La Charente-Maritime est un département constitué à partir de deux anciennes provinces: l'Aunis et la Saintonge.
Il est bordé par l'Océan Atlantique et l'estuaire de la Gironde sur son flanc Ouest, il a donc une vocation maritime et touristique marquées. Sa préfecture est La Rochelle.
Une autre ville marquante du département est Saintes, capitale de l'ancienne Saintonge qui conserve de nombreuses églises Romanes.
Il est entouré au Nord par les départements de la Vendée et les Deux-Sèvres, à l'Est par celui de la Charente et au Sud par celui de la Gironde.
Comme son nom l'indique le département a une forte composante maritime avec la côte Atlantique, les îles (Ré et Oléron) et les villes portuaires, en particulier La Rochelle, Rochefort et Royan.
Le département comporte près de 200 kilomètres de côtes (hors celles des îles) réparties sur deux façades: d'abord l'Océan Atlantique et l'estuaire de la Gironde.
Carte du département de la Charente-Maritime
Le rivage a évolué au cours des siècles passés, il y a mille ans et plus les deux rivières la Charente et la Seudre débouchaient sur l'Océan avec de larges estuaires qui sont maintenant en partie comblés par des alluvions. La Charente reçoit les eaux de deux rivières significatives: la Boutonne au Nord et la Seugne au Sud.
Dans les siècles passés l'économie du département était basée sur les activités maritimes (la pêche et l'élevage des huitres et des moules) et l'agriculture (vignobles et terres à blé). Au XXème siècle s'y est ajouté le tourisme qui est maintenant devenu primordial.
En revenant au Nord du département on effectue alors la visite des villes de l'intérieur avec en particulier Saintes et Pons. Une attention particulière doit ête apportée à la découverte des nombreuses et remarquables églises Romanes de la Saintonge.
Les Charentes comprennent deux départements: la Charente et la Charente-Maritime. Ces deux départements faisaient partie de la Région Poitou-Charentes, ils sont maintenant intégrés à celle de la Nouvelle Aquitaine.
Dès le Paléolithique certains objets permettent d'identifier la présence humaine dans la région de la Charente, en particulier près de Pons et de Thénac au Sud de Saintes.
Autour du Vème Millénaire avant J-C, à l'époque Néolithique, des outils ont été retrouvés autour de Tonnay-Charente, de Soubise, dans l'île d'Oléron et autour de Pons. Un camp, parmi d'autres, a été reconnu sur la colline de Peu-Richard à Thénac avec enceintes et fossés. C'est l'époque où apparait le travail collectif et la formation de petits villages avec le début de l'agriculture.
Au IIIème Millénaire avant J-C apparait la métallurgie (Age du Bronze), de nombreux objets ont été retrouvés sur le territoire de la Charente-Maritime en particulier dans l'île de Ré et à Soubise.
L'Age du Fer est marqué par l'invasion des Celtes avec l'installation de la tribu Gauloise des Santons. L'oppidum de Pons était une sorte de capitale de ce peuple avec un rempart qui entourait des habitations, il a été abandonné à la fin du Ier siècle avant J-C au moment de la création de Mediolanum (Saintes). Dès avant la conquête Romaine le commerce est établi avec les régions du Sud et en particulier l'Empire Romain.
En 58 avant J-C une tribu Gauloise près des Alpes, les Helvètes, qui sont sous la pression des Alamans d'Arioviste veulent traverser la Gaule et s'établir sur le territoire des Santons. Jules César refuse et vainc l'armée d'Arioviste. Il poursuit et en 6 ans fait la conquête des Gaules. Les Gaules sont alors intégrées à l'Empire romain.
Après le passage des Vandales, à partir des années 420 les Wisigoths s'établissent dans la Province d'Aquitaine Seconde avec un statut d'alliès (fédérés) de Rome. Pendant une centaine d'années la Saintonge (c'est à dire le diocèse de Saintes) fait partie des domaines qu'ils contrôlent mais sans qu'il y ait une forte présence humaine de leur part.
En 507 Clovis vainc les Wisigoths à Vouillé et les Francs s'emparent de l'essentiel du Sud-Ouest de la Gaule.
Les rois Mérovingiens se partagent alors l'Aquitaine au gré des successions, en 511 la Saintonge est à Clodomir roi d'Orléans, en 561 à Charibert roi de Neustrie et en 567 à Gontran roi de Bourgogne.
A la fin du VIIème elle devient un territoire quasiment indépendant sous l'autorité d'un Patrice. Mais la guerre arrive d'abord du Sud avec les incursions des Maures d'Espagne puis du Nord après la victoire de Charles Martel contre les Maures à Moussais la Bataille en 732.
Pendant près d'un siècle les Carolingiens conduisent des actions militaires pour réduire l'Aquitaine à l'obéissance. Pour autant la Saintonge n'attire pas l'attention, un seul comte y est connu (de 840 à 866) et le siège d'évêque de Saintes reste vacant une bonne partie des IXème et Xème siècles. Ceci a pour conséquence que la Saintonge ne constitue pas une entité politique en soi.
Pourtant le pays subit les incursions des Vikings, en 845 Saintes est pillée et ces actions se poursuivent épisodiquement jusqu'au début du Xème siècle.
Aux Xème et XIème siècles les forteresses se multiplient illustrant le développement de la féodalité. Au XIème au XIIème siècles de grands monastères sont fondés et la Saintonge se couvre d'églises Romanes ce qui montre que les campagnes sont relativement prospères. L'essor urbain ne commence à se manifester que vers la fin du XIIème siècle.
Quand les Plantagenêts sont devenus ducs d'Aquitaine, le Poitou et les Charentes ont été au coeur du conflit qui les opposait au rois de France Capétiens de 1150 à 1250 puis de 1350 à 1450, c'est à dire pendant deux siècles.
En 1360, le Traité de Brétigny redonne Poitou et les Charentes au roi d'Angleterre. Il est repris en décembre 1372 par Bertrand du Guesclin. En 1374, le roi de France Charles V crée la Province d'Aunis.
A partir de là, Saintonge et Aunis restent Françaises en dépit des tentatives Anglaises pour les reprendre. En 1451, Blaye et tombe aux mains des Français éloignant définitivment les actions Anglaises de la région.
En dépit de toutes ces guerres et vicissitudes, le ville de La Rochelle ne cesse de se développer et devient une place commerciale de première importance sur l'Océan Atlantique.
En Aunis et Saintonge le phénomène marquant des XVIème et XVIIème siècles est le développement puis la consolidation du Protestantisme. Apartir du milieu du XVIème siècle, les principales villes (La Rochelle, Saintes, etc) sont gagnées à la religion Réformée. Elles s'engagent militairement en faveur des Protestants (Huguenots) et La Rochelle résiste au siège entrepris par l'armée royale en 1569 puis à celui de 1572.
La mort de Henri IV en 1610 remet en cause les garanties accordées par l'Edit de Nantes aux Protestants. Conduits par des membres de la famille de Rohan ceux-ci se soulèvent, au terme d'une longue lutte les Protestants sont défaits à l'issue du Siège de La Rochelle en 1628.
Richelieu fait développer le port de Brouage pour concurrencer et surveiller La Rochelle, mais cela n'aboutit pas, le site de Brouage est rapidement reconquis par les sables.
Un demi-siècle plus tard Colbert choisit de faire porter ses efforts sur Rochefort à quelques kilomètres au Nord.
La Contre-Réforme Catholique qui s'exerce sur l'Aunis et la Saintonge et trouve son apogée avec la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685. Il enclenche un important départ de Protestants vers l'étranger.
Au moment de la Révolution Française l'Aunis et la Saintonge forment le département de la Charente-Inférieure (devenu Charente-Maritime) qui joue un rôle important pour préserver cette partie de la côte Atlantique face aux Anglais qui ont établi un blocus efficace y compris pendant l'Empire Napoléonien.
Il faut attendre le milieu du XIXème siècle et le Second Empire pour que l'activité économique reprenne de la vigueur. Beaucoup de marais salants sont transformés en parcs à huitres et l'arrivée du chemin de fer permet de distribuer celles-ci sur de plus longues distances. Certains marais salants sont aussi transformés en pâturages ce qui accroit l'élevage et la production laitière. Pour autant la région reste relativement pauvre jusqu'au milieu du XXème siècle.
La Charente-Inférieure fait partie de la Zone Occupée par les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale, ils construisent le Mur de l'Atlantique sur les côtes de l'Océan. A la fin de la guerre, en 1944, les Allemands se retranchent à La Rochelle et Royan.
Un bombardement Américain mal ajusté en janvier 1945 détruit quasiment Royan tandis que les Allemands capitulent à La Rochelle en mai 1945.
Dès les années 1950 le département de la Charente-Maritime retrouve une conjoncture meilleure. D'une part elle bénéficie du développement du tourisme, de nombreuses stations balnéaires apparaissent sur la côte Atlantique. En même temps les ports de La Rochelle et Rochefort retrouvent une activité significative et le succès de l'eau de vie de Cognac bénéficie à la partie Est du département.
Sa formation effective remonte au Moyen-Age et à la seigneurie de Châtelaillon (Castrum Allionis). Sa reconnaissance officielle a été faite par le roi de France Charles V en 1374.
Au moment de la Révolution Française l'Aunis a été regroupée avec la Saintonge pour former le département de la Charente-Maritime.
La Rochelle est la préfecture du département de la Charente-Maritime. C'est la principale ville de la côte Atlantique entre Nantes et Bordeaux. La ville, qui a toujours vécu de la mer, bénéficie d'une notoriété méritée grâce à sa qualité de vie, son dynamisme et son patrimoine architectural.
La Rochelle est maintenant une des principales villes touristiques et culturelles de France, elle accueille de nombreux congrès et manifestations. Elle agglomère de nombreuses communes voisines: Aytré, Angoulins, Châtelaillon, etc.
L'Histoire de La Rochelle est marquée par le Siège conduit en 1627 et 1628 par le roi de France Louis XIII et le Cardinal de Richelieu qui aboutit à la reddition de la ville. De nombreux Protestants s'exilent ce qui entraine un déclin temporaire de la cité.
Au XXème siècle on assiste la périphérie de la ville s'urbanise et accueille de nouvelles industries. A partir des années 1970 le tourisme et la navigation de plaisance prennent leur essor. La Rochelle est maintenant une des principales villes touristiques de France, elle accueille de nombreux congrès et manifestations.
Les deux tours fermant le Vieux-port symbolisent la ville de La Rochelle. Elles ont été dessinées et peintes par les artistes les plus célèbres (Bernard Buffet, etc).
Le Vieux-Port de La Rochelle avec la Tour Saint Nicolas, la Tour de la Chaîne et la Tour de la Lanterne
La Tour Saint Nicolas est la plus importante avec ses 37 mètres de hauteur (cf photo ci-dessus à gauche). Elle a été réalisée dans la seconde moitié du XIVème siècle.
De l'autre côté, la Tour de la Chaîne est circulaire et trapue, elle aussi a été bâtie à la fin du XIVème siècle. Elle doit son nom à la chaîne qui était tendue entre les deux tours quand on voulait interdire l'accès au Port.
La Ville ancienne
La ville a été restaurée et remise en valeur à partir de la seconde partie du XXème siècle, ainsi de nombreuses rues des quartiers anciens sont devenues piétonnes.
En plus du Vieux-Port, La Rochelle possède plusieurs quartiers intéressants à visiter.
En premier lieu le Quartier de la Chaîne dont le nom est issu de la chaîne qui étaient tendues à l'entrée du port, entre les deux tours, chaque nuit. C'est le Coeur historique de la ville avec la Tour de la Grosse Horloge sur son côté Sud.
L'Île de Ré n'est qu'à quatre kilomètres à l'Ouest de La Rochelle, ville à laquelle elle est reliée par un grand pont.
Elle est en réalité composée de plusieurs îles étalée sur une longueur de 30 kilomètres et sur une largeur de moins de 5 kilomètres, sa superficie est de 84 km2. Les principales agglomérations sont Saint Martin en Ré (cf photo ci-dessous), La Flotte et Ars en Ré.
Saint Martin sur l'Ile de Ré
La Flotte est un port de pêche qui est au fond d'une anse, il a connu la prospérité au XVIIIème siècle avec les échanges avec les Antilles et l'Amérique
Saint Martin de Ré est la principale ville de l'île, elle est active depuis le Moyen-Age. Une citadelle y a été construite en 1625 pour faire face à La Rochelle, elle a été renforcée par Vauban lors de la mise en place du port militaire de Rochefort.
Ars en Ré a longtemps vécu de l'exploitation du sel, des navires venant du Nord de l'Europe s'y approvisionnaient. Le bourg s'est formé autour de l'ancien Prieuré Saint Etienne qui dépendait de l'Abbaye de Saint Michel en l'Herm.
Chatelaillon se situe sur la côte Atlantique à moins de dix kilomètres au Sud de La Rochelle.
Châtelaillon possède une belle plage qui fait plus de trois kilomètres de longueur. Dans la partie Sud des petites entreprises exploitent près de 250 hectares de parcs à huitres font aussi l'élevage des moules.
La plage de la station balnéaire de Châtelaillon
A la fin du XIXème siècle, suite à l'arrivée du chemin de fer, les bains de mer sont à la mode et de très nombreuses villas sont construites sur, ou à proximité, de la côte Atlantique, un Casino est édifié (cf photo ci-dessous). Une digue est construite sur le front de mer en 1894
Surgères est une ville qui se situe à une quarantaine de kilomètres à l'Est de La Rochelle et à une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de Saint Jean d'Angély.
L'église Notre-Dame de Surgères est due à l'initiative de Hugues Maingot, seigneur de Surgères, et de sa femme Pétronille de Dampierre sur Boutonne en 1097. Elle a été construite au XIIème siècle par les Abbés de la Trinité de Vendôme. Elle est située à l'intérieur des anciennes fortifications médiévales du château de la ville.
Transept, clocher et nef vus du côté Nord Eglise Notre-Dame de Surgères Façade
Sculptures du chevet de l'église Notre-Dame de Surgères
Fouras est à une quinzaine de kilomètres au Sud de Châtelaillon et à une dizaine à l'Ouest de Rochefort. C'est une une station balnéaire dotée de belles plages et d'un Casino.
Ce village s'est formé autour d'une forteresse dont la mission était de garder l'estuaire de la Charente. Elle est siège d'une châtellenie dès le XIème siècle. Vauban renforce les enceintes de ce château au XVIIème siècle et fait construire des forts complémentaires (Pointe de la Fumée, Enet, Lapointe) pour mieux protéger Rochefort.
Château de Fouras au bord de l'Océan Atlantique
Le château (cf photo ci-dessus) conserve en son centre un puissant donjon du XVème siècle qui s'élève à près de 40 mètres de hauteur et permet de découvrir un beau panorama. Une triple enceinte a été réalisée entre 1680 et 1710.
L'Île d'Aix n'est qu'à 4 kilomètres à l'Ouest de la Pointe de la Fumée. Le Fort de la Rade a été construit par Vauban autour de 1700. C'est dans cette île que Napoléon Ier a stationné en juillet 1815 avant son départ pour l'Île de Sainte Hélène.
Rochefort est une ville située à 30 kilomètres au Sud de La Rochelle, dans une boucle de la Charente et près de la côte Atlantique, c'est à la fois un port fluvial et un port maritime.
La Place Colbert à Rochefort
A la sortie Sud-Ouest de Rochefort, de l'autre côté de la Charente se trouve le village de Soubise. Au Moyen-Age il était le siège d'une baronnie. Il a été érigé en principauté au XVIIIème siècle au bénéfice de la famille de Rohan. L'église est du XIIIème siècle et en partie de style Gothique.
Brouage se situe à une dizaine de kilomètres au Sud-Ouest de Rochefort dans la zone marécageuse des estuaires de la Charente et de la Seudre.
Remparts de la ville de Brouage
La ville a été fondée en 1555 par Jacques de Pons pour le commerce du sel.
Au début du XVIIème siècle, Richelieu en fait un important port de guerre sur la côte Atlantique. Les remparts forment un carré de 400 mètres de côté avec sept bastions à échauguettes. Deux portes percent les remparts.
Assez rapidement le port s'est envasé et est devenu inutilisable. Un demi-siècle plus tard Colbert choisit de faire porter ses efforts sur Rochefort à quelques kilomètres au Nord.
En 1685 la Révocation de l'Edit de Nantes accentue son inexorable déclin. Au XVIIIème siècle le village devient de fait une prison. Délaissé au XIXème, Brouage est devenu un site touristique au XXème siècle même s'il ne conserve que peu d'habitants.
Plan de l'ancienne citadelle de Brouage
Le petit village a conservé ses fortifications (cf photo ci-dessus et plan ci-contre). L'église Saint Pierre est une construction du début du XVIIème siècle.
Brouage est la ville natale de Samuel Champlain qui a exploré le Canada à la fin du XVIème siècle puis est devenu Gouverneur du Québec pour la France. La ville symbolise l'amitié franco-québecoise.
Marennes
Marennes se situe à moins de cinq kilomètres au Sud-Ouest de Brouage sur la rive Nord de l'estuaire de la Seudre, près de l'accès au Viaduc d'Oléron. Elle est en fait sur une ancienne île entourée maintenant par des marais et des parcs d'huitres, Marennes est devenue une sorte de capitale de l'huitre.
L'église Saint Pierre de Sales a été endommagée par les Protestants au moment des Guerres de Religion, puis reconstruite par l'Abbaye aux Dames de Saintes. Le clocher est de style Gothique flamboyant, il s'élève à 85 mètres de hauteur.
A proximité du bourg se trouve le château de la Gataudière qui a été construit au XVIIIème siècle sur l'emplacement d'une ancienne forteresse.
La Saintonge prise en compte ici correspond en fait au département de la Charente-Maritime, c'est à dire avec l'Aunis et l'ancienne Vicomté d'Aulnay (qui faisait jadis partie du Poitou) mais sans la région de Cognac, maintenant située dans le département de la Charente.
La Saintonge est une des régions où l'Art Roman (XIème et XIIème siècles) s'est le mieux épanoui, cela traduit sans doute sa prospérité à cette époque.
Les plus modestes villages de cette région conservent des églises remarquables de style Roman, on en dénombre plusieurs centaines ce qui n'a pas d'équivalent en France et même au-delà.
Les architectes et artistes médiévaux sont parvenus a concevoir et réaliser en Saintonge des édifices exceptionnels: ainsi l'église d'Aulnay et celle de Talmont sur Gironde sont classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
La plupart des autres, ceux des villages présentent un plan simple: une façade souvent tripartite qui débouche sur une nef unique suivie d'une travée surmontée par le clocher. Ensuite se trouve le choeur et une abside voûtée en cul-de-four.
Le portail de la façade est sans tympan mais possède bien souvent un décor sculpté, un cas spectaculaire est Fenioux.
Les chevets sont souvent en hémicycle avec des fenêtres étroites, quelques-uns sont originaux comme ceux de Rioux et Rétaud.
Ces édifices sont parfois dûs à l'initiative de seigneurs féodaux et aux nombreuses abbayes du Poitou, de la Saintonge et des régions alentour qui développaient leur réseau de Prieurés.
Autre facteur important, les chemins du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle, en effet les ressources données par les nombreux pélérins contribuent à l'édification des plus belles églises Romanes. En pratique, souvent, tous ces facteurs jouent simultanément.
Cette île est assez grande, elle fait 30 kilomètres de long et jusqu'à 8 kilomètres de large, sa superficie est d'un peu plus de 170 km2. Elle est au débouché des estuaires de la Charente et de la Seudre. Son climat présente un bon ensoleillement toute l'année ce qui favorise un très important tourisme en particulier en été.
L'île d'Oléron est reliée au continent et à la ville de Marennes depuis 1966 grace à un viaduc d'environ 3 kilomètres de longueur.
La Cotinière est un port de pêche situé sur la côte Ouest de l'île. À la pointe nord de l'île se trouve le Phare de Chassiron (cf photo ci-contre) haut de 50 mètres et construit au milieu du XIXème siècle.
Le Phare de Chassiron au Nord de l'île d'Oléron
Sur la côte Est, à deux kilomètres dans l'Océan se situe Fort Boyard qui a été construit pendant le Premier Empire (début du XIXème siècle), pour protéger l'embouchure de la Charente et le port de Rochefort.
L'activité économique était jadis orientée sur la pêche, la production de sel et l'agriculture, elle est maintenant plus basée sur l'ostréiculture (huitres) et le tourisme.
Port sur l'île d'Oléron
Histoire
L'île était occupée dès l'époque Gallo-Romaine, Ularius (Château d'Oléron) était un castrum occupé par une garnison.
En 1199, a l'occasion d'un séjour dans l'île, Aliénor d'Aquitaine fait rédiger une sorte de Code Maritime: les Rôles d'Oléron qui sont à la base des codes de navigaton établis postérieurement.
En 1372, l'île passe définitivement sous le contrôle des rois de France.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale les Allemands font de l'île un élément important du Mur de l'Atlantique, l'Opération Jupiter aboutit à la libération de l'île à fin d'avril 1945.
Le Château d'Oléron est une ville qui s'est formée autour de l'ancienne forteresse de l'île reforcée au XVIIème siècle. Elle faisait partie du dispositif mis en place pour défendre les côtes françaises et Rochefort en particulier.
Son origina militaire se traduit par des rues organisées selon un plan en damier à l'exception de la partie la plus ancienne.
Saint Pierre d'Oléron
La ville est dans une position centrale dans l'île, près des Marais aux Oiseaux et des Jardins de la Boirie sur son côté Est.
Maintenant Saint Pierre est devenu le centre administratif et commercial de l'île en remplacement du Château d'Oléron.
Le clocher octogonal de l'église est du XVIIIème siècle, il s'élève à 40 mètres de hauteur ce qui lui permettait d'une part d'être un repère pour les marins et d'autre part d'offrir un beau panorama sur l'ensemble de l'île.
Rue à Saint Pierre d'Oléron avec le clocher à l'arrière-plan
L'église actuelle est une reconstruction du XVIIème siècle sur l'emplacement d'une ancienne église Romane.
La Lanterne des morts
Cette lanterne est située sur l'ancien cimetière de la commune
Elle a été édifiée à la fin du XIIème siècle, elle est à huit pans séparés par des colonnettes, elle est de style Gothique.
En haut un lanternon avec au-dessus une pyramide pentagonale est surmontée d'une croix de pierre qui s'élève à 25 mètres de hauteur. A l'intérieur un escalier permet d'accéder à un fanal funéraire.
Lanterne des morts à Saint Pierre d'Oléron
Maison des Aieules
C'est dans cette maison familiale que Pierre Loti a été enterré en 1923.
Musée Aliénor d'Aquitaine
Il présente des oeuvres et objets d'art illustrant les arts et traditions populaires de l'île.
Saint Georges d'Oléron
La petite ville possède une église remarquable.
L'église de Saint Georges d'Oléron remonte au début du XIème siècle, elle était fortifiée et dotée d'un chemin de ronde, il n'en subsiste que la nef.
L'église est modifiée à l'initiative d'Aliénor d'Aquitaine dans la seconde partie du XIIème siècle.
Elle est endommagée par les Protestants pendant les Guerres de Religion puis restaurée au début du XVIIème siècle dans le style Renaissance.
Façade de l'église Saint Georges à Oléron
La façade est sur deux niveaux et le niveau bas est encadré par deux paires de colonnes, le niveau au-dessus est un pignondont la partie haute est triangulaire. Le portail est de style Roman, les chapiteaux sculptés représentent des feuillages et des figures animales. Sur les côtés deux baies aveugles dont les colonnettes sont décorées de motifs géométriques.
A l'intérieur de l'église, la nef est de style Cistercien, les voûtes ont été reprises aux XIIIème et XIVème siècles avec la mise en place de croisées d'ogives (style Gothique).
Saint Denis d'Oléron
Saint Denis est une petite ville à l'extrémité Nord de l'île à six kilomètres de Saint Georges d'Oléron et à une douzaine de Saint Pierre d'Oléron. Ses principaux monuments sont le Phare de Chassiron et surtout l'église Saint Denis.
Il est à moins de 2 kilomètres de la côte Est de l'île.
La forteresse de Fort Boyard fait près de 60 mètres de longueur sur 30 mètres de large et un peu moins de 30 mètres de haut. Sa mission était de protéger le port de Rochefort.
Elle a été commencée sous le Premier Empire et achevée un demi-siècle plus tard sous le Second Empire.
Ce Fort est utilisé acturellement comme base pour une émission de Télévision.
Fort Boyard au large de l'Île d'Oléron
Sur l'île d'Oléron le village de Boyardville a son origine dans les cabanes qui abritaient les ouvriers pendant la construction du Fort au début du XIXème siècle.
Le village accueille maintenant des touristes et des pêcheurs.
L'estuaire de la Gironde
La Gironde est formée par la jonction de la Garonne et de la Dordogne au Bec d'Ambès près de Bourg (cf photo au-dessous). C'est un vaste estuaire long de plus de 70 kilomètres qui débouche sur l'Océan Atlantique avec Royan au Nord et la Pointe de Grave au Sud, il comporte de nombreuses îles de forme allongée.
La Gironde longe au Sud le Médoc, une importante région viticole. La ville principale est Lesparre-Médoc, des villages ont des noms prestigieux comme Margaux, Pauillac, Mouton-Rotschild et Lafite-Rothschild, Saint Estèphe, etc.
La Gironde à Blaye
Un bac permet de traverser la Gironde à partir de Blaye en rejoignant Lamarque et Pauillac de l'autre côté du fleuve (cf photo ci-dessus). Un autre va de Royan à la Pointe de Grave.
Royan est à une quarantaine de kilomètres au Sud de Rochefort et à la même distance à l'Ouest de Saintes.
Royan est une station balnéaire et touristique réputée sur la rive Nord de l'estuaire de la Gironde, elle est dans la partie Sud-Ouest du département de la Charente-Maritime.
La ville est à l'entrée de l'estuaire de la Gironde juste en face de la Pointe de Grave de l'autre côté de cet estuaire.
Jadis on considérait qu'elle faisait partie de la Côte d'Argent.
Au Nord-Ouest, dans la Presqu'île d'Arvert, le rivage a évolué au cours des siècles passés, il y a mille ans et plus la Seudre débouchait sur l'Océan Atlantique avec de larges estuaires qui sont maintenant en partie comblés par des alluvions.
Panorama sur la partie Est de la plage de Royan avec les villas du début du XXème siècle
Le village de Talmont sur Gironde est à 5 kilomètres au Sud-Est de Meschers et à 7 kilomètres à l'Ouest de Cozes.
Il est sur un promontoire au-dessus de l'estuaire à l'extrémité duquel se trouve une remarquable église de style Roman dédiée à Sainte Radegonde (cf photos ci-dessous).
Rue du village de Talmont sur Gironde
Les rues du village se coupent à angle droit.
Les maisons sont basses (pas plus de deux niveaux) pour ne pas offrir de prise au vent marin, la plupart sont anciennes et ont été bien restaurées aux XIXème et XXème siècles.
Talmont apporte aussi un grand soin au décor floral de ses rues.
Le site de Talmont doit subir régulièrement des tempêtes, les plus violentes ont eu lieu en 1645, 1869 et 1999.
La ville d'Aulnay en Saintonge faisait jadis partie du Poitou. Elle est à proximité du Sud du département des Deux-Sèvres, mais elle appartient maintenant au département de la Charente-Maritime.
Chevet et transept Eglise Saint Pierre d'Aulnay Façade et cimetière avec la croix Hosannière
L'église Saint Pierre est une des plus belles églises Romanes, elle est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Elle se situe, côté Ouest, à l'extérieur de la ville d'Aulnay.
Elle est entourée par un cimetière où l'on remarque une belle croix (cf photo ci-dessous). Elle est au bord d'une route utilisée par les pélerins pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle.
La date de sa construction n'est pas connue, elle dépend d'abord de l'Abbaye Saint Cyprien de Poitiers puis du Chapitre de la Cathédrale de Poitiers.
L'église est dans son ensemble bien équilibrée et harmonieuse quelque soit l'angle sous lequel on la regarde. La photo ci-dessus à gauche a été prise au Sud-Est. La face Sud du transept comporte un portail remarquable qui possède de nombreuses et remarquables sculptures.
Sur la facade, côté Ouest, le portail central (cf photo ci-dessus à droite) comporte des sculptures trés travaillées, c'est aussi le cas sur les deux arcatures aveugles (à droite et à gauche). Plus généralement les chapiteaux sont tous d'une grande qualité et les sujets représentés sont variés.
Saint Jean d'Angély est une ville située sur la rivière la Boutonne, elle est à une trentaine de kilomètres au Nord de Saintes et à 25 kilomètres au Sud-Est de Surgères. C'est l'ancienne capitale de la Basse-Saintonge qui est devenue une sous-préfecture du département de la Charente-Maritime.
La ville s'est développée sur le site d'une ancienne villa Gallo-romaine (Angeriacum) devenue une résidence Carolingienne mais elle n'apparait vraiment qu'au IXème siècle quand un bourg se forme autour de l'Abbaye Saint Jean dont elle prend le nom. La ville et l'Abbaye sont alors protégées par des remparts afin de résister aux incursions Normandes.
Aliénor d'Aquitaine attribue des libertés communales à la ville, elles sont confirmées par son fils Jean sans Terre en 1199 puis par Philippe II Auguste en 1204. Aux XIIème et XIIIème siècles la ville s'enrichit grâce aux commerces des vins et du sel.
Saint Jean d'Angély se retrouve très impliquée dans les guerres entre Plantagenets et Capétiens puis dans les épisodes de la Guerre de Cent Ans.
La ville est assiégée par les troupes de Jean II le Bon en 1351. Après le traité de Brétigny, en 1361, Jean Chandos, Connétable d'Aquitaine, prend possession de la ville et de son château pour le compte des Anglais.
Saint-Jean-d'Angély est une place forte Protestante pendant les Guerres de Religion, l'église de l'abbaye est quasiment détruite en 1568 puis les troupes du roi Charles IX s'en emparent en 1569.
Pour autant la ville reste un foyer Protestant dont le roi Louis XIII fait le siège en 1621, quand elle capitule ses privilèges communaux sont abolis et ses fortifications sont rasées. Elle retrouve ses anciennes franchises en 1665.
La ville ne retrouve une certaine prospérité qu'au XVIIIème siècle avec le commerce des eaux de vie, elles étaient transportées sur la Boutonne jusqu'à Tonnay-Charente.
La population est plutôt favorable à la Révolution Française et se développe un peu au XIXème siècle toujours principalement grâce à son activité commerciale sur les eaux-de-vie.
Saint Jean d'Angély a stagné pendant le XXème siècle, sa population actuelle est du même ordre que celle de la fin du XIXème siècle.
L'Abbaye Saint Jean d'Angély
Cette abbaye a été fondée par Pépin Ier roi d'Aquitaine à la fin de la première moitié du IXème siècle, elle est dévastée plusieurs fois par les Normands, en particulier en 867.
Elle est reconstruite au début du XIème siècle et devient célèbre quand le duc d'Aquitaine Guillaume X le Grand lui fait don d'un reliquaire d'argent contenant (selon la légende) le chef de Saint Jean-Baptiste. L'abbaye est alors rattachée à l'Ordre de Cluny. Elle accueille les pélerins en route vers Saint Jacques de Compostelle.
L'abbaye Saint Jean d'Angély devient alors le relais de l'Ordre de Cluny en Aunis et Saintonge qui bénéficie de dons importants et de la protection des ducs d'Aquitaine. Les abbayes de Bassac, de Tonnay-Charente, de Saint Cybard d'Angoulême lui sont liées et ses prieurés sont nombreux dans le diocèse de Saintes.
L'église abbatiale commence à être reconstruite au XIIIème siècle en style Gothique, elle subit de nombreux contretemps et n'est achevée qu'au milieu du XVème siècle. De cet édifice ne subsiste que des arcs-boutants et une partie du chevet.
Ruines de l'église de Saint Jean d'Angély
L'église de l'abbaye est quasiment détruite par les Protestants en 1568. Une nouvelle église commence à être reconstruite au XVIIème siècle les travaux se poursuivent au XVIIIème, seule la façade et les tours surmontées par des dômes qui l'encadrent ont été menés à bien (cf photo ci-contre).
Après la Révolution Française les bâtiments conventuels de l'abbaye sont affectés à un collège puis à un lycée, maintenant ils accueillent un Centre culturel.
La ville ancienne
Saint Jean d'Angély conserve une ville ancienne intéressante avec des édifices médiévaux et Renaissance. Cette partie de la ville est maintenant une zone piétonne. Certaines maisons remontent au XVème siècle.
Rue de la Grosse Horloge à Saint Jean d'Angély, à gauche la fontaine du Pilori
La fontaine du Pilori
C'est sur cette place qu'étaient exposés les condamnés. La fontaine a été installée au début du XIXème siècle, elle date de 1567 et provient du château de Brizambourg était situé près de la ville et qui a été démoli. C'est une margelle de puits richement décorée avec des balustres, rinceaux et autres ornements.
Fontaine du Pilori à Saint Jean d'Angély
Le centre-ville possède plusieurs autres monuments intéressants.
Le Musée des Cordeliers présente principalement des objets d'arts décoratifs et des sculptures religieuses, il est situé dans un bâtiment du XIXème siècle qui était l'ancien Hôtel de la sous-préfecture.
Place de l'Aumonerie se trouvent les ruines de l'ancienne Aumonerie de l'Abbaye Saint Jean, elle remonte au XIème siècle et conserve un portail de style Gothique du début du XIIIème siècle.
La chapelle des Bénédictines est une construction du début du XIXème siècle de style à la fois néo-Roman et néo-Gothique. C'est maintenant une salle d'exposition.
La Tour de l'Horloge
C'est une tour avec des machicoulis du début du XVème siècle (1406) devenue un beffroi symbolisant les libertés communales. Elle a été réalisée sur la rue de la Grosse Horloge (cf photos ci-dessous).
Juste à côté se trouve l'ancienne façade (porte Gothique) de l'ancien Echevinage qui a été réalisé à la fin du XIVème siècle.
Maisons à pans de bois, au fond la Tour de l'Horloge Ville médiévale à Saint Jean d'Angély Tour de l'Horloge
L'ancien Marché couvert
Il a été construit en 1805 à partir d'éléments de pierres déposés du cloître XVIIe de l'abbaye royale.
Les arcs de la façade ont été comblés par des maçonneries. C'est maintenant une salle des fêtes, la salle Aliénor-d'Aquitaine.
Salle Aliénor d'Aquitaine à Saint Jean d'Angély
Eglises Romanes
La région autour de Saint Jean d'Angély comporte plusieurs églises Romanes remarquables comme par exemple Notre-Dame de l'Assomption à Fenioux et La Trinité (Saint Sauveur) de Bignay, Saint Vincent de Fontanet, Saint Germain de Varaize, Saint Maxime d'Antezant, Saint Vivien aux Eglises d'Argenteuil, etc. L'église Saint Pierre de Landes possède de belles fresques murales du début du XIVème siècle.
Tonnay-Boutonne est une petite ville située sur la rivière la Boutonne, elle est à un peu plus de quinze de kilomètres à l'Ouest de Saint Jean d'Angély et à la même distance à l'Est de Rochefort.
Le bourg conserve la Porte Saint André (cf photo ci-dessous) qui est une construction du XIVème siècle. Elle se compose de deux tours de 8 mètres de hauteur encadrant un arc de style Gothique.
Porte Saint André à Tonnay-Boutonne
Jadis la ville était protégée par des fortifications (une partie des fossés subsistent) et surmontée par un donjon qui a été démoli au milieu du XIXème siècle.
Au Sud de la ville se trouvent deux églises Romanes intéressantes, l'église Saint Pierre aux Nouillers et l'église Saint Martin d'Archingeay qui a conservé son clocher et son abside du XIIème siècle.
Le Douhet
Le Douhet est un village qui se situe à une douzaine de kilomètres au Nord de Saintes.
Château du Douhet
L'Aqueduc de Mediolanum
Ces thermes et les fontaines publiques étaient alimentés par un aqueduc dont il reste plusieurs vestiges au Nord-Est de Saintes: au Vallon des Arcs, à Vénérand et au Douhet.
Un double aqueduc, d'une capacité finale de 10000 m3 par jour, amenait l'eau à Mediolanum.
Le premier aqueduc a été réalisé au début du Ier siècle, il amenait les eaux de sources situées à Fontcouverte avec un pont-aqueduc de 400 mètres.
Le Douhet: conduite souterraine de l'aqueduc de Mediolanum (Saintes)
La deuxième partie a été réalisée au début du IIème siècle, elle commençait aux sources du Douhet (cf photos ci-contre et ci-dessous) à une dizaine kilomètres au Nord-Est de Saintes puis était enrichie par les eaux des sources de Vénérand.
Le Douhet: accès à la conduite souterraine de l'aqueduc de Mediolanum (Saintes)
L'église Saint Martial
Cette église a été construite principalement au XIIème siècle. Au XVème siècle les murs latéraux ont été renforcés avec de puissants contreforts et le clocher a été surmonté d'une flèche en style Gothique (cf photo ci-dessous à gauche).
Côté Nord et clocher Eglise Saint Martial de Le Douhet Façade
L'intéret principal de l'église vient de son décor sculpté remarquable que ce soit sur la façade (cf photo ci-dessus à droite) ou sur les chapiteaux du choeur.
La façade a deux étages, au rez-de-chaussée le portail central est encadré par deux baies aveugles, celle côté Nord est tronquée suite à la mise en place d'un contrefort d'angle.
Le portail comporte quatre voussures disposées en profondeur, elles portent de belles sculptures avec des anges sur la première voussure et des frises sur deux autres, sur l'archivolte sont représentés les douze apôtres et les évangélistes (cf photo ci-contre).
Sculptures des apotres sur l'archivolte du portail de l'église Saint Martial
Les chapiteaux au-dessus des colonnes portent des frises et des sculptures représentant des hommes et femmes victimes du péché (cf photo ci-dessous à gauche).
Une corniche sépare les deux étages, elle est supportée par des modillons sculptés représentant une descente de croix et différentes têtes (femme, avec couronne, faisant la grimace).
L'étage comporte quatre arcatures (trois sont aveugles) avec des colonnettes. Une arcature aveugle côté Nord a disparu lors de la mise en place du contrefort.
Chapiteaux Sculptures du portail de l'église Saint Martial de Le Douhet Deux premières voussures
A l'intérieur de l'église la nef comporte quatre travées voûtées en berceau.
Les colonnes portent des chapiteaux sculptés en particuler ceux du choeur (cf photo ci-contre).
Le passage de la nef au choeur montre que l'édifice a reçu des modifications significatives.
L'abside est voûtée en cul-de-four.
Chapiteau sculpté du choeur de l'église Saint Martial
Des traces de fresques murales du XIVème siècle restent visibles près de l'autel.
Dans le choeur une fresque du XVème siècle représente le martyre de Saint Martial (cf photo ci-dessous).
Fresque du martyre de Saint Martial de l'église Saint Martial de Le Douhet
Saintes
Saintes est une ville du département de la Charente-Maritime située à environ 70 kilomètres au Sud-Est de La Rochelle et à un peu moins de 100 kilomètres au Nord de Bordeaux.
Panorama sur Saintes avec la Charente au premier plan et le quartier Saint-Pierre à l'arrière-plan
Elle est située sur les bords de la Charente (principalement sur la rive gauche) et c'est l'ancienne capitale de la Saintonge qui se retrouve en majeure partie dans le département de la Charente-Martime. Saintes est maintenant une sous préfecture de ce département.
Ville frontière pendant la Guerre de Cent Ans, elle est à nouveau en danger pendant les Guerres de Religion car elle est un foyer important du Protestantisme.
La ville a connu une période de prospérité au XVIIème siècle grâce au commerce des vins et eaux-de-vie produits dans la vallée de la Charente.
Arc de Germanicus
Mais c'est surtout au XIXème siècle que la ville a reçu les aménagements qui l'ont restructurée et modifié son apparence.
Ce commerce et celui des produits agricoles sont toujours présents dans l'activité économique de la ville, à celà il faut maintenant ajouter le contribution du tourisme culturel qui est devenu de plus en plus significatif.
La Saintonge est une des régions où l'Art Roman du Moyen-Age (XIème et XIIème siècles) s'est le mieux épanoui, cela traduit sans doute sa prospérité à cette époque.
Ensuite la visite de Saintes s'effectue selon une trame chronologique, d'abord la période Gallo-Romaine, puis le Moyen-Age avec les églises remarquables et enfin les évolutions de la période moderne.
Pons se situe à une vingtaine de kilomètres au Sud de Saintes. Le centre ancien est établi sur un promontoire qui domine la vallée de la Seugne.
La ville conserve plusieurs monuments médiévaux intéressants: le château avec son puissant donjon (cf photo ci-dessous), l'église Saint Vivien de style Roman, la chapelle Saint Gilles, certaines parties de ses anciens remparts médiévaux, l'Hôpital des pélerins, etc. Pons conserve aussi des maisons anciennes des XIVème et XVème siècles.
Château de Pons
Histoire de Pons
L'origine de Pons est très ancienne, à l'époque Celte le site était occupé par un important oppidum s'étendant sur près de 60 hectares qui était de fait le chef-lieu de la tribu Gauloise des Santons.
Après Conquête de la Gaule par les Romains, Pons (Pontus) est un vicus doté de quelques monuments publics et carrefour de voies Romaines.
Au Haut Moyen-Age la ville est le siège d'une viguerie qui devient ensuite une châtellenie détenue par les premiers sires de Pons. L'église Saint Martin et un château-fort y sont construits dès le Xème siècle et la ville devient une étape sur la Via Turonensis du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle.
Le seigneur de Pons fait partie des féodaux aquitains qui se soulèvent contre Richard Coeur de Lion, celui-ci fait raser la forteresse en 1179. Pour autant Geoffroy III de Pons peut reconstruire son château et le donjon dès 1185.
Au XIIIème siècle la ville haute est protégée par une enceinte avec six portes fortifiées. La seigneurie de Pons est alors vassale de la Maison de Lusignan mais après les batailles de Saintes et Taillebourg en 1242 Renaud de Pons se soumet au roi de France Saint Louis. Le traité de Pons d'août 1242 rattache la Saintonge au royaume de France puis fait partie des domaines attribués à Alphonse de Poitiers, frère du roi.
En 1286, Pons et la Saintonge reviennent dans les possessions des Plantagenêts, rois d'Angleterre. Renaud VI de Pons assiste la lutte de du Guesclin contre les Anglais, Pons est reconquise en 1372.
Victime des luttes de la Guerre de Cent Ans la ville retrouve la prospérité au début du XVIème siècle. Au moment des Guerres de Religion la ville est tenue par les Protestants, dont le célèbre Agrippa d'Aubigné.
A la fin du XVIIIème siècle Pons retrouve une vitalité économique qui dure jusqu'à la fin du Second Empire (1871) et se traduit par la construction de belles maisons. Depuis la ville se maintient grace à une activité économique tournée vers l'agriculture.
Donjon du château de Pons
Le château et le donjon de Pons
Ce château est surtout caractérisé par son puissant donjon quadrangulaire qui fait 30 mètres de hauteur (cf photo ci-contre).
La construction de ce donjon s'est achevée en 1187.
Place des Protestants, la destruction du château et des remparts a été ordonné en 1622 par le roi de France Louis XIII.
Remparts de Pons au pied du chateau
L'église Saint Vivien de Pons
Cette église date du XIIème siècle, elle a été construite à l'initiative de Geoffroy III seigneur de Pons, elle est de style Roman et succédait à un oratoire qui dépendait de l'Abbaye Saint Florent de Saumur.
Eglise Saint Vivien de Pons
Cette église se situe dans la partie basse de la ville de Pons. Elle n'a pas trop souffert des Guerres de Religion bien que que Pons ait été contrôlé par les Protestants pendant de nombreuses années.
La partie intéressante est la façade Ouest (cf photo ci-dessus) qui comporte un portail central en plein cintre avec deux arcades aveugles en arc brisé de chaque côté. On dénombre cinq voussures sur le portail central, mais elles n'ont pas conservé leurs statues d'origine.
Au dessus se trouve un ensemble de cinq arcatures, celle du centre a été refaite au XVème siècle en style Gothique.
Nef et bas-côtés de l'église Saint Vivien de Pons
A l'origine l'église avait une nef unique qui était couverte par une charpente, les bas-côtés ont été ajoutés au XVIIIème siècle à l'occasion d'une reprise de l'intérieur de l'édifice.
Chapelle Saint Gilles du château
Cette chapelle est incorporée à la porte Nord-Est de l'enceinte du château (cf photo ci-contre).
Ele comporte deux niveaux, en bas une salle rectangulaire est voûtée en berceau.
Vers l'entrée, un arc puissant est porté par des colonnes qui sont en fait des bornes milliaires de l'époque Gallo-Romaine.
Le portail est en plein cintre avec des voussures portant des entrelacs, des coussinets, des billettes, des dents de scie et des dents de loup (cf photo ci-dessous).
Les chapiteaux sculptés comportent des luttes d'oiseaux et des animaux.
Chapelle Saint Gilles du château à Pons
A droite sur la photo, une partie de l'édifice a été remanié en style Renaissance.
La chapelle abrite maintenant un Musée archéologique.
Chapiteaux du portail de la chapelle Saint Gilles du château à Pons
L'Hôpital des pélerins
C'est un ensemble qui date du XIIème siècle et qui accueillait les pélérins qui se rendaient à Saint Jacques de Compostelle.
La partie la mieux conservée est le passage couvert (sur la route vers Bordeaux) entre le ruines d'une église et d'une salle d'hébergement des pélerins.
Archiac
Archiac est une petite ville située à une quinzaine de kilomètres au Nord-Est de Jonzac, à une vingtaine de kilomètres au Sud de Cognac et à une quinzaine de kilomètres au Nord-Ouest de Barbezieux-Saint Hilaire.
Archiac est le siège d'une Viguerie à l'époque Carolingienne puis le siège d'une seigneurie avec une forteresse dès le Xème siècle. Celle-ci est transformée en château-fort au siècle suivant, il a été détruit au moment de la Révolution Française, il en reste une tour.
Panorama sur Archiac
La première église Saint Pierre a été très endommagée en 1570 pendant les Guerres de Religion, l'édifice actuel est une construction du XVIIème siècle.
Saint Ciers-Champagne
Saint Ciers-Champagne est un village situé à une dizaine de kilomètres au Sud de Archiac et à une douzaine à l'Est de Jonzac.
Eglise Saint Cyr de Saint Ciers-Champagne
L'église Saint Cyr remonte au XIIème siècle, elle a été en bonne partie reconstruite au XVème siècle.
Chevet Eglise Saint Cyr de Saint Ciers-Champagne Façade et nef
La façade est simple, encadrée par de puissants contreforts, elle possède un oculus et surtout les restes de l'ancienne façade: une baie aveugle avec des voussures en arc brisé.
La nef comporte trois travées (cf photo ci-dessus à droite), à l'intérieur les voûtes ont disparu mais les colonnes supports, les chapiteaux sculptés et le départ des voûtes subsistent.
Le clocher est accolé au flanc Nord de l'église, il repose sur une souche puissante et comporte trois niveaux. Chaque face du deuxième niveau est percé par une baie étroite et trèflée, et chaque face du troisième niveau par deux baies ouvertes et géminées.
Le chevet est renforcé par des contreforts d'angles surmontés de pinacles (cf photo ci-dessus à gauche). Il se termine par un mur plat percé par une baie de style Gothique.
Jonzac
Jonzac se situe à une vingtaine de kilomètres au Sud de Pons. Elle est implantée sur les deux rives de la Seugne. C'est une des sous-préfectures du département de la Charente-Maritime.
Les principaux monuments sont : l'église Saint Gervais-Saint Protais, le château, une porte médiévale de la ville qui sont sur la rive droite. La bourg sur la rive gauche s'est formé au XVIème siècle autour du Couvent des Carmes dont certains éléments subsistent.
Jonzac voit maintenant son activité touristique de développer progressivement, c'est aussi une petite station thermale.
Une seigneurie dotée d'un château-fort apparait à Jonzac au XIème siècle. Au milieu du XIVème siècle cette seigneurie passe par mariage à la famille des seigneurs de Sainte-Maure. Ceux-ci sont alternativement pour les Anglais ou pour les Français pendant la Guerre de Cent Ans.
A l'issue de cette guerre, Renaud de Sainte-Maure est rétabli en 1451 dans ses possessions par le roi de France Charles VII.
Pendant les Guerres de Religion, la place de Jonzac est dans le parti Protestant (Huguenot). Des Protestants partent à l'étranger à la suite à la Révocation de l'Edit de Nantes en 1685.
Malgré tout la ville est prospère au XVIIIème siècle grace à ses tanneries et aux activivités liées au cuir, les tanneurs étaient implantées le long de la Seugne.
Le développement du commerce de l'eau de vie de Cognac prend le relais et donne une certaine prospérité à la ville au XIXème siècle, le chemin de fer y arrive à Jonzac en 1870. Mais le phylloxera (maladie des vignes) atteint durement la ville à la fin du siècle et elle est frappée par le déclin des zones rurales.
L'église Saint Gervais et Saint Protais
Cette église date du XIIème siècle, elle est d'origine Romane, seule la partie centrale de la façade subsiste de cette époque.
Eglise Saint Gervais et Saint Protais de Jonzac
La partie centrale de la façade est intéressante (cf photo ci-contre).
Elle comporte trois niveaux d'arcatures, toutes sont aveugles sauf deux : le portail central en bas et la baie centrale du deuxième étage.
Au rez de chaussée, le portail central est en plein cintre avec quatre voussures non sculptés, la dernière voussure est surmontée d'un cordon sculpté de motifs formant une chaine. On retrouve ce type de cordon sculpté également sur les deux baies aveugles latérales.
Le premier étage comporte quatre baies aveugles, les deux centrales ont une taille réduite par rapport aux latérales. Elles possèdent deux voussures en profondeur avec des motifs sculptés sur l'archivolte.
Le deuxième étage comporte sept baies, seule la baie centrale n'est pas aveugle. Elle est également plus grande aveccinq voussures en profondeur et en plein cintre. Le sommet des colonnettes qui séparent les baies est en forme de cône et contient une sculpture représentant un visage humain.
Façade de l'église Saint Gervais et Saint Protais de Jonzac
Les bas-côtés ont été ajoutés au XVIème siècle. L'église a été restaurée au XIXème siècle.
Des fouilles archéologiques sur le parvis de l'église ont permis d'y découvrir une nécropole avec des sarcophages Mérovingiens. Certains sont visibles à l'intérieur de l'église.
Le château de Jonzac
Le premier château remonte au XIème siècle, il était le siège de la seigneurie de Jonzac.
Un nouveau château est construit autour de 1450, il est implanté sur un éperon dominant la vallée de la Seugne. De profonds fossés creusés dans le rocher renforçaient sa protection, ils ont été comblés au milieu du XIXème siècle.
Il conserve une allure médiévale avec le châtelet d'entrée qui conserve les traces d'un pont-levis. Ce châtelet est encadré par deux tours dotées de mâchicoulis (cf photo ci-contre).
Château de Jonzac
Le château a été significativement restructuré au XIXème avec en particulier la création d'une esplanade.
La Porte médiévale
Au Moyen-Age, la ville de Jonzac (sur la rive droite de la Seugne) était protégée par la rivière côté Sud, par le château côté Est et une enceinte qui protégeait sur son flanc Ouest le bourg attenant au château.
Cette enceinte était percée par une Porte cf photo ci-contre) permettant l'entrée et la sortie de la ville, elle date du XVème siècle et conserve ses créneaux et machicoulis.
Le château est tombé en ruines au cours des siècles, ses pierres ont servi pour construire de nombreuses maisons et même pour la construction de la route nationale 10 au XIXème siècle.
Saint Martin d'Ary
Saint Martin d'Ary est un village proche de Montguyon. Il conserve une petite église Romane remarquable.
Eglise Saint Martin
L'église appartenait à un Prieuré du XIIème siècle qui dépendait de l'Abbaye de Guitres.
Chevet et nef Eglise de Saint Martin d'Ary Façade
La façade comporte trois niveaux (cf photo ci-dessus à droite). En bas le portail avec quatre voussures nues en plein cintre est entouré par deux arcades aveugles. A l'étage une galerie comprend sept arcades portées par des colonnes surmontées de chapiteaux sculptés, seule la baie au centre est ouverte. Au-dessus le pignon est une reprise du XIXème siècle, il est triangulaire avec un campanile.
La nef est unique avec cinq travées inégales soutenues par des contreforts rectangulaires (cf photo ci-dessus à gauche).
Le chevet en hémicycle est composé d'une suite d'arcs en plein cintre reposant sur des colonnes avec des chapiteaux sculptés, en haut une corniche est portée par des modillons sculptés.
Montguyon
Montguyon estune petite ville dans la partie Sud de la Saintonge, à 8 kilomètres au Sud-Est de Montlieu la Garde.
La ville conserve les ruines d'un ancien château-fort et une église intéressante.
Le château-fort
Son origine remonte à la fin du XIème siècle, c'était la forteresse des sires de Montguyon. Il a été reconstruit au XIIIème siècle et remanié au XVIème.
Château de Montguyon
La seigneurie et le château sont passés à la famille de La Rochefoucauld puis à celle des Rohan. A la fin de la Guerre de Cent Ans en 1451, Dunois vainc les Anglais et les chasse de la ville et de sa région.
L'église Saint Vincent de Montguyon
Eglise Saint Vincent de Montguyon
Cette église se situe dans le faubourg de Vassiac, légèrement à l'écart du centre-bourg. Elle a été construite à partir du XIème siècle, le choeur et la nef sont de style Roman, des chapelles de style Gothique ont été ajoutées au XVème siècle.
L'eglise présente une nef unique avec un choeur pentagonal de même que le chevet. Le clocher est massif avec une tour octogonale du XIIIème siècle, il a servi d'ouvrage de défense aux XIVème et XVème siècles pendant la Guerre de Cent Ans.
Le portail est composé d'arcs en plein cintre avec des voussures sur cinq niveaux de profondeur (cf photo ci-dessus). Il a été très restauré de même que l'intérieur de l'église.
Hotels de la Vendée (85) Voici des hôtels dans le Département de la Vendée qui possède plusieurs sites balnéaires sur la Cote Atlantique, en particulier Les Sables d'Olonne et l'Ile de Noirmoutier.