Le Pays Basque a une forte identité qui se traduit par la langue basque, une architecture et des modes de vie spécifiques. Les provinces espagnoles revendiquent leur autonomie depuis de longues années (la nation basque est désignée par le mot Euzkadi).
Panorama sur une partie de la plage de Saint Jean de Luz
Les sites et stations de la Biscaye sont également nombreux, mais la province est fortement dominéepar Bilbao qui possède une musée exceptionnel: le Musée Guggenheim.
La côte Basque française prolonge la côte des Landes. Elle part du sud de l'Adour avec une plage de sable fin . À Anglet, au lieu-dit La chambre d'Amour, la plage laisse la place soit à des falaises de plusieurs dizaines de mètres de hauteur ou soit à de petites plages au fond de criques.
Le front de mer de Biarritz comporte à la fois falaises et criques. A Bidart et Guethary, la plage est dominée par la falaise. La baie de Saint Jean de Luz, protègée naturellement et par un jeu de digues possède une grande et belle plage, de même que Hendaye et Fontarabie en Espagne.
Le Guipuzcoa a une courte frontière avec la France. Irun et Hondarribia (Fontarabie) sont les premières villes en Espagne quand on arrive d'Hendaye en France. Jusqu'à San Sebastian la côte est composée de falaises. Par contre, la baie de Saint Sébastien offre des plages magnifiques (Zurriola, Concha, Ondarreta).
Au delà de Saint Sébastien la côte s'étend jusqu'à Bilbao avec de nombreux villes et villages côtiers toujours attachés à la pêche mais qui deviennent de plus en plus des stations touristiques et balnéaires comme par exemple Zarautz, Lekeitio et Bermeo.
A l'intérieur de la Biscaye, la ville de Durango conserve des monuments intéressants. De même pour Tolosa dans le Guipuzcoa.
La Montagne En dehors de la côte, la montagne est omniprésente dans tout le reste du territoire Basque. Côté Est, les montagnes qui prolongent les Pyrénées sont parsemées de forêts et de pâturages d'altitude, elles sont assez élevées avec des vallées assez profondes. Le point culminant est le Pic d'Orhy à 2 017 m. À l'Ouest, la montagne constitue la Cordillère Cantabrique qui se prolonge vers Bilbao. Elle est formée de Sierras : la Sierra d'Aralar, la Sierra d'Urbasa et la Sierra d'Andia.
La vie des Basques Les Basques ont réussi à préserver leur identité, la première illustration en est la langue. D'autres traditions sont aussi spécifiques comme le chant choral. Mais un des aspects les plus significatifs est dans le domaine du sport avec la Pelote Basque. Presque tous les villes et villages basques disposent de frontons, murs qui permettent aux adversaires de s'opposer en maniant un chistera (gant de cuir prolongé par une gouttière en osier). Il existe plusieurs types de jeux: trinquet, rebot, etc, certains se jouent en plein air, d'autres en salle. Les joueurs de pelote basque (pelotaris) sont vêtus d'une chemise et d'un pantalon blancs, la ceinture (bleue ou rouge) permet de distinguer les joueurs.
Richesse gastronomique, diversité des paysages, plages, villes mondaines ou historiques, randonnées : il y en a pour tous les goûts dans le Pays Basque, français et espagnol !.. Le Guide Vert Pays Basque et Navarre vous aide à faire vos choix !
La Côte basque et le Labourd, St-Sébastien et la province de Guipúzcoa, Bilbao, Vitoria ou encore la Navarre...
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Pays Basque de Lonely Planet - Véronique Sucère, Caroline Delabroy , Hervé François, Muriel Chalandre Yanes Blanch - ISBN : 281610642X
Bienvenue au pays des bérets, des bergers et des plages de surf ! Entre sommets pyrénéens et vagues océaniques, cette contrée au caractère bien trempé décline ses traditions singulières le long d'une côte sompteuse. Alors, mer ou montagne ? À vous de choisir !
Le Labourd est une des sept provinces du Pays Basque. La partie française comprend également la Basse-Navarre et la Soule.
Le Labourd possède une façade sur l'Océan Atlantique avec les stations touristiques de Bayonne, Biarritz, Bidart, Saint Jean de Luz, Ciboure et Hendaye. C'est la partie la plus dynamique du Pays Basque et aussi du département des Pyrénées-Atlantiques.
Carte du Labourd
Vous pouvez faire des excursions dans l'arrière-pays du Labourd qui est une région de moyenne montagne avec la partie" Ouest du Massif Pyrénéen. Près d'Ascain un train à crémaillère qui monte à la Rhune, une montagne qui domine toute la région.
La Nive à Bayonne: le Petit Bayonne est à gauche et le Grand Bayonne à droite
Bayonne est une ville d'origine ancienne qui s'est développée au confluent de la Nive et de l'Adour (qui se jette quelques kilomètres plus loin dans l'Océan Atlantique). Elle est la principale ville du Pays Basque Français.
Bayonne forme une agglomération unique avec Anglet et Biarritz, c'est cette dernière ville, station balnéaire réputée, qui donne directement sur l'Océan.
Les deux quartiers de part et d'autre de la Nive s'appellent respectivement le Grand Bayonne et le Petit Bayonne (cf photo ci-dessus). Le Grand Bayonne est la partie la plus ancienne de la ville avec en particulier les rues étroites, les remparts et la cathédrale Notre-Dame.
Bayonne a été bien restaurée et présente de nombreuses maisons à pans de bois colorés que ce soit sur les bords de la Nive (cf photo ci-dessus) ou dans les rues étroites du centre-ville.
La rue d'Espagne est une des plus intéressantes de Bayonne (cf photo ci-dessus), c'est l'ancien axe principal de la ville haute, elle est bordée de maisons du XVIIIème siècle. Comme autres rues et sites intéressants on peut aussi citer la rue du Port-Neuf, la place de la Liberté, etc.
Les Remparts
Remparts de Bayonne à l'époque Gallo-Romaine et à l'époque Médiévale
Bayonne existe depuis le Ier sècle de notre ère, à l'époque Gallo-Romaine. Au IVème siècle elle se développe et devient une place forte permettant à une garnison romaine de surveiller les populations voisines et d'assurer la route vers l'Espagne. Elle porte alors le nom de Lapurdum (qui a donné le nom de la province du Labourd) et se dote de remparts qui sont toujours visibles (cf photo ci-dessus à gauche).
Ces remparts ne suffisent pas à la protèger lors des invasions de différents peuples barbares au début du Vème siècle: Vandales, Suèves, Alains qui déferlent vers l'Espagne, et ensuite ce sont les Wisigoths.
Les remparts ont été renforcés au Moyen-Age (cf photo ci-dessus à droite). Ainsi le Château-Vieux date du Moyen-Age, il réutilise des tours et courtines du rempart romain. Ils sont repris à nouveau au XVIème siècle et enfin réaménagé par Vauban. En effet Bayonne est quasiment une ville sur la frontière.
Le tracé de certaines rues suivent bien le contour des remparts: rue de la Salie, rue des Augustins, etc.
La Cathédrale Notre-Dame La Cathédrale est aussi appelée Sainte-Marie de Bayonne.
Un premier édifice construit au XIIème est détruit par un incendie. L'église actuelle est la reconstruction réalisée à partir du du XIIIème siècle. Elle est de style gothique, le chevet et le choeur sont du XIIIème, le transept, la nef et le cloitre du XIVème, la façade et le porche principal sont de la fin du XVème et enfin la salle capitulaire est du XVIème siècle. La Cathédrale a été endommagée à la Révolution et restaurée au XIXème siècle, les deux flèches sont d'ailleurs du XIXème siècle.
Cathédrale Sainte-Marie de Bayonne
Les vitraux de la partie haute des fenêtres datent du XVIème siècle avec en particulier le vitrail de la chapelle Saint Jérome. La plus belle sculpture de la Cathédrale est le double portail de la sacristie, il a été réalisé au XIIIème siècle.
Le cloitre est sur le flanc Sud de la Cathédrale, il date du XIVème siècle. C'est une vraie réussite architecturale avec de belles rosaces et baies ajourées (cf photo ci-dessous). Au Moyen-Age il servait de lieu de réunion pour les métiers.
Bayonne: le cloitre de la cathédrale Notre-Dame
Le Petit Bayonne Le quartier du Petit Bayonne est sur la rive droite de la Nive, il s'est développé avec l'extension de la ville hors des remparts, au XIIème siècle. Il comporte de nombreuses rues étroites dont certaines étaient des canaux au Moyen-Age. On trouve aussi de jolies maisons anciennes sur les quais de la Nive (cf photo en haut).
L'église Saint André est récente, puisqu'elle a été construite au XIXème siècle.
En face le Château-Neuf possède deux tours rondes massives. Il a été construit à la fin de la Guerre de Cent Ans par Charles VII pour surveiller la ville.
Bayonne: Eglise Saint André
C'est dans le Petit Bayonne que se situent deux musées intéressants: Le Musée Basque et le Musée Bonnat.
Le Musée Basque et de l'Histoire de Bayonne est installé dans une maison de la fin du XVIème siècle. Il retrace l'Histoire du Pays Basque et de Bayonne et montre les différentes cultures et caractéristiques de la société Basque.
Panorama sur Biarritz: la Plage Miramar et la Grande Plage avec l'Hotel du Palais, le Casino Municipal et le promontoire de Bellevue
Biarritz se situe à cinq kilomètres de Bayonne sur l'Océan Atlantique. Anglet sépare les deux communes qui font en fait partie de la même agglomération urbaine. La station bénéficie d'un climat remarquable avec en particulier des hivers doux.
Biarritz était occupé par l'homme dès l'époque préhistorique. Pendant très longtemps le site est resté un port de pêche qui se situait près de l'actuelle plage du Port-Vieux. La pêche à la baleine y a été pratiquée dès le XIIIème siècle.
La ville est devenue une station balnéaire réputée au milieu du XIXème siècle grâce à l'Empereur Napoléon III et à son épouse Eugénie de Montijo. De nombreux édifices et villas ont été réalisés à partir de cette époque et la station a pris alors une tonalité très mondaine accueillant princes et rois d'Europe, etc. Le Casino Municipal a été édifié en 1924. Le Casino Bellevue est caractérisé par sa rotonde (cf photo ci-dessus). Au début du XXème siècle, la reine Nathalie de Serbie a aussi contribué à la réalisation de plusieurs bâtiments.
La Villa Eugénie a été construite en 1854, elle était la résidence d'été de l'Impératrice Eugénie de Montijo (cf photo ci-dessus). Pendant de nombreuses années il a accueilli des fêtes splendides. Depuis la fin du XIXème siècle cet édifice est devenu l'Hôtel du Palais, il a reçu les personnes les plus prestigieuses d'Europe comme par exemple la reine Victoria d'Angleterre. Incendié au début du XXème siècle, il est reconstruit par l'architecte Niermans dans un style de type Louis XIII, il lui donne la forme d'un E en référence à la première lettre du prénom Eugénie.
Biarritz: Rocher de la Vierge
Un autre site bien connu de Biarritz est le Rocher de la Vierge, la statue y a été installée en 1865 et la passerelle a été réalisée par les ateliers de Gustave Eiffel. De l'extrémité du Rocher on découvre d'un côté la baie de Biarritz (cf photo ci-dessous), de l'autre côté la Plage des Basques et au loin la partie occidentale des Pyrénées avec La Rhune (cf photo au-dessous).
Vue à partir du Rocher de la Vierge sur la baie de Biarritz avec à gauche le phare de la Pointe Saint Martin
Vue à partir du Rocher de la Vierge sur le Sud de Biarritz, au premier plan à gauche la Villa Belza, ensuite la Côte des Basques et au loin La Rhune
La Villa Belza a été achevée en 1895, elle a longtemps accueilli un Cabaret Russe, rappelant la présence de nombreux Russes à Biarritz à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. La Côte des Basques est recherchée pour la pratique du surf.
Le Musée de la Mer (cf photo ci-contre) est juste à côté du Rocher de la Vierge, il a été construit en 1935 dans le style art-déco.
Ce musée comporte de nombreux aquariums avec des phoques, des requins, des crustacés, des mollusques et aussi des plantes aquatiques.
Il permet de bien comprendre la vie aquatique du Golfe de Gascogne.
Le Port-Vieux est en contrebas du Musée de la Mer vers le Sud.
Biarritz: Musée de la Mer
Biarritz: Place et église Sainte Eugénie juste au dessus du Port des Pêcheurs
La Place et l'église Sainte Eugénie sont un des points d'attraction dans le Centre-ville. Le Port des Pêcheurs est en contrebas, c'est l'endroit où se situait l'ancien port de pêche de Biarritz, où l'on ramenait les baleines.
La ville ancienne se situe dans l'espace autour du Port-Vieux et du Port des Pêcheurs. Le coeur de la ville moderne est la place Clémenceau. Plus loin, la rue Gardères et l'avenue de la reine Victoria comportent de nombreuses belles villas de styles diversifiés.
Un superbe album sur Biarritz, ville de soleil, de sable et d'écumes, de tamaris et de rochers, d'hortensias, entre océan et montagne. Un cadeau. Elle s'offre à bras ouverts... « Le plaisir de cette ville est de s'y retrouver. On y laisse une empreinte à marée basse, mais c'est elle qui vous marque à jamais. »
Bidart
La place centrale de Bidart
Bidart est un village Basque typique que le tourisme transforme progressivement. La place centrale de Bidart rassemble l'église, la mairie et un fronton de pelote basque. L'église date du XVIème siècle, l'intérieur est doté de galeries en bois où s'installaient les hommes lors des offices.
En bas du village une petite rivière, l'Uhabia se jette dans l'Océan. Jadis le port était utilisé pour la pêche à la baleine par les marins du village.
La plage de Bidart accueille des écoles de surf
Bidart est situé sur des falaises qui dominent l'Océan Atlantique. La plage en contrebas des falaises (cf photo ci-dessus et ci-dessous) est très fréquentée par les surfeurs, elle accueille plusieurs écoles de surf.
Ecole de surf de Bidart
Le surf sur les plages du Pays Basque Le surf est apparu dans les îles de l'Océan Pacifique. Des Américains l'introduisent en France, sur la côte Basque, à la fin des années 1950. Le premier club de surf a été créé à Biarritz en 1959 et les premiers championnats de France ont lieu en 1963.
La situation la plus propice au surf est quand une houle régulière arrive du large et rencontre un haut fond aux abords de la plage. Ceci provoque la création d'une vague haute qui peut être utilisée par les surfeurs.
Surfeurs à l'entrainement sur la plage de Bidart
A la limite entre les communes de Bidart et Biarritz, sur un site surplombant l'Océan Atlantique, se situe un superbe domaine: Sacchino (aujourd'hui nommé Les Ailes) construit pour la reine Nathalie de Serbie qui avait fui son pays. Elle a acheté Sacchino sur le conseil du roi d'Angleterre Edouard VII qui était son ami.
Guéthary est trois kilomètres au Sud de Bidart, comme ce village il est desservi par la Nationale 10.
C'est un village très ancien puisque le site était déjà habité à l'époque Romaine. Guéthary était jadis un village de pêcheurs (en particulier de baleines) avec un port dont il reste peu de choses. L'église Saint Nicolas date du XVIIème siècle, à l'intérieur elle possède trois étages de galeries en bois.
La plage de la Parlementaria est réputée pour ses vagues adaptées au surf. Le village possède plusieurs écoles de surf.
Hasparren est une petite ville qui se situe à une dizaine de kilomètres à l'Est de Cambo les Bains.
Au Moyen-Age la ville dépendait des barons de Sault, une famille originaire du Béarn. Ces seigneurs ont construit deux châteaux-forts pour protéger la ville: Zalduzahar (Sault vieux, construit vers 1130) et Zalduberri (Sault neuf construit vers 1300) .
Pendant longtemps (jusqu'au milieu du XXème siècle) la tannerie et la chaussure ont été une activité importante àHasparren, maintenant son économie tourne autour de l'agriculture.
L'église Saint-Jean-Baptiste (cf photo ci-contre) a été commencée au XVIème siècle, elle a été complété aux XVVème et XIXème siècles.
Cambo les Bains est à une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Bayonne. La petite ville se situe au-dessus de la rivière la Nive. Elle est connue pour la douceur de son climat en toutes saisons. C'est une station thermale grâce à ses sources ferrugineuses et sulfureuses qui ont des vertus curatives pour les maladies respiratoires. Bien que ces sources et leurs bienfaits soient connus depuis le Moyen-Age, la station n'a vraiment été lancée qu'au milieu du XIXème siècle par l'Empereur Napoléon III et son épouse Eugénie de Montijo.
Plus tard Edmond Rostand est venu y soigner une pleurésie, il s'y est fait construire une belle résidence: la Villa Arnaga qui accueille maintenant un musée qui lui est dédié.
Le centre de la ville se situe autour de l’église Saint Laurent qui a été édifiée au XVIIème siècle.
Espelette: la ville des piments, ceux-ci sont accrochés aux murs des maisons
Espelette se situe une quinzaine de kilomètres au Sud-Est de Bayonne et à un kilomètre de Cambo les Bains. C'est un village basque qui a été bien renové et qui présente la particularité d'être la capitale du piment. Presque toutes les maisons du village en portent accrochés sur leurs murs extérieurs (cf photos ci-dessus). Le clocher-porche de l'église est imposant, il a été consruit au début du XVIIème siècle.
Mairie d'Espelette
La mairie d'Espelette occupe une puissante batisse qui était une des tours d'angle de l'ancien et vaste château des seigneurs d'Ezpeleta, maîtres du lieu depuis au moins le XIIIème siècle jusqu'en 1700. Ils faisaient partie des principaux vassaux des rois de Navarre et de ce fait résidaient principalement au Sud des Pyrénées. Espelette est rattachée, avec tout le Labourd, au royaume de France en 1453, le roi Louis XI tente de s'attacher les seigneurs d'Espelette en les nommant Barons, peine perdue puisque ceux-ci se fixent définitivement en Navarre.
Paysage autour d'Espelette
Une autre particularité d'Espelette est son Marché aux Chevaux: la foire aux pottockak. Les pottocks sont de jeunes chevaux de petites dimensions et résistant. Il est adapté pour la vie en terrain montagneux et se nourrit de fougères et de bruyères.
Ainhoa est un village situé à une dizaine de kilomètres d'Espelette en franchissant le col de Pinodiéta, il est tout proche de la frontière avec l'Espagne. Il a été fondé au XIIIème pour être une étape sur la route du pélerinage de Saint Jacques de Compostelle. Ainhoa possède de belles maisons avec des inscriptions sur leurs linteaux. L'église date du XIVème siècle avec à l'intérieur des galeries en bois travaillées.
Les digues pour protèger la baie de Saint Jean de Luz, à droite Socoa et à l'arrière-plan la montagne de Jaïzkibel en Espagne
L'Océan Atlantique apportait régulièrement dévastations et destructions, c'est pourquoi des digues (cf photo ci-dessus) ont été construites au XIXème siècle pour protèger la ville. Elles freinent les courants et cassent les vagues.
Saint Jean de Luz est une très intéressante station touristique et balnéaire qui est très recherchée. Jadis c'était un port de pêche actif, il reste d'ailleurs quelques pêcheurs professionnels (thon, sardines) dans le port que la ville partage avec Ciboure à l'embouchure de la rivière la Nivelle. Le port (cf photo ci-dessous) a une origine très ancienne, on le signale dès le XIème siècle. Les marins de Saint Jean de Luz se livraient à la pêche à la baleine.
La ville ancienne
Saint Jean de Luz: le Port et la Maison de l'Infante
Saint Jean de Luz a conservé son centre ville ancien en dépit des destructions provoquées jadis par l'Océan. Le centre-ville comporte un ensemble de rues bordées par des maisons à l'architecture typiquement basque.
Sur les quais du port se situe la Maison de l'Infante, ainsi nommée car elle a accueilli l'infante Marie-Thérèse d'Espagne lors de son mariage avec Louis XIV en 1660. Juste à côté du port, la Place Louis XIV est le coeur de l'animation de Saint Jean de Luz. Cette place est entourée des anciennes maisons des armateurs de la ville. Lors de son mariage, Louis XIV a résidé dans la maison Lohobiague qui a maintenant gardé le nom de Louis XIV. La place, dotée de platanes, conserve un kiosque à musique et de nombreux cafés et restaurants qui accueillent les habitants et les touristes.
La rue Gambetta, artère commerçante de Saint Jean de Luz part de la place Louis XIV, elle traverse la vieille ville. Elle est bordée par l'église Saint Jean-Baptiste, une des plus belles églises du Pays Basque. C'est là qu'à été célébré le mariage entre Louis XIV et Marie-Thérèse d'Espagne. L'extérieur de cette église est sobre à l'inverse de son intérieur qui comporte trois galeries de bois réservées aux hommes.
La Plage
Saint Jean de Luz: les maisons avec passerelle vers la plage, en arrière-plan l'église Saint Jean Baptiste
Saint Jean de Luz possède une très belle plage de sable, elle s'étend sur près de deux kilomètres et s'achève au village de Ciboure, de l'autre côté de la Nivelle. Une partie est bordée par des immeubles des années 1960-70, une autre par des édifices du XIXème (ancien grands hôtels) et de la première moitié du XXème siècle (Casino La Pergola), enfin la dernière partie comporte des maisons d'architecture basque qui communiquent avec la mer par des passerelles (cf photo ci-dessus).
Panorama sur La Rhune
Saint Jean de Luz: vue sur la Rhune (900 mètres d'altitude)
De Saint Jean de Luz on a une belle vue sur la Montagne de La Rhune qui est la plus haute des Pyrénées occidentales. Elle est à une dizaine de kilomètres de Saint Jean de Luz. On y découvre un très beau panorama sur toute la région.
Depuis que les tempêtes ont arrasé les falaises de Socoa et de Sainte-Barbe, la houle n'a eu de cesse de pénétrer plus avant dans la baie. Et les vagues ont détruit le quartier de la Barre qui dut être abandonné. On a pensé alors que toute la ville allait disparaître. C'était sans compter avec le génie et la volonté des hommes qui battirent les digues au XVIIIe et XIXe siècles. Aujourd'hui la baie est redevenue ce plan d'eau paisible qui fait la joie des baigneurs et constitue un refuge pour les marins. L'achèvement de la construction des digues coïncide avec la naissance d'un nouveau mode de vie, plus hédoniste. Une nouvelle époque pour Saint-Jean-de-Luz et Ciboure.
Ciboure jouxte Saint Jean de Luz, juste de l'autre côté de l'embouchure de la Nivelle, en fait elle forme une agglomération unique avec sa voisine. Elle partage avec elle le port et une activité de pêche.
A l'origine le territoire de Ciboure relevait de la petite ville d'Urrugne, à deux kilomètres au Sud-Ouest, Ciboure est devenue autonome en 1603. Pendant longtemps Ciboure a accueilli les personnes indésirables à Saint Jean de Luz.
L'église Saint Vincent a une forme qui en faisait aussi un ouvrage défensif, elle a un clocher de forme octogonale et à l'intérieur elle possède trois étages de galeries. Le fort de Socoa garde à la fois le port et la baie de Saint Jean de Luz, il a été construit au début du XVIIème siècle.
Ciboure est la ville natale de Maurice Ravel, l'un des plus grands compositeurs français. Sa maison natale a une façade en pierre de taille et donne sur le port, le quai porte d'ailleurs le nom du musicien.
Sur une colline est implantée la Tour de Bordagain, c'est une ancienne tour de guet. Le quartier Bordagain comporte de très belles villas.
Ciboure: le hameau de Socoa avec le Fort
La route qui va du quartier de Socoa vers Hendaye est appelée la Corniche Basque, on y découvre de beaux panoramas vers la côte espagnole et de belles vues sur les falaises plissées au-dessus de l'Océan Atlantique.
Corniche Basque: les falaises de la côte qui va de Ciboure-Socoa à Hendaye
Urrugne
Urrugne est à deux kilomètres au Sud-Ouest de Ciboure. Elle conserve l'église Saint Vincent, massive et puissante, qui date du XVIème siècle, le portail est de style Renaissance. A l'intérieur elle est dotée de galeries en bois sur trois niveaux.
Le principal monument du village est le château d'Urtubie. Il a été édifié au milieu du XIVème siècle, le roi Louis XI y a séjourné en 1463 pendant qu'il négociait avec les rois de Castille et de Léon. Le château est détruit à la fin du XVème siècle par sa propriétaire qui en était évincée par son ancien mari, il est reconstruit à partir de 1505.
Du XIVème siècle il conserve une partie du chemin de ronde, le châtelet d'entrée et le donjon, ce dernier a été agrandi au XVIème siècle. Le reste des bâtiments et aménagements sont des XVIème, XVIIème et XVIIIème siècles.
Ascain est à six kilomètres de Saint Jean de Luz au bord de la Nivelle, le village est proche de la frontière avec l'Espagne.
L'église est d'origine médiévale, elle a été reconstruite au XVIème siècle. Elle possède un clocher-porte imposant et l'intérieur est garni de galeries.
Les maisons du village ont l'architecture et les couleurs (rouge et blanc) caractéristiques de la province du Labourd.
Le pont sur la Nivelle a une origine très ancienne, endommagé par une crue de la rivière à la fin du XXème siècle, il a été en partie reconstruit.
L'église du village d'Ascain
Plusieurs circuits de randonnée partent d'Ascain et en particulier celui qui conduit à La Rhune et dont la montée représente près de 800 mètres de dénivelé.
A partir d'Ascain, en remontant le cours de la Nivelle, on arrive à Saint Pée sur Nivelle, un village éclaté en de nombreux hameaux et qui est le berceau de la Pelote Basque. Dès le XVIème siècle Saint Pée était un lieu de passage pour le pélerinage à Saint Jacques de Compostelle.
Saint Pée conserve les vestiges (une Tour carrée) du château d'Ibarron. Au Moyen-Age, ce château appartenait aux puissants seigneurs de Saint Pée. En 1609, la ville s'est rendue tristement célèbre par des procès en sorcellerie, tenus dans le château, qui ont conduit à bruler vive près de 200 femmes du voisinage.
L'église de Saint Pée (cf photo ci-dessus) possède un clocher-porche massif avec des galeries.
Le centre du village de Sare, à l'arrière-plan l'église Saint-Martin
Sare est à huit kilomètres à la fois d'Ascain et de Saint Pée sur Nivelle, il est proche de la frontière avec l'Espagne à laquelle on peu accèder soit par le col Lizuniaga (250 mètres d'altitude) soit par le col Lizarietta (440 mètres d'altitude).
Sare conserve des édifices des XVIIème et XVIIIème siècles, ce qui en fait un très beau village (cf photo ci-dessus). L'église Saint Martin remonte au XIIème siècle.
A proximité se trouvent les Grottes de Sare dont l'occupation par l'homme remonte au Paléolithique.
Panorama sur Hendaye à partir de Fontarabie, en arrière-plan la Rhune
La Rhune est la montagne la plus élevée (900 mètres d'altitude) de l'extrémité Ouest des Pyrénées, elle est sur la frontière entre la France et l'Espagne.
Elle domine la Côte Basque de Bayonne à Saint Sébastien mais aussi le Guipuzcoa et la Navarre en Espagne. De nombreuses légendes et histoires de sorcellerie sont associées à cette montagne, elle conserve de nombreux megalithes. Maintenant, sur le sommet est implanté un relais de télévision.
Un petit massif, qui porte le même nom, entoure la montagne de la Rhune. Il est limité à l'Est par la vallée de la Sare.
La gare du train à crémaillère de la Rhune Le train à crémaillère qui monte à la Rhune
Un train à crémaillère dont la station de départ est au col Saint Ignace près d'Ascain permet d'y accéder sans effort. Il est possible d'en faire l'ascension par un sentier de montagne qui part du même endroit.
Vue sur le sommet de la Rhune à partir du Col d'Ibardin
Hendaye
Panorama sur Hendaye à partir de Fontarabie, en arrière-plan la Rhune
Hendaye est une ville frontière entre la France et l'Espagne, la frontière suit le cours de la rivière Bidassoa. En Espagne les deux villes qui la jouxtent sont Irun et Fontarabie.
Hendaye s'est développé au milieu du XIXème siècle avec la mise en place du chemin de fer qui arrive en 1864. La gare internationale devient le principal point de passage vers l'Espagne. Un casino et des villas sortent de terre qui lancent la station balnéaire. Hendaye possède un port de plaisance renommé.
L'église Saint Vincent est simple, elle comporte des galeries en bois à l'intérieur. Dans le centre de la ville se situe aussi la maison où Pierre Loti a vécu et est mort en 1923.
Plage d'Hendaye: partie Sud avec à gauche le Casino néomauresque
La plage d'Hendaye (Hendaye-Plage) est un peu à distance de Hendaye-ville. Cette plage se développe sur près de trois kilomètres, à partir du port de plaisance jusqu'aux rochers des Deux Jumeaux (cf photo ci-dessous). A peu près au milieu se trouve l'ancien Casino néomauresque (cf photo ci-dessus). Elle est très fréquentée en saison par une cliente plutôt familiale.
Plage d'Hendaye: partie Nord avec à gauche les rochers des Deux-Jumeaux
Au delà de l'extrémité Nord de la plage se situe le château d'Abbadia qui a été conçu par Viollet le Duc.
La situation de Hendaye sur la frontière a produit deux évènements historiques. D'abord en 1659, la signature du Traité des Pyrénées, sur l'île des Faisans dans la Bidassoa, entre Louis XIV et le roi d'Espagne. Ensuite, le 23 octobre 1940, une entrevue se tient à la gare d'Hendaye entre le général Franco et Hitler, Franco refuse de s'engager dans la guerre aux côtés de l'Allemagne. Hitler va ensuite se rendre à Montoire pour y rencontrer le Maréchal Pétain et mettre au point la Collaboration entre l'Allemagne et l'Etat Français.
Les rois de Navarre ont longtemps été des grands seigneurs français (comtes de Champagne, Capétiens-Evreux, Maison de Foix, Maison d'Albret, ...) et même à plusieurs reprises des rois de France au Moyen-Age.
La partie de ce royaume au Sud des Pyrénées, a été définitivement conquise par les rois d'Espagne au début du XVIème siècle. La Basse-Navarre en était une partie au Nord des Pyrénées avec le Labourd et la Soule.
Au moment de la Révolution Française, la Basse-Navarre a été intégrée au département des Basses-Pyrénées devenu celui des Pyrénées-Atlantiques.
Panorama sur le village d'Uhart-Cize, la campagne et les montagnes près de Saint Jean Pied de Port
Saint Jean Pied de Port se situe à quelques kilomètres de la frontière espagnole et du Col d'Ibaneta (1057 mètres d'altitude), son nom français de Col de Roncevaux est beaucoup plus évocateur.
Le nom de la ville est directement issu de cette situation puisque pied de port signifie en fait au bas du col, un port (puerto) est un col en espagnol.
Elle est répartie sur les deux rives de la Nive. Son altitude est un peu inférieure à 200 mètres et elle est bien protégée des vents. Elle est surmontée d'une colline qui porte la Citadelle.
Le centre de la ville est la Place du Marché qui est à l'extérieur des remparts qui entourent la vieille ville.
L'église Notre-Dame du Bout du Pont et la Nive à Saint Jean Pied de Port
Saint Jean Pied de Port est l'ancienne capitale de la Basse-Navarre. La fondation de la ville remonte au XIIème siècle, elle s'est subsituée alors à Saint Jean le Vieux qui est à quatre kilomètres vers l'Est. Elle s'est développée autour d'un château-fort et le roi Sanche VII de Navarre l'entoure de fortifications au début du XIIIème siècle. Ce roi a été un important contributeur à la victoire des Chrétiens sur les Maures à Las Navas de Tolosa en 1212.
La ville est prise par les armées de Ferdinand, roi d'Aragon, en 1512. Après de nombreux combats, la ville et laBasse-Navarre sont rétrocédés à la famille d'Albret par l'Empereur et roi d'Espagne Charles-Quint en 1530. A partir de ce moment le titr de roi de Navarre porté par les Albret puis les rois de France ne concernait que la Basse-Navarre. Le rattachement à la France est matérialisé par le Traité des Pyrénées en 1659.
La reine Jeanne d'Albret est devenue Protestante et a favorisé cette religion dans ses états, d'où une situation agitée à Saint Jean Pied de Port pendant les Guerres de Religion.
Au moment de la Révolution Française, les privilèges de la (Basse-)Navarre sont abolis pendant la nuit du 4 Août 1789. Celle-ci est intégrée au département des Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques).
La rue de la Citadelle à Saint Jean Pied de Port
La rue de la Citadelle (cf photo ci contre) est très caractéristique, elle est en pente forte et est bordée de maisons construites le plus souvent avec du grès rosé, les anciennes échoppes sont devenues des magasins touristiques. Certaines maisons datent du XVIème siècle, la plupart des autres sont des XVIIème et XVIIIème siècles.
En dépit d'un déclin démographique depuis le milieu du XIXème siècle, Saint Jean Pied de Port a réussi à rester une ville touristique et un centre d'excursions agréable et apprécié grace à ses monuments et à sa situation importante sur la route du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle.
Les remparts et la Citadelle
Au Moyen-Age et jusqu'au XIXème siècle, Saint Jean Pied de Port est une ville fortifiée en relation avec sa situation de ville-frontière. Les premières fortifications datent du XIIIème siècle, elles ont été régulièrement remaniées les siècles suivants.
Porte Saint Jacques à Saint Jean Pied de Port Porte Notre-Dame Porte de Navarre
La Porte Notre-Dame (photo ci-dessus au centre) débouche directement sur l'église et sur la rue de la Citadelle, la Porte Saint Jacques (photo ci-dessus à gauche) est à l'autre extrémité. Cette Porte est du XVème siècle, elle a été remaniée à la fin du XVIIème siècle. Deux autres portes permettaient d'accéder à la ville, la Porte de Navarre (cf photo ci-dessus à droite) et la Porte de France.
Citadelle de Saint Jean Pied de Port
La citadelle a été reconstruite à partir de 1668 par le Chevalier Deville, elle a été remaniée par Vauban à la fin du XVIIème siècle. Elle avait pour objectif de protèger la frontière française contre les incursions espagnoles. C'est un édifice très vaste avec des fortifications significatives.
Panorama sur Saint Etienne de Baïgorry avec l'église Saint Etienne
Saint Etienne de Baïgorry est un village qui est à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Saint Jean Pied de Port. Il est réparti sur les deux côtés d'une petite rivière, la Nive des Aldudes.
Elle vit de son activité agricole, en particulier de la production de vins, en effet la commune fait partie du vignoble d'Irouléguy.
Jadis le village avait des forges qui fabriquaient des canons et des boulets.
L'église Saint-Étienne (cf photo au-dessus) remonte au XIIème siècle et elle conserve des éléments Romans. Elle a été remanié dans les siècles suivants, le clocher est de la fin du XVIIIème siècle.
Saint Etienne de Baïgorry avec le château d'Etchaux
La château d'Etchaux (cf photo ci-contre) domine le village, il est d'origine médiévale et flanqué de tourelles, il a été reconstruit au XVIème siècle. A proximité un pont ancien du XVIIème siècle (dit faussement Romain) franchit la Nive des Aldudes.
Saint Etienne de Baïgorry est un point de départ pour faire des excursions, par exemple vers le Col d'Ispéguy, le Baztan et la Navarre.
Panorama sur des montagnes près de Saint Etienne de Baïgorry
Panorama sur le versant Français du Col d'Ispeguy, la route qui monte au col est bien visible.
Le col d'Ispéguy est à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Saint Etienne de Baïgorry, sur la frontière franco-espagnole. Il est à 670 mètres d'altitude, soit environ 500 mètres de dénivelé à partir de Saint Etienne de Baïgorry. Au sommet un magasin-bar-restaurant accueille les visiteurs.
Le premier village espagnol en descendant le col est Erratzu en Navarre.
Saint Palais
Rue Thiers à Saint Palais
Saint Palais est une petite ville à une trentaine se kilomètres au Nord-Ouest de Saint Jean Pied de Port. Elle est encadrée par deux petites rivières, la Joyeuse et la Bidouze. C'est à la fois un centre agricole et un centre commercial.
La ville a été fondée au XIIIème siècle et au Moyen-Age elle était protégée par des remparts et fossés. Pendant plus de trois siècles (1350-1670) elle a accueilli un atelier monétaire pour le royaume de (Basse-)Navarre dont elle est devenue la capitale.
Au moment de la Révolution Française elle devient pendant quelques années le chef-lieu d'un district (arrondissement) du département des Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques).
Saint Palais et la Bidouze
Une route du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (la Via Podensis, celle qui part du Puy en Velay) passe par Saint-Palais et a toujours contribué à la vie économique de la ville.
Bidache
Panorama sur Bidache avec à gauche le château des ducs de Gramont
Bidache est une petite ville à une vingtaine de kilomètres au Nord de Saint Palais, elle est sur une colline entre deux petites rivière, la Bidouze et la Liboury. Son activité est principalement agricole.
Au Moyen-Age elle dépendait des seigneurs de Gramont au moins depuis le XIVème siècle, ceux-ci relevaient du royaume de Navarre. Au XVIIème et XVIIIème siècles, cette principauté a bénéficié de privilèges spéciaux, en particuliers fiscaux.
L'église remonte au XIVème siècle, elle est remaniée au XVIème siècle et devient une collégiale dédiée à Saint Jacques. Elle a été reconstruite à la fin du XIXème siècle.
Maison ancienne à Bidache au carrefour du Chemin de l'église et du Passage Barthe
Le village conserve plusieurs maisons anciennes intéressantes (cf photo ci-contre), en particulier près de l'église (la maison du Tanneur est du XVIIème siècle).
Le château de Bidache Ce château (cf photo ci-dessous) a été construit au XIVème siècle, des tours rondes subsistent de cette époque. Il est en bonne partie détruit en 1523 par l'armée de Charles-Quint, roi d'Espagne et Empereur, alors en guerre contre le roi de France François Ier.
Il est reconstruit avec des bâtiments dans le style de la Renaissance, il est remanié au XVIIème siècle, des jerdins et terrasses y sont ajoutés. La porte d'entrée avec le fronton triangulaire est du XVIIIème siècle. Il a subi un incendie qui l'a ruiné, en 1796, pendant la Révolution Française.
Ruines château des ducs de Gramont
La famille de Gramont a une origine ancienne, elle prend de l'importance au XVIème siècle car elle a pris parti pour le royaume de France contre le roi d'Espagne. Philibert de Gramont devient l'époux de Diane d'Andoins (la belle Corisande) comtesse de Guiche. Après la mort de son mari, celle-ci devient la favorite de Henri de Bourbon-Vendôme qui est roi de la (Basse-)Navarre.
La seigneurie de Gramont devient un comté au XVIème siècle puis un duché au XVIIème. Antoine III duc de Gramont, Maréchal de France, a joué un rôle politique important aux côtés de Richelieu et de Mazarin au milieu du XVIIème siècle.
Bardos est un village qui se situe six kilomètres à l'Ouest de Bidache. Légèrement au Nord, la Butte de Miremont permet de découvrir de beaux panoramas sur le Pays Basque et le Béarn qui est proche avec également la vallée de l'Adour et la chaine des Pyrénées.
Panorama sur Bardos vu de la Butte de Miremont
Son origine est ancienne, le site était habité à l'époque Préhistorique. Au Moyen-Age, Bardos et le siège d'un baronnie, elle est incorporé au duché de Grammont au milieu du XVIIème siècle.
La commune a connu une certaine prospérité au XIXème siècle et vers 1850 elle comptait 2600 habitants, maintenant sa population est pratiquement la moitié.
L'église possède un portail Roman du XIIIème siècle. L'Hôtel de ville occupe les anciens bâtiments (transformés) du château médiéval de Salha.
Elle est structurée par la vallée d'une rivière, le Saison (aussi appelé Gave de Mauléon), qui commence au Sud près du Pic d'Orhy, remonte vers Mauléon-Licharre puis toujours vers le Nord rejoint le Gave d'Oloron.
Sa capitale est Mauléon-Licharre qui est dans la partie Nord (Basse-Soule). Les habitants de la Soule pratiquent un dialecte de la langue Basque et beaucoup de manifestations culturelles font référence à l'identité Basque.
L'économie est basée sur l'agriculture et quelques activités artisanales qui subsistent comme l'espadrille à Mauléon.
La Haute-Soule correspond aux territoires pyrénéens, la principale ville est Tardets à une quinzaine de kilomètres au Sud de Mauléon.
Histoire
La Soule apparait dans l'Histoire au VIIème siècle, en 636 une armée Mérovingienne commandée par Arembert y est détruite par les Basques.
Le comte puis roi de Pampelune établit une vicomté de Soule au IXème siècle.
Au début du XIème siècle la vicomté est contrôlée par les ducs de Gascogne, le vicomte est Guillaume le Fort qui fonde une dynastie héréditaire.
Les vicomtes se maintiennent par un jeu d'équilibre entre les ducs de Gasogne, les rois de Navarre et les vicomtes de Béarn avec qui ils sont souvent en conflit.
Au XIIIème siècle la vicomté passe sous le contrôle des Plantagenets qui sont à la fois ducs d'Aquitaine et rois d'Angleterre. Leur délégué est un capitaine établi dans le château de Mauléon.
En 1449, une armée Française commandée par Gaston IV de Foix s'empare du château pour le compte du roi de France Charles VII. La Soule devient définitivement Française en 1512 suite à l'éclatement du royaume de Navarre.
Au milieu du XIXème siècle, la Soule est en déclin économique, elle est touchée par un mouvement d'émigration, un peu vers le Nord de la France mais surtout vers l'Amérique du Sud (Argentine et Uruguay en particulier). Vers la fin du siècle les émigrants se dirigent aussi vers les Etats-Unis.
L'Hôpital Saint Blaise
L'origine du village est un hôpital créé au XIIème siècle pour les personnes se rendant de France en Espagne et réciproquement: les combattants qui participaient à la Reconquête contre les Musulmans, tous ceux qui contribuaient à la repopulation des territoires reconquis mais aussi des pélerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle.
Cet hôpital n'existe plus, il n'en subsiste qu'une petite église, en grès, du XIIème siècle de style Roman avec une influence Mudéjar.
Cet édifice était dans un triste état à la fin du XIXème siècle, il a bénéficié d'une première restauration de 1903 à 1906, puis d'une seconde, récente, de 1985 à 2002. Depuis 1998, l'église est inscrite au patrimoine de l'Unesco.
Côté Est Eglise Saint Blaise à l'Hôpital Saint Blaise Côté Sud-Ouest
Elle est en forme de croix Grecque, sa longueur n'est que de 18 mètres.
La nef a une seule travée qui dessert un transept bien marqué (cf photos ci-dessus), des chapelles sont accolées aux bras.
Le clocher s'élève au-dessus de la croisée du transept (cf photo ci-dessus à gauche), il est octogonal avec un seul étage, chaque pan est percé par une fenêtre trilobée.
L'abside est à trois pans et en fait elle est plus longue que la nef.
A l'intérieur, une coupole à huit pans d'influence Mozarabe et Mudéjar surmonte la croisée du transept (cf photo ci-contre), le système permet le passage du plan carré au niveau inférieur à un octogone au niveau supérieur.
L'ensemble forme une étoile à huit branches dont les arcs retombent sur des consoles.
Coupole de l'église Saint Blaise
La nef, le choeur et les bras du transept sont couverts par des croisées d'ogives illustrant la transition entre style Roman et Gothique.
Les fenêtres et les baies du choeur sont polylobées traduisant l'influence Mudéjar (cf photo ci-dessous).
Le portail a été refait au début du XXème siècle, ce qui est bien mis en évidence par sa blancheur qui contraste avec le reste de l'édifice (cf photo ci-dessus à droite). Seul le tympan a été récupéré, on y voit lee Christ dans une mandorle et bénissant, entouré des symboles des quatre Evangélistes.
Le rétable et les baies polylobées de l'église de l'Hôpital Saint Blaise
La Soule a été de fait rattachée au royaume de France en 1449, à l'issue de la Guerre de Cent Ans.
A partir de la fin du XIXème siècle, une bonne part de l'activité économique de la ville et de ses alentours s'est appuyée sur la fabrication d'espadrilles avec des variantes comme les Pataugas. Cette activité a maintenant diminué.
Le château-fort de Mauléon
Mauléon apparait au XIIème siècle, c'est une bastide qui correspond à l'actuelle partie haute de la ville. Elle s'est développée autour du chateau-fort des vicomtes de Soule (cf photo ci-dessus).
Ce chateau-fort permet d'observer toute la vallée. L'édifice actuel a été réalisé aux XIVème et XVème siècles, le pont-levis est encadré par de puissantes tours et les murs sont très épais pour résister aux boulets de canons.
Au Moyen-Age, la ville haute et le château étaient protégés par une enceinte fortifiée constituant ainsi un ensemble défensif significatif.
La ville moderne s'est développée en contrebas de la ville ancienne, d'abord sur la rive droite de la rivière puis sur la rive gauche.
L'Hôtel d'Andurain de Maytie a été construit au XVIème siècle, il est de style Renaissance (cf photo ci-contre) avec ses tours d'angles et ses fenêtres à meneaux. Sa charpente est remarquable.
Hôtel d'Andurain de Maytie
L'Hôtel de Ville est l'ancien Hôtel de Montréal réalisé au XVIIème siècle selon des plans de Mansart.
En quittant la ville en direction de Tardets et du Puerto de Larrau, on passe près de la chapelle de Berraute construite au XIème siècle à l'intention des pélerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle.
Autour de Mauléon
Ordiarp
Vers l'Ouest, la route qui conduit à Saint Jean Pied de Port passe près du village d'Ordiarp qui conserve de nombreuses maisons d'origine médiévale.
L'église Saint Michel est le seul reste de cette commanderie, elle a été endommagée par les Protestants en 1567, pendant les Guerres de Religion et est très restaurée. La nef est encadrée par des collatéraux, il n'y a pas de transept et l'abside voûtée en cul-de-four comporte des absidioles. A l'xtérieur le chevet avec des contreforts est intéressant.
A un peu plus de cinq kilomètres au Sud d'Ordiarp, le village d'Aussurucq remonte au XIIème siècle et garde un caractère ancien, le château d'Urrutia possède deux tours du XVème siècle.
Col d'Osquich
En reprenant à Ordiarp la route vers Saint Jean Pied de Port, on passe au col d'Osquich (Ozkixe) qui offre de beaux panoramas sur la Soule, un sentier conduit à la chapelle Saint Antoine, située à 700 mètres d'altitude, elle a été construite en 1385 par le roi Charles II de Navarre.
La Haute-Soule
La Haute-Soule correspond aux territoires pyrénéens, la principale ville est Tardets à une quinzaine de kilomètres au Sud de Mauléon.
Juste avant Tardets se situe le village de Trois-Villes d'où était originaire le comte de Tréville du roman d'Alexandre Dumas: Les Trois Mousquetaires.
Le Chapeau du Gendarme près de Tardets
Tardets
Tardets est une ancienne bastide comme le montre sa place centrale avec des arcades (cf photos ci-dessous).
Centre-ville de Tardets
Centre-ville de Tardets
Le château des seigneurs de Luxe a été détruit par Jeanne d'Albret, à la fin du XVIème siècle, ils étaient en rebellion contre elle.
Une dizaine de kilomètres plus au Sud, un embranchement conduit d'une part à la vallée du Gave de Larrau et d'autre part à la vallée de l'Uhaitxa.
Larrau
Le village de Larrau remonte au Moyen-Age, les moines de l'Abbaye de Sauvelade y ont édifié un prieuré et un hôpital sur la route qui conduisait à la partie de la Navarre au Sud des Pyrénées.
Le col d'Erroymendi (à 1360 mètres d'altitude) en est la première étape, la route se poursuit et arrive au Port de Larrau à 1570 mètres d'altitude, il marque la frontière avec la Navarre en Espagne. A partir de ce port, un sentier conduit au Pic d'Orhy (2017 mètres d'altitude).
Laguinge et Haux
Laguinge est un petit village à 4 kilomètres au Sud de Tardets.
Il conserve une petite église de style Roman qui est dédiée à Saint Sébastien. Le clocher-pignon comporte deux baies en plein cintre. A l'intérieur l'abside est en cul-de-four et la nef conserve des chapiteaux sculptés.
Chevet de l'église Saint Sébastien de Laguinge
L'église Saint Jean-Baptiste de Haux est à 2 kilomètres à l'Est de celle de Laguinge et lui ressemble. La nef est voûtée en berceau et l'abside est en cul-de-four, elle conserve des chapiteaux sculptés avec des monstres et des feuillages.
Sainte Engrace
En remontant la vallée de l'Uhaitxa sur une dizaine de kilomètres à partir de Laguinge on arrive à Sainte Engrace, un hameau qui conserve une belle église de style Roman de la seconde moitié du XIIème siècle.
Elle est dédiée à Sainte Engrace qui aurait été martyrisée vers l'an 300 à Saragosse.
Chevet de l'église Sainte Engrace
L'église faisait partie d'un Prieuré rattaché à l'Abbaye San Salvador de Leyre qui l'avait reçue par une donation du roi Sanche Ramirez d'Aragon en 1085.
Au début du XVIème siècle, la conquête de la partie espagnole de la Navarre par le roi d'Aragon Ferdinand le Catholique rompt les liens avec l'Abbaye de Leyre.
Elle a été très endommagée par les Protestants en 1569, au moment des Guerres de Religion, puis à nouveau au moment de la Révolution Française.
A la suite d'un rapport de Prosper Mérimée l'église a été restaurée à partir de 1864 jusqu'en 1905.
La façade et le portail
La façade est asymétrique (cf photo en-dessous à gauche) avec sur la droite un clocher reconstruit qui est doté d'une toiture en bâtière, sur la gauche l'ouverture d'un porche.
Au fond de ce porche se trouve le Portail de l'édifice, il est de style Roman (cf photo ci-dessous à gauche).
Des colonnes supportent des chapiteaux et des voussures en plein cintre.
Deux chapiteaux attirent l'attention: les pélerins d'Emmaus (cf photo ci-dessous à droite) et le repas d'Emmaus. Le tympan présente un chrisme rond soutenu par deux anges.
Portail Roman de l'église Sainte Engrace Chapiteau du Portail: les pélerins d'Emmaus
Description extérieure
Sur les côtés l'église est consolidée par de puissants contreforts issus de la restauration de la fin du XIXème siècle (cf photo ci-dessous à droite), la sacristie derrière le chevet est également de cette époque.
Le chevet est en hémicycle et percé de fenêtres étroites en plein cintre, il est de l'époque Romane.
Façade Ouest Eglise de Sainte Engrace Chevet et côté Nord
Description intérieure
L'église comporte une nef de quatre travées entourée de collatéraux, ils sont prolongés par l'abside et des absidioles.
La plupart des voûtes sont de style Roman: voûte en cul-de-four de l'abside, arcs doubleaux en berceau dans les trois premières travées de la nef (cf photo ci-contre).
Intérieur de la nef de l'église de Sainte Engrace
Les chapiteaux sculptés
L'essentiel de l'intérêt porté à cette église provient des chapiteaux sculptés à l'intérieur, sur un ensemble de vingt une douzaine sont historiés (cf photos ci-dessous).
Dans la chapelle de la Vierge (absidiole Nord) on trouve des femmes en train de danser avec des musiciens, un personnage dévoré par un lion, etc.
Dans la chapelle Sainte Catherine (côté Sud) un chapiteau représente le roi Salomon en train de courtiser la reine de Saba (cf photo ci-dessous au centre: la scène a été mutilée).
Chapiteaux à l'intérieur de l'église de Sainte Engrace
Le Gouffre de la Pierre Saint Martin
Ce gouffre est à proximité de Sainte Engrace, un sentier d'environ 4 kilomètres y conduit. L'accès par la route est laborieux, il faut pour celà franchir le col de Suscousse (1215 mètres) puis le col de Soudet (1540 mètres) et enfin le col de la Pierre Saint Martin (1760 mètres) sur la frontière espagnole.
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Le Pays Basque Espagnol La Côte Espagnole du Pays Basque donne sur l'Océan Atlantique, elle se répartit sur deux provinces: le Guipuzcoa et la Biscaye.
La troisième province se situe dans les terres: l'Alava.
A l'intérieur, Elgoibar est sur le rio Deba, Azkoitia et Azpeitia ont leur nom attaché à Saint Ignace de Loyola, le fondateur des Jésuites et plus à l'Est Tolosa mérite d'être visité.
Fontarabie (Fuenterrabia)
Fontarabie (Fuenterrabia) (Hondarribia en Basque) est située est située sur la rive Sud de la Bidassoa, de l'autre côté de la rivière par rapport à Hendaye.
C'est une ville frontière et ancienne qui conserve ses remparts du XVème siècle ainsi que de nombreux édifices Médiévaux et de l'époque de la Renaissance.
L'église Santa Maria de la Asuncion est intéressante (cf photo ci-contre), elle est à la base de style gothique, remaniée à la Renaissance et avec une Tour baroque.
Fontarabie (Hondarribia)
Une station balnéaire s'est développée sur les plages situées au pied de la ville ancienne.
La plage de Zurriola à San Sebastian (Saint Sébastien), c'est celle à l'Ouest du rio Urumea au Nord du quartier Gros
La ville de San Sebastian (Donostia en Basque) comporte deux parties principales. A l'est, le quartier Gros entre le rio Urumea et le Mont Ulia (cf photo ci-dessus), ensuite et surtout la partie principale qui est située au fond de la Baie de la Concha (Coquille) qui est magnifique. Cette baie est encadrée par deux monticules: le Mont Urgull à l'Est et le Mont Igueldo à l'Ouest. A l'entrée de la baie, en son milieu, se trouve la petite île Santa Clara (cf photo ci-dessous). Cette configuration assurait une très bonne protection du port et de la ville à la fois vis à vis des colères de l'Océan Atlantique et aussi contre des agresseurs par voie de mer.
La baie de la Concha à Saint Sébastien avec les Monts Urgull (à droite) et Igueldo (à gauche), au centre l'île Santa Clara
San Sebastian est devenue une station renommée à la fin du XIXème siècle quand elle est devenue la résidence d'été de personnalités, en particulier de la reine d'Espagne Marie-Christine de Habsbourg-Lorraine (1858-1929). La noblesse et la grande bourgeoise espagnole l'y ont suivi, ce qui a favorisé l'implantation de nombreux commerces de luxe dans la ville.
Même si d'autres stations célèbres se sont développées en Espagne, San Sebastian garde un grand prestige. La ville accueille de nombreuses manifestations pendant la saison d'été (festivals de Jazz, de Musique Classique et du Film, etc).
Saint Sébastien: le Mont Urgull au dessus de l'ancien port et de la vieille ville
La vieille ville (Parte Viejà) se situe au pied du Mont Urgull, entre la baie de la Concha et le rio Urumea. Victime d'une incendie en 1813 et reconstruite, elle a beaucoup de cachet et est très animée, en particulier le soir. Le centre du quartier est la place de la Constitucion qui est entourée d'arcades (cf photo ci-dessous), les numéros associés aux balcons rappellent que cette place a servi pour des courses de taureaux.
La place de la Constitucion à San Sebastian
Les Plages de Ondarreta et de la Concha
Le Parc et le Palais de Miramar (couleur rougeâtre) ainsi que le début de la plage de Ondarreta à Saint Sébastien
La baie de la Concha abrite deux très belles plages: la plage de la Concha à l'Est et la plage de Ondarreta à l'Ouest. Cette dernière est la plus chic, elle est surplombée par des immeubles à l'architecture recherchée (cf photo ci-dessus). Le Palais Miramar a été construit en 1890 pour la reine d'Espagne Marie-Christine de Habsbourg-Lorraine.
La plage de la Concha est plus vaste (cf photos ci-dessous).
La partie Est de la plage de la Concha à San Sebastian (Saint-Sébastien)
La partie Ouest de la plage de la Concha à San Sebastian (Saint-Sébastien)
La Biscaye
La Biscaye est la province la plus à l'Est du Pays Basque, elle est entourée par le Guipuzcoa à l'Ouest, la Cantabrie à l'Est, la Castille y Leon et l'Alava au Sud dont elle est séparée par une chaine de montagnes, la Sierra de Gorbea dont le point culminant s'élève à près de 1500 mètres d'altitude.
La Biscaye a une longue côte sur l'Océan Atlantique (mer Cantabrique) au Nord, elle jouit d'un climat tempéré et humide. Le paysage est vert et boisé avec des montagnes qui s'avancent jusqu'à la mer dans de nombreux endroits en laissant la place cependant à plusieurs grandes plages de sable fin.
La capitale est Bilbao dont l'agglomèration comporte l'essentiel de la population de la province. Bilbao s'est ouvert au tourisme avec un musée exceptionnel: le Musée Guggenheim.
A l'intérieur des terres, Durango possède plusieurs monuments intéressants.
Une seigneurie de Biscaye s'est constituée et développée à partir de l'An Mil, elle était autonome par rapport aux royaumes de Navarre et de Castille. Elle est passée par mariage à la famille des rois de Castille à la fin du XIVème siècle.
Fin mars 1937, pendant la Guerre Civile Espagnole, Durango a été bombardée par l'aviation Nationaliste avant même le bombardement de Gernika.
Bilbao
Panorama sur Bilbao à partir du parc Etxebarria avec le Nervion et la Tour Iberdrola
Bilbao est la plus grande ville du Pays Basque Espanol, elle est la capitale de la Province de Biscaye (Vizcaya). C'est aussi le premier port commercial de l'Espagne qui est implanté dans l'estuaire du Nervion (aussi appelé Ria de Bilbao). Bilbao est amplifié par des banlieues industrielles et résidentielles comme Portugalete, Las Arenas et Getxo, etc. Son agglomération comporte environ un million d'habitants.
Panorama sur Bilbao et la rivière Nervion avec le pont Zubizuri
Bilbao (Bilbo en Basque) est organisé le long d'une rivière, le Nervion. La ville a été fondée au début du XIVème siècle par Diego Lopez de Haro seigneur de Biscaye, sur la rive droite de cette rivière et elle conserve un quartier ancien, la Casco Viejo, avec des ruelles étroites, c'est la partie qui a le plus de caractère de la cité avec en particulier la cathédrale de Santiago (Saint Jacques). Elle est devenue la capitale de la Biscaye au début du XVIIème siècle à la place de Bermeo.
Bilbao s'est surtout développé dans la seconde partie du XIXème siècle à partir de l'exploitation des mines de fer de ses environs et la création d'usines de métallurgie, de sidérurgie et de construction navales. Corrélativement le chemin de fer y arrive en 1865 et de grandes institutions sont créées comme la BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argentaria). Plus tard, Iberdrola, la companie nationale d'électricité y installe son siège (cf photo au-dessus). La ville s'étend sur la rive gauche du Nervion sur le quartier appelé El Ensanche de l'autre côté du pont El Arenal. C'est là qu'est située la principale gare de chemins de fer.
Après une période difficile à partir de la Guerre Civile Espagnole (1936-1938) jusqu'à la fin des années 1980, Bilbao a reussi sa revitalisation et sa rénovation. Ceci est bien illustré par la construction d'un musée d'Art Moderne très réputé: la Musée Guggenheim qui attire de nombreux touristes espagnols et étrangers (cf photo ci-dessous).
Panorama sur le musée Guggenheim et le pont sur le Nervion
Le Théâtre Arriaga de Bilbao (cf photo ci-dessous) a été achevé en 1890. Son nom est celui d'un compositeur local, Juan Cristomo de Arriaga, considéré comme un génie de la musique, mais qui est mort à l'age de 19 ans au début du XIXème siècle.
Théatre Arriaga de Bilbao
Les jardins sur le bord de la rivière qui d'étend du Théâtre juqu'à l'Hôtel de Ville sont dénommés El Arenal, car au XVIIIème siècle cet endroit était en fait une plage. La cathédrale de Santiago est juste à proximité du Théâtre.
Hôtel de Ville de Bilbao
L'Hôtel de Ville de Bilbao (cf photo ci-dessus) a été achevé en 1892. Il a été réalisé sur l'emplacement de l'ancien couvent de Saint Augustín.
Le musée Guggenheim à Bilbao, à l'arrière-plan la Tour Iberdrola
Le Musée Guggenheim de Bilbao a été inauguré en 1997. Il est l'oeuvre d'un architecte américain, Franck Gehry. De même que le Musée Guggenheim de New-York il expose des oeuvres d'Art Moderne et Contemporain.
Ce musée a permis de développer le tourisme dans la ville et dans la province de Biscaye.
La ville intéressante de l'Alava est Vitoria-Gasteiz, la capitale, les autres sites et villes à signaler sont Murguia et Elosu, près du Parc Naturel de la Gorbea, LLodio (Laudio) et Amurrio dans la partie Nord-Ouest de la province et Laguardia dans le Sud, près de la Rioja et de Logrono.
Le Peuple Basque est à la fois une énigme et une originalité. Une énigme car l'origine des Basques n'est toujours pas identifiée, peut-être sont-ils le plus vieux peuple d'Europe, car ils vivaient sur leur territoire actuel il y a plus de 50000 ans.
Les Basques ont conservé une identité ethnique très forte, ceci est illustré par leur langue, leur culture, etc. Cette particularité explique en partie leur volonté d'indépendance qui s'exprime surtout dans la partie espagnole de la région. Le statut d'autonomie accordé au Pays Basque Espagnol en 1979 n'a pas complètement satisfait une bonne partie de la population et les indépendantistes sont toujours bien présent.
En haut, Euskal Herria est le terme basque pour désigner le territoire Basque.
En bas, la représentation du drapeau Basque avec une croix blanche pour signifier le christianisme et une croix de Saint André verte.
De nombreux restes préhistoriques témoignent de la présence très ancienne des Basques sur leur territoire actuel. A l'époque Romaine, les tribus basques (parfois nommés Vascons) semblent s'être accommodées et intégrées dans l'Empire Romain. Ainsi Pampelune, la capitale de la Navarre, a été fondée par le consul romain Pompée.
La région adopte le mode de vie et la culture Romaine et bénéficie de la Pax Romana pendant quatre siècles. Elle subit alors l'invasion de différents peuples barbares au début du Vème siècle: Vandales, Suèves, Alains qui déferlent vers l'Espagne.
Au cours du Vème siècle, les Wisigoths envahissent le Sud de la Gaule et la péninsule Ibérique, ils repoussent les premiers envahisseurs. Les Wisigoths sont eux-mêmes repoussés au Sud des Pyrénées par les Francs qui s'installent au Nord. Entre les deux, le territoire des Vascons résiste et reste relativement à part.
La population Romaine, peu importante, est remplacée et absorbée par la population Basque. Les Vascons (Basques) forment alors une entité politique, le duché de Gascogne, qui est quasiment indépendant à l'époque des premiers rois Francs, les Mérovingiens. Les Vascons lancent des incursions vers le Nord et ravagent l'Aquitaine.
Autour de 730, les Maures musulmans, qui ont conquis l'Espagne, chassent les Wisigoths et occupent le territoire Basque. Ils remontent vers le Nord mais ils sont vaincus à la bataille de Poitiers, en 732, par Charles-Martel. Les Francs reprennent position dans le Pays Basque.
Au VIIIème siècle, En 778, l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne est attaquée et vaincue par les Vascons alliés aux Musulmans à Roncevaux (d'où la Chanson de Roland). Au IXème siècle, le Pays Basque fait partie soit du royaume de Navarre soit du royaume de Castille.
En 924, les rois du Nord de l'Espagne s'allient entre eux pour commencer la Reconquista. Après l'An Mil le royaume de Navarre éclate, l'Alava, Biscaye et le Guipuzcoa sont intègrés au royaume de Castille tandis qu'au Nord des Pyrénées le duché d'Aquitaine absorbe le Labourd et la Soule, seule la Basse-Navare reste autonome.
Au milieu du XIIème siècle, l'Aquitaine, dont le Labourd et la Soule font partie, passe sous le contrôle d'Henri II Plantagenêt après son mariage avec Aliénor d'Aquitaine. Ces domaines sont transmis à leurs successeurs, rois d'Angleterre jusqu'au XVème siècle.
En 1212, le roi de Navarre fait partie des vainqueurs à Las Navas de Tolosa contre les Musulmans. Le royaume de Navarre passe ensuite à la maison de Champagne issue des Comtes de Blois puis, en 1284, au roi de France Philippe le Bel par son mariage avec Jeanne I de Champagne-Navarre. Par le jeu des apanages, le royaume de Navarre est attribué à une branche des Capétiens (la famille qui qui règne sur la France). A l'issue de la Guerre de Cent Ans, le Labourd et la Soule sont rattachés au royaume de France en 1453.
En 1521, l'armée espagnole envahit et conquiert la partie de la Navarre au Sud des Pyrénées, elle est annexée à l'Espagne en 1530 tandis que la Basse-Navarre (au Nord des Pyrénées) est rattachée à la France). La Navarre française est attribuée à la Maison de Foix avant d'échoir à la famille d'Albret puis à Henri IV, premier roi de France de la famille des Bourbon-Vendôme.
En 1659, le Traité des Pyrénées est signé à Hendaye, il parachève et confirme la séparation du Pays Basque entre la France) et l'Espagne. Louis XIV et Marie-Thérèse d'Espagne se marient à Saint Jean de Luz en 1660.
C'est à cette époque que les marins Basques se lancent dans la chasse à la baleine qui les emmène jusqu'à Terre-Neuve au Canada. Certains y sont restés et ont font souche.
A l'issue de la Révolution Française, le Pays Basque du Nord est réorganisé et intègré au département des Basses-Pyrénées avec le Béarn (actuel département des Pyrénées Atlantiques). Pendant le XIXème siècle, les gouvernements espagnols cherchent a renforcer leur autorité sur le Pays Basque ce qui provoque la naissance et le développement du nationalisme Basque.
Après le mariage de Napoléon III avec l'espagnole Eugénie de Montijo, en 1853, et plus généralement à partir du milieu du XIXème siècle, le tourisme se développe dans le Pays Basque avec l'émergence des stations touristiques et balnéaires de Biarritz et San Sebastian puis Saint Jean de Luz et Hendaye.
En 1936, au début de la Guerre Civile Espagnole, les Républicains accordent un statut d'autonomie au Pays Basque qui s'est rangé de son côté. En fait même si la Biscaye et le Guipuzcoa sont pour les Républicains, la Navarre soutient le mouvement des généraux Nationalistes (Mola, Franco). L'armée de Mola attaque le Pays Basque à la fin de mars 1937 avec le bombardement de Durango, puis, le 26 avril, celui de Gernika (Guernica) par les avions de la Légion Condor, unité allemande au service des Nationalistes espagnols (cet évènement est immortalisé par un tableau célèbre de Picasso).
La répression franquiste amène de nombreux autonomistes Basques à se réfugier au Nord des Pyrénées, dans le Pays Basque Français.
En sens inverse les mouvements indépendantistes basques se radicalisent et s'engagent dans le terrorisme (ETA), même le statut d'autonomie accordé en 1979 n'a pas permis de trouver une solution.
Le Gave de Pau, qui coule du Sud-Est vers le Nord-Ouest, structure le Béarn. Le Nord est une région de petites collines, il comporte les petites villes de Morlaàs, Lembeye et le village de Morlanne.
Les Eaux Thermales ont depuis longtemps été exploitées, en particulier à partir du règne de Louis XV dans la seconde partie du XVIIIème siècle. les stations les plus connues sont Eaux-Bonnes, Eaux-Chaudes, Saint Christau et Salies de Béarn.
La découverte et l'exploitation du Gaz de Lacq au milieu du XXème siècle ont temporairement contribué à dynamiser le Béarn.
Panorama sur Tudela avec la Cathédrale Santa Maria la Blanca A l'arrière-plan le monument au Coeur de Jésus (croix) a été édifié sur l'emplacement de l'ancien château-fort de Tudela
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