Le Gave de Pau, qui coule du Sud-Est vers le Nord-Ouest, structure le Béarn. Le Nord est une région de petites collines, il comporte les petites villes de Morlaàs, Lembeye et le village de Morlanne.
Les Eaux Thermales ont depuis longtemps été exploitées, en particulier à partir du règne de Louis XV dans la seconde partie du XVIIIème siècle. les stations les plus connues sont Eaux-Bonnes, Eaux-Chaudes, Saint Christau et Salies de Béarn.
La découverte et l'exploitation du Gaz de Lacq au milieu du XXème siècle ont temporairement contribué à dynamiser le Béarn.
Pau est le chef-lieu du département des Pyrénées-Atlantiques. La seconde ville de ce département est Bayonne qui se situe à un peu plus de 100 kilomètres à l'Ouest. Tarbes et Lourdes sont à une quarantaine de kilomètres respectivement vers l'Est et le Sud-Est. Le principal monument de la ville est le château.
Le panorama sur la chaine des Pyrénées que l'on découvre, par beau temps, le long du boulevard des Pyrénées est exceptionnel. Il s'étend du Pic d'Anie (à l'Ouest) juqu'au Pic du Midi d'Ossau (à l'Est) soit plusieurs dizaines de kilomètres d'étendue.
Histoire
Pau remonte au Moyen-Age, un poste militaire y est établi sur un promontoire dominant le Gave dès le Xème siècle, il était entouré de pieux (paü en langue d'Oc) d'où le nom de la ville.
Ce poste servait en particulier à se protéger contre les incursions des Maures venant du Nord de l'Espagne.
Sur ce point fort, un château est construit par Gaston Phoebus au milieu du XIVème siècle, il est agrandi autour de 1450 par Gaston XI et devient la principale résidence des vicomtes de Béarn.
Un Parlement est institué à Pau par le roi Louis XIII au début du XVIIème siècle, contribue au développement de la ville avec la construction de nombreux hôtels particuliers (comme les hôtels de Jassel et de Gassion) et de plusieurs maisons religieuses.
Les Anglais à Pau
La ville a été mise en valeur à partir de la fin du XVIIIème siècle par de nombreux visiteurs Anglais qui venaient y résider pour la qualité de son climat en particulier pendant la saison d'hiver.
La colonie Anglaise devient de plus en plus importante au fil du XIXème siècle et Pau est devenu aussi un centre touristique pour la saison d'été.
L'aménagement de la ville
Ce succés entraine la réalisation d'aménagements de qualité pour répondre aux besoins de cette clientèle, ainsi la Place Royale, le Théâtre Saint Louis, le Palais Beaumont (initialement Palais d'Hiver) et le Boulevard des Pyrénées déjà évoqué.
La Place Royale (cf photo ci-contre) comporte la statue de Henri IV, elle est bordée au Nord par l'Hôtel de Ville.
La Place Royale à Pau avec au fond l'Hôtel de Ville
La Place Georges Clémenceau est le pont central le plus animé de la ville, une grande esplanade y a été aménagée (cf photo ci-dessous).
Au XIXème siècle les Halles étaient au centre de cette place. Le Magasin Galeries Lafayette est du début du XXème siècle avec des verrières de style Art Déco.
La Place Georges Clémenceau à Pau
Le château de Pau
Sur le promontoire surplombant le Gave, les vicomtes de Béarn avaient fait construire au XIIème siècle un château où ils résidaient occasionnellement. Il a été renforcé au XIVème par Gaston-Phoebus.
L'édifice a la forme d'un quadrilatère irrégulier avec sept tours qui encadrent une cour intérieure comme le montre la photo ci-contre.
Organisation du château de Pau
En 1527, Henri d'Albret roi de Navarre, vicomte de Béarn, comte de Foix et de Bigorre, épouse Marguerite de Valois-Angoulême soeur du roi de France François Ier. Elle fait transformer le château dans le style de la Renaissance.
Leur fille Jeanne d'Albret épouse Antoine de Bourbon duc de Vendôme. Elle donne naissance au futur roi de France Henri IV dans le château de Pau.
Jeanne d'Albret fait de Pau une ville Protestante. Celle-ci est officiellement intégrée au royaume de France par Louis XIII au début du XVIIème siècle.
Le château a été restauré et repris d'abord sous le règne du roi de France Louis-Philippe dans la première moitié du XIXème siècle puis par l'Empereur Napoléon III dans la seconde moitié de ce siècle.
Le château de Pau
Jurançon
Jurançon est une petite ville au Sud de Pau, sur le côteau juste de l'autre côté du Gave de Pau. Elle est connue pour son vignoble qui a une origine très ancienne et s'étend sur les côteaux Sud de près d'une trentaine de communes de la rive gauche du Gave.
Le Jurançon est principalement un vin blanc qui se boit après 10 à 20 ans de vieillissement. Il accompagne très bien le foie gras des Landes et de la Gascogne.
A l'époque Romaine la tribu des Vernani occupe un territoire autour du Gave de Pau. C'est cette tribu qui a laissé son nom au Béarn, sa principale agglomération est Beneharnum (Lescar). Une autre tribu est installée au Sud autour de Iluro (Oloron Sainte Marie). Ces deux tribus sont rattachées par les Romains à la cité des Tarbelles (Dax).
A cette époque les habitants sont principalement d'origine Basque. Les Romains introduisent la culture de la vigne et une voie Romaine franchit les Pyrénées par le col du Somport pour atteindre Saragosse.
La région a sans doute subi les invasion barbares au Vème et VIème siècles (Vandales, Suèves, Alains, Wisigoths) qui empruntaient en particulier le col du Somport. Les Basques, chassés de Calahorra et de Pampelune par les Wisigoths refluent vers le Pays Basque français et le Béarn.
Au VIIème siècle, avec l'avancée du Christianisme, Beneharnum et Iluro deviennent toutes deux siège d'un évêché.
Au IXème siècle, la région subit les invasions Normandes, Beneharnum (Lescar) et Iluro (Oloron Sainte Marie) sont détruites lors des incursions Normandes et la capitale devient en 850 Morlaàs.
A l'époque Carolingienne, apparait la vicomté de Béarn et la vicomté d'Oloron qui font partie du duché de Gascogne. La vicomté de Béarn est créée pour un fils cadet du duc de Gascogne, Centulle Ier.
Avec le développement de la Féodalité, du IXème au XIIIème siècles, les vicomtes deviennent de plus en plus autonomes. Les premiers vicomtes étaient dénommés Centulle, puis ensuite ils portent le nom de Gaston. En 1090, la vicomté de Montaner est jointe par mariage à celle de Béarn, il en est de même de la vicomté d'Oloron au début du XIème siècle, le Gabardan est intégré au XIIème puis le Marsan au XIIIème siècle.
Gaston IV (le Croisé) a participé à des Croisades en Orient et en particulier à la prise de Jérusalem en 1099. Il a aussi participé aux expéditions des rois d'Aragon contre les Maures d'Al-Andalus, il participe en 1118 à la prise Saragosse aux côtés du roi Alphonse Ier le Batailleur. Il est mort lors d'une expédition contre les Maures et a été enterré dans la Basilique Notre-Dame del Pilar à Saragosse.
Gaston IV a affranchi Morlaàs qui devient une ville libre, il organise son Etat et créée des hôpitaux pour limiter les effets de la lèpre, fléau de ce temps amené d'Orient par les Croisés.
En même temps les vicomtes établissent des liens avec les vicomtés voisines et les comtes de Toulouse. Au milieu du XIIème siècle, l'héritière du Béarn, Marie, fait hommage de sa vicomté au roi d'Aragon, en 1170 elle épouse un noble Catalan, Guillaume de Moncade, ils sont la tige d'une nouvelle dynastie.
En 1213, lors de la croisade contre les Albigeois, le roi d'Aragon Pierre II est vaincu à la bataille de Muret, il y laisse la vie. Les liens du Béarn avec l'Aragon se distendent.
A partir de 1224, le duché d'Aquitaine détenu par les Plantagenets rois d'Angleterre fait sentir sa tutelle. En 1242, Orthez devient la capitale du Béarn, matérialisant ce rapprochement. Néanmoins les vicomtes tentent de conserver leur autonomie en jouant sur l'opposition entre entre le roi d'Angleterre et le roi de France.
A la mort de Gaston VII, Marguerite son héritière pour le Béarn est mariée au comte Roger-Bernard III de Foix qui devient donc aussi vicomte de Béarn. Cette succession est contestée par les comtes d'Armagnac (l'Armagnac correspond à peu près à l'actuel département du Gers).
Gaston Phoebus
Dans la seconde moitié du XIVème siècle, le comte de Foix et vicomte de Béarn est Gaston-Phoebus, il agit en souverain autonome sur le Pays de Foix et le Béarn et réside souvent à Orthez. Il épouse Agnès d'Evreux, la soeur de Charles le Mauvais, comte d'Evreux et roi de Navarre.
Il profite du développement de la Guerre de Cent Ans entre la France et l'Angleterre. Il vainc et fait prisonnier ses voisins, le comte d'Armagnac en 1362 et aussi le sire d'Albret. Il est mort en 1390, il a écrit un livre : Phébus, des déduiz de la chasse des bestes sauvages et des oiseaux de proye, qui est un remarquable traité de vénérie.
Les biens de la maison de Foix passent à la maison de Grailly en 1398 avec le mariage d'Isabelle de Foix et d'Archambault de Grailly, captal de Buch.
Le comte Jean Ier de Foix-Béarn se voit attribuer le comté de Bigorre par le roi de France Charles VII en remerciement pour ses services. Son fils Gaston IV participe à la conquête de Bayonne sur les Anglais.
Gaston IV épouse Eléonore de Navarre et devient héritier de ce royaume. En 1479, leur petit-fils François-Phoebus devient roi de Navarre, à sa mort ses domaines passent à sa soeur Catherine qui épouse en 1484 Jean d'Albret.
Pau devient la capitale du Béarn en 1460. Le roi de France Louis XI provoque le mariage de l'héritière de la maison de Grailly avec Jean d'Albret qui récupère ses domaines en 1485. Leur fils, Henri d'Albret épouse en 1527 Marguerite d'Angoulême (dite de Navarre), la soeur du roi François Ier.
En 1512, la partie Sud du royaume de Navarre est conquise par le roi Catholique Ferdinand d'Aragon, amputant largement les domaines de la maison d'Albret.
En 1548 Jeanne d'Albret, fille d'Henri et de Marguerite de Navarre, épouse Antoine de Bourbon-Vendôme, ils ont comme fils Henri, qui devient le roi de France Henri IV. Ceci ouvre le chemin de l'annexion du Béarn au royaume de France, ce qui est concrétisé en 1620 par le roi Louis XIII.
Pour autant, le Béarn conserve une autonomie relative jusqu'en 1789 et la Révolution Française.
Le XIXème siècle est marqué par un courant d'émigration vers le Nord de la France et surtout vers l'Amérique du Sud. C'est aussi le développement du thermalisme prélude au tourisme qui devient de plus en plus important au fur et à mesure du XXème siècle.
Lescar est une petite ville à 5 kilomètres à l'Ouest de Pau, sur la rive droite du Gave de Pau. Par beau temps on y découvre un panorama sur la chaine des Pyrenées.
Son origine est ancienne, puisqu'elle est une Cité romaine au IIIème siècle qui portait le nom de Beneharnum, d'où vient le nom de Béarn. Elle devient évêché et est la première capitale du Béarn. Elle a été détruite par les Normands en 845.
Lescar a été reconstruite au XIème siècle sur les ruines de l'ancienne cité. Elle redevient le siège d'un évêché qui a perduré jusqu'à la Révolution Française.
La ville conserve une partie de ses remparts avec, en particulier, la porte médiévale de l'Esquiretta.
Au XVIème siècle l'évêque Louis d'Albret, cousin de la reine Jeanne d'Albret, prend position pour le Protestantisme. La ville est alors victime des luttes entre les troupes Catholiques de Montluc et celles, Protestantes, de Montgommery, les principales églises sont détruites ou endommagées.
L'ancienne Cathédrale Notre-Dame
Elle a été construite dans la première moitié du XIIème siècle en style Roman à l'initiative du vicomte Gaston IV Le Croisé. Elle a servi un temps de nécropole pour les rois de Navarre.
Elle a été endommagée pendant les Guerres de Religion. Elle a servi de Temple Protestant jusqu'en 1610, elle est alors redevenue un édifice Catholique.
L'évêché de Lescar a été supprimé au moment de la Révolution Française et la cathédrale est devenue alors une simple église paroissiale.
Chevet de l'ancienne cathédrale Notre-Dame de Lescar
La nef à cinq travées est flanquée de collatéraux qui servent de contreforts à celle-ci grâce à des voûtes en berceau disposées transversalement.
Cette nef est voûtée en berceau, elle est prolongée par une abside en hémicycle. A l'extérieur, le chevet en grès jaune porte des modillons sculptés, il comporte deux absidioles (cf photo ci-contre).
L'église est surtout remarquable par les sculptures des piliers qui sont du début du XIIème siècle, certains sont historiés. A noter aussi une mosaïque Romane du XIIème siècle.
Dans la crypte de l'église, sous le choeur, reposent les sépultures de Henri d'Albret, vicomte de Béarn et roi de la Navarre française, et de son épouse Marguerite d'Angoulême, ce sont les grand-parents du roi de France Henri IV.
A proximité, l'ancien Palais épiscopal accueille maintenant le Musée de la ville.
Morlanne
Morlanne est un village qui se situe à une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de Pau et à une vingtaine à l'Est d'Orthez.
Le village conserve un château du XIVème siècle implanté sur une butte et entouré de douves. En effet à cette époque la frontière avec les possessions Anglaises de Gascogne était proche.
Le château-fort a été construit en 1373 par Sicard de Lordat pour Arnaud Guilhem de Béarn, le demi-frère de Gaston Phoebus, il faisait partie du système défensif mis en place pour protéger le Béarn. Le château se compose d'une enceinte polygonale , réalisée avec des briques. Elle entourée par un fossé, le château comporte une tour-porte rectangulaire.
La forteresse a traversé, sans dommage, les six siècles de son histoire. Il a été restauré dans la seconde partie du XXème siècle.
Morlanne possède aussi des demeures du XVIème (Maison Belluix) et du XVIIème siècles
Eglise Saint Laurent de Morlanne
L'église Saint Laurent est du XIVème siècle, elle est fortifiée (cf photo ci-contre). Son aspect militaire est bien visible avec les tourelles dotées de meurtrières sur le flanc Sud de l'édifice.
Sur le chevet, les créneaux s'intercalent avec les archères. Par contre à l'intérieur la nef comporte trois travées, elle a été remaniée au XVIème siècle, l'abside est à cinq pans.
Arzacq-Arraziguet
La bastide d'Arzacq est à une douzaine de kilomètres à l'Est de Morlanne. Dès le XIème siècle une forteresse était implantée sur ce site, un bourg s'est développé autour de ce château.
Plus tard une bastide s'est constituée à partir de ce bourg. Au centre, la place de la République est entourée de galeries avevec des arcades. Par la suite le village s'est étendu vers la place du Foirail (ou du Marcadieu).
Un château a été construit au XIVème siècle, il n'en reste que la Tour de Peich. Le village conserve aussi des maisons des XVIème et XVIIème siècles.
Morlaàs
Morlaàs se situe à une douzaine de kilomètres au Nord-Est de Pau
La ville remonte sans doute à l'époque Romaine, elle a été la capitale de la vicomté de Béarn de 850 à 1242 après la destruction de Beneharnum. Les vicomtes y résidaient et y avaient un important Hôtel des Monnaies.
Elle a été une ville assez importante pendant une partie du Moyen-Age. Le vicomte Gaston IV a affranchi la ville en 1104, il y a institué des tournois et courses de chevaux qui comptent parmi les plus anciens d'Europe.
La ville possédait plusieurs prieurés et monastères, il n'en subsiste que l'église Sainte Foy (cf photo ci-contre) qui relevait de l'Abbaye de Cluny.
L'église Sainte Foy
L'église remonte à la fin du XIème siècle, seule la base de l'édifice est de cette époque.
Le Portail Roman est du XIIème siècle, il est remarquable (cf photo ci-contre). Endommagé pendant les Guerres de Religion, il a été restauré au XIXème siècle.
Portail Roman de l'église Sainte Foy de Morlaàs
En 1830, Morlaàs a été victime d'un incendie dévastateur qui a détruit la plupart des maisons alors recouvertes par un toit de chaume.
Le Vic-Bilh
La partie Est du Béarn qui touche l'ancienne Province de Bigorre s'appelle le Pays de Vic-Bilh avec des villages intéressants, en particulier Lembeye et Montaner.
Le Vic-Bilh est parsemé de châteaux à tourelles perchés sur des hauteurs, à l'exemple de celui d'Arricau-Bordes, etc.
La région située au Nord de Lembeye possède de nombreux vignobles qui produisent un vin réputé, le Madiran.
Lembeye
La petite ville de Lembeye se situe à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est de Morlàas.
Elle est d'origine médiévale et conserve une Porte du XIVème siècle (cf photo ci-contre), elle possède aussi une église de style Gothique avec un portail flamboyant.
Porte médiévale du XIVème siècle à Lembeye
Plusieurs villages autour de Lembeye conservent des églises anciennes dont plusieurs sont de style Roman.
Les plus intéressantes sont celles de Simacourbe et de Sévignacq avec en particulier des portails de qualité et vers le Sud celle de Castéra-Loubix avec ses fresques murales du XVème siècle.
Montaner
Le village de Montaner est à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Lembeye, à la limite du département des Hautes-Pyrénées.
Extrait d'une gravure du château de Montaner à la fin du XVIIème siècle Le château-fort de Montaner avec son donjon
Ce village a été le siège d'une vicomté remontant au Xème siècle, elle relevait du comté de Bigorre. En 1090, cette vicomté est passée par mariage aux vicomtes de Béarn.
Il conserve les restes d'un beau château-fort construit par Sicard de Lordat à la fin du XIVème siècle pour le compte de Gaston Phoebus sur une colline qui domine le village.
Il surveillait la frontière avec la Bigorre et surtout l'Armagnac avec qui Gaston Phoebus était en conflit. L'édifice a été essentiellement construit en briques, seul le donjon est bien conservé.
Les Protestants s'en emparent en 1569, pendant les Guerres de Religion, il est repris en 1621 par les troupes du roi de France Louis XIII. Le donjon est transformé en prison.
Suite à la Révolution Française, le château est acquis par un entrepreneur qui l'utilise comme carrière de pierres, une partie importante de la courtine disparait alors.
Il a été racheté par le département en 1850. Des travaux de restauration du donjon ont été réalisés dans les années 1970.
Dans ce village subsiste également une église Gothique avec des fresques murales des XVème et XVIème siècles.
Orthez
Orthez est à une quarantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Pau, elle est construite sur une colline au dessus du Gave de Pau.
Le Pont-Vieux et son donjon sur le Gave de Pau à Orthez
Histoire
Orthez a une origine médiévale, des vestiges du XIème siècle y sont attestés, la ville faisait partie de la vicomté d'Acqs (Dax). Ces vicomtes ont été en guerre avec ceux de Béarn pendant les XIème et XIIème siècles.
Orthez a été conquis par le vicomte Gaston IV de Béarn en 1106 et définitivement rattaché à cette vicomté. Il y fait construire une forteresse.
En 1242, Gaston VII Moncade, vicomte de Béarn, en fait la capitale de sa vicomté à la place de Morlaas, c'est aussi sa résidence principale. Ce statut fait d'Orthez une ville qui prend de l'importance dans la suite du Moyen-Age, elle reste capitale jusqu'en 1464. Elle était constituée en commune et gouvernée par des jurats.
Il fait reconstruire le château-fort dont il ne reste que la Tour Moncade qui est un donjon pentagonal (cf photo ci-contre).
Il fait aussi entourer la ville d'une triple enceinte. Il fait construite le Pont Vieux (cf photos ci-dessus) au-dessus du Gave du Pau, ses six arches et son donjon central s'élèvent de plus de dix mètres au dessus du Gave de Pau.
Le château Moncade
Orthez est mise en valeur par Gaston III de Foix-Béarn (dit Phoebus) qui tient dans son chateau une cour brillante dans la seconde moitié du XIVème siècle.
La ville comptait alors de nombreuses églises, il n'en reste plus que l'église Saint Pierre. Orthez cède son statut de capitale au bénéfice de Pau en 1464.
La reine Jeanne d'Albret fait d'Orthez la capitale du Protestantisme en Béarn, elle y fonde une Université Protestante.
A la fin du XVIème siècle la ville subit les vicissitudes des Guerres de Religion. Une armée Protestante conduite par Montgommery reprend la ville sur les Catholiques de Terride et la ville est en partie dévastée, l'église Saint Nicolas est détruite.
L'Université d'Orthez a été supprimée par le roi Louis XIII au début du XVIIème siècle.
En 1814, une bataille s'est déroulée aux portes de la ville, elle opposait l'armée Française du Maréchal Soult à l'armée du duc de Wellington composée d'Espagnols, d'Anglais et de Portugais. Ceux-ci en nette supériorité numérique emportèrent la ville d'Orthez.
La ville ancienne
Orthez conserve plusieurs hôtels particuliers anciens dont l'Hôtel de la Lune et la maison dite de Jeanne d'Albret.
La Place d'Armes et l'Hôtel de Ville sont installés sur l'emplacement de l'ancien Couvent des Jacobins qui a é été établi au XIIIème siècle, il en reste une chapelle.
Maison de Jeanne d'Albret (Office du Tourisme)
La Maison de Jeanne d'Albret (cf photo ci-contre) est un des édifices intéressants de la ville, elle remonte au XVème siècle.
Elle accueille maintenant d'une part l'Office du Tourisme de la ville et d'autre part un Musée (Jeanne d'Albret) dédié à l'Histoire des Protestants (Huguenots) en France et dans le Béarn.
Eglise Saint Pierre L'église Saint Pierre a été commencée au XIIIème siècle par le choeur, sa construction s'est étalée sur plus d'un siècle, la nef est de la fin du XIVème. Elle fait 46 mètres de longueur et elle est de style Gothique.
Au Moyen-Age elle faisait alors partie du système défensif de la ville et flanquait les remparts.
La différence de style entre le chevet et la nef est bien visible sur la photo ci-contre.
Elle est à nef unique (sans collatéraux) et sa voûte s'élève à 18 mètres de hauteur.
Chevet et mur latéral Nord de l'église Saint Pierre
Au XVIème siècle elle a été affectée au culte Protestant. Elle a ensuite été restaurée à plusieurs reprises et enfin agrandie en 1865, c'est alors que le vieux clocher a été détruit et remplacé par le clocher-porche actuel.
Bellocq est à 5 kilomètres au Nord de Salies de Béarn et à une quinzaine de kilomètres à l'Ouest d'Orthez.
C'est une bastide construite à l'époque où les Moncade étaient vicomtes de Béarn. Elle est donc influencée par les règles de l'urbanisme Catalan, il n'y a pas de place centrale et le plan est en damier avec des rues qui se coupent à angles droits.
Château médiéval de Bellocq Orthez Eglise de Bellocq
Le château (cf photo ci-dessus à gauche) a été construit de 1250 à 1280 par Gaston VII Moncade sur un petit massif rocheux au dessus du Gave de Pau. Il avait pour objectif d'assurer la défense du Béarn et de sa nouvelle capitale Orthez vis à vis du duché d'Aquitaine qui alors était contrôlé par les Anglais.
Le village a été créé en 1281 en appui de ce château-fort. Le château a été renforcé en 1370 par Gaston III Fébus et il a servi jusqu'à la fin du XVIème siècle. Louis XIII a ordonné de le démanteler en 1620.
Le château est composé de sept tours d'une vingtaine de mètres de hauteur, elles sont reliées entre elles par une courtine de 7 mètres de hauteur.
Sculptures du portail de l'église: pélerins avec un béret et tenant un bâton
L'église (cf photo ci-dessus à droite) date du XIIIème siècle, elle était fortifiée. Le portail principal comporte des sculptures intéressantes, en particulier celles d'un pélerin coiffé d'un béret et tenant un bâton (cf photos ci-contre).
Labastide-Villefranche
Labastide-Villefranche est un village qui se situe à la limite Nord-Ouest du Béarn avec la Soule. La frontière avec l'Aquitaine médiévale est plus au Nord.
Elle a été créée comme bastide en 1292 par la vicomtesse Marguerite de Béarn afin de faire face à la bastide aquitaine (Anglaise) de Hastingues et à celle navarraise de Sordes.
Le donjon sur la photo ci-contre permettait de surveiller les environs et de prévenir la capitale Orthez en cas de danger. Il faisait partie d'un château détruit par les armées de Charles-Quint, roi d'Espagne, en 1523.
Ce donjon s'élève à 28 mètres de hauteur et son rez de chaussée est aveugle.
Château médiéval de Labastide-Villefranche
Le village possède quelques maisons de caractère comme la maison Magendie du XVIIème siècle avec des fenêtres à meneaux.
Salies de Béarn
Salies de Béarn est une station thermale située sur la rivière Saleys à une quinzaine de kilomètres à l'Ouest d'Orthez.
La rivière Saleys à Salies de Béarn
L'histoire et la vie de Salies de Béarn ont été conditionnées par l'existence de sources d'eaux salées, la concentration de sel est de 350 grammes par litre, ce qui est exceptionnel.
La ville apparait au XIème siècle. Maintenant elle comprend deux parties: la ville ancienne dont les rues sont bordées de maisons des XVIème et XVIIème siècles pittoresques et la ville thermale avec les établissements pour les curistes.
Salies a été fortifiée au début du XIVème siècle, les remparts s'appuyaient sur l'église Saint Vincent.
Musée du Sel (maison Darremoundine)
La Maison Darremoundine (cf photo ci-contre) a été réalisée au début du XVIIème siècle. Elle a un encorbellement et un étage à pans de bois.
Elle accueille le Musée du Sel avec la reconstitution d'un atelier de Façonneur de sel tel qu'il en a existé de nombreux à Salies pendant des siècles.
D'autres maisons sont très anciennes comme la Maison Bourg qui est de la fin du XIVème siècle.
La Place Jeanne d'Albret (ou Clauson: cf photo ci-dessous) existait dès le Moyen-Age, elle était dans l'enceinte fortifiée.
Les fortifications de Salies ont été démantelées en 1620 sur ordre du roi de France Louis XIII.
Place Jeanne d'Albret à Salies de Béarn
L'église Saint Vincent actuelle est du XVème siècle, elle est affectée aux Protestants au moment des Guerres de Religion puis retrouve le culte Catholique en 1621.
Eglise Saint Vincent
L'exploitation du sel
Les sources salées de Salies sont exploitées depuis l'époque Préhistorique (cf fontaine du centre-ville sur la photo ci-contre à gauche).
La production de sel assure sa prospérité au Moyen-Age, car il est indispensable pour la conservation de nombreux aliments.
A la fin du XVIème siècle, une corporation (les Parts-Prenants) est constituée, elle réserve le droit exclusif d'exploiter le sel en faveur de certains habitants. Le sel de Salies était exonéré de gabelle.
Les avantages (liés à l'exploitation du sel) de la corporation des Parts-Prenants disparaissent au moment de la Révolution Française avec la suppression de la gabelle et la mise en place de nouveaux impôts.
La Place du Bayaa est au centre de la ville, c'est là que se trouvait jusqu'à la fin du XIXème siècle la source où venaient s'approvisionner les habitants de la ville.
Fontaine au centre de Salies de Béarn
La station thermale
Au milieu du XIXème siècle, à la recherche d'un second souffle, la ville devient une station thermale. En effet l'eau comporte, outre le sel, de nombreux minéraux intéressants: magnésium, lithium, potassium, calcium et fer qui lui donnent des propriétés antalgiques et anti-inflammatoires.
La corporation des Parts-Prenants obtient l'autorisation d'exploiter un établissement thermal.
Un premier édifice est réalisé en 1857, il est détruit par un incendie en 1888 et immédiatement reconstruit en style Hispano-Mauresque (cf photo ci-contre). Un nouveau quartier se développe autour des thermes.
Etablissement thermal
La station accueille une clientèle qui provient de la France et de nombreux autres pays d'Europe grâce à la réalisation d'une ligne de chemin de fer.
Cette station thermale est préconisée pour les rhumatismes et la gynécologie.
L'Hôtel du Parc est construit en premier. Ensuite apparaissent de nombreux autres hôtels, un casino, un jardin public, de belles villas, etc.
La corporation des Parts-Prenants existe toujours mais elle est devenue symbolique.
Sauveterre de Béarn
Sauveterre de Béarn est à une dizaine de kilomètres au Sud de Salies de Béarn et à une quarantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Oloron Sainte Marie.
La ville est construite sur un escarpement au-dessus du Gave d'Oloron, un affluent de l'Adour. Elle conserve de nombreux monuments.
Sauveterre est, comme son nom l'indique, une ville d'origine médiévale. Il est issu d'une sauveté (salva terra) qui était sous la protection de l'Eglise. Ensuite elle est devenue un poste de surveillance aux confins de la Gascogne, de la Soule et de la Navarre.
C'est au XIIème siècle, à l'initiative du vicomte du Béarn Gaston VII Moncade, qu'ont été réalisés les principaux monuments de la ville: le pont, l'église Saint-André, le château, les murailles, etc.
La Tour Monréal (cf photo ci-contre), tour de défense de plus de 30 mètres de hauteur, est implantée sur un rocher dominant le Gave d'Oloron.
La Tour Monréal avec à gauche en contrebas le Vieux Pont
Beaucoup de ces monuments ont été préservés et montrent bien l'organisation défensive de la cité médiévale.
Gaston Fébus, au XIVème siècle, complète l'ensemble fortifié. Le Pont sur le Gave d'Oloron est achevé avec l'allure que nous voyons maintenant, le château devient sa résidence d'été.
Au début du XVIème siècle, les vicomtes de Béarn étaient également rois de Navarre. En 1512 le roi Catholique Ferdinand d'Espagne conquiert la Navarre méridionale, le vicomte Henri II d'Albret engage la lutte et tente de reconquérir, sans succés, le royaume de sa famille.
Une conséquence de ces combats est la destruction du château de Sauveterre et d'une partie des remparts de la ville par une armée Espagnole.
Au début du XIXème siècle le schéma d'organisation de Sauveterre évolue: les murailles sont modifiées, de nouveaux axes de circulation et des espaces publics sont réalisés.
Le Pigeonnier Coulomme avec des éléments des anciens remparts
Le Pigeonnier Coulomme a été construit vers 1640 en s'appuyant sur la partie Nord des remparts de la ville qui était entourée par un fossé en eau.
D'autres parties des remparts restent visibles: la Porte du Datter, le mur de l'Ancien Arsenal, etc.
Le Vieux Pont
Le Vieux Pont est le monument le plus caractéristique de la ville (cf photo ci-dessous). Jadis trois ponts permettaient de franchir le Gave, deux ont été emportés par une grande crue en 1732, le pont fortifié est le seul à avoir résisté.
La construction de ce pont a été commencée au XIIème siècle à l'initiative de Gaston VII Moncade sur le modèle de celui d'Orthez. Ses fortifications ont été renforcées au XIVème siècle avec la tour, une bretesche, un pont-levis, etc.
Le Vieux Pont de Sauveterre de Béarn, à l'arrière-plan la Tour de Montréal et l'église Saint André
On appelle aussi ce pont le Pont de la Légende (cf photo ci dessous). En 1170, l'épouse de Gaston V de Béarn, Sancie, accusée d'avoir fait mourir son fils, y a subi le Jugement de Dieu. Elle a été jetée à partir du pont dans le Gave, elle est sortie indemne de cette épreuve et donc innocentée du crime qui lui était imputé.
Gravure montrant le Vieux Pont et illustrant la légende du Jugement de Dieu subi par la reine Sancie
L'église Saint André
L'église Saint André est en partie de style Roman et en partie de style Gothique, elle a été construite à la fin du XIIème et au début du XIIIème siècle.
L'intérieur possède des éléments Romans: arcs doubleaux en plein cintre et voûtes en cul de four des chapelles, mais aussi des éléments Gothiques: arcs brisés et voûtes en ogives. La croisée du transept est surmontée d'un clocher Roman quadrangulaire percé de fenêtres géminées.
Le chevet (cf photo ci-dessous à gauche) comporte deux absidioles.
Chevet avec les deux absidioles Eglise Saint André Porche, nef et clocher
Sur la façade, le tympan du Portail représente un Christ en majesté (cf photo ci-dessous) entouré par les quatre évangélistes.
Le tympan du portail de l'église Saint André
Navarrenx
Navarrenx se situe sur le Gave d'Oloron à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Sauveterre de Béarn, à une vingtaine de kilomètres au Sud d'Orthez et à un peu plus au Nord-Ouest d'Oloron Sainte Marie.
La ville est connue pour sa production de saumons, ils viennent se reproduire dans le Gave et sont pêchés pendant les mois qui vont de mars à juillet.
Les remparts et le pont sur le Gave d'Oloron
Histoire
La ville est ancienne et remonte à l'époque Romaine. La ville s'est développée au Moyen-Age surtout à partir de la fin du XIIème siècle. Au XIIIème siècle, le vicomte de Béarn Gaston VII fait réaliser des fortifications et un pont de pierre qui franchit le Gave d'Oloron, quelques éléments de cet ancien pont subsistent dans les piles du pont moderne (cf photo ci-dessus, sur la droite).
Navarrenx devient une bastide au début du XIVème siècle, elle en conserve un plan en damier, elle est alors une ville riche et active.
Pendant les Guerres de Religion la ville bascule vers le Protestantisme. L'armée Catholique commandée par Terride échoue à s'emparer de la place.
Le Catholicisme est restauré au début du XVIIème siècle.
Lors de la la Révolution Française, la ville devient le premier chef-lieu du nouveau département des Basses-Pyrénées (maintenant Pyrénées-Atlantiques).
La place centrale de Navarrenx
Les fortifications
Au début du XVIème siècle, le Béarn est quasiment un état souverain et le vicomte Henri II d'Albret veut se prémunir contre toute intervention venant de la Navarre Espagnole ou de la Soule qui relève du royaume de France.
Partie des fortifications de Navarrenx
Henri II d'Albret fait reconstruire les fortifications de Navarrenx à partir de 1540, elles sont capables de résister à l'artillerie et aux boulets métaliques, il n'y a pas d'angles morts. En même temps Navarrenx devient une place forte qui peut servir de base pour la reconquête de la Navarre Espagnole perdue en 1512.
Les fortifications réalisées (cf photo ci-dessus) subsistent toujours. Elles anticipent celles conçues et construites dans le royaume de France par Vauban un siècle et demi plus tard. Ces fortifications se composent de cinq saillants s'appuyant sur trois bastions. En pratique elles n'ont jamais servi mais restent un bel exemple d'architecture militaire.
L'église Saint Germain L'église Saint Germain a été construite de 1551 à 1562 sur l'emplacement d'une ancienne église dédiée à Saint Antoine. Elle fait 32 mètres de longueur sur 20 mètres de largeur. Elle était sur le chemin se rendant du Puy en Velay à Saint Jacques de Compostelle.
Elle avait alors un clocher-mur qui a été remplacé par le clocher-porche actuel en 1734.
La partie la plus intéressante est le chevet poygonal (cf photo ci-contre).
La nef principale est bordée par deux collatéraux qui débouchent respectivement sur le choeur et des chapelles. Les voûtes sont de style Gothique avec des croisées d'ogives.
Chevet de l'église Saint Germain
Elle a été intialement affectée par Jeanne d'Albret au culte Protestant (Temple) avant de passer au culte Catholique en octobre 1620, lors de la proclamation de l'union du Béarn à la France par le roi Louis XIII.
En août 1790, une assemblée siège dans l'église et désigne Navarrenx comme le chef-lieu du département des Basses-Pyrénées qui vient d'être créé par l'Assemblée Constituante à Paris. Par la suite Pau devient le chef-lieu.
Oloron Sainte Marie
Oloron Sainte Marie est à un peu moins de 40 kilomètres au Sud-Ouest de Pau, elle est située au confluent du Gave d'Aspe et du Gave d'Ossau.
Le Gave d'Aspe à Oloron Sainte Marie
La ville résulte principalement de l'aggrégation de deux bourgs anciens, celui de Sainte Croix et celui de Sainte Marie, il faut y ajouter le Quartier Notre-Dame avec l'Hôtel de Ville, les Halles et l'église Notre-Dame.
Le bourg de Sainte Marie est au Sud-Ouest du Gave d'Aspe, en hauteur avec la Cathédrale Sainte Marie, d'origine Romane. Le bourg de Sainte Croix est sur une colline surmontant les deux Gaves avec l'église Romane de Sainte Croix.
Histoire
L'origine d'Oloron est très ancienne, c'est un ville Celtibère puis une cité Romaine s'appelant Iluro, elle était la capitale d'un des douze peuples formant la Novempopulanie. Elle devient le siège d'un évêché au début du VIème siècle.
Oloron est détruite par les Normands au milieu du IXème siècle et réapparait au XIème siècle sous forme de deux bourgs: Oloron d'une part et Sainte Marie d'autre part. A la fin du XIème siècle le vicomte de Béarn, Centulle V, fait construire les murailles d'Oloron, un pont et l'église Sainte Croix, il attribue une charte avantageuse à la ville.
Au XVIème siècle la ville bascule ves le Calvininisme (Protestants) et est agitée pendant tout le siècle par des conflits religieux. La ville est prospère au XVIIème siècle grâve aux activités commerciales avec l'Aragon de l'autre côté des Pyrénées.
La réunification des deux bourgs est devenue effective en 1858, pendant le Second Empire, avec le nom d'Oloron-Sainte-Marie.
Eglise Sainte Croix
L'église Sainte Croix a été construite au XIème siècle par le vicomte de Béarn Centulle IV, elle est de style Roman. Elle a été restaurée à plusieurs reprises, en particulier après avoir été endommagée au moment des Guerres de Religion.
Façade L'église Sainte Croix Coupole à huit branches au-dessus de la croisée du transept
La nef est bordée de collatéraux avec un clocher-donjon surmontant la façade (cf photo ci-dessus à gauche).
Une coupole sur trompes se situe au-dessus de la croisée du transept, elle est composée d'une étoile à huit branches d'influence Mudéjar (cf photo ci-dessus à droite). Le chevet est formé d'absides avec des ouvertures en forme de meurtrières.
Cathédrale Sainte Marie
La cathédrale a une allure sévère et imposante, à l'origine c'est une église forteresse ce qui se voit bien dans l'allure des trois tours de l'édifice.
Elle a été fondée au XIème siècle en style Roman, remaniée régulièrement les siècles suivants, elle est maintenant principalement de style Gothique.
Le clocher carré surplombe le Porche. Celui-ci est prolongé par une nef encadrée par deux collatéraux, tous datent du XIIIème siècle.
Le bras Sud du transept supporte une tour carrée (cf photo ci-dessous à gauche). Les murs latéraux sont du XVIIIème siècle.
Côté Sud Cathédrale Sainte Marie Chevet et côté Nord
Cinq chapelles rayonnantes entourent le chevet réalisé en style Gothique au XIVème siècle (cf photo ci-dessus à droite).
Portail occidental Cathédrale Sainte Marie Intérieur
Le Portail Roman
Pour autant le Portail (cf photo ci-dessus à gauche) est de style Roman, il a été construit au milieu du XIème siècle par Gaston IV vicomte de Béarn. Il a été préservé par le porche, qui est lui du XIIIème siècle (cf photo ci-dessus à gauche).
Le tympan (cf photo ci-dessous) porte en son centre une Descente de Croix (cf photo ci-dessous), à la base sont situés deux petits tympans en demi-cercle dont les sculptures sont des remplacements du XIXème siècle.
Au-dessus, la voussure supérieure représent le Ciel avec les 24 vieillards de l'Apocalypse qui adorent l'agneau de la Résurrection.
La voussure inférieure porte des scènes historiées: chasseurs de sangliers, un homme qui tue un cochon, la fabrication d'un tonneau, un vendangeur, des pêcheurs de saumon, etc.
Deux statues encadrent les voussures du portail, l'une représente l'Empereur Constantin (cf photo ci-contre à droite), l'autre montre un lion dévorant un homme (cf photo ci-contre à gauche).
Sur les côtés se trouvent des statues de monstres et au-dessus des statues de soldats en armes.
Statue d'un lion dévorant un homme
Statue de Constantin
Vue d'ensemble du tympan et des voussures du portail de l'église Sainte Marie
Le Sud du département des Pyrénées-Atlantiques est occupé par la chaine des Pyrénées qui forme la frontière avec l'Espagne, il fait partie du Parc National des Pyrénées.
Trois vallées pénètrent dans le massif montagneux: la vallée de Barétous, la vallée d'Aspe et la vallée d'Ossau, près de celle-ci se trouve le Pic du Midi d'Ossau qui atteint presque 2900 mètres d'altitude et la station de sport d'hiver de Gourette.
La vallée d'Aspe conduit de Oloron Sainte Marie au col du Somport, au niveau d'Asasp elle dessert la vallée de Barétous et Arette.
La vallée est une association de gorges, de défilés de plaines et de plateaux sur fond de pics montagneux dépassant le plus souvent les 2000 mètres d'altitude.
A Escot se trouve une église qui conserve un beau rétable. Juste après se trouve le village de Sarrance avec un sanctuaire légendaire dédié à Notre-Dame, son abside est de style Roman, la nef et le cloitre ont été refaits au XVIIème siècle.
L'étape suivante est Bedous et le plateau d'Accous avant d'arriver à la vallée de l'Ansabère qui conduit à Lescun.
Lescun
Le village de Lescun est à 900 mètres d'altitude, il est surtout connu pour le beau panorama qu'il offre sur le Cirque de Lescun et les Pyrénées (cf photo ci-dessous). Ce village s'est dépeuplé depuis le milieu du XIXème siècle, il a conservé le caractère d'un ancien village montagnard.
Le Pic d'Anie dépasse les 2500 mètres d'altitude alors que le Pic d'Ansabère atteint 2380 mètres.
Panorama sur le Cirque de Lescun et les Pyrénées
En revenant sur la route du col du Somport, au niveau du Fort du Portalet construit en 1848, un chemin conduit au lac d'Ayous.
Col du Somport
Le Col du Somport est sur la frontière entre la France et l'Espagne. Il s'élève à 1630 mètres d'altitude. Dans toutes les périodes de l'Histoire il a été un point de passage facile pour franchir les Pyrénées.
Au début du Vème siècle, au moment des invasions barbares, les Vandales, les Alains et les Suèves l'ont emprunté puis ce fut le tour de Wisigoths quand ils se sont lancés dans la conquête de la péninsule Ibérique.
Au VIIIème siècle, c'est également la voie qu'empruntent les armées d'Al-Andalus pour conquérir la France.
Jusqu'au XIIème siècle, le col est sur la route la plus fréquentée par les pélerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle, ensuite les pélerin se sont partages entre ce col et le col de Roncevaux, plus à l'Ouest.
En 2003 a été ouvert le Tunnel du Somport facilitant le franchissement des Pyrénées, il a une longueur de près de 9 kilomètres.
La vallée d'Ossau
A partir de Pau, l'accès à la vallée d'Ossau s'effectue en suivant la rivière Nez jusqu'à Sévignacq-Meyrac où le paysage s'ouvre. La partie pyrénéenne de la vallée commence au niveau du village d'Arudy.
Au Moyen-Age, la vallée disposait d'une Charte de franchise (un For) qui lui donnait une certaine autonomie, la capitale de cette vallée était Bielle qui conserve des rues étroites bordées de maisons anciennes remontant aux XVème et XVIème siècles.
Le village de Béost se situe juste avant Laruns, le Gave d'Ossau y recueille les eaux de la rivière Valentin qui descend de Gourette.
Laruns
Laruns a une origine médiévale, c'est une commune étendue qui comprend la station thermale des Eaux-Chaudes et au-delà le village de Gabas. La ville a eu son apogée à la fin du XIXème siècle, la population a ensuite fortement et régulièrement décliné.
Laruns conserve queques maisons anciennes des XVIème et XVIIème siècles.
Centre-ville de Laruns dans la vallée d'Ossau
Gabas est à la jonction des vallées des Eaux-Bonnes et des Eaux-Chaudes, il y subsiste une ancienne commanderie-hôpital fondée par le vicomte Gaston IV de Béarn pour les pélerins se dirigeant vers Saint Jacques de Compostelle par la Vallée d'Ossau et le Col du Pourtalet.
Le Pic du Midi d'Ossau
Le Pic du Midi d'Ossau se situe au Sud de Gabas et s'élève à près de 2900 mètres d'altitude, il domine nettement les montagnes environnantes et sa forme est très spectaculaire.
Panorama sur le Pic du Midi d'Ossau au dessus du lac d'Ayous
Eaux-Bonnes
Eaux-Bonnes est une station thermale dont le bourg est situé à quatre kilomètres à l'Est de Laruns, elle domine la vallée du Valentin. Ses eaux sont utilisées depuis le XIVème siècle, mais elle ne s'est vraiment développée qu'au XIXème siècle pendant le Second Empire.
Elle a eu un certain succés quand l'Impératrice Eugénie de Montijo y séjournait régulièrement. De grands édifices y ont alors été réalisés: Hôtel des Princes, Casino, etc.
Gourette
La station de Gourette est sur le territoire de la commune d'Eaux-Bonnes. Elle est située à 1400 mètres d'altitude en montant le côté Ouest du col d'Aubisque.
Montagnes autour de Gourette
La station a été créée progressivement dans les années 1930, elle a été renouvelée dans les années 2000 (cf photo ci-dessous).
Vue de la station de Gourette
Le Col d'Aubisque
Au delà de Gourette, la route qui se dirige vers le département des Hautes-Pyrénées franchit d'abord le Col d'Aubisque à 1710 mètres d'altitude puis au-delà de la limite du département le Col du Soulor à 1475 mètres d'altitude. Cette route est empruntée fréquemment par les coureurs du Tour de France cycliste.
Le Pays Basque est à cheval sur les Pyrénées avec une partie Espagnole très significative et le maintien d'une identité et d'une langue spécifique le Basque.
Panorama sur Biarritz: la Plage Miramar et la Grande Plage avec l'Hotel du Palais, le Casino Municipal et le promontoire de Bellevue
Le Pays Basque Français correspond à l'Ouest du département des Pyrénées-Atlantique. Le pôle régional constitué autour de Bayonne, Anglet et Biarritz est très dynamique. Saint Jean de Luz et Hendaye sont des stations balnéaires de qualité.