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Les Gallo-Romains

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Une fois achevée la pacification de la Gaule Chevelue (qui comprend la rive gauche du Rhin), celle-ci est intègrée dans l'Empire Romain.
 
Carte des Gaules au Haut-Empire
 
C'est alors que commence la période dite Gallo-Romaine, elle s'étend de -50 avant J-C jusqu'aux alentours de l'An 500 après J-C, soit plus d'un demi-millénaire. Elle a marqué les structures, les mentalités et les conditions de vie des habitants.
 
On peut distinguer deux grandes phases dans l'Organisation des Gaules, celle du Haut-Empire définie par l'Empereur Auguste un peu avant le début de notre ère et celle de l'Empire tardif definie par l'Empereur Dioclétien au début du IVème siècle.
 
                                      Carte des Gaules au Haut-Empire
                     (Belgique, Lyonnaise, Aquitaine, Narbonnaise)

 
Pendant le Haut-Empire (jusqu'au début du IIIème siècle) les Provinces Gauloises sont prospères comme en témoignent les nombreux monuments de certaines Cités du territoire.
 
A partir du milieu du IIIème siècle l'Empire est en crise puis pendant l'Empire Tardif le déclin économique et les destructions causées par les Barbares et les Bagaudes rendent les conditions de vie de plus en plus difficiles.
 
Une description de l'Organisation des Gaules et de son évolution est présentée en premier. Les Provinces de la Gaule sont composées de Cités dotées d'un territoire, d'un statut et d'institutions. La société Gallo-romaine est inégalitaire, les hommes libres ont des droits en fonction du statut de leur cité.
 
La ville capitale est le coeur de la Cité même si celle-ci comporte des agglomérations secondaires.
 
L'Aménagement urbain des capitales et principales agglomérations est accompagné de Monuments qui sont caractéristiques de la civilisation Gallo-Romaine, de même que l'Approvisionnement en eau des villes et leur interconnexion grace à des Voies de communication performantes.
 

Lisez ces livres sur :  L'époque Gallo-Romaine                   Les Cartes Archéologiques de la Gaule
 


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L'organisation des Gaules

En 27 avant J-C, l'Empereur Auguste réorganise la Gaule en quatre grandes régions.
 
Carte des Gaules au Haut-Empire
 
Au Sud la Gaule Transalpine devient la Narbonnaise avec pour capitale Narbo Martius (Narbonne). Cette province est dirigée par un Proconsul désigné par le Sénat de Rome.
 
Les autres provinces (Aquitaine, Lyonnaise, Belgique) sont gouvernées par des Légats désignés par l'Empereur, ce sont des Provinces Impériales.
 
Toute la partie Sud-Ouest prend le nom d'Aquitaine avec pour capitale Mediolanum (Saintes) puis Burdigala (Bordeaux), la partie centrale est la Lyonnaise avec pour capitale Lugdunum (Lyon) et la partie Nord est la Belgique avec pour capitale Durocortorum (Reims) puis Augusta Treverorum (Trèves). Plus tard sont créées les deux provinces de Germanie.
 
Ces trois régions s'appellent Tres Galliae (Trois Gaules) avec pour capitale fédérale Lugdunum (Lyon).
 
                                                                                        Carte des Gaules au Haut-Empire
 
Dans chaque Province, le Gouverneur, qu'il soit Proconsul ou Légat, dispose de tous les pouvoirs sauf ce qui concerne les finances. Celles-ci sont du ressort de Procurateurs dont le domaine d'action de chacun d'eux peut s'étendre sur plusieurs Provinces.
 
Certains Procurateurs ont une compétence spécifique: par exemple deux procurateurs sont responsables de la Vigesima hereditatium (5% sur les héritages), un autre est responsable de la Quadragesima Galliarum, taxe de 2,5% sur toutes les marchandises entrant ou sortant de la Gaule. Ces Procurateurs sont basés à Lugdunum (Lyon) et ils ont dans leur ressort les Trois Gaules, la Narbonnaise, les Germanies et les Provinces Alpestres.
 
 
Toute cette organisation a perduré jusqu'à la fin du IIIème siècle et la réorganisation de l'Empire engagée par l'Empereur Dioclétien.
 
La Préfecture des Gaules dont la capitale initiale est Augusta Treverorum (Trèves) comprend les Diocèses des Gaules, de Viennoise, de Bretagne (Angleterre), d'Espagne et de Maurétanie Tingitane. Au début du Vème siècle, Augusta Treverorum (Trèves) est une position géographique trop vulnérable vis à vis des incursions des Germains, la nouvelle résidence du Préfet des Gaules devient Arelate (Arles).
 
Les Diocèses au IVème siècle
 
L'ancienne Gaule se trouve divisée en deux diocèses, chacune administrée par un Vicaire: le Diocèse de Viennoise, avec Vienna (Vienne) où réside le Vicaire, entre la Loire, les Alpes et les Pyrenées et le Diocèse des Gaules entre la Loire et le Rhin administrée de Augusta Treverorum (Trèves) (cf schéma ci contre).
 
                                                                              Les Diocèses au IVème siècle
 
Les Diocèses sont subdivisés en Provinces, celles-ci sont un démembrement des Provinces du Haut-Empire (cf schéma ci-dessous). Chaque province est dirigée par un Gouverneur qui ne détient que des pouvoirs civils, les aspects financiers étant du ressort de Procurateurs indépendants.
 
Le Diocèse de Viennoise comprend sept Provinces: l'Aquitaine Première avec pour siège Avaricum (Bourges), l'Aquitaine Seconde avec Burdigala (Bordeaux), la Novempopulanie avec Elusa (Eauze), la Narbonnaise Première avec Narbo Martius (Narbonne), La Narbonnaise Seconde avec Aquae Sextiae (Aix en Provence), la Viennoise avec Vienna (Vienne) et les Alpes-Maritimes avec Ebrodunum (Embrun).
 
Le Diocèse des Gaules comprend 10 provinces: la Lyonnaise Première avec Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec Rotomagus (Rouen), la Lyonnaise Troisème avec Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec Agedincum (Sens), la Belgique Première avec Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec Durocortorum (Reims), La Germanie Première avec Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec Colonia Agrippina (Cologne), la Sequanaise avec Vesontio (Besançon) et les Alpes Grées et Pennines avec Moutiers.
 
Par la suite les deux Diocèses sont fusionnés en un seul qui compte alors 17 provinces.
 
A l'intérieur des Provinces les grandes Cités sont subdivisées, ainsi la Cité d'Orléans est créée par le démembrement de la Cité des Carnutes, la Cité d'Auxerre aux dépens des Senons et des Eduens et les Cités de Grenoble et de Genève par le démembrement de la Cité des Allobroges.
 
La réorganisation de la Gaule à la fin du IIIeme siècle
La réorganisation de la Gaule à la fin du IIIeme siècle
 
 



Les Gallo-Romains:
Vivre, travailler, croire, se distraire 51 av. J-C - 486 apr. J-C

de Gérard Coulon --    ISBN : 2877723313
 
Au milieu du Ier siècle av. J.-C., la Gaule devient romaine. La rencontre des cultures celte et latine engendre une civilisation originale, celle des Gallo-Romains.
 
Partout où s'étendait la Gaule, en France mais aussi au Benelux, en Suisse et dans une partie de l'Allemagne, la présence des Gallo-Romains reste tangible et leurs vestiges parsèment encore nos paysages.
 
Fondé sur les textes anciens, les découvertes archéologiques les plus récentes et les apports de l'expérimentation, cet ouvrage de référence se propose d'offrir un panorama aussi complet que possible des différents aspects de la vie de tous les jours.
 
Symboles du modèle romain, les villes se transforment et s'embellissent, les campagnes sont activement mises en valeur, tandis que dans le domaine du sacré se mêlent divinités gauloises, dieux romains et cultes orientaux.
 







Les Provinces des Gaules
 
Découvrir la Gaule Romaine                 La Narbonnaise                 L'Aquitaine                 La Lyonnaise                 La Belgique
 
 
 
Province de Narbonnaise:   Vienna (Vienne)   Arelate (Arles)   Nemausus (Nimes)   Arausio (Orange)
 
Vasio (Vaison la Romaine)    Aquae Sextiae (Aix en Provence)    Forum Julii (Fréjus)   Antipolis (Antibes)
 
Province des Alpes-Maritimes       Cemelenum (Nice-Cimiez)     La Turbie
 
Province d'Aquitaine       Mediolanum (Saintes)       Novioregum (Le Fâ)
 
Aquitaine Première       Avaricum (Bourges)       Argentomagus (Argenton)       Divona (Cahors)
 
Aquitaine Seconde       Burdigala (Bordeaux)       Vesuna (Périgueux)
 
Novempopulanie       Lapurdum (Bayonne)       Aquae Tarbellicae (Dax)
 
Province de Lyonnaise       Lugdunum (Lyon)       Augustodunum (Autun)       Caesarodunum (Tours)
 
Province de Belgique             Augusta Treverorum (Trèves)
 



 
Découvrez l'Histoire de la Gaule avec ses grandes périodes :
 
      Les Celtes et la Gaule       La Civilisation Gauloise       La Conquête Romaine
 
Le Haut-Empire       La Crise de l'Empire       L'Empire Tardif       Réorganisation des Gaules
 
Développement du Christianisme       Les Invasions Barbares du Vème siècle                   Le Haut Moyen-Age
 
 



Les Gaules du IIème siècle avant J-C au Vème siècle après J-C
de Alain Ferdière --    ISBN : 2200263694
 
La Gaule n'est pas la France : il ne s'agit pas ici, en quelque sorte, du premier volume d'une histoire de France, mais d'un élément d'une histoire régionale des provinces de l'Empire romain. C'est une aire géographique large, touchant à plusieurs pays d'Europe occidentale qui sera ici prise en compte.
 
Pourquoi une nouvelle histoire des Gaules ? La monumentale Histoire de la Gaule de Camille Jullian date de près d'un siècle, et n'a été que partiellement remplacée depuis. Il était nécessaire d'y opérer un dépoussiérage, notamment en matière d'historiographie, l'histoire de ces contrées restant souvent encore empreinte de lourds préjugés idéologiques, notamment nationalistes. En termes de recherche historique, de nombreuses relectures des documents, textuels et épigraphiques, ont été effectuées ces dernières décennies et offrent des éclairages nouveaux qu'il importe de prendre en compte aujourd'hui, en ce début du XXIe siècle.
 
Ce corpus de données s'est aussi bien sûr enrichi de certaines découvertes nouvelles, et surtout celles concernant l'archéologie qui ont, dans maints domaines, depuis les années 1970, quasi révolutionné nos connaissances sur les Gaules, quant aux villes, aux campagnes, à l'économie... On a donc voulu offrir aux chercheurs et aux étudiants un aperçu assez complet des événements historiques qui ont marqués ces territoires au cours de ces dix siècles, mais aussi brosser des tableaux des particularités de cette culture gauloise puis gallo-romaine, à plusieurs étapes de cette histoire : un groupe de provinces avec ses spécificités fortes, mais somme toute une pièce parmi d'autres, chacune avec son originalité, du Monde romain...
 




 

Les Cités et leur fonctionnement

 
Les Cités                         Les Statuts                         Les Institutions
 
 
 
Cités du Nord-Ouest de la Gaule
 

Les Cités

Rome ne conçoit le développement de la vie politique et sociale que dans le cadre d'une civilisation urbaine.
 
La ville est la composante principale du processus de Romanisation, elle est à tous les niveaux et dans tous les aspects de la présence et de l'action de Rome dans les Provinces.
 
La Cité est un territoire dominé par une ou des villes, ses habitants sont les citoyens de cette Cité. La capitale de la Cité est le centre d'habitations et de monuments de celle-ci. Ce centre et les autres agglomérations n'ont pas d'existence légale indépendamment de la cité dans laquelle ils se trouvent.
 
La Cité est dotée d'institutions (conseil, magistrats, assemblée, ...) dont le fonctionnement est lié à leur statut.
 
Auguste, lors de ses différents séjours en Gaule, rationalise et homogénéise les subdivisions des Provinces et fait en sorte que chaque Cité soit précisément définie et puisse être administrée à partir d'un seul centre, la capitale. Les frontières des Cités sont donc explicites, même si le détail de ces limites n'est toujours pas complètement connu.
 
                                                                Territoires des Cités du Nord-Ouest de la Gaule
 
 
 

Statuts des Cités

Les Cités des Gaules ont des statuts variés, ceci a pour conséquence une inégalité juridique dans leurs rapports avec Rome. Pour autant ceci n'empêche pas une intégration progressive aux structures impériales.
 
On distingue d'abord celles qui ont un statut de type Romain de celles qui sont Pérégrines et considérées comme étrangères au droit et aux institutions de Rome, tout en étant sous sa domination.
 
Les communautés de type romain: colonies, municipes et droit latin
Le droit romain donne à certains habitants de la cité concernée la citoyenneté romaine: ceux-ci sont donc à la fois citoyen de leur cité et citoyen de Rome.
 
Ces communautés se subdivisent par ordre de prestige décroissant en colonies, municipes et communautés de droit latin.
 
Les institutions des deux premiers types de cités sont plus ou moins calquées sur celles de Rome.
Une colonie est juridiquement une création ex nihilo. A la base il y a une déduction avec implantation de colons, il s'y ajoute aussi un contenu juridique et religieux associé à toute fondation ou octroi de titre colonial. Tous les habitants de la cité ont la citoyenneté romaine.
Le statut de municipe permet de récompenser une cité pérégrine préexistante.
 
Le statut de droit latin ne donne la citoyenneté romaine qu'à ceux (et à leur famille) qui ont occupé une magistrature municipale.
Ce statut a été élargi par Hadrien avec la création d'un droit latin majeur qui donne la citoyenneté romaine à l'ensemble des décurions des cités qui se le voient accorder.
Le droit latin ne bénéficie pas seulement aux élites locales mais apporte aussi des avantages à tous les citoyens de la cité concernée. Ils peuvent jouir des mêmes droits civils que les citoyens romains, notamment le commercium qui leur offre des garanties identiques dans les activités économiques et le conubium qui leur permet d'épouser un(e) citoyen(ne) romain(e), et de transmettre ainsi la citoyenneté romaine à leurs enfants.
Ces statuts n'apportent pas cependant de privilèges fiscaux dans la mesure où même les colonies romaines sont soumises au tributum, à moins qu'elles n'aient, par faveur impériale, reçu le jus italicum, qui les assimile au sol italien.
 
Cette classification permet de comprendre pourquoi les promotions juridiques sont recherchées par les habitants des villes. Les colonies, relèvent avec leur territoire au droit romain. Le droit latin constitue alors une sorte d'étape intermédiaire avant d'accéder au droit romain. Cependant la promotion n'est pas automatique et bien des cités de droit latin le sont restées pendant tout le Haut-Empire.
 
Les cités pérégrines
La diversité du statut des cités pérégrines procéde de la nature même de leurs rapports avec Rome. On distingue les cités fédérées, les cités libres et les cités stipendiaires. Les deux premiers statuts sont les plus favorables.
 
Les cités fédérées (foederati) bénéficient d'une fiction juridique selon laquelle elles ont conclu avec Rome un traité (foedus) postulant leur indépendance et les plaçant en position d'alliées. Ce traité définit le statut et les privilèges de la cité en question, parmi lesquels figurent surtout l'autonomie administrative et l'exemption du tribut.
 
Les cités libres (liberae) bénéficient elles aussi de ces privilèges mais sans que ceux-ci soient garantis par un traité.
 
La troisième catégorie de cités pérégrines sont les cités stipendiaires (stipendariae), réputées vaincues et soumises à Rome. Le signe le plus concret de cette soumission est l'obligation de verser le tribut (stipendium). Il faut relativiser ces catégories, en effet les cités stipendiaires peuvent partager certains droits des cités privilégiées. En outre, ces dernières perdent rapidement, sans doute à partir de l'Empereur Tibère, leurs avantages fiscaux et progressivement les statuts des cités pérégrines s'uniformisent.
 

Les institutions municipales

C'est surtout grâce aux Inscriptions (épigraphie) que l'on connaît les structures et le fonctionnement interne des institutions des cités.
 
Le modèle de base est celui des colonies romaines avec une assemblée du corps civique, des collèges de magistrats élus (duumvirs, questeurs, édiles) et un conseil (ordo) formé des magistrats et des anciens magistrats, qui tiennent en fait la première place dans la cité.
 
Le gouvernement des cités est oligarchique, l'assemblée n'a qu'un rôle consultatif. La désignation des magistrats s'effectue par choix et non pas par élection populaire, c'est à dire qu'il y a cooptation des membres de l'ordo. Ce dernier est l'organe dominant, il désigne les magistrats qui administrent la cité selon ses voeux.
 
Les sénats sont constitués des représentants de l'élite sociale des cités. Les décurions sont recrutés sur la base de critères de moralité et de fortune, la condition indispensable pour devenir sénateur est d'avoir un seuil minimal de richesse foncière (le cens). Cette garantie de fortune est justifiée, en dehors de considérations sociales, par le fait que les décurions sont collectivement responsables, sur leurs biens propres, des impôts dus à Rome par la cité.
 
Selon l'usage romain, les magistratures municipales sont collégiales et annuelles. La direction générale des affaires de la cité de droit romain incombe à deux magistrats, les duumvirs, les cités de droit latin ont à leur tête un collège de quattuorvirs. Au niveau inférieur, des questeurs et des édiles sont en charge de domaines techniques (finances, travaux publics, voirie, construction et entretien des bâtiments publics, égouts, alimentation en eau, approvisionnement, marchés, jeux, etc).
 

 
La description ci-dessus s'applique essentiellement à la période du Haut-Empire.
 
En effet, en 212 l'Empereur Caracalla publie la Constitution Antonine qui généralise le statut de Citoyen Romain à tous les hommes libres de l'Empire.
 
De nombreux habitants bénéficient alors de la même situation juridique que les Citoyens Romains, c'est une marque forte de la volonté d'intégration des habitants des différentes parties de l'Empire.
 



Guides Archéologiques de la France

Les Guides archéologiques de la France font découvrir les vestiges des grands sites préhistoriques, antiques ou médiévaux de notre territoire et leur histoire. Ils donnent une lecture topographique de leur évolution et présentent les monuments principaux à l'aide de cartes, de plans en couleur et, le plus souvent possible, de restitutions 3D, les photographies de fouilles et d'objets viennent compléter cette documentation. Des visites des musées sont proposées ainsi que des itinéraires de découverte des quelques témoins architecturaux qui subsistent.

Paris, ville antique 2001 de Didier Busson et Nicole Alix      

Lyon antique 2012 de Armand Desbat, Hugues Savay-Guerraz, Jean-Paul Bravard, Anne Pariente      

Grenoble 1992 de Renée Colardelle       Autun antique 2002 de Alain Rebourg et Christian Goudineau      

Bibracte: une ville gauloise sur le mont Beuvray 2002 de Danièle Bertin et Jean-Paul Guillaumet      

Alba: de la cité gallo-romaine au village 1985 de Roger Lauxerois      

Marseille antique 2007 de Bruno Bizot et Xavier Delestre       Vaison-la-Romaine 2001 de Christian Goudineau      

Arles antique 2006 de Marc Heijmans, Claude Sintes, Jean-Maurice Rouquette      

Nîmes antique 2005 de Dominique Darde            Orange antique 2000 de Michel-Edouard Bellet            Ensérune 2014 de Martine Schwaller

Glanum antique 2011 de Xavier Delestre et François Salviat       Fréjus Antique 2008 de Isabelle Béraud, Chérine Gébara, Lucien Rivet      

Saintes antique 1994 de Louis Maurin         Sanxay : sanctuaire gallo-romain 2008 de Pierre Aupert, Jean Hiernard, Myriam Fincker        

Périgueux antique 1998 de Claudine Girardy-Caillat          Limoges antique 1991 de J-M Desbordes          Bavay antique 1996 de Patrick Thollard

Argentomagus: Oppidum gaulois, agglomération gallo-romaine et musée 1994 de Françoise Dumasy-Mathieu      

Le mont Bego, Vallées des Merveilles et de Fontanalba (Alpes Maritimes) 2003 de de Lumley      

Narbonne, Aude: Les monuments antiques et médiévaux, le Musée archéologique et le Musée lapidaire 1986 de Yves Solier      

Besançon antique: Ville gallo-romaine, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Musée lapidaire 1990 de Lucien Lerat      

Corse des origines 1994 de J Cesari      

Musée archéologique Saint-Romain-en- Gal, Vienne 1996 de Jean-Claude Béal      




 

La Société Gallo-Romaine

Elle est basée une division sociale établie par des statuts reconnus par la loi Romaine, ils traduisent une grande inégalité des conditions des individus.
 
D'abord les hommes libres qui possèdent de nombreux droits, mais là encore il existe des subdivisions dans cette catégorie.
 
Ensuite les esclaves qui constituent, au début de l'époque Gallo-Romaine, une part significative de la population, celle-ci se réduit au fur et à mesure du déroulement du Haut-Empire. Cette réduction vient en particulier du passage du statut d'esclave à celui d'affranchi.
 
En effet, des dispositifs de promotion permettent de progresser vers le statut supérieur, celui de citoyen romain. Le plus connu est l'affranchissement évoqué ci-dessus.
 
 
Les Hommes libres                        Les Esclaves                        Les Affranchis                  La langue Latine        
 
 

Les Hommes libres

Suite à la conquête des Gaules, les hommes libres de la société Celte deviennent des sujets de Rome.
 
La majorité devient des Pérégrins, une minorité jouit d'un statut plus avantageux lié à celui de leur Cité quand celle-ci relève du droit romain.
 
Dans la durée le statut des Cités et donc celui de ses habitants libres peut évoluer vers des statuts plus favorables.
 
En pratique les tribus Gauloises qui ont le plus résisté aux armées Romaines sont pénalisées, elles ont un statut inférieur et paient un tribut. En outre elles n'ont guère la capacité de se défendre contre l'arbitraire des Gouverneurs de Province et de ses agents.
 
Dans les Cités relevant du droit romain, la plupart des habitants libres sont des citoyens latins, par exemple ils ont le droit de faire du commerce mais ils n'ont pas le droit de se marier avec des citoyens romains. Ces citoyens latins peuvent être promus citoyens romains s'ils exercent une magistrature dans leur cité.
 
On peut aussi devenir citoyen romain à l'issue du service dans l'armée: un soldat des troupes auxiliaires devient citoyen romain à l'issue de ses 25 ans de service. On peut également le devenir par la faveur d'un personnage puissant de Rome.
 
Au fil du temps l'attribution de la citoyenneté romaine est devenue de plus en plus large. C'est pourquoi en 212, l'Empereur Caracalla a donné cette citoyenneté à tous les hommes libres de l'Empire. Pour autant cela ne supprime pas les distinctions sociales préexistantes entre les hommes libres (chevaliers, senateurs, etc).
 

Les Esclaves

Les esclaves sont issus des couches basses de la société Gauloise, celles qui étaient dans une situation de quasi-servitude.
 
L'eclave appartient à son maitre, il n'a aucun droit et n'a que des devoirs, ainsi s'il s'enfuit son acte est assimilé à un vol. Les esclaves ne peuvent pas fonder une famille, il n'y a pas de mariage légal entre eux et leur enfant appartient au maitre. Dans certains cas il peut cependant économiser un pécule qu'il pourra utiliser pour obtenir son affranchissement.
 
Sa situation évolue dans le temps, si a l'origine tuer un esclave n'est pas considéré comme un meurtre, cela le devient dès le Ier siècle. Dans certains cas les esclaves font partie de la familia du maitre et participent à la vie de la famille proche de celui-ci.
 
Encore au Ier siècle, les esclaves représentent la majeure partie de la population laborieuse: travailleurs domestiques et agricoles, ouvriers (en particulier des mines et carrières), travailleurs de la construction (domus et monuments), etc. Mais là encore, dans les siècles suivants, leur nombre diminue avec le temps.
 

Les Affranchis

Les affranchis sont issus de la population des esclaves. L'affranchissement dépend du maître de l'esclave qui recompense des services rendus ou des talents reconnus. Pour autant l'affranchi reste lié à la famille dont il a été l'esclave. Ce sont le plus souvent les meilleurs esclaves qui bénéficient de cette promotion.
 
Ils exercent dans les professions libérales, dans celles d'artisans, de commerçants et même de chefs d'entreprises, certains sont cependant restés ouvriers. Par la suite ils investissent certains secteurs de l'administration romaine. Comme dans les autres classes sociales il existe différentes catégories d'affranchis, avec des droits spécifiques.
 
En pratique les affranchis constituent une bonne part de la classe moyenne qui est un des principaux agents de la prospérité économique du Haut-Empire.
 

La langue latine

Les Gaulois pratiquaient des dialectes de la langue Celtique. Celle-ci n'était pas compréhensible par les Romains même si leur origine commune est la langue indo-européenne. La langue Gauloise n'a laissé que peu de traces écrites.
 
La langue des Romains, conquérants de la Gaule, a progressivement supplanté celle des population indigènes. Dans un premier temps le rôle de l'administraion puis celui de l'armée ont été déterminants mais un facteur majeur a été son caractère de langue écrite contrairement aux dialectes Gaulois. De^ même, les écoles qui ont été créées avaient comme premier objectif l'enseignement de la langue latine
 
Les premiers gains du latin se sont effectués sur le vocabulaire, les mots latins remplaçants nombre de mots gaulois. Pendant le parler est resté mixte avec un mélange de mots latins et de mots gaulois. Par la suite le latin est devenu la langue des élites qui ont fini par imposer leurs références culturelles au peuple.
 



La Gaule pendant la paix romaine : Ier-IIIe siècles après J-C
de Paul-Marie Duval --    ISBN : 2012353487
 

 
Après les campagnes de César, la Gaule est pacifiée et connait une homogénéisation politique et culturelle.
 
Pendant plusieurs siècles, deux civilisations vont se cotoyer puis fusionner en une civilisation originale: la Civilisation Gallo-Romaine.
 



Histoire des Gaules (VIème siècle avant J-C / VIème siècle après J-C)
de Christine Delaplace et Jérome France --    ISBN : 2200611838
 
Synthèse de douze siècles d'existence, cet ouvrage présente un bilan historique, politique et social des Gaules (transalpine, cisalpine, chevelue), de l'indépendance du VIe siècle avant J.-C. jusqu'à la naissance de la Francia mérovingienne au VIe siècle de notre ère.
 
Née de la volonté de Rome - à laquelle des liens privilégiés l'attachèrent longtemps -, la « nation gauloise » constitua pendant plusieurs siècles un État tampon entre l'Empire et les barbares. Provincia dans l'Empire chrétien du ive siècle, avec la chute de ce dernier, elle voit s'effondrer les frontières qui contenaient les poussées de ceux qui deviendront ses nouveaux maîtres : Wisigoths puis Francs, annonciateurs d'un nouvel ordre soutenu par une christianisation toujours plus profonde et influente.
 
Structures administratives, religieuses, économiques et de société sont ici étudiées chronologiquement, accompagnant les mutations politico-militaires de ces siècles d'intense bouleversement des frontières, des mentalités et des idées.
 



 
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Villes et agglomérations secondaires

Des villes existent depuis longtemps sur la côte Méditerranéenne (Massalia (Marseille) et ses comptoirs), puis d'autres se sont développées en Narbonnaise après la conquête Romaine.
 
Pour la Gaule Chevelue (Comata), la structure de la société Celte fait que la vie urbaine est réduite avant la conquête des Gaules par les Romains.
 
Seuls quelques oppida importants (tels Avaricum (Bourges), Bibracte (Mont Beuvray), Alesia) et quelques emporia (tels Burdigala (Bordeaux), Genabum (Orléans)) peuvent être considérés comme des villes, dans la plupart des cas un oppidum est un site défensif.
 
 
Les Villes                         Agglomérations secondaires et Vici        
 
 
 
Plan d'Avaricum (Bourges), capitale de la Cité des Bituriges Cubes
 

Les villes

Deux types de villes se développent, d'abord des fondations nouvelles (dont certaines sont des colonies ou des municipes) et ensuite les chefs-lieux des anciennes tribus Gauloises qui sont devenues capitales d'une Cité.
 
Ces capitales deviennent rapidement des centres importants, elles sont un rouage essentiel dans l'exercice du pouvoir de Rome sur les Gaules.
 
On y trouve donc les structures administratives qui relaient ce pouvoir. C'est là que réside, pendant une bonne partie de l'année, les personnages les plus importants de la Cité, là que s'arrête le Gouverneur de la Province lorsqu'une tournée l'amène dans la région, et là encore que se tient l'essentiel de la vie politique et que sont célébrées les cérémonies locales du culte impérial.
 
Certaines villes (comme Lugdunum (Lyon) par exemple) y ajoutent une activité commerciale importante.
 
Plan d'Avaricum (Bourges), capitale de la Cité des Bituriges Cubes
 
Au plan économique, la ville consomme les productions de la campagne et exporte ou transforme les surplus, d'où l'activité qu'y exercent de nombreux artisans et commerçants.
 
Les grands propriétaires fonciers résident dans la ville où ils peuvent même exercer des fonctions importantes et c'est de là qu'ils gèrent leurs productions et leurs échanges commerciaux.
 
Au-delà, la ville est un pôle d'attraction pour les populations rurales, certains viennent s'y établir et habitent dans des quartiers formés en dehors de l'enceinte. Sur un autre plan, ce sont les villes qui ont été les meilleurs agents de l'implantation de la langue latine aux dépens des dialectes Gaulois.
 
Au final, les villes ont été les agents les plus efficaces de la Romanisation de la société Gallo-Romaine, en témoigne la construction d'édifices monumentaux, en particulier ceux porteurs d'une civilisation de loisirs comme les Théâtres, Amphithéâtres, Cirques, etc.
 

Les agglomérations secondaires et les Vici

Des agglomérations secondaires existent à côté des villes. Le vicus est un habitat groupé, généralement non fortifié, et situé le plus souvent à proximité de grands axes routiers.
 
Il repose sur une communauté organisée (vicani), et possède une relative autonomie reconnue par un statut et des magistrats particuliers (magister vici). On y trouve souvent des bâtiments publics. Il est un lieu d'activité économique, place de marché avec des commerçants et des artisans.
 
On peut distinguer trois catégories : des vici routiers, des chefs-lieux de pagus (subdivision du territoire de la Cité) et de nombreuses agglomérations possédant des activités artisanales. Concrètement la plupart des vici ont, à des degrés divers, chacune de ces caractéristiques.
 

 

Aménagements urbain

 
L'Enceinte                 La Trame viaire                 Le Forum                 L'Habitat
 
 
Les agglomérations de population et la construction d'habitations et d'édifices entraine la nécessité d'un urbanisme piloté par les autorités municipales. Ceci se traduit par un plan d'occupation des sols et une trame viaire. A partir de là se met en place la voirie et se construisent les habitations et édifices publics.
 

Enceintes et nécropoles: la surface de l'agglomération urbaine

L'agglomération urbaine est parfois englobée dans une enceinte, dans certains cas des vestiges en sont toujours visibles. Cette enceinte permet d'avoir une idée de la surface occupée par les habitations, même si bien souvent il existe des faubourgs extérieurs à l'enceinte. En sens inverse certaines surfaces comprises dans l'enceinte peuvent ne pas être habitées.
 
Lors de l'Empire tardif (à partir de la fin du IIIe siècle), les enceintes sont dotées de portes positionnées à chacune des extrémités du cardo et du decumanus (voir ci-dessous). La plupart des villes possèdent donc quatre portes, réalisées avec soin (pilastres, moulures, .) et laissant un passage pour les attelages et un autre pour les piétons.
 
Remparts de l'Empire Tardif à Vindunum (Le Mans)
Remparts de l'Empire Tardif à Vindunum (Le Mans)
 
Les nécropoles sont les lieux d'inhumation des morts. Pendant l'antiquité romaine, les morts sont séparés des vivants. Les nécropoles sont implantées le long des routes à la sortie des agglomérations.
 
 
Centre monumental d'Alba, capitale des Helviens
 

La Trame viaire

Les nouvelles villes romaines sont construites avec un plan d'urbanisme rigoureux. Pour les villes préexistantes les principes sont adaptés à la situation réelle en prenant en compte la configuration du terrain et les bâtiments préexistants.
 
Les agglomérations Gallo-romaines sont, la plupart du temps, organisées selon un plan géométrique établi autour de deux axes rectilignes et perpendiculaires, le cardo maximus et le decumanus maximus, orientés respectivement nord/sud et est/ouest. Ils se rejoignent sur le forum qui est la place centrale de la ville. Pour autant l'urbanisme des cités pérégrines reste marqué par leur passé et présente souvent une configuration plus complexe.
 
Autour de ces deux grandes rues (qui peuvent avoir de 10 à 12 mètres de large), les rues secondaires (larges de 4 mètres en moyenne) se recoupent aussi à angle droit. Elles encadrent les îlots d'habitation (insulae). Cette organisation du sol reste encore visible dans les secteurs les plus anciens des villes fondées à cette époque.
 
Centre monumental d'Alba, capitale des Helviens
 
Le plan ci-contre (à gauche) montre le centre monumental d'Alba, la capitale de la Cité des Helviens (aujourd'hui dans le département de l'Ardèche).
 
On y voit le forum, le Cardo et le Decumanus et un ensemble d'édifices à vocation administrative, civile, religieuse, économique et de loisirs comme le théâtre sur le côté droit.
 
 
Rue du quartier de la Villasse à Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
 
Pour les villes principales, par exemple Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine), en général les rues sont rectilignes et pavées, bordées de trottoirs surélevés et de caniveaux qui conduisent les eaux pluviales et les eaux usées vers des égouts souterrains.
 
Les rues les plus importantes possèdent des portiques et des boutiques de commerçants et artisans, qui sont souvent regroupées par corporations (cf photo ci-contre).
Le centre de la ville est occupé par les bâtiments publics nécessaires à la vie municipale et religieuse et par des quartiers riches. Les bâtiments publics sont regroupés autour d'une grande place, le forum.
 
Rue du quartier de la Villasse à Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
 
Les grands édifices de loisirs et de spectacles sont un peu plus loin : thermes, théâtre, amphithéâtre et cirque. L'amphithéâtre est le plus souvent près de l'enceinte de la ville et, quand il existe, le cirque, destiné aux courses de char, est en dehors.
 
A la périphérie de la ville et même hors de l'enceinte sont établis d'une part des faubourgs populaires peuplés d'artisans et de commerçants, d'autre part de belles résidences (domus) dotées de jardins.
 
Amenagement urbain d'un quartier de Vaison la Romaine
Amenagement urbain d'un quartier de Vaison la Romaine
 
 

Le forum et les places publiques

Le forum désigne la place principale de la ville, en général quadrangulaire, autour de laquelle se groupent les édifices publics, religieux et commerciaux. On y trouve la curie (siège de l'administration locale), les basiliques financière et judiciaire (tribunal), les greniers publics, la prison, les temples, etc. Certains édifices sont accompagnés de portiques qui servent de lieux de repos et de promenade.
 
Reconstitution du Forum d'Arelate (Arles), au centre, au premier plan, un Temple
Reconstitution du Forum d'Arelate (Arles), au centre, au premier plan, un Temple
 
 

Habitat et classes sociales

On peut décomposer la surface d'une ville en trois composantes : d'abord la surface occupée par les domus, ensuite l'habitat populaire et celui des commerçants et artisans (y compris les ateliers) et enfin celle occupée par les espaces publics, en premier lieu la voirie mais aussi la surface des édifices monumentaux.
 
Maison du Buste en Argent à Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
 
Les citoyens les plus aisés (gens d'affaires, financiers, .) occupent de belles demeures (domus), fermées sur le dehors (en particulier pour se protéger des voleurs) et organisées autour d'une ou deux cours intérieures. Elles ont parfois un étage, en arrière elles disposent d'un jardin.
 
Certaines comportent des boutiques ouvertes sur la rue et indépendantes de l'habitation que le propriétaire loue ou gère lui-même. Les artisans et commerçants ont des maisons à caractère utilitaire avec caves, greniers, celliers, .
 
Maison du Buste en Argent à Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
 
La troisième catégorie est constituée par la masse du peuple dont l'habitat est très simple. Les gens de condition modeste occupent bien souvent des immeubles de rapport, insulae construites sur un ou deux étages, où les conditions de vie et l'hygiène sont rudimentaires.
 
En pratique, ces différents habitats sont en général mêlés. Il est possible de distinguer les domus car leur taille les met en évidence, par contre ce n'est pas toujours commode entre l'habitat populaire et celui des artisans et commerçants.
 

 
Découvrir la Provence Antique                     Découvrir Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
 








 

Les Monuments

Pendant le Ier et le IIème siècle aprés J-C toute la Gaule s'enrichit, les villes se développent et se dotent de monuments (arènes, temples, théatres, amphithéâtres, thermes, temples, ...). La Civilisation Gallo-Romaine atteint un niveau significatif à l'image de la Civilisation Romaine elle-même.
 
L''édification des monuments est due principalement aux Cités elles-mêmes et à l'évergétisme de grands notables, dans certains cas l'administration impériale fait des dons pour favoriser certains travaux.
 
Certains des momuments des Provinces de la Gaule sont impressionnants, surtout en Narbonnaise, mais aussi en Lyonnaise, Aquitaine et Belgique.
 
 
Les Théâtres                 Les Amphithéâtres                 Les Thermes                Les Temples                Les Arcs
 
 
Mur de scène du théâtre d'Arausio (Orange)
 

Le Théâtre

Le théâtre apparaît comme le premier édifice public à réaliser après le forum. Il est organisé de façon à bien séparer les classes sociales.
 
La cavea a, le plus souvent, la forme d'un demi-cercle et, quand cela est possible, elle est adossée à une colline ce qui facilite la construction des gradins.
 
L'orchestre est au pied de la cavea, les personnalités s'installent autour de lui.
 
En arrière de la scène se dresse un grand mur (cf photo ci-contre) avec des portes pour le passage des artistes, ce mur est orné de colonnes et de statues.
 
Des exemples sont donnés par le théâtre d'Arausio (Orange) et celui de Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine).
 
Mur de scène du théâtre d'Arausio (Orange)
 
Tout le monde peut aller au théâtre : hommes, femmes, enfants, esclaves. Dans les villes romaines, le théâtre a un rôle social : on s'y rend pour discuter, se réunir, se faire voir, etc. Le théâtre sert d'espace d'échanges et les personnes importantes tiennent à être présentes aux spectacles pour se montrer plus proches du peuple.
 
La distribution du public s'effectue en respectant la hiérarchie sociale, chaque personne a une place dans les gradins selon son rang. Les vomitoires sont organisés de façon à ce qu'il n'y ait pas de mélange.
 
En conséquence, la cavea est divisée en trois niveaux : le premier, l'ima cavea, est réservé aux notables, le peuple est assis au milieu dans la media cavea, et les esclaves restent debout dans la summa cavea, qui se trouve en haut, au dernier rang.
 
Ruines du Théatre d'Alba, la capitale de la Cité des Helviens
Ruines du Théatre d'Alba, la capitale de la Cité des Helviens
 
Les spectateurs se partagent en deux catégories : le grand public qui préfére le grand spectacle avec des mises en scène spectaculaires, des animaux rares, privilégiant des histoires accessibles à tous, le public des lettrés qui préfére un théâtre plus littéraire ou musical visant l'élite (certaines villes importantes comme Lugdunum (Lyon) ou Vienne (Vienne) ont un Odéon plus adapté à ces spectacles).
 
Ruines du Théatre de Drevant (Bituriges Cubes)
Ruines du Théatre de Drevant (Bituriges Cubes)
 

 

Les Amphithéâtres

Les amphithéâtres romains permettent l'accueil d'une foule importante et offrent une bonne vision des spectacles par tous les spectateurs. La forme la plus fréquente est une ellipse, qui facilite la vision du spectacle et réduit les angles morts.
 
Les spectacles sont des combats de gladiateurs (munera), des combats d'animaux (venationes), mais aussi des exécutions publiques de condamnés. Le spectacle se compose de plusieurs combats se déroulant de façon simultanée et ininterrompue tout au long de la journée.
 
L'amphithéatre de Forum Julii (Fréjus)
L'amphithéatre de Forum Julii (Fréjus)
 
Comme pour le théâtre, la cavea est divisée en plusieurs catégories de places, les meilleures sont en bas pour les personnalités (sénateurs, magistrats, .), celles du haut sont occupées par les gens les plus modestes (y compris des esclaves). Pour cela, la cavea est divisée en étages (maeniana) séparés par des espaces de circulation. Un mur sépare les différents maeniana pour éviter qu'un spectateur puisse passer d'un maenianum à un autre.
 
L'amphithéatre de Mediolanum (Saintes)
L'amphithéatre de Mediolanum (Saintes)
 
 
Nemausus (Nîmes) et son amphithéâtre           Arelate (Arles) et son amphithéâtre          
 
Mediolanum (Saintes) et son amphithéâtre           Caesarodum (Tours) et son amphithéâtre   
 
 

 
Ruines des Thermes de Cluny à Lutetia (Paris)
 

Les Thermes

Les thermes possèdent des salles réservées aux bains et à la gymnastique, ils sont destinés à l'hygiène. Ce sont aussi des lieux de sport et d'échanges.
 
La civilisation romaine attache une grande importance aux bains et aux activités sportives. Les thermes sont de grands consommateurs d'eau et la plupart du temps sont alimentés par des aqueducs.
 
En pratique, il est nécessaire de distinguer les thermes publics, il peut y avoir plusieurs thermes publics dans une ville, et les thermes privés des domus, la plupart des grandes demeures possèdent des thermes spécifiques.
 
Les thermes proposent un circuit élaboré commençant au bain tiède (tepidarium) puis allant au bain chaud (caldarium) et enfin au bain froid (frigidarium).
 
Certains édifices sont assez luxueux, des éléments en restent visibles à Saint Romain en Gal (Vienne), Arelate (Arles) et Cemelanum (Cimiez-Nice).
 
Ruines des Thermes de Cluny à Lutetia (Paris)
 
 

Temple d'Auguste et de Livie à Vienna (Vienne)
 

Les Temples et Sanctuaires

Ces édifices ont pour mission d'honorer des Dieux, Rome ou des personnes sacralisées (par exemple l'Empereur et sa famille).
 
Un temple comporte deux parties: le pronaos (vestibule) qui dessert la cella qui est le choeur de l'édifice.
 
Deux esxemples significatif de temples bien préservés sont la Maison Carrée à Nemausus (Nimes) et le Temple d'Auguste et de Livie à Vienna (Vienne).
 
Il ne reste quasiment pas de temples préservés au Nord de la Province de Narbonnaise. Il en existait à Medioanum (Saintes) mais ils ont disparu, Vesuna (Périgueux) conserve la Cella d'un temple qui est appelée la Tour de Vésone.
 
                                                      Temple d'Auguste et de Livie à Vienna (Vienne)
 
La Tour de Grisset: Cella d'un Fanum près de Fréteval en Vendômois
 

 

 

 

 

 

 
Autres sanctuaires
 
Le Fanum est un temple qui reste influencé par la tradition celtique. On dénombre près de 800 fana en Gaule, ils sont surtout implantés au Nord de la Loire.
 
L'édifice sur la photo ci-contre est la Cella d'un fanum de l'époque Gallo-Romaine. Il est construit en petit appareil avec des couches horizontales de briques rouges. Il se situe près de Fréteval en Vendômois.
 
La Tour de Grisset: Cella d'un Fanum près de Fréteval en Vendômois
 
La Pile de Cinq-Mars près de Caesarodunum (Tours) est un exemple original de monument funéraire.
 

 

Les Arcs monumentaux

Les Arcs sont des édifices commémoratifs, ils commémorent, un décès, une victoire, une limite, etc.
 
Arc d'Arausio (Orange)   Arc de Germanicus à Saintes
Arc d'Arausio (Orange)                                        Arcs monumentaux                                         Arc de Germanicus à Mediolanum (Saintes)
 
Restes de l'Arc monumental de Carpentras
 
De même que pour les Temples, les Arcs monumentaux ont surtout été réalisés dans la Province de Narbonnaise avec en particulier celui d'Arausio (Orange) (cf photo ci-dessus à gauche). Il a été réalisé pour commémorer la mort de Germanicus en 19 après J-C. Il est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco.

 
L'Arc de Forum Neronis (Carpentras) de la photo ci-contre a été réalisé vers 16 avant J-C, il a perdu son couronnement et présente un décor sculpté sur ses faces latérales.
 
Dans cette Province de Narbonnaise il subsiste des éléments d'Arcs à Die, Cavaillon, l'Arc de Campanus à Aix les Bains et à Glanum (St Remy de Provence).
 
Restes de l'Arc monumental de Forum Neronis (Carpentras)
 
En dehors de cette province, on peut citer l'Arc de Germanicus à Mediolanum (Saintes) (cf photo ci-dessus à droite), la Porte de Mars à Durocortorum (Reims) qui fait 32 mètres de longueur.
 

 
Découvrir la Provence Antique           Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)          
 
Le Val de Loire Gallo-Romain           La Touraine Gallo-Romaine   
 
 

 
 
La Rome Antique             Histoire de Rome             Empereurs Romains du I° siècle
 
Empereurs Romains: Antonins et Sévères             Empire Romain: la crise du III° siècle
 
 
Lisez ces livres sur :   Les Gallo-Romains     L'Archéologie de la Gaule     La Rome Antique     La Civilisation Romaine    
 
 



Architecture Gallo-Romaine
de Claude Wenzler --    ISBN : 2737329558
 

 
Vaincus par César (Alésia, 52 avant Jésus-Christ), les Gaulois connaissent une profonde évolution de leur mode de vie et, à la faveur de la Pax romana, se forgent, sur le modèle romain, une véritable civilisation.
 
En témoignent les innombrables amphithéâtres, théâtres, temples, aqueducs, ponts et thermes qui, jusqu'aux grandes invasions barbares du IVe siècle, recouvrent le sol gaulois...
 
L'architecture gallo-romaine révèle un sens de l'urbanisme monumental certain et une exceptionnelle qualité : aujourd'hui encore, quelque deux mille ans après leur construction, il nous est possible d'en apprécier de très nombreux vestiges, reflet d'une société parfaitement ordonnée et entièrement tournée vers Rome.
 


 

Approvisionnement en eau (Aqueducs) et assainissement

Un réseau public important est celui de l'approvisionnement en eau, c'est une caractéristique forte de la civilisation romaine.
 
L'objectif est de fournir l'eau pour la consommation et les besoins courant, mais aussi d'alimenter les thermes, nymphées et les édifices publics qui en consomment une grande quantité. Cet approvisionnement est assuré par des sources locales et des aqueducs.
 

L'aqueduc

L'aqueduc est une conduite d'eau le plus souvent supportée par un mur avec arches, cet ouvrage peut avoir un caractère grandiose comme le montre le Pont du Gard, situé sur un aqueduc desservant la ville de Nîmes. Les aqueducs peuvent être très longs : plus de 80 kilomètres pour un aqueduc de Lugdunum (Lyon), 50 kilomètres pour celui de Nîmes, 40 pour celui de Fréjus.
 
La dimension des réseaux d'aqueducs, la technicité de leur construction sont particulièrement remarquables.
 
La description du dispositif d'approvisionnement en eau des villes à partir des aqueducs met en évidence l'existence d'un castellum divisiorum (château d'eau avec bassin et réservoirs) qui alimente le réseau de distribution urbain. Celui-ci se décompose en trois : le premier dessert les fontaines et lavoirs qui sont prioritaires, le second les thermes publics, le troisième les maisons des particuliers (domus) qui disposent ainsi de l'eau courante.
 
Les aqueducs ne sont pas l'unique moyen de se procurer de l'eau, les habitants peuvent aussi creuser des puits ou récupérer l'eau de pluie. Cependant on conçoit bien que ces sources d'approvisionnement ont une part assez minoritaire quand la construction d'un (ou plusieurs) aqueduc(s) a été possible.
 
Aqueduc de Luynes près de Caesarodunum (Tours)
Aqueduc de Luynes près de Caesarodunum (Tours)
 
Réseau d'égouts à Vaison la Romaine
 
En savoir plus sur:         La Touraine Gallo-Romaine              L'Aqueduc de Luynes   
 

 

Assainissement des villes

Il ne suffit pas d'approvisionner une ville en eau, il est nécessaire d'assurer aussi l'évacuation des eaux usées ou même du trop plein d'eau qui peut survenir lors de circonstances exceptionnelles.
 
Certaines villes de la Narbonnaise sont dotées d'un système d'évacuation des eaux usées, comme à Vaison la Romaine.
 
Réseau d'égouts à Vaison la Romaine
 
 






 

Activités économiques

L'économie repose principalement sur l'exploitation du sol, en effet ce sont les campagnes et l'agriculture qui contribuent principalement au système économique. Les travailleurs agricoles sont d'abord des esclaves mais leur nombre se réduit au fil des siècle. A la fin de l'Empire, la main d'oeuvre est devenue le plus souvent libre.
 
Les principaux soutiens de l'activité économique sont en premier lieu l'approvisionnement des Armées Romaines situées près du limes Germanique, ensuite ce sont les besoins de la consommation de Rome et de l'Italie, et enfin le développement du marché propre de la Gaule avec la croissance démographique et le développement urbain et la construction des Monuments.
 
Les villes vivent du prélèvement sur le monde rural, ceci est différent pour les agglomérations secondaires qui vivent davantage en relation avec les campagnes environnantes.
 
Les campagnes
Pour l'agriculture, dans les campagnes, de nombreuses fermes réparties sur les territoires cultivent le sol, beaucoup sont de grandes propriétés qui appartiennent aux notables. A partir du Ier siècle, les domaines sont délimités et recensés dans des cadastres qui facilitent l'établissement de la fiscalité.
 
Des villas remplacent les anciennes huttes Gauloises, on en retrouve les traces dans la toponymie actuelle, ainsi les Savigny, Savigné, Savignac font référence à un domaine possédé par une famille Sabinius, etc.
 
Un bon exemple en est donné par la vallée de la Braye, dans le Sud-Est du département de la Sarthe qui a été en bonne partie mise en exploitation par des vétérans des armées romaines. Un peu plus vers l'Est, les suffixes Loroüer ajoutés aux noms des communes de Saint Pierre et Saint Vincent sont issus du mot latin Laboratorium qui évoque le labour et la culture.
 
Une nouvelle culture est introduite par les Romains, celle de la vigne. Elle rencontre un important succès et devient un produit d'exportation, le vignoble de Bourgogne remonte à cette époque. Les autres activités liées à l'agriculture sont l'élevage, la chasse, la pêche.
 
Mines et carrières
Une autre activité significative est l'exploitation des mines, ce qui est illustré par des noms de sites comme Ferrières ou La Ferrière pour le fer, Salins pour le sel, etc.
 
De nombreuses carrières de pierre font leur apparition pour la construction des monuments et villas, auparavant les habitations Gauloises étaient principalement construites en bois. De nouveaux métiers en sont issus comme les tailleurs de pierre, les maçons, etc.
 
Poteries et Céramiques
La production de poteries et de céramiques existait déjà à l'époque Gauloise, elle s'amplifie pendant le Haut-Empire en s'inspirant des modèles Italiens.
 
Un des ateliers les plus connus est celui de La Graufesenque près de Millau, sa production s'est exportée dans toute la partie Occidentale de l'Empire.
 


 

Voies de communication

Il y a eu une augmentation considérable des échanges intérieurs et extérieurs durant le Haut-Empire. Ces échanges s'appuient sur de grands axes de communications : l'axe Méditerranée-Rhône-Saône, l'axe Méditerranée-Aude-Garonne (l'isthme Gaulois), l'axe qui longe le littoral méditerranéen, etc.
 
Le développement d'ensemble des voies de communications favorise les centres qu'elles desservent, noeuds routiers, ports fluviaux ou maritimes.
 
Pour les transports, outre la réalisation des Voies Romaines (souvent sur d'anciens chemins et sentiers Gaulois) la batellerie fluviale prend une grande importance pour le transport des pondéreux et même du vin en tonneaux.
 
 
Un vaste programme de construction de routes est lancé et exécuté par Agrippa à l'époque d'Auguste.
 
Son premier objectif est militaire pour permettre aux armées Romaines d'intervenir rapidement dans les régions sensibles, il est aussi administratif pour la transmission des ordres émanant du pouvoir à Rome par le cursus publicus (la Poste). Les voies sont ensuite de puissants facteurs de l'activité économiques et commerciales.
 
Le réseau de routes est dense et organisé à partir de Lugdunum (Lyon), il permet de rejoindre les capitales des Provinces et Cités des Gaules et des Germanie.
 
                                                                  Les principales voies romaines des Gaules
 
Les infrastructures de communication internes à la ville sont les rues et, le cas échéant les ponts. La ville est reliée aux autres villes par un réseau de voies (terrestres, fluviales, maritimes).
 
Les voies terrestres principales (viae publicae) sont établies et entretenues par l'administration impériale avec les ressources de la province ou celles de l'Empereur.
 
Elles sont réalisées en fonction de leur intérêt stratégique pour la colonisation, mais aussi en fonction d'un trafic constaté relatif à la taille des nouds (villes) aux extrémités du tronçon concerné.
 
Ainsi les voies entre Lugdunum (Lyon) et Vienna (Vienne) ont été démultipliées en fonction de la montée en importance des échanges entre ces deux villes.
 
Exemple de voie romaine
 
Exemple de voie romaine
 
Construction d'une voie romaine
La première phase consiste à creuser assez profondément le sol pour constituer une grande tranchée dont la base est garnie d'une revêtement solide et homogène de pierres plates et de mortier.
 
Au-dessus sont établies deux couches de béton elle-même surmontées d'un dallage en pierre (cf photo ci-contre). Les bordures sont creusées de fossés pour l'écoulement de l'eau de pluie.
Construction d'une voie romaine
 

 
Table de Peutinger autour de Caesarodunum (Tours)
 
La Table de Peutinger
La Table de Peutinger est une représentation des principales routes terrestres de l'Empire Romain.
 
C'est une reproduction du XIIe siècle, d'un document réalisé au milieu du IVème siècle qui donne une figuration des principales voies romaines terrestres au milieu du IIIème siècle. Les principales villes, fleuves, forêts, chaînes de montagnes et mers sont représentées.
 
Cette carte a été découverte au début du XVIème siècle et confiée à Konrad Peutinger qui l'a publiée. Elle mesure plus de 6 mètres de longueur et 0,30 mètre de large.
 
Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de Vienne en Autriche.
 
Table de Peutinger autour de Caesarodunum (Tours) et Tasciaca (Thésée),
avec Autricum, Lutetia, Cenabum, Avaricum, Argentomagus, Lemonum, Juliomagus, Subdunum

 
Le lien suivant permet un exploration détaillée

de la Table de Peutinger pour la Gaule
 
 

 
Borne Milliaire d'Acitodunum (Ahun)
 
Les voies secondaires (viae vicinales) sont liées à la densité d'occupation du territoire de la cité, ce sont des agents essentiels pour les échanges et la prospérité économique des cités.
 
Les voies terrestres franchissent les obstacles naturels quand cela est nécessaire. Pour les rivières, ceci se fait grâce aux gués mais aussi à l'aide de ponts. En effet le fleuve et la rivière peuvent représenter un réel obstacle à la circulation et les Romains ont construit des ponts même sur les plus grands fleuves (par exemple à Arelate (Arles) et Vienna (Vienne) pour le Rhône).
 
                                                                                                    Borne Milliaire d'une voie Romaine trouvée près d'Ahun
 
Ces voies terrestres sont jalonnées de bornes milliaires (cf photo ci-contre) disposées tous les milles, c'est-à-dire tous les 1481 mètres. Elles renseignent le voyageur sur la distance du parcours et sur le règne de l'Empereur où elles été implantées.
 
Les voies les plus importantes, comme la Via Domitia, comportent des relais (mansio) permettant de se reposer et de changer de chevaux, et aussi des entrepôts (horrea) pour le stockage des marchandises. Un bon exemple en est donné par le site de Tasciaca (Thésée) (cf photo ci-dessous) près de Montrichard dans la Vallée du Cher, ce site figure sur la Table de Peutinger.
 
Le réseau routier est assez bien connu, d'une part grâce à des documents comme la Table de Peutinger qui donne l'état des voies importantes au début du IIIe siècle.
 
D'autre part les relevés archéologiques ont permis de reconstituer de manière assez satisfaisante le réseau des voies secondaires.
 
Ruines d'un entrepôt Gallo-Romain à Tasciaca (Thésée)
Ruines d'un entrepôt Gallo-Romain à Tasciaca (Thésée)
 



Les Voies romaines en Gaule
de Gérard Coulon --    ISBN : 2877723860

Dans notre imaginaire collectif, ces routes antiques toujours rectilignes sont, comme les rues de Pompéi, revêtues de larges dalles et striées de profondes ornières creusées par le passage répété des chars. Aujourd'hui, les voies romaines nous apparaissent dans une étonnante diversité: chemins de terre, chaussées asphaltées, simples lignes de buissons, limites de parcelles ou de communes. Quand elles ont disparu, seule la photographie aérienne permet parfois de les faire revivre de façon éphémère et souvent spectaculaire sous la forme de tracés linéaires dans les champs cultivés. A travers sept chapitres consacrés notamment à la mise en place du réseau routier, à la construction des chaussées, à la signalisation, aux ouvrages d'art et aux aléas du voyage, ce livre de référence, fondé sur les découvertes les plus récentes, offre une vision suggestive de ces voies qui jouèrent un rôle essentiel dans la romanisation de la Gaule. Jamais encore un livre n'avait réuni une telle somme d'images pour ressusciter l'univers des routes romaines.

D'autres Livres sur les Gallo-Romains
 



Evolution des conditions de vie pendant l'Empire Tardif

Au IVème siècle, après la tourmente, les conditions de vie changent complètement. Les villes se fortifient à l'intérieur d'enceintes réduites, sur des surfaces qui n'englobent que le coeur de celles-ci. Elles réutilisent pour ce faire des éléments de certains monuments du Haut-Empire.
 
A titre d'exemple Nemausus (Nimes) passe de plus de 200 à 30 hectares, Autun de 200 à 10 hectares. Caesarodunum (Tours) passe de 70 à 9 hectares, son enceinte s'appuye sur les murs de l'amphithéâtre.
 
Ceci s'accompagne de profondes tranformations sociales. Les grandes familles de l'aristocratie commencent à quitter les villes et à s'installer dans les campagnes où elles constituent de très vastes propriétés (de plusieurs milliers d'hectares) en rachetant à bas prix les nombreuses terres en friches. La villa du propriétaire devient en fait une forteresse qui sert de refuge aux gens du domaine en cas de besoin et permet de stocker de manière sure ses productions.
 
Des groupes de Barbares sont établis dans des colonies agricoles qui contribuent à réanimer l'activité économique. La toponymie en rappelle l'existence : Tiffauges (pour les Taïfales), Sermaise (pour les Sarmates), Marmagne (pour les Marcomans), etc.
 
Les travailleurs d'un domaine sont de plus en plus attachés à la terre du grand propriétaire, ils y perdent la liberté de quitter ce domaine et ce système s'étend même aux hommes libres. Des villages entiers passent sous le contrôle du propriétaire qui agit de plus en plus de manière autonome en s'attribuant des pouvoirs de justice, etc.
 
Sur un plan plus général les hommes sont de moins en moins libres et fixés dans des statuts se transmettant de manière héréditaire. Les négociants, les transporteurs ont bientôt de rester dans leur profession et au final le recrutement des différents métiers finit par s'effectuer par l'hérédité. Les structures de la société sont de plus en plus figées et créent de véritables castes.
 







Les Provinces des Gaules
 
Découvrir la Gaule Romaine                 La Narbonnaise                 L'Aquitaine                 La Lyonnaise                 La Belgique
 
 
 
Province de Narbonnaise:   Vienna (Vienne)   Arelate (Arles)   Nemausus (Nimes)   Arausio (Orange)
 
Vasio (Vaison la Romaine)    Aquae Sextiae (Aix en Provence)    Forum Julii (Fréjus)   Antipolis (Antibes)
 
Province des Alpes-Maritimes       Cemelenum (Nice-Cimiez)     La Turbie
 
Province d'Aquitaine       Mediolanum (Saintes)       Novioregum (Le Fâ)
 
Aquitaine Première       Avaricum (Bourges)       Argentomagus (Argenton)       Divona (Cahors)
 
Aquitaine Seconde       Burdigala (Bordeaux)       Vesuna (Périgueux)
 
Novempopulanie       Lapurdum (Bayonne)       Aquae Tarbellicae (Dax)
 
Province de Lyonnaise       Lugdunum (Lyon)       Augustodunum (Autun)       Caesarodunum (Tours)
 
Province de Belgique             Augusta Treverorum (Trèves)
 


La Province de Narbonnaise
 

La Narbonnaise

C'est le nom que prend l'ancienne Gaule Transalpine, sa capitale est Narbo Martius (Narbonne). C'est une province Sénatoriale, son Gouverneur est un Proconsul désigné par le Sénat de Rome, il est assisté par un Questeur.
 
La Narbonnaise comporte plusieurs autres villes significatives comme Vienna (Vienne), Tolosa (Toulouse), Nemausus (Nimes), Arelate (Arles), Glanum (St Rémy), Vasio (Vaison la Romaine), Arausio (Orange), Aquae Sextiae (Aix en Provence), Forum Julii (Fréjus), etc. Les nombreux monuments qui subsistent, en particulier en Provence (arènes de Nimes, Pont du Gard, amphithéâtre d'Arles, théâtre d'Arausio (Orange) ...) sont là pour l'attester.
 
La Province de Narbonnaise
 
Au IVème siècle est constitué le Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province de Narbonnaise qui est démembrée en trois nouvelles Provinces: la Narbonnaise Première avec Narbo Martius (Narbonne), la Narbonnaise Seconde avec Aquae Sextiae (Aix en Provence) et la Viennoise avec Vienna (Vienne)
 
Le Pont du Gard près de Nimes
Le Pont du Gard, élément d'un aqueduc alimentant Nimes
 

 
 
En savoir plus sur la Narbonnaise   
 
Vienna (Vienne)       Tolosa (Toulouse)      Nemausus (Nimes)       Arelate (Arles)       Glanum (St Rémy de Provence)      
 
Vasio (Vaison la Romaine)       Arausio (Orange)       Aquae Sextiae (Aix en Provence)       Forum Julii (Fréjus)   
 


La Gaule Narbonnaise :
De la conquête romaine au IIIe siècle après J-C

(2008) de Pierre Gros --    ISBN : 270840833X
 
Cicéron soulignait en 70 av. J.-C. que cette province était faite d'une grande diversité de populations. Cette remarque, destinée à introduire un développement sur la sauvagerie et l'instabilité du substrat indigène, rend bien compte de la réalité d'une région fort vaste qui n'a effectivement jamais présenté de réelle unité ethnique.
 
La partie de la Gaule que les Anciens appelaient la Transalpine, et dont les limites restent floues jusqu'à la réorganisation d'Auguste, est bornée au sud par la Méditerranée entre le fleuve Var et les Pyrénées, au nord-est par le lac Léman et le cours supérieur du Rhône, au nord-ouest par les Cévennes et les contreforts du Massif central ; elle englobe à l'ouest la haute vallée de la Garonne.
 
Il s'agit donc d'un énorme territoire qui, en termes de géographie moderne, s'étend de Genève à Marseille et à l'ouest de Toulouse en excluant toutefois le coude du Rhône et la région de Lyon et les Alpes-Maritimes. Elle contrôlait deux axes importants du monde méditerranéen occidental, à savoir la vallée du Rhône et les voies qui d'Italie par les Alpes ou le littoral gagnaient l'Isthme gaulois et la péninsule Ibérique.
 
L'évolution de l'urbanisation est analysée, avec une attention accordée aux centres monumentaux, aux édifices religieux, aux théâtres et amphithéâtres, ainsi qu'aux établissements thermaux. L'habitat des vivants et celui des morts n'est pas oublié : envisagé sur la longue durée, il constitue l'un des «marqueurs» les plus significatifs du degré de romanisation atteint par les diverses couches de la population. L'organisation des territoires ruraux et les aspects économiques de la mise en valeur des campagnes font l'objet de chapitres spécifiques, et le livre se conclut sur les particularités de la vie religieuse et culturelle au cours des trois premiers siècles de notre ère.








Carte de la Gaule Aquitaine au Haut-Empire
 

La Province d'Aquitaine

La nouvelle Province d'Aquitaine est beaucoup plus vaste que l'ancienne région portant ce nom. Elle s'étend de la Loire aux Pyrénées.
 
Elle incorpore toute la partie Sud de l'ancienne Gaule Celtique d'avant la conquête avec des Cités significatives comme les Arvernes, les Bituriges Cubes, les Pictons, les Lémovices, les Bituriges Vivisques, les Pétrocores, les Cadurques, ....
 
Mediolanum (Saintes) est la première capitale de la Province d'Aquitaine, c'est aussi la capitale de la Cité des Santons. Au IIème siècle c'est au tour de Limonum (Poitiers) de devenir capitale de la Province, puis Burdigala (Bordeaux) au IIIème siècle.
 
Carte de la Gaule Aquitaine au Haut-Empire
 
Au début du IVème siècle est constitué le Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province d'Aquitaine qui a été démembrée en trois nouvelles Provinces:
  - l'Aquitaine Première avec pour capitale Avaricum (Bourges),
  - l'Aquitaine Seconde avec Burdigala (Bordeaux),
  -la Novempopulanie avec Elusa (Eauze).
 
 


La Gaule Aquitaine
(2015) de Alain Bouet --    ISBN : 2708409883
 
L'Aquitaine romaine, limitée au nord par la Loire, au sud par les Pyrénées, à l'ouest par l'Océan et à l'est par les derniers contreforts du Massif central, est créée par Auguste quelques dizaines d'années après la conquête césarienne de l'ensemble de la Gaule chevelue.
 
Elle regroupe, entre Pyrénées et Garonne, l'aire des "vrais Aquitains" qui se définit par une forte identité ethnique et culturelle, à laquelle a été ajoutée une partie de la Celtique jusqu'à la Loire afin de créer une province identique par sa taille à celle des deux autres provinces gauloises.
 
Elle prend en compte ainsi plus de vingt cités ayant à leur tête un chef-lieu qui se dote d'une parure monumentale de qualité. L'occupation du sol y tient une place de choix et témoigne d'évolutions dès le Haut-Empire. Il s'agit d'une province riche autant que diverse : extraction minière, exploitation des carrières, productions de la mer, productions artisanales de masse la caractérisent.
 
Cet ouvrage d'Alain Bouet vient combler une lacune sur cette grande province romaine qui couvre une trentaine de nos départements actuels. Il offre une synthèse sur ce sujet rarement traité ainsi qu'une iconographie riche et en couleurs.


Guide archéologique de l'Aquitaine : De l'Aquitaine celtique à l'Aquitaine romane (VIe siècle av. J.-C. - XIe siècle ap. J.-C.)
(2015) de Jean-Pierre Bosse, François Didierjean, Louis Maurin, Jean-Michel Roddaz --    ISBN : 2910023443
 
Que reste t-il du patrimoine archéologique aquitain ? Ce guide vous invite à le découvrir.
Pour vous, les musées dévoilent leurs collections, les historiens ouvrent leurs dossiers, les archéologues découvrent leur fouille.
Les meilleurs spécialistes de l'histoire de l'Aquitaine antique vous invitent à les suivre dans leur quête du passé,... sur les routes et chemins d'Aquitaine, à travers champs et même dans les airs.
Plus de soixante sites sont minutieusement explorés, onze itinéraires terrestres et huit promenades aériennes vous permettent d'explorer les départements de votre région à la recherche de ce monde disparu, si loin dans le temps mais si présent dans notre mémoire.
Partez sans tarder avec les auteurs des Racines de l Aquitaine à la redécouverte de votre histoire.



Les Provinces d'Aquitaine au IVème siècle
 
La Province d'Aquitaine Première
 
La capitale de la Province d'Aquitaine Première au IVème siècle est Avaricum (Bourges), elle est aussi le chef-lieu des Bituriges Cubes qui comprennent aussi Argentomagus (Argenton sur Creuse) et Gabatum (Levroux).
 
Cette province comporte aussi la partie Ouest de l'actuel département de l'Allier (Bourbonnais) avec les stations thermales de Aquae Nerii (Néris les bains), Aquae Calidae (Vichy), Aquae Borvonis (Bourbon l'Archambault) et le vicus de Chantelle.
 
Au Sud-Est s'étend le territoire des Arvernes dont la capitale est Augustonemetum (Clermont) et celui de la Cité des Vellaves dont la capitale est Ruessium (Saint Paulien) avec l'agglomération secondaire de Anicium (Le Puy).
 
                                                      Les Provinces d'Aquitaine au IVème siècle
 
Toujours dans l'Aquitaine Première, Limoges est la capitale de la cité des Lémovices et Divona (Cahors) celle de la cité des Cadurques, dans ce territoire se trouve le dernier site enlevé par César, Uxellodunum (Le Puy d'Issolud), à la fin de la conquête des Gaules.
 
Segodunum (Rodez) est la capitale de la Cité des Rutènes avec l'agglomération secondaire de Castrum (Castres). Anderitum (Javols) est la capitale de la Cité des Gabales.
 




La Province d'Aquitaine Seconde au IVème siècle
 
La Province d'Aquitaine Seconde

Au début du IVème siècle, lors de la constitution de la Province d'Aquitaine Seconde Burdigala (Bordeaux) en devient la capitale.
 
Dans cette province Lemonum (Poitiers) est la capitale de la Cité des Pictons et Vesuna (Périgueux) est celle de la cité des Pétrocores. Mediolanum (Saintes) reste simplement la capitale de la Cité des Santons dont la partie Sud du territoire a été cédée aux Bituriges Vivisques.
 
Aginnum (Agen) est la capitale de la Cité des Nitiobroges.
 
                                                                                    La Province d'Aquitaine Seconde au IVème siècle
 

Burdigala (Bordeaux)       Blavia (Blaye)
 
      Mediolanum (Saintes)             Novioregum (Le Fâ)
 
Lemonum (Poitiers)           Vesuna (Périgueux)           Aginnum (Agen)
 




La Province de Novempopulanie
 
Cette province correspond à peu près à l'ancienne Aquitaine décrite par Jules César avant la Conquête des Gaules
 
La Novempopulanie au IVème siècle
 
La capitale de la Province de Novempopulanie est Elusa (Eauze), deux autres agglomérations significatives sont Lapurdum (Bayonne) et Aquae Tarbellicae (Dax) la capitale de la Cité des Tarbelles.
 
Les Cités de la Novempopulanie sont souvent des regroupements de Peuples Gaulois dont les territoires étaient de trop petite taille. Parmi les agglomérations on peut citer Beneharnum (Lescar) et Iluro (Oloron - Sainte Marie).
 
La Cité des Vasates avec pour capitale Bazas est la plus au Nord de cette province. La Cité des Ausci a pour capitale Eliumberrum (Auch).
 
La tribu des Convenae qui a pour capitale Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) et faisait partie de la Gaule Transalpine est rattachée par l'Empereur Auguste à la Province d'Aquitaine puis à la Novempopulanie.
 
                                                                                          La Novempopulanie au IVème siècle
 
Elusa (Eauze)         Bazas         Aquae Tarbellicae (Dax)
 
Lapurdum (Bayonne)         Atura (Aire sur l'Adour)
 
Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges)
 

Remparts de Aquae Tarbellicae (Dax) remontant à l'époque Romaine
 







Carte de la Lyonnaise au Haut-Empire
 

La Province de Lyonnaise

La Province de Lyonnaise s'étend vers le Nord en partant de la Loire et aboutit assez nettement au Nord de la Seine. Elle correspond globalement à l'ancienne Celtique de l'époque de la Conquête même si elle perd une partie des territoires de celle-ci au Sud de la Loire.
 
C'est une Province Impériale, le Gouverneur est désigné par l'Empereur, c'est un Sénateur de rang prétorien. Il est assisté par des bureaux et des procurateurs mais l'administration provinciale reste réduite, les taches courantes relèvent des administrations des Cités.
 
Carte de la Lyonnaise au Haut-Empire
 
Sa capitale est Lugdunum (Lyon). Elle comprend 26 Cités qui s'étendent de Lugdunum (Lyon) jusqu'à l'extrémité Ouest de l'Armorique et possède donc une importante façade maritime.
 
Deux des plus importantes Cités sont celle des Eduens et celle des Carnutes mais on peut aussi citer les Turons, les Aulerques Cénomans, les Aulerques Diablinthes, les Aulerques Eburovices, les Andes, les Namnètes, les Vénètes, les Sénons, etc.
 
Sauf pour Lugdunum (Lyon) et Augustodunum (Autun), l'urbanisation et la monumentalisation des capitales des Cités n'est significative qu'à partir du milieu du Ier siècle après J-C. La configuration du site (terrains en pente, travaux d'assainissement, ...) entraine parfois des travaux importants comme à Autricum (Chartres), Bayeux, Noviodunum (Jublains), Vindunum (Le Mans), etc.
 
Certaines villes disposent d'enceintes mais qui ont un caractère plus monumental que protecteur comme à Augustodunum (Autun) et Autricum (Chartres).
 
La superficie des capitales de Cités, à l'intérieur de l'enceinte, est variable, elle va de 30 hectares pour Vindunum (Le Mans) à environ 200 hectares pour Augustodunum (Autun), Autricum (Chartres) et Agedincum (Sens). Des parties à l'intérieur de l'enceinte peuvent ne pas être construites.
 
Pendant le Haut-Empire, il n'y a quasiment pas de Légion stationnée en Lyonnaise à part la cohorte urbaine de Lugdunum (Lyon) dont la mission première est de garder l'atelier monétaire et l'argent des taxes rassemblé par les procurateurs. Des postes militaires ont été identifiés sur le territoires des Eduens.
 
Au IVème siècle est constitué le Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Lyonnaise qui est démembrée en quatre nouvelles Provinces: la Lyonnaise Première avec Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec Agedincum (Sens), la Lyonnaise Troisième (cf carte ci-dessous) avec Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec Rotomagus (Rouen)
 

La Province de IIIème Lyonnaise pendant l'Empire Tardif
 
Le Val de Loire Gallo-Romain                         La Touraine Gallo-Romaine
 


La Gaule Lyonnaise
(2011) de Alain Ferdière --    ISBN : 2708408933
 
On prendra en compte les limites de la province telle que constituée au début du Haut-Empire et décrite par Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), sans compter ici la cité des Lingons, d'abord en Belgique puis, à partir de la fin du Ier siècle ap. J.-C, en Germanie, et intégrée seulement aux provinces lyonnaises au IVe siècle La Lyonnaise est, avec l'Aquitaine, une des deux seules provinces des Gaules, avant en tout cas la création de ces nouvelles provinces-frontières de Germanies, à ne pas posséder de confront avec le Barbaricum, l'extérieur de l'Empire romain, ni donc, a priori, à présenter un caractère militaire prononcé.
Pour l'Antiquité, les données géographiques et topographiques nous sont données par, dans l'ordre chronologique, César (BG), Strabon (Géogr., IV), Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), Ptolémée (Géogr.), l'Itinéraire d'Antonin ou la Carte de Peutinger. Le territoire de la province romaine de la Lyonnaise se situe entièrement en France métropolitaine, du Lyonnais et des Dombes à l'est à la Bretagne à l'ouest. Il s'agit en fait - comme pour beaucoup de provinces romaines - d'un territoire artificiel et arbitraire découpé par l'administration augustéenne dans les différentes parties de la Gaule indépendante, ici la Celtique, en fonction des besoins de l'administration romaine : ses limites ne correspondent pas non plus à une unité géographique ou géomorphologique, même si l'on se situe, pour l'essentiel, dans les grandes plaines de l'Europe du nord-ouest, et pour une bonne part dans le bassin versant de la Loire-Liger, fleuve qui constitue un peu la colonne vertébrale de la province, comme le dit déjà Pline l'Ancien (HN, IV, 107) ; elles concernent aussi, dans une moindre mesure, le bassin de la Seine-Sequana, rive gauche.


La province romaine de Gaule lyonnaise (Gallia Lugudunensis) :
du Lyonnais au Finistère


(2008) de Yann Le Bohec --    ISBN : 2878441028

                                                                                                                                                               








Carte de la Gaule Belgique au Haut-Empire
 

La Province de Belgique

Cette province s'étend sur la partie Nord de la Gaule, sa capitale est initialement Durocortorum (Reims).
 
La partie Nord-Est de la Belgique, en bordure du Rhin, constitue une zone militaire avec l'armée de la Germanie supérieure dont la base est Mogontiacus (Mayence) et l'armée de la Germanie inférieure dont la base est Colonia Agrippina (Cologne), chacune est commandée par un Légat.
 
Carte de la Gaule Belgique au Haut-Empire
 
Pour clarifier les domaines de compétence avec la Province de Belgique à la fin du Ier siècle sont créées les deux Provinces de Germanie supérieure et inférieure.
 

 
Au IVème siècle est constitué le Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Belgique qui est se retrouve divisée en quatre Provinces: la Belgique Première avec Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec Durocortorum (Reims), la Germanie Première avec Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec Colonia Agrippina (Cologne) et la Sequanaise avec Vesontio (Besançon).
 


La Gaule Belgique
(2016) de Xavier Deru et Roland Delmaire --    ISBN : 2708410091
 
Guidé par l'ambition, suivant le destin de Rome de diriger le monde, César conquiert par un enchaînement d'événements la totalité de la Gaule. Le Nord sera intégré à l'Empire et constituera la province de Gaule Belgique.
 
Ce territoire comprend le Nord et l'Est de la France, la Belgique, le Grand-Duché du Luxembourg et la partie occidentale de l'Allemagne actuelle.
 
L'objectif de cet ouvrage est d'effacer les frontières pour appréhender dans sa totalité la réalité antique durant laquelle les nombreux peuples autochtones vivant sur place, emportés dans une histoire globale, ont dû se forger de nouvelles identités sur les fondements de la terre et de la culture de leurs ancêtres. Pas à pas, cet ouvrage explore ce territoire et cette société, de la conquête romaine jusqu'à l'aube du Moyen Age.
 
Depuis les premières découvertes de la Renaissance jusqu'aux fouilles les plus récentes, il présente l'histoire événementielle et les aspects de la vie quotidienne : les agglomérations, les activités économiques et religieuses. Au préalable sont présentés l'environnement, essentiel à la compréhension des hommes du passé, ainsi que le substrat indigène.
 
Certains sites ou découvertes sont encore inédits et une documentation originale a été créée. L'ouvrage s'appuie sur un volet cartographique original et une série de plans, des photographies d'objets et de sites, ainsi que des restitutions de monuments, notamment des illustrations de maquettes, des archéo-sites ou des aquarelles.
 



Liste des ouvrages sur la Cartographie de la Gaule par Département (ordre alphabétique)

01 L'Ain, André Buisson     
02 L'Aisne, B. Pichon     
03 L'Allier, Jacques Corrocher, M. Piboule et M. Hilaire     
04 Les Alpes de Haute-Provence, G. Bérard     
05 Les Hautes-Alpes, Isabelle Ganet     
06 Les Alpes-Maritimes, Laurence Lautier et Marie-Pierre Rothé 
07 L'Ardèche, J. Dupraz et Ch. Fraisse     
08 Les Ardennes, D Nicolas     
09 L'Ariège, J.-M. Escudé-Quillet et C. Maissant     
10 L'Aube, L. Denajar     
11/1 Narbonne et le Narbonnais, Eric Dellong     
11/2 L'Aude, par Perrine Ournac, Michel Passelac et Guy Rancoule     
12 L'Aveyron, P. Gruat et G. Malige     
13/1 L'Étang de Berre, F. Gateau avec Fr. Trément et F. Verdin     
13/2 Les Alpilles et la Montagnette, F. Gateau et O. Colas     
13/3 Marseille et ses alentours, Marie-Pierre Rothé et Henri Tréziny     
13/4 Aix-en-Provence, Pays d'Aix, Val de Durance, F. Mocci et N. Nin     
13/5 Arles, Crau, Camargue, Marie-Pierre Rothé et M. Heijmans     
14 Le Calvados, Florence Delacampagne     
15 Le Cantal, Michel Provost, P. Vallat et A. Vinatié     
16 La Charente, Ch. Vernou     
17/1 La Charente-Maritime, L. Maurin     
17/2 Saintes, L. Maurin     
18 Le Cher, Michel Provost, J.-Fr. Chevrot et J. Troadec     
19 La Corrèze, Guy Lintz     
2A-2B La Corse, de F. Michel et D. Pasqualaggi     
21/1 La Côte d'Or: Alésia     
21/2 La Côte d'Or: Allerey-Normier     
21/3 La Côte d'Or: de Nuits-Saint-Georges à Voulaines-les-Templiers     
22 Les Côtes d'Armor, Catherine Bizien-Jaglin, Patrick Galliou et Hervé Kerébel     
23 La Creuse, Dominique Dussot     
24 La Dordogne, Hervé Gaillard     
24/2 Périgueux, Michel Provost     
25-90 Doubs-Territoire de Belfort, L. Joan     
26 La Drôme, de J Planchon, M Bois, P Conjard-Réthoré     
27 L'Eure, D. Cliquet     
28 L'Eure-et-Loir, A. Ollagnier, D. Joly     
29 Le Finistère, P. Galliou     
30/1 Nîmes, J-L Fiches et A. Veyrac     
30/2 Le Gard, Michel Provost     
30/3 Le Gard, Michel Provost     
31/1 La Haute Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), Julie Massendari     
31/2 Le Comminges (Haute-Garonne), Robert Sablayrolles, Argitxu Beyrie et Jean Leclant     
32 Le Gers, J. Lapart et C. Petit     
33/1 La Gironde, H. Sion     
33/2 Bordeaux, de C. Doulan et X. Charpentier     
34/1 Le Lodévois, L. Schneider et D. Garcia     
34/2 Agde et le Bassin de Thau, M. Lugand, I. Bermond     
34/3 Le Montpelliérais     
34/4 Béziers, de D. Ugolini et C. Olive     
35 L'Ille-et-Vilaine, Alain Provost, G. Leroux     
36 L'Indre, Michel Provost, G. Coulon et J. Holmgren     
37 L'Indre-et-Loire, Michel Provost     
38/1 L'Isère, A. Pelletier     
38/2 L'Isère La Tour du Pin, F. Bertrandy et S. Bleu     
38/3 Vienne, de F Adjadj, R Lauxerois, B Helly      
39 Le Jura, M.-P. Rothé     
40 Les Landes     
41 Le Loir-et-Cher, Michel Provost     
42 La Loire, M.-O. Lavendhomme     
43 La Haute-Loire, Michel Provost, B. Rémy et M.-Ch. Pin-Carré     
44 La Loire-Atlantique, Michel Provost     
45 Le Loiret, Michel Provost     
46 Le Lot, de A. Filippini, J-P Girault, J-M Pailler, D Rigal     
47 Le Lot-et-Garonne, B. Fages     
48 La Lozère, de L Massé, G Fages, A Ferdière, E Marot, F Prévot     
49 Le Maine-et-Loire, Michel Provost     
50 La Manche, Claude Bouhier, Daniel Levalet, Jacqueline Pilet-Lemière     
51/1 La Marne     
51/2 Reims, de R Chossenot, A Esteban     
52/1 La Haute-Marne, J.-J. Thévenard     
52/2 Langres, M. Joly     
53 La Mayenne, J. Naveau     
54 La Meurthe et Moselle     
55 La Meuse, Franck Mourot     
56 Le Morbihan, P. Galliou     
57/1 La Moselle, Pascal Flotté et Matthieu Fuchs     
57/2 Metz, Pascal Flotté     
58 La Nièvre, Hélène Bigeard et A. Bouthier     
59 Le Nord, R. Delmaire     
59/2 Le Nord Bavay, de J-C Carmelez et F Loridant     
60 L'Oise, Georges-Pierre Woimant     
61 L'Orne, Philippe Bernouis     
62/1 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire     
62/2 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire     
63/1 Clermont-Ferrand, Michel Provost et Ch. Jouannet     
63/2 Le Puy-de-Dôme, Michel Provost et Ch. Jouannet     
64 Les Pyrénées-Atlantiques, Georges Fabre, A. Lussault     
65 Les Hautes-Pyrénées, A. Lussault     
66 Les Pyrénées-Orientales, Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière     
67/1 Le Bas-Rhin, P. Flotté, M. Fuchs     
67/2 Strasbourg, J. Baudoux, P. Flotté, M. Fuchs et M.-D. Waton     
68 Le Haut-Rhin, Muriel Zehner     
69/1 Le Rhône [hors Lyon], Odile Faure-Brac     
69/2 Lyon, Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer     
70 La Haute-Saône, Odile Faure-Bras, Jean Leclant     
71/1 Autun, A. Rebourg     
71/2 Autun, Atlas des vestiges gallo-romains     
71/3. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg     
71/4. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg     
72 La Sarthe, Jean-Philippe Bouvet, G. Aubin, A. Colin, St. Deschamps et A. de Saulce     
73 La Savoie, B. Rémy, Fr. Ballet et E. Ferber     
74 La Haute-Savoie, Fr. Bertrandy, M. Chevrier, J. Serralongue     
75 Paris, D. Busson     
76/1 La Seine-Maritime, Isabelle Rogeret     
76/2 Rouen, M.-C. Lequoy et B. Guillot, J. Le Maho     
77/1 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant     
77/2 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant     
78 Les Yvelines, Yvan Barat     
79 Les Deux-Sèvres, J. Hiernard, D. Simon-Hiernard     
80/1 Amiens, Blaise Pichon     
80/2 La Somme, de T. Ben Redjeb     
81 Le Tarn, Comité départemental d'Archéologie du Tarn     
82 Le Tarn-et-Garonne, Hélène Mavéraud-Tardiveau     
83/1 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani     
83/2 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani     
83/3 Fréjus, de C Gébara, P Digelmann, Y Lemoine     
84/1 Vaison-la-Romaine et ses campagnes, Michel Provost et J.-C. Meffre     
84/2 Le Luberon et Pays d'Apt, L. Tallah     
84/3 Orange et le Vaucluse rhodanien, Anaïs Roumégous     
84/4 Le Vaucluse, de D. Carru, L. Tallah, A. Roumégous     
85 La Vendée, Michel Provost     
87 La Haute-Vienne, J. Perrier     
88 Les Vosges, M. Michtlet     
89/1 L'Yonne, J.-P. Delor     
89/2 L'Yonne, J.-P. Delor     
91 L'Essonne, F. Naudet     
92 Les Hauts-de-Seine, F. Abert     
94 Val-de-Marne, F. Naudet     
95 Le Val d'Oise, M. Wabont, F. Abert et D. Vermeersch     





Les Invasions Barbares
de Pierre Riché et Philippe Le Maitre -- Que Sais-je ? --    ISBN : 2130532284

Huns, Wisigoths, Vandales, Suèves, Burgondes, Ostrogoths, Lombards, Jutes, Angles, Saxons, Francs : sous le coup des invasions germaniques, l'Empire romain s'écroule au profit des royaumes barbares. Qui étaient les Germains, comment se sont opérées les grandes invasions et l'effondrement de Rome, quelle organisation ces nouveaux royaumes ont-ils adoptée, comment le catholicisme s'est-il imposé ?
 
De l'Empire de Rome à celui de Charlemagne, cet ouvrage retrace l'histoire d'une période de transition et de genèse de notre Occident, entre l'Antiquité tardive et le Moyen Age.




 
Lisez ces livres sur :   Les Gallo-Romains     L'Archéologie de la Gaule     La Rome Antique     La Civilisation Romaine    
 
 

 

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