La Féodalité est un système qui organise le pouvoir politique sur des liens de fidélité, des liens contractuels et sur des liens de parenté et de lignage, la traduction concète en est le Fief.
Ruines du château féodal de Mondoubleau dans le Vendômois
La Féodalité est une organisation politique et sociale qui a été dominante en Europe de l'Ouest du Xème au XVème siècle. Elle est issue d'une tradition germanique qui lie le chef à son compagnon d'armes, en contrepartie le chef protège ses fidèles et leur confie des missions importantes. A la fin de l'époque Carolingienne, les rois délèguent des morceaux de l'autorité royale à des vassaux: les comtes (de comites: compagnon) auquels sont attribués des domaines territoriaux. Ce système basé sur l'attribution de Fiefs se généralise aux niveaux inférieurs: les comtes attribuent des Fiefs aux seigneurs, etc. En plus il perdure et même s'amplifie quand les Capétiens arrivent sur le trône de France.
Vue sous un autre angle, la Féodalité est issue de la désagrégation des pouvoirs publics et centraux des rois, puis ensuite de ceux des ducs et comtes vers les seigneurs. Son impact sur la société a été très fort en Europe Occidentale et plus particulièrement en France.
Une fois installés les descendants des propriétaires initiaux revendiquent d'être les propriétaires des domaines dont ils héritent, le roi ou le seigneur ne peut plus les leur retirer sans motif très grave. A la fin de la période Carolingienne terres et fonctions sont devenues héréditaires.
C'est dans la seconde moitié du IXeme siecle, à la suite des invasions Bretonnes et Normandes, que les pouvoirs institutionnels de l'Empire Carolingien ont éclaté.
Les habitants des campagnes et des villes ont alors recherché de nouvelles formes de protection. Les cadres de l'ancienne administration, en particulier les comtes, et de riches propriétaires se sont constitués des armées personnelles qui ont protégé le peuple du domaine du seigneur.
Petit à petit se sont constituées des seigneuries, entités politiques de taille réduite et totalement autonomes dont la puissance est symbolisée par le Chateau Féodal.
Corrélativement les liens entre personnes ont pris le pas sur les règles publiques. Le fonctionnement de la société est désormais basé sur un réseau de fidélités, le seigneur alloue un Fief à un Vassal qui lui rend hommage et se tient à son service, le processus se poursuit jusqu'au bas de l'échelle sociale où se trouvent les Serfs qui constituent la majeure partie de la population.
La Société féodale a cinquante ans. Une génération nouvelle d'historiens de la société, des réactions mentales et de l'économie, qui n'a cure des grands anciens, laboure le champ délimité par Bloch. Certes le domaine aujourd'hui est plus vaste, mieux connu, plus ouvert. Mais La Société féodale en reste le noyau, la source de tant de recherches qui plongent en elle leurs racines et qui, souvent, l'avouent. L'art de la perspective, la justesse du mot, le charme du style, le sens de l'image l'ont préservée des rides. C'est à cela que se reconnaît le chef-d'oeuvre.
Genèse et développement de la Feodalité
Après la mort de Louis le Pieux (840), ses trois fils se disputent l'Empire. L'Empire Franc est alors pris dans une véritable guerre civile. La première incursion Normande date de 865, elle se déroule avec l'appui des Bretons, les suivantes s'étalent sur une durée de plus de cinquante ans. Les rois Carolingiens sont incapables de s'opposer efficacement à ces invasions et ce sont les chefs de certaines grandes familles Franques qui essaient de faire face. La contrepartie de leur action est la constitution de Principautés en leur faveur (par exemple le duché de France pour les Robertiens/Capétiens).
C'est donc dans ce contexte que sont apparues la plupart des dynasties féodales, en général à partir des notables Carolingiens. Les titulaires des comtés de la Francie Occidentale se sont établis à leur compte et sont devenus progressivement indépendants. Ensuite, avec l'assentiment des rois, ils ont transformé leurs territoires en fiefs héréditaires.
A la fin du Xème siècle la désagrégation sociale se poursuit et les grands seigneurs sont conduits eux mêmes à attribuer des fiefs (en général pour protèger les frontières de leur domaine) à leurs fidèles. Ceux-ci doivent les défendre contre les agressions extérieures. Ces seigneurs et leurs héritiers s'émancipent à leur tour de la tutelle de leurs suzerains et finissent par constituer des entités quasiment autonomes. Le mouvement est à son apogée à la fin du XIème siècle et les seigneurs locaux ont alors pris tous les pouvoirs: Justice, Droit de battre leur monnaie, etc... Ils conduisent également des guerres permanentes de conquetes ou de défense contre leurs voisins.
Description de la féodalité
A ce stade, le seigneur représente la cellule politique de base et il est le centre de l'organisation sociale de la période féodale (la châtellenie). Le centre de la seigneurie est le Château-fort, il devient aussi le centre d'appui des luttes conduites contre les seigneurs adversaires ou même de base pour des actions de brigandages.
Le seigneur est propriétaire du domaine de la seigneurie et il le commande sur tous les aspects, il exerce des compétences à la fois de Droit Privé mais aussi de Droit Public.
Le système féodal donne l'administration, les impôts, la justice, etc à des seigneurs locaux sur lesquels ne s'exerce que peu de contrôle.
Ces seigneurs ont tendance à guerroyer les uns contre les autres. Pour autant le système féodal n'est pas l'anarchie, le seigneur est intéressé à défendre ses terres et ses gens. Il y est né et il s'est adapté à un monde rural avec un habitat dispersé et des villages réduits.
La féodalité s'affaiblira avec la reprise en mains progressive des suzerains puis des rois de France, le développement des villes et d'une économie moins rurale.
Géographie de la féodalité La féodalité a trouvé son expression la plus complète dans la zone entre la Loire et le Rhin. La féodalité est plus lente à s'imposer en Allemagne, l'autorité publique reste plus présente en Angleterre et Castille (Nord de l'Espagne). Elle s'est bien implantée dans l'Italie du Nord mais elle a été limitée rapidement par la puissance des villes.
On est heureux de saluer la réédition de cet ouvrage de base paru originellement en 1944 et devenu depuis un classique. Bien que l'auteur ait revu ultérieurement son texte, une dernière fois avant sa mort, pour la publication de l'édition allemande de 1975, la présente édition s'en tient à une reprise de la quatrième édition française de 1968.
de Jean-Pierre Poly, Eric Bournazel ---- ISBN : 2130535038
Qu'est-ce que la féodalité ? Les historiens ont longtemps distingué les institutions féodales de la société dite féodale, l'accent étant mis sur la dislocation du pouvoir central et la constitution de la seigneurie. Pourtant la généralisation du lien féodo-vassalique et l'établissement de la seigneurie banale sont les éléments d'une même mutation où s'achève de disparaître en Europe occidentale au seuil de l'an mille, un très ancien mode de production. Ni l'esclavagisme antique, ni son succédané, la corvée carolingienne, n'avaient réussi à soumettre les communautés paysannes libres. La vieille société campagnarde se disloque presque partout et la paysannerie doit mettre sa force productive au service d'une nouvelle aristocratie. Le Fief devient l'idée dominante de la société médiévale, fondant en droit une durable hiérarchie politique allant même jusqu'à investir le geste de la prière chrétienne et les rapports amoureux : une pédagogie de la soumission à l'origine d'un Etat construit à partir de la féodalité.
La Terre dans le monde féodal
Dans le monde féodal, il y a peu de propriétaires de leur terre, ce sont les alleutiers, l'alleu est une terre libre. Le monde féodal essaiera de les éliminer sans y parvenir complètement. L'Eglise possède de nombreuses terres qui ont le caractère d'alleux.
Dans le monde féodal, en général, on n'est pas propriétaire de la terre, on la tient, c'est une tenure. Ce sont les contraintes et services qui y sont associés qui permettent de distinguer plusieurs types de tenures.
D'abord le Fief qui est une tenure à caractère politique (noble) et ensuite les tenures à caractère économique: mise en valeur des terres, à caractère roturière comme la censive (c'est à dire donnant lieu à une redevance) ou même à caractère servile.
Fief, hommage, investiture et obligations
Dans le système féodal, l'autorité et la souveraineté n'appartiennent plus à l'Etat mais à des particuliers: les seigneurs.
A la base, le pouvoir du seigneur repose sur la possession foncière, à laquelle il a accaparé et ajouté la puissance publique: justice, impôt, levée des hommes d'armes, etc. Le seigneur est d'abord un laïc, par la suite un ecclésiastique, une abbaye, un chapitre et même parfois une commune urbaine peuvent détenir des droits seigneuriaux.
Le Fief
Le Fief est issu de deux institutions de l'époque Franque: d'une part le séniorat et la vassalité, d'autre part le bénéfice. La concession d'une terre et la fidélité sont devenues inséparablement et juridiquement unies, la concession d'une terre emporte obligation de fidélité, c'est la base de la notion de Fief.
Le suzerain devient le supérieur d'un vassal lorsqu'il lui attribue un fief.
Le Fief est la pierre angulaire de la féodalité. A la base, le fief est une ensemble d'avantages concédés par le seigneur à son vassal. Le plus important de ces avantages est l'attribution de terres que le vassal exploite pour son compte. Progressivement le fief est devenu inaliénable et héréditaire, c'est à dire qu'il se transmet comme n'importe quel autre bien.
La féodalité se développe en niveaux hierarchiques, le suzerain supervise plusieurs seigneurs. Le suzerain suprême est le roi.
Le fief est d'une nature spécifique, il crée des obligations et devoirs à l'égard du chef qui l'a attribué. Ces obligations réciproques sont traduites dans une cérémonie qui se tient quand le vassal prend possession de son fief. Cette cérémonie comprend deux parties: l'hommage et l'investiture.
Surtout à partir du XIIIème siècle, l'assiette des fiefs s'est élargie. Il est devenu possible de concèder comme fief même un péage ou une rente.
L'hommage: le serment de fidèlité Le vassal devient l'homme de son seigneur, pour celà, il s'agenouille devant lui et met les mains dans celles de son seigneur pour lui signifier qu'il est à sa disposition. Ensuite le seigneur le relève et l'embrasse pour symboliser l'union entre deux compagnons de guerre. Puis le vassal fait serment de fidélité à son seigneur. Ainsi s'établit une relation de dépendance par laquelle le seigneur s'engage à défendre son vassal et le vassal promet aide et conseil à son seigneur. En échange de son hommage, le vassal recoit un fief de son seigneur. Dès le XIème siècle, le serment est sacralisé, le vassal le prête sur des reliques de saints.
L'investiture: la donation du fief L'investiture est la transmission d'un bien, d'un droit ou d'une charge par un supérieur à un vassal. Après l'hommage, le seigneur remet un bâton qui symbolise le fief qu'il attribue à son vassal, une motte de terre qui fait référence au domaine territorial, et une lance qui indique le service militaire qui est dû. Après celà, le vassal est investi, il peut disposer de son fief.
L'investiture s'applique aussi en cas de transmission du fief à son héritier légitime. Dans ce cas, l'héritier doit payer des droits de mutation ou de relief, en général le montant correspond à une année de revenu du fief.
Aprés la cérémonie Une fois la cérémonie achevée, le vassal a des obligations vis à vis de son seigneur. D'abord quand celui-ci se déplace, il fait partie de son escorte d'honneur, il lui doit conseil et surtout il doit un service militaire qui est ordinairement de 40 jours. Il lui donne aussi de l'argent (c'est une forme d'impôt) quand le seigneur marie sa fille ainée, quand il arme chevalier son fils ainé, quand il part pour la croisade, quand il est fait prisonnier et mis à rançon.
Le vassal transmet son fief par héritage, il ne peut en être dépossédé qu'en cas de forfaiture, c'est à dire de manquement grave à ses devoirs.
Le seigneur doit traiter le vassal comme il traite son propre fils, il le défend s'il est attaqué et il veille sur l'héritier du fief si c'est un enfant ou une femme.
Les obligations du vassal Elles ont été précisées au fil du temps, ce sont le service de la guerre, le service de conseil, le service de justice et le cas échéant l'aide féodale.
Le service d'host: le vassal doit assister son seigneur pour la guerre quand il en est requis, la durée normale est limitée à quarante jours par an.
Le service de conseil: le vassal doit venir donner conseil à son seigneur quand celui-ci le demande, par exemple quand le seigneur veut partir à la Croisade.
Le service de justice: d'une part le vassal doit venir sièger auprès du seigneur (avec les autres vassaux) pour rendre la justice, d'autre part en cas de conflit avec son seigneur, le vassal peut être jugé par ses pairs devant le tribunal féodal.
L'aide féodale: le vassal doit aider financièrement son seigneur dans plusieurs situations: pour payer la rançon si son seigneur est prisonnier, pour subvenir à ses besoins quand son seigneur se croise, quand il arme son fils chevalier et quand il marie sa fille ainée.
Les obligations du seigneur Elles sont moins précises que celles pesant sur le vassal, on peut néanmoins citer: le seigneur doit justice à son vassal et il doit lui garantir la possession du fief qu'il a concédé y compris en l'aidant militairement.
L'hommage-lige Assez rapidement se pose le problème de la multiplicité des hommages. Un vassal peut prêter hommage à plusieurs seigneurs différents et recevoir de chacun d'eux des fiefs. Dès le XIème siècle apparait une variante de l'hommage pour répondre à cette situation: l'hommage-lige.
L'hommage-lige est l'hommage préférentiel effectué par un vassal à son seigneur principal. En cas de conflit entre deux de ses seigneurs, le vassal portera son aide à celui à qui il a prêté l'hommage-lige.
Les sanctions Quand un vassal refuse de venir à l'ost ou à la cour de justice du seigneur, le manquement est constaté par le tribunal féodal qui peut prononcer la commise, c'est à dire que son fief lui est repris par le seigneur. Avant d'en arriver là il existe des sanctions intermédiaires: saisie temporaire, etc.
Quand c'est le seigneur qui manque à ses obligations vis à vis de son vassal, le lien entre eux est rompu. Le vassal tient alors son fief du seigneur au-dessus de son ancien seigneur.
Philippe II Auguste a très bien utilisé les griefs de certains barons à l'encontre de Jean sans Terre.
Châtellenie et seigneurie châtelaine
Un seigneur doit pouvoir exercer souveraineté et autorité, il doit être capable de faire respecter ses ordres et de se faire obéir.
La base de cette capacité est le château-fort, lieu d'exercice du pouvoir, d'où la notion de châtellenie qui est un fief comportant un château-fort. La dignité de châtellenie entraine droit de haute, moyenne et basse justice, droit de foire et de marché, prévôté, péages, et même préeminence sur toutes les églises au-dedans du territoire de celle-ci.
La seigneurie souveraine est de fait une châtellenie, elle possède a minima la haute justice. En conséquence est souverain tout seigneur haut-justicier.
Certaines seigneuries sont plus éminentes que d'autres, en dessous du roi on distingue les ducs puis comtes, vicomtes, barons et châtelains. Dans la durée s'est créée une véritable hiérarchie. Mais à la base les châtelains, sauf l'hommage qu'ils doivent à leur suzerain, exercent la plénitude de leurs droits sur leur territoire et leurs suzerains n'ont aucun droit à y intervenir.
Dans la durée le processus de réduction de la féodalité a commencé par l'élimination de la féodalité inférieure par les grands seigneurs féodaux puis s'est poursuivi par l'élimination de ceux-ci par le roi.
Alors que la féodalité s'est établie sur environ deux siècles (Xème et XIème siècles) le processus de réduction s'est étalé sur plus de cinq siècles (du XIIème au XVIIème siècles). Le démantèlement des châteaux-forts ordonnés par le roi de France Louis XIII et son ministre Richelieu dans la première moitié du XVIIème siècle en est le symbole concret.
La société " féodale " se révèle à nos yeux par la rénovation de son vocabulaire. Les formules désuètes enfin délaissées, le rideau tendu sur la réalité sociale depuis l'époque carolingienne se déchire, usé jusqu'à la trame, dévoilant les vraies césures, le jeu de forces depuis longtemps actives, mais qui se développaient jusqu'alors dans le privé, hors du champ légal et dont, pour cela, nous ne savons rien. Révélation pour l'historien qui date de ce moment la révolution féodale. Mais révélation pour les contemporains aussi, qui durent admettre que tout décidément n'était plus comme avant.
de Dominique Barthélémy -- Collection Points Histoire -- ISBN : 2020115549
Transmission des fiefs
Dans les premiers temps un fief revient au seigneur au décès de son titulaire. Rapidement, dès le Xème siècle, les vassaux obtiennent la transmission héréditaire des fiefs. Cette transmission est faite au fils ainé (règle de la primogéniture ou droit d'ainesse), le partage égalitaire entre enfants de l'époque Mérovingienne ou Carolingienne est abandonné.
La fille aînée peut hériter du fief si elle n'a pas de frère, Son mariage devient alors une affaire importante qui doit être avalisé par le seigneur dont elle tient son fief, souvent le seigneur interfère d'ailleurs directement sur le choix de l'époux.
Si l'héritier est mineur, le seigneur dont est tenu le fief en prend la garde et il agit comme tuteur de l'héritier. Sans héritier, le fief tombe en déshérence et revient en la main du seigneur.
Certains fiefs ecclésiastiques sont immuables, ils relèvent de la Mainmorte et échappent à la transmission héréditaire. Concrètement celà veut dire que, par exemple un paysan (souvent un serf), ne peut pas transmettre à sa mort la tenure qui lui a été concédée.
Le Roi et le régime féodal
Le roi est au sommet de la pyramide féodale. Il est le suzerain qui ne prête hommage à personne, par contre la hierarchie des hommages féodaux aboutit à lui.
Pour autant son autorité réelle est très limitée puisque ses vassaux (les grands seigneurs féodaux) sont maitres chez eux et que le roi ne peut leur retirer leurs seigneuries. Pour vivre, le roi a un domaine propre, le domaine royal, qui lui permet d'assurer ses dépenses et sa vie de tous les jours.
En fait son autorité repose d'abord sur le Sacre où il reçoit l'onction de l'huile sainte et qui lui donne une stature religieuse particulière. Il est un personnage sacré qui ne relève que de Dieu.
Son autorité repose aussi sur ses pouvoirs de Justice. Il est le juge suprême dans son royaume, c'est à lui que remontent les décisions judiciaires difficiles et qui rend justice sur elles. Le rois de France sauront utiliser cette fonction pour reprendre le contrôle sur les grands féodaux.
Le roi peut convoquer à sa cour les ducs et comtes pour leur demander services et conseils. Le roi est aussi le protecteur et le justicier des églises et de tous ceux qui n'ont pas de défenseur naturel.
Voici une présentation générale de la dynastie Capétienne. Une autre page raconte l'histoire des ancetres des Capétiens, les Robertiens jusqu'à l'arrivée de Hugues Capet sur le trône de France, puis les vicissitudes de ses successeurs pour se maintenir sur le trône.
A la fin du règne de Louis VII en 1180, la situation du roi de France Capétien est difficile face aux Plantagenets. Philippe II Auguste et ses successeurs parviennent à retourner la situation et à construire un royaume puissant, ce qui est une étape décisive dans l'émergence de la Nation Francaise.
Cet ouvrage reste la référence sur la société féodale en France et en Angleterre.
La Noblesse
Dès la fin du Xème siècle, l'évêque Adalbéron de Laon classe la population en trois ordres: les oratores (ceux qui prient: les clercs), les bellatores (ceux qui combattent: les nobles) et les laboratores (ceux qui travaillent: tous les autres). Ces catégories sociales structurent la société médiévale.
Les nobles sont les hommes qui combattent, les guerriers. L'organisation médiévale leur attribue des biens et des droits qui deviennent des privilèges structurés et durables.
Le seigneur est un personnage puissant qui a des vassaux qui détiennent de lui un fief. La situation des vassaux est très diversifiée, certains ne contrôlent que des personnes simples qui cultivent leurs terres et sont à leur service. En pratique beaucoup sont des soldats-paysans qui combattent à cheval, on les appelle alors les Chevaliers.
Le système est très hierarchisé, au-dessus des chevaliers sont les seigneurs qui bien souvent possède un château-fort, au-dessus des seigneurs se trouvent les comtes qui peuvent rapporter directement à un autre comte ou à un duc et parfois même directement au roi qui est le sommet de la pyramide.
Les Chevaliers et leurs supérieurs constituent une nouvelle classe sociale: la Noblesse. Les chevaliers sont numériquement les plus nombreux dans cette classe sociale qui au XIIème siècle représente entre 2 à 3% de la population. Le chevalier est adoubé, c'est à dire qu'il reçoit ses armes et son armure à l'occasion d'une cérémonie rituelle, on dit qu'il est armé chevalier.
La Noblesse a survécu à la période féodale, elle a concrètement existé jusqu'à la Révolution Française qui l'a supprimée le 4 août 1789, l'Assemblée Constituante a alors officiellement supprimé le système féodal et les privilèges associés à la noblesse, les droits seigneuriaux.
Pour se situer eux-mêmes et pour situer les autres dans la complexité des relations sociales, les hommes se réfèrent à des schémas classificatoires simples qui constituent l'armature maîtresse d'une formation idéologique. Ces figures imaginaires s'accordent au concret des rapports de société. Elles tendent évidemment à fixer ceux-ci. Encore doivent-elles s'ajuster à l'inéluctable évolution de ces rapports.
L'une de ces figures a tenu dans l'histoire française un rôle déterminant puisqu'elle a fini par prendre corps dans des institutions et que l'ancien Régime s'est construit sur elle : c'est l'image d'une société où les hommes se répartiraient en trois ordres hiérarchisés, ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent. Se gardant bien de l'isoler du système global où il s'insère, Georges Duby s'efforce de comprendre pourquoi le schéma trifonctionnel, porté par le mouvement d'ensemble de l'économie, de l'organisation politique et de la culture, parvint à s'imposer dans le nord de la France durant le XIe et le XIIe siècle. Il fait apparaître ainsi la manière dont la société féodale s'est elle-même pensée. Ce livre très personnel marque un tournant décisif dans l'orientation de la recherche et de l'écriture historiques. L'éminent médiéviste a l'art d'associer ses lecteurs, sans jamais les dérouter, aux démarches de l'érudition. Georges Duby pourtant ne s'adresse pas aux seuls spécialistes de l'histoire sociale. Les problèmes qu'il pose, les très amples perspectives ouvertes par ses méthodes et ses réflexions captiveront tous ceux qui s'interrogent sur l'intervention de l'imaginaire dans le fonctionnement des sociétés.
Les élites qui ont dominé l'Europe ont des racines communes. Dans ce magistral essai sur la genèse du pouvoir politique, Karl Ferdinand Werner montre en effet que c'est Constantin le Grand qui a fait entrer à son service des hauts fonctionnaires, organisés selon le modèle de l'armée romaine, et dont la fonction était de gouverner et protéger les hommes tout en servant Dieu et l'empereur. Dès le IVe-IXe siècle s'est ainsi mise en place une société hiérarchique, société de classe avant la lettre, acceptée par tous car considérée comme l'expression de la volonté divine. Cette " noblesse " chargée d'assurer le " service public ", lui-même héritage de l'Empire romain, est à l'origine de l'Etat chrétien des IVe-XIe siècles, qui passent pour avoir été une longue période d'anarchie alors qu'il existait déjà de véritables institutions étatiques.
Dans le monde franc, comme dans les autres royaumes chrétiens, ces dignitaires, dont les titres et les attributions n'étaient pas encore héréditaires, étaient formés à la cour, centre de l'administration et de la justice. Les Mérovingiens puis les Carolingiens firent de l'Eglise une seconde noblesse en donnant aux évêques de nombreuses compétences aussi bien politiques que juridiques. C'est en s'appuyant sur ces élites, à la fois ecclésiastiques et laïques, que Charlemagne et Louis le Pieux purent réaliser en grande partie la haute idée qu'ils se faisaient du gouvernement des hommes. Charlemagne créa aussi des vassaux, qui lui étaient liés par un serment personnel et qui avaient pour mission de surveiller les autres nobles. Cet Etat vassalique survécut à la royauté carolingienne, ouvrant la voie à des transformations capitales pour la noblesse d'Occident. A partir du XIe siècle, les grands vassaux prirent la tête de principautés territoriales, désormais héréditaires. L'âge de la chevalerie et de la civilisation courtoise s'annonçait. Ce sont donc les fondements de l'Europe chrétienne que cet ouvrage met en lumière, nous invitant à revoir une vision trop étroite de notre histoire et à nous défaire des préjugés qui obscurcissent notre compréhension du passé pour prendre la mesure de tout ce que notre civilisation doit au modèle aristocratique.
Librairie sur le Moyen-Age
Cette librairie présente d'abord une page de synthèse sur le Moyen-Age avec les principaux livres sur cette période. Ensuite, les livres sont classés selon trois axes : chronologique, thématique et géographique.
Le Chateau Féodal est le symbole visible de la nouvelle organisation sociale. Il est détenu par un seigneur qui y a établi le centre de son pouvoir, on le qualifie de seigneur chatelain.
Comme le montre le dessin ci-contre, le château est bati sur une hauteur et si possible protègé par des fossés (douves) remplies d'eau.
On y accède par un pont de bois qui peut etre relevé (pont-levis) et la porte d'entrée est dotée d'une herse, elle est encadré par deux tours. Les remparts extérieurs forment une première enceinte, ils sont renforcés par de nombreuses tours qui en facilitent la défense.
Les grands chateaux-forts peuvent avoir plusieurs enceintes successives ce qui les rend encore plus inexpugnables.
Au centre la grosse tour est le Donjon, point central du chateau et là ou réside le seigneur du lieu et point ultime de défense. Les vassaux du seigneur assurent la garde du château à tour de role.
Certains sujets du seigneur habitent au pied du château où ils peuvent venir se réfugier en cas d'agression ennemie, c'est là l'origine de nombreuses villes Francaises qui se sont développées sous la protection des châteaux-forts.
Voici quelques Chateaux-forts du Val de Loire qui illustrent bien cette description du chateau féodal. Plusieurs ont été construits par le Comte d'Anjou Foulques Nerra qui a été un grand constructeur de forteresses au début du XIème siècle.
Le mouvement de reconstitution des pouvoirs régionaux et du pouvoir Royal s'amorce à la fin du XIème siècle.
Une première raison est l'apparition de grandes guerres mobilisant de nombreux combattants en dehors de leur territoire d'origine: la Conquête de l'Angleterre (1066), la Conquête de la Sicile par les Normands, les Croisades avec la prise de Jérusalem en 1099, les actions contre les Maures en Espagne, la Croisade contre les Cathares (Albigeois) dans le Languedoc puis l'épopée de la Maison d'Anjou à Naples et en Sicile à la fin du XIIIème siècle.
Simultanément l'Eglise arrive à réguler les conflits locaux grace à la Trêve de Dieu. Enfin de plus en plus les alliances matrimoniales se substituent aux guerres pour l'agrandissement des territoires.
Par une politique patiente et perséverante les rois de France arrivent à développer leur influence sur une emprise géographique croissante, à la fin du XIIIème siècle ils règnent sur l'ensemble de la Francie de l'ouest et la plupart des grands Féodaux ont repris le contrôle de leurs Vassaux.
La Guerre de Cent Ans avec les Plantagenets d'Angleterre contribue à ralentir ce mouvement de recomposition et ce n'est qu'à la fin du XVème siècle (avec le roi Louis XI) que la puissance féodale disparait sur le plan politique même si elle subsiste au plan social. Pour autant elle laisse des traces dans la société Francaise avec la caste des Nobles qui, elle, ne disparaitra qu'au moment de la Révolution Francaise à la fin du XVIIIème siècle.
Etude détaillée, par un spécialiste du Moyen Age, sur le folklore relatif au droit de cuissage à l'époque du régime féodal en France. L'auteur explique comment ce mythe s'est développé et entretenu du 13e au 20e siècle.
Au delà de la Justice féodale et de ses modalités une autre base du Droit est la Coutume.
On peut la définir comme un Droit qui s'est constitué par l'usage et la pratique commune, elle a acquis force de loi.
La Coutume a aussi été influencée par le Droit Romain. Les régions du Nord de la France relevaient plus du Droit Coutumier que les régions du Sud qui attachaient plus d'importance au Droit Romain.
La Coutume ne résulte pas d'une décision humaine, elle se fait par les besoins plus ou moins conscients et sentis des populations. Pour répondre à ces besoins les juristes insèrent des clauses identiques dans leurs actes qui finissent par être adoptées par les Juges. Il en résulte, dans la durée, des principes de Droit issus de l'activité humaine mais qui en retour la régule.
La Coutume a besoin de temps pour s'élaborer car elle a besoin d'un consentement général. Elle évolue également en fonction des besoins auxquels elle est amenée à répondre.
Dans le système Coutumier la preuve peut-être établie de plusieurs manières, elles ont évoluées au cours des siècles.
L'Ordalie, qui est considéré comme un Jugement de Dieu. Les parties remettent leur cause entre les mains de champions qui vont trancher la question juridique par un duel judiciaire. Ce moyen est progressivement tombé en désuétude.
Quand la Coutume est notoire et connue des Juges, elle est appliquée comme une référence inéluctable.
Par contre les Coutumes privées ont besoin d'être établies devant les Juges. La preuve peut être fournie par des Témoins mais surtout par une Enquête par turbe(Inquisitio per turbam), des gens sages et expérimentés disent la Coutume sous serment mais pour autant ils doivent se justifier en indiquant où et quand ils ont vu appliquer les règles qu'ils édictent. En outre ils ne peuvent statuer qu'à l'unanimité.
A partir du XIIIème siècle les rois de France commencencent à statuer sur le Droit ainsi Philippe II Auguste. Ensuite certaines mesures qu'ils prennent deviennent applicables dans tout le royaume avec Louis VIII, Saint Louis et leurs successeurs.
Robert le Fort est le fondateur de la dynastie Robertienne/Capétienne, il est issu d'une grande famille Franque. Il est chargé par le roi Charles le Chauve de défendre la Neustrie contre les Normands. Il s'y impose.
A la fin du IXème siècle son fils Eudes récupère le domaine possèdé par son père puis devient un temps roi de France de même que son frère Robert dans les années 920.
Le fils de Robert, Hugues le Grand duc de France, devient un véritable faiseur de roi.
Enfin le fils de Hugues, Hugues Capet est élu en 987 roi de France. Ses descendants, les rois Capétiens se maintiendront sur le trône de France pendant huit siècles.
Les Comtes d'Anjou ont une origine relativement modeste, ce sont des chefs militaires importants mais c'est par leurs mariages avec des femmes appartenant à de grandes familles Franques (Adalard, Lambertides) qu'ils se hissent aux plus hautes fonctions.
Sur un siècle, de 960 à 1060, trois grands Comtes de père en fils, Geoffroy Grisegonelle, Foulques Nerra, Geoffroy Martel établissent et consolident la puissance de la famille. La fin du XIème siècle est difficile pour les Angevins face aux puissants ducs de Normandie qui deviennent rois d'Angleterre. Pourtant ils se retrouvent en pleine puissance au milieu du XIIème siècle avec Henri II Plantagenet le fondateur de l'Empire Plantagenet qui couvrait l'ouest de l'Europe de l'Ecosse aux Pyrénées. Les Plantagenets ont règné sur l'Angleterre plus de trois siècles.
Le château de Montbazon en Touraine a été construit par le conte d'Anjou Foulques III Nerra
Comtes de Blois et de Champagne
Comme leurs voisins d'Anjou les Comtes de Blois ont une origine relativement modeste et c'est Thibault le Tricheur qui, à la fin du Xème siècle place cette famille sur le devant de la scène. D'abord fidèle du Duc de France Hugues le Grand, à la mort de celui-ci il agrandit son domaine aux dépens du fils et successeur de Hugues le Grand, Hugues Capet. Les successeurs de Thibault, Eudes I et Eudes II ne font que créer des difficultés à la nouvelle dynastie Capétienne. Eudes II devient comte de Champagne et enserre les domaines du Roi de France. La lutte d'un siècle entre les Comtes de Blois et d'Anjou se termine pourtant par la victoire de ces derniers. Par mariage la Maison de Blois se lie à celle de Normandie et contribue à la conquete de l'Angleterre, c'est ce qui permet à Etienne de Blois de devenir roi d'Angleterre en 1135. A la meme époque le frère ainé d'Etienne, Thibaud IV le Grand est le second personnage du Royaume de France. La Maison de Blois-Champagne s'éteint au milieu du XIIIème siècle et une bonne partie de ses domaines passe alors sous tutelle directe du roi de France.
Le fondateur de la dynastie des Comtes de Poitou est Ebles Manzer qui vit à la fin du IXème siècle. Ses successeurs seront Comtes de Poitiers et Ducs d'Aquitaine pendant près de trois siècles jusqu'à Aliénor d'Aquitaine d'abord épouse du Roi de France Louis VII puis remariée à Henri II Plantagenet comte d'Anjou, Duc de normandie et Roi d'Angleterre. Aliènor est une des femmes les plus remarquables du Moyen-Age elle a marqué l'histoire de la France et de l'Angleterre pendant près de 70 ans de 1137 à 1204.
Les premiers Comtes de Vendome sont issus d'une grande famille Franque. Juste avant l'An Mil Bouchard le Vénérable est le principal conseiller de Hugues Capet, le nouveau Roi de France. Bouchard est également Comte de Paris, Melun et Corbeil. Sa fille épouse Foulques III Nerra Comte d'Anjou et le Comté de Vendome passe alors sous la suzeraineté des Angevins. Il reprend de l'importance au XIVème siècle quand, par mariage, il devient la propriété d'une branche des Capétiens, les Bourbons. La famille de Bourbon-Vendome accède au trone de France à la fin du XVIème siècle avec Henri IV. Les descendants de cette famille règnent encore sur l'Espagne.
Plusieurs familles de Seigneurs Vendomois ont eu de l'importance. Celles de Montoire a obtenu par mariage le Comté de Vendome, les possessions des Seigneurs de Mondoubleau s'étendaient dans le Maine et les Seigneurs de Fréteval ont donné du fil à retordre à tous leurs voisins. Les Vicomtes de Vendome étaient du meme groupe familial que les Vicomtes du Mans et les Seigneurs de Langeais.
Cet ouvrage a été écrit par Dominique Barthélémy un des meilleurs médiévistes Francais actuel.
Il a choisi d'étudier le comté de Vendome en raison des nombreuses sources documentaires disponibles.
Son livre est un monument à la fois par la vue de synthèse sur la société médiévale et par la profondeur et la qualité des analyses réalisées. Il donne de nombreuses informations inédites sur le Vendomois.
Comtes et Seigneurs du Maine
Le Comté du Maine apparait au début du IXème siècle, c'est une Marche, les Francs ont besoin d'une zone de défense contre les incursions Bretonnes. A cette époque le Comté appartient à l'importante famille des Rorgonides. Mais elle n'arrive à contenir ni les Bretons ni les envahisseurs Normands et elle se retrouve en partie évincée à la fin du IXème siècle. Le Comte du Maine, qui est toujours un Seigneur important passe sous la tutelle des Robertiens/Capétiens.
A la fin du Xème siècle le Comté se démembre progressivement devant la progression de l'influence des Comtes d'Anjou et de leurs luttes avec les Comtes de Blois. Les Seigneurs locaux ( Vicomtes du Mans et Eveques du Mans, Sires de Belleme et de Chateau du Loir, etc ..) contribuent à affaiblir le pouvoir du Comte.
Dans la première moitié du XIème siècle les Comtes d'Anjou imposent leur tutelle, contrebalancée ensuite par l'arrivée des Ducs de Normandie dans le nord du Comté. Le Maine est alors en proie à une véritable guerre civile pendant plusieurs décennies. LesPlantagenets finissent par garder le controle du Comté et c'est au Mans qu'est né Henri II Plantagenet en 1135.
Seigneurs de Touraine
A l'époque Carolingienne le comte de Tours est un personnage important du royaume de Francie de l'Ouest, il appartient à la grande famille Franque des Etichonides. Le titre se retrouve absorbé dans le duché de France constitué au profit des Robertiens.
Au début du Xème siècle Foulques le Roux est Vicomte de Tours mais il doit cèder son poste à Thibaud de Blois, c'est l'origine de la lutte entre les Comtes d'Anjou et les Comtes de Blois qui va durer plus de cent ans à partir de 980.
Au milieu du Xème siècle Thibault le Tricheur devient Comte de Tours à part entière. Au tournant de l'An Mil le Comte d'Anjou Foulques Nerra déploie des efforts incessants pour s'emparer de Tours, mais c'est son fils Geoffroy Martel qui y parvient par sa victoire à Nouy en 1044 sur le Comte Thibaud III de Blois. Le Comté de Tours est alors rattaché à l'Anjou jusqu'au début du XIIIème siècle où il est annexé au domaine du Roi de France par Philippe Auguste aux dépens du Plantagenet Jean sans Terre.
La tutelle de Tours par de grands Seigneurs distants a favorisé l'émergence de Seigneurs locaux. Ce sont le Seigneurs d'Amboise, de Preuilly, de Maillé, de l'Ile Bouchard, de Langeais et de Chateaurenault par exemple.
Les Seigneurs d'Amboise sont issus du principal chef militaire de Foulques Nerra, Lisoie de Bazouges qui vivait autour de l'An Mil. Au fil des siècles la famille d'Amboise devient de plus en plus importante au point qu'elle obtient par mariage la Vicomté de Thouars au XIVème siècle. Le Roi de France Louis XI soucieux de sa sécurité en Val de Loire finit par confisquer Amboise à ses Seigneurs qui l'ont trahi. Pourtant une branche de la famille d'Amboise, les Chaumont, continuera à briller avec le Cardinal Georges d'Amboise, principal et tout puissant Ministre du roi de France Louis XII.
Comtes du Dunois et du Perche
Les premiers Comtes de Dunois remontent à l'époque Carolingienne. Au milieu du Xème siècle le Comte de Blois Thibault le Tricheur devient Comte de Dunois et la Maison de Blois conservera ce titre près de cinq cent ans.
La tutelle un peu lointaine du Comte de Blois favorise l'émergence des Vicomtes de Chateaudun, ceux-ci montent rapidement en puissance et ont des possessions dans toute la région. Ils deviennent ainsi Seigneurs du Bouchet, près de Vendome, et Seigneurs de Mondoubleau. Surtout ils sont à l'origine de la famille des Comtes du Perche à la frontière de la Normandie.