Le département du Cantal fait partie de l'Auvergne, il correspond à ce que l'on appelle aussi la Haute-Auvergne, l'altitude y est souvent supérieure à 800 mètres, le point le plus haut est le Plomb du Cantal à 1858 mètres.
Sa configuration est issue du Massif du Cantal qui est en fait un ancien volcan qui s'est désagrégé dans le temps.
Ce massif est entouré de plateaux: Artense, Cézallier, Margeride, Aubrac, Chataigneraie, Xaintrie. Les principales villes sont situées à la transition entre montagne et plateaux.
Pour le climat, la partie montagneuse a une forte pluviométrie et beaucoup de neige l'hiver, l'Est du département a moins de pluie mais reste frais, l'Ouest est plus doux mais avec beaucoup de pluie.
Côté Est, le département touche celui de la Haute-Loire et de la Lozère, au Nord celui du Puy-de-Dôme, sur son flanc Ouest celui de la Corrèze et au Sud ceux du Lot et de l'Aveyron.
Pendant longtemps l'essentiel de l'activité des habitants du Cantal était basée sur l'agriculture et plus particulièrement sur l'élevage (race Salers) et l'exploitation forestière, l'artisanat restait traditionnel.
L'émigration a commencé sous l'Ancien Régime pour devenir très significative à partir du milieu du XIXème siècle, la population est passée de 260000 habitants en 1850 à 150000 en 2010. Plus de la moitié de la population se situe maintenant dans la région d'Aurillac.
L'activité a maintenant retrouvé un nouveau tonus grace au développement du tourisme. En effet en plus de ses sites et paysages, le Cantal possède un important patrimoine culturel et architectural avec des châteaux médiévaux et des églises romanes intéressantes comme Notre-Dame des Miracles à Mauriac par exemple.
Le tourisme est actif maintenant sur une bonne partie de l'année. Le ski d'hiver se pratique à la station de Super-Lioran, la clientèle est principalement régionale. Quelques stations thermales (Chaudes-Aigues, etc) accueillent encore des curistes.
Vous pouvez vous déplacer ou zoomer en utilisant les signes en bas à droite
La découverte du Cantal commence par la visite de la préfecture Aurillac avec son quartier ancien. On remonte ensuite la vallée de la Cère jusqu'à Vic sur Cère, une ancienne station thermale qui s'est réorientée vers le tourisme.
Près de la source de la Cère Le Lioran est une station touristique et hivernale qui est entourée par les principaux sommets du Massif du Cantal, ceux-ci participaient à l'origine d'un même volcan.
La ville de Saint Flour est spectaculaire, elle est implantée en hauteur sur un bloc rocheux en basalte. De là, en se dirigeant vers le Sud apparait le Viaduc de Garabit, le site du château d'Alleuze et la station thermale de Chaudes-Aigues avec ses sources chaudes.
Après avoir parcoru le centre et l'Est du département, on repart au Nord de Massiac puis on file plein Ouest jusqu'à Riom és Montagne qui est le centre économique du Nord du Cantal.
A partir de cette ville une route en direction du Sud conduit à Mauriac sur le flanc Ouest du département. Notre-Dame des Miracles à Mauriac est l'église Romane la plus significative du Cantal.
En descendant vers le Sud-Est Salers est une belle station touristique également réputée par la race bovine qui porte son nom. Toujours vers le Sud, le château d'Anjony est remarquable.
Les villes se sont développées tardivement en Haute-Auvergne, les principaux édifices Romans sont ceux des monastères. Le plus ancien est le Prieuré de Mauriac, ensuite est fondé par Saint Géraud le monastère d'Aurillac à la fin du IXème siècle puis l'Abbatiale de Saint Flour et enfin l'église de Montsalvy fondée par Saint Gausbert dans la seconde partie du XIème siècle.
Près de Murat se trouve l'église Romane de Bredons, en plus plusieurs villages autour de cette ville conservent de petites églises Romanes comme à Andelat par exemple. De même près de Saint Flour l'église deRoffiac mérite d'être visitée. A l'extrémité Sud du département on peut citer l'église de Saint Urcize qui est la seule à avoir un déambulatoire autour du choeur.
Aurillac est la préfecture du département du Cantal, elle compte un peu plus de 30000 habitants et est relativement enclavée, son altitude est de 680 mètres.
Elle se situe à un peu moins de 150 kilomètres au Sud-Ouest de Clermont-Ferrand, mais la route n'est pas facile, en particulier en hiver, car il faut franchir une zone montagneuse autour du Lioran.
Aurillac est traversé par la Jordanne, un affluent de la Cère qu'elle rejoint à la sortie de la ville à Arpajon sur Cère. Une particularité qui contribue à sa notoriété, c'est la ville la plus froide de France en hiver.
Jadis la ville était un centre agricole qui maintenant accueille des entreprises industrielles, ainsi Aurillac fournit une part significative des parapluies produits en France.
Vue sur le centre-ville avec l'église Saint Géraud Aurillac Château Saint Etienne
Aurillac a une origine ancienne, elle existait à l'époque Gallo-Romaine mais en pratique le premier bourg s'est developpé autour de l'Abbaye Saint Géraud qui a été fondée en 898. Celle-ci a quasiment disparu, elle était sur l'emplacement de l'actuelle Place Saint Géraud, seuls quelques vestiges de style Roman subsistent dans le transept de la nouvelle église Saint Géraud reconstruite au XVIIème siècle en style Gothique. Elle a été remaniée au XIXème siècle.
Aurillac est la patrie de Gerbert qui est devenu archevêque de Reims, conseiller de l'Empereur Othon puis Pape en 999 avec le nom de Sylvestre II.
Au milieu du XIIIème siècle la ville parvient à obtenir des franchises communales et à s'émanciper de la tutelle des abbés, ce sont des Consuls qui l'administrent. Aurillac est prospère avec des activités de tanneries, de dentelles, etc, les foires de bestiaux y sont importantes.
Les Guerres de Religion déstabilisent la ville. Les Protestants sont victimes d'un massacre en 1561, le Baron des Adrets les venge en 1569. La prospérité revient au XVIIème siècle.
Pendant le XIXème et la première moitié du XXème siècle la ville s'assoupit l'émigration est compensée par l'immigration des habitants des campagnes. Elle a maintenant repris de la vitalité.
Maison des Consuls à Aurillac
La ville ancienne conserve dans les rues piétonnes de beaux édifices comme la Tour de guet rue du Consulat, l'Hôtel Lasmoles rue Saint Jacques, les deux sont du XVème siècle. On y trouve aussi le Collège des Jésuites, les Hôtels particuliers de la rue Coste. Plus généralement Aurillac possède de beaux bâtiments des XVIIème et XVIIIème siècles.
L'Hôtel de Noailles a été construit en 1560 et remanié en 1609 par Charles de Noailles évêque de Saint Flour.
La Maison des Consuls est du XVIème siècle (cf photo ci-contre), elle a été restaurée à la fin du XIXème siècle après un incendie. Elle accueille maintenant un Musée sur l'Histoire d'Aurillac.
L'église Notre-Dame des Neiges est du XVIème siècle, elle conserve une salle capitulaire intéressante. A l'origine elle faisait partie du Couvent des Cordeliers qui a été supprimé lors de la Révolution Française.
Le château Saint Etienne (cf photo ci-dessus à droite) est le site natal de Saint Géraud, il a été reconstruit au XIXème siècle suite à un incendie. Ce château accueille maintenant le Musée des Volcans et le siège du Parc National des Volcans d'Auvergne.
Vic sur cère est à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est d'Aurillac sur la route qui conduit à Murat.
La petite ville est à une altitude 680 mètres sur la rive Nord de le Cère. Elle est signalée dès l'époque Gallo-Romaine. Pendant l'Ancien Régime elle est devenue le chef-lieu judiciaire du Carladès.
Au XIXème et au début du XXème siècle elle était une station thermale, les eaux de ses sources ayant des qualités diurétiques. Maintenant elle est surtout une station touristique offrant de belles promenades.
La Maison des Princes de Monaco à Vic sur Cère
L'église de Vic est d'origine Romane elle a été trés remaniée au XVème siècle mais elle conserve une abside avec des éléments Romans.
Cette église est entourée par des maisons anciennes comme la Maison des Princes de Monaco qui date du XVème siècle (cf photo ci-contre).
Le roi de France Louis XIII avait fait don du Carladès à ces princes et Vic sur Cère est la principale ville de cette petite région.
La capitale du Carladès est Carlat qui possèdait une importante forteresse féodale détruite pendant le règne du roi de France Henri IV.
Le Lioran et Super-Lioran
Le Lioran est une petite station à une trentaine de kilomètres de Vic sur Cère sur la route vers Murat.
Son altitude est de 1150 mètres, un tunnel a été réalisé de 1839 à 1847 sur une longueur de 1412 mètres, pour se substituer au Col du du Lioran qui est difficilement praticable l'hiver. Il a été renové à la fin des années 2000.
Viaduc et tunnel du Lioran sur la route entre Aurillac et Murat
La station de ski existe depuis le début des années 1900, il y avait même des concours de ski à cette époque.
Le premier remonte-pente a été réalisé en 1947.
Station de ski de Super-Lioran
Super-Lioran est à 1250 mètres d'altitude. Le domaine s'étend de 1200 mètres à 1860 mètres d'altitude au Plomb du Cantal auquel on accède par un téléphérique construit en 1967. On compte maintenant une vingtaine de remontées mécaniques.
La station propose aussi de belles pistes pour le ski de fond et de belles promenades en été.
Le Massif du Cantal
Le Massif du Cantal s'étend sur une superficie de 2700 kilomètres carrés.
A l'origine ces trois sommets faisaient partie d'un volcan unique de 60 kilomètres de diamètre. Ils ont subi l'érosion des glaciers d'ou leurs formes plutôt arrondies.
D'autres sommets font partie de cet ensemble comme le Puy de Peyre-Arse (1806 mètres), le Puy de Vascivière (1700 mètres), le Puy de Bataillouze (1683 mètres), etc.
Sur les flancs du massif de nombreuses vallées sont issues de l'érosion glaciaire et des rivières qui descendent de ces sommets dont la Jordanne, la Cère, la Bromme, le Brézons, le Riou, l'Alagnon, la Rhue, la Cheylade, la Véronne, le Mars, la Maronne, la Bertrande, l'Aspre, etc.
Massif du Cantal avec le réseau de rivières qui en est issu
A Aurillac un Musée des Volcans est installé dans le château Saint Etienne. Il explique l'histoire géologique et volcanique du Cantal, la dernière éruption d'un volcan du massif a eu lieu il y a environ 6000 ans.
Le Plomb du Cantal
Vue sur le Plomb du Cantal
Le Plomb du Cantal, à 1858 mètres d'altitude, est le second sommet du Massif Central après le Puy de Sancy.
Il a la forme d'un dôme arrondi. A partir de l'entrée du Tunnel du Lioran un sentier conduit d'abord au col de Saignes à 1250 mètres d'altitude puis aux Burons de Ramberter (1470 mètres) avant d'atteindre le sommet. Plus facile, un téléphérique amène les touristes et skieurs à partir de la station de Super-Lioran, côté Nord, et un télésiège à partir de celle de Prat de Bouc, côté Est.
Au sommet on découvre la configuration de l'ancien volcan du Massif du Cantal et des paysages grandioses.
Le Puy Mary
Vue sur le Puy Mary et le col du Pas de Peyrol
Le Puy Mary s'élève à 1787 mètres d'altitude, il est un élément d'un ancien volcan, l'ascension en est relativement facile à partir du col du Pas de Peyrol et au sommet on découvre un splendide panorama.
Le col du Pas de Peyrol (cf photo ci-dessus: 1590 mètres d'altitude) est l'articulation des vallées du Mars, de la Rhue, de l'Impradine, de la Santoire, de l'Alagnon, de la Jordanne et de la Bertrande. Ce col est au croisement de deux routes: celle de Salers à Aurillac et celle de Salers à Murat.
Le Puy Griou
Vue sur le Puy Griou
Le Puy Griou s'élève à 1694 mètres d'altitude, il est un élément de l'ancien volcan des Monts du Cantal.
Son ascension s'effectue à partir du col du Lioran, on arrive au col de Combe-Nègre (ou de Mandailles) à 1510 mètres d'altitude. On contourne la Butte de Combe-Nègre puis on monte directement au sommet du Puy Griou.
Cheylade
Cheylade est à 1000 mètres d'altitude et porte le nom d'une rivière qui descend du flanc Nord du Puy Mary en contrebas du col de Serre. Le village est à une quinzaine de kilomètres au Sud de Riom és Montagnes.
Eglise Saint Léger de Cheylade
L'église Saint Léger (cf photo ci-contre) remonte au XIIème siècle, elle a été remaniée au XVIème et XVIIème siècles. Extérieurement elle une allure massive.
A l'intérieur certains chapiteaux sont Romans. Le plafond composé de 1400 caissons polychromes en chêne, il a été réalisé à la fin du XVIème siècle.
Juste au Nord de Cheylade le village de Saint Hippolyte possède une église Romane avec des ajoûts du XVIème siècle.
Apchon
Apchon est à 1050 mètres d'altitude et à six kilomètres au Nord de Cheylade. Le village est aussi à six kilomètres au Sud-Est de Riom és Montagnes.
Il est surmonté par les ruines d'un château-fort siège d'une importante Baronnie Moyen-Age. Il appartenait à la puissante famille des seigneurs d'Apchon.
Ce château domine aussi la vallée de la Cheylade. .
Panorama sur Apchon, le château sur sur le bloc rocheux à droite
Apchon possède aussi une église d'origine Romane très remaniée aux XVVème et XVIème siècles, elle possède un beau rétable Baroque sur le thème de l'Annonciation.
Murat est à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Saint Flour en direction de Riom es Montagnes. La ville est à une altitude de 900 mètres et implantée au-dessus de la rivière Alagnon.
L'activité volcanique a laissé trois Dykes à proximité de la ville, ceux de Bonnevie, Bredons et Chastel.
Vue panoramique sur la ville de Murat, au centre le Rocher de Bonnevie et à gauche l'église Romane de Bredons
Murat est surmonté par le Rocher de Bonnevie (cf photos ci-dessus et ci-contre) qui s'élève à 1070 mètres d'altitude et au sommet duquel s'élève une grande statue en fonte dédiée à Notre-Dame de la Haute-Auvergne.
La ville est ancienne, des vicomtes apparaissent au Xème siècle et font construire un château-fort au sommet du Rocher de Bonnevie, ils s'imposent aux seigneurs voisins.
En 1414 Murat passe aux comtes d'Armagnac, de puissants féodaux du Sud de la France. La ville est ensuite intégrée aux domaine des ducs de Bourbon. Le roi François Ier confisque toutes les possessions du Connétable de Bourbon suite à sa trahison, Murat se retrouve peu après (en 1531) intégré au domaine royal.
Le château de Bonnevie a été détruit en 1633 sur ordre du Cardinal de Richelieu. Aux XVIIème et XVIIIème siècles la ville est prospère ce qui entraine la construction de belles demeures.
Vue sur le centre-ville de Murat
La Place du Planol, au centre de la ville, est bordée de maisons anciennes des XVème et XVIème siècles.
L'église Notre-Dame des Oliviers remonte au XIIIème siècle, elle a été reprise au XVème en style Gothique. Le portail Sud donne sur la Place Marchande avec la Maison Rodier du XVIème siècle et un peu plus loin la Maison Taillandier de style Gothique.
Bredons
A deux kilomètres au Sud de Murat, le village de Bredons conserve une église Romane dédiée à Saint Pierre de la fin du XIème siècle et du XIIème, elle est construite en hauteur sur le Rocher de Bredons (cf photo au-dessus).
L'église appartenait à un prieuré qui relevait de l'Abbaye de Moissac. Les bâtiments conventuels du prieuré et le cloitre ont été démoli lors de la Révolution Française.
Eglise Romane de Bredons
L'église a un style massif. La façade possède un portail sculpté surmonté par des meurtrières et des machicoulis qui ont été ajoutés au XVème siècle. Le chevet est plat.
A l'intérieur la nef principale comporte cinq travées, la cinquieme est le choeur. Elle est bordée par des collatéraux voûté en demi-berceau et l'édifice comportent des chapiteaux sculptés Romans et des stalles de la Renaissance. Le grand rétable est du début du XVIIIème siècle.
Plusieurs villages autour de Murat conservent de petites églises Romanes. Celle de Coltines est en direction de Saint Flour, les autres sont sur le côté Est, en direction de Massiac et de Brioude:
L'église de Virargues possède un clocher à peigne et un chevet pentagonal. A l'intérieur une fresque murale représente le Pendu qui ressucite.
La Chapelle d'Alagnon conserve un choeur et des chapiteaux Romans. L'église de Celles faisait partie d'une Commanderie de Templiers, elle a une allure militaire avec des ouvertures et des meurtrières étroites.
L'église de Chalinargues est implantée sur une butte, elle a un clocher à peigne. Le portail est du XVème siècle.
L'église de Moissac, l'essentiel de l'édifice est du XVème siècle et au-delà.
L'églide de Joursac illustre la transition du Roman au Gothique, le chevet pentagonal est Roman.
L'église de Sainte Anastasie a un clocher peigne avec quatre baies Romanes. L'abside et le choeur sont aussi de style Roman, le reste de l'église est du XVème siècle.
Saint Flour
Saint Flour se situe à une soixantaine de kilomètres au Sud de Clermont-Ferrand à proximité de l'autoroute A75. La ville haute est sur un promontoire en basalte à une altitude de près de 900 mètres, un faubourg s'est développé en contrebas de ce promontoire.
Vue panoramique sur la ville haute de Saint Flour dans le Cantal
Son origine remonte sans doute au IVème siècle, elle a pris le nom de Florus, évêque de Lodève au IVème siècle, il avait pour mission de christianiser la Haute-Auvergne. Le site devient un lieu de pélerinage et une ville se forme et prend le nom de Saint Flour. Après l'An Mil, l'Abbé de Cluny Odilon de Mercoeur fait construire un Prieuré qui relance le développement de la ville.
Les remparts qui la protègent ont été édifiés à partir du XIème siècle et en ont fait une ville citadelle avec une enceinte de huit tours, quatre portes et deux poternes. Seul le côté Ouest n'était pas protégé par un pic mais un système défensif a été mis en place avec des trous que l'on pouvait remplir d'eau. A l'époque féodale Saint Flour relève des seigneurs de la Planèze.
Grace à la draperie et aux tanneurs, Saint Flour est prospère pendant les XIIIème et XIVème siècles et le Pape Jean XXII y établit le siège d'un évêché en 1317, à cette époque sa population approche les 10000 habitants. Plus tard, en 1523, elle devient le siège d'un Bailliage.
A partir du milieu du XIVème siècle la ville est impliquée dans les luttes de la Guerre de Cent Ans, les murailles sont renforcées à plusieurs reprises ce qui lui permet de résister aux assauts des troupes Anglaises et Gasconnes, le roi de France Charles V lui attribue une Charte Communale.
La peste sévit à une quinzaine de reprise pendant le XVème siècle, la population diminue. Plus tard au moment des Guerres de Religion les Protestants échouent à s'en emparer en 1578.
Pendant l'Ancien Régime (XVIIème et XVIIIème siècles) Saint Flour commence à décliner. Lors de la Révolution Française, Saint Flour est en concurrence avec Aurillac qui devient finalement, en 1794, la seule préfecture du département du Cantal.
Les murailles sont en bonne partie détruites en 1793, seuls des éléments de l'enceinte du XVème siècle subsistent avec les Portes des Roches et des Tuiles (cf photo ci-contre).
Porte des Tuiles
A partir du début du XIXème siècle Saint Flour n'accueille pas d'industrie et le chemin de fer contribue surtout à l'émigration. La ville poursuit un déclin qui dure jusqu'aux années 1960, elle n'a plus alors qu'environ 5000 habitants. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Saint Flour a été un foyer de résistance contre les Nazis, à ce titre elle a reçu la Croix de Guerre 1939-1945.
A noter que Georges Pompidou a été député de Saint Flour avant de devenir Premier Ministre puis Président de la République Française.
La ville a retrouvé maintenant une certaine vitalité en particulier grace au tourisme et à des activités dans le domaine de l'agro-alimentaire.
Le centre-ville
Les principales rues du centre ville convergent vers la Place d'Armes qui est le coeur actif de la cité avec en particulier la Cathédrale et la Maison Consulaire de style Renaissance (ancien Hôtel de Ville: cf photo ci-dessous à gauche), jadis elle donnait aussi sur le château qui n'existe plus. Elle accueille toujours des marchés.
Maison Consulaire: ancien Hotel de Ville Saint Flour Rue piétonne du centre ville
Une ancienne église est également implantée dans le centre-ville: la Collégiale Notre-Dame construite au XIVème siècle. Elle a été transformée en halle au moment de la Révolution Française et certains commerces sont toujours installées dans des chapelles latérales.
L'ancienne église Saint Vincent est celle d'un ancien Couvent Dominicain, elle est devenue un hall d'exposition et conserve des fresques murales du XVème siècle. La ville conserve également de nombreuses maisons anciennes: Maison du Gouverneur (XVème), Hôtel de Nubieu, Hôtel Gillet, Hôtel de Lastic, Hôtel de Brisson (XVème), etc.
La Cathédrale Saint Pierre
Elle a été précédée sur cet emplacement par un oratoire construit au IVème siècle sur le tombeau de Florus, l'apôtre de la Haute-Auvergne puis par l'église Romane d'un Prieuré Clunisien édifiée à partir du XIème siècle. Cette église avait été consacrée par le Pape Urbain II en 1095.
En juillet 1317 le Pape Jean XXII créée le diocèse de Saint Flour par démembrement de celui de Clermont, l'église devient une Cathédrale.
Dans les années 1370 l'édifice donne des signes de faiblesse, les voûtes se déforment et des fisssures apparaissent mais l'évêque et le chapitre temporisent. En août 1396 le côté Nord de la cathédrale s'écroule et les démarches pour sa reconstruction s'engagent en 1398 et les travaux commencent en 1400.
L'architecte est Hugues Joly qui vient de Bourges, il travaille pour le duc Jean de Berry.
La construction a commencé par le chevet suivie par celles du choeur et des nefs, elle s'est achevée par la façade et les deux tours. La cathédrale (cf photo ci-dessous à gauche) a été consacrée en décembre 1466.
Elle a été réparée à la fin du XVIIIème siècle. La cathédrale est endommagée au moment de la Révolution Française et restaurée autour du milieu du XIXème siècle.
Vue du côté Nord Cathédrale Saint Pierre à Saint Flour Façade
Description
La cathédrale a une longueur de 65 mètres, la largeur de la nef est de 25 mètres.
Elle a une allure massive avec de puissants contreforts qui soutiennent les murs latéraux (gouttereaux).
La façade est austère, elle est encadrée par deux puissantes tours quadrangulaires. Elle est divisée en trois parties verticales par des contreforts saillants (cf photo ci-contre). Le niveau inférieur est percé de trois portails de style Gothique flamboyant. Les tours sont contrebutées par des contreforts d'angle, ce sont les restaurations du XIXème siècle qui les font se ressembler.
Les flanc latéraux Nord et Sud sont rythmés par des arcs-boutants. Ils ont été modifiés au milieu du XIXème siècle lors de la surélévation de la toiture de la nef centrale.
Nef principale Cathédrale Saint Pierre à Saint Flour Fresque murale dans la cathédrale: le Purgatoire
A l'intérieur, deux travées situées entre les tours précèdent la nef qui est flanquée par un double collatéral et n'a pas de transept, le collatéral extérieur est un ajoût du XIXème siècle.
La nef est longue et étroite et son allure est dépouillée et homogène, elle est voûtée de croisées d'ogives simples (cf photo ci-dessus à gauche). L'élévation comporte deux étages avec des arcacades en cintre brisé surmontées de fenêtres hautes.
Dans le nef se trouvent des peintures murales de la fin du XVème siècle (La descente aux Enfers et le Purgatoire: cf photo ci-dessus à droite). Elles ont été redécouvertes en 1851 sous un badigeon.
Le choeur comporte des travées droites qui reproduisent l'élévation à deux étages de la nef. Les arcades du rond-point sont surélevées au même niveau que celles de la nef et du choeur. L'abside est à cinq pans et les chapelles sont desservies par un déambulatoire.
Le chevet est la partie la plus ancienne de la cathédrale, il présente des chapelles rayonnantes encadrées par des contreforts. Juste à côté, la Terrasse des Roches permet d'avoir un beau panorama sur la ville basse et les alentours (cf photo ci-dessous).
La Salle Capitulaire attenante à la cathédrale conserve des éléments Romans, c'est le seul vestige de l'église Romane. La voûte en berceau brisé a été refaite au XVème siècle. Elle conserve l'ancien Trésor de la cathédrale qui a pu être reconstitué après la Révolution Française.
Le Musée de la Haute-Auvergne est installé dans l'ancien Palais Episcopal sur le flanc Sud de la cathédrale.
La ville basse
Cette partie de Saint-Flour est à environ 100 mètres en contrebas de la ville haute, c'était un faubourg dont l'origine remonte au Moyen-Age. Deux ponts franchissent l'Ander, avec le Pont-Vieux dont la première construction serait du XIIème siècle.
Vue de la Terrasse des Roches sur la ville basse de Saint Flour et au loin sur la Margeride
Eglise Saint Gal de Roffiac
Roffiac est un village situé à un peu plus de cinq kilomètres à l'Ouest de Saint Flour en direction de Murat.
L'église Saint Gal a été donnée à l'Abbaye de Conques au Xème siècle. Au milieu du XIVème siècle elle est rattachée à la Collégiale de Saint Flour.
L'édifice actuel remonte à la seconde moitié du XIIème siècle, elle est de style Romano-Byzantin. Le clocher-mur du XVème siècle est ajouré par cinq baies. La nef est unique avec un transept non saillant.
L'abside est pentagonale et couverte avec une voûte en cul-de-four, des chapiteaux historiés surmontent les colonnettes de cette abside.
Château et eglise Romane de Saint Gal à de Roffiac
Eglise d'Andelat
Andelat est à deux kilomètres au Nord de Roffiac. L'église Saint Cirgues remonte au début du XIIème siècle, l'abside est du milieu de ce siècle. Elle devient un Prieuré en 1260. Elle possède une nef de deux travées avec une voûte en berceau brisé, l'abside est en hémicycle
Viaduc de Garabit
Ce viaduc est situé à 15 kilomètres de Saint-Flour, il est bien visible de l'autoroute A75 qui passe à proximité côté Est.
Viaduc de Garabit au-dessus de la Truyère
Ce viaduc a été construit par Gustave Eiffel de 1882 à 1884 au-dessus de la vallée de la Truyère pour le passage de la ligne de chemin de fer entre Clermont-Ferrand et Béziers.
Sa longueur est de 565 mètres, le diamètre de l'arc central est de 165 mètres. La hauteur au centre de l'arc central est d'environ 100 mètres, en diminution d'environ 20 mètres quand a été réalisée la mise en eau du Barrage de Grandval qui a été réalisé en aval sur le cours de la Truyère.
Château d'Alleuze
Le château d'Alleuze est dans un cadre magnifique sur un promontoire dominant les eaux de la retenue du Barrage de Grandval (cf photo ci-contre).
Il appartenait aux évêques de Clermont. C'est une construction du XIIIème siècle avec un donjon carré encadré par quatre tours aux angles.
A la fin du XIVème siècle, pendant la Guerre de Cent Ans, il a servi de base à des gens de guerre qui terrorisaient la région. Démoli ensuite par les habitants, il a été reconstruit au début du XVème siècle.
Château d'Alleuze surplombant la Retenue de Grandval
A proximité du château se trouve une église d'origine Romane édifiée à partir du XIIème siècle et remaniée au XVème siècle.
Chaudes-Aigues
Chaudes-Aigues se situe à une trentaine de kilomètres au Sud de Saint Flour à environ 750 mètres d'altitude et dans la vallée du Remontalou.
Cette petite ville est une Station Thermale qui a la particularité d'avoir la source la plus chaude d'Europe (Source du Par).
Ces sources sont appropriées pour le traitement des rhumatismes.
Panorama sur Chaudes-Aigues
La ville, qui s'appelait Aquae Calente d'où son nom actuel, existe depuis l'époque Gallo-Romaine où les sources étaient déjà exploitées.
On ne compte pas moins de 30 sources chaudes dans la ville, les eaux sont réchauffées par le magma sous terre et sortent à des températures allant de 56° à 82° Celsius pour la Source du Par qui a un débit très important.
Ces sources sont aussi utilisées pour fournir l'eau chaude à de nombreuses maisons de la ville.
Chaudes-Aigues a connu sa période optimale au début du XXème siècle, elle est maintenant un peu tombée en désuétude.
Auvergne de Guide du Routard Hachette Tourisme -- ISBN : 2012451268
L'Auvergne a des villes couleur de charbon, de hauts pâturages, des valléesmagnifiques, sans oublier, bien sûr, de sympathiques spécimens d'Auvergnats : méfiants de prime abord, plaisantins au second et généreux quand la glace est rompue !
Le routard Auvergne c'est toujours
- des adresses souvent introuvables ailleurs : ripailler de pounti, d'aligot ou de jambon de montagne, loger en chambre d'hôtes pour tester la chaleur de l'accueil auvergnat ;
- des visites culturelles originales en dehors des sentiers battus ;
- des infos remises à jour chaque année ;
- 31 cartes et plans détaillés.
Massiac est dans le Nord-Est du Cantal à la limite avec le département de la Haute-loire. Elle est desservie par l'autoroute A75 et se trouve à environ 30 kilomètres au Nord de Saint Flour.
La petite ville est à proximité de deux pitons en basalte qui entourent la rivière Alagnon.
L'un porte la chapelle Sainte Madeleine (cf photo ci-contre) qui domine d'environ 200 mètres la ville, on y découvre un panorama magnifique. L'autre est le plateau Saint Victor qui était un site défensif, habité depuis le Néolithique il a été abandonné au XVIIème siècle.
Chapelle Sainte Madeleine à Massiac
L'église Saint André est d'origine Romane avec des remaniements dans les siècles postérieurs.
A partir de Massiac on peut remonter la vallée de la Sianne et découvrir une région appelée le Cézallier.
Riom és Montagnes
Vue panoramique sur Riom es Montagnes
La petite ville de Riom és Montagnes est à 840 mètres d'altitude le long de la rivière Véronne. Son origine est ancienne, elle a une importante activité liée à ses foires de bestiaux et à la production et au commerce des fromages d'Auvergne.
Elle est à proximité de la vallée et des Gorges de la Rhue et à une trentaine de kilomètres de Bort les Orgues près de laquelle la Rhue rejoint la Dordogne.
Eglise Saint Georges à Riom es Montagnes
L'église Saint Georges
Elle appartenait à une abbaye Cistercienne de femmes. Elle est à la base de style Roman mais a été très remaniée dans les siècles postérieurs.
La nef et les collatéraux sont du XIIème siècle, l'abside remonte sans doute au XIème siècle, elle est voûtée en cul-de-four. L'abside et le choeur ont des chapiteaux historiés en haut des colonnes. Le porche est du XIIIème siècle, il est surmonté par un clocher du XIVème.
Le chevet (cf photo ci-contre) comporte des chapiteaux historiés avec en particulier des représentations de femmes.
Trizac
A une douzaine de kilomètres à l'Ouest de Riom és Montagnes, en direction de Mauriac, le village de Trizac possède une église dont l'origine remonte au XIIème siècle, il en subsiste un portail Roman. Elle a été remaniée en style Gothique et conserve des chapiteaux intéressants à la croisée du transept dont l'un avec des personnages.
Lanobre - Château de Val
Le château de Val est sur le territoire de la commune de Lanobre, dans le département du Cantal. Il est sur le lac du barrage de Bort les Orgues qui est alimenté par les eaux de la Dordogne.
Château de Val au bord du lac de retenue du Barrage de Bort les Orgues
Le château a été bâti au milieu du XVème siècle par la famille d'Estaing sur un promontoire rocheux et sur les ruines d'une ancienne forteresse. Il était jadis entouré d'un grand parc qui a été immergé lors de la mise en eau du barrage en 1951. Il est maintenant au bord du lac de retenue, le site est spectaculaire.
Le château a été revitalisé par la ville de Bort les Orgues qui en est propriétaire. Il possède six tours avec des machicoulis et coiffées de toitures en poivrière. Juste côté se trouve la chapelle Saint Blaise de style Gothique (cf photo ci-contre).
A partir du château des vedettes proposent des promenades sur le lac en remontant la vallée et les gorges de la Dordogne.
La petite ville de Lanobre conserve une église de style Roman du XIIème siècle. Les vantaux de la porte de l'église possèdent de beaux fers forgés.
Basilique Notre-Dame des Miracles Place centrale de Mauriac Hotel de ville
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. A l'époque des Mérovingiens, en 560, Théodechilde, la fille (ou petite-fille) de Clovis, fonde un monastère dédié à la Vierge Marie et dépendant de celui de Saint Pierre le Vif à Sens. Ce monastère devient une abbaye et un bourg se développe autour de lui, il est à l'origine de la ville de Mauriac. Au Moyen-Age, la ville était protégée par des remparts.
Au moment de la Guerre de Cent Ans, en 1367, la ville est prise par les troupes Anglo-Gasconnes de Robert Knoll.
Deux siècles plus tard, pendant les Guerres de Religion, en 1574, elle est prise par les Protestants.
Le Boulevard de Monthyon a été réalisé au XVIIIème sur l'emplacement des anciens remparts. Monthyon était l'Intendant d'Auvergne pendant le règne de Louis XV.
Basilique Notre-Dame des Miracles
Le principal monument de Mauriac est la Basilique Notre-Dame des Miracles (cf photo ci-dessus à gauche), c'est la plus importante église Romane du Cantal.
Elle a été commencée à la fin du XIème siècle sur l'emplacement de l'église de Théodechilde. Sa construction s'est étalée sur deux siècles.
Basilique Notre-Dame des Miracles vue du côté Sud
Le chevet le transept et le clocher sont de style Roman tandis que la nef et ses collatéraux traduisent une transition vers le style Gothique.
Le clocher au-dessus de la croisée du transept est octogonal, il remonte au XIIème siècle, il a été repris en 1625 puis en 1845.
Les deux tours qui encadrent la façade sont du XVIIème siècle.
Le chevet possède des modillons sculptés intéressants (cf photos en dessous).
Portail Basilique Notre-Dame des Miracles Tympan
Le portail est du XIIIème siècle, le tympan (cf photo ci-dessus à droite) représente l'Ascension du Christ qui est placé dans une mandorle avec en dessous la Vierge et les apôtres. L'archivolte supérieure porte des sculptures sur les signes du zodiaque.
A l'intérieur la cuve baptismale est du XIIème siècle, elle a été réalisée dans un bloc de trachyte et décorée avec des sculptures polychromes.
La Vierge noire au-dessus de l'autel est censée produire des miracles (d'où le nom de l'église) et attire de nombreux fidèles lors d'un pélerinage au mois de mai chaque année.
Sculptures du chevet de Notre-Dame des Miracles à Mauriac
Le Lycée Marmontel
En 1563 les Consuls de Mauriac fondent un collège à la demande de Guillaume Duprat évêque de Clermont. L'enseignement est confié aux Jésuites et il a compté plus de 300 élèves au XVIIIème siècle.
Le Lycée Marmontel avec l'entrée en arc de triomphe
En raison de sa qualité (Marmontel et Chappe y ont étudié) et de son succés il a été complètement reconstruit au XVIIIème siècle.
L'entrée principale a un portail en arc de triomphe (cf photo ci contre), la chapelle possède un rétable de style Baroque.
L'Hôtel d'Orcet
L'Hôtel de Vigier d'Orcet est une des demeures les plus remarquables de la ville.
Il a été construit au XVIème siècle et remanié au XVIIIème pour Monsieur de Vigier d'Orcet Receveur des tailles et subdélégué de l'Intendant d'Auvergne.
L'Hôtel de Vigier d'Orcet
La demeure a été vendue en 1829 au département du Cantal, elle est alors devenue le siège de la sous-préfecture ce qu'elle est toujours.
Eglises Romanes autour de Mauriac
A une vingtaine de kilomètres vers le Nord, sur la route en direction de Bort les Orgues se trouve le village de Ydes qui conserve une église Romane avec un clocher à peigne en pyramide
A trois kilomètres vers l'Est le village de Saignes conserve la petite église Sainte Croix d'origine Romane. Sur le chevet les modillons sculptés sont intéressants. Certains des chapiteaux sculptés à l'intérieur de l'édifice sont historiés (par exemple Lazare et le mauvais riche, etc).
Menet est à une quinzaine de kilomètres de Saignes vers l'Est. Le village est dominé par le Puy de Ménoyre, il possède des maisons anciennes en trachyte. L'église est un édifice du XIIème siècle remanié postérieurement, il possède une coupole sur trompes et des chapiteaux historiés.
Menet n'est qu'à cinq kilomètres de Riom ès Montagnes.
A cinq kilomètres à vol d'oiseau (une quinzaine par la route), au Sud-Ouest de Mauriac, se trouve le village de Brageac qui domine la rive gauche de l'Auze, un affluent de la Dordogne. Ce village conserve les ruines d'une abbaye remontant au VIIème siècle, il en subsiste une église Romane du XIIème siècle avec une nef principale et des collatéraux qui débouchent sur trois absides.
Salers est à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Mauriac et également à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest du Puy Mary.
Panorama sur Salers
C'est une petite ville entourée de montagnes et située sur les pentes d'un ancien volcan. Son altitude est de 950 mètres et son climat est rude en hiver. Elle domine le confluent de deux rivières l'Aspre et la Maronne. De l'esplanade de Barrouze on découvre un beau panorama sur la vallée de la Maronne (cf photo ci-dessous).
Salers est devenu un site touristique réputé par son cadre et ses monuments. La ville s'est protégée derrière des remparts au XVème siècle et est devenue le chef-lieu d'u bailliage de la Haute-Auvergne, les notables de la ville se sont alors fait édifier de beaux logis.
Au XVIIIème siècle, à l'occasion de la fête annuelle pour la Nativité de la Vierge les fontaines publiques étaient alimentées en vin. Ceci attirait les pélerins et provoquait de nombreuses bagarres ce qui a entrainé se suppression.
La Tour de l'Horloge (ou Beffroi) Salers La Maison du Bailliage
Salers conserve des restes de son ancienne enceinte médiévale comme la Porte de la Martille qui est du XVème siècle et la Tour de l'Horloge (ou Porte du Beffroi, cf photo ci-dessus à gauche) qui est dotée de machicoulis.
Elle possède de nombreuses maisons anciennes, sur la Place Tyssandier d'Escous (ou Grande-Place) la Maison du Bailliage est du XVème siècle (cf photo ci-dessus à droite) elle a une tourelle en encorbellement, on peut aussi citer la Maison de Flojeac, celle de Bargues (XVème siècle), l'Hôtel de la Ronade.
La Maison des Templiers est du XVème siècle et près de la Porte de la Martille se trouve la Maison Bertrandy qui est du XVIIème siècle.
L'église Saint Mathieu remonte au XIIème siècle, elle a été remaniée au XVIème, il en subsiste un porche Roman. A l'intérieur une sculpture polychrome à neuf personnages de la fin du XVème siècle représente la Mise au Tombeau.
Panorama sur la vallée de la Maronne à partir de Salers
Le château d'Anjony est situé à une vingtaine de kilomètres au Sud de Salers par la route. C'est une imposante forteresse du XVème siècle toute en hauteur avec un donjon renforcé par quatre tours rondes aux angles.
C'est aussi un des plus beaux châteaux de la région. A l'intérieur, la chapelle et la Salle des Preux ont de belles peintures murales.
Jadis, au XVème siècle, il était proche du château des Tournemire.
Chateau d'Anjony
La famille d'Anjony était issue de la bourgeoisie d'Aurillac, elle avait été annoblie pendant la Guerre de Cent Ans par le roi de France Charles V tandis que les Tournemire étaient du parti Anglais. Les deux familles étaient en lutte permanente.
En 1437 le roi Charles VII les autorise à construire la forteresse que l'on voit.
Le conflit entre les deux familles a trouvé un épilogue au XVIIème avec la victoire en duel d'un Anjony sur un Tournemire.
Pleaux
Pléaux est une petite cité qui se siue à 640 mètres d'altitude sur un plateau qui domine la rive droite de l'Incan.
Son église est son principal monument (cf photo ci-contre), elle conserve un clocher Roman avec des machicoulis du XIIIème siècle.
Cette église a ensuite été reconstruite aux XVème et XVIème siècles, elle est principalement de style Gothique..
Eglise de Pleaux
Sur la place principale subsistent des maisons anciennes avec de toitures en poivrière.
Le Barrage d'Enchanet
A 9 kilomètres vers le Sud, près du hameau d'Enchanet, a été construit un barrage sur le cours de la Maronne qui est un affluent de la Dordogne qu'elle rejoint à Argentat sans le département de la Corrèze.
Auvergne de Manuel Sanchez, Marie-Anne Damase Guide Vert Michelin -- ISBN : 2067146572
Visiter la région, de Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme à Saint Flour, en passant par le Bourbonnais, Aurillac ou encore le pays de Thiers
Le territoire de l'Auvergne est découpé en microrégions. Le Guide fournit des sites touristiques étoilés et des itinéraires conseillés.