Châteaudun constitue un noeud routier avec en particulier la RN 10 qui la relie d'une part à Chartres (le chef-lieu du département à 40 kilomètres ves le Nord-Est) et Paris (130 kilomètres au Nord-Est) et à Vendôme et Tours en direction du Sud-Ouest.
D'autres routes se dirigent vers Orléans, Blois, Le Mans et Alençon.
A gauche le château surplombant la vallée du Loiret le faubourg Saint Jean
Châteaudun est construit sur un promontoire dominant la vallée du Loir coté Nord et le val Saint Aignan coté Ouest et Sud .
Surplombant le Loir, le château est à la fois médiéval et de style Renaissance, il est le principal monument de la ville.
La Place du 18-Octobre est le centre de Châteaudun, c'est une grande place rectangulaire qui a été reconstruite après l'incendie de 1723.
Châteaudun est une ville très ancienne et qui a un grand passé historique, son nom (issu de Castellodunum) évoque un site fortifié établi sur une colline. Ce site est très facile à défendre avec deux barrières naturelles: le coteau du Loir au Nord et le Val Saint Aignan à l'Ouest et au Sud.
A l'époque Mérovingienne elle a été le siège d'un éveché dissident de celui de Chartres, mais il n'a duré que peu de temps.
Pendant le Moyen-Age la ville était à la fois le siège d'un comté (appartenant aux comtes de Blois) et d'une puissante Vicomté. La ville obtient une charte communale en 1197. A cette époque elle est protégée par des remparts (cf photo ci-contre).
Remparts médiévaux de Châteaudun à l'arrière-plan le clocher de l'église de la Madeleine
Jusqu'au XVIIème siècle l'activité économique de Châteaudun est basée sur l'agriculture, le textile et les cuirs: des tanneries sont implantées le long du Loir.
La Place du 18 octobre 1870 à Châteaudun
Châteaudun a été en bonne partie détruit par un incendie en 1723, seuls le château et la rue Saint Lubin sont épargnés. La ville est reconstruite alors selon un plan régulier par l'Architecte Jules-Michel Hardouin-Mansart, elle s'organise autour d'une grande place rectangulaire (place du 18 Octobre 1870).
La ville est desservie par le chemin de fer depuis 1865, elle est sur une liaison annexe entre Paris et Tours via Vendôme.
Monuments commémorant le 18 Octobre 1870
La Place du 18 octobre, au centre de la ville, commémore la défense remarquable opposée par 1200 francs-tireurs de Châteaudun à l'Armée Prussienne en 1870. Tout près sur le côteau dominant le Loir, un monument (photo ci-contre à gauche) rappelle l'héroisme de ces francs-tireurs.
Après avoir dépassé les 15000 habitants dans les années 1970 et au début des années 1980, Châteaudun est en léger déclin avec environ 14000 habitants. La ville bénéficie et souffre à la fois de la relative proximité de Paris.
Les comtes de Dunois et les vicomtes de Châteaudun
Le Dunois se limitait initialement à la région autour de Châteaudun (celle faisant partie de l'éveché de Chartres).
Les premiers comtes de Dunois aux IXème et au début du Xème siècles étaient nommés par le roi.
Après les premières avancées de Thibaud l'Ancien comte de Blois, son fils Thibaud le Tricheur devient comte de Dunois et de Chartres dans les années 940. Les comtes de Blois garderont le Dunois pendant plus de quatre cent ans.
En 1391, Guy II de Châtillon, comte de Blois, vend le comté de Dunois à Louis duc d'Orléans, le frère du roi Charles VI. Louis d'Orléans est assassiné en 1407 et le Dunois passe à son fils Charles d'Orléans qui le cède ensuite en 1439 à son demi-frère (illégitime) Jean d'Orléans dit Dunois, un des grands chefs de guerre du roi de France Charles VII.
Les descendants de Dunois, la famille de Longueville, conservent ensuite le comté de Dunois jusqu'à la fin du XVIIème siècle.
Ce château est à l'origine une forteresse féodale transformée à l'époque de la Renaissance pour en faire une résidence princière.
Aile Longueville Le château côté Nord surplombant le Loir Aile Dunois
Le château est construit sur un éperon dominant le Loir le site est particulièrement facile à défendre.
Les premières fortifications remontent à l'époque Gallo-Romaine et peut-être même antérieurement, il n'en reste rien.
Au Xème siècle Thibault le Tricheur comte de Blois et de Dunois construit une forteresse.
Le Donjon
Cour intérieure du château avec le Donjon, la chapelle et le logis Charpente en haut du Donjon
Son descendant Thibault V la reconstruit au milieu du XIIème siècle.
Le Donjon (grosse Tour: cf photo ci-dessus à gauche) qui subsiste est de cette époque, c'est un des mieux conservé de France. Il mesure 31 mètres de haut et 17 de diamètre. A sa base les murs ont 4 mètres d'épaisseur. Son toit en forme de cône a été construit vers 1450, sa charpente à enrayures est un chef d'oeuvre de Richard Faix (cf photo ci-dessus à droite).
Les Logis pré-Renaissance et Renaissance
Au milieu du XVème siècle Jean d'Orléans (fils illégitime de Louis d'Orléans) comte de Dunois (il est surnommé simplement Dunois) engage la reconstruction du château dans un style prérenaissance.
Il fait appel à un architecte de Rouen, Colin Duval, qui a déjà construit pour lui le château de Longueville.
L'Aile Dunois
Les travaux de construction de la partie ouest (aile Dunois) commencent en 1459, ils ont duré jusqu'à la mort de Dunois en 1468.
L'édifice comporte cinq niveaux dont trois seulement sont visibles de la cour (cf photo ci-dessous à gauche). Le rez-de-chaussée et le premier étage sont les parties occupées par le seigneur, le pièces sont chauffées par de grandes cheminées (cf photo ci-dessous). Les combles étaient destinés aux logements des domestiques.
Deux étages de soubassement donnent sur le jardin établi sur une terrasse (cf photo ci-contre). Ils servaient d'offices, le niveau inférieur était en fait des caves et celui au-dessus était en partie occupé par des cuisines.
Aile Dunois côté jardin sur le flanc Ouest du château de Châteaudun
Partie de la Salle de Justice Aile Dunois du château de Châteaudun Salle du rez-de-chaussée
Aile Longueville
Aile Longueville du château de Châteaudun surplombant le Loir
La facade Nord (le long du Loir: aile Longueville) a été édifiée par ses successeurs à la fin du XVème et au début du XVIème siècle, François Ier d'Orléans-Longueville et son petit-fils François II.
Les constructeurs sont trois architectes Tourangeaux: Jean Barreau, Olivier Chollet et Pierre Gadier. Les travaux se sont étalés de 1509 à 1518. Une aile complémentaire avait été prévue sur le flanc Est, elle n'a pas été réalisée.
L'organisation était semblable à celle de l'Aile Dunois. Caves, cuisines et offices dans les étages bas, le rez-de-chaussée et le premier étage constituait le logis seigneurial.
Aile Dunois Logis du château de Châteaudun (côté cour) Aile Longueville
Le décor de la façade sur cour est abondant avec des arcs trilobés, des garde-corps ajourés, des consoles, etc.
A l'intérieur la Grande Salle basse s'étend sur environ 300m2, elle possède deux cheminées dont l'une est surmontée d'un cerf.
A l'étage dans les appartements de Catherine d'Alençon (le femme de François II d'Orléans-Longueville), une grande salle présente des tapisseries dont certaines représentent la Vie de Moïse (cf photo ci-dessous).
Salle du premier étage de l'Aile Longueville du château de Châteaudun avec des tapisseries anciennes
Les Escaliers
Le château possède deux beaux escaliers.
L'Escalier de Dunois (photo à gauche)
C'est un escalier à vis en style Gothique flamboyant qui donne sur la cour, il est dans la partie du bâtiment construite par Dunois. Il a été réalisé autour de 1470.
Il se caractérise aussi par ses lignes verticales. En haut les lucarnes sont décorées avec des fleur de lys rappelant ainsi que Dunois descendait du roi de France Charles V.
L'Escalier Renaissance (photo à droite)
C'est aussi un escalier à vis avec des paliers formant des loggias.
Sa construction a précédé et annonce en fait celui du château de Blois. Il est resté dans son état d'origine, avec un décor de style Gothique à l'extérieur (sur cour) et un décor influencé par la Renaissance italienne à l'intérieur.
Les biens de la famille de Longueville sont passés à la fin du XVIIème siècle à la famille de Bourbon-Condé puis à celle des ducs de Luynes, aucun de ceux-ci ne résident à Châteaudun.
A partir du début du XVIIIème siècle, le château est resté à l'abandon, il a été racheté par l'Etat en 1938 et patiemment restauré, il figure maintenant dans les sites incontournables même s'il est un peu éloigné des châteaux du Val de Loire.
La Sainte Chapelle
A l'intérieur du château, la Chapelle est une église de style Gothique flamboyant. Elle est devenue Sainte Chaplle par décision du Pape en 1468, en effet elle abritait jusqu'à la Révolution Française un morceau en bois de la vraie Croix.
Elle comporte deux parties superposées: la chapelle basse et la chapelle haute. Elle abrite de nombreux chefs d'oeuvre des époques médiévale et renaissance.
Elle a été construite de 1451 à 1493: elle a été commencée par le choeur et la chapelle haute qui ont été réalisés de 1451 à 1454, puis la chapelle basse de 1460 à 1464 et enfin le clocher qui a été achevé en 1493 par Colas Picaut.
La Sainte Chapelle à côté de la Tour
La chapelle basse donne directement sur la cour du château, une voûte d'ogives couvre la nef. Son décor sculpté comporte quinze statues remarquables (à l'origine polychromes).
La chapelle Saint François possède une grande fresque murale de la fin du XVème siècle sur le thème du Jugement Dernier.
Chapelle basse Voûte d'ogives et sculptures
Sculptures sur bois de la Sainte Chapelle (chapelle haute) du château de Châteaudun
L'église Saint Lubin
Ruines de l'église Saint Lubin: vue de l'intérieur
Cette église est juste à côté de l'entrée du château. Elle a été fondée au VIème siècle par l'évêque de Châteaudun Aventin sur l'emplacement d'une ancienne construction gallo-romaine.
Elle est en ruines (cf photo ci-dessus), c'est le plus ancien édifice religieux de Châteaudun.
Les Vieux Quartiers
Des quartiers anciens ont été épargnés par l'incendie de 1723, ils se situent près du château et de l'église de la Madeleine. La partie la plus significative est la rue Saint Lubin.
Maison de la Vierge, rue de la Porte d'Abas Maison ancienne à l'angle de la rue de la Cuirasserie et de la rue des Huileries
La Maison de la Vierge (cf photo ci-dessus à gauche) est du début du XVIème siècle, elle s'appuyait sur le mur d'enceinte de la ville et la Porte d'Abas qui comportait une herse dont il subsiste quelques vestiges. Cette partie de l'enceinte remonte au XIIIème siècle.
Face à l'église de la Madeleine, rue de la Cuirasserie, se situe une belle maison Renaissance construite en 1577 (cf photo ci-dessus à droite), elle a servi de Maison Abbatiale aux religieux de l'église de la Madeleine.
La rue Saint Lubin
Rue Saint Lubin Bas de la rue Saint Lubin
La rue Saint Lubin est pratiquement la seule rue qui ait été préservée lors de l'incendie de 1723, c'est pourquoi elle conserve de nombreuses maisons anciennes dont la Maison Esnault (photo ci-contre).
Maison Louis Esnault, du XVIe siècle, au 2 rue Saint-Lubin
Maison Louis Esnault en haut de la rue Saint Lubin
Portail Renaissance de la ruelle Saint Lubin
Dans la ruelle Saint Lubin, qui descend de l'église Saint Lubin vers la rue Saint Lubin, subsiste un beau portail Renaissance (cf photo ci-contre).
Grottes du Foulon
Les Grottes du Foulon se situent sur la rive Sud du Loir, en contrebas du centre-ville, elles s'étendent sur plus d'un hectare sous celui-ci.
Ce sont des grottes naturelles creusées par le ruissellement des eaux de pluie il y a plusieurs millions d'années, elles comportent de grandes salles et des galeries. On y a découvert des os géants issus d'animaux préhistoriques.
Elles ont été habitées par l'homme dès le Paléolithique, c'est à dire il y a plus de 300000 ans.
La Société Dunoise d'Archéologie y présente des outils en silex datant de l'âge de pierre.
La christianisation de la région de Chateaudun a du commencer au début du Vème siècle. Au VIème siècle la ville de Chateaudun devient le siège d'un éveché dissident de celui de Chartres. Aventin devient éveque de Chartres et de Châteaudun.
Au Moyen-Age, comme partout en France la vie religieuse se développe fortement à Châteaudun et en Dunois.
La fondation initiale de l'Abbaye de la Madeleine et sa construction remontent à la fin du XIème siècle, la base du clocher est de cette époque. Elle est partiellement de style Roman et principalement de style Gothique.
En 1120 Thibault IV comte de Blois et de Dunois y établit les Chanoines de l'ordre de Saint Augustin. L'Abbaye s'enrichit grace à de nombreux dons et privilèges. C'est un établissement puissant au Moyen-Age.
L'église de la Madeleine
L'abbaye perd progressivement ses prérogatives au XVIème siècle et le mauvais comportement des Chanoines de Saint Augustin les fait remplacer en 1573 par ceux de l'ordre de Saint Victor.
Rapidement ceux-ci se comportent à l'image de leurs prédécesseurs et ils sont à leur tour remplacés, en 1634, par les Chanoines de Sainte Geneviève.
Pendant la Révolution Française l'église de la Madeleine accueille la seule paroisse qui subsiste dans la ville, puis elle devient un Temple de la Raison.
L'église a été bâtie à l'extrémité de l'éperon rocheux qui porte la ville de Châteaudun.
Selon la tradition, sur cet emplacement aurait d'abord été édifié au Vème siècle une crypte dédiée à Saint Jacques, puis au VIème siècle l'évêque Aventin y aurait fait réaliser une église qui a été reprise à l'époque Carolingienne.
L'église est incluse dans les remparts médiévaux de la ville. Elle colle à ces remparts sur son flanc Sud qui est d'ailleurs légèrement courbé.
Façade Nord de l'église de la Madeleine
L'église de la Madeleine est restaurée et consolidée aux XIIème, XIIIème et XIVème siècles et restaurée à de nombreuses reprises dans les siècles postérieurs.
La façade principale donne sur le côté Nord, elle est percée de trois portails romans (cf photo ci-contre). Ils ont été dégagés à la fin du XIXème siècle, les sculptures avaient été endommagées au moment de la Révolution Française.
L'église échappe à l'incendie de 1723, mais en 1742 la flèche du clocher est démolie car elle menaçait de s'effondrer, d'où la forme du clocher actuel (cf photo ci-contre).
A l'intérieur la nef est encadrée par des bas-côtés (collatéraux), elle comporte cinq travées (cf photo ci-contre à gauche), deux travées supplémentaires participent au déambulatoire qui entoure le choeur.
Les piliers sont du XIIème siècle, leur configuration laisse penser qu'initialement la nef était couverte d'une voûte d'ogives qui s'est effondrée au milieu du XIIIème siècle.
Intérieur de la nef
Bas-côté Nord
En 1522, le chevet, une partie du choeur et du déambulatoire s'effondrent, ils sont restaurés et le choeur est recouvert d'une charpente en bois, simultanément la longueur de l'édifice est réduite.
En 1870 des obus endommagent la voûte de la nef qui est est reconstruite avec une charpente.
L'église a subi un incendie en 1940 mais a été restaurée dans les années 1950, la charpente de la nef a a nouveau été refaite après cet incendie.
L'Hotel Dieu
L'Hôtel-Dieu près de l'église de la Madeleine
L'Hotel Dieu se situe près de l'église de la Madeleine. Il a été fondé au XIème siècle par l'évêque Yves de Chartres pour aider les pauvres et les malades.
De nombreux dons permettent bientôt d'agrandir les batiments puis d'y construire l'église Saint Nicolas en 1375.
Saint Vincent de Paul est venu établir dans cet hôpital les Filles de la Charité en 1654, elles y sont restées plus de trois siècles, jusqu'en 1976.
L'Hôtel-Dieu a été reconstruit au milieu du XVIIIème siècle, la partie centrale (cf photo ci-dessus) est de 1762, les ailes latérales sont du XIXème siècle.
L'église Saint Nicolas a été détruite lors de la Révolution Française.
L'église Saint Valérien
Cette église se situe à l'Est du centre ville et jusqu'à l'incendie de 1723 elle était en dehors des remparts (hors les murs).
Elle a été construite sur l'emplacement d'un édifice plus ancien (sans doute Mérovingien) au plus tard au début du XIème siècle.
Côté Sud et Portail Roman Eglise Saint Valérien Intérieur de la nef
L'église date principalement de la deuxième moitié du XIIème siècle. Pendant l'Ancien Régime (de 1600 à 1800) l'église était la plus active et la plus peuplée de la ville.
Elle est rectangulaire avec une nef comportant huit travées, le clocher s'élève au dessus de la première travée côté Ouest, les trois dernières se substituent au choeur qui n'a jamais été construit.
Le clocher est du XVème siècle, il se compose d'une tour de cinq étages (cf photo ci-dessus à gauche) renforcée par des contreforts. En haut la flèche octogonale est en pierre avec des arêtes pourvues de crochets sculptés.
La nef est séparée des collatéraux par de puissants piliers (cf photo ci-dessus à droite). Elle comporte des voûtes élevées qui retombent sur ces piliers avec des colonnes engagées, leurs chapiteaux portent des visages grotesques sculptés dans la pierre.
Portail Roman sur le coté Sud de l'église Saint Valérien
Sur le flanc sud, l'église conserve un beau portail Roman en plein cintre réalisé au XIIème siècle (cf photo ci-contre), on y accède par un perron de neuf marches en pierre.
A l'intérieur, les vitraux du chevet sont du XVIème siècle, ils ont été implantés à cet endroit en 1793.
L'édifice a été restauré en 1491 d'abord puis en 1591 suite à l'incendie déclenchée par les Ligueurs. Deux chapelles latérales ont été ajoutées au XVIème siècle, l'une est dédiée à Saint Jacques l'autre au Saint Sacrement.
Endommagée par l'incendie de 1723, l'église est à nouveau restaurée dans les années qui suivent.
Pendant la Révolution Francaise, l'église devient un magasin à fourrage
La Chapelle de Champdé
Elle se situe à l'Est du centre de la ville.
Cette chapelle a été édifiée en 1519, elle a été désaffectée au moment de la Révolution Francaise.
Chapelle de Champdé
Vers 1820 elle devient propriété de la ville de Chateaudun puis de l'Etat et elle est transformée en magasin de fourrage.
La quasi-totalité de l'édifice a été détruit par un incendie provoqué par la foudre.
Il n'en reste qu'un belle facade de style gothique flamboyant (cf photo ci-contre), elle sert maintenant de portail d'entrée au cimetière de la ville.
La Chapelle de la Boissière
Elle se situe près du Loir. Sa construction remonte au XIIIème siècle, elle appartenait alors aux Templiers qui disposaient à cet endroit d'un hôpital pour les pélerins partant en Croisade.
Elle a subi de nombreuses transformations.
Faubourg Saint Jean et église Saint Jean de la Chaine
Faubourg Saint Jean à Châteaudun, en bas le Loir, l'église Saint Jean de la Chaine est au centre de la photo
Le faubourg Saint Jean se situe sur le coté nord du Loir (cf photo panoramique ci-dessus). Au centre, on voit très bien le tracé de l'ancienne rue principale qui débouchait sur le Loir.
Eglise Saint Jean de la Chaîne Portail de l'ancien cimetière de l'église
L'église Saint Jean de la Chaine a été construite au XIème siècle sur l'emplacement d'un édifice plus ancien. Une partie des batiments date du XIIème siècle et l'église a été remaniée et complètée aux XVème et XVIème siècles.
La base des murs et le chevet en hemicycle avec ses deux absidiole sont de style Roman.
Les parties hautes des façades sont du XVème siècle et du XVIème comme le montre la photo ci-contre de la façade occidentale en style Gothique.
Façade occidentale de l'église Saint Jean de la Chaîne
Le clocher comporte six étages, il date du XVème siècle. Il possèdait une flèche qui a été détruite lors de la Révolution Francaise et à laissé place au monument actuel.
Jadis un cimetière était implanté sur le flanc Sud de l'église, il en subsiste possède un très beau portail du XVIème siècle avec deux ouvertures surmontées d'arcs surbaissés(cf photo ci-dessus à droite).
De 1033 à 1040, l'église Saint Jean appartenait aux seigneurs de Beaugency qui en ont fait don à l' Abbaye de la Trinité de Vendome lors de la fondation de celle-ci en 1040. En 1092 elle devient la propriété de l' Abbaye de Marmoutier près de Tours qui la conservent jusqu'en 1737.
Au moment de la Révolution Française, les bâtiments ont été transformés en magasin à fourrage puis mis en vente et au final rachetés grace à une souscription des habitants du faubourg.
Dangeau se situe à une quinzaine de kilomètres au Nord de Châteaudun, elle est sur les rives d'une petite rivière, l'Ozanne.
Maisons à pans de bois sur la place de l'Eglise à Dangeau
Le principal monument est l'église Saint Georges (également appelée Saint Pierre), la ville conserve aussi des maisons anciennes à pans de bois qui datent du XVIème siècle.
Eglise Saint Georges (Saint Pierre) de Dangeau
Cette église était celle d'un Prieuré de l'Abbaye de Marmoutier qui l'avait fait construire à partir de l'an 1064 sur l'emplacement d'une ancienne église Carolingienne. Elle est bâtie en partie avec de la pierre de grison qui est marron foncé (présence de fer).
Vue d'ensemble de l'église Saint Georges de Dangeau
Sur la façade Ouest, la partie centrale comporte un assemblage de pierre de grison. Le portail est Roman avec trois arcs en plein cintre (cf photo ci contre à droite).
Le clocher est du XVIIème siècle, il s'élève à 43 mètres de hauteur. Il a été endommagé par une tempête en 1836 puis restauré.
Sur le côté est implanté un porche plus riche, il est également de style Roman.
Le chevet est très large, il est parcouru par le déambulatoire qui dessert trois absidioles.
Façade Ouest et clocher de l'église Saint Georges
A l'intérieur la nef principale est voûtée en bois (XVIème siècle), elle est séparée des deux collatéraux par un ensemble d'arcs en plein cintre.
Des arcs brisés separent le choeur du déambulatoire.
Les collatéraux (bas-côtés) donnent directement sur le déambulatoire (cf photo ci contre à gauche).
Intérieur de l'église Saint Georges de Dangeau
L'église a été remaniée à plusieurs reprises (la dernière fois en 1948) tout en gardant son caractère original, elle reste principalement de style Roman.
Le château de Bouthonvilliers se situe près du bourg en direction de Logron, son origine remonte au XIVème siècle. Il a été reconstruit au milieu du XVIème siècle puis remanié au milieu du XVIIIème.
Bonneval
Bonneval se situe à une quinzaine de kilomètres au Nord de Châteaudun, le Loir reçoit les eaux d'une petite rivière: l'Ozanne juste au Nord de la ville.
Bonneval conserve des monuments médiévaux, d'abord l'Abbaye Saint Florentin autour de laquelle s'est formé le bourg, ensuite l'églis Notre-Dame commencée au XIIème siècle et des parties des remparts médiévaux de la ville.
Porte d'entrée de l'ancienne Abbaye Saint Florentin
Abbaye Saint Florentin
Bonneval s'est développé autour de l'Abbaye Saint Florentin fondée en 857 et obéissant à la règle de Saint Benoit. Elle est incendiée par les Normands en 911.
La porte d'entrée de l'Abbaye (cf photo ci-contre) date du XIIIème siècle.
Reprise par la Congrégation de Saint Maur en 1660 ceux ci ont rebati des batiments monastiques et le cloitre rebâti en 1735.
L'église abbatiale a été en bonne partie détruite en 1793. Elle comportait une nef principale et deux collatéraux, un transept avec une absidiole sur chaque bras, le choeur était entouré par un déambulatoire desservant cinq absidioles. Il en reste quelques éléments des XIème, XIIème et XIIIème siècles.
Eglise Notre-Dame
L'église Notre-Dame a été commencée à la fin du XIIème siècle et poursuivie au début du XIIIème. Elle mesure 47 mètres de longueur sur 20 mètres de largeur.
Les parties basses du chevet et certaines fenêtres en plein cintre des collatéraux sont de style Roman.
Vue d'ensemble Eglise Notre-Dame à Bonneval Intérieur de la nef
Elle a un plan rectangulaire avec une nef principale et deux collatéraux divisés par sept travées (cf photo ci-dessus à droite) mais sans transept. La nef est soutenue par des contreforts renforcés par des arcs-boutants (cf photo ci-dessus à gauche).
Cette nef est encadrée en hauteur par un triforium, elle est couverte de vôutes d'ogives sauf la travée à la base de la tour-clocher qui est surmontée d'une coupole polygonale.
Les collatéraux sont aussi voûtés d'ogives et se terminent par des chapelles.
Les voûtes reposent sur des piliers-colonnes avec des chapiteaux sculptés. Le clocher date du début du XVIème siècle. Les orgues sont du XIXème siècle, le buffet d'orgue repose sur une tribune.
L'église a été très remaniée au XIXème siècle.
L'enceinte fortifiée
Jadis la ville était protégée par une enceinte fortifiée.
Il en subsiste quelques tours et deux Portes: celle de Boisville qui est du XIIIème siècle et celle de Saint Roch qui est du XVème siècle.
Remparts médiévaux de Bonneval
Le Loir de Châteaudun à Cloyes
Entre Châteaudun et Cloyes le Loir développe des méandres et passe dans plusieurs villages intéressants.
Quelques kilomètres à l'Ouest de Châteaudun le village de Saint Denis les Ponts borde la rivière. La première église du XIIème siècle a été démolie au moment de la Révolution Française. L'église actuelle est une construction du milieu du XIXème siècle.
Le Loir à Saint Denis les Ponts
Quelques kilomètres au Sud de Saint Denis les Ponts, Douy est en bonne partie en hauteur au dessus de la rivière alors que Saint Hilaire sur Yerre est sur la Yerre près de sa confluence avec le Loir.
Montigny le Ganelon est aussi sur une hauteur avec son château qui domine le Loir.
Cloyes se développe sur la rive droite de cette rivière.
Le Loir autour de Cloyes
Romilly sur Aigre est en hauteur au-dessus de l'Aigre à proximité de sa confluence avec le Loir.
Douy
Douy est un village qui se situe entre Châteaudun et Cloyes sur une hauteur à près de 120 mètres d'altitude au-dessus du Loir qui est franchi grâce à plusieurs ponts.
Son origine est ancienne puisqu'il est cité au début du XIIème siècle.
Son principal monument est l'église Saint Sauveur (cf photos ci-contre) qui remonte au XIIème siècle, elle a été agrandie dans les siècles postérieurs puis complètement remaniée à la fin du XIXème siècle.
Façade et côté Nord Chevet
Dans le hameau de Ancise se trouve un château qui remonte au XVème siècle, il a été remanié au XIXème.
Saint Hilaire sur Yerre
Saint Hilaire est un village qui est quelques kilomètres au Sud de Douy, au confluent de la Yerre et du Loir.
Le principal édifice du village est l'église Saint Hilaire qui remonte au XIème siècle.
L'église est à nef unique et s'achève par un chevet plat. La partie Ouest et les murs Nord et Sud sont de l'époque Romane, la partie Est est un ajoût de la Renaissance. La partie basse du clocher est du XVème siècle, la partie haute est postérieure.
Château de Montigny le Ganelon
En amont de Cloyes se trouve le château de Montigny le Ganelon qui surplombe la Vallée du Loir.
Au Moyen-Age Montigny était le siège d'une châtellenie qui relevait de la vicomté de Châteaudun. Un des seigneurs du XIème siècle, Ganelon, a laissé son nom au village.
A cette époque le château et le village étaient protégés par des fortifications percées par cinq portes, il en subsiste quelques éléments.
Le village avait deux églises: l'une dédiée à Saint Gilles et l'autre au Saint Sauveur, elles ont été réunies en une seule paroisse au début du XIVème siècle.
Château de Montigny le Ganelon: Façade Est
La forteresse médiévale des seigneurs de Montigny a été endommagée au moment des guerres entre le roi Henri II Plantagenet et le roi de France Philippe II Auguste à la fin du XIIème siècle. Reconstruit, il a à nouveau été détruit pendant la Guerre de Cent Ans au début du XVème siècle.
la seigneurie est alors acquise par la famille de Renty, l'édifice actuel a été reconstruit de 1475 à 1495 pour Jacques de Renty.
Il a été acquis à partir de la fin du XVIème siècle par plusieurs propriétaires et en 1831 par la famille de Montmorency-Laval puis passe par mariage à celle de Lévis-Mirepoix.
Du château de la fin du XVème siècle ne subsiste que la Tour des Dames et la Tour de l'Horloge.
En 1834 est construit le Pavillon Montmorency, la façade Est qui donne sur le Loir (cf photo ci-dessus)a été remaniée à la fin du XIXème siècle. La facade Ouest a par contre conservé son style Renaissance.
Cloyes
Cloyes est une petite ville qui se situe 15 kilomètres au sud de Châteaudun en direction de Vendôme.
En 1212 un jeune berger, Etienne, partit de Cloyes et entraina 20000 enfants dans la célebre Croisade des Enfants, tous ou presque y périrent.
L'église Saint Georges remonte au XIème siècle, elle a été agrandie au début du XVème siècle: la nef et le clocher sont de cette époque. Elle a été remaniée au milieu du XIXème siècle.
Eglise Saint Georges de Cloyes avec son chevet Roman
La chapelle Notre Dame d'Yron
Au début du XIIème siècle la comtesse Agnès de Montigny donne une église située près de Cloyes à l'Abbaye de Thiron.
Celle-ci y établit un prieuré, il en reste la chapelle Notre Dame d'Yron qui possède des fresques murales, certaines sont du XIIème siècle: Christ en majesté, Adoration des Mages, Flagellation du Christ, etc.
La chapelle a été restaurée au début du XXIème siècle.
De nombreux châteaux se répartissent dans la campagne autour de Cloyes. Il en est ainsi de ceux de Bouville, Autheuil, Rougemont et surtout celui de Montigny le Ganelon et celui du Jonchet à Romilly sur Aigre.
En direction de La Ville aux Clercs l'important château de La Gaudinière appartenait à la famille des La Rochefoucauld, a disparu dans les flammes au début du XXème siècle.
Romilly est située quelques kilomètres à l'Est de Cloyes sur une petite rivière l'Aigre qui est un affluent du Loir.
Le village a été choisi, en 1886, par Emile Zola pour son roman La Terre, ouvrage qui fait partie de la série Les Rougon-Macquart.
Au Moyen-Age Romilly était le siège de deux seigneuries: celle de La Grand'Cour de Romilly et celle du Jonchet. Le château de la première était situé sur l'emplacement de l'actuelle ferme de la Grand'Cour. Elles ont été fusionnées à la fin du XVIème siècle.
L'église de Romilly (cf photo ci-contre) a été construite à la fin du XVème siècle près du château de la Grand'Cour. Elle a été complétée par un choeur au XVIème siècle et l'entrée a été reprise au XVIIème pour en faire un petit hôpital, d'où le porche avec les deux tours d'angle.
Eglise de Romilly sur Aigre
La seigneurie du Jonchet
Il en subsiste un château construit à partir de la fin du XVIème siècle en style Renaissance et remanié au XVIIème siècle. Au début du XIXème siècle il est vendu à la famille de Tarragon.
Le château était en mauvais état dans les années 1950 quand il est acquis et restauré par un grand architecte, Fernand Pouillon.
Il est maintenant la propriété de la famille de Givenchy qui a renové l'édifice.