Florence est la capitale d'une région remarquable, la Toscane, qui possède de nombreux sites et monuments à ne pas manquer. Il suffit d'évoquer leur nom : Pise, Lucques, Sienne.
Panorama sur Florence vu de la Piazzale Michelangioli, de gauche à droite: le Ponte Vecchio sur l'Arno, le Palazzo Vecchio, le Duomo (Cathédale)
Florence est la capitale de la Toscane, son nom est associé à l'Art de la Renaissance dans son expression la plus achevée. La ville est connue sur toute la planète. Elle est située dans les collines au pied des Appenins et traversée par une rivière l'Arno.
Florence a une Histoire riche avec de nombreux monuments et oeuvres d'art. A la fin du Moyen-Age, c'est la ville la plus prospère d'Italie et sous l'égide des Médicis, y nait l'Art nouveau de la Renaissance. Celui-ci va rapidement se propager dans toute la péninsule puis donner naissance à la Renaissance Artistique de l'Europe. La ville en a conservé d'incomparables richesses.
Outre les Médicis, les personnages célèbres originaires ou ayant vécu à Florence sont Giotto, le précurseur de la Renaissance, Dante, l'auteur de la Divine Comédie, Machiavel, l'auteur du Prince, de nombreux artistes peintres: Botticelli, Léonard de Vinci, Michel-Ange, Raphael et des sculpteurs comme Donatello et Benuvento Cellini. La liste n'est pas limitative.
Les Monuments de Florence
Ce plan (orientation nord-sud) du centre de la ville permet de situer les principaux monuments et sites.
En haut à gauche, près de la gare se trouve l'église Santa Maria Novella. Sur la droite, à peu de distance, se situe une autre église intéressante: la Basilique San Lorenzo.
En descendant la via dei Calzaiuoli, on arrive à la Piazza della Signoria et au Palazzo Vecchio auquel est attenant la Galerie des Offices. En longeant celle-ci, on se trouve sur l'Arno d'où on peut contempler le Ponte Vecchio.
La ville possède en outre de nombreux palais comme le Palais du Bargello (un peu au nord du Palazzo Vecchio), et ceux des grandes familles de Florence: le Palais Pitti, le Palais Guadagni, le Palais Strozzi, le Palais Ricardi, le Palais Rucellai, la Palais Davantazi, le Palais Antonini etc...
Plan du centre de Florence
L'un des palais les plus significatif est le Palais Pitti, sur la rive gauche de l'Arno, de l'autre côté du Ponte Vecchio. Vers l'Est, en longeant l'Arno jusqu'à la Piazza G. Poggi, il est conseillé de monter à la Piazzale Michelangioli d'où l'on découvre un splendide panorama sur la ville (cf photo au dessus).
De la vieille ville à la côte de la Maremme, découvrez les sites remarquables ou insolites de Florence et de la Toscane tout en images !
Quartier par quartier, des cartes illustrées, des conseils de visites détaillés, des itinéraires de promenade. « Pas à pas », des plans de quartier ingénieux, en 3D, pour mieux se repérer et explorer le quartier de Santa Maria Novella, l'Oltrarno.
De spectaculaires dessins d'architecture vous dévoilent l'intérieur de la cathédrale San Martino à Lucques ou de la tour de Pise.
Toutes nos bonnes adresses pour se loger, se restaurer et profiter pleinement de votre séjour.
Le Ponte Vecchio
Florence: le Ponte Vecchio sur l'Arno
Le Ponte Vecchio (Vieux Pont) a été réalisé à partir de 1345 par Taddeo Daddi pour remplacer un ancien pont ( remontant à l'époque romaine) détruit par une crue de l'Arno en 1333.
Il est flanqué par une double file de boutiques, dont certaines sont en surplomb sur le fleuve. Les premières corporations qui s'y sont installées sont les poissoniers, les bouchers, les tanneurs et les forgerons, dont les activités nécessitaient l'eau de la rivière l'Arno. A la fin du XVIème siècle, Ferdinand I de Médicis réattribue ces locaux aux orfèvres de la ville.
Les bijoutiers du Ponte Vecchio
Au niveau supérieur le Couloir Vasari permet de relier la Galerie des Offices au Palais Pitti. Il contient des oeuvres en relation avec l'histoire des Médicis.
Le Ponte Vecchio est un des points forts d'attraction des touristes italiens et étrangers.
Florence: le Ponte Vecchio et l'Arno au XVIIIème siècle (Tableau de Moricci)
L'extrémité sud du Ponte Vecchio donne sur le quartier de San Spirito dont l'église a été concue par Brunelleschi et réalisée par son élève, Manetti. San Spirito est un quartier qui a conservé un artisanat traditionnel.
Plusieurs autres ponts permettent de franchir l'Arno. En aval du Ponte Vecchio se trouve le Ponte Trinita construit par Ammanati de 1566 à 1569. La légende dit que c'est là que Dante a rencontré Béatrice ...
Florence: le Ponte Vecchio et les ponts sur l'Arno. Sur la droite, l'extrémité de la Galerie des Offices
Capitale de l'art, mère d'innombrables génies, Florence n'est pas qu'une ville-musée, c'est aussi une ville où des gens vivent et s'amusent. Laissez-vous gagner par sa magie en vous perdant au gré des venelles, traînez dans les quartiers de l'Oltrarno et profitez de l'aperitivo pour faire de belles rencontres… Et puis le routard Florence c'est toujours des adresses souvent introuvables ailleurs : avaler un sandwichs aux tripes, LA spécialité de Florence, au marché San Lorenzo, dormir et sortir à bon prix ; des visites culturelles originales en dehors des sentiers battus ; des infos remises à jour chaque année ; 1 plan précis détachable + 3 cartes détaillées.
Le Duomo: Cathédrale Sainte Marie des Fleurs
La Cathédrale Sainte Marie des fleurs a été concue en 1296 par Arnolfo di Cambio sur l'emplacement d'une ancienne église dédiée à Sainte Réparate. Il commence la réalisation de l'édifice, à sa mort, Giotto et Francesco Talenti prennent la suite et augmentent les dimensions du bâtiment. En taille, c'est la troisième cathédrale au monde.
Giotto réalise, de 1334 à 1337, le Campanile (sur la droite de la photo), il a un plan carré et mesure 85 mètres de hauteur, c'est un des plus beaux du monde, il illustre bien le style gothique Florentin. L'ouvrage a été achevé par Andrea Pisano (1337-1348) et Francesco Talenti (1348-1359).
A la base, les 28 bas-reliefs sont des copies, les originaux sont au Musée dell'Opera del Duomo.
Le Dôme: Coupole, nefs et bas-côtés, Campanile et Baptistère
Prés d'un siècle plus tard, de 1420 à 1434, Brunelleschi construit la Coupole (sur la gauche de la photo). C'est une oeuvre originale et hardie puisqu'elle n'a pas d'armature fixe, elle s'élève à 106 mètres de hauteur.
L'église a été consacrée en 1436 par le pape Eugène IV. Elle est enserrée dans les immeubles de la ville, c'est pourquoi il est difficile de prendre une photo d'ensemble. Pour autant, celle ci-contre montre le Baptistère, la façade, la coupole en arrière-plan et le célèbre campanile.
La première façade a été démolie en 1587, l'actuelle façade a été réalisée trois siècles plus tard, en 1887 par l'architecte Emilio de Fabris. Les portes en bronze des portails ont été réalisées autour de 1900.
A l'intérieur de la cathédrale, on est frappé par l'ampleur de la nef mais aussi par sa sévérité. Les voûtes sont ogivales et les arcades divisent la nef et les deux bas-côtés.
L'intérieur de la coupole est recouverte de fresques dues à Vasari et à Zuccari (cf photos ci-dessous), certains vitraux sont de Donatello.
Le Dôme (Duomo) est un endroit historique, Savonarole y subjuguait les foules par ses discours incendiaires. On y trouve aussi de nombreuses oeuvres d'art, de Paolo Uccello, Andrea del Castagno et Michel-Ange.
Fresques à l'intérieur de la coupole de Brunelleschi
Le Baptistère de Saint Jean Baptiste
Le Baptistère, ou basilique de Saint Jean Baptiste est l'ancienne cathédrale de Florence avant la construction de Sainte Marie des fleurs, il se situe juste en avant de la façade de celle-ci. C'est un édifice Roman qui a été élevé avant le XIème siècle sur l'emplacement d'une petite église consacrée à Saint Sauver. Il illustre bien l'architecture Toscane de la première époque médiévale et en même temps il évoque certains aspects du Panthéon. Le Baptistère a un plan octogonal avec une couverture pyramidale. Il est revêtu de marbre vert de Prato et de marbre blanc de Carrare.
Trois portes en bronze doré décorent le baptistère et ajoutent à son intérêt. Elles sont sur les côtés Est, Nord et Sud. Celle du côté Sud date de 1330, elle est due à Andrea Pisano et représente des Histoires de St Jean Baptiste. Celle du côté Nord est due à Ghiberti qui l'a réalisée de 1403 à 1424, elle comporte des histoires du Nouveau Testament, des Evangélistes et des Docteurs de l'Eglise. La troisième du côté Est est aussi l'oeuvre de Ghiberti qui l'a réalisée entre 1425 et 1452 et possède des histoires de l'Ancien Testament.
A l'intérieur, la voute est recouvertes de mosaïques de style Byzantin, oeuvres de maitres Florentins et Vénitiens du XIIIème siècle. On trouve aussi des fonts baptismaux avec des reliefs de l'école de Pise qui datent de 1371 et le sépulcre de l'antipape Jean XXIII réalisé par Donatello et Michelozzo en 1427.
Florence: le Baptistère de Saint Jean Baptiste et sa forme octogonale
(2009) de Robert Landon, Giorgio Cosulich -- ISBN : 2840708604
Florence en quelques jours pour : admirer les joyaux exposés à la galerie des Offices ; flâner dans les allées de cyprès des jardins de Boboli ; monter au sommet du Duomo et rester ébahi devant les fresques de Giorgio Vasari ; partir sur les traces de Michel-Ange, l'enfant chéri de Florence ; déguster un verre de Chianti dans l'une des nombreuses enoteche de Florence ; acheter une paire de chaussures faites sur mesure par un artisan de l'Oltrarno. Découvrez la ville en un clin d'œil. Un plan de la ville détachable et une carte détaillée pour chaque quartier. Tous les sites, monuments et musées, des grands classiques aux plus insolites. Les meilleurs restaurants, bars, boutiques et clubs sélectionnés par des auteurs locaux. Des portraits de véritables Florentins, qui nous livrent tous leurs secrets pour mieux profiter de la ville.
Basilique San Lorenzo
Florence: la Basilique San Lorenzo avec sa façade inachevée
Cette église est d'origine très ancienne, elle a en effet été dédiée par Saint Ambroise, évêque de Milan, en 393. Elle a été rebatie au XIème siècle en style Roman.
Au début du XVème siècle, en 1424, Brunelleschi engage sa reconstruction avec le concours des plus grands artistes florentins de l'époque.
La façade a été confiée à Michel-Ange qui a réalisé la décoration de la partie intérieure. Il a a aussi dessiné celle de la partie extérieure, mais elle n'a pas été réalisée d'où l'allure austère de la façade sur la photo ci-dessus.
Toujours à l'intérieur, les deux chaires en bronze sont de Donatello, l'une d'elles était utilisé par Savonarole pour ses sermons enflammés. Deux chapelles sont dédiées aux Médicis, l'une contient les tombeaux des Médicis, réalisés par Michel-Ange, l'autre a les statues des Grands-Duc en bronze réalisés par les Tacca père et fils.
Coupole de la Basilique San Lorenzo Statue de Cosme I de Médicis sur le parvis de San Lorenzo
En fait, San Lorenzo est, avec le temps, devenue l'église des Médicis. Le tombeau de Cosme II, est visible devant l'autel. Les Papes Léon X et Clément VII de la famille Médicis ont aussi commandé des travaux dans cette église.
Florence: Cloître de la Basilique San Lorenzo
Eglise de Orsanmichele
Eglise de Orsanmichele Palais de l'Art de la Laine
L'église de Orsanmichele a été édifiée à partir de 1290 sur l'emplacement d'un ancien monastère, San Michele in Orto. Commencée par l'architecte Arnolfo di Cambio, elle devait être une halle aux grains, d'où son allure originale. Elle est modifiée à partir de 1340 par Francesco Talenti, Benci di Cione et Neri di Fioravante. Modifiée à nouveau à partir de 1370, elle est achevée par Simone Talenti. L'intérieur comporte deux nefs et est richement décoré et l'autel de Notre Dame des Grâces a été réalisé par Andrea Orcagna à partir de 1350.
Eglise de Orsanmichele: finesse des sculptures et décorations des fenêtres
Juste à côté de l'église se situe le Palais de l'Art de la Laine, il a été construit au XIVème siècle. L'église et le palais communiquent entre elles par un passage au dessus de la rue qui a été réalisé au XVIème siècle.
Des niches sur les faces de l'église contiennent des sculptures des saints patrons des corporations de Florence qui ont financé ces oeuvres. Des bas reliefs illustrent l'activité de ces artisans, celui ci-dessous montre l'art des charpentiers et des maçons (maintenant ces sculptures sont des copies).
Sculpture de l'église de Orsanmichele montrant l'art des charpentiers et maçons
La Maison de Dante
Dante, l'auteur de la Divine Comédie est né à Florence en 1265, sans doute dans la maison appelée Casa di Dante. Elle est d'origine ancienne mais a été remaniée au début du XIXème siècle et un musée consacré à Dante y est installé.
Maison-tour touchant la Maison de Dante
Le quartier où Dante a vécu
En pratique tout le quartier (cf photo ci-dessus) autour de la Maison de Dante n'a guère changé depuis le XIVème siècle et permet d'avoir une bonne idée de la configuration de la Florence médiévale: Bargello, église Santa Margherita, église Badia Fiorentina, Tour della Castagna (châtaigne), Baptistère Saint Jean, .....
Le Palais du Bargello
Palais du Bargello: vue extérieure
Palais du Bargello: vue intérieure
Le Palais du Bargello a été construit à partir de 1255, il devient dès 1261 la résidence du premier magistrat de la ville, le Podestat. Il en porte d'abord le nom: Palazzo del Podestà. En 1574, il devient la résidence du chef de la police, le Bargello, d'où son nom actuel.
L'édifice a conservé l'allure d'une forteresse médiévale, et la cour intérieure permet de retrouver l'athmosphère de l'époque. Des exécutions capitales y ont été effectuées jusqu'en 1786, elles étaient annoncées par des battements émis à partir de la Tour Volognana.
Aprés une importante rénovation, le Palais du Bargello devient un des principaux musées italiens en 1865, il est consacré à la sculpture toscane. Il contient des oeuvres célèbres de Lucca della Robbia, Donatello (David 1430), Michel-Ange (Bacchus 1497), Jean de Bologne (Mercure 1564), Benuvento Cellini (Ganymède, etc....
Auprés du palais, un lacis de petites rues étroites, encadrées par de hautes demeures, permet de se remémorer ce qu'était la Florence du moyen-âge.
La Piazza della Signoria et le Palazzo Vecchio
La Piazza della Signoria (Place de la Seigneurie) était le coeur de la ville au XIVème siècle. Elle accueille le Palazzo Vecchio.
Palazzo Vecchio En 1293, Les Corporations s'imposent à Florence, les Prieurs décident de se faire construire un palais qui devient le siège des autorités communales, il est devenu ensuite la résidence des Médicis quand ceux-ci ont pris le pouvoir sur Florence.
Le Palais a gardé son allure médiévale, c'est une forteresse massive, en forme de cube, qui est surmontée d'un campanile couronné d'une coursive crénelée, on le désigne sous le nom de Tour d'Arnolfo (cf photo ci-contre). Au sommet, une cloche prévenait les habitants quand il y avait danger.
La partie centrale du Palais a été construite entre 1299 et 1304 par Arnolfo di Cambio. Il a ensuite été agrandi au milieu du XVIème siècle par Vasari, puis au XVIIème siècle par Buontalenti. L'intérieur a été profondément remanié à la demande de Côme I de Médicis à partir de 1540, la décoration a été réalisée par Vasari. Il comporte une salle immense, celle du Grand Conseil, et des escaliers monumentaux.
La Galerie des Offices est juste à côté du Palazzo Vecchio et de la Loggia dei Lanzi.
La Piazza della Signoria Cette place (cf photo ci-contre) a toujours été le coeur de la vie et de l'animation de Florence.
C'est là que se déroulait les réunions et les fêtes publiques, les tournois, un jeu de ballon qui s'appelait le calcio, mais aussi les exécutions capitales (dont celle de Savonarole).
Elle a été dotée au XVIème siècle de nombreuses statues comme celle, équestre, de Côme I de Médicis (cf photo ci-dessous), réalisée en 1594 par Jean de Bologne (sur la gauche de la place), la Fontaine de Neptune scuptée par Bartolomeo Ammannati en 1575 avec les personnages en bronze de Jean de Bologne (cf photo ci-dessous), la statue de David par Michel-Ange et celle de Hercule tuant Cacus de Bandinelli à l'entrée du Palazzo Vecchio (cf photo ci-dessous).
La Fontaine de Neptune sur la Piazza della Signoria
La statue de Cosme I de Médicis La statue de David par Michel-Ange et celle de Hercule tuant Cacus de Bandinelli
La Loggia dei Lanzi
La Loggia dei Lanzi avec ses nombreuses statues
Donnant sur la place, la Loggia dei Lanzi présente de belles arcatures (cf photo ci-dessus). Elle a été édifiée en 1380, plus tard elle a servi de corps de garde pour les lanquenets (les lanzi) de Côme I de Médicis.
Elle abrite de nombreuses scuptures dont le Persée de Benuvento Cellini (1554), et l'Enlèvement des Sabines de Jean de Bologne, réalisé en 1583 et Hercule en lutte contre le centaure Nessus du même scupteur.
Hercule en lutte contre le centaure Nessus Persée de Benuvento Cellini L'Enlèvement des Sabines par Jean de Bologne
La Galerie des Offices
La Galerie des Offices est un des musées les plus prestigieux du monde. Il contient des oeuvres des plus grands artistes Italiens de la Renaissance: Giotto, Cimabue, Fra Angelico, Botticelli, ...
Le bâtiment a été réalisé entre 1560 et 1580 par Vasari pour le compte de Côme I de Médicis. Son nom provient de ce qu'il devait accueillir les bureaux (uffizi) des services administratifs et les archives du Grand-duché de Toscane, qui venait d'être fondé.
Il est en forme de fer à cheval, les oeuvres d'art sont exposées au dernier étage.
Les oeuvres d'art acquises par la famille de Médicis y ont trouvé leur place.
Florence: la Galerie des Offices
Florence, Musée des Offices : la Naissance de Venus (Botticelli) peint vers 1486, dimension: 2,78 x 1,75 mètres
Les chefs d'oeuvre sont innombrables: La Naissance de Vénus et le Printemps de Botticelli (cf gravures ci-dessus et dessous), L'Annonciation et l'Adoration des mages de Léonard de Vinci, la Sainte Famille de Michel-Ange, le duc et la duchesse d'Urbino de Piero delle Francesca (1460), la Vierge à l'Enfant de Giotto (1310), ... Dans la Galerie sont exposées les statues des grands hommes de Florence, outre ceux précités, on y trouve aussi Nicolas Machiavel, Dante Alighieri, François Pétrarque, Galilée, Jean Boccace, ...
Florence, Musée des Offices : le Printemps de Botticelli (1480)
Eglise de Santa Croce
L'église Santa Croce a été construite à la fin du XIIIème siècle sur des plans de Arnolfo di Cambio. Sa façade est en marbre blanc (cf photo ci-contre), elle est de style gothique.
L'intérieur est à trois nefs, on y trouve de nombreuses oeuvres d'art.
D'abord, une chaire octogonale en marbre réalisée par Benedetto da Maiano.
L'autel est surmonté d'un polyptique de Niccolo Gerini représentant la Vierge et les Saints.
Dans la chapelle Baroncelli se trouve un polyptique de Giotto représentant le couronnement de la Vierge et une fresque de Gaddi datant de 1338. Dans la chapelle Bardi, une fresque du même Giotto figure les obsèques de Saint François, cette chapelle possède aussi un Christ de Donatello datant de 1425.
La chapelle de Pazzi est de 1430, elle est l'oeuvre de Brunelleschi, qui a aussi réalisé le cloitre.
A l'intérieur se trouvent également de nombreuses pierres tombales de personnages célèbres: Michel-Ange, Nicolas Machiavel, Galilée, Leonardo Bruni, etc.
Façade de l'église de Santa Croce
Florence: vue d'ensemble de l'église de Santa Croce
Le Palais Pitti
Florence: le Palais Pitti
Le Palais Pitti a été réalisé à la la demande du banquier Luca Pitti. Il a été commencé en 1457 par Luca Fancelli qui s'appuyait probablement sur un dessin de Brunelleschi. Dans les siècles suivants, il est agrandi par Ammannati, Parigi et Ruggieri. L'édifice est racheté en 1540 par les Médicis alors qu'il n'est pas encore achevé. La femme de Cosme I de Médicis, Eléonore de Tolède, le fait terminer en 1549. En 1560, il devient la résidence des Grand-Ducs de Toscane. La femme du roi de France Henri IV, Marie de Médicis, y a passé son enfance. Le palais est agrandi aux XVII et XVIIIèmes siècles par l'ajoût de deux ailes. Anne-Marie Louise, la dernière des Médicis a legué les collections familiales à l'Etat de Toscane. De 1865 à 1871, quand Florence est la capitale du nouveau royaume d'Italie, le Palais Pitti est la résidence de la famille royale.
Le Palais abrite plusieurs musées dont le principal est la Galerie Palatine qui contient environ 500 peintures, surtout du XVIème siècle, avec, bien sûr, l'école florentine, mais aussi les écoles vénitienne, romaine, espagnole et flamande. Les autres musées sont les Appartements Royaux, le Musée des Argents, le Musée des Porcelaines, .... On trouve dans la Galerie Palatine des oeuvres de Raphael, Fra Bartolomeo, Andrea del Sarto, de Filippo Lippi, du Titien, de Rubens, de Murillo, de Velasquez etc ...
Les Jardins Boboli Le Palais Pitti est construit sur les premières pentes d'une colline. En arrière, il se prolonge, au sud-ouest, par les Jardins Boboli, ils sont immenses. Leur réalisation a commencé en 1549, elle était conduite par Trebolo. Ils se développent autour d'une allée centrale décorée de statues avec des bosquets, grottes et fontaines. Ils ont été ouverts au public deux siècles plus tard. Les terrasses du jardin offrent de beaux points de vue sur Florence.
À Florence, en 1560, Côme Ier charge son architecte de construire un bâtiment pour regrouper tous les bureaux (les Uffizi) de l'administration des Médicis. Vasari réalise alors un bâtiment en forme de U, longeant l'Arno, et reliant le Palazzo Vecchio par une galerie. Quelque vingt ans plus tard, François Ier décide d'accrocher les œuvres d'art de la famille, depuis longtemps collectées, le long de cette galerie. À partir de 1591, cette galerie est accessible au public. Le musée des Offices est né, renfermant nombre de chefs-d'œuvre encore visibles aujourd'hui. Avec lui, la galerie Palatine, au sein du palais Pitti, dans l'Oltrarno (au-delà du fleuve) offre un panorama complet de la peinture florentine. Mais, surtout, comme en témoigne ce somptueux ouvrage, les Offices et le Pitti peuvent s'enorgueillir de posséder nombre d'œuvres parmi les plus belles au monde, nombre d'œuvres représentant un vaste pan de l'histoire de l'art, de l'Annonciation de Simone Martini, de la Bataille de San Romano de Paolo Uccello à La Naissance de Vénus de Botticelli jusqu'à la Flore et au Concert champêtre du Titien. À Leonard de Vinci, à Michel Ange, à Raphaël s'ajoutent encore le Tintoret, Holbein et Dürer, Rembrandt et Bruegel. Des artistes et des toiles d'exception, à l'image de ce livre.
L'église Santa Maria Novella
Florence: l'église Santa Maria Novella
L'église Santa Maria Novella (cf photo ci-dessus) a été créée par deux Dominicains, les frères Sisto et Ristoro en 1246. Elle a été achevée, plus d'un siècle plus tard, par l'architecte Fra Jacopo Talenti di Nipozzano vers 1360. C'est un chef d'oeuvre du gothique florentin du XIVème siècle.
L'église est spectaculaire avec ses incrustations de marbres colorés et ses nombreuses fresques. Elle est imposante avec ses 100 mètres de longueur. La façade a été achevée dans le style Renaissance par l'architecte Leon Battista Alberti en 1476.
L'intérieur a la forme d'une croix égyptienne avec trois nefs, il contient de nombreuses oeuvres d'art comme la pierre tombale de Leonardo Dati de Ghiberti (1423) dans la chapelle Rucellai, les fresques de Filippino Lippi (1503) dans la chapelle Strozzi, ...
Place Santa Maria Novella Cette place asymétrique, située en avant de la façade de l'église, date du Moyen-Age, c'est ici qu'avait le Palio des Cocchi, course de chars instituée par Cosme I de Médicis.
(2005) de Rolf-C Witz, Clemente Manenti -- ISBN : 2844590985
Florentia, la ville florissante, berceau de l'humanisme italien. Art temps des Médicis, Léonard de Vinci, Botticelli, Brunelleschi et de nombreux autres artistes ont élevé la cité au rang de chef-d'œuvre de l'architecture et de l'art. Il suffit de flâner dans ses rues pour retrouver la marque d'un génie inimitable, en admirant au détour d'une halte, la cathédrale Santa Maria del Fiore, la place de la Seigneurie, les trésors de la galerie des Offices et bien d'autres merveilles encore, qui sont autant de témoignages glorieux de sa tradition séculaire. Compagnon idéal. De votre séjour, ce guide comprend : une présentation détaillée et illustrée des monuments et œuvres d'art ; des pages thématiques consacrées au contexte historique et culturel ; des notices biographiques sur les artistes ; le plan des quartiers et des principaux édifices ; un tableau synoptique ; un glossaire et un index détaillés.
La Piazza della Repubblica (Place de la République)
La Piazza della Repubblica (Place de la République)
Cette place se situe sur le site du Forum de l'époque Romaine. Pendant très longtemps elle a accueilli le Mercato Vecchio qui a malheureusement été démoli. L'Arc de Triomphe, au centre de la photo ci-dessus, a été édifié en 1895, il rappelle que Florence a été, un temps, la capitale du nouveau royaume d'Italie.
La Place de la République accueille de nombreux établissements réputés et chics, elle est autant fréquentée par les Florentins que par les touristes.
L'église San Miniato al Monte
Façade de l'église San Miniato al Monte
Mosaïque de la façade de San Miniato al Monte
L'église San Miniato al Monte se situe sur une colline au sud de Florence. Pour l'atteindre, il est d'abord conseillé de passer par la Piazzale Michelangelo d'où la vue sur la ville est superbe.
Cette église est de style roman, elle remonte au début du XIème siècle, elle est sur l'emplacement de la tombe de Saint Minias, martyr chrétien décapité à cet endroit au IIIème siècle. La façade a été décorée au XIIème siècle (cf photo ci-dessus). Au sommet de celle-ci, un aigle tenant un ballot de laine rappelle que la corporation des lainiers finance cette église depuis la fin du XIIIème siècle.
La mosaïque (cf photo ci-dessus), dans la partie haute de la façade, est du XIIIème siècle, elle représente le Christ entre la sainte Vierge et Saint Minias.
Le campanile de San Miniato a été commencé au début du XVIème siècle, il n'a jamais été achevé. En 1529-30, il a servi de poste d'artillerie à l'armée de l'Empereur Charles-Quint lors du siège et de la prise de Florence. Celle-ci a conduit au rétablissement du pouvoir des Médicis sur la ville.
Fiesole
Fiesole se situe à 8 km au nord de Florence, l'endroit est recherché en été car il y fait plus frais que dans cette ville. Fiesole est une ancienne cité qui se trouve sur un col qui domine les vallées de l'Arno et du Mugnone. Elle a été fondée au VIIème siècle av J-C par les Etrusques, elle a conservée une certaine importance, pendant la République Romaine, jusqu'au Ier siècle av J-C. Fiésole conserve de cette époque les restes d'un théâtre Romain qui a été construit à l'époque de Sylla puis embelli par les Empereurs Claude et Septime Sévère. Il pouvait contenir 3000 personnes.
La ville a décliné aprés la fondation de Florence en 19 av J-C. Le 23 aout 406, le Général Romain Stilicon remporte à Fiesole une victoire qui arrête la progression des Ostrogoths en Italie. La ville reste autonome jusqu'en 1125, à l'époque médiévale. A partir du XIIème siècle, elle rentre sous l'influence et le contrôle de Florence.
Fiésole: le théâtre Romain et au fond le Campanile du Dôme
L'église Badia Fiesolana a été la cathédrale de Fiésole jusqu'en 1026, elle a été ensuite occupée par des Bénédictins puis des Chanoines. Elle a été reconstruite par Cosme de Médicis (dit l'Ancien) à partir de 1456. La nouvelle cathédrale San Remolo, le Dôme, a été édifiée à partir de 1028 et agrandie progressivement, elle a été remaniée au XIXème siècle.
Florence est issue de l'héritage de l'ancienne cité Etrusque de Fiesole, vaincue par Rome en 63 av J-C, et qui se situe à une dizaine de kilomètres de la ville actuelle.
A l'époque romaine, surtout aprés 60 av J-C, Florentia est une ville de garnison prospère, surveillant la via Flaminia qui relie Rome au nord de l'Italie et à la Gaule. Au début du Vème siècle les Ostrogoths conduits par Radagaise envahissent l'Italie et arrivent jusqu'à Florence où ils sont battus par le Général Romain Stilicon (Fiésole 23 aout 406). Mais deux ans plus tard Alaric à la tête de ses Wisigoths prend Rome et pénètre même dans le Sud de l'Italie.
Conséquence des invasions Barbares la ville ne se développe pas avant le Xème siècle. Elle entre en conflit avec Pise et Sienne. A la fin du XIème siècle, Florence se développe rapidement au plan industriel et commercial sous le gouvernement de la comtesse Mathilde. Les guildes de Marchands (épices, laine, soie, ...) deviennent importantes.
Au XIIème siècle elle devient Commune libre puis une république agitée par des luttes entre factions internes. Mais bientot, s'ouvre le conflit entre les Guelfes, qui tiennent pour le Pape, et les Gibelins, qui eux tiennent pour l'Empereur Germanique. Les guerres intestines entre clans rivaux se généralisent à l'intérieur de la ville. Les vaincus se réfugient dans les villes voisines de Pise, Lucques, Pistoïa, Sienne, Arezzo, ... , puis reviennent porter la lutte dans Florence. Les luttes entre Pise, Sienne et Florence sont interminables.
Ceci n'empeche pas le commerce, en particulier celui de la laine, de prospérer dans Florence. L'activité artisanale et commerciale est la raison d'etre des habitants, ils fabriquent des tissus de laine puis de soie, des armes et des objets de luxe et les marchands assurent les échanges dans toute l'Europe. En 1252 une pièce d'or, le Florin est imposée comme monnaie pour les échanges commerciaux de la ville, elle devient rapidement la monnaie de référence pour les échanges internationaux (cf photo ci-contre).
Les Guelfes parviennent, dans la durée à écarter les Gibelins vers la fin du XIIIème siècle. Florence devient la ville des Banquiers qui pretent aux Rois et Princes de l'Europe. Les familles Bardi et Peruzzi prêtent à Edouard III Plantagenet, roi d'Angleterre, l'argent qui lui permet de commencer la Guerre de Cent Ans contre le Roi de France Philippe VI de Valois. En 1343, Edouard III se déclare en banqueroute ce qui entraine la faillite des Bardi et des Peruzzi et secoue le milieu bancaire de Florence. Ceci provoque des troubles sociaux, qui sont aggravés par les inondations et la peste en 1347 et 1348, la famine sévit dans la ville, prés de la moitié de la population meurt ces années-là. En dépit de ces catastrophes, la ville parvient à se rétablir et au début du XVème siècle, la ville est à nouveau riche et solide. Des familles de banquiers deviennent célèbres, ce sont les Strozzi, les Pitti, les Pazzi et surtout les Médicis. Ils finissent par s'imposer aux corporations de Marchands.
Installés à Florence depuis le début du XIIIème siècle et devenus banquiers, les Médicis finissent par dominer la ville. Cosme l'Ancien est le fondateur de la dynastie au début du XVème siècle, il a le soutien du peuple de Florence contre les familles nobles. Il prête de l'argent à de grands personnages comme le roi Edouard IV d'Angleterre. Il aide de nombreux artistes comme Donatello, Fra Angelico, ... C'est l'époque du Prince de Machiavel et de la Renaissance, les Florentins remettent en valeur les idées des Grecs et des Romains sur l'art.
Le petit-fils de Côme l'ancien, Laurent le Magnifique aprés un début difficile parvient à se faire respecter de tous ses ennemis, y compris du Pape. Sous sa direction Florence devient une capitale intellectuelle et artistique de l'Europe. Lui aussi aide de nombreux artistes comme Botticelli, Léonard de Vinci ou Michel-Ange, ...
L'invasion du Roi de France Charles VIII, en 1494, avec le concours indirect du Dominicain Jérome Savonarole (1452-1498), bouscule la puissance de la famille Médicis. Savonarole prend le pouvoir et adopte un comportement extrémiste, il appelle à une vie plus pieuse et vertueuse. En 1494, il ordonne un bûcher où sont brûlés les livres et peintures considérés comme impies (Botticelli y a jeté certaines de ses toiles), les bijoux et fards symboles de la luxure, .... La situation se retourne aprés le départ des Francais, ses ennemis, avec l'aide du Pape, renversent Savonarole qui est arrêté et condamné à mort pour hérésie. Il est pendu et brûlé sur la Place de la Seigneurie en 1498 (cf gravure ci-contre).
L'exécution de Savonarole sur la Place de la Seigneurie
Les Médicis reviennent en 1512, ils sont expulsé à nouveau en 1527. Ils sont soutenus par l'Empereur Charles-Quint qui prend la ville aprés un siège de huit mois et réinstalle les Médicis en 1530. Ils vont alors gouverner Florence et le Grand-Duché de Toscane pendant deux siècles.
Cosme règne de 1537 à 1574, il réduit l'opposition interne à la bataille de Montemurlo, près de Prato puis fait la conquête de Sienne, le dernier bastion siennois, Montalcino, tombe en 1559. Cosme et son épouse Eléonore de Tolède résident au Palazzo Vecchio pour des raisons de sécurité, puis au Palais Pitti. En 1569, la Toscane devient un Grand-Duché, Cosme porte le titre de Grand-Duc. Cosme et Eléonore ont fait réaliser de nombreuses oeuvres d'art qui décorent Florence.
Les Médicis donnent des Papes à l'Eglise et des reines à la France (Catherine de Médicis, Marie de Médicis). La dernière des Médicis, Anne-Marie Louise, donne ses collections d'oeuvres d'art à l'Etat de Toscane, certaines sont présentées dans la Galerie Palatine du Palais Pitti.
A sa mort, en 1743, la ville et la Toscane sont attribuées à Francois de Lorraine époux de l'Impératrice Marie-Thérèse d'Autriche. Francois devient Grand-Duc de Toscane. Tout ceci est balayé par la Révolution Francaise et l'Empire Napoléonien qui fait de Florence le chef lieu d'un département Francais, l'Arno. En 1860 Florence devient, pour un temps, capitale de l'Italie jusqu'à l'annexion de Rome et des Etats du Pape en 1871. La ville a heureusement été globalement épargnée par la Seconde Guerre Mondiale.
Il y a un mystère Médicis : pourquoi une ville puissante, " libre ", a-t-elle volontairement confié son avenir à un clan de citoyens parvenus ? Avec son talent consommé pour démêler les intrigues du Moyen Age, Jacques Heers écrit l'histoire de l'ascension, de la grandeur et de la faillite de ces Médicis, marchands devenus banquiers de l'Europe, puis princes sans titre de Florence. II replace cette épopée familiale dans le climat de désordres, de massacres, de destructions et d'exils qui domine Florence et l'Italie aux XIIIe-XVe siècles, sur fond de crise religieuse. En un sens, Jacques Heers fait découvrir au lecteur l'envers d'une légende.
La Famille de Médicis
Les Médicis sont issus de Jean qui est un Banquier trés riche et devient Gonfalonier de la ville de Florence au début du XVème siècle. Le Gonfalonier est le personnage le plus important de la ville. Il soutient de grands artistes comme Donatello et Brunelleschi et fait construire plusieurs monuments.
Jean a deux fils: Cosme l'Ancien et Laurent, d'où sont issus les deux branches de la famille. La branche ainée est issue de Cosme qui devient Gonfalonnier en 1434 avec le soutien du peuple de Florence. Les Médicis se sont en effet imposés à Florence grace au peuple et contre les grandes familles de la noblesse. Cosme l'Ancien reste Gonfalonnier pendant 30 ans jusqu'en 1464. Cosme arrive à évoluer dans la vie politique de l'Italie sans avoir de véritable armée mais bien plutot grace à la diplomatie et à l'intrigue et en faisant appel grace à son argent aux Condottieres. C'est un grand ami des arts qui aide de trés nombreux artistes comme Luca Della Robbia, Filippo Lippi, Andrea del Castagno, Fra Angelico et bien d'autres encore. Pendant toute cette période Florence jouit d'une grande prospérité. Cosme accroit la fortune des Médicis et il joue un role important dans la vie politque de l'Italie et meme de l'Europe.
Son fils Pierre le Goutteux (1416-1469) lui succède, il est le père de Laurent le Magnifique (1449-1492) qui parvient à controler Florence en dépit des intrigues du Pape Sixte IV qui essaie de le faire assassiner. C'est l'époque où Florence éblouit l'Europe par sa richesse, ses arts et sa culture, les plus grands artistes y sont présents: Botticelli et surtout Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphael. Laurent est le plus remarquable des membres de la famille Médicis, il est poète et philosophe, pratique l'architecture, c'est un esprit universel. Par son habileté diplomatique il parvient à préserver Florence et l'Italie des guerres qui menaçaient.
Portrait de Laurent le Magnifique
Benozzo Gozzoli : le Cortège des Rois Mages sur un cheval, au centre-droit du tableau, le personnage est en fait Laurent le Magnifique
Laurent a pour fils Pierre qui lui succède, Jean qui deviendra le Pape Léon X en 1513 et Julien, un neveu Jules deviendra à son tour Pape avec le nom de Clément VII. Pierre l'infortuné est confronté à l'invasion militaire du Roi de France Charles VIII. Pierre est chassé de la ville et la République est proclamée. Un Dominicain extrémiste, Jérome Savonarole prend le pouvoir, mais la situation se retourne, Savonarole est arrêté et condamné à mort pour hérésie. Il est pendu et brûlé sur la Place de la Seigneurie en 1498.
Jean Cardinal de Médicis reprend Florence avec l'armée du Vice-Roi de Naples. Son frère cadet Julien de Médicis devient le chef de la ville avec le soutien de Jean qui est élu Pape avec le nom de Léon X. Julien épouse la soeur de la mère du Roi de France Francois I et obtient le Duché de Nemours en France.
Le fils de Pierre l'Infortuné, Laurent II, reprend la position de son père à Florence. Grace au Pape, son oncle, il obtient le Duché d'Urbin et épouse Madeleine de La Tour d'Auvergne, fille de Jean Comte d'Auvergne et de Jeanne de Bourbon-Vendome, Madeleine est donc alliée aux Capétiens de la branche des Bourbons. Laurent II et Madeleine sont les parents de Catherine de Médicis qui devient reine de France lorsqu'elle épouse Henri II. On sait la place que Catherine de Médicis a occupée dans l'Histoire de France.
A la mort de Laurent II la tutelle de Florence passe à son cousin de la branche cadette, Cosme I qui porte le titre de Grand Duc de Toscane. Celui-ci a deux fils Francois I Grand Duc de Toscane et Ferdinand I qui succèdera à son frère. Francois et sa femme Jeanne d'Autriche ont pour fille Marie de Médicis qui devient l'épouse du Roi de France Henri IV. A la mort de ce dernier elle devient Régente de France pour le compte de son fils,encore enfant, Louis XIII.
Les descendants de Ferdinand I restent à la tete de la Toscane jusqu'en 1743, ce sont: Cosme II, Ferdinand II, Cosme III, Jean-Gaston et finalement Anne-Marie Louise. Le Grand Duché de Toscane passe alors à la Maison de Lorraine.
Prince modèle de la Renaissance, Laurent le Magnifique donne le ton à l'Europe civilisée de la fin du XVe siècle. Homme politique, il dispose à Florence de tous les pouvoirs sous l'apparence d'institutions républicaines habilement vidées de leur contenu. Banquier, il impose sa volonté aux souverains du monde en utilisant l'arme de l'argent par l'intermédiaire d'une société financière à développement multinational. Protecteur des arts et des lettres, il encourage la magnifique floraison de l'Humanisme et de la Renaissance qui font de l'Italie le moteur de l'Occident à l'aube des temps modernes. Cette réussite est obtenue à travers des drames, les révoltes sociales de la misère et de l'ambition qui ont permis aux ancêtres de Laurent de bâtir de leur fortune. Lui-même forge sa toute-puissance dans la répression de la sanglante conjuration des Pazzi. Mais le succès politique a pour corollaire la ruine financière : la crise frappe de plein fouet la banque Médicis. Laurent déploie alors son génie d'homme d'État. Il établit la paix dans une Italie déchirée par la cupidité des princes, le népotisme des papes et les intrigues des dynasties étrangères dont il réussit à éviter l'intervention. Mais Laurent est aussi un merveilleux poète. Ses œuvres d'une extrême variété révèlent un tempérament amoureux, une fraîcheur d'âme, une angoisse de l'être qui aujourd'hui encore nous touchent profondément. Unissant la quête du bonheur platonicien et les exigences chrétiennes, il reflète le génie d'un temps qui sut mettre en images, sous le pinceau de Pirandello et de Botticelli, la douceur et le charme des heures les plus fragiles de la vie. Cette redécouverte de Laurent le Magnifique s'appuie sur un matériel documentaire remis à jour par les travaux les plus récents de l'érudition internationale. L'auteur, conservateur en chef aux Archives nationales, ancien membre de l'École française de Rome et de la Cas de Velasquez à Madrid, est connu par ses œuvres concernant le Moyen Age et la Renaissance.
Jack Lang avoue en avant-propos avoir "la vocation d'Italie". Amoureux de Rome et de Venise évidemment, il est plus que tout passionné par Florence, la capitale des arts, et par son histoire. Pour Jack Lang, s'il y eut un homme qui a cristallisé et porté en lui toute les aspirations de la grandeur et de l'intelligence du pouvoir, c'est bien Laurent le Magnifique. Mais ce livre n'est pas une biographie. C'est un essai. À chaque page, pénétré par la culture du Quattrocento, l'auteur s'efforce de ne pas nous faire crouler sous le détail historique mais plutôt de rendre vivant le tableau de cette ville et de cet homme, Florence et Laurent de Médicis, qui seront les vrais agents de transition faisant basculer l'Europe du vieux Moyen Âge vers la juvénile Renaissance. Lang décrit avec justesse "le miracle florentin" et quelques illustrations polychromes rendent sa lecture agréable et instructive.
L'autre aspect saisissant de ce livre est que la leçon d'histoire de l'art devient subtilement une histoire politique, voire même un petit traité de politique : "les Médicis, et son représentant le plus doué, Laurent, ont compris qu'une cité s'élève par son art et son esprit". En somme et comme par magie, en dépit de cinq siècles d'écart, on n'est plus très loin du projet cher à François Mitterrand. N'y a-t-il pas, de la part de son ancien ministre de la Culture,cachée dans ce portait-essai, une forme d'hommage discret au président que l'on nommait "le Florentin" ?
La Toscane
La Toscane est située prés du centre de l'Italie, elle possède des paysages trés variés avec des collines, des forêts, les montagnes des Alpes Apuanes et des Apennins, des plaines, un littoral le long de la Mer Tyrrhénienne. Elle est bordée au sud par le Latium (capitale Rome) et l'Ombrie. Au Nord, le principal de sa frontière est avec l'Emilie-Romagne (capitale Bologne) et la partie Nord-Ouest avec la Ligurie (capitale Gênes), La Spezia est à proximité de la Toscane.
La Toscane compte 3,6 millions d'habitants pour 23000 km2, c'est une des régions les moins peuplées d'Italie, ceci est du à son relief globalement assez montagneux. Meme si l'industrie s'y est largement développée elle conserve des activités agricole tournant autour du vin (Chianti) et de l'olive. La principale rivière est l'Arno qui passe à Florence et Pise.
Les principales villes de cette région sont situées dans les vallées et les plaines comme Florence, la capitale, Prato, Livourne sur la cote Ligure, Pise, Carrare qui produit des marbres célèbres (dans le nord de la Toscane) et Grosseto dans le sud. D'autres comme Sienne, Arezzo, Volterra sont situées sur des hauteurs, rappel de leur origine étrusque.
Des villes moins importantes disposent également d'un patrimoine intéressant. Ce sont San Gimignano, Pistoia, Prato et bien d'autres encore....
La simple évocation de ces noms rappelle l'époque de la Renaissance et un immense patrimoine artistique et culturel. Historiens, poètes, artistes ont tous vantés les beautés et les richesses de la Toscane et en laisse une image qui fait rêver.
Le village de Lucchio près de San Marcello Pistoiese (Province de Pistoia)
(2010) de Virginia Maxwell, Alex Leviton, Leif Pettersen -- ISBN : 2816102343
Florence, les collines du Chianti, Sienne, Pise : aux côtés de la Toscane et de son célèbre patrimoine, découvrez aussi l'Ombrie, le "coeur vert de l'Italie", à travers ce guide complet sur deux des plus belles régions d'Italie.
La Toscane, Ombrie ! un mot magique qui donne envie de s'évader, voire de s'exiler. C'est une contrée ou la dolce vita fait partie du quotidien. Ici, tout n'est qu'un perpétuel échange entre beauté urbaine et magie de la campagne. Ajoutez-y les traditions et les fêtes, la bonne chère et les nectars divins… Et puis le routard Toscane, Ombrie c'est toujours des adresses souvent introuvables ailleurs : goûter la traditionnelle pappa al pomodoro dans une petite osteria, dormir et sortir à bon prix ; des visites culturelles originales en dehors des sentiers battus ; des infos remises à jour chaque année ; 26 cartes et plans détaillés.