Panorama sur la plage de Saint Jean de Luz au coucher du soleil, à l'arrière-plan, la Rhune (900 mètres d'altitude)
Saint Jean de Luz se situe à l'extrémité Sud-Ouest de la France, au Sud de Bayonne et de Biarritz et à une dizaine de kilomètres au Nord de la frontière espagnole (Province du Guipuzcoa). C'est une station touristique et balnéaire intéressante qui est très recherchée.
Saint Jean de Luz est à l'embouchure de la Nivelle qui la sépare de sa voisine Ciboure et aussi au fond d'une belle baie délimitée au Nord-Est par la Pointe Sainte-Barbe et au Sud-Ouest par la Pointe de Socoa qui porte un fort à son extrémité.
Saint Jean de Luz est une station balnéaire recherchée surtout depuis le début du XXème siècle. La plage est très vaste, elle est bordée par plusieurs beaux immeubles et belles maisons en front de mer.
Son Centre-ville conserve des rues et des maisons anciennes bien préservées avec également des maisons basques à l'architecture caractéristique. L'église Saint Jean-Baptiste est une des plus belles du Pays Basque.
Du XVIIème au XIXème siècles l'Océan Atlantique dévastait le front de mer, c'est pourquoi des digues ont été construites pour protèger la ville. Elles freinent les courants et cassent les vagues.
Saint Jean de Luz était jadis un port de pêche actif, il reste d'ailleurs quelques pêcheurs professionnels (thon, sardines) dans le port que la ville partage avec Ciboure.
Vous pouvez vous déplacer ou zoomer ou contre-zoomer en utilisant les signes en haut à gauche
La Plage est remarquable, certains immeubles en front de mer sont intéressants. La baie et le bord de mer ont subi les assauts de l'Océan pendant plus de deux cent ans provoquant la disparition d'un quartier de la ville avant qu'un système de digues parvienne à maitriser l'avancée des flots.
Saint Jean de Luz possède une très belle plage de sable, elle s'étend sur près de deux kilomètres et s'achève à Ciboure et Socoa, de l'autre côté de la Nivelle.
Saint Jean de Luz: la digue en arrière de la plage et les maisons avec passerelle vers celle-ci, en arrière-plan l'église Saint Jean Baptiste
Une partie du front de mer est bordée par des immeubles des années 1960-70, une autre par des édifices du XIXème (ancien grands hôtels) et de la première moitié du XXème siècle (Casino, La Pergola), enfin la dernière partie comporte des maisons d'architecture basque qui communiquent avec la mer par des passerelles (cf photo ci-dessus).
La Pergola et le Casino Plage de Saint Jean de Luz Vue sur la plage
Le tourisme à Saint Jean de Luz commence au XVIIIème siècle, le site est fréquenté pour la douceur de son climat. Il est amplifié au XIXème siècle par la mode des bains de mer. Beaucoup de ces visiteurs sont des étrangers (Anglais, etc), mais c'est Napoléon III et l'Impératrice Eugénie de Montijo qui contribuent surtout à la vogue de la Côte Basque. L'arrivée du chemin de fer en 1864 amplifie ce mouvement. L'Hôtel d'Angleterre est édifié en 1880, d'autres palaces suivent.
Le premier établissement de bains de Saint Jean de Luz a été créé en 1843 du côté de la Pointe Sainte Barbe. Menacé par la mer, il est fermé en 1879. Un nouvel établissement de bains est implanté sur l'emplacement actuel de la Pergola et il porte d'ailleurs ce nom. Il ouvre en 1880 et il est rénové en 1910. A cette époque Saint Jean de Luz est fréquentée par des têtes couronnées et de nombreuses personnalités qui sont des habitués de la Pergola.
Pendant l'Entre Deux Guerres, Saint Jean de Luz est à nouveau une station balnéaire à la mode. En 1927, l'architecte Robert Mallet-Stevens est chargé de construire un Hôtel-Casino sur le site de la Pergola, il le réalise en une année et celui-ci ouvre en 1928.
Saint Jean de Luz: La partie centrale de la plage avec la Pergola
Le bâtiment La Pergola devient rapidement le principal point d'attaction de la ville. Ce bâtiment a été modifié dans les années 1950 puis dans les années 1980. Même s'il marque toujours le bord de mer, il a perdu de son lustre.
Saint Jean de Luz: La partie Nord-Est et centrale de la plage, à l'arrière-plan la Rhune
Le Quartier disparu
La belle plage de Saint Jean de Luz a eu une existence mouvementée à travers les siècles.
Jusqu'au début du XVIIème siècle, Les falaises de Socoa et Sainte-Barbe assuraient une protection naturelle à la baie et à la ville vis à vis des tempêtes de l'Océan Atlantique. A cette époque la cité est prospère et s'est agrandie au point de compter près de 12000 habitants.
A partir du milieu du XVIIème siècle, l'Océan, avec l'aide des vents maritimes, entame les protections naturelles de la ville et celle-ci est fréquemment inondée. En 1675 les jetées du chenal de la Nivelle sont détruites et en 1680 les dégradations sont conséquentes.
Dans un premier temps, à partir de 1707, des murs de protection sont construits sur la plage ainsi qu'une digue à Socoa, mais ce dispositif s'avère inefficace, il ne résiste pas aux tempêtes.
Le schéma ci-contre (extrait d'un panneau de la ville) montre la position du bord de mer en 1725, puis son recul avec la seconde ligne qui correspond à 1838 et la dernière (en bas) pour 1898. C'est le seuil de la plage actuelle qui est maintenant stabilisée.
La ville subit de nouvelles dévastations en 1749 où près de 200 habitations sont abandonnées et en 1782 où 40 maisons du Quartier de la Barre et le Couvent des Ursulines sont détruits.
Au milieu du XIXème siècle, près d'un quart de Saint Jean de Luz a été détruit par les tempêtes et la ville est en déclin. La côte recule de 1 à 3 mètres par an.
Napoléon III, qui vient fréquement sur la Côte Basque, décide en 1854 de faire réaliser grands travaux pour édifier un système de trois digues (cf photo ci-dessus) à l'entrée de la baie et protéger ainsi la ville. Elles freinent les courants et cassent les vagues.
En même temps des digues en arrière de la plage forment une protection supplémentaire pour le centre-ville ancien. A la fin du XIXème siècle le bord de mer est enfin stabilisé.
Depuis que les tempêtes ont arrasé les falaises de Socoa et de Sainte-Barbe, la houle n'a eu de cesse de pénétrer plus avant dans la baie. Et les vagues ont détruit le quartier de la Barre qui dut être abandonné. On a pensé alors que toute la ville allait disparaître. C'était sans compter avec le génie et la volonté des hommes qui batirent les digues au XVIIIe et XIXe siècles. Aujourd'hui la baie est redevenue ce plan d'eau paisible qui fait la joie des baigneurs et constitue un refuge pour les marins. L'achèvement de la construction des digues coïncide avec la naissance d'un nouveau mode de vie, plus hédoniste. Une nouvelle époque pour Saint-Jean-de-Luz et Ciboure.
La Ville ancienne
Le Port
Saint Jean de Luz: le Port et la Maison de l'Infante
Le Port de Saint Jean de Luz a été créé au XIème siècle pour compenser les difficultés du port de Bayonne qui s'ensablait à l'embouchure de l'Adour. Au fil des ans, le port de pêche est devenu très actif.
Dès le XIème siècle, les pêcheurs ont exploité les baleines du golfe de Gascogne qui s'échouaient sur le bord de mer, ensuite ils ont été les chercher en mer. La graisse de la baleine permettait de produire de l'huile, du savon et des produits dérivés qui servaient à de multiples usages. De même pour le squelette qui est par exemple utilisé par les charpentiers.
A partir du XIVème siècle, les marins s'aventurent de plus en plus loin et vont effectuer la pêche à la baleine au delà du Golfe de Gascogne, ils font en même temps la pêche à la morue jusqu'à Terre-Neuve et à l'embouchure du Saint-Laurent au Canada. La richesse des armateurs est l'explication des nombreuses belles demeures près du port et dans le centre-ville ancien.
En fonction des guerres du royaume de France, de nombreux marins se transforment en Corsaires qui font la chasse au navires Espagnols ou Anglais. En contrepartie, les Espagnols font des incursions dévastatrices. Celles-ci s'arrêtent en 1659, quand le roi de France Louis XIV signe le Traité des Pyrénées avec le roi d'Espagne. En 1660, le mariage de Louis XIV avec l'infante Marie-Thérèse de Habsbourg dans l'église Saint Jean-Baptiste est une véritable consécration pour la ville.
En 1713, le Traité d'Utrecht, qui donne le Canada à la Grande-Bretagne, réduit la zone d'action des pêcheurs de Saint Jean de Luz. Avec les destructions provoquées par les tempêtes, la pêche et ville rentrent dans une période de déclin.
Saint Jean de Luz conserve des pêcheurs professionnels (thon, sardines) dans le port que la ville partage avec Ciboure à l'embouchure de la rivière la Nivelle. Au début des années 1950, Saint Jean de Luz était même le premier port français pour la sardine et le thon. L'activité a régressé en fonction de l'activité des ports basques espagnols voisins et les marins de Saint Jean de Luz et Ciboure ont été obligés de diversifier leur activité.
La Maison de l'Infante
Saint Jean de Luz: le Port et la Maison de l'Infante sur la droite
Sur les quais du port se situe la Maison de l'Infante, ainsi nommée car elle a accueilli l'infante Marie-Thérèse d'Espagne lors de son mariage avec Louis XIV en juin 1660. Le 8 mai 1660, Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV, s'y installe. L'infante Marie-Thérèse d'Espagne y arrive le 7 juin, elle y reste jusqu'au 15 juin.
Cette maison appartenait alors à un Corsaire, Joannot de Haraneder, c'est pourquoi on l'appelle aussi la Joanoenia.
L'édifice est fait avec des briques roses et des pierre fauves placés en alternance. Il est à la fois de style classique et italien avec ses doubles arcs de galeries à la vénitienne, son beau porche et ses frontons.
La Maison de l'Infante
Plus tard, en 1701, cette maison accueille Charles, duc de Berry et Louis, duc de Bourgogne qui accompagnaient leur frère Philippe, duc d'Anjou, héritier du trône d'Espagne.
La Place Louis XIV
Maison Lohobiague (Louis XIV) Place Louis XIV Maison Basque: la Guidalodienia
Juste à côté du port, la Place Louis XIV est le coeur de l'animation de Saint Jean de Luz. La place, dotée de platanes, conserve un kiosque à musique et de nombreux cafés et restaurants qui accueillent les habitants et les touristes.
Cette place est entourée des anciennes maisons des armateurs de la ville. Lors de son mariage, Louis XIV a résidé dans la maison Lohobiague (construite en 1643 par une famille de Corsaires), c'est pourquoi on l'appelle aussi maison de Louis XIV (cf photo ci-dessus à gauche). De l'autre côté de la place se trouve une belle maison basque: la Guidalodienia (cf photo ci-dessus à droite).
La rue Gambetta et les rues anciennes
Rue Gambetta Centre ville ancien Rue de la République
La rue Gambetta est la principale artère commerçante de Saint Jean de Luz, elle conserve plusieurs maisons construites par les Corsaires de la cité. Elle part de la place Louis XIV et traverse la vieille ville.
La rue de la République part également de la place Louis XIV et rejoint la plage. La photo a été prise de la digue, ce qui montre la hauteur de celle-ci par rapport aux rues et maisons de la ville ancienne.
Quand le front de mer de Saint Jean de Luz a été frappé par les destructions et les inondations, les Cascarots venant de Ciboure et ailleurs se sont installés au débouché de la rue de la République côté mer. Les hommes allaient à la pêche et les femmes préparaient le poisson qu'elles allaient vendre jusqu'à Bayonne en le portant dans un panier sur la tête et en courant.
Femmes Cascarots courant avec leur panier rempli de poisson sur la tête
L'Eglise Saint Jean-Baptiste
Saint Jean de Luz: l'église Saint Jean Baptiste, à gauche Maison de l'Infante, au centre la place Louis XIV (arbres), à droite la Maison de Louis XIV
L'église Saint Jean-Baptiste donne sur la rue Gambetta, c'est une des plus belles églises du Pays Basque même si son extérieur est sévère et massif.
Son origine remonte au moins au XIIème siècle. Le clocher-porche et une partie du mur donnant sur la rue Gambetta sont du XIVème siècle. L'église est quasiment détruite dans un incendie en 1419. Sa reconstruction commence au XVème siècle mais elle subit les régulièrement des dégâts causés par les incursions espagnoles. Devenue trop trop petite pour la population de la ville, l'église est agrandie et remaniée au milieu du XVIIème siècle, elle fait 50 mètres en longueur, 17 mètres de large et 20 mètres de haut. Le clocher-porche s'élève à 35 mètres et son dernier niveau est octogonal.
Intérieur de l'église Saint Jean Baptiste avec les galeries en bois
A l'intérieur, la nef est ample et n'a pas de piliers, elle comporte trois niveaux de galeries de bois sur les côtés et cinq au fond, pendant les offices elles sont réservées aux hommes. L'orgue est du milieu du XVIIème siècle. Le choeur est surelevé ce qui met en évidence le rétable baroque de la fin du XVIIème siècle.
C'est dans cette église qu'à été célébré le mariage entre Louis XIV et Marie-Thérèse d'Espagne le 9 juin 1660.
Les digues pour protèger la baie de Saint Jean de Luz vues à partir de la Pointe Sainte-Barbe, au fond la Montagne de Jaïzquibel en Espagne
L'Océan Atlantique apportait régulièrement dévastations et destructions, c'est pourquoi des digues (cf photo ci-dessus) ont été construites au XIXème siècle, à l'initiative de l'Empereur Napoléon III, pour protèger la ville. Elles freinent les courants et cassent les vagues.
La digue de Socoa est construite en 1864, elle fait 320 mètres de long. Au milieu de l'entrée de la baie, la digue de l'Artha est édifiée sur une longueur de 250 mètres, les travaux ont duré une trentaine d'années. La digue de Sainte-Barbe fait 180 mètres de long, commencée en 1873, elle est achevée en 1883.
Finalement, avant 1900, le dispositif mis en place assure la sécurité de Saint Jean de Luz. Les digues sont renforcées et entretenues régulièrement.
Les digues avec au fond, en haut à gauche, le Fort de Socoa
Saint Jean de Luz: vue de la Pointe Sainte Barbe: au sommet le feu, juste en-dessous le plissement géologique
La Pointe Sainte-Barbe se situe à l'extrémité Nord-Est de l'anse de Saint Jean de Luz. C'est une Promontoire au-dessus de l'Océan qui est amenagé, des sentiers permettent d'y accéder facilement à partir de la ville. Au point le plus haut est installé un feu. La Pointe montre un beau plissement géologique du type pli en genou.
Le Sentier du Littoral Au delà de la Pointe Sainte-Barbe, on s'engage dans le Sentier du Littoral qui conduit à Bidart.
Vue du littoral Basque jusqu'à Biarritz, au centre le village de Bidart
Depuis 2005, un sentier littoral qui longe l'Océan Atlantique a été réalisé entre Bidart et Hendaye via Saint Jean de Luz, il fait autour de 25 kilomètres de longueur. Il permet de découvrir de superbes panoramas jusqu'à la Côte Espagnole.
Il ne présente pas de difficulté, est bien balisé avec des panneaux donnant les informations utiles. Il est accessible en plusieurs points d'entrée souvent dotés de parkings.
Vue de Ciboure: le Quai Ravel, la maison de Ravel est sur la gauche, en arrière-plan l'église Saint-Vincent
Ciboure jouxte Saint Jean de Luz, juste de l'autre côté de l'embouchure de la Nivelle, en fait elle forme une agglomération unique avec sa voisine. Elle partage avec elle le port et une activité de pêche.
Ciboure: Maison Hollandaise où est né Maurice Ravel
A l'origine le territoire de Ciboure relevait de la petite ville d'Urrugne, à deux kilomètres au Sud-Ouest, Ciboure est devenue autonome en 1603. Pendant longtemps Ciboure a accueilli les personnes indésirables à Saint Jean de Luz: Cascarots, etc.
Maurice Ravel, le compositeur de musique, est né en 1875 dans la Maison Hollandaise (cf photo ci-contre), elle a une façade en pierre de taille et donne sur le port et le quai porte le nom du musicien. Il y a composé son morceau le plus célèbre: le Boléro. Maintenant l'Office du Tourisme est au rez de chaussée de cette maison.
Le Couvent des Récollets possèdait une église dont le nom: Notre-Dame de la Paix évoque les conflits récurrents entre les habitants d'Urrugne et de Ciboure avec ceux de Saint Jean de Luz.
Les Cascarots
Un certain nombre de Cascarots, bohémiens venus le plus souvent d'Espagne, s'étaient implantés à Ciboure. Ils étaient exclus de la société car on considérait qu'ils transmettaient la lèpre, ils n'avaient pas le droit d'accéder aux fontaines et ne pouvaient que se marier entre eux. En 1320, le roi de France Philippe V le Long ordonne leur massacre, ils se réfugient alors en Pays Basque Espagnol. Ils y deviennent bucherons, charpentiers et tonneliers car le bois était censé ne pas transmettre la lèpre. Les femmes sont victimes des procès en sorcellerie du XVIIème siècle. En 1684, le roi Louis XIV lève les interdits qui les frappent, ils reviennent alors s'installer à Ciboure puis même à Saint Jean de Luz.
Vue du Port de Ciboure avec le Clocher de l'église Saint-Vincent et la colline de Bordagain
L'église Saint Vincent
Vue extérieure et clocher octogonal Eglise Saint Vincent de Ciboure Galeries en bois à l'intérieur de l'église
L'église Saint Vincent a une structure et une allure qui en faisait aussi un ouvrage défensif. En effet Ciboure, comme Saint Jean de Luz, avait à faire face aux incursions des Espagnols, alors ennemis de la France. L'église a été achevée à la fin du XVIème siècle et agrandie un siècle plus tard.
Le clocher est original avec sa forme octogonale il a une triple toiture à huit pans.
A l'intérieur l'église est bien décorée et possède trois étages de galeries en bois et le choeur est surélevé avec un beau rétable (cf photo ci-dessus).
Sur une colline derrière l'église est implantée la Tour de Bordagain, c'est une ancienne tour de guet. Le quartier Bordagain comporte de très belles villas.
Socoa est un hameau partagé entre la commune de Ciboure et celle d'Urrugne.
Il se situe à l'extrémité Sud-Ouest de la Baie de Saint Jean de Luz. Dès le XVIème siècle le site est considéré comme stratégique pour le royaume de France qui est en lutte contre les rois d'Espagne.
Le Fort de Socoa (cf photo ci-contre) garde à la fois le port et la baie de Saint Jean de Luz, il a été construit au début du XVIIème siècle et renforcé par Vauban sous le règne de Louis XIV.
Corniche Basque: la côte qui va de Ciboure-Socoa à Hendaye
La route côtière qui va du quartier de Socoa vers Hendaye est appelée la Corniche Basque. C'est un espace naturel préservé long de sept kilomètres, il n'y a pas la moindre urbanisation.
On y découvre de belles vues sur les falaises plissées au-dessus de l'Océan Atlantique et de beaux panoramas vers la Côte Espagnole.
Corniche Basque: les falaises de la côte qui va de Socoa à Hendaye
Les falaises découpées qui donnent sur l'Océan Atlantique sont spectaculaires (cf photo ci-contre). Le sentier du littoral permet d'en découvrir toutes les beautés.
Urrugne
L'église Saint Vincent d'Urrugne avec son portail Renaissance
Urrugne est à deux kilomètres au Sud-Ouest de Ciboure.
Elle conserve l'église Saint Vincent de Xaintes dont l'origine remonte au XIème siècle. Elle est détruite vers 1550 par les Espagnols, alors en conflit avec la France. L'édifice actuel a été construit, sur les bases de l'ancien, à la fin du XVIème siècle. L'église est massive et puissante, les murs sont épais et flanqués de contreforts avec des ouvertures pour les archers et les canonnières, elle a été conçue comme un ouvrage de défense. Le clocher s'élève à 45 mètres de hauteur. Le portail est de style Renaissance avec des bas reliefs sculptés. A l'intérieur, la nef est couverte par une voûte d'ogives et elle est dotée de galeries en bois sur trois niveaux.
L'autre monument du village est le château d'Urtubie. La première construction remonte à autour de 1340, le roi Louis XI y a séjourné en 1463 pendant qu'il négociait avec les rois de Castille et de Léon. Le château est détruit à la fin du XVème siècle par sa propriétaire qui en était évincée par son ancien mari, il est reconstruit et agrandi à partir de 1505.
Du XIVème siècle il conserve une partie du chemin de ronde, le châtelet d'entrée et le donjon, ce dernier a été agrandi au XVIème siècle. Le reste des bâtiments et aménagements sont des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles.
Le col d'Ibardin (317m) est à une douzaine de kilomètres au Sud d'Urrugne sur la frontière ave l'Espagne, le village de Bera de Bidasoa en Navarre n'est qu'à sept kilomètres.
La route du col a été réalisée dans les années 1880 afin de permettre l'acheminement du minerai de fer extrait à Bera de Bidasoa jusqu'aux forges du Boucau.
Le col est également accessible par un sentier montagnard à partir de Biriatou.
Le col d'Ibardin, au fond la Rhune
A partir du col on découvre des beaux panoramas à la fois vers la côte Basque (cf ci-dessous panorama sur Saint Jean de Luz) et vers la Rhune.
Le col d'Ibardin est devenu une zone commerciale (de droit Espagnol) très fréquentée par les Français avec des magasins offrant des pris très intéressants.
Col d'Ibardin: panorama sur Saint Jean de Luz
La Vallée de la Nivelle
Ascain
Ascain est à six kilomètres de Saint Jean de Luz au bord de la Nivelle, elle est sur la frontière avec l'Espagne.
L'église est du XVIème siècle, elle possède un clocher-porte imposant et l'intérieur est garni de galeries. Les maisons ont l'architecture et les couleurs (rouge et blanc) caractéristiques de la province du Labourd.
L'église du village d'Ascain
Plusieurs circuits de randonnée partent d'Ascain et en particulier celui qui conduit à La Rhune et dont la montée représente près de 800 mètres de dénivelé.
Saint Pée sur Nivelle
A partir d'Ascain, en remontant le cours de la Nivelle, on arrive à Saint Pée sur Nivelle, un village éclaté en de nombreux hameaux et qui est le berceau de la Pelote Basque. Dès le XVIème siècle St Pée était un lieu de passage pour le pélerinage à Saint Jacques de Compostelle.
Il conserve les vestiges (une Tour carrée) du château d'Ibarron. Au Moyen-Age, ce château appartenait aux puissants seigneurs de Saint Pée. En 1609, la ville s'est rendue tristement célèbre par des procès en sorcellerie, tenus dans le château, qui ont conduit à bruler vive près de 200 femmes du voisinage.
L'église de Saint Pée possède un clocher-porche massif avec des galeries.
Sare
Le centre du village de Sare
Sare est à huit kilomètres à la fois d'Ascain et de Saint Pée sur Nivelle, il est sur la frontière avec l'Espagne. Il conserve des édifices des XVIIème et XVIIIème siècles, ce qui en fait un très beau village (cf photo ci-dessus).
A proximité se trouvent les Grottes de Sare dont l'occupation par l'homme remonte au Paléolithique.
Le village d'Ainhoa est à une dizaine de kilomètres à l'Est de Sare.
De Saint Jean de Luz on a une belle vue sur la Montagne de La Rhune qui est la plus haute des Pyrénées occidentales. Elle est à une dizaine de kilomètres de Saint Jean de Luz. On y découvre un très beau panorama sur toute la région.
Saint Jean de Luz: vue sur la Rhune (900 mètres d'altitude)
La Rhune est la montagne la plus élevée (900 mètres d'altitude) de l'extrémité Ouest des Pyrénées, elle est sur la frontière entre la France et l'Espagne.
Elle domine la Côte Basque de Bayonne à Saint Sébastien mais aussi le Guipuzcoa et la Navarre en Espagne. De nombreuses légendes et histoires de sorcellerie sont associées à cette montagne, elle conserve de nombreux megalithes. Maintenant, sur le sommet est implanté un relais de télévision.
Un petit massif, qui porte le même nom, entoure la montagne de la Rhune. Il est limité à l'Est par la vallée de la Sare.
La gare du train à crémaillère de la Rhune Le train à crémaillère qui monte à la Rhune
Un train à crémaillère dont la station de départ est au col Saint Ignace près d'Ascain permet d'y accéder sans effort. Il est possible d'en faire l'ascension par un sentier de montagne qui part du même endroit.
Le sommet de la Rhune vu à partir d'Urrugne
Cambo les Bains
La ville thermale de Cambo les Bains
Cambo les Bains est à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Bayonne. La petite ville se situe au-dessus de la rivière la Nive. Elle est connue pour la douceur de son climat en toutes saisons. C'est une station thermale grâce à ses sources ferrugineuses et sulfureuses qui ont des vertus curatives pour les maladies respiratoires. Bien que ces sources et leurs bienfaits soient connus depuis le Moyen-Age, la station n'a vraiment été lancée qu'au milieu du XIXème siècle par l'Empereur Napoléon III et son épouse Eugénie de Montijo.
Plus tard Edmond Rostand est venu y soigner une pleurésie, il s'y est fait construire une belle résidence: la Villa Arnaga qui accueille maintenant un musée qui lui est dédié.
Le centre de la ville se situe autour de l'église Saint Laurent qui a été édifiée au XVIIème siècle.
Espelette: la ville des piments, ceux-ci sont accrochés aux murs des maisons
Espelette se situe une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Bayonne et à un kilomètre de Cambo les Bains. C'est un village basque qui a été bien renové et qui présente la particularité d'être la capitale du piment. Presque toutes les maisons du village en portent accrochés sur leurs murs extérieurs (cf photos ci-dessus). Le clocher-porche de l'église est imposant, il a été consruit au début du XVIIème siècle.
Mairie d'Espelette
La mairie d'Espelette occupe une puissante batisse qui était une des tours d'angle de l'ancien et vaste château des seigneurs d'Ezpeleta, maîtres du lieu depuis au moins le XIIIème siècle jusqu'en 1700. Ils faisaient partie des principaux vassaux des rois de Navarre et de ce fait résidaient principalement au Sud des Pyrénées. Espelette est rattachée, avec tout le Labourd, au royaume de France en 1453, le roi Louis XI tente de s'attacher les seigneurs d'Espelette en les nommant Barons, peine perdue puisque ceux-ci se fixent définitivement en Navarre.
Paysage autour d'Espelette
Une autre particularité d'Espelette est son Marché aux Chevaux: la foire aux pottockak. Les pottocks sont de jeunes chevaux de petites dimensions et résistant. Il est adapté pour la vie en terrain montagneux et se nourrit de fougères et de bruyères.
Ainhoa est un village situé à une dizaine de kilomètres au Sud d'Espelette en franchissant le col de Pinodiéta, il est tout proche de la frontière avec l'Espagne. L'agglomération commerciale de Dancharia (Dantxarinea) n'est qu'à un kilomètre au Sud, au delà on accède à Zugarramurdi et au Baztan.
La fondation d'Ainhoa remonte au XIIIème siècle à l'initiative de Juan Perez de Baztan, seigneur laïc du monastère d'Urdax, il y a établi un péage pour les pélerins qui se rendaient à Saint Jacques de Compostelle avant le passage du Puerto de Otxando (602m) en Navarre.
La rue principale d'Ainhoa
Ainhoa est une ancienne bastide et la petite cité fait partie des Plus beaux villages de France avec de nombreuses maisons anciennes.
La ville possède de belles maisons décorées avec des couleurs rouge et vert sur les façades blanchies à la chaux et avec des inscriptions sur leurs linteaux (cf photo ci-dessus). La plupart ont des toits débordants et certaines ont des façades avec colombages ou des encorbellements. Nombreuses sont celles qui datent des XVIIème et XVIIIème siècles.
L'église date du XIVème siècle (cf photo ci-dessous à gauche), le clocher-tour s'élève sur cinq étages, il est surmonté par une flèche en ardoise ajoutée au XVIIème siècle. A l'intérieur, les murs sont équipés de deux étages de galeries en bois travaillées (cf photo ci-dessous à droite).
La Côte Basque Trois provinces basques se partagent la côte : côté français, le Labourd, et côté espagnol le Guipuzcoa et la Biscaye.
La Côte Basque prolonge la côte des Landes. Elle part du sud de l'Adour avec une plage de sable fin . À Anglet, au lieu-dit La chambre d'Amour, la plage laisse la place soit à des falaises de plusieurs dizaines de mètres de hauteur ou soit à de petites plages au fond de criques.
Le front de mer de Biarritz comporte à la fois falaises et criques. A Bidart et Guethary, la plage est dominée par la falaise. La baie de Saint Jean de Luz, protègée naturellement et par un jeu de digues possède une grande et belle plage, de même que Hendaye et Fontarabie en Espagne. Au delà et jusqu'à San Sebastian la côte est composée de falaises. Par contre, la baie de San Sebastian offre des plages magnifiques (Zurriola, Concha, Ondarreta).
La Montagne En dehors de la côte, la montagne est omniprésente dans tout le reste du territoire Basque. Les Pyrénées coupent le Pays Basque en deux, elles constituent la frontière entre la France et l'Espagne.
Côté Est, les Pyrénées sont parsemées de forêts et de pâturages d'altitude, elles sont assez élevées avec des vallées assez profondes. Le point culminant est le Pic d'Orhy à 2 017 m. Côté Ouest, la montagne est plus douce et possède des plateaux et des sommets arrondis jusqu'à l'océan . Au Nord les collines vertes dominent jusqu'à l'Adour avec des bois, des prairies et des champs cultivés.
À l'Ouest, la montagne constitue la Cordillère Cantabrique qui se prolonge vers Bilbao. Elle est formée de Sierras : la Sierra d'Aralar, la Sierra d'Urbasa et la Sierra d'Andia.
La vie des Basques Les Basques ont réussi à préserver leur identité, la première illustration en est la langue. D'autres traditions sont aussi spécifiques comme le chant choral. Mais un des aspects les plus significatifs est dans le domaine du sport avec la Pelote Basque. Presque tous les villes et villages basques disposent de frontons, murs qui permettent aux adversaires de s'opposer en maniant un chistera (gant de cuir prolongé par une gouttière en osier). Il existe plusieurs types de jeux: trinquet, rebot, etc, certains se jouent en plein air, d'autres en salle. Les joueurs de pelote basque (pelotaris) sont vêtus d'une chemise et d'un pantalon blancs, la ceinture (bleue ou rouge) permet de distinguer les joueurs.
Richesse gastronomique, diversité des paysages, plages, villes mondaines ou historiques, randonnées : il y en a pour tous les goûts dans le Pays Basque, français et espagnol !.. Le Guide Vert Pays Basque et Navarre vous aide à faire vos choix !
La Côte basque et le Labourd, St-Sébastien et la province de Guipúzcoa, Bilbao, Vitoria ou encore la Navarre...
Laissez-vous guider par les itinéraires conseillés au coeur du Pays Basque, repérez facilement les sites touristiques à visiter sur les cartes. Une sélection de nombreuses adresses vous aidera à faire votre choix d'hôtels, restaurants, sorties et boutiques en fonction de vos envies et de votre budget. Commencez votre voyage avec la nature et les paysages, la mythologie basque, la gastronomie et l'histoire... Sur place, emportez le Guide Vert Pays Basque et Navarre partout : 3 marques pages vous serviront à repérer facilement vos coups de coeur.
Herria. C'est ce même mot qui désigne en basque à la fois le pays et le peuple. Le Basque se nomme lui-même Euskaldun, littéralement « celui qui parle le basque ». Comprendre le Pays basque, c'est comprendre cette alchimie subtile qui unit la langue, l'homme et sa terre. Le même voyageur ira même voir côté Béarn si l'herbe n'est pas plus verte que chez le voisin… Et puis le routard Pays basque (France, Espagne) et Béarn c'est toujours des adresses souvent introuvables ailleurs : se régaler d'un marmitako et d'un bon verre d'irouléguy, dormir et sortir à bon prix ; des visites culturelles originales en dehors des sentiers battus ; des infos remises à jour chaque année ; 22 cartes et plans détaillés. Avec le Routard, tracez votre propre route ! Rencontres, découvertes, partage, voilà des valeurs que nous défendons.
Pays Basque de Lonely Planet - Véronique Sucère, Caroline Delabroy , Hervé François, Muriel Chalandre Yanes Blanch - ISBN : 281610642X
Bienvenue au pays des bérets, des bergers et des plages de surf ! Entre sommets pyrénéens et vagues océaniques, cette contrée au caractère bien trempé décline ses traditions singulières le long d'une côte sompteuse. Alors, mer ou montagne ? À vous de choisir !
Voici le premier guide qui explore le littoral basque, du nord au sud, de Bayonne à Bilbao-Getxo. Typiques ports de pêche, dîtes sauvages, criques oubliées des regards, villages pittoresques perchés à flanc de falaise, grande ria envahie par la mer, balades vertigineuses sur les sentiers côtiers, réserves naturelles, plages de rêve, petites îles désertes..., le Pays basque offre un véritable dépaysement. Que vous soyez plaisancier, pêcheur, plongeur, adepte des activités nautiques, promeneur, randonneur ou tout simplement amoureux de la mer, ce guide vous donne toutes les clefs pour pratiquer les loisirs de votre choix au cœur des plus beaux sites du littoral basque, berceau d'une culture maritime ancestrale. Il permet aux navigateurs de bénéficier des informations nécessaires pour l'accès aux ports et leurs conditions de séjours. L'accent est mis sur les mouillages et les refuges portuaires les plus pittoresques, prisés par les adeptes du cabotage comme des visiteurs locaux ou de nombreux touristes surpris de découvrir ou revisiter le pays basque sous cet angle. Après une première approche par la mer, l'exploration se poursuit à terre, dans les typiques quartiers de pêcheurs, à la terrasse d'un bon restaurant de poisson, à l'intérieur d'un palais ou d'une riche demeure de corsaire, mais aussi sur les côtes sauvages abritant les plus belles plages du Pays basque, au sommet des monts dominant l'océan, à la rencontre d'ermitages perchés sur les falaises... Conseils, contacts, adresses utiles, informations pratiques, témoignages ponctuent ce voyage, de Bayonne à Bilbao, au cœur des plus beaux sites du littoral basque.