Loches se situe à 40 km au Sud Est de Tours, la ville possède un grand nombre de monuments historiques.
Au XVème siècle Loches a été la résidence du roi de France Charles VII. C'est dans une des salles de ce chateau que Jeanne d'Arc l'a décidé (en mai 1429) à aller se faire sacrer à Reims.
La forteresse féodale de Loches est particulièrement impressionnante (elle a environ 40m de hauteur). Elle est construite sur un long éperon rocheux qui domine l'Indre et toute la région alentour, ce site a été fortifié dès les temps les plus anciens.
Panorama sur Beaulieu les Loches avec le clocher de l'abbaye
L'abbaye de Beaulieu les Loches a été fondée en 1007 par Foulque III Nerra, comte d'Anjou, à son retour d'un pélerinage à Jérusalem en Terre Sainte qu'il avait accompli en expiation du meurtre de Hugues de Beauvais. Il y a placé un fragment du tombeau du Christ qu'il avait rapporté de son voyage. Elle est dédiée à la Sainte Trinité, Foulque III Nerra, qui est mort à Metz en 1040, y a été enterré, son tombeau a été redécouvert à la fin du XIXème siècle.
L'abbaye a connu un fort développement après l'An Mil, la ville de Beaulieu s'est développée autour de ce monastère et les constructions qui subsistent dans le bourg montrent bien sa prospérité à l'époque Médiévale.
Il faut sortir de Loches en direction de Beaulieu puis suivre la rive droite de l'Indre. Le paysage est agréable et reposant, tout à fait adapté à une promenade à vélo.
On atteint d'abord Chambourg puis Azay sur Indre où, vers l'Est, on peut remonter le cours de l'Indrois, un affluent de l'Indre.
En fait on quitte rapidement le Pays Lochois pour pénétrer dans la grande zone urbaine de Tours.
Le château est situé à mi chemin entre Loches et Montrichard, en pleine campagne au milieu de forêts, prairies et ruisseaux. Il est sur le territoire de la commune de Céré la Ronde.
Il a été édifié sur l'emplacement d'un ancien château-fort du XIIème siècle, il en subsiste la base du donjon cylindrique (à l'arrière sur la photo ci-contre).
Il a été modifié au XVème siècle par les seigneurs de Prie.
L'un de ces seigneurs, Aymar a été Chambellan du roi Charles VIII.
Château de Montpoupon
Il contient actuellement le Musée du Veneur, consacré en particulier à la chasse à courre.
La Vallée de l'Indrois
L'Indrois est une petite rivière qui mesure une quarantaine de kilomètres de longueur. Il prend sa source près de Pellevoisin dans le département de l'Indre où il passe dans les villages de Préaux et de Villedomain.
Il pénètre alors en Touraine et traverse Loché sur Indrois puis rejoint Villeloin siège d'une ancienne abbaye très puissante et arrive à Montrésor qui est la principale agglomération de cette vallée.
En pratique nous allons visiter cette vallée en partant de l'Indre et en remontant vers la source.
Chédigny
En remontant l'Indrois à partir d'Azay sur Indre, sur quatre kilomètres, on arrive à Chédigny.
Le site de Chédigny est habité depuis l'époque Préhistorique comme en témoigne le Menhir de la Pierre-Bachelière.
Au Moyen-Age Chédigny est une châtellenie, connue sous le nom de Saint Michel, elle relèvait du château de Loches.
Les premiers seigneurs connus remontent au XIIIème siècle. La seigneurie a appartenu quelque temps à la famille de Marques qui possèdait aussi celle de Chenonceau, puis à la fin du XVIIIème siècle le domaine a appartenu en partie au Marquis de Lafayette.
Eglise Saint Pierre ès Liens
Eglise Saint Pierre de Chédigny
Le village avait jadis deux paroisses, Saint Pierre ès Liens sur la rive droite de l'Indrois et Saint Michel sur la rive gauche. Elles ont été réunies en 1792 au moment de la Révolution Francaise pour constituer la commune de Chédigny.
L'église actuelle (Saint Pierre ès Liens) existe au moins depuis le XIIème siècle, elle dépendait de l'Abbaye de Villeloin.
Le choeur et le chevet (cf photo ci-dessus à droite) sont du XIIIème siècle.
Le chevet est pentagonal avec de puissants contreforts pour soutenir les murs. A l'intérieur les nervures de la voûte retombent sur des têtes sculptées.
La nef a été reprise au XVIème siècle (cf photo ci-dessus à gauche).
Choeur et abside de l'église Saint Pierre, à gauche la base du clocher
L'église a reçu d'importantes restaurations au XIXème siècle, en particulier la façade occidentale a été refaite ainsi que la flèche du clocher (cf photo ci-dessus à gauche).
Après Chédigny la rivière passe au pied du village de Saint Quentin sur Indrois.
Le site est occupé depuis l'époque Préhistorique comme le montre le Dolmen de Mallée.
Eglise Saint Quentin
L'église Saint Quentin a été construite au XIème siècle. Elle appartenait à l'Abbaye de Marmoutier qui y avait établi un Prieuré.
Elle est implantée sur une source censée guérir les migraines et les fièvres et a été un lieu de pélerinage au Moyen-Age.
L'église du XIème a été remaniée à plusieurs reprises, le choeur et l'abside sont du XVIème et dominent la nef, d'autres travaux ont été réalisés aux XVIIème et XVIIIème siècles.
Eglise Saint Quentin
Clocher atteint par la tornade de 1998
Au début de 1998, une tornade a pulvérisé le sommet du clocher et une partie de l'église (cf photo ci contre).
Quelques éléments de l'ancien Prieuré de Bercenay restent visibles, sa construction remonte au XIIème siècle, il relevait de l'Abbaye de Marmoutier.
Le château des Roches a été établi sur l'emplacement d'un château médiéval qui appartenait à Hardouin de Maillé. C'est là qu'est née Jeanne-Marie de Maillé qui a été canonisée Sainte par l'Eglise Catholique. Le nouveau château a été construit aux XVème et XVIème siècles
Genillé
En poursuivant au delà de Saint Quentin sur Indrois, toujours vers l'Est, la route le long de l'Indrois est superbe et on arrive à la ville de Genillé.
La ville a une origine ancienne qui remonte sans doute à l'époque Gallo-Romaine. Un atelier monétaire y était établi pendant la période des Mérovingiens.
Au IXème siècle Genillé est le chef lieu d'une Viguerie qui comprenait en particulier Brenecay, Chemillé, Chédigny et Orbigny.
Château d'Adam Fumée à Genillé
Château d'Adam Fumée
Le château (cf photo ci-contre) a été construit par Adam Fumée, Médecin du roi Charles VII, il était aussi seigneur de Genillé.
Son fils Adam II est Secrétaire du roi. En 1591, le château est passé à la famille de Menou.
Eglise Sainte Eulalie
Eglise Sainte Eulalie: côté Sud Chevet de l'église Sainte Eulalie
Le clocher de l'église Sainte Eulalie (cf photo ci-dessus à droite) remonte au XIème siècle. Le reste de l'édifice a été construit au XIIème et au XVIème siècles.
La nef unique reste de style Roman, la toiture s'appuie sur une charpente. La façade Ouest a une porte de style Renaissance surmontée par une verrière. Le chevet a des verrières en style Gothique flamboyant (cf photo ci-dessus à droite).
Dix kilomètres plus loin, en direction de Montrésor, de la route on a une très belle vue sur le plan d'eau de Chemillé sur Indrois.
Le site de Chemillé est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. On y a aussi retrouvé des traces d'occupation à l'époque Gallo-Romaine, par exemple un trésor monétaire de plus de 5000 pièces.
L'église Saint Vincent
L'église remonte au XIIème siècle, de cette première église subsiste le choeur et l'abside voûtée en cul-de-four. Elle a été remaniée au XVIème siècle et la nef a été reconstruite en style néo-Gothique dans la seconde partie du XIXème siècle.
Cette chapelle se trouve à une dizaine de kilomètres à l'Est de Loches dans la direction de Montrésor, elle est sur le territoire de la commune de Chemillé sur Indrois.
Elle a été construite en 1170 et dédicacée par Eudes de Sully, évêque de Paris autour de 1200. C'était sans doute un oratoire.
C'est un petit édifice cylindrique (cf photo ci-contre) qui fait un peu plus de 7 mètres de diamètre et 6 mètres de hauteur, à l'intérieur il est voûté par une coupole.
On y accèdait par une porte basse côté Sud. La nef a été ajoutée peu de temps après sur le côté Ouest, elle a disparu et on n'en voit que les traces qui forment maintenant l'entrée principale.
La chapelle a été rachetée par l'Etat en 1851, elle était alors en très mauvais état et a été restaurée, en particulier la coupole hémisphérique et la corniche extérieure.
La chapelle Saint Jean du Liget
La chapelle se présente avec sept fenêtres qui définissent six panneaux.
Les fresques murales
L'intérieur est recouvert de fresques du début du XIIIème siècle, à l'origine il y en avait aussi sur la coupole et la nef.
Fresque: détail de l'Arbre de Jessé
La qualité et la couleur de ces fresques sont remarquables avec 6 tons de rouge, 3 tons de bleu, du gris-vert et du blanc.
Sur les murs on voit une évocation de l'Arbre de Jessé (cf photo ci-contre), la Nativité, la Présentation au Temple, la Descente de Croix, les Saintes Femmes au Tombeau et la Dormition (Mort) de la Vierge.
Dans les ébrasements des fenêtres sont représentés: Saint Benoit et Saint Gilles, Saint Etienne et Saint Laurent, Saint Maurice (la fresque en face a disparu), Saint Brice et Saint Denis, Saint Pierre et Saint Paul, Saint Nicolas et Saint Hilaire.
Elle a été construite en 1178 à l'initiative de Henri II Plantagenet, peut-être en pénitence du meurtre de l'archevêque de Cantorbery Thomas Beckett le 29 décembre 1170.
Seules subsistent des parties en ruines de l'église (cf photos ci-dessous) et le cloitre, les autres batiments sont du XVIIIème siècle.
De l'édifice du XIIème siècle sont conservé les murs de la nef (cf photo ci-dessous à gauche) et une partie de la façade occidentale avec la porte en plein cintre (cf photo ci-dessous à droite).
Murs de la nef Ruines de la Chartreuse du Liget Porte en plein cintre de la façade
A la fin du XVIème siècle, la Chartreuse du Liget est victime des Guerres de Religion, les Protestants l'endommagent. Elle est restaurée et revitalisée au XVIIème siècle, la vie intellectuelle y est active avec l'abbé Michel de Marolles qui possède une grande bibliothèque (7000 volumes).
Au XVIIème siècle, les Chartreux engagent la reconstruction du monastère, il en reste le monumental Portail, des restes du cloitre, le Logis du Prieur et des communs. Le Portail porte deux bas-reliefs, l'un rappelle Saint Bruno le fondateur de l'Ordre, l'autre est consacré à Saint Jean-Baptiste.
Le monastère a été supprimé en 1791, au moment de la Révolution Française, il ne comptait plus que 11 moines au moment de cette suppression.
La Corroirie
A un kilomètre à l'Est de la Chartreuse du Liget on peut voir La Corroirie (cf photo ci-dessous), elle est à 5 kilomètres à l'Ouest de Montrésor.
Panorama (vu du côté Sud) sur la Corroirie au Liget avec le logis d'habitation à gauche et l'église à droite
A l'origine la Corroirie était une église accompagnée d'une sorte d'hôtellerie et de celliers.
Son nom vient de ce que c'était à cet endroit que les religieux fabriquaient leurs parchemins.
Avec le développement de la Guerre de Cent Ans elle est devenue une maison forte qui protègeait la Chartreuse. En cas de danger les moines venaient s'y réfugier.
La Corroirie vue du côté Ouest: porte fortifiée et logis
La porte fortifiée (cf photo ci-contre) est une tour carrée avec des machicoulis et un pont-levis, le logis d'habitation du XVème siècle est contigu sur la droite de cette porte. Elle était entourée par des douves.
Le capitaine de la Corroirie était nommé par le roi de France sur proposition des Chartreux.
A environ 15 kilomètres à l'Ouest de Loches se trouve la cité de Montrésor. En contrebas, du côté sud de l'Indrois, on découvre un beau panorama (cf photo ci-dessous) avec les principaux monuments du village: château Renaissance, ruines de le forteresse médiévale et Collégiale Saint Jean-Baptiste.
Château Renaissance Ruines de le forteresse médiévale Collégiale Saint Jean-Baptiste
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique et un oppidum était peut-être implanté sur l'éperon rocheux qui domine l'Indrois à l'époque Gallo-Romaine.
A l'époque de Foulques Nerra comte d'Anjou, le château de Montresor était un point fort tenu par un seigneur redoutable Roger le Diable qui a été trés actif avec les comtes d'Anjou dans leur lutte contre les comtes de Blois.
La seigneurie passe à la famille de Bastarnay à la fin du XVème siècle. Imbert de Bastarnay fait construire un chateau Renaissance.
Il est aussi à l'origine de la construction de la chapelle du château (Collégiale Saint Jean Baptiste) au XVIème siècle, cette chapelle devient l'église paroissiale en 1700.
Le château et ses dépendances sont acquis par un Polonais, Xavier Branicki, en 1849.
Mairie (XVIème siècle) Montrésor Halles
Outre les restes de son château-fort, du château Renaissance et de la collégiale Saint Jean-Baptiste, le village conserve une ancienne Halle (cf photo ci-dessus à droite) et des maisons remontant aux XVème et XVIème siècles (cf photo ci-dessus à gauche).
Ce village est à deux kilomètres de Montrésor en allant vers l'Est. Le village conserve des vestiges Préhistoriques. Le site est habité à l'époque Gallo-Romaine.
Il conserve trois édifices religieux intéressants: à Villeloin l'Abbaye Saint Sauveur et l'église Saint Michel et à Coulangé l'église Saint Sulpice.
L'Abbaye Saint Sauveur de Villeloin
Cette abbaye a été fondée en 850, elle suivait la règle de Saint Benoit. Le bourg s'est développé autour de cette abbaye qui le tient en fief du château de Loches.
Cette abbaye a eu une grande importance pendant le Moyen-Age et rayonnait sur toute la région. Il en subsiste une porte fortifiée du XVème siècle (cf photo ci-contre).
Elle a été dévastée et pillée par les Anglais d'abord en 1360 puis en 1412 pendant la Guerre de Cent Ans. Elle est rapidement reconstruite et même fortifiée.
Le logis abbatial et les bâtiments du monastères sonr protégés par des murailles avec des tours à chaque angle. Le portail a été édifié en 1464, il est encadré par deux tours et possède un pont-levis (cf photo ci-contre).
Porte fortifiée de l'abbaye Saint Sauveur à Villeloin-Coulangé
L'Abbé Michel de Marolles (mort en 1681) possèdait une collection de Gravures exceptionnelle, elles appartiennent maintenant au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale.
Eglise Saint Michel
Il ne subsiste que le choeur et le chevet de l'ancienne église Saint-Michel construite au XIIème siècle, ils sont de style Roman.
Ce choeur est voûté en plein cintre et l'abside est voûtée en cul-de-four.
Cette église a été remplacée par un nouvel édifice réalisé à proximité à la fin du XIXème siècle.
Choeur et chevet de l'église Saint Michel
Eglise Saint Sulpice à Coulangé
L'église Saint Sulpice remonte au IXème siècle, elle a été attribuée à l'abbaye de Villeloin et reconstruite au XIIème siècle.
L'édifice a une nef unique débouchant sur une abside en hémicycle.
Le clocher massif est renforcé par des contreforts. Elle a été convertie en habitation dans la seconde partie du XIXème siècle.
Eglise Saint Sulpice à Coulangé
Le Prieuré de Grandmont se situe quelques kilomètres à l'Ouest de Villeloin.
Il a été fondé en 1157 par Henri II Plantagenet et accueillait des ermites. Il est incendié en 1358, au début de la Guerre de Cent Ans par les Anglais puis restauré. Il subsiste des parties de l'ancienne église du Prieuré qui a été endommagée à la fin du XVIIIème siècle.
Nouans les Fontaines
Nouans les Fontaines est à 9 kilomètres de Montrésor en poursuivant au delà de Villeloin-Coulangé. Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Néolithique.
A l'époque Celte Nouans est fréquenté par les Druides et possédait une activité de métallurgie qui s'est longtemps perpétuée.
Tableau de Jean Fouquet: la Pieta (Descente de Croix) Eglise Saint Martin de Nouans les Fontaines
Eglise Saint Martin
Le village possède une église dédiée à Saint Martin (cf photo ci-contre à droite) qui a été construite aux XIIème et XIIIème siècles sur l'emplacement d'une église antérieure du IXème siècle. L'édifice a été significativement restauré au XIXème siècle.
Dans le choeur, sur le maitre autel, est présenté un remarquable tableau de Jehan Fouquet, la Pieta, peint vers 1450 (cf photo ci-dessus). Ce grand tableau (2,60m x 1,70m) représente une Descente de Croix.
L'eglise Saint Venant est sur l'emplacement de l'édifice de Saint Eustoche. Sa construction date des XIème et XIIème siècles avec des éléments antérieurs à l'an Mil. La voûte a été remaniée au XIXème siècle.
Au début du XIIème siècle trois abbayes se disputaient la possession de l'église: celles de Noyers, Beaulieu les Loches et Cormery, cette dernière l'a emporté au final et y a établi un Prieuré.
Une petite Commanderie du Temple était installée dans le village, elle est passée ensuite aux Chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, il n'en reste rien.
Louans
Au Xème siècle le site faisait partie d'un domaine qui appartenait à l'abbaye de Cormery qui y fait édifier une chapelle en 987.
Au XIIème siècle une église dédiée aux Saints Pierre et Paul et à la Vierge remplace cette chapelle, elle fait partie d'un Prieuré qui relevait du château de Loches.
Le logis du prieur était le petit château voisin de l'église, l'ensemble était protégé par une enceinte entourée de douves.
Louans a connu une relative prospérité à la fin du XIXème siècle avec, en plus, l'arrivée du chemin de fer en 1889. Cette ligne a arrêté son activité en 1949.
Logis du Prieur Louans Eglise Notre Dame-Saint Pierre et Saint Paul
Eglise Notre Dame-Saint Pierre et Saint Paul
Elle a été construite au XIIème siècle dans le style Roman. Il en subsiste le clocher (cf photos ci-dessus) et le chevet, vue de l'intérieur l'abside est en hémicycle et voûtée en cul-de-four. La nef a été détruite par un incendie en 1899 et reconstruite en 1904. Les fresques murales de cette nef ont disparu à cette occasion.
Le Logis du Prieur
Il a été construit aux XVème et XVIème siècles. Il est encadré par deux tours cylindriques avec des toits en poivrière (cf photo ci-dessus à gauche). Une tour polygonale avec un escalier est accolée au côté Ouest.
Le Louroux
Sur la route de Tours à Ligueil, 5 kilomètres après Saint Branchs se situe le village du Louroux.
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique et on y a retrouvé les traces d'une villa Gallo-Romaine.
Le village est très ancien et il était actif au Moyen-Age, il s'y tenait des foires et des marchés. Son déclin précoce lui a permis de conserver un cachet original, le décor et l'environnement de l'endroit laisse bien imaginer l'ambiance médiévale.
Près du village se situe un grand étang qui sert de zone de détente et de pêche.
Le Prieuré du Louroux
Logis du Prieur Prieuré du Louroux Bâtiment des moines Clocher de l'église
L'enceinte du Prieuré a été réalisée au XIIIème siècle. Dans le contexte de la Guerre de Cent Ans elle est complétée au XIVème siècle par des tours, des fossés et un pont-levis.
Au Nord de l'enceinte, isolé, subsiste un donjon cylindrique qui était un pigeonnier, il a un toit en poivrière.
A la fin du XVIème siècle les bâtiments annexes du prieuré ont été affectés à des usages agricoles.
Le prieuré dans son ensemble a été vendu comme Bien National en 1791, au moment de la Révolution Française.
Eglise Saint Sulpice
L'église du prieuré était dédiée à Saint Sulpice, elle a été réalisée au XIIIème et pour autant est de style Roman. La tour du clocher est carrée et renforcée par des contreforts, au dernier étage deux baies en plein cintre ont été percées sur chaque côté. La flèche est élancée et a une forme octogonale.
A l'intérieur la nef est couverte par une charpente et le choeur a été refait au début du XVIIIème siècle.
Eglise Saint Sulpice au Louroux, à gauche le bâtiment des moines
Le bâtiment sur le flanc Nord de l'église (cf photo ci-contre) a été construit au XVème siècle, il accueillait le dortoir et les pièces de services pour l'usage des moines.
Le Logis du Prieur
Ce logis est sur le flanc Est du Prieuré. Il est bordé au Nord par une tour cylindrique qui faisait partie des remparts du prieuré.
Vue du côté Est (extérieur) Logis du Prieur au Louroux Vue du côté cour (intérieur)
Manthelan
Trois kilomètres au-delà du Louroux, en direction de Ligueil, on arrive à Manthelan. Le village est un carrefour, il est aussi sur la route qui va de Sainte Maure à Loches.
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. Jadis on pouvait y voir un dolmen, il a été dégradé dans la seconde moitié du XXème siècle.
Manthelan est sur un ancien chemin Gaulois et à l'époque Gallo-Romaine le village est au carrefour de trois voies: celle allant de Port de Piles à Amboise, celle allant de Chinon à Loches et celle allant de Tournon-Saint Pierre à Esvres.
Des traces d'occupation Gallo-Romaine ont été identifiées et un trésor monétaire de cette époque a été retrouvé près du village au XIXème siècle.
L'évêque Grégoire de Tours indique qu'une église a été fondée à Manthelan au milieu du Vème siècle.
Manthelan a connu une certaine prospérité au XIXème siècle comme en témoigne certaines belles maisons du centre ville. Le village est desservi par une ligne de chemin de fer en 1889.
Clocher de l'église Saint Gervais et Saint Protais de Manthelan
L'église Saint Gervais et Saint Protais a été réalisée au XIème siècle sur l'emplacement de l'ancienne église du Vème siècle. Elle était de style Roman et il n'en reste que le clocher (cf photo ci-contre), bien que très restauré il conserve ses baies et certains modillons sculptés d'origine.
Le reste de l'édifice a été détruit et reconstruit en 1868.
A six kilomètres à l'Ouest de Manthelan se trouve le village de Bossée puis vers le Sud ceux de Bournan et Civray sur Esves.
La Chapelle Blanche Saint Martin est à six kilomètres au Sud de Manthelan en direction de Ligueil.
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. On y a aussi identifié les traces d'une voie Romaine se dirigeant vers Manthelan.
Le village est signalé depuis le Xème siècle, au XIIème le bourg est protégé par des remparts (il n'en reste rien). Il est le siège d'une châtellenie relevant de la baronnie de Ligueil, cette châtellenie appartient au seigneurs du château de Grillemont (cf ci-dessous).
Eglise Saint Martin
L'église Saint Martin
Elle relevait de l'Abbaye Saint Martin de Tours. Elle a été construite aux XIIème et XIIIème siècles puis remaniée au XVIème puis au début du XXème siècle.
La nef et du XIIème, le choeur et le collatéral Nord sont du XIIIème avec de hautes voûtes d'ogives. Le collatéral Sud est du XVIème.
Le chevet est plat en percé de trois fenêtres en arc brisé avec deux lancettes tréflées.
Le clocher est carré et couvert à l'aide d'une charpente en bois.
L'église possède la sculpture d'une Piétà en pierre de tuffeau du XVème siècle, une peinture murale du XVIème siècle représentant Sainte Radegonde et des vitraux de la fin du XIXème de Lobin.
Le château de Grillemont est à environ trois kilomètres à l'Ouest de La Chapelle-Blanche, près des rives de la Riolle. Il était le siège d'une très ancienne seigneurie (XIème siècle).
Le château actuel a été construit au XVème siècle pour la famille Lescoët, il conserve une partie importante de ses fortifications médiévales. Le château a été remanié aux XVIIIème et XIXème siècles.
Vou
Vou est un village qui se situe à 5 kilomètres à l'Est de La Chapelle-Blanche Saint Martin et au au Sud-Est de Manthelan. Il est à 6 kilomètres au Nord-Est de Ligueil sur une petite rivière, la Ligoire.
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique comme en témoigne des éléments remontant au Paléolithique et au Néolithique.
Des traces d'habitat correspondent à la période Gallo-Romaine, d'ailleurs une ancienne voie Romaine qui allait de Tournon-Saint Pierre à Esvres passe à proximité de Vou, à l'Ouest (chaussée dite de Louis XI).
Eglise Saint Pierre es Liens
Eglise Saint Pierre es Liens de Vou
L'église de Vou est dédiée à Saint Pierre es Liens, elle a été construite au XIIème siècle sur l'emplacement d'un édifice plus ancien à l'initiative de Etienne de Rennefort, sénéchal d'Anjou.
La nef débouche sur un choeur de forme carrée qui est surmonté d'une coupole sur trompes, l'abside est voûtée en cul-de-four réalisé au XIIème siècle.
La flèche et la partie Oues du clocher ont été refaits à la fin du XVIIIème siècle. La façade occidentale est de la fin du XIXème siècle avec des remplois antérieurs (voussures et chapiteaux Romans).
Il existait jadis à Vou un Prieuré appartenant lui aussi à l'Abbaye de Villeloin.
Au Moyen-Age Vou était une châtellenie qui relevait de la Baronnie de Preuilly. Elle appartenait à la famille Marques qui à cette époque était aussi propriétaire de Chenonceau.
Le Manoir des Vergers
A la sortie Nord de Vou on passe devant un petit château intéressant, le Manoir des Vergers (cf photo ci contre).
A cet emplacement s'élevait un château féodal construit au XIIème siècle. Il n'en reste qu'une tour cylindrique (cf photo ci-contre).
Une tour polygonale est accolée au corps de logis, elle contient un escalier desservant les étages.
Le Manoir des Vergers à Vou
D'autres manoirs seigneuriaux subsistent sur le territoire de la commune de Vou comme celui de La Roche de Gennes.
Ligueil
Ligueil est un chef-lieu de canton à une quarantaine de kilomètres au Sud de Tours qui occupe une position centrale dans la partie Ouest du Lochois.
Elle est à une vingtaine de kilomètres de Sainte Maure vers l'Ouest, à une douzaine de Descartes vers le Sud-Ouest, à une vingtaine de Loches vers l'Est, du Grand Pressigny vers le Sud et un peu plus de Preuilly. La ville est traversée par la rivière Esves.
Histoire
Le site de Ligueil est habité par l'homme depuis la période Paléolithique puis au Néolithique. On y a aussi retrouvé les vestiges d'un établissement Gallo-Romain.
Au Moyen-Age, Ligueil est le siège d'une Viguerie que Charlemagne attribue en 774 à l'Abbaye Saint Martin de Tours. La Baronnie de Ligueil appartient au doyen de cette abbaye, elle était implantée autour de l'église Saint Laurent.
La ville proprement dite s'est développée autour de l'église Saint Martin. L'ensemble de l'agglomération était protégée par une enceinte avec des douves et dotée de quatre portes d'accés, un petit château complétait le dispositif de protection.
Ligueil a été victime à la fois de la Guerre de Cent Ans et des Guerres de Religion pendant lesquelles des massacres s'y sont déroulés en 1562 et 1569. Des monuments disparaissent au moment de la Révolution Française.
Jadis sur la route d'Espagne, Ligueil commence son déclin quand celle-ci est détournée au milieu du XVIIIème siècle vers Sainte Maure à l'Ouest. Elle se revitalise dans la seconde partie du XIXème siècle avec, en particulier, l'arrivée du chemin de fer. C'est à ce moment que de nombreux édifices médiévaux disparaissent. Elle est proche de Ligne de démarcation pendant la Seconde Guerre Mondiale.
Jour de Marché à Ligueil autour de l'An 2000
Ligueil est restée une ville traditionnelle et rurale comme l'illustre la photo ci contre prise un jour de marché en 1999.
Les Maisons Anciennes
Ligueil conserve des maisons anciennes des XVème et XVIème siècles: la Chancellerie, la Mairie et la Maison de Saint Louis.
La Chancellerie est une construction du XVème et XVIème siècles, elle se situait près des remparts et des douves de la ville et elle était sans doute une maison forte. Elle a été endommagée par des travaux de la municipalité au XIXème siècle.
La Mairie de Ligueil
La Mairie est installée dans un édifice ancien intéressant réalisé à partir du XVIème siècle, qui s'appelait la Seigneurie de ligueil, il était la résidence des doyens de l'Abbaye Saint Martin de Tours.
La Maison dite de Saint Louis est du XVème siècle, elle contenait des fresques de cette époque relatant la vie du roi Saint Louis. Elle a été négligée et son état est maintenant dégradé.
Eglise Saint Martin
L'origine de cette église remonte au XIIème siècle, elle a subi de nombreux réaménagements et restaurations au cours des siècles, elle ne conserve que peu d'éléments Romans.
Chevet Eglise Saint Martin de Ligueil Façade et flanc Sud
L'église remonte au XIIème siècle, des éléments du chevet sont de cette époque, le chevet plat est du XVIème siècle, il a remplacé alors les absides Romanes.
Sur la façade, le porche du XIIème a été détruit au début du XIXème siècle, tout l'Ouest de l'église est une reconstruction des années 1870.
La nef a un vaisseau unique, elle est couverte à l'aide d'une charpente en bois remise en état en 1866.
Voûtes d'ogives du choeur de l'église Saint Martin
Le vaisseau principal du choeur est entouré de collatéraux, certaines parties sont du XIIIème siècle pour les plus anciennes.
Des maisons anciennes datant du XVème siècle, qui étaient accolées à l'église, ont été démolies à la fin du XXème siècle.
Jadis Ligueil avait une autre église dédiée à Saint Laurent, elle remontait au XIIème mais il n'en reste que peu d'éléments. Elle relevait de l'Abbaye Saint Martin de Tours.
Esves le Moutier
Le village d'Esves le Moutier est à 7 kilomètres à l'Est de Ligueil sur la petite rivière qui porte le même nom.
Son origine est ancienne, on y a retrouvé des traces d'occupation par l'homme remontant à l'époque du Néolithique.
Un monastère (moutier) y était établi dès le IXème siècle d'où le suffixe de son nom, il est devenu ensuite un Prieuré.
L'église Saint Maurice était celle de ce monastère, elle est donc trés ancienne puisqu'elle remonte en partie au IXème siècle et conserve des éléments décoratifs de type Carolingien.
Elle a été remaniée au cours des siècles postérieurs, ainsi le clocher massif est du XIVème siècle.
Tour et église Saint Maurice à Esves le Moutier
Le prieuré était protégé par une enceinte fortifiée aujourd'hui disparue, il en subsiste une tour visible sur la photo ci-contre, elle est cylindrique avec un toit en poivrière.
Varennes
Varennes est un village à quatre kilomètres au Nord d'Esves le Moutier et à neuf kilomètres au Nord-Est de Ligueil, c'est à dire à mi-chemin entre cette ville et Loches.
Le site était occupé par l'homme dès l'époque Préhistorique.
L'église Saint Pierre remonte au XIème siècle, il en reste des pierres en petit appareil dans les murs de la nef.
Cette nef est couverte en charpente, vers l'Ouest elle est dotée d'un porche au XIIème siècle. Il a été très remanié mais on peut y voir des colonnes de style Roman.
Le chevet a été transforme autour de 1700, il est maintenant plat.
L'église du Vieux bourg de Saint Senoch est sur le territoire de la commune de Varennes. Cette église qui remonte au XIIème siècle est en ruines.
Le donjon qui s'élevait au centre du village a disparu. Au milieu du XVIIème siècle un seigneur de Saint Flovier, Louis de Thianges, s'est rendu tristement célèbre par ses meurtres, brigandages et pillages dans toute la région.
Légèrement vers l'Ouest et toujours sur le territoire de la commune, le hameau de Sainte Julitte était lui aussi au Moyen-Age le siège d'une châtellenie relevant de la même Baronnie de Preuilly.
Juste au passage de l'An Mil, Effroy de Preuilly a fondé une abbaye qui s'est développée et a eu une grande importance dans la région pendant tout le Moyen-Age.
C'est en 1862 que ce village de Touraine est devenu célèbre quand il a été mis en évidence que c'était un site Préhistorique de première importance pour l'époque Néolithique.
Le Grand Pressigny possède également de beaux châteaux-forts: celui au centre de la ville qui héberge le Musée Préhistorique (cf photo ci contre) et le château d'Etableaux.