La Vienne est une rivière qui prend sa source dans le Massif Central sur le plateau de Millevaches, au Sud-Est de Limoges. Elle traverse ensuite les départements de la Haute-Vienne, de la Charente, de la Vienne et enfin de l'Indre et Loire où elle rejoint la Loire dont elle est un des principaux affluents.
Sa longueur totale est de 370 km. Ses principaux affluents sont le Taurion, la Creuse et le Clain.
La Vienne rejoint la Loire à Candes-Saint Martin aux confins de la Touraine et de l'Anjou
Le Plateau de Millevaches (on dit aussi La Montagne) se situe à l'Ouest du Massif Central. Il s'étend sur plusieurs départements: principalement la Corrèze, la Creuse et la Haute-Vienne. Il culmine à 1000 mètres d'altitude au Mont Bessou et au Puy Pendu.
Le Plateau de Millevaches et son réseau hydrologique
La Vienne est en bleu, la zone blanche est à environ 1000 m d'altitude, la rose au-dessus de 500m, la jaune de 200 à 500m
Ce plateau est peu peuplé, il a pendant longtemps été une terre d'émigration. Il est recouvert essentiellement de forêts et de paturages. En même temps il constitue une des plus grandes réserves naturelles d'eau en France car il reçoit des précipitations abondantes.
Plusieurs rivières y prennent leur source, entre autres: la Corrèze, la Vézère, la Creuse et la Vienne.
La Vienne y prend sa source dans une combe marécageuse, au pied du Signal d'Audouze à une altitude d'environ 900 mètres d'altitude, près du village de Millevaches. Elle commence en pente douce dans une vallée aux flancs evasés. Ensuite, à son arrivée dans le département de la Haute- Vienne, entre Nedde et Eymoutiers elle passe dans des gorges étroites.
Elle reçoit les eaux de la Maulde une dizaine de kilomètres avant Saint Léonard de Noblat. Elle remonte vers le Nord-Ouest et forme un coude dont la pointe est à Saint-Priest-Taurion, à la confluence avec le Taurion, le fleuve se dirige alors au Sud-ouest vers Le Palais sur Vienne et Limoges.
Vue de la Vienne à Eymoutiers (photographie du début du XXème siècle)
Eymoutiers est une petite ville d'un peu plus de 2000 habitants implantée sur une butte granitique au-dessus de la Vienne. Elle s'est développée à partir du VIIème siècle autour d'une église, puis d'un monastère, implantés sur le tombeau d'un saint ermite, Psalmet.
Située dans une région d'élevage d'ovins et de bovins, Eymoutiers possède un marché important et bénéficie de la présence de la Vienne. La ville a eu très tôt, dès le XIème siècle, une activité basée sur les métiers de la peau: tanneurs, chaussures, etc. Cette activité est restée significative jusqu'au début du XXème siècle avec une apogée aux XVIIème et XVIIIème siècles.
La Collégiale Saint Etienne d'Eymoutiers
Eglise Saint Etienne d'Eymoutiers: clocher et premières travées de la nef Portail sur le bras Sud du transept
A l'origine l'église Saint Etienne Saint Etienne est une Collégiale (dirigée par un chapitre de Chanoines) qui a été construite à partir du XIème siècle. Elle a été endommagée au moment de la Guerre de Cent Ans puis restaurée au XVème siècle, d'où la présence de parties Romanes et de parties Gothiques.
La petite ville de Saint Léonard de Noblat est située à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Limoges. Elle est bâtie sur une colline à près de 350 mètres d'altitude, entre la Vienne et des affluents, le Tard et la jonction avec la Maulde est proche.
La ville a conservé une allure médiévale autour de son église Romane. Un boulevard circulaire suit le tracé des anciens remparts. De nombreuses maisons anciennes se situent dans le centre de la ville, certaines remontent au XIIIème siècle, les Maisons de la Tour ronde et de la Tour carrée sont du XVIème siècle.
A l'origine, un gué permettait de franchir la Vienne au pied de ce site (au lieu-dit Noblat) et les traces d'un Oppidum Gaulois ont été retrouvées à proximité.
Saint Léonard est issu d'une noble famille Franque, il est né vers 494 près de Vendôme. Il séjourne d'abord dans le monastère de Micy près d'Orléans avant de devenir ermite dans le Limousin où il s'installe dans le site qui est devenu Noblat. Il accueille d'anciens captifs pour les réhabiliter par le travail. Il est mort en 559.
Saint Léonard est le patron des prisonniers et des femmes enceintes. Le site est une étape du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle (Voie de Vézelay).
Au IXème siècle, sa sépulture est transférée sur une butte dominant la vallée de la Vienne et son affluent le Tard. Des miracles qui se produisent sur son tombeau attirent de plus en plus de pélerins dont des princes importants comme Bohémond d'Antioche et Richard Coeur de Lion.
Le culte de Saint Léonard s'est répandu en Europe de l'Ouest, de nombreux villages en France, en Italie, en Belgique, en Angleterre et en Allemagne portent son nom.
Progressivement un bourg se développe autour de la sépulture de Saint Léonard. Un château a été édifié en hauteur autour de l'An Mil pour protéger le gué. Une église significative est construite au milieu du XIème siècle. Au XIIème siècle, la ville se protège avec des remparts. Ils entourent alors le quartier religieux et administratif autour de la collégiale et le quartier des artisans et marchands autour de la halle.
Plusieurs confréries de pénitents s'y sont implantées pendant l'Ancien Régime, elles sont supprimées au moment de la Révolution Française.
L'activité économique s'appuyait sur des tanneries, des moulins à papier et surtout des fabriques de porcelaine.
Saint Léonard comptait environ 5000 habitants au milieu du XVIIIème siècle, ce qui en faisait la deuxième ville du Limousin après Limoges. Elle conserve plusieurs maisons et édifices anciens.
Saint Léonard est la patrie du célèbre physicien Gay-Lussac qui y est né en 1778, il a découvert en particulier la loi de dilatation des gaz.
La Collégiale Saint Léonard
Eglise Romane de Saint Léonard de Noblat
La Collégiale Saint Léonard est inscrite au Patrimone Mondial de l'Unesco au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle.
De l'édifice du XIème siècle il subsiste les travées de la nef et le transept. Le choeur et le déambulatoire est de la fin du XIIème siècle, ce déambulatoire dessert sept chapelles voutées en cul-de-four (cf photo ci-contre), les deux chapelles aux extrémités débordent légèrement les bras du transept. Le choeur possède aussi des stalles intéressantes.
En 1603 se produit un écroulement des parties hautes du choeur, il est reconstruit avec des consolidations qui ont modifié son aspect.
A l'Ouest, la façade d'origine était Romane, elle a ensuite été dotée d'un portail Gothique ogival avec de nombreuses voussures et encadré par deux niches trilobées à colonnettes, au-dessus se situe une grande fenêtre de même style (cf photo ci-dessous à droite).
Une chapelle est située entre le clocher et le croisillon Nord du transept, elle est aménagée en baptistère, elle a été restaurée en 1880.
Clocher de la Collégiale et maisons anciennes
Clocher de la Collégiale
Façade de la Collégiale
Une Tour carrée servant de porche est élevée sur le côté Nord, elle est endommagée par la foudre en 1270, elle est reconstruite et relevée de deux étages avec une flèche de pierre de style ogival s'élevant à 52 mètres de hauteur. Au final, le clocher comporte 3 étages carrés qui sont surmontés de 3 étages octogonaux (cf photo ci-dessus au centre). Ces étages possèdent des ouvertures en plein cintre, elles ont été restaurées à la fin du XIXème siècle.
Le Palais sur Vienne est une petite ville qui est à moins de dix kilomètres à l'Est de Limoges. Son nom est issu de la présence d'un palais à l'époque Carolingienne. Louis I le Pieux y séjournait quand il était roi d'Aquitaine.
Pendant l'occupation Allemande, en 1943, le Résistant FTP Georges Guingouin endommagea sérieusement une usine de caoutchouc implantée au Palais et qui était vitale pour les Allemands.
L'église (cf photo ci-dessus) est d'époque Romane.
Limoges
Limoges est la préfecture du département de la Haute-Vienne, la ville et ses environs accueillent une partie significative de la population de ce département.
La ville disposée en amphithéâtre sur la rive droite de la Vienne.
Son principal monument est la Cathédrale Saint Etienne, on peut aussi citer les églises Saint Pierre et Saint Michel, les autres édifices médiévaux: Abbaye Saint Martial, château, remparts, ont tous disparu.
Son origine est ancienne puisqu'elle était la capitale de la cité Gauloise des Lemovices avec le nom de Augustoritum. Elle est un carrefour entre la Loire et la Garonne. Le christianisme y est implanté dès le IIIème siècle par Saint Martial.
Limoges: maisons anciennes et fontaine des Barres
Au Moyen-Age la ville est divisée principalement en deux quartiers: la Haute-Cité et l'Abbessaille. La ville ancienne a été significativement restaurée à la fin du XXème siècle.
L'Abbessaille est le quartier populaire de la ville médiévale, à partir du IXème siècle il en est le centre actif. On y trouvait le château des vicomtes de Limoges et l'abbaye Saint Martial.
Les Halles de Limoges
La Cathédrale Saint Etienne
La cathédrale Saint Etienne est le principal monument de Limoges, elle a été construite sur un puy en hauteur au-dessus de la Vienne.
Cathédrale Saint Etienne de Limoges
La première cathédrale était de style Roman, il en subsiste la crypte et la base du clocher. Elle a été remplacée à partir de 1273 par une nouvelle cathédrale de style Gothique.
La construction a été très longue, la première campagne dure jusqu'en 1350. Une nouvelle campagne de construction commence en 1458, les travaux sont achevés en 1499. Le portail Nord (Saint-Jean) a été réalisé de 1516 à 1530, il est de style Gothique flamboyant.
Le remplacement d'une partie de la nef Romane commence vers 1530, mais les travaux sont bientot interrompus. En pratique l'édifice n'a été vraiment finalisé qu'à la fin du XIXème siècle avec le raccordement du la nef au clocher.
Le corps de Saint Martial, premier évêque de Limoges, a été inhumé, selon la coutume dans une nécropole située à l'extérieur de la cité.
Le tombeau de Saint Martial est devenu le lieu d'une importante dévotion et il a donné progressivement naissance à un pélerinage.
Au IXème siècle, l'Abbaye Saint Martial de Limoges est réputée, prospère et dirigée par de grands Abbés. Du XIème au XIIIème siècle elle étend son influence sur tout le Sud-Ouest de la France.
L'auteur, Limousine de coeur, a donné vie au souvenir de l'abbaye de Saint-Martial de Limoges, aujourd'hui disparue, alors qu'elle fut, du IXe au XIIIe siècle, grande par son pouvoir de la prière, sa puissance politique et " humanitaire ", sa création musicale, architecturale, littéraire et artistique (émaux, enluminures).
Elle déclina entre les XIVe et XVIIe siècles et disparut à la fin du XVIIIe siècle.
Il n'en reste aujourd'hui que le souvenir... et le fonds très riche des manuscrits conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Aixe sur Vienne
Aixe sur Vienne est à une quinzaine de kilomètres au Sud-Ouest de Limoges, elle est principalement implantée sur la rive gauche de la Vienne. En même temps c'est là qu'un petite rivière l'Aixette rejoint la Vienne.
L'origine de la ville est due de la présence d'un gué sur la Vienne et un pont y est construit dès l'époque Gallo-Romaine.
Un château y a été élevé autour de l'An Mil, il dépendait des vicomtes de Limoges. Cette importante forteresse s'étendait sur l'éperon dominant la confluence de l'Aixette et de la Vienne jusqu'aux bords de l'Aixette. Il ne subsiste que peu d'éléments de ce château.
A cette même époque, un pont est également réalisé et un bourg se constitue autour de ces deux constructions. Il est ensuite protégé par des remparts.
Au milieu du XVIème siècle, Aixe sur Vienne passe dans les domaines de la famille de Rochechouart.
La ville s'est développée aux XIXème et XXème siècles grace à l'industrie du kaolin qui sert à la fabrication de porcelaines.
Eglise Sainte Croix d'Aixe sur Vienne
L'église Sainte-Croix est du du XIIIème siècle, à la fois Romane et Gothique, dans la nef les trois travées sont voûtées d'ogives, elles datent du XVIème siècle. La ville conserve quelques maisons médiévales et du XVIème siècle.
Saint Yrieix sous Aixe
Saint Yrieix sous Aixe est à une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest de Aixe sur Vienne, elle est implantée sur la rive Sud de la
Vienne.
L'église de Saint Yrieix sous Aixe
L'église d'origine a été construite au XIIème siècle, en style Roman, la nef faisait alors moins de 7 mètres de largeur. Il en reste des éléments au chevet et sur la façade qui est surmontée d'un pinacle à deux baies.
L'église a été transformée à la fin du XVème siècle, elle possède deux nefs parrallèles avec chacune deux travées, elles sont voûtées d'ogives.
Saint Victurnien sur Vienne
La Vienne à Saint Victurnien
Saint Victurnien est un village à une douzaine de kilomètres à l'Ouest de Limoges, elle est principalement implantée sur la rive Nord de la Vienne.
Son nom rappelle un ermite qui vivait en cet endroit au Vème siècle et sur le tombeau duquel s'est développé un pélerinage.
Au début du Moyen-Age une chapelle est édifiée le long de la Vienne (cf photo ci-dessus) près du tombeau du saint et un bourg se forme autour.
Cette chapelle est agrandie et devient une église au XIIIème siècle, des travaux complémentaires sont réalisés au XIVème siècle.
Le portail de l'église est en arc brisé avec trois voussures qui retombent sur des chapiteaux sculptés.
Une dalle de granit à l'arrière de l'autel forme un retable avec des peintures sur le thème de la mort du Christ.
Portail Sud de l'église de Saint Victurnien
Saint Junien
La Vienne à Saint Junien
Saint Junien est une ville d'origine ancienne située au confluent de la Vienne et de la Glane, Oradour sur Glane est à une quinzaine de kilomètres vers l'Est.
La cité a été fondée autour d'un monastère dédié à Saint Junien, un ermite du VIème siècle. Dès la fin du VIème siècle un pélerinage se dévelope sur sa tombe, favorisant la création d'un bourg. Le monastère est détruit par les Normands en 866, il reprend vigueur après l'An Mil.
Au XIIIème la ville se protège par la construction de remparts.
Pendant les Guerres de Religion, en 1569, la ville est endommagée par les Protestants.
La ville est implantée principalement sur la rive Nord du fleuve, elle est bâtie en amphithéâtre sur le côteau. Elle est la deuxième ville du département de la Haute-Vienne pour la population derrière Limoges.
A partir du Moyen-Age, la principale activité économique de Saint Junien est la fabrication de gants avec la présence des artisans associés: tanneurs, teinturiers, etc. En effet la région autour de la ville a une activité d'élevage et la présence du fleuve facilite l'implantation de ces artisans.
Saint Junien a aussi une activité de papeterie. La ville a été à son apogée au XIXème siècle.
La Collégiale Saint Junien
Collégiale Saint Junien
Saint Junien possède une église remarquable qui faisait partie d'une Collégiale. Saint Junien était un ermite qui vivait au début du VIème siècle. L'église a été édifiée à l'endroit où il est mort, le pélerinage qui s'ensuit permet d'y établir une Abbaye. Autour de l'An mil, l'évêque de Limoges supprime l'abbaye, il nomme un Prévôt et une Collégiale est consacrée en 1102. Plusieurs paroisses rurales lui sont rattachées.
L'église a été édifiée en trois campagnes successives, à la fin du XIème, au XIIème siècle et au XIIIème pour le chevet et le choeur. Elle conserve des fresques murales des XIIème et XIIIème siècles ainsi que de nombreuses statues anciennes. Le tombeau de Saint Junien est du XIIème siècle.
Dans le centre de Saint Junien se situent également de nombreuses maisons anciennes.
En contrebas de la ville, le Pont sur la Vienne est à la sortie de Saint Junien, en direction de Rochechouart, il a son origine au XIIIème siècle, sur le côté Nord se trouve une chapelle ancienne, Notre-Dame du Pont, elle est du XVème siècle (cf photo ci-dessous).
Le Pont, Notre-Dame du Pont et la Vienne à Saint Junien
Le peintre Camille Corot (1796-1875), a réalisé des peintures sur les bords de la Glane dans les environs de Saint-Junien.
Chaillac sur Vienne est un village situé en hauteur au dessus de la rive gauche de la Vienne à deux kilomètres à l'Ouest de Saint Junien.
Eglise Saint Saturnin de Chaillac sur Vienne
L'église Saint Saturnin est au départ de style Roman. Elle a été réalisée à partir du XIIème siècle avec la nef, voûtée en plein cintre, et le chevet plat. Le portail est de la fin du XIIIème siècle.
Au milieu du XVème siècle des travaux permettent d'agrandir l'édifice. En particulier la grande chapelle des vicomtes de Rochechouart sur le flanc Sud (cf photo ci-dessus à droite) est réalisée à la fin du XVème siècle, elle est de style Gothique et contient des fresques murales.
Rochechouart
Panorama sur Rochechouart avec le château et l'église Saint Sauveur
Rochechouart est à environ dix kilomètres au Sud de la Vienne et de Saint Junien. La ville est située sur un éperon rocheux, qui est à l'origine de son nom, au-dessus d'une petite rivière, la Graine, qui rejoint la Vienne près de Chabanais.
Rochechouart se situe dans le cratère formé par la chute sur la Terre d'un météorite, il y a plus de 200 millions d'années, il faisait plus d'un kilomètre de diamètre et a laissé un cratère d'environ 20 kilomètres de diamètre. Ceci se retrouve dans la nature et la couleur des roches et des constructions de la région qui résistent sans problèmes aux épreuves du temps.
L'église Saint Sauveur
Au IXème siècle, l'Abbaye de Charroux établit un Prieuré sur l'emplacement de l'église actuelle. Celle-ci a été construite dans la première moitié du XIème siècle et elle est représentative de l'Art Roman de cette époque.
Elle a été modifiée au XIIIème siècle, en particulier le choeur et aussi avec la réalisation du portail (côté Ouest).
A l'intérieur subsiste une fresque murale du XVème siècle.
Eglise Saint Sauveur de Rochechouart et son clocher Tors
La base du clocher est carrée, en hauteur il devient octogonal (cf photos ci-dessus), il date de la fin du XIVème siècle. La flèche du clocher est hélicoïdale (clocher Tors), elle a été réalisée à la fin du XVIIIème siècle.
Rues et Maisons anciennes La rue Jean Parvy conduit de l'église Saint Sauveur au château, elle s'appelait jadis la rue Dorée, elle était empruntée par les vicomtes quand ils se rendaient du château à l'église Saint Sauveur pour les cérémonies officielles.
On y trouve la Maison des Consuls qui a été construite au XVème siècle (cf photo ci-contre).
D'autres maisons de cette époque subsistent dans les rues de la ville ancienne. Au Moyen-Age, Rochechouart était protégée par des fortifications.
Maison des Consuls à Rochechouart
Chatelet d'entrée du château
Les Vicomtes de Rochechouart et leur château
Les vicomtes de Rochechouart sont apparus autour de l'An Mil, la ville s'est développée autour de la forteresse qu'ils ont édifié.
Le château appartient au département de la Haute-Vienne depuis le milieu du XIXème siècle, il accueille un Musée d'Art Contemporain ainsi que la Sous-Préfecture.
Le village de Chassenon est à environ sept kilomètres à l'Ouest de Rochechouart et à une douzaine de kilomètres de Saint Junien, en direction de Chabanais. Il conserve une église d'origine Romane et à proximité se trouve le site de Cassinomagus une agglométation et un sanctuaire de l'époque Gallo-Romaine.
Cette église date de la fin du XIIème siècle, elle a été remaniée à plusieurs reprises dans les siècles postérieurs. Pour autant elle reste principalement de style Roman.
Eglise Saint Jean-Baptiste de Chassenon: mur Nord et clocher
Chabanais est une petite ville située principalement sur la rive droite de la Vienne et sur la route de Limoges à Angoulême. La ville a été en bonne partie incendiée par les Allemands en 1944 d'où son apparence relativement moderne.
La Vienne à Chabanais
Au Moyen-Age elle a été le siège d'une seigneurie importante (qui devint plus tard une principauté) identifiée dès le début du Xème siècle. Cette seigneurie incorporait Confolens.
La ville conserve plusieurs monuments: deux églises d'origine ancienne, un vieux clocher, un pont ancien et les ruines d'un château.
Etagnac est un village qui se situe à moins de 20 kilomètres au Sud de Confolens et à cinq kilomètres à l'Est de Chabanais.
Etagnac est un village d'origine très ancienne. Pendant l'époque Gallo-Romaine, il se situait sur la route de l'Etain qui permettait d'amener l'étain de la (Grande-)Bretagne jusqu'à la mer Méditerranée. On suppose que son nom vient d'ailleurs du mot étain.
Dès le Moyen-Age, l'activité économique d'Etagnac repose sur l'élevage et les carrières d'extraction du granit pour les constructions.
L'église Saint Pierre d'Etagnac Elle est de la seconde moitié du XIIème siècle en style Roman (cf photo ci-contre), elle a été réalisée avec du granit.
Les voussures du portail sont sur des arcs légèrement brisés avec des voussures toriques.
A l'intérieur la nef est voûtée en briques et elle n'a pas de transept.
Panorama sur la Vienne à Exideuil, au fond le pont métallique
Exideuil est un village qui se situe à une deux kilomètres au Nord-Ouest de Chabanais sur la Vienne, elle est implantée sur les deux rives du fleuve avec à droite le hameau de La Coldebouye. C'est à Exideuil d'ailleurs que la Vienne s'oriente franchement vers le Nord. Un pont métallique construit en 1890 permet de franchir la rivière.
Manot est un village qui se situe à une dizaine de kilomètres en amont de Confolens sur une hauteur qui domine la rive Ouest de la Vienne.
Anciennes Halles de Manot (en cours de démolition) Eglise Saint Martial de Manot
Pendant très longtemps ce village a eu une vie active. A la fin du XVIème siècle, rn 1578, le roi de France Henri III y a autorisé la tenue de foires le 25 du mois, elles portaient sur la vente de tissus et de sabots.
Manot possèdait d'ailleurs des Halles (cf photo ci-dessus) qui ont malheureusement été démolies en 1955. Elles ressemblaient à celles du village voisin d'Exideuil et étaient même plus importantes.
L'édifice actuel (cf photo ci-dessus à droite) date du XIIème siècle en style Roman, elle est en granit et en grès. Elle faisait partie d'un Prieuré dont les bâtiments de ce prieuré ont été en bonne partie détruits au moment des Guerres de Religion.
La nef comporte trois travées plus une travée sans transept avec des voûtes en berceau brisé et une abside en hémicycle. A l'extérieur, les murs de la nef sont soutenus par des contreforts plats.
Le portail de la façade Ouest est supervisé par un arc en plein cintre, les voussures donnent sur des colonnes à chapiteaux sculptés. Au-dessus les sculptures representant un Christ en majesté ont été réalisées avec des pierres calcaires.
Sculpture d'un chapiteau du portail
L'église a été restaurée au milieu du XVIIIème siècle, puis à la fin du XIXème et du XXème siècles.
Confolens
Le nom de Confolens signifie confluent, en l'occurence celui de la Vienne et de la Goire, une petite rivière arrivant du Sud-Est. La ville s'est développée sur une colline coupée par ces deux cours d'eau.
Panorama sur Confolens: La Vienne et en bas à droite l'église Saint Barthélémy
Confolens est une sous-préfecture du département de la Charente qui compte autour de 3000 habitants, la population a un âge moyen relativement élevé.
La ville est excentrée, en dehors des grandes voies de communication ce qui ne favorise pas son développement économique.
Par contre elle développe des efforts significatifs pour attirer les touristes, ainsi certaines maisons du centre-ville ont été rachetées par des étrangers originaires du Nord de l'Europe.
Le Pont Vieux au dessus de la Vienne et la vieille ville avec le clocher de l'église Sainte Maxime
La vieille ville est sur la rive droite de la Vienne, le Pont Vieux (cf photo ci-dessus) remonte au XIIème siècle, il était jadis fortifié avec trois tours, une à chaque extrémité et une au centre. La tour sur la rive gauche était dotée d'un pont-levis qui a été remplacé par une nouvelle arche au XVIIIème siècle.
Confolens conserve d'une part une Tour médiévale carrée, qui est le donjon de l'ancien château-fort, d'autre part plusieurs maisons anciennes sur chacune des deux rives, en particulier les maisons médiévales de la rue Pinaguet et l'Hôtel du duc d'Epernon avec ses pans de bois situé rue du Soleil.
L'édifice actuel est recomposé par des constructions réalisées à partir du XIIIème siècle mais la flèche de son clocher est du XIXème siècle.
Le portail Roman est doté de belles voussures, il est du XIIIème siècle.
Eglise Saint Maxime de Confolens une maison à pans de bois du XVème siècle lui est accolée
Eglise Saint Barthélémy
Sur la rive gauche de la Vienne, au coeur du quartier Saint Barthélemy s'élève l'église Romane du même nom, elle faisait partie d'un Prieuré, créé au XIème siècle, qui dépendait de l'Abbaye de Lesterps. Saint Barthélémy était le patron des Tanneurs.
L'église remonte au XIIème siècle. Elle été modifiée au XVème siècle, ainsi, à l'intérieur de l'édifice, des chapelles ont été ajoutées, elles sont voûtées d'ogives.
L'église Saint Barthélémy
Le portail comporte des voussures en plein cintre donnant sur des colonnes. Il est surmonté d´un bas-relief représentant l´agneau de la Résurrection entouré de deux anges. La nef comprend quatre travées avec des voûtes en berceau brisé.
Le carré du transept est surmonté par une coupole. Les bras de ce transept sont assez courts, une absidiole semi-circulaire est accolée à chacun des bras sur le côté Est. Le clocher est de forme carrée, il est situé au-dessus de la croisée du transept. Les étages supérieurs ont été reconstruits autour de 1630, ils comportent deux baies sur chaque côté. Le chevet est en hémicycle (cf photo ci-dessus à droite), il est percé de baies en plein cintre.
Sur un promontoire rocheux, se trouvent les ruines d'un château-fort qui a été plusieurs fois assiégé et pris au moment de la Guerre de Cent Ans, en particulier lors de la chevauchée du Prince Noir avant la bataille de Poitiers en 1356.
Le château a été restauré au XVème siècle, il en reste les deux tours (cf photo ci-dessus) et un bâtiment qui les joint.
Le pont médiéval sur la Vienne, l'église Saint Vincent et l'ancien château-fort
Juste à côté subsiste l'église Saint Vincent qui était jadis dans l'enceinte du château.
Le Pont sur la Vienne (cf photo ci-contre ) a son origine au XIVème siècle, sur la rive gauche il débouche sur le hameau de Sainte Radegonde qui fait partie de la commune de Lessac.
Lessac
Chapelle de Sainte Radegonde Eglise Saint Pierre ès Lien de Lessac
Le hameau de Sainte Radegonde est de l'autre côté de la Vienne par rapport à Saint Germain de Confolens, il fait partie de la commune de Lessac dont le centre est à un kilomètre au Nord. Une chapelle médiévale était dédiée à Sainte Radegonde, elle sert actuellement de débarras (cf photo ci-dessus à gauche). Jusqu'à la fin du XIXème siècle plusieurs tanneries étaient implantées dans ce hameau le long de la Vienne et assuraient sa prospérité.
Le nom-même de Lessac indique que sur ce site devait se trouver une villa Gallo-Romaine, l'origine du bourg est donc très ancienne.
L'église Saint Pierre ès Lien (cf photo ci-dessus à droite) date de la fin du XIIIe siècle, elle traduit la transition entre les style Roman et Gothique. La nef a été profondément modifiée puisqu'à l'origine elle avait des bas-côtés qui ont été supprimés, elle n'a d'ailleurs pas de chapelles.
La croisée du transept est surmontée d'une coupole sur trompes et les bras du transept sont relativement allongés. Au-dessus de cette croisée s'élève un clocher de forme carrée avec deux étages. A l'Est de l'église, l'abside comporte deux absidioles.
La Vienne à Availles: l'église Saint Martin est en hauteur et les fortifications médiévales donnent sur le fleuve
Availles-Limouzine est une petite ville qui se situe sur la Vienne à égale distance de Limoges, Angoulême et Poitiers. Availles est dans une région d'élevage qui conditionne son activité économique.
Le site a été occupé dès l'Antiquité, des ruines Romaines y ont été identifiées.
Au Moyen-Age, la ville s'est développée prèe d'un point de passage à gué de la Vienne. Un château-fort protège le pont qui franchit la rivière. La seigneurie d'Availles était possédée par la famille d'Archiac.
Le centre de la petite ville est entourée de fortifications qui restent bien visibles (cf ci-dessous, extrait du panneau de l'office du Tourisme). Il conserve de nombreuses rues étroites avec des maisons anciennes.
Le tracé de la ville fortifiée apparait sur le plan ci-contre (il est issu du cadastre de 1825). Elle était entourée de douves.
Deux portes permettaient l'accés à la ville, la première (1) s'appelle la Porte des Cavaliers (cf photo ci-dessous à gauche), la seconde est la Porte de la Rivière (2), elle donne sur la Vienne (cf photo ci-dessous à droite).
La Porte des Cavaliers (1) avait deux tours dont une seule est visible, l'autre est incorporée dans la maison voisine. Elle conserve les traces de la herse qui permettait de clore l'entrée de la ville, et un pont-levis permettait de franchir les douves. Son nom est issu des régiments de cavalerie qui passaient leur quartier d'hiver à Availles, ils logeaient chez l'habitant.
Comme son nom l'indique, la Porte de la Rivière (2) donne sur la Vienne, de part et d'autre de cette porte les remparts sont bien visibles, en particulier sur le côté Nord (3).
Availles: les fortifications médiévales, extrait du panneau de l'office du Tourisme
Les bases de l'ancien château (4) sont situées près du pont dont il assurait la protection. L'edifice a été bouleversé et remanié à travers les siècles au point d'être difficilement identifiable.
La Porte des Cavaliers Availles-Limousine La Porte de la Rivière
Au début de la Guerre de Cent Ans, Availles-Limouzine est assiègée par les Anglais en 1350, ils détruisent le pont et dévastent la ville. L'église est restaurée au XVème siècle. De même, pendant les Guerres de Religion la ville est très endommagée et en particulier le château (4).
L'église Saint Martin se situe en hauteur, au sommet du faubourg qui s'est développé en dehors de la ville fortifiée. Cette église remonte au XIème siècle, elle dépendait de l'Abbaye Saint Cyprien de Poitiers.
Elle a été remaniée à plusieurs reprises. Le choeur a été reconstruit en style Gothique au XVème siècle. Au XVIIIème c'est au tour des chapelles d'être reconstruites et enfin l'édifice a été restauré au XIXème siècle.
L'église Saint Martin et les fortifications médiévales (3) au bord de la Vienne
Pressac
Six kilomètres à l'Ouest, le village de Pressac conserve une église Romane commencée au XIIème siècle et dédiée à Saint Just, elle relevait de l'Abbaye de Marmoutier près de Tours. Elle possède une nef simple sans transept, elle a été utilisée comme ouvrage de défense pendant la Guerre de Cent Ans.
La Vienne entre Availles-Limouzine et L'Isle Jourdain
Plusieurs barrages ont été implantées sur la Vienne afin de fournir de l'énergie électrique, trois sont proches d'Availles-Limouzine et de L'Isle-Jourdain. Ils permettent aussi de régulariser le débit du fleuve.
Vue de la Vienne en aval d'Availles-Limouzine: le Barrage de Jousseau
Le barrage de Jousseau (cf photo ci-dessus) est à cinq kilomètres au Nord d'Availles-Limouzine, il a été construit entre 1926 et 1928. Le barrage fait plus de 200 mètres de longueur, la retenue d'eau qu'il contrôle s'étend sur près de 70 hectares.
Vue de la Vienne à en amont de L'Isle Jourdain: Barrage de La Roche
Le barrage de La Roche est à proximité de L'Isle-Jourdain, il a été construit entre 1918 et 1921. Il fait plus de 200 mètres de longueur et sa retenue s'étend sur plus de 110 hectares.
Juste en aval de L'Isle-Jourdain se situe le barrage de Chardes qui a été réalisé en 1926. Il mesure 270 mètres de longueur et sa retenue s'étend sur 35 hectares.
L'Isle Jourdain
Pont Saint Sylvain: vue de la Vienne à L'Isle Jourdain avec l'église Saint Gervais et Saint Protais
L'essentiel de la ville s'étage sur sur les flancs d'un coteau pentu au dessus de la rive droite de la Vienne, une partie est également située sur la rive gauche au débouché du pont.
La ville a toujours vécu de sa situation de point de passage essentiel entre la Marche et le Poitou.
Située dans une région d'élevage la ville accueillait des marchés aux bestiaux importants et un artisanat prospère s'y était développé.
La situation économique de la ville est maintenant difficile, de nombreuses maisons du centre-ville sont maintenant inoccupées et parfois même abandonnées.
Le nom de L'Isle Jourdain est issu de Jourdain seigneur de l'Isle (île sur la Vienne) autour de l'an 1100, ce site était le chef-lieu de sa seigneurie. Un pont la reliant à la rive droite y est établi à cette époque et c'est là qu'est construit un château-fort.
L'Isle-Jourdain a sans doute été christianisée dès la fin du IVème siècle comme en témoigne le nom même de l'église Saint Gervais et Saint Protais qui est située en hauteur au-dessus de la Vienne. Rien ne subsiste du premier édifice réalisé à cet endroit.
Cette église relevait au Moyen-Age de l'Abbaye de Lesterps, la base du clocher de l'église et de certains murs remontent aux XIème et XIIème siècles (cf photo ci-contre), le reste est une reconstruction réalisée au début des années 1870.
Clocher de l'église Saint Gervais et Saint Protais
Du parvis de l'église on découvre un beau panorama sur la vallée de la Vienne (cf photo du bas).
Eglise Notre-Dame de Saint Paixent
Eglise Notre-Dame de Saint Paixent
Légèrement à l'Est de la ville se trouve l'église Notre-Dame de Saint Paixent (cf photos ci-dessus) dont l'origine remonte au XIème siècle. Au debut du XIIème siècle elle relève du monastère du Moutier d'Ahun qui la fait rebâtir en style Roman. La nef et le clocher ont été significativement restaurés dans la seconde partie du XIXème siècle.
Son portail est original avec son aspect dentelé issu de certains édifices mauresques d'Espagne. L'église possède des chapiteaux sculptés et des sculptures intéressantes de même qu'un retable en bois du XVIIème siècle.
Le Viaduc du Chemin de fer
Le Viaduc du Chemin de fer (cf photo ci-dessous) a été construit entre 1882 et 1884 pour la ligne reliant Le Blanc et Lussac les Châteaux à Civray, il fait plus de 300 mètres de longueur. Depuis 1969 il est désaffecté et est devenu un lieu de promenade.
Vue de la Vienne à L'Isle Jourdain, au premier plan l'île et à l'arrière-plan le viaduc du Chemin de fer
Le Vigeant
Trois kilomètres à l'Ouest de l'Isle-Jourdain se situe le petit village de Le Vigeant qui possède l'église Saint Georges datant des XIème et XIIème siècles, elle est de style Roman.
Lussac les Châteaux est situé en hauteur au-dessus de la Vienne, sa position en a pendant longtemps fait un site fortifié difficile à prendre.
Le site de Lussac est occupé par l'homme depuis la Préhistoire. La Grotte de La Marche et la Grotte des Fadets ont laissé plusieurs plaquettes avec des dessins préhistoriques et la Grotte de l'Hermitage contenait de nombreux outils de cette période. La ville a mis en place un Musée Préhistorique pour mettre en valeur ce patrimoine.
Au Moyen-Age une villa Carolingienne y a été identifiée. Un château-fort apparait autour de l'An Mil.
A l'époque Féodale, le seigneur de Lussac dépend du comte de la Marche et défend la limite du comté contre les agissements des seigneurs du Poitou. Le bourg de Lussac prend forme à ce moment-là.
En 1370, lors de la Guerre de Cent Ans un combat oppose les Français aux Anglais de John Chandos, sénéchal du Poitou, celui-ci y laisse la vie.
En 1569, pendant les Guerres de Religion, une armée de l'Amiral de Coligny s'empare et endommage le château.
Eglise Sainte Marie Madeleine (jadis dédiée à Saint Maixent)
L'église Sainte Marie Madeleine était jadis dédiée à Saint Maixent et dépendait de l'Abbaye de Saint Savin. La façade et le chevet sont en partie de style Roman (cf photo ci-contre), le reste date de la fin du XIXème siècle.
Plan des remparts de Lussac les Châteaux au Moyen-Age
Porte Saint Michel
Au Moyen-Age Lussac était une ville fortifiée entourée de remparts. Ceux-ci était percés de quatre portes situées aux points cardinaux.
La Porte de Narbonne est au Nord, elle donne essentiellement accès au château qui est proche. Dans le sens des aiguilles d'une montre, la Porte Saint Michel est à l'Est, la Porte du Brouard est au Sud et la Porte Saint Maixent à l'Ouest.
La rue Saint Michel est un axe Ouest-Est qui joignait les deux portes correspondantes, elle s'appelait jadis la Grande Rue et comporte plusieurs maisons anciennes des XVIème et XVIIème siècles et les restes de la Porte Saint Michel sont toujours visibles (cf photo ci-dessus).
La première mention du château-fort remonte à 1065. Il a appartenu à de grandes familles féodales comme celle des Rochechouart qui a été seigneur de Lussac de 1526 jusqu'à la Révolution Française. Il a été endommagé au moment des Guerres de Religion.
Le château a été vendu comme bien national au moment de la Révolution Française. Racheté par des professionnels du bâtiment, il a été utilisé comme carrière de pierres pour construire les maisons des habitants. En outre la construction de la ligne de Chemin de fer a complété sa destruction, ne laissant que des vestiges.
Au Moyen-Age de grandes piles supportaient le pont-levis qui permettait d'accéder au château, il subsiste quatre piles au dessus des anciennes douves (cf photo ci-dessous), le tracé de celles-ci reste d'ailleurs bien visible.
Les Piles du pont-levis du château de Lussac les Châteaux
Civaux est un village situé sur la rive gauche de la Vienne, sur la rive droite la Tour au Cognum assurait jadis la protection de la ville, elle remonte au XIème siècle.
La Vienne à Civaux avec la Tour au Cognum à gauche
A l'époque Gallo-Romaine, Civaux est un vicus situé sur le passage de l'ancienne voie Romaine qui allait de Poitiers à Limoges. On y a retrouvé les traces d'un théâtre et de nombreuses céramiques indiquant la présence d'ateliers de fabrication. Elle est dévastée en 275 par les incursions des barbares.
A l'époque Mérovingienne, Civaux reste une agglomération significative, elle est le siège d'une Viguerie et on y a retrouvé au XVIIème siècle une Nécropole dont la surface approchait les trois hectares. Même réduit, ce site demeure impressionnant, l'enclos est délimité avec des dalles de sarcophages.
Eglise Saint Gervais et Saint Protais avec le site archéologique
L'église Saint Gervais et Saint Protais a été bâtie sur l'emplacement d'un Temple Romain. Au pied de cette église un chantier archéologique a fait apparaitre des constructions remontant l'époque Gallo-Romaine: fanum, etc.
L'église est signalée autour de 1100 dans les biens relevant de l'Abbaye Saint Cyprien de Poitiers, mais son nom et une stèle chrétienne du IVème (ou Vème) siècle montrent que son existence est très ancienne.
L'édifice est de style Roman, il comporte des parties mérovingiennes. Le chevet (abside) est de cette époque, son plan est heptagonal et il est construit en petit appareil.
La nef comporte quatre travées avec des collatéraux, elle est épaulée par des contreforts simples, elle date des XIème et XIIème siècles, sa charpente est de cette époque et elle est voûtée en berceau. A l'intérieur les chapiteaux sont de la fin du XIème siècle, ils sont sculptés avec des animaux médiévaux: griffons, dragons qui dévorent un homme, oiseaux, serpents, etc. Un chapiteau représente le mariage (deux personnages se tenant la main) et la tentation.
Le clocher est au-dessus de l'abside, il a une forme carrée avec deux étages ajourés de deux baies en plein cintre sur chaque côté.
Sculpture d'un chapiteau de l'église Saint Gervais et Saint Protais
L'église Saint Gervais et Saint Protais a été remaniée à partir du XVème siècle. Au milieu du Moyen-Age elle est passée sous la tutelle de l'Abbaye de Lesterps.
Une Centrale Nucléaire a été implantée au Nord du village à la fin des années 1990 (cf photo ci-dessous), elle utilise les eaux de la Vienne pour son refroidissement.
La Centrale Nucléaire de Civaux
Saint Pierre les Eglises
Saint Pierre les Eglises est un hameau situé le long de la Vienne juste à l'entrée de Chauvigny quand on arrive de Civaux.
Eglise et cimetière de Saint Pierre les Eglises Borne Milliaire de Saint Pierre les Eglises
Ce site est occupé depuis des temps très anciens, on y a retrouvé de nombreux éléments remontant à l'époque Gallo-Romaine.
Une Borne Milliaire (cf photo ci-dessus à droite) rappelle que le hameau était sur la voie Romaine qui allait de Poitiers à Avaricum (Bourges).
Voie Romaine passant à Saint Pierre les Eglises
La petite église de Saint Pierre les Eglises comporte une abside carolingienne surélevée à l'époque Romane.
A l'intérieur, sur le pourtour de l'abside, se trouvent de belles fresques murales sur les thèmes de la Visitation, la Nativité, les Mages devant Hérode, la Crucifixion, etc. Elles datent de la fin du Xème siècle.
L'église est entourée par un cimetière (cf photo ci-dessus) où l'on peut voir de nombreux sarcophages Gallo-Romains.
Chauvigny
Vue panoramique sur la La Ville Haute avec les chateaux de Chauvigny et la Collégiale Saint Pierre
Chauvigny se situe 25 km à l'Est de Poitiers et à plus de 100 km au sud de Tours, l'importance et le caractère des monuments médiévaux de cette cité sont remarquables comme le montre très bien la photo ci dessus. Sur le promontoire dominant la Vienne et la ville basse se juxtaposent cinq châteaux médiévaux et une belle église Romane: la Collégiale Saint Pierre.
Les premiers châteaux ont été construits pour le compte des évêques de Poitiers à la charnière de l'An Mil. Les vicomtes de Chatellerault sont à l'origine d'une autre forteresse nommée le château d'Harcourt. Près du donjon de Gouzon se trouve la Collégiale Saint Pierre avec en particulier ses remarquables chapiteaux à l'intérieur de l'édifice.
En remontant la Vienne en direction de Chatellerault, on passe devant le Chateau de Touffou qui domine la rivière.
Au départ c'était un chateau médiéval qui a été remanié au XVème siècle. A l'époque de la Renaissance il devient la propriété de la famille de Montléon qui entreprend sa transformation. Ensuite il est passé à la famille Chasteigner (qui descendait d'un évêque de Poitiers).
Il comprend d'abord un grand Donjon rectangulaire datant du XIIème et totalement remanié au XVème siècle pour etre habité avec des machicoulis au nord et à l'est et des tourelles d'angle (partie droite de la photo).
Au centre le Logis qui a été commencé à la fin du XVème siècle et modifié et achevé vers 1560 en style Renaissance. Le chateau possède également deux tours: la Tour Saint Georges au sud ouest et la Tour de L'Hostellerie au nord ouest, enfin deux autres tours du XIVème siècle (l'une est très réduite en hauteur) sont disposées face à la Vienne.
Bonneuil-Matours
La Vienne à Bonneuil-Matours
Bonneuil-Matours est une petite ville qui se situe sur la Vienne en direction de Chatellerault. Le fleuve atteint alors près de 100 mètres de largeur et des barrages et moulins ont été installés pour l'exploiter et le domestiquer, en outre à cet endroit le village bénéficiait d'un passage à gué. Surtout, un bac assurait le passage du fleuve, il a été remplacé par un pont suspendu au milieu du XIXème siècle, celui-ci a été reconstruit en 1932.
Des Sapines, faites avec du bois de sapin, étaient produites à Bonneuil, elle ne servait qu'une seule fois pour le transport des marchandises dans le sens de la descente du fleuve. Le trans port du bois s'effectuait par flottage, les troncs étaient mis directement dans l'eau de la rivière qui se chargeait alors de les emmener.
Eglise Saint Pierre
L'église est dédiée à Saint Pierre, elle est signalée dès la fin du Xème siècle. Dès son origine, elle dépend de l'abbaye Saint Cyprien de Poitiers qui désigne son curé. L'église actuelle a été construite au XIIème siècle, elle est de style Roman.
L'église Saint Pierre de Bonneuil-Matours
Le clocher a une forme carrée et le chevet est en hémicycle (cf photo ci dessus). La nef est à vaisseau unique avec trois travées, elle a été reconstruite au milieu du XIXème siècle.
L'église offre de nombreuses sculptures sur les chapiteaux et les voussures qui portent sur des thèmes variés: animaux, oiseaux, masques humains, végétaux et figures géométriques.
A signaler aussi le château de Crémault implanté sur les rives de la Vienne, il remonte au XIVème siècle mais il a été remanié à plusieurs reprises. Le portail est du XVIIème siècle.
Monthoiron
Vue de Monthoiron
Monthoiron est un village situé en hauteur à une dizaine de kilomètres au Sud-Est de Châtellerault.
Le site était occupé par l'homme à l'époque Préhistorique, et une voie Gallo-Romaine passait à proximité. De nombreux édifices témoignent de l'occupation médiévale: château, églises et maisons anciennes.
La commune est vraiment constituée après la Révolution Française avec le regroupement des paroisses de Monthoiron, d'Asnières et de Fressineau.
Chevet de l'église Saint Ambroise de Monthoiron
L'église Saint Ambroise était à l'origine celle d'un Prieuré Saint Fulgent, elle dépendait de l'Abbaye Saint Cyprien de Poitiers. La nef est endommagée par les Protestants pendant les Guerres de Religion. Au XVIIème siècle elle devient l'église paroissiale de Monthoiron dédiée à Saint Ambroise. Mal entretenue, la nef s'effondre puis est rebâtie au XIXème siècle.
Une autre église est intéressante, Saint Médard d'Asnières, de style Roman, qui remonte aux XIème et XIIème siècles, elle dépendait du chapitre de Saint Hilaire de Poitiers.
Le château de Monthoiron a appartenu à la famille Turpin de Crissé à la fin du XVème siècle, il n'en subsiste qu'une tour carrée. La nouvelle construction est du milieu du XIXème siècle.
Saint Sauveur
Le site de Saint-Sauveur est occupé depuis l'époque préhistorique et on y a retrouvé les traces d'une villa Gallo-Romaine. Au Moyen-Age l'implantation d'édifices religieux favorise le développement du bourg. La première église, dédiée à Saint Sauveur, est construite au XIème siècle.
Eglise Saint Antoine de Saint Sauveur
Le développement du village est lié à la fondation d'un Hospice pour les malades de l'ergotisme (Feu de Saint Antoine: issu du seigle) vers 1350, celui-ci devient une Commanderie en 1366.
En 1379 l'édifice est détruit par des bandes armées pendant la Guerre de Cent Ans. A la fin de celle-ci les bâtiments sont reconstruits et la Commanderie devient prospère.
Elle est à nouveau détruite entre 1562 et 1569, au début des Guerres de Religion. Un demi-siècle plus tard en 1619, l'église et les bâtiments sont restaurés et le XVIIème siècle est une période faste.
Avec l'éradication de l'ergotisme, l'institution périclite au XVIIIème siècle, en 1777 les deux derniers religieux quittent l'édifice. Les bâtiments sont vendus par lots au moment de la Révolution Française, pour autant ils sont préservés et l'église devient celle de la paroisse.
Avec l'église plusieurs bâtiments intéressants subsistent à Saint Sauveur, ils sont pour l'essentiel de la fin du XVème siècle. Ce sont la galerie Est du cloître, la chapelle de la Vierge, le logis du commandeur, un portail entre deux tours avec le logis associé.
Targé
Targé est un village situé à la périphérie de Châtellerault.
L'église a une origine ancienne, la nef est du XIème siècle. Elle est complétée au XVème siècle par un choeur de style Gothique.
La crypte conserve les sépultures de la famille Turpin de Crissé, qui était importante à la fin du XVème siècle.
Eglise Saint Georges de Targé
Haut du Portail latéral de l'église Saint Georges
Targé possède un château dont l'origine remonte aux XIIème et XIIIème siècles, il assurait alors la protection de Châtellerault. Il a été reconstruit une première fois après 1450, puis à nouveau à la fin du XVIIIème siècle.
Dès cette époque elle amorce une activité industrielle avec la Coutellerie (fabrication des couteaux). Cette expérience s'est avéré un facteur favorable à l'implantation d'une manufacture d'armes au début du XIXème siècle.
Quelques kilomètres au nord de Châtellerault, à l'ouest de la Vienne, Usseau possède une très belle Eglise Romane et un ancien château-fort (cf photos ci-dessus).
L'église d'Usseau est dédiée à Saint Hilaire. C'est un construction rectangulaire à chevet plat. La nef n'a pas de bas-côtés.
Le clocher a désormais une toiture pyramydale en charpente, à l'origine c'était une flèche octogonale en pierre qui a été abimée par une tempête en 1882.
Ingrandes
Ingrandes est situé sur la Vienne,au nord de Chatellerault. C'est un des villages les plus anciens de la région.
Son nom indique qu'il était à la frontière des territoires des Turons (Touraine), au Nord, et des Pictes (Poitou), au Sud. Au Haut Moyen-Age il est devenu le siège d'une grande Viguerie.
Eglise Romane d'Ingrandes
On peut admirer à Ingrandes une très belle Eglise Romane dédiée à Saint Pierre et Saint Paul. La première église datait de l'époque Carolingienne (IXème siècle: style préroman), il en subsiste le mur nord et une partie de la facade et de la nef.
La majeure partie de l'édifice, de style Roman, a été construite aux XIème et XIIème siècles, la nef a trois travées flanquée de bas-côtés, ses voûtes sont en berceau légèrement brisé.
Des chapelles transversales rectangulaires ont été ajoutées au choeur au XVème siècle, elles sont voûtées d'ogives et ouvrent sur chacun des bas-côtés.
L'abside semi-circulaire est de la seconde partie du XIXème siècle.
Oyré
Eglise Romane Saint Sulpice d'Oyré
Trois kilomètres à l'Est d'Ingrandes, à Oyré, se trouve une autre très belle Eglise Romane dédiée à Saint Sulpice. Elle relevait jadis du Prieuré de Vaux sur Vienne qui lui même dépendait de l' Abbaye de Saint Denis, près de Paris.
Elle est légèrement surélevée sur un tertre au centre du village. Elle date des XIème et XIIème siècles.
Elle possède trois nefs, la nef centrale a une voûte en berceau. Les sculptures des chapiteaux sont remarquables et étonnantes, elles représentent des scènes mettant en jeu hommes, femmes et animaux. Le Porche, trés original pour le Poitou, est en galerie et s'étend sur le coté Sud et sur le coté Ouest.
La seule adjonction sur l'édifice initial est la chapelle Sainte Catherine qui date de 1623. L'église possèdait à l'origine des fresques murales.
Au-delà, la Vienne passe près de Rilly sur Vienne qui est en hauteur au-dessus du fleuve sur le flanc Ouest. De l'autre côté à une dizaine de kilomètres au Nord-Est se trouve la petite ville de Sainte Maure de Touraine et le village de Saint Epain. La Vienne passe à Trogues, de l'autre côté, sur la rive Sud, Parçay sur Vienne conserve une belle église Romane. En revenant sur la rive Nord on arrive à Crouzilles avant d'atteinde L'île Bouchard.
Antogny le Tillac est la première commune du département d'Indre et Loire quand on arrive du Poitou.
L'église est dédiée à Saint Vincent, elle a été reconstruite au XIème siècle sur l'emplacement d'une église plus ancienne. Elle est édifiée sur un terrain qui descend en pente vers la Vienne, d'où le décalage de hauteur entre la façade et le chevet.
Des parties de la nef remontent au XIème siècle, le mur Sud est sans doute du XIIème siècle, il est percé de petites baies en plein cintre (cf photo ci-dessus). Le clocher est du XIIème siècle, il est octogonal avec des baies en plein cintre, il est flanqué d'une tourelle d'accès côté Sud. Le choeur et chevet plat est postérieur mai aussi du XIIème siècle.
La façade est du XIIème siècle avec un portail trois voussures déporté sur la gauche, elle a été restaurée au début du XXème siècle.
Le bourg d'Antogny s'est formé au début du XIIème siècle, à cette époque, avec l'église, ils dépendent de l'Abbaye de Noyers.
Pussigny
Pussigny est une petite commune qui domine la Vienne. Son origine est ancienne, comme en témoigne le dolmen de la Pierre-Levée à Doux et les vestiges Gallo-Romains trouvés à la Proustière.
L'église Saint Clair était primitivement dédiée à Saint Saturnin. Au milieu du XIème siècle, elle dépendait de l'Abbaye de Noyers.
Elle a été construite au XIIème siècle et complètée au XVIIIème siècle.
Eglise Saint Clair à Pussigny
Abbaye de Noyers
Abbaye de Noyers
Au bord de la Vienne, subsiste l'ancienne Abbaye de Noyers qui avait un rayonnement important au Moyen Age. Elle a été fondée au début du XIème siècle avec l'approbation de Foulques III Nerra comte d'Anjou et du roi de France Robert le Pieux.
Sa construction était achevée en 1032 et elle a été progressivement améliorée et agrandie jusqu'au XVIème siècle où elle a été sérieusement endommagée à la fois par les Protestants et les Catholiques. Elle avait une allure de forteresse.
Il n'en reste plus rien, l'édifice a disparu en deux temps, d'abord les anciens batiments monastiques ont été détruits lors de la reconstruction d'un nouveau monastère en 1760 (cf photo ci contre), ensuite l'église a été détruite au moment de la Révolution Francaise.
Nouatre
Ruines du château-fort de Nouatre le long de la Vienne, à gauche site de l'ancien passage avec un bac
Le château médiéval (en ruines) de Nouatre surveillait le passage à gué sur la Vienne. Au Xème et XIème siècles la seigneurie de Nouatre dépendait des comtes d'Anjou.
Le seigneur de Nouâtre le plus connu est Guy de Nevers, il termina sa vie comme religieux à l'Abbaye de Noyers, toute proche.
Sur la photo ci-dessus apparait également le clocher d'une église du XVème siècle, dédiée à Saint Léger, elle conserve des fresques de la même époque.
Marmande
Ruines du château-fort de Marmande
A l'ouest de Dangé Saint Romain se dressent les ruines du Chateau de Marmande. L'ancienne forteresse comportait une enceinte de murailles et on pénetrait dans le chateau par un pont-levis. La tour (cf photo ci-dessus) qui domine le chateau et le pays environnant est appelée la Flèche de Marmande.
Quelques kilomètres à l'ouest de Port de Piles subsistent les ruines de l'Abbaye de Bois Aubry. Construite au XIIème siècle, ce n'était alors qu'une dépendance de l'Abbaye de Tiron. Vers 1140, elle devint une Abbaye à part entière.
Rilly sur Vienne
Rilly se situe en hauteur, 4 km au sud-ouest de la Vienne en partant soit de Nouatre soit de Pouzay.
Son église, dédiée à Saint Martin, a une architecture interessante avec en particuler un clocher typique comme le montre la photo ci-contre.
Au Moyen-Age la paroisse de Rilly était un fief qui relevait de l'Archeveché de Tours.
Sainte Maure
Ruines du château de Sainte Maure
Sainte Maure est une petite ville située à 30 km au Sud Tours et 20 kilomètres de Montbazon.
Elle est bâtie sur un promontoire au-dessus de la vallée de la Manse et elle est à une dizaine de kilomètres à l'est du coude de la Vienne.
Son origine est très ancienne puisqu'à l'époque Gallo Romaine l'endroit s'appelait Arciacum. Elle possède plusieurs monuments anciens: château, église, halles et maisons anciennes intéressantes.
Sainte Maure est connue grace à son fromage de chèvre dont la réputation a largement dépassé les frontières de la région.
La Vienne, qui s'oriente alors vers l'Ouest, rejoint ensuite Crouzilles qui garde une belle église ancienne et possède des vestiges Gallo-Romains.
Au nord, à quelques kilomètres se trouve Saint Epain, une bourgade campagnarde, qui conserve quelques monuments médiévaux (cf photo ci contre).
C'est également dans cette commune que se situe le château de Montgauger aujourd'hui ruiné.
Parcay sur Vienne
On a retrouvé les traces d'un établissement Gallo-Romain sur le site de Parcay et au Moyen-Age le village était le siège d'un Prieuré qui relevait de la Chatellenie de L'Ile Bouchard. En 1762 ce prieuré appartenait au séminaire des Missions-étrangères établi à Québec au Canada.
L'église, dédiée à Saint Pierre, est intéressante, elle est de style Roman et a été construite entre 1130 et 1150 et restaurée aux XVIIIème et XIXème siècles. Elle a la forme d'une croix latine.
La partie la plus caractèristique est le Portail (cf photos ci-contre et ci-dessous). Il est orné de statues et de sculptures finement réalisées représentant en particulier des têtes barbues, des motifs végétaux, des oiseaux, etc....
Sculptures du portail de l'église de Parçay sur Vienne
Theneuil
Panorama sur Theneuil
Theneuil se situe à 3 km au sud de la Vienne. Jusqu'au IXème siécle le domaine de Theneuil appartenait à l'Abbaye Saint Martin de Tours. Au milieu de ce siècle le domaine fut attribué à l'Abbaye de Cormery. La première église date du Xème siècle, le choeur a été reconstruit au XIIèmesiècle. La seigneurie du Haut Theneuil relevait de celle de L'Ile Bouchard, pendant plus de 400 ans, de 1250 à 1650 ce fief a appartenu à la famille d'Argy.
Crouzilles
Eglise de Crouzilles
Crouzilles est un village d'origine trés ancienne, on y a retrouvé les traces d'un établissement Gallo-Romain.
L'église, dédiée à Notre-Dame, date du XIIème siècle avec des compléments et réparations au XVIème siècle. A l'intérieur on trouve des statues du XIIème siècle, celles sur la facade ont été défigurées lors de la Révolution Francaise.
Façade, Chevet et clocher de l'église de Crouzilles
Au Moyen-Age le Prieuré de Crouzilles était un fief relevant du Château de Chinon et en sens inverse, au moins pendant le XIIème siècle, l'église Saint Gilles de L'Ile Bouchard dépendait du Prieuré de Crouzillles.
L'Ile Bouchard
Eglise Saint Gilles
La Vienne arrive à L'Ile Bouchard. Cette ville doit son nom à la lignée des seigneurs du lieu au Xème siècle, les Bouchard.
La ville est divisée en trois parties, Saint Gilles sur la rive droite de la Vienne, l'île au milieu du fleuve qui est le site originel et Saint Maurice sur la rive gauche.
Le faubourg Saint Gilles s'est construit autour d'un ancien prieuré du XIème siècle.
L'ancien château-fort de l'Ile-Bouchard était sur l'île, c'est la que se trouvent maintenant la Mairie, l'Office du Tourisme, ...
Le centre commercial est le long de la rue de la rue de la République et autour de l'église Saint Maurice.
Plan de L'Ile Bouchard
Le Prieuré Saint Léonard
Un autre Prieuré du XIème siècle, St Léonard (fondé vers 1070) se situait au Sud de la ville, il est en ruines comme le montre les photos ci-dessous. Seuls subsistent le déambulatoire et trois absidioles entourant l'abside en hémicycle. Les ruines sont protégées par une toiture.
Il dépendait de l'Abbaye de Bourg-Dieu à Déols, près de Châteauroux. Elle devient une paroisse de la ville au XIIIème siècle.
Ruines de l'église Saint Léonard de l'Ile Bouchard
Les sculptures qui subsistent sont remarquables, on y trouve des chimères, des feuillages, des scènes sur les thèmes de la vie du Christ et des dragons représentant l'esprit du mal.
Sculptures de l'église Saint Léonard de l'Ile Bouchard
L'Ile-Bouchard au milieu du XVIIème siècle
Cette gravure a été réalisée en 1657 par Jan Peters et publiée à Francfort en Allemagne. Elle montre plusieurs constructions qui ont disparu depuis.
Les rives de Saint Gilles et Saint Maurice étaient reliées par des ponts en bois à l'île sur laquelle était établi un château-fort. Celui-ci avait été reconstruit au XVème siècle. L'île comportait une chapelle, une halle, un moulin à vent, des maisons particulières et des prisons.
Gravure de L'isle-Bouchard en 1657
Les ponts en bois ont été détruits par une inondation et les glaces en 1638. Le passage de la Vienne s'est effectué pendant deux siècles grace à des bacs. Un nouveau pont a été construit en 1832.
L'église Saint Nicolas de Tavant est à 2 km à l'Ouest de l'Ile Bouchard, elle conserve des fresques Romanes du XIIème siècle dans la crypte, l'abside et le choeur.
Deux kilomètres à l'Ouest de Crissay, Avon les Roches possède une belle église Romane du XIIème siècle avec un Porche Roman exceptionnel.
Cette église a été construite au XIIème siècle. Elle dépendait de l'Abbaye de Beaumont lès Tours. Elle a été construite au XIIème siècle et agrandie au XIIIème siècle.
La nef comporte trois travées, elle est dotée d'un collatéral. Derrière le choeur, la voûte de l'abside repose sur six branches d'ogives.
La partie intéressante est le Porche avec ses colonettes surmontées de chapiteaux historiés (photo ci contre), il date lui aussi du XIIème siècle. La nef se compose de trois grandes travées supportant des voutes angevines.
Après avoir dépendu initialement de l' Abbaye de Noyers, l'église est à partir de 1100 la propriéré de l'Abbaye de Beaumont les Tours.
Eglise Romane d'Avon les Roches avec le Porche
L'église a été vendue comme Bien National au moment de la Révolution Française, comme faisant partie de l'Abbaye de Beaumont lès Tours.
A l'Est d'Avon les Roches et de Crissay se trouve le petit village de Neuil qui conserve un beau clocher à balustrade datant du XVIème siècle.
Panzoult est un village situé à une douzaine de kilomètres à l'Est de Chinon, il est connu pour sa production de Vins de Chinon.
Son église est dédiée à Saint Vincent(cf photo ci contre), elle possède un choeur du XIIIème siècle avec un chevet plat. Cette église dépendait de l'Abbaye de Marmoutier près de Tours.
La nef a été amplifiée au XVIème siècle avec l'implantation de bas-côtés, la voûte a été restaurée au milieu du XIXème siècle.
Le clocher a été refait au XVème siècle et la flèche date du début du XIXème siècle.
Eglise Saint Vincent de Panzoult
Panzoult possède plusieurs châteaux intéressants dont celui du Pressoir sur la route en direction de Chinon.
Le village de Rivière est à 5 kilomètres à l'Est de Chinon sur la rive Sud de la Vienne.
L'église actuelle remplace un édifice dont la construction était attribuée à Saint Martin, pour autant elle est très intéressante. Le choeur et la nef sont du Xème siècle, la nef est décorée de fresques murales antérieures au XIIIème siècle.
Au Moyen-Age, Rivière était le siège d'une chatellenie. Du Xème au début du XIIème siècle elle est possèdée directement par les seigneurs de l'Isle Bouchard. Elle passe ensuite à une famille qui prend le nom de la seigneurie, on trouve ainsi un Guillaume de Rivière dès 1115.
Chinon
Le Château médiéval de Chinon surplombe la Vienne
Chinon est bâti sur la rive droite de la Vienne, avec un faubourg sur l'autre rive. La ville elle a gardé un caractère médieval avec ses nombreuses maisons anciennes.
Saint Martin est mort à Candes à la fin du IVème siècle. Un Collégiale a été édifiée à l'emplacement de sa mort, l'église est de style Roman, sa façade est orientée au Nord, elle est remarquable.
Fontevraud se situe à 4 km au sud de Montsoreau.
L'Abbaye de Fontevraud a été fondée par un ermite Breton, Robert d'Arbrissel, en 1099. C'est l'endroit où reposent les premiers rois Plantagenets. Henri II, sa femme Aliénor d'Aquitaine et leur fils Richard Coeur de Lion ont été inhumés dans cette Abbaye. On peut encore y voir leurs gisants.
Richelieu se situe à 20 km au sud de Chinon.
La ville a été reconstruite par le Cardinal de Richelieu à partir de 1631. Si le chateau a complètement disparu, la ville a été bien préservée et permet d'avoir une bonne vision de l'architecture du XVIIème siècle.
En venant de Chinon on passe d'abord devant le Chateau du Rivau qui garde une allure médiévale, puis à Champigny sur Veude avec sa Sainte Chapelle.