Tours est une des grandes villes du Val de Loire, sa zone urbaine (les communes situées à 20 km et moins de Tours) compte une population d'environ 350000 habitants.
Elle comprend en particulier les communes voisines de Saint Cyr sur Loire, Saint Avertin, Joué les Tours et Saint Pierre des Corps.
Tours est le chef-lieu du Département d'Indre et Loire (37) qui correspond à peu près à l'ancienne Province de Touraine.
Quartier Plumereau qui restitue l'ambiance médiévale
Depuis l'époque Gallo-Romaine Tours est l'une des capitales de la France. De l'an 500 à l'an 1600 elle a toujours été au centre de la vie Francaise. Elle reste un haut lieu du tourisme culturel grâce à l'importance de son patrimoine historique et architectural.
La ville et sa région sont dotés de nombreux monuments avec en particulier de nombreux Châteaux de la Loire comme Chenonceau, Amboise, Azay le Rideau, Langeais, etc.
Située sur la Loire, la ville est un centre de communication important entre le Nord et le Sud de la France d'une part, entre l'Est et l'Ouest d'autre part. Ceci trouve son illustration dans le noeud ferroviaire de Saint Pierre des Corps et dans les autoroutes qui atteignent Tours.
Tours est une ville qui a un passé historique exceptionnel. En dépit de nombreuses destructions, la ville a gardé un patrimoine architectural de premier ordre. Le Centre ville et plus particulièrement le Quartier Plumereau, rappellent l'époque où les rois de France résidaient à Tours ou dans sa région.
C'est la Loire qui a toujours structuré la vie de Tours. Au Sud de ce fleuve commence l'Aquitaine dont la culture a toujours été différente de celle du Nord de la France. A un moindre niveau, le Cher, qui longe la Loire deux kilomètres au Sud, a lui aussi compté dans la vie Tourangelle.
La Loire à Tours, à droite la Bibliothèque Municipale et à l'arrière plan la cathédrale Saint Gatien
En 1978, le Pont Wilson sur la Loire s'est effondré brusquement à la surprise des Tourangeaux. Il a été rapidement réparé.
Le Pont Wilson sur la Loire à Tours
Les photos ci dessus permettent d'apprécier la largeur de la Loire à Tours au niveau du Pont Wilson. En face on apercoit Saint Symphorien qui est maintenant incorporé à la commune de Tours.
Au XIXème siècle la Loire a provoqué des inondations terribles. La plus importante a eu lieu le 3 Juin 1856. Les niveaux de ces différentes inondations sont marquées sur une plaque à la base du pont Wilson (cf photo ci-contre). Maintenant le cours de la Loire est régulé, ceci évite une montée des eaux excessive.
Le coeur économique et administratif de la ville est autour de la Place Jean-Jaurès avec la Mairie, le Palais de Justice (cf photo ci-dessus) et la rue de Bordeaux qui débouche sur la Gare SNCF. L'activité commerciale est le long de la rue Nationale et de la rue des Halles qui débouche sur le le Quartier Plumereau.
La ville de Tours est en train de réaliser un tramway selon l'axe Nord-Sud. Il part au Nord du Quartier de l'Europe et aboutit au sud à Joué les Tours.
Le Quartier Plumereau est la principale zone touristique et piétonnière de Tours, il possède de nombreux magasins, bars et restaurants.
De nombreuses maisons médiévales à colombages ont été restaurées et donnent à ce quartier une athmosphère originale (cf photo ci-dessus). Les plus anciennes remontent au XIIIème siècle.
C'est aussi dans le Quartier Plumereau que subsistent les restes de la Basilique Saint Martin, un des plus grand édifices de l'Occident Chrétien et le site d'un des plus grands pélerinage médiéval, celui sur le tombeau de Saint Martin.
A Tours, dans la ville dite "bien bâtie", la promenade est scandée par l'Histoire autant que par deux cours d'eau, la Loire et le Cher. Au coin d'une rue apparaît un hôtel particulier de l'époque Renaissance ; la cathédrale Saint-Gatien exalte l'architecture gothique tandis que la basilique Saint-Martin symbolise la christiannisation de la ville ; le XIXe siècle a marqué de son empreinte l'hôtel de ville et la gare ferroviaire, à la façade munificente et pleine de promesses. L'histoire contemporaine n'est pas en reste : la ville sait changer, de visage, de rive, se crée de nouvelles références urbaines, et contre vents et marées conserve la plus grande harmonie. Serait-ce son secret ? Les choses et les gens s'y côtoient sans friction, avec un art de vivre certain. Par bribes, il s'agit de cerner sa "personnalité citadine". Des jardins publics aux potagers ouvriers, des terrains d'élection aux bancs envahis d'adolescents, des écrivains tourangeaux au renouveau de la fête, Tours oscille entre son ancienne image de "bonne Ville royale", à laquelle elle tient tout en voulant s'en séparer radicalement, et celle d'une cité contemporaine foisonnante.
Tours, ville sur l'eau, au confluent du Val de Loire et de la vallée du Cher ; Tours, ville verte où s'harmonisent parterres de broderies à la française et luxuriance végétale des jardins publics à l'anglaise.
Tours, capitale des Turons, cité sainte du royaume des Francs, résidence de Louis XI... ; Tours dans la tourmente révolutionnaire et les guerres mondiales. De Caesarodunum à la Préfecture d'Indre-et-Loire, Pierre Audin (professeur agrégé d'histoire) dépeint les transformations multiples d'une ville à la conquête de l'espace.
Tours au rayonnement littéraire incontestable dont Alcuin, Ronsard, Balzac sont les acteurs privilégiés ; Tours qui, bien avant le Florilège vocal, résonne déjà de mélodies élégantes et gracieuses ; Tours, pépinière d'artistes au talent affirmé : J. Fouquet et ses précieuses enluminures, Abraham Brosse et ses gravures réalistes, Claude Vignon et ses peintures à la touche vigoureuse, Ch. J. Avisseau et ses " figurines rustiques ", Victor Laloux et son architecture imposante... André Bourin (critique littéraire), Stéphane Gendron (professeur de musique) et Sophie Join-Lambert vantent les richesses de Tours, ville de culture.
Tours et la vie quotidienne il n'y a guère ; Tours des militaires et des cheminots, des mariniers et des imprimeurs... ; Tours aux marchés prospères et aux tramways bruyants ; Tours en fêtes ou au travail que décrit Daniel Schweitz (ethnologue). Tours, ville d'avenir, à la population renouvelée, à l'industrie régénérée, au tertiaire en plein essor ; Tours, ville carrefour, à la vocation internationale, dont Jacques Verrière (professeur en classes préparatoires) explique la nouvelle renaissance économique
Histoire de Tours
Tours a un grand passé historique. Pendant l'époque Gallo Romaine la ville était la capitale d'une région englobant le Nord Ouest de la France et en particulier la Bretagne.
Au Moyen Age, l'Abbaye Saint Martin et le Pélerinage sur le tombeau du Saint ont fait de la ville un des principaux centres religieux de le Chrétienté.
De 1430 à 1600, Tours et le Val de Loire ont été la résidence principale des rois de France ce qui a apporté une certaine prospérité et s'est traduit par la construction de nombreux Châteaux dans cette région.
Tours est une ville qui a eu une grande importance historique pendant tout le Moyen-Age. Capitale d'une Province Gallo-Romaine puis capitale religieuse avec le culte voué à Saint Martin, elle est enfin devenue capitale politique avec Charles VII et surtout Louis XI.
Le Côteau Nord de la Loire s'élève tout près du bord de la rivière, il a été habité très tôt avec la réalisation de troglodytes creusés dans le tuffeau blanc.
Gravure du château de Louis XI à Plessis les Tours Maisons anciennes à La Riche
La partie Ouest de Tours se développe sur le quartier et la commune de La Riche, elle possède trois monuments: l'église Notre-Dame de La Riche qui en partie date du XVème siècle, le Prieuré de Saint Cosme et le Chateau de Plessis les Tours ainsi que plusieurs maisons anciennes dont le Logis du Dauphin (cf photo ci-dessus).
Le Prieuré de Saint Cosme garde le souvenir du Poète Pierre de Ronsard et le Chateau de Plessis les Tours celui du roi de France Louis XI.
Au sud de Tours, sur les rives du Cher, s'étendent deux communes: Joué les Tours et Saint Avertin, entre les deux et le long de la route Nationale 10 se développe la zone économique et commerciale de Chambray les Tours.
Au delà, au Sud-Ouest, une commune s'est récemment bien développée, Ballan-Miré.
Tours Est
La partie Est de Tours est occupée par la commune de Saint Pierre des Corps et au delà par celle de La Ville aux Dames. Ces villes n'ont pas vraiment d'interet culturel.
Saint Pierre des Corps est connue pour son importante Gare SNCF qui a pris un relief supplémentaire avec l'arrivée des TGV (cf photo ci-contre).
La Touraine
La Touraine correspond à peu près au département de l'Indre et Loire, la ville de Tours en est le chef-lieu et sa zone urbaine représente près des deux tiers de la population du département.
Dans sa configuration, la Touraine a peu évolué depuis les Turons de l'époque Celtique. La région de Montrichard à l'Est a été détachée pour rejoindre le département du Loir et Cher, en sens inverse la région de Bourgueil qui faisait partie de l'Anjou a été rattachée à l'Indre et Loire. Les limites ont également un peu évolué du côté du Berry (département de l'Indre).
Le château d'Azay le Rideau
Outre Tours et les villes satellites de Joué les Tours et Saint Pierre des Corps, les principales villes sont Amboise, Chinon, Loches et Chateaurenault.
La région possède plusieurs des Chateaux de la Loire les plus célèbres. Elle possède également de nombreuses églises Romanes intéressantes.
Tout les événements marquants de cette région, décryptés par un spécialiste.
Voici résumée toute l'histoire de la Touraine, de la Préhistoire à nos jours. À travers les personnages emblématiques de la région et les faits historiques incontournables tourangeaux, l'auteur nous explique comment s'est construit le prestige de la Touraine.
De Saint-Martin évangélisant les campagnes au désaccord entre De Gaulle, Pétain et Churchill sur la conduite à tenir face aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, en passant par Anne de Bretagne, Gambetta ou Agnès Sorel (première maîtresse officielle d un roi de France), Pierre Audin nous dresse un portrait précis et sans détour de cette belle région.
Ce livre est un ouvrage de référence sur l'histoire de la Touraine, il a été réalisé par des Universitaires spécialistes de l'Histoire. Il décrit la vie de la Touraine au travers de toutes les époques: Gallo-Romaine, Moyen Age, Renaissance, XVII et XVIIIèmes siècles, Révolution et Empire, XIX ème siècles, les Guerres Mondiales et enfin la période contemporaine jusqu'aux années 1980.
Il possède de très nombreuses illustrations qui viennent appuyer les textes.
La Population de Tours et de son agglomération aux XIXe et XXe siècles
Les chiffres indiqués incorporent les communes de Saint Symphorien et Sainte Radegonde qui ont été rattachées à Tours en 1964. La meilleure manière d'appréhender Tours et sa région au début du XIXe siècle consiste à lire les romans de Honoré de Balzac : Le Lys dans la Vallée, le Curé de Tours, …
Pendant la première partie du XIXe siècle, les limites de la ville sont constituées par la Loire au Nord, le mail (Boulevards Béranger et Heurteloup) qui la sépare de la commune de Saint Etienne au Sud, le canal de Berry à l'Est, il a été inauguré en 1828 et la commune de La Riche à l'Ouest. La croissance de la ville de Tours est significative. L'orientation Nord-Sud du trafic issue des travaux du XVIIIe siècle la facilite, elle aère la ville et ouvre l'espace vers le Sud (la commune de Saint Etienne hors les murs est absorbée en 1846).
La population passe de 21500 habitants en 1800 à 33000 en 1851, soit un accroissement de 11500 habitants (54 ,1%), cet accroissement est particulièrement sensible entre 1833 et 1836. De fait, une petite reprise se manifeste dans l'industrie de la soie après 1820, elle sera éphémère.
Dans la seconde partie du siècle Tours passe de 33000 à 60000 habitants soit une croissance supérieure à 80%. Une cause importante est l'arrivée du chemin de fer en 1850, bien qu'il ait ruiné le trafic fluvial sur la Loire. L'étoile ferroviaire de Tours se complète avec les lignes desservant Chinon (1875), Loches (1878), Ligueil et le Grand-Pressigny (1889).
Dans la première partie du XXe siècle, les deux guerres mondiales ralentissent peu la croissance démographique de la ville (un léger retrait constaté en 1946 est dû à la seconde guerre mondiale).
Dans la deuxième moitié du XXe siècle, l'essor de la population est significatif. La croissance est continue jusqu'aux années 1970, la ville atteint alors 140000 habitants en 1975. Tours bénéficie de l'immigration en provenance de l'Indre et Loire, mais aussi de celle issue des départements voisins (Loir et Cher, Indre,…) où la ville exerce une attraction. Après 1975, la population décroît légèrement puis devient stable, les surfaces de la commune sont complètement utilisées. Deux communes, Joué les Tours et à un moindre niveau, Saint Pierre des Corps contribuent aussi à la croissance. A partir de 1982, la population de Joué les Tours se stabilise à son tour.
De 1960 à 1980, la croissance de la population de l'agglomération a été portée par les villes de Tours et de Joué les Tours. Ainsi, depuis le début des années 1980, le cœur de l'agglomération tourangelle (Tours, Joué les Tours, Saint Pierre des Corps) a une population quasiment stable. Comment s'effectue alors la croissance constatée de l'agglomération de Tours ?
En partant du noyau initial de la ville de Tours, l'agglomération progresse dans les communes limitrophes qui constituent la 1° couronne : Joué les Tours, Saint Avertin, Saint Pierre des Corps, Saint Cyr sur Loire, La Riche.
La 2° couronne comprend les communes suivantes : Fondettes, Saint Genouph, Ballan-Miré, Monts, Chambray les Tours, Montbazon, Veigné, La Ville aux Dames, Vouvray, Rochecorbon, Parcay-Meslay, La Membrolle sur Choisille. La zone urbaine de Tours comporte la 2° couronne avec en plus les communes se situant jusqu'à une vingtaine de kilomètres autour de Tours : Artannes, Savonnières, Luynes, Saint Roch, Charentilly, Semblançay, Saint Antoine du Rocher, Rouziers, Cérelles, La Membrolle sur Choisille, Mettray, Notre Dame d'Oé, Chanceaux sur Choisille, Monnaie, Reugny, Chancay, Vernou sur Brenne, Montlouis, Saint Martin le Beau, Athée sur Cher, Azay sur Cher, Veretz, Larçay, Esvres, Truyes, Cormery.
La population des communes constituant la zone urbaine était de 65000 habitants en 1800, elle est de 344000 en 1999, soit plus de cinq fois supérieure. La différence entre la population du département et celle de la zone urbaine de Tours, qui est aussi la somme de la population des autres villes et de celle de la zone rurale, est restée invariante autour de 200000 habitants sur toute la période (1800-1999).
Le graphique ci-dessous fait la synthèse de l'évolution de la population de Tours et de son agglomération par rapport à celle de l'Indre et Loire.
Le schéma de développement depuis 1975 est bien apparent, la population de la ville de Tours est stable, la croissance de celle de la 1° couronne s'essoufle, celle de la 2° couronne est devenue stable. Par contre le taux de croissance de la zone urbaine est toujours en progression, celle-ci, rappelons-le, concerne les communes se situant dans un cercle d'une vingtaine de kilomètres autour de la ville de Tours.
La Course Cycliste Paris-Tours
La Course Paris- Tours est l'une des plus anciennes compétitions à vélo, la première édition a eu lieu le 17 mai 1896, la seconde en 1901. En 1921 la course était longue de 342 km et passait par Chateau la Vallière et Chinon !
Maintenant elle se déroule en automne à la fin de la saison cycliste. C'est une épreuve qui est généralement favorable aux sprinters.
La photo ci contre les montre d'ailleurs en plein effort dans la ligne droite de l'arrivée (Avenue Grammont) lors de l'édition 1999.