Le département de l'Indre se situe au centre de la France. Il tire son nom de la rivière l'Indre qui le traverse du Sud-Est au Nord-Ouest sur environ 130 kilomètres de longueur. Il correspond à l'ancien Bas-Berry.
Châteauroux est la préfecture du département de l'Indre, elle a été fondée au Moyen-Age à proximité de Déols, siege de la puissante seigneurie du même nom. Déols est maintenant un faubourg de Châteauroux, les deux villes sont en fait indissociables.
Châteauroux a été prospère au XVIIIème et XIXème siècles grace à plusieurs implantations industrielles. Elle conserve un château d'origine médiévale et un quartier ancien intéressant.
Le centre-ville est bâti sur un plateau qui domine à une faible hauteur la rive gauche de l'Indre.
Au Sud de la ville, à moins de dix minutes du centre-ville en direction d'Ardentes, s'étend une vaste forêt de plus de 5000 hectares.
Châteauroux, le château au-dessus de l'Indre
Histoire
La ville de Châteauroux a une origine médiévale, son nom est issu de Raoul, seigneur de Déols, qui y a construit une forteresseau Xème siècle.
La ville de Châteauroux s'est développée autour du château, dès le XIIIème siècle elle accueille plusieurs foires chaque année.
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Au début de la Guerre de Cent Ans, en 1360, le Prince Noir s'empare de la ville qu'il incendie.
Elle est a nouveau ravagée en 1374 et s'entoure de fortifications au début du XVème siècle.
La baronnie de Châteauroux s'est substituée à la seigneurie de Déols, elle est devenue un comté à la fin du XVème siècle, puis un duché au début du XVIIème.
Le Couvent des Cordeliers à Chateauroux
Louis XV fait don de ce duché à une de ses maitresses qui devient ainsi la duchesse de Châteauroux.
Au XVIIIème siècle, la ville prospère, en particulier grâce à sa manufacture de draps qui est fondée en 1751. Elle bénéficie aussi du nouveau tracé de la route qui à partir de Paris conduit à Limoges et Toulouse.
Lors de la Révolution Française, Châteauroux devient le chef-lieu du département de l'Indre, issu du démembrement de la partie Sud-Ouest (Bas-Berry) de l'ancienne Province de Berry.
Le chemin de fer arrive à Châteauroux en 1847 ce qui entraine une croissance supplémentaire de la ville d'autant qu'elle est tête de ligne jusqu'en 1854.
Les remparts et les portes médiévales (Porte Neuve, Porte aux Guédons, ...) sont démolis pour faciliter l'extension de la ville. Le donjon du château, l'église Saint Martin (dans l'enceinte du château), l'Hôtel-Dieu Saint Jacques, la Maison du Père Adam disparaissent également.
Châteauroux est alors une ville industrielle, principalement grace aux textiles mais aussi avec l'installation d'une manufacture de tabac, de fonderies, de brasseries, etc.
Après la Seconde Guerre Mondiale la ville bénéficie de l'installation de l'usine d'aviation Dassault à Déols.
Au milieu du XXème siècle, de 1951 à 1967, une importante base américaine, a permis de préserver l'activité économique de la ville. Ceci et sa position de noeud de communication (Nationale 20 et Autoroute A20) lui ont permis de profiter du développement économique français, de 1970 à 2000.
Le château
Le château est le monument le plus intéressant de la ville.
Raoul, seigneur de Déols, y a construit la première forteresse à partir de 937 sur un côteau au-dessus de l'Indre
Le site était bien moins vulnérable que celui de Déols, le siège de la seigneurie.
C'est à partir du XIIème siècle que cette forteresse et le bourg qui s'est formé autour prennent le nom de Château-Raoul, d'où Châteauroux.
Le roi de France Philippe II Auguste s'en empare en 1188 mais sa suzeraineté n'est officiellement reconnue qu'au début du XIIIème siècle.
Le château a été victime d'un incendie en 1366 et en bonne partie reconstruit au milieu du XVème siècle par Guy III de Chauvigny.
Le château de Chateauroux vu du côté du jardin
La façade sur l'Indre est la plus spectaculaire (cf photo au-dessus), elle comporte trois tourelles des XIVème et XVèmes siècles.
Au XVIème siècle, la baronnie passe à la famille de Maillé-Brézé. La femme du Grand Condé, Claire-Clémence de Maillé-Brézé, nièce de Richelieu, y a longtemps vécu et y est morte en 1693.
Le Couvent des Cordeliers (cf photo au-dessus)
Ce monastère a été fondé en 1218 par Guillaume Ier de Chauvigny qui revenait de Terre Sainte.
Il comporte une nef rectangulaire et un choeur avec déambulatoire. Les deux clochers ont été démolis au moment de la Révolution Française.
A l'intérieur subsiste un vitrail du XIIIème siècle.
Il accueille maintenant des expositions d'art.
L'église Saint Martial
Cette église a été reconstruite au XIIIème siècle sur un ancien édifice de style Roman. La nef est d'ailleurs Romane, les chapelles latérales sont des XIVème et XVème siècles.
Le clocher (cf photo ci-contre à droite) est du XVIème siècle en style Gothique.
L'église Saint Martial
La cathédrale Saint André
Cette cathédrale a été construite dans les années 1870 en style néo-Gothique sur l'emplacement d'une église antérieure qui était de style Roman.
Ses deux clochers s'élèvent à 60 mètres de hauteur.
La cathédrale Saint André
Le Quartier ancien et les vieilles maisons
Vieilles maisons à pans de bois à Chateauroux
La ville conserve un quartier ancien autour de la place Lafayette et de la rue de l'Indre qui accueillait les artisans de l'activité textile (tanneurs, drapiers, teinturiers, ...) installés le long de l'Indre.
La plus ancienne maison de Châteauroux est du XIIIème siècle.
La Porte Saint Martin
La Porte Saint Martin
C'est une ancienne porte de l'enceinte du Château Raoul (cf photo ci-contre).
Elle a ensuite servi de prison jusqu'en 1742.
L'Hôtel Bertrand
Cet hôtel particulier a été construit par le grand-père du Général Bertand au XVIIIème siècle, il se situe au-dessus du Couvent des Cordeliers.
Il a appartenu au Général Bertrand un des fidèles de l'Empereur Napoléon Ier. Le Général y est mort en 1844.
Acquis par la ville au début du XXème siècle, il est devenu le Musée municipal avec beaucoup de souvenirs de l'Empire Napoléonien.
Déols est maintenant un faubourg de Châteauroux qui conserve des monuments intéressants issus de son importante histoire médiévale.
La seigneurie de Déols au Moyen-Age
A la fin du IXème siècle Ebbes, un familier de Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine possède de grands domaines dans le Haut-Berry (actuel département du Cher). Il en est de même de son fils, Laune, et l'archevêque de Bourges Géronce est son parent. Le fils de Laune est Ebbes Ier qui apparait comme le premier seigneur de Déols au début du Xème siècle, il est un fidèle de Guillaume le Pieux. Un fils de Ebbes Ier, Laune, succède en 948 à Géronce comme archevêque de Bourges.
A la mort de Guillaume le Pieux, son neveu Guillaume le Jeune est obligé de laisser le roi de France Raoul s'implanter dans le Haut-Berry mais il conserve le Bas-Berry (département de l'Indre). C'est alors que Ebbes Ier devient le représentant de Guillaume en Bas-Berry et se replie sur ses domaines de Déols. En 928, la famille des Guillaume s'éteint et la tutelle de la région passe peu après au comte de Poitou également duc d'Aquitaine.
La seigneurie de Déols se constitue alors par une agglomération de vigueries Carolingiennes, elle relève de manière lâche du duché d'Aquitaine. Son emprise comprenait l'essentiel du Bas-Berry, à l'exception du Nord-Ouest alors contrôlé par les sires de Buzançais sous la tutelle des comtes d'Anjou et du Sud-Ouest qui faisait partie de la vicomté de Brosse (les ruines du château de Brosse sont visibles sur le territoire de la commune de Chaillac).
Le fils de Ebbes Ier est Raoul Ier, il a pour successeur Raoul II le Chauve qui meurt en 1012. Le fils ainé de celui-ci est Eudes Ier l'Ancien (1012-1044) qui est le principal artisan de l'expansion de la seigneurie de Déols pendant la première moitié du XIème siècle. Il épouse Mahaut fille d'Emenon d'Issoudun, ce qui lui permet de réunir la châtellenie d'Issoudun à ses domaines. Autour de 1020, il s'empare du château et de la seigneurie d'Argenton aux dépens du vicomte de Brosse, ce qui lui permet de contrôler la haute vallée de la Creuse. De même les châtelains de Cluis et de Charenton rentrent dans sa vassalité. En 1037 il parvient par les armes à s'assurer Châteauneuf sur Cher.
Un autre fils de Raoul II est Ebbes qui devient seigneur de La Châtre et de Charenton de même que son fils Ebbes II. Un fils d'Ebbes II, Guillaume devient seigneur de La Châtre, l'autre, Ebbes III, devient seigneur de Charenton, de lui descendent les seigneurs de La Châtre et de Charenton.
Le fils ainé de Eudes Ier l'Ancien est Raoul III le Prudent qui acquiert la châtellenie de Boussac, il rétablit la châtellenie d'Issoudun au profit d'un fils puiné, Eudes, qui reste vassal du sire de Déols. Eudes d'Issoudun est chargé de protéger le flanc Nord du territoire des sires de Déols.
A la fin du XIème siècle, des branches de la famille se retrouvent ainsi placées dans des châtellenies sensibles, à Issoudun, Charenton, La Châtre.
Porte de l'Horloge à Déols
Le fils ainé de Raoul III, Raoul IV Thibaud (1058-1099) prend part à la Première Croisade, il y meurt à Antioche.
Le fils de Raoul IV Thibaud est son fils Raoul V le Vieil (1099-1141). En 1138 celui-ci change le nom de sa seigneurie, il se qualifie de seigneur de Châteauroux. Il établit son fils puiné Geoffroy comme seigneur de Boussac pour protéger le flanc Sud de son territoire. Raoul annexe les seigneuries de Châteaumeillant, La Roche, Saint Chartier et Cluis-Dessous.
Le fils de Raoul V le Vieil est Ebbes II qui meurt en 1160. Il a pour fils Raoul VI, époux d'Agnès de Charenton qui lui apporte la terre de Meillant à l'Est du Cher. Ebbes II a installé en 1160 son fils puiné Eudes comme seigneur à Châteaumeillant, celui-ci avait déjà hérité de la seigneurie de Boussac. Ses successeurs deviennent aussi seigneurs d'Huriel.
Au milieu du XIIème siècle comme la seigneurie de Déols relève du duché d'Aquitaine elle passe sous la suzeraineté de Henri II Plantagenêt en 1152, quand il se marie avec Aliénor d'Aquitaine.
Les sires de Déols restent fidèles à Aliénor d'Aquitaine, bien que les troupes du roi de France Louis VII dévastent la région.
En 1176, Raoul VI de Déols, meurt au retour de la croisade. En 1189, Denise de Déols, sa fille et héritière de Déols et La Châtre, épouse André de Chauvigny, cette famille s'implante ainsi durablement dans le Bas-Berry.
Le roi Philippe II Auguste fait de nombreuses tentatives pour contrôler la seigneurie de Déols, elles aboutissent en 1209, la suzeraineté du roi de France sur la seigneurie devient définitive.
L'Abbaye Notre-Dame de Déols
Cette abbaye a été fondée en 917 par le Ebbes le Noble, sire de Déols, qui la confie aux moines de l'Abbaye de Cluny qui venait elle-même d'être fondée par Guillaume le Pieux, duc d'Aquitaine. Les deux abbayes ont d'ailleurs partagé le même premier abbé.
Elle a été le grand centre monastique du Berry, l'église abbatiale a été reconstruite à partir du début du XIème et au XIIème siècle, elle avait une dimension impressionnante.
Elle possédait cinq clochers: deux à l'Ouest, deux à l'Est et un au-dessus de la croisée du transept. Le clocher qui subsiste a une flèche en forme de cône, elle est encadrée par quatre clochetons (cf photo au-dessus à gauche).
Le choeur a été consacré par le Pape Pascal II en 1107, il avait un déambulatoire à chapelles rayonnantes. Les bâtiments conventuels ont été réalisés au XIIIème siècle.
Clocher de l'abbaye Notre-Dame à Déols
Victime de la Guerre de Cent Ans puis des Guerres de Religion, elle est incendiée par les Protestants dans la seconde partie du XVIème siècle, l'abbaye a progressivement périclité.
Elle est sécularisée en 1628 au profit du Prince de Condé puis devient ensuite une carrière de pierres. Au début du XIXème siècle subsistaient le porche Nord, les deux clochers à l'Ouest et une chapelle. La destruction s'est poursuivie et un seul clocher a subsisté.
Ce clocher est de forme cônique et cantonnée par des clochetons, il est de style Roman. La photo ci-dessus montre le clocher et une partie d'un mur gouttereau de la nef, celle-ci et le choeur étaient de style Gothique.
Des éléments du décor sculpté du tympan de la façade occidentale sont conservés au Musée Bertrand à Châteauroux: le Christ en gloire et des fragments de la Cène.
Eglise Saint Etienne
A côté de l'abbaye, les habitants du bourg disposait d'une église paroissiale, elle était dédiée à Saint Etienne.
Elle a été construite au XIème siècle en remplacement d'un édifice antérieur situé sur l'emplacement d'une ancienne nécropole Gallo-Romaine. Elle conserve deux cryptes d'origine très ancienne.
Elle est devenue église paroissiale en 1139. Les collatéraux sont des extensions du XVème siècle et le clocher est du début du XVIème.
Eglise Saint Etienne à Déols
Argenton sur Creuse
Argenton sur Creuse est une petite ville ancienne qui conserve de vieux quartiers datant de l'époque Médiévale, mais ce sont les maisons surplombant la Creuse qui sont les plus caractèristiques (cf photo ci-contre).
Cette ville possède aussi plusieurs monuments intéressants: l'église Saint Sauveur, l'Hotel Scévole, l'Hostellerie du Chapeau Rouge, l'Eglise de la Bonne Dame, la Chapelle Saint Benoit et les vestiges du Pont Gallo-Romain (cf photo ci-dessous) qui permettait de franchir la Creuse en direction de Limoges.
Pendant le Vème siècle après JC les habitants d'Argentomagus abandonnent le Plateau des Mersans et s'installent dans des fortifications sur un éperon de l'autre rive de la Creuse.
En 761, Pépin le Bref lance une expédition pour soumettre le duc d'Aquitaine Waïfre, en descendant vers le Sud, son armée s'empare de la place fortifiée d'Argenton et de son château.
Le château qui défend la ville devient une grande forteresse qui compte dix tours. Il est pris par Philippe II Auguste en 1188 mais il résiste aux tentatives des Anglais pendant la Guerre de Cent Ans. Henri IV s'en empare le 15 mars 1589 à la fin des Guerres de Religion. Il est démantelé à la demande de Richelieu en 1632.
La Creuse et le Pont d'Argenton sur Creuse
Du XIIème au XVème siècle la ville se développe au pied de la forteresse (ville haute), puis elle s'étend sur la rive droite de la Creuse (ville basse) qui devient la partie commercante et animée d'Argenton. Les deux parties de la cité sont reliées par le Vieux Pont. De beaux hotels particuliers sont édifiés dans la ville basse, comme l'Hotel de Scévole au XVIIème siècle.
A un peu plus de six kilomètres au Nord d'Argenton, sur la route vers Châteauroux, près du village de Tendu, se situent les ruines du château-fort de Prunget qui était une puissante forteresse, son donjon est rectangulaire. Il remonte sans doute au XIIème siècle et appartenait alors au seigneurs de Déols, il a été remanié au XIVème siècle.
Argentomagus est un site archéologique situé sur le territoire de la commune de Saint Marcel et à deux kilomètres au Nord d'Argenton sur Creuse.
Dès avant la conquête de la Gaule par les Romains le site est occupé par un Oppidum Gaulois qui occupait une superficie d'environ trente hectares.
A l'époque Gallo-Romaine, Argentomagus, construite sur le plateau des Mersans dominant la vallée de la Creuse (juste à coté du bourg de Saint Marcel), était une ville importante. La pratique de la métallurgie était une spécialité des Bituriges ce qui contribuait à la prospérité de la région.
La Fontaine sacrée de Mersans était aménagée et mise en valeur, en plus de sa fonction religieuse elle alimentait la ville en eau.
De nombreux batiments: Temples, Théatre, ont été construit pendant le Ier siècle après J-C. Vers 150 le Théatre est agrandi et des Thermes sont édifiés. Un quartier de la ville antique a été dégagé sur près de 2000 m2.
Argentomagus figure sur l'Itinéraire d'Antonin et sur la Table de Peutinger, document établis au IIIème siècle.
La ville est victime des Invasions Barbares et est en partie détruite à la fin du IIIème siècle.
Après une reprise au siècle suivant elle est progressivement abandonnée à partir du Vème siècle.
Ce n'est qu'en 1566 qu'un historien s'interesse aux vestiges et ils n'ont été explorés réellement qu'à partir des années 1960.
Un Musée Archéologique explique la configuration et l'importance du site, il expose les vestiges architecturaux et les objets qui ont été trouvés.
Le théâtre d'Argentomagus n'est certainement pas l'un des plus grands de Gaule romaine ni l'un des plus richement décorés. Mais il est, en France, le seul qui ait été fouillé de manière exhaustive, puis restauré, avant d'être aujourd'hui publié. Sa longue histoire, jalonnée de fréquentes transformations, depuis le modeste édifice aux gradins de bois du milieu du 1er s. jusqu'à sa reconstruction dans les années 80, puis sa mort sous les coups portés par les démolisseurs de la fin de l'Antiquité, en font l'un des meilleurs représentants des théâtres de type gallo-romain. Cet édifice offre un témoignage particulièrement suggestif sur l'inventivité des architectes, les efforts des notables pour romaniser leur cadre de vie et le goût des populations locales pour les jeux de la scène.
Saint Marcel
Le village de Saint Marcel existe depuis le XIIème siècle, il s'est développé autour d'un Prieuré dépendant de l'Abbaye Saint Gildas de Rhuys.
L'Eglise Saint Marcel est à l'origine du XIIème siècle, elle a été en partie reconstruite aux XIIIème et XIVème siècles. Elle appartenait à un Prieuré qui relevait de l'abbaye Saint Gildas de Châteauroux.
Elle a été édifiée à l'emplacement du supplice de deux chrétiens, en 250 après JC : Marcel et Anastase.
Eglise Saint Marcel et les remparts
En 1447, le roi de France Charles VII donne l'autorisation de construire des remparts pour protèger le bourg et l'église. Ces travaux restent inachevés et reprennent avec l'accord du roi Francois I en 1537.
Ces remparts comportaient onze tours et quatre portes qui permettaient d'entrer dans la ville. Celle-ci possède par ailleurs plusieurs maisons anciennes.
L'église Saint Marcel
L'église est d'origine romane, il en reste principalement le chevet et la façade Ouest. La nef et le transept ont été reconstruits aux XIIIème et XIVème siècles. Le clocher est du XIVème siècle, il est soutenu par de puissants contreforts.
Portail de la façade occidentale de l'église Saint Marcel
Sur la façade Ouest, le portail date de l'époque Romane, il comporte un double rang de voussures avec deux arcs en plein cintre portant des motifs sculptés. L'ensemble est surmonté par une archivolte avec des pointes de diamant.
Chevet Roman et nef Gothique de l'église Saint Marcel
L'intérieur de l'édifice est à nef unique avec un transept doté d'absidioles, le choeur donne sur une abside très décorée. Des chapiteaux sculptés avec des feuillages et des animaux surmontent les colonnes de la nef et du choeur. Le choeur comporte trente et une stalles avec de belles sculptures.
Le chevet est de style Roman (cf photo ci-dessous à gauche) avec des chapiteaux sculptés intéressants.
L'acoustique est remarquable, elle est assurée par des poteries en terre cuite implantées dans les murs.
L'église contient une belle peinture murale et un Trésor avec des chasses-Reliquaires.
Peinture murale Notre Dame de la Pitié
Elle est du début du XVIème siècle.
Le Prieur de Saint Marcel est agenouillé devant la Vierge et l'Enfant Jésus. A l'arrière-plan se tient Saint Louis en manteau d'hermine.
Peinture murale de l'église de Saint Marcel
Le Trésor
Il comporte cinq reliquaires des XIIIème et XVème siècles.
Trésor de l'église de Saint Marcel
La Crypte
Une crypte se situe sous la partie Sud du transept, elle permet de compenser la pente du terrain.
Son origine est antérieure à celle de l'église, elle a sans doute accueilli les reliques de Marcellus (Saint Marcel) martyrisé en 260 à cet endroit.
Sur le mur gauche ont été fixées des pierres sculptées sans doute d'origine Carolingienne (cf photo ci-dessous).
Pierres sculptées de l'époque Carolingienne dans la crypte de l'église Saint Marcel
Méobecq
Méobecq est un village qui est une dizaine de kilomètres au Nord de Saint Gaultier et une vingtaine au Sud de Buzançais. Elle est située au coeur de la Brenne.
L'Abbaye Saint Pierre et Saint Paul
Méobecq est connu pour son monastère qui a été fondé par Saint Cyran, un archidiacre de Tours, à l'époque Mérovingienne, sans doute en 632 pendant le règne du roi Dagobert Ier (628-658).
L'église abbatiale, dédiée à Saint Pierre et Saint Paul, est dédicacée en 1048 par l'archevêque Aymon de Bourges.
Elle devient une abbaye puissante avec de nombreux domaines et églises, ainsi à la fin du XIIème siècle elle possède environs 35 églises et chapelles dans les évêchés de Bourges et de Tours. Son histoire est émaillée de conflits avec les archevêques de Bourges dont l'abbaye conteste la tutelle.
Façade Ouest et chevet de l'église abbatiale Saint Pierre à Méobecq
La partie de la nef qui a été incendiée n'a jamais été reconstruite, la façade actuelle (cf photo ci-dessus à gauche) est en fait le mur réalisé en 1658 pour protéger les trois travées Est qui n'avaient pas été incendiées.
En plus l'abbaye se retrouve attribuée à des abbés commendataires, ils en recoivent les revenus mais autrement la négligent. Ajouté à cela l'effet des intempéries et elle périclite complètement.
L'abbaye est finalement supprimée en 1673. Le roi Louis XIV attribue ses revenus à l'évêché de Québec qui est en formation. L'église devient simplement celle de la paroisse de Méobecq.
Les fortifications de l'église abbatiale Saint Pierre à Méobecq
Certains bâtiments sont démolis, seuls sont préservés l'église, le logis abbatial et une partie des fortifications du XVème siècle.
L'Eglise Saint Pierre et Saint Paul de Méobecq
Elle ne conserve qu'une travée de la nef, le transept et le chevet avec une abside et quatre absidioles.
En 1838 le bras Sud du transept avec ses absidioles s'effondre. Elle est consolidée en 1856 et une restauration est réalisée entre 1882 et 1886.
La partie restante de l'église abbatiale est un des chefs d'oeuvre de l'art roman du Bas-Berry (cf photo au-dessus à droite).
Pour une part elle correspond à la construction du XIème siècle même si elle a été endommagée et remaniée dans les siècles postérieurs.
Croisée, choeur et abside de l'église abbatiale Saint Pierre à Méobecq
La nef est unique et débouche sur un grand transept, les voûtes d'ogives sont des restaurations récentes. Le choeur était entouré par cinq chapelles échelonnées
Les colonnes du transept et du choeur sont surmontées des chapiteaux sculptés.
Chapiteau sculpté de l'église abbatiale Saint Pierre à Méobecq Scènes de dressage d'animaux et personnage assis sous une arcade
Les Fresques murales Romanes
Les parois de l'abside en cul-de-four portent des fresques murales de l'époque Romane, elles ont été redécouvertes en 1859. Elles datent pour la plupart du milieu du XIIème siècle.
On peut identifier un cavalier tirant une flèche avec un arc ainsi que des personnages: Saint Cyran, Saint Loyau, le premiers abbés, Saint Benoit etc (cf photos ci-dessous).
Fresques Romanes de l'église abbatiale Saint Pierre à Méobecq
Ardentes
Ardentes est une ville dont l'origine est ancienne puisqu'elle figure sur l'itinéraire Romain appelé la Carte de Peutinger avec le nom d'Alerta sur la voie Romaine qui allait de Argentomagus (Argenton sur Creuse) à Avaricum (Bourges).
Des forges ont été établies sur le territoire de la commune au XVIIème siècle, elles ont fonctionné jusqu'au milieu du XIXème siècle. Un lieu-dit porte d'ailleurs le nom de La Forge.
La ville résulte de la fusion de deux anciennes communes de part et d'autre de l'Indre: Saint Vincent et Saint Martin qui ont fusionné en prenant le nom d'Ardentes au milieu du XIXème siècle.
L'église Saint Vincent d'Ardentes sur la place de la République, le clocher est du XIXème siècle
Elle possède donc deux églises, celle de la photo ci-contre correspond au bourg de Saint Vincent.
L'église Saint Martin
Cette église est plus intéressante, elle a été construite sur l'emplacement d'un ancien Temple Romain, elle dépendait de l'abbaye de Déols.
L'édifice actuel date du XIIème en style Roman. Le portail est en plein cintre avec des voussures et des chapiteaux sculptés, l'abside est en cul-de-four et le chevet entouré d'arcades est soutenu par des contreforts-colonnes.
Elle a été restaurée et remaniée au XIXème siècle, le croisillon Nord a été reconstruit.
A partir de Buzancais l'influence de la Touraine commence à se faire sentir, en effet avant la Révolution Française une partie de cette région appartenait à la Province de Touraine.
L'Indre entre Buzançais et Châtillon sur indre
A proximité de Buzancais le château d'Argy est renommé, un peu plus loin Pellevoisin est un village intéressant.
L'Indre passe ensuite près de Saint Genou et de Palluau qui conservent des monuments réputés (château, églises).
Les châteaux d'Argy, de Palluau et de l'Isle-Savary ont été reconstruits au tournant du XVème siècle par des familles apparentées les unes aux autres et qui ont joué un rôle important pendant les règnes des rois Charles VII et Louis XI.
Buzançais est à 25 kilomètres au Nord-Ouest de Châteauroux. La ville est répartie de part et d'autre de l'Indre dont plusieurs bras sont franchis par autant de ponts, mais la partie centrale et historique est sur la rive droite de la rivière.
L'agglomération existait dès l'époque Gallo-Romaine, le faubourg Saint Etienne était déjà habité. Plus tard le roi Charles le Chauve y avait une villa.
C'est ce qui explique que depuis très longtemps Buzancais et sa région étaient liés à la Touraine.
Il ne reste rien du château médiéval et l'église Saint Honoré avec son clocher du XIIème siècle a disparu en août 1944. Un Hôtel-Dieu (hôpital) y a été fondé en 1360, sa chapelle était dédiée à Saint Roch.
Pavillon des Ducs à Buzançais
Quelques rares vestiges des anciens remparts restent visibles, la ville conserve également plusieurs maisons anciennes dont certaines du XVIème siècle.
Le Pavillon des Ducs (cf photo ci-contre) a été construit à partir de 1533, il comporte une tourelle polygonale (cf photo ci-dessous à droite). Il a été modifié aux XVIIIème et XIXème siècles.
Argy est un village qui se situe à six kilomètres au Nord de Buzançais. Il était le siège d'une petite seigneurie médiévale qui relevait des sires de Buzançais.
Archambaud d'Argy a fondé en 1115 l'abbaye du Landais à proximité. Son fils Archambaud II participe à la fondation de l'abbaye de Beaugerais en Touraine. Au XIIIème siècle ces seigneurs détiennent aussi Palluau.
Le château d'Argy
Le château a été construit par Charles de Brillac autour de 1500. Il se compose de deux parties: la haute-cour avec le château lui-même et la basse-cour.
Le château forme un quadrilatère avec trois tours rondes et la quatrième, carrée, étant le donjon (cf photo ci-contre) auquel on accédait par un pont-levis. Le côté Ouest n'existe plus. Les tours sont reliées entre elles par une courtine.
La basse-cour comporte une église et des communs, le corps de bâtiment principal fait plus de 80 mètres de long, il est flanqué d'une tour du XVIème siècle.
Le village de Pellevoisin est cinq kilomètres au Nord d'Argy et à une dizaine de kilomètres des rives de l'Indre.
L'église Saint Pierre et Saint Paul
L'origine de cette église (cf photo ci-contre) remonte au XIIème siècle. Elle a été remaniée aux XVIIIème et XIXème siècles.
Eglise Saint Pierre et Saint Paul de Pellevoisin
Le château du Mée
Ce château est milieu du XVème siècle, il se situe à 4 kilomètres à l'Ouest du village, en direction de Villegouin et de Palluau sur Indre.
Le corps de logis s'appuie sur une tour d'angle et une tour au centre du bâtiment. Il était à l'origine entourée par une enceinte renforcée par des tours d'angle. Une aile a été ajoutée sur le flanc Est au XVIIème siècle.
Saint Genou est un village à moins de dix kilomètres au nord-Ouest de Buzançais. Il conserve une église qui est un des plus beaux exemplaire de l'Art Roman en Berry en dépit de la destruction de la nef au XVIIème siècle. Les sculptures des chapiteaux de l'église sont remarquables (cf photos en-dessous).
Chevet et choeur vus du côté Nord Eglise de la Sainte Vierge à Saint Genou Vue du transept, du choeur et du chevet côté Sud
Un petit monastère est établi en 828 par Wilfrid comte de Bourges sur le site actuel de la Lanterne des morts. Les moines s'enfuient devant l'arrivée des Normands en 867, quand ils reviennent il reconstruisent leur église un peu au Nord de l'ancien emplacement.
La construction de l'église a commencé avant l'An Mil et elle a été consacrée en 1066 par Aymon, archevêque de Bourges, elle a été reprise au XIIème siècle. Elle est de style Roman, de cette époque subsiste le choeur, l'abside et le transept, la nef a été démolie à la fin XVIIème siècle. Les chapiteaux à l'intérieur sont décorés de sculptures remarquables qui racontent, entre autres, la vie de Saint Genou et des scènes de la Bible.
L'édifice a été restauré significativement au XIXème siècle.
Daniel dans la fosse aux lions Chapiteaux historiés à l'intérieur de l'église de Saint Genou Chapiteau historié
Une Lanterne des Morts du XIVème siècle est située au milieu du cimetière paroissial. Elle s'élève à plus de 8 mètres de hauteur.
Panorama sur Palluau sur Indre: le château et l'église Saint Sulpice
Palluau est à une dizaine de kilomètres au Nord de Buzancais, il s'étend par étages sur le côteau Nord de l'Indre.
Le village conserve un beau château d'origine médiévale (cf photo ci-dessus) qui domine la vallée, sa construction remonte au XIIème siècle.
Il possède aussi deux églises intéressantes: Saint Sulpice et surtout Saint Laurent avec des fresques murales du XIIème siècle (cf photo ci-contre).
Fresque de la Vierge dans l'abside de l'église Saint Laurent à Palluau sur Indre
Il est dommage qu'avec une tel patrimoine la cité fasse un peu figure de belle endormie. Il est vrai que la petite ville comptait environ 2000 habitants vers 1850, maintenant elle est devenue un village de moins de 800 habitants.
Anjou Roman
de Marcel Deyres, Jean Porcher --- Editions Zodiaque
Maine Roman
de Marcel Deyres, Jean Porcher --- Editions Zodiaque
Clion
Clion est une petite ville à moins de huit kilomètres au Sud-Est de Châtillon sur Indre.
Château de l'Isle Savary
Ce château est à la sortie Est du bourg. Il a été construit en 1465 sur l'emplacement d'un ancien chateau-fort qui remontait à l'An Mil.
Le nom du site vient de Jourdan de Savary qui le possède au début du XIIIème siècle. La famille Savary le garde jusqu'au début du XIVème siècle.
Il devient la propriété de Guillaume Varie, un financier proche de Jacques Coeur, qui entreprend une reconstruction complète de l'édifice à partir de 1465.
Il a un plan carré avec des tours d'angle, l'une d'elles est plus haute et fait office de donjon. Toutes les tours sont crénelées et ont des machicoulis et parcourues par un chemin de ronde.
Laissé à l'abandon depuis la fin du XIXème siècle, il a été restauré à la fin du XXème siècle.
Château de l'Isle Savary à Clion sur Indre
Chatillon sur Indre
Châtillon sur Indre est une petite ville du département de l'Indre, elle est à un cinquantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Châteauroux et à une trentaine au Sud-Est de Loches.
Grace à son château et à son ancienne Collégiale Saint Outrille (Notre-Dame) la ville a gardé un cachet ancien mis en valeur par la rue piètonnière qui est entourée par des ruelles anciennes.
Panorama sur Châtillon sur Indre avec le Donjon
Avant la Révolution Française Chatillon sur Indre faisait partie de la Touraine et en pratique la région est restée liée au Pays Lochois.
Le château: Donjon, enceinte castrale et Logis
L'ensemble castral est difficile à identifier pour le visiteur, d'abord parce qu'il est vaste et surtout il a été désarticulé au fil des siècles.
De nombreuses parties ont été détruites à la fin du XIXème siècle et certaines constructions sont en mauvais état.
Il se compose maintenant d'édifices divers dont certains (par exemple les maisons qui ont été ajoutées à l'époque moderne) n'ont rien à voir avec le château d'origine.
L'ensemble castral comporte plusieurs parties, en premier lieu le Donjon (parfois appelé Tour de César) sur le flanc Ouest de l'enceinte castrale dont il subsiste plusieurs éléments sur les flancs Nord et Est et les Logis construits par Pierre de la Brosse à la fin du XIIIème siècle, ils donnent sur l'Indre vers l'Est.
Le Donjon et sa chemise à Chatillon sur Indre
Le Donjon a été reconstruit à partir de 1160 par Henri II Plantagenet, en effet celui-ci était alors le suzerain de Châtillon et il cherchait alors à asseoir sa tutelle sur le Bas-Berry.
En 1274, le roi de France Philippe III donne à son conseiller et chambellan Pierre de la Brosse la chatellenie de Châtillon, y compris le château et la ville. Celui-ci fait construire des Logis au pied de la forteresse.
L'enceinte et les Logis sur le flanc Est du château
Eglise Notre-Dame (anciennement Collégiale Saint Outrille)
Une Collégiale a été fondée à Châtillon au XIème siècle avec un chapitre de chanoines par Guy de Châtillon, elle était dédiée à Saint Outrille (Austrégésile), un archevêque de Bourges qui est mort en 624. La collégiale relevait de cet archevêché.
L'église de cette collégiale a été commencée au XIème siècle et sa construction s'est étendue sur les deux siècles suivants, elle comporte donc des parties en style Roman et d'autres en style Gothique.
La première église est modifiée au XIIème siècle, la nef est reconstruite avec des voûtes en berceau et l'ajoût de collatéraux.
Au XIIIème siècle la croisée du transept est couverte d'une voûte de style Plantagenêt et elle est surmontée par un clocher. Au XVème siècle des chapelles sont implantées dans les collatéraux.
L'église conserve de nombreux chapiteaux sculptés intéressants sur la façade, dans la nef, à la croisée du transept, dans le choeur et l'abside.
Façade Ouest et côté Sud de l'église Notre-Dame
En juillet 1790, pendant la Révolution Française, le chapitre des chanoines de Saint Outrille a été supprimé.
L'église est devenue paroissiale en 1791 et à alors été dédiée à Notre-Dame. Elle a été restaurée régulièrement à partir du XIXème siècle.
Levroux est à une vingtaine de kilomètres au Nord-Ouest de Châteauroux. Il est à la limite entre la Champagne Berrichonne et le Boischaut Nord. Elle commercialise des fromages de chèvre et a une activité de production de parchemins.
Histoire
Son origine est ancienne, elle existait déja plus de 600 ans avant J-C.
C'est un important Oppidum Gaulois (sur la colline du château-fort), un rempart du Ier siècle avant J-C a été retrouvé. En outre une agglomération Gauloise a été identifié sur le quartier des Arènes.
Elle devient ensuite une cité Gallo-Romaine (Gabatum) qui est desservie par plusieurs voies la reliant aux cités voisines.
Cette agglomération Gallo-Romaine occupait une superficie d'une vingtaine d'hectares et avait de nombreux monuments, en particulier un amphithéâtre et des thermes. Les artisans du village travaillaient le cuir pour le compte de l'armée Romaine.
A partir du Vème siècle, elle accueille des lépreux, il lui en est resté son nom de Levroux.
Le bourg médiéval de Levroux s'est développé sur l'ancienne ville Gallo-Romaine et sous la protection du château-fort. Il s'est formé autour de l'église Collégiale Saint Sylvain (cf photo ci-dessus à droite).
Centre de Levroux: façade de la Collégiale Saint Sylvain et maison à pans de bois
Maisons Anciennes
La maison à droite sur la photo ci-contre a été construite à partir de la fin du XVème siècle comme le montre les écussons de France, Bretagne et Dauphiné en l'honneur de Charles VIII et d'Anne de Bretagne.
Elle porte le nom de Maison Saint Jacques et possède de beaux chapiteaux sculptés sur bois, le premier étage est en encorbellement.
La ville conserve plusieurs autres maisons anciennes de la même époque.
La Collégiale Saint Sylvain
Une première église a été construite au XIème siècle sur l'emplacement d'un ancien Temple Gallo-Romain (évoqué par Sulpice Sévère dans sa Vie de Saint Martin), il en subsiste une Tour en style Roman (cf photo ci-dessous à gauche au premier plan). Les reliques de Saint Sylvain étaient dans la crypte.
Un pélerinage s'était développé sur le site depuis le VIIIème siècle car Saint Sylvain était censé guérir des maladies de peau (le feu de Saint-Sylvain).
Tour du XIème siècle La Collégiale Saint Sylvain Façade de la Collégiale
En 1012 Eudes de Déols fonde un collège de Chanoines à Levroux, il est dédié à Saint Sylvain.
A la fin du XIIème siècle l'église, qui est devenue trop petite, est reconstruite en style Gothique, la nouvelle fait 55 mètres de longueur sur 12 de large et 18 mètres de hauteur.
Elle est achevée vers 1280. L'ensemble a été modifié et restauré à partir de 1849, le porche en avant du portail a été démoli et certains bâtiments voisins ont alors été démolis pour constituer une place .
En commençant côté Ouest, la façade est encadrée par deux tours massives (cf photo ci-dessus à droite) qui sont épaulés par des contreforts rectangulaires. Le portail a un tympan sculpté sur le thème du Jugement Dernier (cf photo ci-dessous à gauche), il a été endommagé en 1565, au moment Guerres de Religion.
La nef est entourée par deux collatéraux (cf photo ci-dessous à droite). Des colonnes sont adossées aux piliers rectangulaires , entre la nef et les collatéraux les arcades sont en arc brisé. Les chapiteaux sculptés ont soit des thèmes végétaux soit des images d'hommes ou de monstres. Sur le côté Sud un portail perce le mur latéral, l'archivolte supérieure comporte un bel ensemble de visages sculptés.
Le choeur a été édifié au-dessus d'une crypte ancienne où reposent les reliques de Saint Sylvain. Les 52 stalles sont de la fin du XVème siècle, les sculptures sur bois présentent des têtes de clercs et de laïcs symbolisant les vices et les vertus. Le buffet d'orgue est également de la fin du XVème siècle.
Dans l'abside, la voûte est supportée par dix ogives et quatre statues colonnes qui représentent des scènes de l'Ancien Testament. La clef de voûte montre un Christ en Majesté. Au XIXème siècle (1879) des vitraux néo Gothiques de l'Atelier Lobin ont été installés dans l'abside.
Portail La Collégiale Saint Sylvain Intérieur de la nef
La Porte de Champagne
Cette porte était sur le côté Sud de l'enceinte médiévale.
Dans une période où les méfaits de la Guerre de Cent Ans sont très concrets, la construction des remparts est autorisée en 1436 par le roi Charles VII et par Bertrand de La Tour d'Auvergne, seigneur de Levroux.
Un impôt spécial est établi sur les habitants pour payer les coûts de construction.
Porte de Champagne
La Porte de Champagne (cf photo ci-contre) est le seul reste de cette enceinte, son nom fait référence à la Champagne Berrichonne qui s'étend de son côté.
Elle comporte deux tours cylindriques avec d'étroites meurtrières à mi-hauteur. En hauteur elle possède des machicoulis et est surmontée par des créneaux de grande taille, eux-mêmes recouverts par une toiture.
Le Château-fort
L'ancien château-fort de Levrous se situe au Nord du bourg sur une colline qui domine la vallée de la Céphons. Seule subsiste l'entrée du château entourée de deux grosses tours rondes.
Côté Sud Levroux Côté Nord
Il présente les restes de deux tours cylindriques en ruines (cf photos ci-dessus) et entre les deux les traces d'un ancien pont-levis.
Cette forteresse appartenait aux seigneurs de Levroux, la première construction remonte à l'An Mil. L'enceinte du château enserrait une surface d'environ deux hectares autour des tours. Le donjon a été endommagé au moment de la prise de Levroux par le roi Philippe II Auguste en 1188.
Il a ensuite été reconstruit au milieu du XIIIème siècle par André de Chauvigny, le seigneur du lieu. Des travaux ont ensuite été réalisés à partir de 1416 par Bertrand de La Tour d'Auvergne devenu seigneur de Levroux.
Il a été endommagé au moment des Guerres de Religion puis progressivement abandonné. Au XIXème siècle les fossés sont comblés et une bonne partie des murs démolis.
Bouges le Chateau
Ce village est à une dizaine de kilomètres au Nord de Levroux. Il est connu pour son château du XVIIIème siècle.
Au Moyen-Age une maison forte était établie à cet endroit.
Au XVIème siècle le lieu appartient à Bertrand de la Tour d'Auvergne, il est le père de Madeleine de la Tour d'Auvergne qui épouse Laurent de Médicis, ils ont pour fille Catherine de Médicis, reine de France.
En 1547, elle attribue le château à Jean-Baptiste Segliso, son maitre d'hôtel. Il est acquis au milieu du XVIIIème siècle par un nouveau riche, Le Blanc de Marnaval.
Le château de Bouges
Le château actuel de Bouges a été construit à partir de 1760 en remplacement de l'ancien château qui a été démoli.
Les plans en ont été établis par l'architecte Gabriel. les peintres Coypel et Oudry ont contribué à la décoration intérieure, Oudry a réalisé deux grandes scènes de chasse.
Le château est meublé avec les réalisations de grands ébénistes du XVIIIème siècle: Oeben, Jacob, Pothier, etc.
Un beau parc s'étend devant la face Nord du château.
Ecueillé
Ecueillé est à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Montrésor en Touraine. Le village faisait d'ailleurs partie de cette province avant la Révolution Française. Il est à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est de Châtillon sur Indre.
Ecueillé est sur un site occupé par l'homme depuis les temps Préhistoriques et en particulier à l'époque Gallo-Romaine.
En 1813 la paroisse d'Hervault fusionne avec Ecueillé puis c'est le tour de celle de Cloé en 1853.
Portail de l'église Notre-Dame d'Ecueillé
L'église Notre-Dame
Elle a été construite initialement au XIIème siècle et remaniée aux XIIIème et XVème siècles.
Elle conserve un portail Roman qui a huit voussures en plein cintre qui portent des sculptures de personnages, d'animaux et de motifs végétaux.
Le château de Préaux
Il est sur le territoire de la commune d'Ecueillé et remonte au XIIIème siècle. Il a été construit pour Guillaume Raoul de Préaulx.
Il a été reconstruit au XVIème siècle mais est endommagé par un incendie en 1895. Après être resté abandonné il a été remanié au XXème siècle en conservant un style XVème.
Le château est établi sur une terrasse, le corps de logis est flanqué d'une tour sur chaque façade.
Luçay le Mâle
Luçay le Mâle est à une dizaine de kilomètres au Nord-Est d'Ecueillé et à la même distance au Sud-Ouest de Valençay.
Le village est sur les rives d'un peite rivière, le Modon. Son activité est basée sur les carrières de pierres de taille et les champignonnières.
Un Musée est dédié à la Pierre à Fusil, car le village et ses environs ont produits pendant plusieurs siècles les silex utilisés par les armées Françaises.
Eglise Saint Maurice de Luçay le Mâle
L'église Saint Maurice
Son origine remonte au XIIème siècle. Elle a été restaurée à plusieurs reprises dans les siècles postérieurs.
Le château de Luçay est un peu à l'écart du bourg.
Il est construit sur une terrasse, il se compose de deux bâtiments réalisés au XVème siècle. Une muraille qui entoure l'ensemble du château est assez bien préservée.
Veuil
Veuil est à six kilomètres au Sud de Valençay et à un kilomètre au Nord de Vicq sur Nahon.
Ruines du château de Veuil
A l'origine un donjon est établi en hauteur sur le site Veuil, il est agrandi en château féodal au XIIème siècle.
En 1500 Jacques Hurault, seigneur de Cheverny entreprend la construction du château en style Renaissance. Son fils Jean Hurault poursuit son oeuvre entre 1520 et 1530.
Il est acquis par Talleyrand au début du XIXème siècle et celui-ci s'en sert comme carrière de pierres pour la construction du château de Valençay, c'est la raison pour laquelle il ne reste que des ruines (l'avant-corps rectangulaire et deux tours d'angle avec des machicoulis).
Depuis le début des années 2000 une action de réhabilitation est engagée.
L'église Saint Pierre
L'origine de l'église Saint Pierre (cf photo ci-contre) remonte au XIème siècle ou même avant.
Eglise Saint Pierre de Veuil
Le mur Sud est Roman, on y retrouve les traces de fenêtres en plein cintre et d'un portail intégré au mur de cette période.
Sculptures sur le pignon de la façade de l'église de Veuil
Les cinq sculptures du pignon de la façade (cf photo ci-dessus) sont très anciennes, sans doute pré-romanes c'est à dire d'avant l'An Mil.
L'église a été significativement remaniée aux XVème, XVIème et XIXème siècles.
Vicq sur Nahon
Viccq sur Nahon est à sept kilomètres au Sud de Valençay et à un kilomètre au Sud de Veuil
Eglise Saint Laurent de Vicq sur Nahon
Le château de la Moustère se situe sur le territoire de la commune. Il a été construit dans la seconde partie du XVIIIème siècle par Louis Lepestre de Neubourg.
Valençay
La ville de Valençay se situe à une vingtaine de kilomètres au Nord de Levroux et à une quinzaine au Sud de Selles sur Cher et de la Vallée du Cher. Elle est surtout connue pour son château (cf photo ci-contre).
Le premier édifice sur ce site était un château-fort, il n'en reste que peu de choses (la salle des gardes sous la cour d'honneur).
Le domaine de Valençay appartient au XVIème siècle à la famille d'Etampes.
Louis d'Etampes engage les travaux au début du XVIème siècle.
Son fils Jacques d'Etampes poursuit la construction du château à partir de 1540 en commençant par le bâtiment au centre de la photo ci-contre et le donjon qui est avec ses machicoulis à caractère décoratif.
Le corps de logis est dû à Dominique d'Etampes, il a été réalisé au milieu du XVIIème siècle.
Puis d'autres bâtiments ont été ajoutés au XVIIIème siècle aboutissant à son plan en équerre. Le château est entouré par un parc.
Château de Valençay, au centre le donjon
Ce château a été acquis en 1803 par le Prince Charles-Maurice de Talleyrand, alors ministre des Affaires Etrangères de l'Empereur Napoléon Ier, il est devenu ensuite ministre du roi Louis XVIII.
Il y a fait ajouter une orangerie.
A cette époque le château accueille de nombreuses fêtes et réceptions. De 1808 à 1813, la famille royale d'Espagne y séjourne en résidence surveillée ce qui n'empêche pas la poursuite des fêtes, bien au contraire.
Talleyrand repose dans le choeur de la chapelle Notre-Dame au centre du village.
Il conserve les ruines d'un château-fort et une église dédiée à Saint Georges qui a été édifiée du XIIIème au XVème siècles en style Gothique.
Ruines du chateau-fort de Villentrois
Le château-fort remonte au XIème siècle et a été construit à l'initiative de Foulques III Nerra comte d'Anjou. Celui-ci en confia la garde à un de ses fidèles, Roger, dont la mission était de faire face aux comtes de Blois.
Villentrois était la forteresse située la plus à l'Est du dispositif militaire des comtes d'Anjou.
Au XIVème siècle le château appartient à la famille d'Amboise, il devient ensuite la propriété de Philippe de Commynes d'abord chambellan du duc de Bourgogne Charles le Téméraire puis conseiller du roi de France Louis XI. Celui le fait reconstruire entre 1473 et 1483.
Le château est abandonné à partir du XVIIIème siècle et en partie détruit au XIXème siècle. Il a été consolidé au début des années 2000.
Le village conserve une église dédiée à Notre-Dame sans doute construite au XIIème siècle, en style Roman. Elle a été remaniée au XVème siècle.
En 1857 le clocher a été refait puis le chapelle Nord a été construite une dizaine d'années plus tard.
Le portail d'entrée est sur le côté Sud, il est protégé par un auvent-porche.
Le chevet (cf photo ci-dessus à droite) comporte trois fenêtres en plein cintre, en haut sous le toit, les modillons sont sculptés de même que les espaces entre deux modillons.
La nef est unique et comporte trois travées qui sont voûtées en ogives. Le choeur a deux travées voûtées en berceau et s'achève sur une abside en hémicycle voûtée en cul-de-four.
Vatan est une ville d'origine ancienne, mais la plupart de ses monuments ont disparu au XIXème siècle.
Saint Christophe en Bazelle est un village modeste, pour autant il est resté chef-lieu de canton qui comprend en particulier la petite ville de Chabris près du Cher.
Les liens de la région avec sa voisine du Nord-Ouest sont donc forts et anciens. A titre d'exemple le château d'Azay le Ferron appartient à la ville de Tours.