Leon est une ville d'origine ancienne avec une riche Histoire. Elle a été fondée par les Romains et au Moyen-Age elle est devenue la capitale d'un royaume qui a joué un rôle important dans la Reconquista.
Elle est à 820 mètres d'altitude, au confluent du Rio Bernesgua et du Rio Torio.
D'autres sites et monument sont à visiter, comme les Remparts d'origine Romaine, la Plaza Mayor avec les édifices qui l'entourent et l'Hostal San Marcos.
La Province de Leon se situe au Nord-Ouest de la Communauté de Castille et Leon, elle est limitée à l'Ouest par la Galice et au Nord par les Asturies avec lesquelles elle partage les montagnes de la Cordillère Cantabrique.
Le climat est relativement chaud en été et peut-être très froid en hiver en raison de l'altitude et du vent.
En plus de la capitale, Leon, la Province comporte trois villes intéressantes, d'Ouest en Est ce sont Ponferrada avec à proximité le site de Las Médulas, Astorga, importante dès l'époque Romaine, et Sahagun pour ses églises Romanes.
Le plan du centre-ville montre de manière évidente le tracé du Camp Romain de la Legio Septima qui est à l'origine de la ville de Leon et lui a laissé son nom. Ce tracé comporte encore des remparts sur une bonne partie de son pourtour avec de nombreux éléments remontant à l'époque Romaine.
La visite du centre-ville part du bas de la carte ci-contre, on commence par la Plaza San Martin toujours très animée, de là on rejoint facilement la Plaza Mayor entourée d'arcades et de beaux immeubles. On peut aussi rejoindre le Palacio del Condes de Luna avec sa façade du XIVème siècle et son donjon du XVIème siècle .
En partant de la Plaza Mayor, la rue Mariano Dominguez Berruata conduit directement à la Plaza Regla qui est en fait le parvis de la Cathedrale.
Sur le flanc Sud du parvis, la Calle Ancha est la grande artère commerçante de Leon avec de beaux immeubles comme la Maison de Botines et le Palais des Guzman. La rue s'achève en arrivant sur la Plaza Santo Domingo à partir de laquelle on est dans la ville moderne.
A l'intérieur du rectangle formé par remparts se trouvent des petites places (San Pelayo, Villaperez, Vizconde, etc) et des rues parfois étroites qui conservent parfois des maisons seigneuriales anciennes:
La rue Cervantes prolongée par la rue Fernando Glez Reguerai est très active.
L'Hostal San Marcos est légèrement excentré sur la rive du Rio Bernesga.
Leon conserve, comme beaucoup de villes espagnoles, de nombreuses églises dont la construction est répartie à travers les siècles.
Parmi celles-ci on peut citer:
San Martin, près de la Plaza Mayor, dont la fondation remonte au XIème siècle et qui a été reconstruite au XIIIème.
Nuestra Senora del Mercado, sur la Plaza Santa Maria del Camino, construite au XIIème siècle et qui conserve une partie de ses éléments Romans d'origine.
San Salvador de Palat del Rey, dans la rue Conde Luna, monastère fondé au Xème et remanié ensuite en style Mozarabe. Il n'en reste que peu d'éléments mais l'église est la plus ancienne de Leon.
San Juan et San Pedro de la Nueva sur le côté Nord-Ouest de la ville ancienne.
Histoire de Leon
A l'époque Romaine une partie de la Légion VI s'est implantée sur le site de la ville dans les annèes 10 avant J-C afin de défendre la plaine contre les raids des populations des montagnes des Asturies.
Leon apparait concrètement en 74 après J-C avec l'implantation de la Legion VII Gemina dans un camp Romain qui a donné naissance à la ville. Il occupait une superficie d'une vingtaine d'hectares selon un rectangle de 570 mètres sur 350. Le nom de Leon dérive de celui de cette légion.
A ce moment, l'objectif des Romains est de sécuriser les exploitation aurifères de Las Médulas.
Leon est dès cette époque protégée par une Muraille qui est assez bien préservée. Ce noyau urbain a servi de base pour la ville médiévale.
A la fin du VIème siècle, en 585 sous le règne de Leovigild, Leon est contrôlé par les Wisigoths.
Muraille médiévale de Leon
Les Musulmans investissent la péninsule Ibérique et s'emparent de Leon en 712.
La ville est reprise par le roi Alphonse Ier des Asturies et intégrée au royaume des Asturies par Ordono Ier au milieu du IXème siècle.
Au début du Xème siècle le roi Ordono II y établit sa cour. A la mort du roi Alphonse III, son successeur Garcia fait de Léon la capitale de son royaume.
En 996, sous le règne de Bermude II, le chef Musulman Al-Mansour s'empare temporairement de la ville qu'il pille et incendie. Elle est reprise peu après, en 1002, à l'issue de la bataille de Calatanazor.
Alphonse V complète la reconstruction de la cité et renforce les murailles. La ville obtient les Fueros de Leon, une des premières chartes municipales.
Ferdinand Ier, roi de Leon et de Castille, et son épouse Sancha font reconstruire l'église Saint Jean-Baptiste qui est renommée San Isodoro quand les restes de ce saint sont ramenées de Séville en 1063.
La ville perd progressivement de son importance militaire avec les progrès de la Reconquista vers le Sud. En 1230, le royaume de Leon est incorporé à celui de Castille dont Burgos est la capitale.
Le rôle de la ville devient artisanal et commercial, elle sert d'étape pour les transhumances des troupeaux vers le Sud, elle est cependant frappée par la peste en 1348 puis tombe en léthargie pour plusieurs siècles.
Elle reprend de la vigueur dans la première partie du XIXème siècle et s'est maintenue comme une ville active jusqu'à nos jours.
La Plaza San Martin
Leon: la Plaza San Martin
Le Quartier San Martin est très ancien, il s'est developpé en dehors des Murailles Romaines. C'est là que s'est constituée la zone artisanale de la ville au Moyen-Age comme en témoigne le nom des rues de ce quartier: Carnicerias, Platerias, Zapaterias, etc. A proximité se trouve la Plaza del Mercado qui est bordée d'arcades.
La zone au Sud de la Plaza Mayor était habitée par des Juifs et des Arabes, elle a été renommée rue Santa Cruz après leur départ.
Elle est entourée d'arcades sur trois côtés (Nord, Est et Sud), le vieil Ayuntamiento est sur le côté Ouest.
C'est un des principaux points d'animation de la ville. Elle est bordée par de nombreux restaurants et brasseries.
Le Vieil Ayuntamiento (Hôtel de ville) se situe sur le côté Ouest de la place. Il a été construit au milieu du XVIIème siècle (1637), il est de style Classique.
Juste derrière se trouve l'église San Martin dont l'origine est du XIIème siècle mais qui a été remaniée aux XVIème et XVIIIème siècles. Elle est entourée par de nombreuses maisons anciennes.
Le Vieil Ayuntamiento sur le côté Ouest de la Plaza Mayor
Leon: la Plaza Mayor, côté Nord et Est
La Cathédrale de Leon
La Cathédrale a été construite de la fin du XIIème au XIVème siècles, elle est de style Gothique. La première phase des travaux s'est déroulée de 1188 à 1230. Les phases suivantes ont été dirigées par l'architecte Enrique de Burgos jusqu'en 1277, puis par Juan Perez jusqu'en 1296.
Elle se situe sur l'emplacement des anciens Thermes de la cité à l'époque Romaine, une cathédrale Romane y avait déjà été édifiée, elle a été très endommagée par les incursions des armées d'Al-Andalus.
Vue aérienne La Cathédrale de Leon Façade et flanc Sud
L'édifice est en forme de croix latine, elle comporte une nef principale entourée par deux collatéraux, le transept a des bras relativement courts, le choeur est assez étendu et le déambulatoire dessert cinq chapelles polygonales.
Les arcs-boutants et les pinacles disposés autour du chevet, de la nef et des collatéraux forment un ensemble harmonieux (cf photo ci-dessus à gauche).
Le bâtiment a été construit sur des bases insuffisantes et avec des matériaux de qualité médiocre, aussi la voûte centrale du transept s'est effondrée en 1631. La coupole qui est alors mise en place a accentué les defauts d'équilibre de l'édifice, elle s'effondre en 1743 et entrainant les voûtes voisines dans sa chute.
Cette situation a conduit à faire une restauration d'envergure de la cathédrale à la fin du XIXème siècle.
Façade de la Cathédrale de Leon
La Façade
La réalisation de la façade s'est étalée sur plusieurs siècles, en bas se situe un portique avec trois arcades en ogives dotées chacune d'un portail. Le portail central est surmonté d'une grande rosace et encadré par deux hautes tours qui se terminent par des flèches élancées. Un balcon ajouré établit la jonction entre les deux tourelles en dessous du pignon.
La Tour au Nord (à gauche sur la photo ci-contre) est du XIIIème et XIVème siècles, la partie haute est du XVIIIème siècle, réalisation de Joaquin de Churriguera.
La Tour de l'Horloge (à droite sur la photo ci-contre) est du XVème siècle et une partie de la façade centrale est du XVIème siècle.
Le tympan du portail central (cf photo ci-dessous) porte des sculptures sur le thème du Jugement Dernier avec au centre un Christ en majesté, le trumeau porte une statue de la Vierge blanche, l'original qui a été réalisée au milieu du XIIIème siècle a été déplacé à l'intérieur de la cathédrale.
Le portail de gauche est dédié à Saint Jean, il raconte l'histoire de Saint Jean-Baptiste et l'enfance de Jésus. Le portail de droite est dédié à Saint François, son tympan présente des sculptures relatives à la Vierge.
La cathédrale conserve un ensemble de vitraux remarquables qui ont été réalisés du XIIIème au XIXème siècles. Ils traitent de thèmes varies: la vie de l'homme, le monde végétal, les arts et les sciences, les vices et les vertus, ...
Les vitraux les plus remarquables sont ceux de la rose et de la façade, ils datent du XIIIème siècle. Ceux de la Capilla Major, de la Capilla de Santiago et du bras Nord du transept sont du XIVème.
Portail central de la façade de la Cathédrale de Leon
La nef est pour partie du XIVème siècle. Le chevet et le choeur sont les parties les plus anciennes, du XIIIème siècle, vus de l'extérieur le spectacle des arcs-boutants et des pinacles est impressionnant (cf photo aérienne plus haut).
Le côté Nord est également de cette période, le portail conserve des sculptures du XIIIème siècle et la polychromie est du XVème.
Côté Sud de la Cathédrale de Leon
Le côté Sud (cf photo ci-dessus) a été reconstruit au XIXème siècle, il possède trois portails. Le tympan du portail central comporte une sculpture du Christ en majesté avec les quatre évangélistes, le trumeau porte une sculpture de Saint Frolian, un ancien évêque de Leon.
Intérieur de la cathédrale
Transept et choeur Intérieur de la Cathédrale de Leon Capilla Major et rétable
La cathédrale a été construite pendant les XIIIème et XIVème siècles, elle est de style Gothique.
La photo ci-dessus à gauche montre l'articulation du transept et du choeur avec une vue partielle de la croisée du transept.
La photo ci-dessus à droite montre une vue intérieure de la Capilla Major (Chapelle Majeure) avec en bas le rétable.
Les deux photos mettent en évidence la grande taille des baies qui assurent l'éclairage de l'édifice.
Le choeur abrite de belles stalles réalisées dans la seconde moitié du XVème siècle, elles sont en deux parties: celles du choeur du roi et celles du choeur de l'évêque.
La photo en dessous présente la voûte de la nef en partant de la rosace de la façade. Les voûtes sont sur des croisées d'ogives contrebutées par des doubles arcs-boutants. Les piliers sont cylindriques avec des colonnes adossées.
Panneau du Rétable de la Cathédrale de Leon
Le Musée Diocèsain de la Cathédrale comporte un ensemble de documents et d'objets importants, ils concernent l'art religieux et l'archéologie. On y trouve une Bible Mozarabe avec des miniatures datant de 920, le Livre des Images (ou Testaments des rois de Leon) est du XIIème siècle avec des portraits de monarques, des peintures de Nicolas Francés, etc.
Voûte de la nef de la Cathédrale de Leon
Cloître de la Cathédrale
Le cloître de la cathédrale se situe sur le côté Nord de celle-ci.
Une première construction a été réalisée au XIVème siècle. Endommagé par les intempéries le cloitre a été en bonne partie refait au XVIème siècle par Juan de Badajoz el Mozo, même s'il subsiste des éléments de la période antérieure.
Il est composé de quatre galeries disposées en carré avec six travées, chacune avec des voûtes en arc brisé. Un escalier monte à la salle capitulaire.
La Porte de la Vierge du Dé date du XVIème siècle, elle a été sculptée sur du bois de noyer par Guillermo Doncel.
Une galerie du cloitre de la Cathédrale
Les voûtes du cloitre sont décorées dans le style plateresque de motifs qui sont l'oeuvre de Juan de Badajoz el Mozo (cf photo ci-contre).
Les fresques sont l'oeuvre de Nicolas Francés, elles sont du XVème siècle. Exposées aux intemperies, elles sont dégradées même si la restauration de 1994 les a bien remises en valeur.
Le cloitre comporte de nombreux sépulcres de personnalités liées à la cathédrale et à la ville de Leon.
Calle Ancha: Maison de Botines et Palais des Guzman
La Calle Ancha (cf photo ci-dessous à gauche) est une des principales artères commerçantes de Leon, elle descend de la Plaza Regla (parvis de la cathédrale vers la Plaza Santo Domingo (cf photo ci-dessous à droite).
L'église San Marcelo (cf photo ci-dessous à droite) se repère de loin grâce à sa haute tour, elle a été fondée au XIIème siècle et reconstruite au XVIème siècle. La ville moderne se développe à partir de la Plaza Santo Domingo.
La rue Ancha en soirée Plaza Santo Domingo avec à gauche le clocher de l'église San Marcelo
La Maison de Botines a été réalisée en 1894 par l'architecte Antonio Gaudi avec quatre grandes façades et des tours à chaque angle. A l'origine le bâtiment était un entrepôt de tissus, son nom est celui de l'un des associés ayant commandité cet immeuble.
Maison de Botines et Palais des Guzman
Le Palais des Guzman est actuellement occupé par la Diputacion Provincial. Il a été construit à partir de 1559 pour la famille des Guzman par l'architecte Rodrigo Gil de Hontanon, le blason des Guzman apparait à plusieurs reprises sur la façade.
La Collégiale San Isidoro
L'église San Isidoro a été construite sur les ruines d'une église antérieure, dédiée à San Pelayo, détruite par un raid du chef d'Al-Andalus, Al-Mansour, un peu avant l'An Mil.
Le roi Alphonse V fait reconstruire un nouvel édifice dédié à Saint Jean-Baptiste, plus tard le roi Ferdinand Ier et son épouse Sancha le font agrandir pour accueillir les restes de Saint Isidore rapportés de Séville en 1063. Cette église est en style pré-Roman avec les caractères des édifices Asturiens.
A la fin du XIème siècle Dona Urraca fait réaliser un nouvel agrandissement et transformation de la Collégiale, elle est consacrée en 1149. Elle est un édifice de référence pour l'Art Roman Espagnol.
La collégiale a subi des vicissitudes au début du XIXème siècle. A l'arrivée des troupes Françaises en 1808 les locaux sont réquisitionnés et utilisés pour leurs besoins: grenier à foin, écuries ce qui entraine des dégradations significatives de l'édifice. Ensuite les guerres internes à l'Espagne: guerre Carliste de 1836, Révolution de 1868, etc, lui font également subir de nombreux dommages.
La restauration des bâtiments est commencée à partir de 1865, les travaux ont duré jusqu'en 1920. En 1936, pendant la Guerre Civile, elle est à nouveau utilisée pour loger des troupes. Une restauration commence en 1940 suivie par une autre de grande ampleur à partir de 1956.
La Collégiale San Isidoro comprend l'église, le Panthéon des Rois et deux cloitres, l'un du XVIème siècle avec un élément de mur Roman du XIème siècle, l'autre est du XVIIIème siècle. L'ensemble San Isidoro comprend aussi un Musée avec de nombreuses oeuvres d'art: pièces et stèles Romaines, orfèvrerie médiévale, reliquaires, manuscrits, etc.
Façade Sud
La façade Sud donnent sur la Plaza San Isidoro (cf photo au-dessous), elle comporte deux portails intéressants: celui de l'Agneau (au centre-gauche) et celui du Pardon (à droite).
Plaza San Isidoro et façade Sud de la Collégiale San Isidoro
Le Portail de l'Agneau (cf photo ci-dessous au centre-gauche) est la porte principale d'accès à l'église, il est fait d'un arc en plein cintre avec trois voussures. Sur le tympan est représenté l'Agneau mystique et le Sacrifice d'Isaac et sur les côtés se trouvent des statues des saints Isidoro et Pelayo. La partie au-dessus du portail (balustrade et fronton) est de style Baroque.
La Portail du Pardon est l'accès sur le bras Sud du transept (cf photo ci-dessous à droite), son nom vient de ce que c'est par cette porte que les pélerins rentraient dans l'église. Il comporte un arc en plein cintre avec deux voussures. Les statues de Saint Pierre et Saint Paul encadrent le tympan, celui-ci a trois sujets: l'Ascension, la Descente de la Croix et les Maries devant le Sépulchre vide. L'artiste qui a travaillé sur ce portail a aussi réalisé des sculptures sur la Saint Jacques de Compostelle.
Portail de l'Agneau Eglise San Isidoro de Leon Portail du Pardon
Intérieur de l'église
L'église reste en bonne partie de style Roman en dépit des remaniements postérieurs. Les murs Nord et Ouest appartiennent à l'édifice du milieu du XIème siècle.
Elle est en forme de croix latine, elle comprend deux parties, une église avec une nef principale de six travées encadrée par deux collatéraux. Des fenêtres hautes au-dessus des bas-côtés (collatéraux) assurent l'éclairage de l'intérieur de l'église.
La nef principale de l'église a des voûtes en berceau, les collatéraux ont des voûtes en arêtes séparées par des arcs doubleaux qui retombent sur des piliers avec des demi-colonnes adossées (cf photo ci-contre).
Les collatéraux sont éclairés par trois fenêtres d'un côté et une seule de l'autre.
Intérieur de l'église San Isidoro: arc lobé du transept
Chaque bras du transept est divisé en deux travées séparés par des arcs doubleaux qui traduisent une influence Maure avec les huit lobes qui les décorent (cf photo ci-contre). Quatre fenêtres éclairent les bras du transept.
Le chevet comporte trois travées rectangulaires peu profondes, il est terminé par des absides en hémicycle. L'abside principale est de style Gothique (cf photo ci-dessous), elle a été refaite au début du XVIème siècle.
Les trois premières travées sur le côté Ouest de la nef (cf photo ci-dessous) sont surmontées d'une tribune réalisée au XVème siècle afin de consolider l'église. Elles contribuent à réduire l'amplitude visuelle de l'église.
Intérieur de l'église San Isidoro de Leon: nef et au fond l'abside principale en style Gothique, au premier plan les travées sous la tribune
Les Chapiteaux des colonnes
L'église possède un ensemble de chapiteaux remarquables (on en compte près de deux cents pour l'intérieur et l'extérieur de l'église), certains sont historiés d'autres représentent une figure.
Les chapiteaux des deux travées Est sont de la fin du XIème siècle tandis que ceux des travées occidentales sont du milieu du XIIème siècle.
Les scènes représentées sont trés variées: scène de lutte, personnages et animaux, hommes terrassant des lions, acrobates, etc. Les photos ci-dessous montrent quelques-uns de ces chapiteaux.
Chapiteaux de l'église San Isidoro
Chapiteau de l'église San Isidoro Tour du Coq de l'église San Isidoro et remparts Romains
La Tour du Coq est de style Roman, elle est à l'Ouest de l'église dont elle est séparée par le Panthéon des Rois. Elle s'appuie sur l'ancienne Muraille Romaine (cf photo ci-dessus à droite). Elle comporte quatre étages, les deux premiers sont du XIème siècle, les deux étages supérieurs sont du siècle suivant.
Le Panthéon des Rois
Le Panthéon des Rois de Léon (Panteon de reyes) est sur le flanc Ouest de l'église, onze rois et quatre reines y sont enterrés. Il est en fait le narthex de l'église construite en 1063 par le roi Ferdinand Ier et son épouse Sancha.
Le Panthéon est réalisé en style Roman, il en est une des premières manifestations dans la péninsule Ibérique. La construction est composée en trois nefs de deux travées chacune, elle est couverte de voûtes d'arête retombant sur des colonnes cylindriques et des piliers avec des colonnes adossées.
Il est recouvert de peintures Romanes remarquables (cf photo ci-dessous). Elles couvrent entièrement les voûtes ainsi que les murs Est et Ouest. Les scènes représentées portent sur des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Fresques murales Panthéon des Rois Christ en Majesté
Les sculptures des chapiteaux relèvent de l'inflence Byzantine représentent des figures d'hommes et d'animaux et des décors floraux alors qu'antérieurement les motifs étaient principalement végétaux.
Panthéon Royal de l'église San Isidoro
Leon Roman de Antonio Vinayo Gonzalez - Collection Zodiaque La nuit des temps - ISBN : 2736901185
Galice Romane de Manuel Chamoso Lamas, Dom Victoriano Gonzalez, Dom Berardo Regal - Collection Zodiaque La nuit des temps -
Castille Romane Tome I de Luis-Maria de Lojendio, Abundio de Rodriguez - Collection Zodiaque La nuit des temps - ISBN : 2736900774
Castille Romane Tome II de Luis-Maria de Lojendio, Abundio de Rodriguez - Collection Zodiaque La nuit des temps - ISBN : 2736900782
Les Remparts
Les Remparts sur le côté Ouest de la ville ancienne
Elle a été construite au IIIème siècle, même si elle a été reprise pendant l'époque Médiévale, elle est parvenue jusqu'à nous dans de relativement bonnes conditions.
Les Remparts côté Nord: Puerta del Castillo
Il en subsiste à peu près la moitié correspondant à la partie Nord avec en particulier la Puerta del Castillo (porte du château, cf photo ci-dessus). La partie Est (cf photo ci-dessous) rejoint la Cathédrale.
Les Remparts: côté Est vers la Cathédrale
Hostal San Marcos
L'Hostal San Marcos est légèrement excentré sur la rive du Rio Bernesga.
Son origine remonte au XIème siècle cet établissement était un hôpital destiné aux pauvres. Dès le XIIème siècle il accueille les pélerins qui se rendent à Saint Jacques de Compostelle.
L'Ordre de Santiago (Chevaliers de Saint Jacques), qui lutte contre les Musulmans d'Al-Andalus et protège les pélerins, y établit une maison-mère (l'autre est à Uclès), c'est dans ce bâtiment qu'il tenait ses chapitres généraux.
Hostal San Marcos, l'église est sur la droite
L'édifice a été complètement reconstruit au XVIème siècle par l'Ordre de Santiago. La façade (cf photo ci-dessus) a été commencée en 1533 et achevée en 1541. Elle s'étend sur près de 100 mètres, sa décoration est riche et diversifiée, c'est un des exemples les plus spectaculaires du style Plateresque.
L'église a elle aussi été réalisée dans la première moitié du XVIème siècle par l'architecte Juan de Orozco, elle est principalement de style Gothique mais comporte aussi de nombreuses parties de style Renaissance. Les stalles réalisées par Guillermo Doncel, Jean d'Angers et Juan de Juni sont remarquables. Des travaux complémentaires ont été effectués jusqu'au XVIIIème siècle.
Le cloitre et ses dépendances sont affectés au Musée de Leon. Il a une décoration exhubérante et conserve de nombreuses stèles (Romaines) et inscriptions, un grand relief de Juan de Juni représente la Naissance du Christ.
L'Hostal San Marcos est maintenant un Parador parmi les plus réputés d'Espagne.
La Province de Leon
La province de Leon est est adossée au Nord à la Cordillère Cantabrique, sa capitale est Leon.
Au Moyen-Age, le royaume de Leon s'est constitué dans le prolongement de celui des Asturies et il est devenu la base de départ de la Reconquista de la péninsule ibérique par les Chrétiens sur les Arabes. Après l'An Mil il s'est associé puis intégré au royaume de Castille en 1230.
Maintenant Castille et Léon forment une Communauté Autonome de l'Espagne dont le Leon est une province.
Carte de la Province de Leon
Au Nord-Est la Province de Leon partage les Picos de Europa avec les Asturies et la Cantabrie. Les Picos de Europa s'élèvent jusqu'à 2650 mètres d'altitude et offrent des panoramas magnifiques.
En partant sur le côté Ouest, la seule ville significative est Ponferrada. En se dirigeant vers L'est et Leon, on arrive à Astorga, une ville très ancienne.
La Province de Leon partage les Picos de Europa avec les Asturies et la Cantabrie. Les Picos de Europa s'élèvent jusqu'à 2650 mètres d'altitude et offrent des panoramas magnifiques comme le montre la photo ci-dessous prise à Riano.
Panorama sur le Lac du barrage de Riano qui alimente le Rio Esla
La ville de Riano est une reconstruction de la fin du XXème siècle, l'ancienne ville est engloutie sous les eaux du lac créé par la construction d'un barrage.
Fresques murales de l'église Romane de Riano
Seule subsiste une chapelle Romane au dessus du lac, à l'intérieur elle est décorée par des fresques murales de style Gothique.
Panorama sur le Lac du barrage de Riano, à droite le nouveau village de Riano
Ponferrada se situe à 70 kilomètres à l'Ouest d'Astorga et à un peu plus d'une centaine de Leon. Le Portugal est à moins de 30 kilomètres sur côté Ouest.
La ville a une origine qui remonte à l'époque Romaine. Le pont, avec des balustrades en fer, construit sur le Rio Tremor au XIème lui a donné son nom.
Le château des Templiers (cf photo ci-contre) était la résidence du Commandeur de l'Ordre pour l'Espagne. Il a été construit au XIIème siècle et remanié au XVème siècle.
Château des Templiers à Ponferrada
L'église Sainte Marie de Vizbayo est du XIème siècle et l'église Saint André est du XIIIème.
Près de Ponferrada, l'église Saint Thomas de las Ollas est du Xème siècle en style Mozarabe.
Las Médulas
Montagnes de Las Médulas
Las Médulas sont des montagnes situées à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest de Ponferrada, près de la route de Vigo. Elles ont été classées dans les sites du Patrimoine de l'Humanité en 1998.
A l'époque Romaine elles ont été exploitées pendandant au moins deux siècles en raison de la présence d'or qui était obtenu par le lavage des terres.
Astorga se situe à une quarantaine de kilomètres à l'Ouest de Leon. La ville était importante à l'époque Romaine, elle portait alors le nom de Asturica Augusta. De nombreux vestiges Romains subsistent et en particulier des éléments de la muraille même si celle-ci a été restaurée au Moyen-Age (cf photo ci-dessous).
Remparts Romains, Palais épiscopal (oeuvre de Gaudi) et Cathédrale Sainte Marie
Astorga possède une Cathédrale Gothique (cf photo ci-dessus à droite) de la fin du XVème siècle avec une façade de style Plateresque, elle est dédiée à Santa Maria. En pratique elle mélange les styles Gothique, Renaissace et Baroque.
Elle a été commencée en 1471 sur l'emplacement d'une ancienne cathédrale Romane. Elle comporte une nef principale et deux collatéraux qui débouchent sur trois absides polygonales, il n'y a pas de transept.
La façade est encadrée par deux hautes tours. L'ensemble est décoré par de nombreux bas-reliefs et statues. Le chevet est de style Plateresque avec des contreforts surmontés de pinacles.
A l'intérieur les piliers sont flanqués de colonnettes, les nervures des voûtes forment des étoiles et des dessins complexes. Le rétable est l'oeuvre de Gaspard Becerra, les stalles ont été sculptées au milieu du XVIème siècle.
Le Palais Episcopal (cf photo ci-dessus à gauche) est moderne, il est l'oeuvre de l'architecte Catalan Gaudi. Il accueille un Musée sur les sculptures, les peintures et l'orfèvrerie de l'époque Romane.
Les Casas Consistoriales ont été construites à l'époque de la Renaissance.
Gradefes est situé à une trentaine de kilomètres à l'Est de Leon. La petite ville possède un monastère Cistercien construit à partir du XIIème siècle, il était réservé aux femmes.
Chevet du monastère Cistercien de Gradefes
Cet édifice est principalement de style Roman, pour autant les travaux se sont poursuivis pendant les siècles suivants et même au XVIIème siècle.
Les parties les mieux conservées sont le chevet (cf photo ci-dessus), le déambulatoire et le transept.
A l'intérieur se trouvent des oeuvres d'art, en particulier une Vierge à l'Enfant du XIIème siècle.
San Miguel de Escalada
San Miguel de Escalada posède une église remarquable. Elle a été créée en 913 par des moines de Cordoue qui fuyait les persécutions des Chrétiens dans Al-Andalus.
Eglise de San Miguel de Escalada avec en bas le portique avec douze arcs en fer à cheval
A l'intérieur on retrouve les arcs en fer à cheval et les chapiteaux au-dessus des colonnes sont de style Roman et parfois même Wisigoths.
La ville est bordée sur son flanc Ouest par le Rio Cea, elle est sur le Camino Francés (Chemin Français) qui conduit à Saint Jacques de Compostelle.
Panorama sur Sahagun A gauche le Sanctuaire de la Peregrina, au centre l'église San Lorenzo avec juste à côté le clocher de San Tirso, à droite la tour XIXème de San Benito
Sahagun existait à l'époque Romaine et portait alors le nom de Camala. Deux légionnaires: Facundus et Primitivus y ont subi le martyre à cause de leur foi chrétienne. Le nom de Sahagun vient de la déformation de Sancto Facundo en Santfagund puis Sahagun.
L'importance du Monastère San Benito el Real favorise le développement de la ville médiévale. En 1085 le roi Alphonse VI accorde des Fueros (Charte communale) et fait venir des maçons Maures (Mozarifes) qui savent travailler avec les briques, car il n'y a pas de pierre au voisinage de Sahagun.
Une certaine cohabitation s'établit entre Espagnols et Francs, Juifs et Maures. Ce sont des maitres d'oeuvres et ouvriers Maures qui ont construit les églises de Sahagun et aussi celles d'autres villes de Castille et Leon, d'où le style Mudéjar prononcé de certaines d'entre elles.
Sahagun possède de nombreux monuments religieux issus du rôle important de la ville au Moyen-Age, distinguons les édifices suivants:
L'origine de ce monastère est un premier édifice dédié à Santo Facundo et Santo Primitivo, il a été fondé vers 880 par Alphonse III, roi des Asturies. Détruit par des incursions Arabes, il est reconstruit en 904 et accueille des moines de Cordoue fuyant la répression des Musulmans.
En 1080, Alphonse VI décide de réformer le monastère et fait appel à l'Abbaye de Cluny, Bernard de Sédirac, qui est un moine de l'Abbaye d'Auch, est chargé de cette réforme. Il est nommé abbé de Sahagun puis devient cinq ans plus tard archevêque de Tolède.
En 1083, le monastère de Sahagun obtient de relever directement du Pape. Il est le plus riche et le plus puissant d'Espagne, son influence et son rayonnement ont été très importants pendant tout le Moyen-Age.
Tour du XVIIème et ruines de l'église du monastère Monastère San Benito el Real Arche San Benito de style néoclassique
Le monastère construit à la fin du XIème siècle avait une envergure impressionnante qui permettait de le comparer à ceux de Cluny et Vézelay en France.
Le monastère est transformé en 1766 puis subit deux incendies en 1812 et 1835 qui le détruisent. Il n'en subsiste qu'une abside romane du XIème siècle, le transept qui est du XIIème et la chapelle San Mancio aussi du XIIème.
La tour est du du XVIIème siècle (cf photo ci-dessus à gauche).
L'Arc de San Benito (cf photo ci-dessus à droite) est une porte monumentale construite en 1662 pour servir d'entrée au monastère San Facundo qui était encore en activité à cette date.
A proximité se trouve aussi un ancien Couvent de Bénédictines qui accueille actuellement un musée d'art religieux.
Eglise San Tirso
Eglise San Tirso construite en briques
L'église San Tirso est de la première moitié du XIIème siècle en style Roman avec une nette influence Mudéjar.
La base de certains murs sont en pierres, pour le reste elle est construite en briques selon la tradition Mozarabe.
Elle comporte une nef principale encadrée par deux collatéraux, qui donnent sur trois absides au chevet (cf photo ci-contre).
La tour centrale est rectangulaire et puissante, elle comporte quatre étages avec 12 arcs géminés en plein cintre et à doubles rouleaux au second, 18 au troisième et 22 en arc plein cintre sur le quatrième, leur taille se réduisant au fur et à mesure que l'on monte.
Elle s'est en partie écroulée en 1949 et a été reconstruite à l'identique dans les années 1950.
Chevet de l'église San Tirso, au fond la tour de San Facundo (San Benito)
L'église San Tirso inaugure les constructions d'églises en briques, ce qui était plus économique que de faire venir les pierres de loin.
Les lignes sont simples avec un décor sobre. Parfois les arcs sont outrepassés, ainsi à l'intérieur l'ouverture des trois absides est formée par des arcs en fer à cheval, l'influence musulmane est donc bien visible.
La construction a été commencée par l'abside centrale avec des pierres à la base (visibles sur la photo ci-dessus), au-dessus tout est en briques. Les arcs sont en plein cintre et aveugles, ils sont encadrés de pilastres en briques. Les absides latérales sont plus basse et plus courtes et en briques dès le niveau du sol, celle côté Sud est d'origine, celle au Nord est une reconstruction.
Eglise San Lorenzo
L'église San Lorenzo est du XIIIème siècle, comme San Tirso elle est construite en brique avec une influence Mudéjar.
Elle comporte une nef entourée par des collatéraux qui donnent sur trois absides en hémicycles. A l'origine la nef était couverte par une charpente en bois.
De grandes arcades (en arc brisé) séparent la nef principale des collatéraux.
Le chevet est couvert par des voûtes en berceau brisé.
Le chevet et la tour son encore plus imposants que ceux de San Tirso.
Les absides sont décorées par des rangées de peitits arcs en fer à cheval et aveugles.
Eglise San Lorenzo Tour de l'église
La tour est de forme légèrement pyramidale (cf photo ci-contre), elle comporte quatre étages, en retrait les uns par rapport aux autres et s'élève au-dessus du choeur.
Sanctuaire de la Peregrina
Le Sanctuaire de la Peregrina se situe sur une colline un à l'extérieur de la ville sur son côté Sud.
Sanctuaire de la Peregrina à Sahagun
Le Sanctuaire de la Peregrina est un ancien couvent franciscain fondé en 1257 à l'initiative du roi Alphonse VI de Castille, avec le soutien de l'abbé Nicolas I de San Benito et de l'évêque de Leon Martin Fernadez.
Sa construction est de style Roman avec une influence Mudéjar, il a été réalisée en briques avec des arcatures aveugles. Il a été remanié à plusieurs reprises à travers les siècles.
Le monastère a été abandonné en 1835 en conséquence de la réforme (Desamortizacion) sur les biens de l'Eglise. Il a été restauré entre 2009 et 2011.
Valencia de Don Juan s'appelait jadis Coyanza, elle possédait une des plus importantes forteresse de la Province de Leon. Les vestiges sont du XVème siècle.
Château-fort de Valencia de Don Juan
En 996, la ville et le château sont prises par les Musulmans d'Al-Mansour, la ville est ensuite reconquise par le roi Alphonse VIII.
Le roi Ferdinand Ier y a convoqué un concile en 1048.
L'église Notre-Dame du Vieux Château conserve une statue du XIIème siècle, l'église paroissiale dédiée à Saint Pierre possède un beau rétable du XVIème siècle.
Avec Google
Histoire de la Castille et Leon
La région adopte le mode de vie et la culture Romaine et bénéficie de la Pax Romana pendant quatre siècles. Elle subit alors l'invasion de différents peuples barbares au début du Vème siècle: Vandales, Suèves, Alains qui déferlent vers l'Espagne.
Au cours du Vème siècle, les Wisigoths envahissent le Sud de la Gaule et la péninsule Ibérique, ils repoussent les premiers envahisseurs. Les Wisigoths sont eux-mêmes repoussés au Sud des Pyrénées par les Francs qui s'installent au Nord. Entre les deux, le territoire des Vascons résiste et reste relativement à part.
La population Romaine, peu importante, est remplacée et absorbée par la population Basque. Les Vascons forment alors une entité politique, le duché de Gascogne, qui est quasiment indépendant à l'époque des premiers rois Francs, les Mérovingiens. Les Vascons lancent des incursions vers le Nord et ravagent l'Aquitaine.
Autour de 730, les Maures musulmans, qui ont conquis l'Espagne, chassent les Wisigoths et occupent le territoire Basque. Ils remontent vers le Nord mais ils sont vaincus à la bataille de Poitiers, en 732, par Charles-Martel. Les Francs tentent de prendre position dans le Pays Basque.
royaume de Castille.
En 924, les rois du Nord de l'Espagne s'allient entre eux pour commencer la Reconquista. Après l'An Mil le royaume de Navarre éclate, l'Alava, Biscaye et le Guipuzcoa sont intègrés au royaume de Castille tandis qu'au Nord des Pyrénées le duché d'Aquitaine absorbe le Labourd et la Soule, seule la Basse-Navare reste autonome.
En 1212, le roi de Navarre fait partie des vainqueurs à Las Navas de Tolosa contre les Musulmans. Le royaume de Navarre passe ensuite à la maison de Champagne issue des comtes de Blois puis, en 1284, au roi de France Philippe le Bel par son mariage avec Jeanne I de Champagne-Navarre. Par le jeu des apanages, le royaume de Navarre est attribué à une branche des Capétiens (la famille qui qui règne sur la France). A l'issue de la Guerre de Cent Ans, le Labourd et la Soule sont rattachés au royaume de France en 1453.
En 1936, au début de la Guerre Civile Espagnole, les Républicains accordent un statut d'autonomie au Pays Basque qui s'est rangé de son côté. En fait même si la Biscaye et le Guipuzcoa sont pour les Républicains, la Navarre soutient le mouvement des généraux Nationalistes (Mola, Franco). L'armée de Mola attaque le Pays Basque à la fin de mars 1937 avec le bombardement de Durango, puis, le 26 avril, celui de Gernika (Guernica) par les avions de la Légion Condor, unité allemande au service des Nationalistes espagnols (cet évènement est immortalisé par un tableau célèbre de Picasso).
La répression franquiste amène de nombreux autonomistes Basques à se réfugier au Nord des Pyrénées, dans le Pays Basque Français.
En sens inverse les mouvements indépendantistes basques se radicalisent et s'engagent dans le terrorisme (ETA), même le statut d'autonomie accordé en 1979 n'a pas permis de trouver une solution.
Du VIIIème au XVème siècle, la reconquête chrétienne de la péninsule Ibérique va refouler méthodiquement l'Islam Andalou et fixer pour longtemps certains traits caractéristiques de l'histoire et de la société espagnoles.
Cet ouvrage explique donc l'histoire de la reconquête ibérienne du VIIIème au XVème siècle, avec un prolongement au XVIIème siècle pour l'expulsion des Morisques.
Pendant le millénaire (409-1474) du Moyen-Age, il n'y a pas une mais des Espagnes qui s'allient ou s'affrontent. Les royaumes Chrétiens engagent la Reconquête de la péninsule sur Al-Andalus et l'achèvent en 1492 par la chute du royaume de Grenade.
L'ouvrage décrit ces luttes avec en même temps la coexistence des religions, l'importance des villes qui structurent l'espace, etc.
Plusieurs âges d'or marquent lhistoire de l'Espagne : de l'époque romaine à la conquête musulmane, de la reconquête au Siècle d'Or, de l'expansion coloniale à, plus près de nous, après la movida, l'expansion économique des dernières années. Sans oublier les heures sombres, comme celles de la guerre civile et du franquisme.
Cet ouvrage, réédité plus de vingt fois, offre une remarquable synthèse de l'histoire dune terre dont Pablo Neruda disait quelle était « au coeur » de tous les hommes de bonne volonté.
Contempler la façade baroque de la cathédrale, à Santiago de Compostela. Passer la nuit dans un des villages miraculeusement préservés des vallées du Saja ou de la Nansa, en Cantabrie.
Déguster l'exceptionnelle cuisine de la mer galicienne. Poser sa serviette sur l'une des nombreuses plages sauvages qui bordent les rías galiciennes. Se balader à vélo sur le front de mer de Santander.
Parcourir à pied le vieux centre d'Oviedo...
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