Tours est une des grandes villes du Val de Loire, elle est située près la jonction de la Loire et du Cher.
C'est une ville qui a un grand passé historique. Ceci trouve sa traduction dans les nombreux monuments répartis dans le Centre de la ville, et en dépit de nombreuses destructions depuis 250 ans, la ville conserve un Patrimoine Architectural de premier ordre.
Maisons médiévales du Quartier Plumereau
Incontestablement le Quartier Plumereau mérite le plus l'attention car il y a peu de centres-villes en France permettant de retrouver l'architecture urbaine, le décor et l'ambiance de la fin du Moyen Age.
Pourtant, dans ce quartier, l'ancienne église (Basilique) de l'Abbaye Saint Martin a quasiment disparu, victime de la négligence des pouvoirs locaux à la fin du XVIIIème siècle. Ceci s'applique aussi à l'église Saint Clément et à l'ancienne église Saint Saturnin.
L'Abbaye Saint Julien est un monument qui a échappé de peu à la destruction, elle a été sauvée par Prosper Mérimée. Elle donne accès au Quartier Colbert qui lui même débouche vers l'Est sur le Quartier de la Cité.
Celui-ci comprend l'ancien Château et la Cathédrale Saint Gatien. On l'apercoit de loin quelque soit le coté par lequel on arrive à Tours. Dans ce quartier subsistent également des éléments de la Caesarodunum Gallo-Romaine.
Tours: Place Jean Jaurès avec l'Hotel de Ville (à droite) et le Palais de Justice (à gauche)
Le centre de la ville s'étend sur un carré de près de deux kilomètres de coté avec en bordure la Loire au Nord et le Cher au Sud.
L' Hotel de Ville et le Palais de Justice (photos ci dessus) se situent au coeur du Tours Moderne, Place Jean Jaurès, qui est le point de rencontre entre l'axe Nord-Sud (rue Nationale et Avenue Grammont) et l'axe Est-Ouest (Boulevards Heurteloup et Béranger). L'Hotel de Ville est une réalisation de l'Architecte Tourangeau Victor Laloux.
Le coeur économique et administratif de la ville est autour de la Place Jean-Jaurès et de la rue de Bordeaux, une rue piétonne et commercante qui conduit de la Place Jean Jaurès à la Gare. L'activité commerciale est le long de la rue Nationale et de la rue des Halles qui débouche sur le le Quartier Plumereau.
Toujours selon l'axe Nord-Sud et au Sud de la place Jean Jaurès commence l'avenue Grammont et sa longue ligne droite de 3 km, connue par l'arrivée chaque année de la Course Cycliste Paris-Tours.
C'est au Centre de Tours que se trouvent les principaux monuments de la ville comme la Cathédrale Saint Gatien, l'Abbaye Saint Julien, la Gare, le Vinci (palais des Congrès), etc ....
La ville de Tours est en train de réaliser un tramway selon l'axe Nord-Sud. Il part au Nord du Quartier de l'Europe et aboutit au sud à Joué les Tours.
A l'Ouest de l'avenue Grammont et toujours à proximité de la Place Jean Jaurès, le centre de Tours bénéficie d'un très beau parc: le Jardin des Prébendes.
Le Jardin des Prébendes au centre de Tours: il possède de nombreux arbres remarquables
La Gare des Chemins de fer et le Palais des Congrès
La Gare et le Palais des Congrès sont voisins l'un de l'autre au centre de Tours, dans un grand espace ouvert qui comporte également la Gare Routière et bientôt le point central du nouveau Tramway.
La Gare
C'est en 1846 que le Chemin de fer est arrivé à Tours. Une Gare est construite le long du boulevard Heurteloup. Elle était surnommée le débarcadère et le milieu de la façade était décoré de colonnes ioniques (cf photo ci-contre).
Elle s'avère rapidement insuffisante pour faire face au développement du trafic de voyageurs. Elle a été détruite en 1895.
L'ancienne Gare des Chemins de fer de Tours
La nouvelle Gare (cf photo ci-dessous) est construite en retrait de l'ancienne, ce qui a permis de créer une vaste esplanade devant celle-ci.
La Gare SNCF de Tours
La Gare de Tours actuelle a été construite de 1896 à 1898, elle est très représentative de l'architecture des grandes gares francaises de cette époque, c'est une réalisation de l'Architecte Victor Laloux qui a également réalisé la Gare d'Orsay à Paris.
Elle donne sur Devant la Gare, l'esplanade héberge la gare routière. Le noeud du nouveau Tramway sera directement sur la sortie de la Gare, au débouché des rues Charles Gille et de Bordeaux. La rue de Bordeaux une rue (piètonne) très commercante de la ville.
Le Vinci
Juste en face de la Gare, de l'autre coté du Boulevard Heurteloup, se situe le Palais Vinci, la Préfecture et ses jardins.
Le Vinci est le Palais des Congrès de la ville. Il a été construit au début des années 1990 et se situe près de la Préfecture et face à la Gare. Son architecture originale, évoque un vaisseau, elle a été reprise dans plusieurs immeubles voisins construits à la même époque.
Avec ce Palais des Congrès Tours s'est maintenu comme un des principaux sites francais de réunions et de congrès.
Le Palais des Congrès de Tours: le Vinci En face la rue Bernard Palissy et de l'autre côté de cette rue l'Office du Tourisme
A Tours, dans la ville dite "bien bâtie", la promenade est scandée par l'Histoire autant que par deux cours d'eau, la Loire et le Cher. Au coin d'une rue apparaît un hôtel particulier de l'époque Renaissance ; la cathédrale Saint-Gatien exalte l'architecture gothique tandis que la basilique Saint-Martin symbolise la christiannisation de la ville ; le XIXe siècle a marqué de son empreinte l'hôtel de ville et la gare ferroviaire, à la façade munificente et pleine de promesses. L'histoire contemporaine n'est pas en reste : la ville sait changer, de visage, de rive, se crée de nouvelles références urbaines, et contre vents et marées conserve la plus grande harmonie. Serait-ce son secret ? Les choses et les gens s'y côtoient sans friction, avec un art de vivre certain. Par bribes, il s'agit de cerner sa "personnalité citadine". Des jardins publics aux potagers ouvriers, des terrains d'élection aux bancs envahis d'adolescents, des écrivains tourangeaux au renouveau de la fête, Tours oscille entre son ancienne image de "bonne Ville royale", à laquelle elle tient tout en voulant s'en séparer radicalement, et celle d'une cité contemporaine foisonnante.
Tours, ville sur l'eau, au confluent du Val de Loire et de la vallée du Cher ; Tours, ville verte où s'harmonisent parterres de broderies à la française et luxuriance végétale des jardins publics à l'anglaise.
Tours, capitale des Turons, cité sainte du royaume des Francs, résidence de Louis XI... ; Tours dans la tourmente révolutionnaire et les guerres mondiales. De Caesarodunum à la Préfecture d'Indre-et-Loire, Pierre Audin (professeur agrégé d'histoire) dépeint les transformations multiples d'une ville à la conquête de l'espace.
Tours au rayonnement littéraire incontestable dont Alcuin, Ronsard, Balzac sont les acteurs privilégiés ; Tours qui, bien avant le Florilège vocal, résonne déjà de mélodies élégantes et gracieuses ; Tours, pépinière d'artistes au talent affirmé : J. Fouquet et ses précieuses enluminures, Abraham Brosse et ses gravures réalistes, Claude Vignon et ses peintures à la touche vigoureuse, Ch. J. Avisseau et ses " figurines rustiques ", Victor Laloux et son architecture imposante... André Bourin (critique littéraire), Stéphane Gendron (professeur de musique) et Sophie Join-Lambert vantent les richesses de Tours, ville de culture.
Tours et la vie quotidienne il n'y a guère ; Tours des militaires et des cheminots, des mariniers et des imprimeurs... ; Tours aux marchés prospères et aux tramways bruyants ; Tours en fêtes ou au travail que décrit Daniel Schweitz (ethnologue). Tours, ville d'avenir, à la population renouvelée, à l'industrie régénérée, au tertiaire en plein essor ; Tours, ville carrefour, à la vocation internationale, dont Jacques Verrière (professeur en classes préparatoires) explique la nouvelle renaissance économique
Quartier Plumereau
Maisons médiévales sur la Place Plumereau à Tours
Le Quartier Plumereau est la principale zone touristique et piétonnière de Tours, il possède de nombreux magasins, bars et restaurants.
La Place Plumereau est le centre vivant de la ville en particulier pour les étudiants et les touristes.
Le quartier Plumereau était dans un triste état quand sa rehabilitation a été engagée à la fin des années 1960. Cet aménagement est une grande réussite.
De nombreuses maisons médiévales à colombages ont été restaurées et donnent à ce quartier une athmosphère originale (cf photo ci-dessus). Les plus anciennes remontent au XIIIème siècle.
On y trouve également de beaux édifices de la Renaissance comme par exemple l'Hotel Gouin.
C'est aussi dans le Quartier Plumereau que subsistent les restes de la Basilique Saint Martin, un des plus grand édifices de l'Occident Chrétien et le site d'un des plus grands pélerinage médiéval, celui sur le tombeau de Saint Martin.
Jusqu'à l'époque de Saint Martin, Tours est restée une ville Gallo-Romaine de moyenne importance. Mais très vite la renommée du Saint et le pélerinage sur son tombeau, l'un des principaux du monde chrétien médiéval, a transformé le destin de la ville.
Pendant plus d'un millénaire Tours a été une cité importante et une métropole de la chrétienté. Près de 700 paroisses et 500 localités portent le nom de Saint Martin.
La Basilique Saint Martin de Tours était un des plus grands édifices religieux d'Occident, elle s'est effondrée faute d'entretien et a été détruite à la fin du XVIIIème siècle. Les traces de ses piliers sont toujours visibles dans la rue entre les deux tours qui subsistent de l'édifice.
L'église de l'Abbaye Saint Martin selon une gravure du XVIIIème siècle
La Cathédrale Saint Gatien a été édifiée sur l'emplacement d'un oratoire datant de l'an 337 et de l'église construite par Grégoire de Tours à la fin du VIème siècle.
La construction de la Cathédrale actuelle a été entreprise à la fin du XIIème siècle, elle s'est étalée sur près de quatre siècles. Ainsi cet édifice est un véritable recueil de l'architecture religieuse du Moyen Age.
L'abside a été achevée à la fin du XIIIème siècle. Le transept a été terminé au début du XIVème siècle. La facade date du XVème siècle, c'est un bel exemple de Gothique flamboyant, la finesse des sculptures y est remarquable.
Les deux tours (environ 70 m de haut) sont visibles de très loin, elles ont été achevées à la fin du XVème et au début du XVIème siècle. La nef a environ 30 mètres de hauteur.
Porches de la façade de la Cathédrale Saint Gatien
L'Abbaye Saint Julien
En venant de la Cathédrale Saint Gatien, on arrive à l'Abbaye Saint Julien en longeant la rue Colbert, qui est animée et garde plusieurs maisons anciennes.
L'origine de l'abbaye est un oratoire fondé par le roi Franc Clovis, en 508, pour remercier Saint Martin de sa victoire à Vouillé sur les Wisigoths.
Par la suite Grégoire de Tours y installe un monastère qui abrite les reliques de Saint Julien de Brioude, d'où son nom.
L'église actuelle a été édifiée à partir de 1240, lancien édifice avait été très endommagé par un ouragan en 1224. Elle n'est pas imposante mais est équilibrée et harmonieuse.
C'est dans la Salle Capitulaire de l'Abbaye que le roi de France Henri III a réuni le Parlement du royaume le 23 mars 1589, il y a siègé pendant cinq ans, de 1589 à 1594.
Les bâtiments de l'Abbaye et l'église ont été vendus comme Biens Nationaux au moment de la Révolution Française à la fin du XVIIIème siècle. L'église a été réouverte au culte Catholique en 1857.
Juste à côté de l'église, l'Hotel de Beaune-Semblancay était la plus belle construction de style Renaissance de la ville, il a disparu dans les bombardements de juin 1940.
C'est dans la Salle des Manèges qui jouxtait l'église que s'est tenu le Congrès de Tours en 1920. Il a conditionné la vie politique Francaise du XXème siècle.
C'est vers l'an 30 qu'a été créée la ville de Caesarodunum sur une butte la protégeant de la Loire.
Elle devient la capitale d'une province Gallo-Romaine (la Troisième Lyonnaise). La ville prend rapidement une certaine importance puisque au IIème siècle elle occupe une surface de près de 100 hectares le long de la Loire. Caesarodunum est alors une ville ouverte. Au IIIème siècle la ville est victime des incursions barbares et elle se replie à l'intérieur d'une enceinte dont des éléments restent visibles à la base de l'ancien château et surtout un partie complète subsiste à l'Est de la Cathédrale.
La ville est alors réduite à une surface de 10 hectares autour du château et de la Cathédrale.
Vous pouvez vous déplacer ou zoomer ou contre-zoomer en utilisant les signes en haut à gauche
Cet extrait de Google Maps permet de bien visualiser la cité de Caesarodunum au IVème siècle. Elle reste bien marquée dans le paysage urbain.
Au centre la rue du Général Meusnier forme un arc de cercle délimitant l'ancien Amphithéâtre, en cliquant sur + en haut à gauche, celui-ci est encore mieux visible par l'agencement des maisons. La ligne de la muraille Gallo-Romaine part de cet amphithéâtre en direction de la rue du Petit Cupidon, juste avant celle-ci, elle remonte vers la Loire (elle est cachée par des maisons et immeubles). Elle est visible sur l'avenue André Malraux, le long du fleuve jusqu'à la rue Lavoisier. A l'angle de l'avenue et de la rue on voit très bien l'emprise de l'ancien château de Tours. La rue Lavoisier passe devant la Cathédrale où des élements de cette muraille sont toujours présents. Ensuite la muraille rejoint l'amphithéâtre qui a d'ailleurs été une partie intégrante de cette muraille.
Ce livre est un ouvrage de référence sur l'histoire de la Touraine, il a été réalisé par des Universitaires spécialistes de l'Histoire. Il décrit la vie de la Touraine au travers de toutes les époques: Gallo-Romaine, Moyen Age, Renaissance, XVII et XVIIIèmes siècles, Révolution et Empire, XIX ème siècles, les Guerres Mondiales et enfin la période contemporaine jusqu'aux années 1980. Il possède de très nombreuses illustrations qui viennent appuyer les textes.
L'entrée de Tours au XVIIIème siècle en venant du nord
Tours est une ville qui a un passé historique exceptionnel, à plusieurs reprises dans l'Histoire elle a été la ville principale de la France. Dès l'Empire Romain elle a été distinguée comme capitale de la IIIème Lyonnaise, elle s'est ensuite nourrie de l'afflux des pélerins au Moyen-Age puis du séjour des rois à la Renaissance. La ville a ensuite perdu de son importance quand les rois et leur Cour sont retournés à Paris. Pour autant c'est à Tours que les gouvernements se sont sont réfugiés aux moments difficiles, que ce soit lors de la Guerre de 1870 ou des débuts de la Seconde Guerre Mondiale.
Tours est une ville qui a eu une grande importance historique pendant tout le Moyen-Age. Capitale d'une Province Gallo-Romaine puis capitale religieuse avec le culte voué à Saint Martin, elle est enfin devenue capitale politique avec Charles VII et surtout Louis XI.