L'Indre est une rivière qui prend sa source au nord du Massif Central, à une altitude d'environ 450 mètres, dans la commune Saint Priest la Marche à l'extrême Sud du département du Cher, aux confins du département de la Creuse.
Après une course de cinq kilomètres elle pénétre dans le département de l'Indre, le restant de son trajet, soit 260 kilomètres, s'effectue dans ce département et dans celui d'Indre et Loire. Elle rejoint la Loire quelques kilomètres après Huismes, près de Bourgueil.
Elle passe d'abord à Sainte Sévère puis rejoint La Châtre avec la présence toujours actuelle de George Sand. L'étape suivante est Ardentes puis Châteauroux, la ville la plus importante sur l'ensemble de son cours. Près de celle-ci, Déols rappelle l'Histoire de toute la région, le Bas-Berry.
A partir de Buzancais l'influence de la Touraine commence à se faire sentir. L'Indre passe ensuite près des villages de Saint Genou et de Palluau avant d'arriver à Chatillon sur Indre qui conserve des monuments médiévaux intéressants.
Sainte-Sévère est une ville du Sud du département de l'Indre, à une quinzaine de kilomètres de La Châtre, dans la région du Boischaut. Elle a gardé un caractère traditionnel et a servi de cadre pour le roman Mauprat de l'écrivain George Sand.
Panorama sur Sainte Sévère avec la Tour à l'extrême gauche
La ville conserve plusieurs monuments. D'abord un donjon cylindrique (cf photo ci-dessus à gauche) implanté sur une motte médiévale, il est en ruines.
Le site le plus spectaculaire est la Place du Marché (cf photo ci-contre). Son ancienne halle est de la fin du XVIIème siècle, elle possède une belle charpente en bois.
Egalement sur le pourtour de cette place subsiste un une Porte du XVème siècle qui faisait partie des remparts de la ville. Cette porte était encadrée par la prison et par un auditoire de justice.
Les Halles et la croix de pierre de 1543
L'ancien château féodal était du XIIIème siècle. Il en reste un pan de Tour (cf photo au-dessus), le reste s'est écroulé en 1840.
C'est dans cette petite ville que le cinéaste Jacques Tati a tourné son film Jour de fête en 1947.
La ville de La Châtre se situe à environ 35 kilomètres au Sud-Est de Châteauroux sur un côteau au-dessus de l'Indre, qui n'est encore qu'une petite rivière (cf photo ci-dessous).
L'Indre à La Châtre
Elle conserve plusieurs monuments et maisons anciennes intéressants: le Donjon de Chauvigny et la Maison Rouge par exemple.
Comme Sainte-Sévère, la ville a été marquée par la présence de George Sand, un Musée est dédié à cet écrivain, il est installé dans le Donjon de Chauvigny, Nohant et Vic ne sont qu'à quelques kilomètres au Nord-Est de la ville.
Châteauroux est la préfecture du département de l'Indre, elle a été fondée au Moyen-Age et a été prospère au XVIIIème et XIXème siècles grace à plusieurs implantations industrielles. Elle conserve un château d'origine médiévale et un quartier ancien intéressant.
Le centre-ville est bâti sur un plateau qui domine à une faible hauteur la rive gauche de l'Indre.
Châteauroux, le château au-dessus de l'Indre
La ville de Châteauroux a une origine médiévale. Elle s'est formée autour d'une forteresse construite au milieu du Xème siècle et le bourg a pris le nom du fondateur, Raoul de Déols, d'où Châteauroux.
Ce château est le monument le plus significatif de la ville.
Les églises ont été malmenées ces derniers siècles, il ne reste que le Couvent des Cordeliers et l'église Saint Martial pour rappeler les édifices religieux de jadis.
Châteauroux conserve un quartier ancien et des maisons anciennes, la Porte Saint Martin faisait partie de l'enceinte du château.
Déols est maintenant un faubourg de Châteauroux qui conserve des monuments médiévaux intéressants issus de son importante histoire médiévale.
Au Sud de la ville, à moins de dix minutes du centre-ville en direction d'Ardentes, s'étend une vaste forêt de plus de 5000 hectares.
A partir de Buzancais l'influence de la Touraine commence à se faire sentir, en effet avant la Révolution Française une partie de cette région appartenait à la Province de Touraine.
L'Indre entre Buzançais et Châtillon sur indre
A proximité de Buzancais le village d'Argy conserve un beau château.
L'Indre passe ensuite près de Saint Genou et de Palluau qui conservent des monuments réputés (château, églises).
Les châteaux d'Argy, de Palluau et de l'Isle-Savary ont été reconstruits au tournant du XVème siècle par des familles apparentées les unes aux autres et qui ont joué un rôle important pendant les règnes des rois Charles VII et Louis XI.
Buzançais est à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Châteauroux. La ville est répartie de part et d'autre de l'Indre dont plusieurs bras sont franchis par autant de ponts, mais la partie centrale et historique est sur la rive droite de la rivière.
L'agglomération existait dès l'époque Gallo-Romaine, le faubourg Saint Etienne était déjà habité. Plus tard le roi Charles le Chauve y avait une villa.
C'est ce qui explique que depuis très longtemps Buzancais et sa région étaient liés à la Touraine.
Il ne reste rien du château médiéval et l'église Saint Honoré avec son clocher du XIIème siècle a disparu en août 1944. Un Hôtel-Dieu (hôpital) y a été fondé en 1360, sa chapelle était dédiée à Saint Roch.
Pavillon des Ducs à Buzançais
Quelques rares vestiges des anciens remparts restent visibles, la ville conserve également plusieurs maisons anciennes dont certaines du XVIème siècle.
Le Pavillon des Ducs (cf photo ci-contre) a été construit à partir de 1533, il comporte une tourelle polygonale (cf photo ci-dessous à droite). Il a été modifié aux XVIIIème et XIXème siècles.
Argy est un village qui se situe à six kilomètres au Nord de Buzançais. Il était le siège d'une petite seigneurie médiévale qui relevait des sires de Buzançais.
Archambaud d'Argy a fondé en 1115 l'abbaye du Landais à proximité. Son fils Archambaud II participe à la fondation de l'abbaye de Beaugerais en Touraine. Au XIIIème siècle ces seigneurs détiennent aussi Palluau.
Le château d'Argy
Le château a été construit par Charles de Brillac autour de 1500. Il se compose de deux parties: la haute-cour avec le château lui-même et la basse-cour.
Le château forme un quadrilatère avec trois tours rondes et la quatrième, carrée, étant le donjon (cf photo ci-contre) auquel on accédait par un pont-levis. Le côté Ouest n'existe plus. Les tours sont reliées entre elles par une courtine.
La basse-cour comporte une église et des communs, le corps de bâtiment principal fait plus de 80 mètres de long, il est flanqué d'une tour du XVIème siècle.
Saint Genou est un village à moins de dix kilomètres au nord-Ouest de Buzançais. Il conserve une église qui est un des plus beaux exemplaire de l'Art Roman en Berry en dépit de la destruction de la nef au XVIIème siècle. Les sculptures des chapiteaux de l'église sont remarquables (cf photos en-dessous).
Chevet et choeur vus du côté Nord Eglise de la Sainte Vierge à Saint Genou Vue du transept, du choeur et du chevet côté Sud
Un petit monastère est établi en 828 par Wilfrid comte de Bourges sur le site actuel de la Lanterne des morts. Les moines s'enfuient devant l'arrivée des Normands en 867, quand ils reviennent il reconstruisent leur église un peu au Nord de l'ancien emplacement.
La construction de l'église a commencé avant l'An Mil et elle a été consacrée en 1066 par Aymon, archevêque de Bourges, elle a été reprise au XIIème siècle. Elle est de style Roman, de cette époque subsiste le choeur, l'abside et le transept, la nef a été démolie à la fin XVIIème siècle. Les chapiteaux à l'intérieur sont décorés de sculptures remarquables qui racontent, entre autres, la vie de Saint Genou et des scènes de la Bible.
L'édifice a été restauré significativement au XIXème siècle.
Daniel dans la fosse aux lions Chapiteaux historiés à l'intérieur de l'église de Saint Genou Chapiteau historié
Une Lanterne des Morts du XIVème siècle est située au milieu du cimetière paroissial. Elle s'élève à plus de 8 mètres de hauteur.
Panorama sur Palluau sur Indre: le château et l'église Saint Sulpice
Palluau est à une dizaine de kilomètres au Nord de Buzancais, il s'étend par étages sur le côteau Nord de l'Indre.
Le village conserve un beau château d'origine médiévale (cf photo ci-dessus) qui domine la vallée, sa construction remonte au XIIème siècle.
Il possède aussi deux églises intéressantes: Saint Sulpice et surtout Saint Laurent avec des fresques murales du XIIème siècle (cf photo ci-contre).
Fresque de la Vierge dans l'abside de l'église Saint Laurent à Palluau sur Indre
Il est dommage qu'avec une tel patrimoine la cité fasse un peu figure de belle endormie. Il est vrai que la petite ville comptait environ 2000 habitants vers 1850, maintenant elle est devenue un village de moins de 800 habitants.
Clion est une petite ville à moins de huit kilomètres au Sud-Est de Châtillon sur Indre.
Château de l'Isle Savary
Ce château est à la sortie Est du bourg. Il a été construit en 1465 sur l'emplacement d'un ancien chateau-fort qui remontait à l'An Mil.
Le nom du site vient de Jourdan de Savary qui le possède au début du XIIIème siècle. La famille Savary le garde jusqu'au début du XIVème siècle.
Il devient la propriété de Guillaume Varie, un financier proche de Jacques Coeur, qui entreprend une reconstruction complète de l'édifice à partir de 1465.
Il a un plan carré avec des tours d'angle, l'une d'elles est plus haute et fait office de donjon. Toutes les tours sont crénelées et ont des machicoulis et parcourues par un chemin de ronde.
Laissé à l'abandon depuis la fin du XIXème siècle, il a été restauré à la fin du XXème siècle.
Grace à son château et à son ancienne Collégiale Saint Outrille (Notre-Dame) la ville a gardé un cachet ancien mis en valeur par la rue piètonnière qui est entourée par des ruelles anciennes.
Panorama sur Châtillon sur Indre avec le Donjon
Avant la Révolution Française Chatillon sur Indre faisait partie de la Touraine et en pratique la région est restée liée au Pays Lochois.
Le château: Donjon, enceinte castrale et Logis
L'ensemble castral est difficile à identifier pour le visiteur, d'abord parce qu'il est vaste et surtout il a été désarticulé au fil des siècles.
De nombreuses parties ont été détruites à la fin du XIXème siècle et certaines constructions sont en mauvais état.
Il se compose maintenant d'édifices divers dont certains (par exemple les maisons qui ont été ajoutées à l'époque moderne) n'ont rien à voir avec le château d'origine.
L'ensemble castral comporte plusieurs parties, en premier lieu le Donjon (parfois appelé Tour de César) sur le flanc Ouest de l'enceinte castrale dont il subsiste plusieurs éléments sur les flancs Nord et Est et les Logis construits par Pierre de la Brosse à la fin du XIIIème siècle, ils donnent sur l'Indre vers l'Est.
Le Donjon et sa chemise à Chatillon sur Indre
Le Donjon a été reconstruit à partir de 1160 par Henri II Plantagenet, en effet celui-ci était alors le suzerain de Châtillon et il cherchait alors à asseoir sa tutelle sur le Bas-Berry.
En 1274, le roi de France Philippe III donne à son conseiller et chambellan Pierre de la Brosse la chatellenie de Châtillon, y compris le château et la ville. Celui-ci fait construire des Logis au pied de la forteresse.
L'enceinte et les Logis sur le flanc Est du château
Eglise Notre-Dame (anciennement Collégiale Saint Outrille)
Une Collégiale a été fondée à Châtillon au XIème siècle avec un chapitre de chanoines par Guy de Châtillon, elle était dédiée à Saint Outrille (Austrégésile), un archevêque de Bourges qui est mort en 624. La collégiale relevait de cet archevêché.
L'église de cette collégiale a été commencée au XIème siècle et sa construction s'est étendue sur les deux siècles suivants, elle comporte donc des parties en style Roman et d'autres en style Gothique.
La première église est modifiée au XIIème siècle, la nef est reconstruite avec des voûtes en berceau et l'ajoût de collatéraux.
Au XIIIème siècle la croisée du transept est couverte d'une voûte de style Plantagenêt et elle est surmontée par un clocher. Au XVème siècle des chapelles sont implantées dans les collatéraux.
L'église conserve de nombreux chapiteaux sculptés intéressants sur la façade, dans la nef, à la croisée du transept, dans le choeur et l'abside.
Façade Ouest et côté Sud de l'église Notre-Dame
En juillet 1790, pendant la Révolution Française, le chapitre des chanoines de Saint Outrille a été supprimé.
L'église est devenue paroissiale en 1791 et à alors été dédiée à Notre-Dame. Elle a été restaurée régulièrement à partir du XIXème siècle.
La vallée de l'Indre dans le Sud de la Touraine: de Bridoré à Montbazon
Après Chatillon l'Indre passe auprès de Bridoré et de son château (cf photo ci-dessous), puis à Saint Hippolyte et près de Verneuil sur Indre, à Saint Jean-Saint Germain et à Perrusson qui possède une belle église Romane.
Le château de Bridoré
Enfin la rivière arrive à Loches où elle passe au pied de la Cité médiévale et de ses châteaux. Elle remonte en direction du Nord-Ouest, passe à Courçay puis Cormery qui conserve les ruines d'une ancienne abbaye et possède une belle église Romane, Notre-Dame du Fougeray. Au-delà la rivière prend une direction plein Ouest et atteint Montbazon.
Loches se situe à 40 km au Sud Est de Tours, la ville possède un grand nombre de monuments historiques.
Au XVème siècle Loches a été la résidence du roi de France Charles VII. C'est dans une des salles de ce chateau que Jeanne d'Arc l'a décidé (en mai 1429) à aller se faire sacrer à Reims.
La forteresse féodale de Loches est particulièrement impressionnante (elle a environ 40m de hauteur). Elle est construite sur un long éperon rocheux qui domine l'Indre et toute la région alentour, ce site a été fortifié dès les temps les plus anciens.
Panorama sur Beaulieu les Loches avec le clocher de l'abbaye
L'abbaye de Beaulieu les Loches a été fondée en 1007 par Foulque III Nerra, comte d'Anjou, à son retour d'un pélerinage à Jérusalem en Terre Sainte qu'il avait accompli en expiation du meurtre de Hugues de Beauvais. Il y a placé un fragment du tombeau du Christ qu'il avait rapporté de son voyage. Elle est dédiée à la Sainte Trinité, Foulque III Nerra, qui est mort à Metz en 1040, y a été enterré, son tombeau a été redécouvert à la fin du XIXème siècle.
L'abbaye a connu un fort développement après l'An Mil, la ville de Beaulieu s'est développée autour de ce monastère et les constructions qui subsistent dans le bourg montrent bien sa prospérité à l'époque Médiévale.
L'Indre se dirige ensuite vers Tours et traverse Chambourg, Azay sur Indre et Reignac (anciennement Bray), là où est né le Pape Martin IV.
Ensuite c'est Courçay, un village pittoresque avec une église du XIIème siècle, puis Truyes.
Enfin on arrive à Cormery qui était le siège d'une Abbaye importante au Moyen Age, la petite ville possède en outre une église remarquable: Notre Dame du Fougeray.
Montbazon est une petite ville située à environ dix kilomètres au Sud de Tours. Au pied du château, le long de l'Indre dans la rue des Moulins, une porte fortifiée rappelle l'enceinte médiévale de la ville.
Château neuf de Montbazon Forteresse de Foulque III Nerra à Montbazon
Le château-fort de Montbazon a été construit par Foulque III Nerra comte d'Anjou juste avant l'An Mil. Il faisait partie d'un dispositif militaire qui encerclait la ville de Tourscomtes de Blois.
Il est placé sur un éperon dominant la Vallée de l'Indre et son emprise est assez importante. Il permettait aussi de contrôler un des chemins de Tours à Poitiers.
Au XIème siècle, il a été assiègé et pris par Eudes II comte de Blois puis récupéré ensuite par le comte d'Anjou. Il y a de nombreux souterrains sous le château, certains sont en cours de déblaiement.
Le roi de France Charles VII a séjourné à Montbazon en 1450, il y a recu à cette date l'hommage de Pierre, le nouveau duc de Bretagne.
Montbazon est devenu le siège d'un duché au XVIIème siècle au bénéfice de la famille de Rohan.
La grande Vierge a été placée en haut du Donjon à la fin du XIXème siècle.
Malheureusement une des tours du rempart s'est effondrée en avril 2001 en conséquence de fortes pluies.
Le nom de la Vallée du Lys est issu d'un roman de Honoré de Balzac dont le titre est Le Lys dans la Vallée. Il se déroule dans cette partie admirable de la vallée de l'Indre.
L'entrée de la Vallée du Lys se situe à Artannes qui est un village trés ancien construit sur une source et un gué. Son église a été fondée en 540 par l'évêque Grégoire de Tours.
De meme Pont de Ruan (Rotomagus) remonte à l'époque Gallo-Romaine et son église (photo ci contre) a été fondée en 444 par Saint Brice
disciple de Saint Martin.
L'écrivain Honoré de Balzac Le château de Vonnes Le château de Saché
Le Chateau de Saché a été construit au XVIème siècle sur d'anciennes fondations. Il était cher à Balzac, qui y a séjourné souvent de 1823 à 1848.
Il y a écrit en particulier le Lys dans la Vallée dont l'histoire se déroule dans le voisinage de Saché et de Pont de Ruan. Il y donne de nombreuses descriptions des paysages et des habitants de cette vallée dans la première partie du XIXème siècle.
C'est également à Saché qu'a vécu le sculpteur Calder.
Le château a été construit de 1518 à 1528 par le Trésorier des Finances Gilles Berthelot.
Auparavant, à cet endroit s'élevait une forteresse féodale détruite par le Dauphin (futur Charles VII) en 1418.
Un peu plus bas sur l'Indre, le château de l'Islette évoque celui d'Azay le Rideau. Il a été construit à la même époque (1526 à 1531) par René de Maillé.
Lignières de Touraine est un village qui se situe au carrefour de quatre châteaux de la Loire. En effet, il est à cinq kilomètres au Nord d'Azay le Rideau, à trois kilomètres de Marnay où passe l'Indre, mais aussi à la même distance de la Loire et de Langeais. Pour complèter cette situation, le château de Villandry est à huit kilomètres vers l'Est et celui d'Ussé à une douzaine de kilomètres à l'Ouest.
Eglise Saint Martin de Lignières de Touraine
L'église Saint Martin faisait partie d'un Prieuré, elle comporte deux parties bien visibles sur les photos ci-dessus, le choeur et la nef principale sont du XIIème siècle et de style Roman, la nef côté Sud est du début du XVIème siècle. L'église a été restaurée au milieu du XVIIIème siècle.
La Création d'Eve, le Jardin d'Eden et la Tentation d'Adam et Eve, Adam et Eve chassés du Paradis
La restauration de l'église conduite en 2009 a permis de dégager un ensemble de fresques murales qui ont été réalisées à la fin du XIIème siècle et remaniées dans les deux siècles suivants.
Ces fresques sont situées dans le choeur, sur la voûte de l'abside (cf photo ci-dessous à gauche).
La fresque centrale est un Christ en Majesté entouré des quatre Evangélistes: Marc, Mathieu, Jean et Luc (cf photo ci-dessous à droite).
sur les autres fresques, les thèmes suivants sont représentés:
La Création d'Eve, le Jardin d'Eden et la Tentation d'Adam et Eve, Adam et Eve chassés du Paradis (cf photo ci-dessus)
La Tentation de Jésus dans le Désert, Jésus à la Ville Sainte au sommet du Temple, Jésus au sommet de la Montagne
Le Festin du mauvais Riche et la Mort du Pauvre (Lazare), la mort du mauvais Riche
Fresque des Travaux des mois de l'église Saint Martin de Lignières de Touraine
Sur l'arcade à l'entrée du choeur sont représentés les Travaux des Mois, leur qualité est remarquable, les mois de décembre et janvier sont absents. Les fresques permettent d'illustrer les conditions et les rythme de la vie médiévale dans les campagnes de la Touraine
En février un vieil homme se chauffe devant la cheminée
En mars le travail du mois est la taille de la vigne
En avril c'est la cueillette des premières fleurs et des herbes
En mai c'est la chasse au faucon
En juin le travail du mois est la fenaison à la faux
En juillet le blé est moissonné à la faucille
En août le blé est battu avec un fléau
En septembre le raisin est foulé aux pieds dans une cuve pour produire du vin,
Octobre est le mois des semailles (cf photo ci contre)
Novembre est celui de la chasse au sanglier (cf photo ci contre).
Fresques de l'abside Eglise Saint Martin de Lignières de Touraine Fresque du Christ en Majesté
Toujours en descendant la rivière on arrive à Marnay, qui héberge le Musée Dufresne (vehicules automobiles anciens), ensuite on traverse Rivarennes qui s'est fait une spécialité des Poires tapées et on atteint Rigny-Ussé avec le château d'Ussé.
Il a été construit sur l'emplacement d'une forteresse médiévale du XIème siècle par Jean de Bueil dans la seconde moitié du XVème et au XVIème siècle. La chapelle a été réalisée en 1521.
Le château d'Ussé a servi de modèle à Charles Perrault pour le récit de la Belle au Bois Dormant dans ses Contes.
Quelques kilomètres après le château d'Ussé on passe près du village d'Huismes, là où a vécu le peintre Allemand Max Ernst pendant quatorze ans. Huismes n'est qu'à 7 kilomètres de Chinon.
Le nom de Huismes proviendrait du Celte Uxisama désignant un village en hauteur, en effet Huismes domine la vallée de l'Indre et au-delà la vallée de la Loire. Le site était occupé dès l'époque Préhistorique. A l'époque Gallo-Romaine une voie Romaine (Nord-Sud) traversait le village.
Au Moyen-Age, Huismes était une chatellenie et possèdait un Donjon, le bourg était protègé par des murailles.
L'église Saint Maurice (photo ci contre) date du XIIème siècle et elle est de style Roman. Elle a été restaurée au XIXème siècle avec l'ajoût d'un collatéral sur le côté Nord-Est.
L'église et l'ancien logis seigneurial sont réunis par une arcade qui surmonte la rue.
Eglise Saint Maurice d'Huismes
Près du village se situent plusieurs châteaux, ainsi Rassay, la Haute-Salverte, La Courneuve, La Villaumaire, etc. Le nom de La Villaumaire provient de ce qu'à l'origine ce château était la résidence d'un Maire qui rendait la justice dans la chatellenie d'Huismes, il a été restauré à la fin du XIXème siècle par l'architecte Liebaud.
Panorama à partir des hauteurs d'Huismes: Vallées de l'Indre et de la Loire et Centrale Nucléaire d'Avoine-Chinon
Au delà d'Huismes, l'Indre poursuit son cours et rejoint la Loire au niveau de la Centrale Nucléaire entre Avoine et Bourgueil, à quelques kilomètres au nord de Chinon (cf photo ci-dessus).