Les Gallo-Romains |
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Une fois achevée la pacification de la Gaule Chevelue (qui comprend la rive gauche du Rhin), celle-ci est intègrée dans l'Empire Romain.
C'est alors que commence la période dite Gallo-Romaine, elle s'étend de -50 avant J-C jusqu'aux alentours de l'An 500 après J-C, soit plus d'un demi-millénaire. Elle a marqué les structures, les mentalités et les conditions de vie des habitants.
On peut distinguer deux grandes phases dans l'Organisation des Gaules, celle du Haut-Empire définie par l'Empereur Auguste un peu avant le début de notre ère et celle de l'Empire tardif definie par l'Empereur Dioclétien au début du IVème siècle.
Carte des Gaules au Haut-Empire (Belgique, Lyonnaise, Aquitaine, Narbonnaise)
Pendant le Haut-Empire (jusqu'au début du IIIème siècle) les Provinces Gauloises sont prospères comme en témoignent les nombreux monuments de certaines Cités du territoire.
A partir du milieu du IIIème siècle l'Empire est en crise puis pendant l'Empire Tardif le déclin économique et les destructions causées par les Barbares et les Bagaudes rendent les conditions de vie de plus en plus difficiles.
Une description de l'Organisation des Gaules et de son évolution est présentée en premier. Les Provinces de la Gaule sont composées de Cités dotées d'un territoire, d'un statut et d'institutions. La société Gallo-romaine est inégalitaire, les hommes libres ont des droits en fonction du statut de leur cité.
La ville capitale est le coeur de la Cité même si celle-ci comporte des agglomérations secondaires.
L'Aménagement urbain des capitales et principales agglomérations est accompagné de Monuments qui sont caractéristiques de la civilisation Gallo-Romaine, de même que l'Approvisionnement en eau des villes et leur interconnexion grace à des Voies de communication performantes.
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Lisez ces livres sur : L'époque Gallo-Romaine
Les Cartes Archéologiques de la Gaule
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L'organisation des Gaules
En 27 avant J-C, l'
Empereur Auguste réorganise la Gaule en quatre grandes régions.
Au Sud la
Gaule Transalpine devient la
Narbonnaise avec pour capitale
Narbo Martius (Narbonne). Cette province est dirigée par un Proconsul désigné par le Sénat de Rome.
Les autres provinces (
Aquitaine,
Lyonnaise,
Belgique) sont gouvernées par des Légats désignés par l'Empereur, ce sont des Provinces Impériales.
Toute la partie Sud-Ouest prend le nom d'
Aquitaine avec pour capitale
Mediolanum (Saintes) puis
Burdigala (Bordeaux), la partie centrale est la
Lyonnaise avec pour capitale
Lugdunum (Lyon) et la partie Nord est la
Belgique avec pour capitale
Durocortorum (Reims) puis
Augusta Treverorum (Trèves). Plus tard sont créées les deux provinces de Germanie.
Ces trois régions s'appellent
Tres Galliae (Trois Gaules) avec pour capitale fédérale
Lugdunum (Lyon).
Carte des Gaules au Haut-Empire
Dans chaque Province, le Gouverneur, qu'il soit Proconsul ou Légat, dispose de tous les pouvoirs sauf ce qui concerne les finances. Celles-ci sont du ressort de Procurateurs dont le domaine d'action de chacun d'eux peut s'étendre sur plusieurs Provinces.
Certains Procurateurs ont une compétence spécifique: par exemple deux procurateurs sont responsables de la
Vigesima hereditatium (5% sur les héritages), un autre est responsable de la
Quadragesima Galliarum, taxe de 2,5% sur toutes les marchandises entrant ou sortant de la Gaule.
Ces Procurateurs sont basés à
Lugdunum (Lyon) et ils ont dans leur ressort les Trois Gaules, la
Narbonnaise, les Germanies et les Provinces Alpestres.
Toute cette organisation a perduré jusqu'à la fin du IIIème siècle et la
réorganisation de l'Empire engagée par l'
Empereur Dioclétien.
La
Préfecture des Gaules dont la capitale initiale est
Augusta Treverorum (Trèves) comprend les Diocèses des Gaules, de Viennoise, de Bretagne (Angleterre), d'Espagne et de Maurétanie Tingitane. Au début du Vème siècle,
Augusta Treverorum (Trèves) est une position géographique trop vulnérable vis à vis des incursions des Germains, la nouvelle résidence du Préfet des Gaules devient
Arelate (Arles).
L'ancienne
Gaule se trouve divisée en deux diocèses, chacune administrée par un Vicaire: le
Diocèse de Viennoise, avec
Vienna (Vienne) où réside le Vicaire, entre la
Loire, les
Alpes et les
Pyrenées et le
Diocèse des Gaules entre la
Loire et le
Rhin administrée de
Augusta Treverorum (Trèves) (cf schéma ci contre).
Les Diocèses au IVème siècle
Les Diocèses sont subdivisés en Provinces, celles-ci sont un démembrement des
Provinces du Haut-Empire (cf schéma ci-dessous). Chaque province est dirigée par un Gouverneur qui ne détient que des pouvoirs civils, les aspects financiers étant du ressort de Procurateurs indépendants.
Le
Diocèse de Viennoise comprend sept Provinces: l'Aquitaine Première avec pour siège
Avaricum (Bourges), l'Aquitaine Seconde avec
Burdigala (Bordeaux), la Novempopulanie avec
Elusa (Eauze), la Narbonnaise Première avec
Narbo Martius (Narbonne), La Narbonnaise Seconde avec
Aquae Sextiae (Aix en Provence), la Viennoise avec
Vienna (Vienne) et les Alpes-Maritimes avec
Ebrodunum (Embrun).
Le
Diocèse des Gaules comprend 10 provinces: la Lyonnaise Première avec
Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec
Rotomagus (Rouen), la Lyonnaise Troisème avec
Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec
Agedincum (Sens), la Belgique Première avec
Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec
Durocortorum (Reims), La Germanie Première avec
Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec
Colonia Agrippina (Cologne), la Sequanaise avec
Vesontio (Besançon) et les Alpes Grées et Pennines avec
Moutiers.
Par la suite les deux Diocèses sont fusionnés en un seul qui compte alors 17 provinces.
A l'intérieur des Provinces les grandes Cités sont subdivisées, ainsi la Cité d'
Orléans est créée par le démembrement de la Cité des Carnutes, la Cité d'Auxerre aux dépens des Senons et des Eduens et les Cités de Grenoble et de Genève par le démembrement de la Cité des Allobroges.
La réorganisation de la Gaule à la fin du IIIeme siècle
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Les Gallo-Romains: Vivre, travailler, croire, se distraire 51 av. J-C - 486 apr. J-C de Gérard Coulon -- ISBN : 2877723313
Au milieu du Ier siècle av. J.-C., la Gaule devient romaine. La rencontre des cultures celte et latine engendre une civilisation originale, celle des Gallo-Romains.
Partout où s'étendait la Gaule, en France mais aussi au Benelux, en Suisse et dans une partie de l'Allemagne, la présence des Gallo-Romains reste tangible et leurs vestiges parsèment encore nos paysages.
Fondé sur les textes anciens, les découvertes archéologiques les plus récentes et les apports de l'expérimentation, cet ouvrage de référence se propose d'offrir un panorama aussi complet que possible des différents aspects de la vie de tous les jours.
Symboles du modèle romain, les villes se transforment et s'embellissent, les campagnes sont activement mises en valeur, tandis que dans le domaine du sacré se mêlent divinités gauloises, dieux romains et cultes orientaux.
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Les Gaules du IIème siècle avant J-C au Vème siècle après J-C de Alain Ferdière -- ISBN : 2200263694
La Gaule n'est pas la France : il ne s'agit pas ici, en quelque sorte, du premier volume d'une histoire de France, mais d'un élément d'une histoire régionale des provinces de l'Empire romain. C'est une aire géographique large, touchant à plusieurs pays d'Europe occidentale qui sera ici prise en compte.
Pourquoi une nouvelle histoire des Gaules ? La monumentale Histoire de la Gaule de Camille Jullian date de près d'un siècle, et n'a été que partiellement remplacée depuis. Il était nécessaire d'y opérer un dépoussiérage, notamment en matière d'historiographie, l'histoire de ces contrées restant souvent encore empreinte de lourds préjugés idéologiques, notamment nationalistes. En termes de recherche historique, de nombreuses relectures des documents, textuels et épigraphiques, ont été effectuées ces dernières décennies et offrent des éclairages nouveaux qu'il importe de prendre en compte aujourd'hui, en ce début du XXIe siècle.
Ce corpus de données s'est aussi bien sûr enrichi de certaines découvertes nouvelles, et surtout celles concernant l'archéologie qui ont, dans maints domaines, depuis les années 1970, quasi révolutionné nos connaissances sur les Gaules, quant aux villes, aux campagnes, à l'économie... On a donc voulu offrir aux chercheurs et aux étudiants un aperçu assez complet des événements historiques qui ont marqués ces territoires au cours de ces dix siècles, mais aussi brosser des tableaux des particularités de cette culture gauloise puis gallo-romaine, à plusieurs étapes de cette histoire : un groupe de provinces avec ses spécificités fortes, mais somme toute une pièce parmi d'autres, chacune avec son originalité, du Monde romain...
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Les Cités et leur fonctionnement
Les Cités
Rome ne conçoit le développement de la vie politique et sociale que dans le cadre d'une civilisation urbaine.
La ville est la composante principale du processus de Romanisation, elle est à tous les niveaux et dans tous les aspects de la présence et de l'action de
Rome dans les
Provinces.
La Cité est un territoire dominé par une ou des villes, ses habitants sont les citoyens de cette Cité. La capitale de la Cité est le centre d'habitations et de monuments de celle-ci. Ce centre et les autres agglomérations n'ont pas d'existence légale indépendamment de la cité dans laquelle ils se trouvent.
La Cité est dotée d'
institutions (conseil, magistrats, assemblée, ...) dont le fonctionnement est lié à leur
statut.
Auguste, lors de ses différents séjours en Gaule, rationalise et homogénéise les subdivisions des
Provinces et fait en sorte que chaque Cité soit précisément définie et puisse être administrée à partir d'un seul centre, la capitale. Les frontières des Cités sont donc explicites, même si le détail de ces limites n'est toujours pas complètement connu.
Territoires des Cités du Nord-Ouest de la Gaule
Statuts des Cités
Les Cités des Gaules ont des statuts variés, ceci a pour conséquence une inégalité juridique dans leurs rapports avec
Rome. Pour autant ceci n'empêche pas une intégration progressive aux structures impériales.
On distingue d'abord celles qui ont un statut de type
Romain de celles qui sont
Pérégrines et considérées comme étrangères au droit et aux institutions de
Rome, tout en étant sous sa domination.
Les communautés de type romain: colonies, municipes et droit latin
Le droit romain donne à certains habitants de la cité concernée la
citoyenneté romaine: ceux-ci sont donc à la fois citoyen de leur cité et citoyen de
Rome.
Ces communautés se subdivisent par ordre de prestige décroissant en colonies, municipes et communautés de droit latin.
Les institutions des deux premiers types de cités sont plus ou moins calquées sur celles de
Rome.
Une colonie est juridiquement une création ex nihilo. A la base il y a une déduction avec implantation de colons, il s'y ajoute aussi un contenu juridique et religieux associé à toute fondation ou octroi de titre colonial. Tous les habitants de la cité ont la citoyenneté romaine.
Le statut de municipe permet de récompenser une cité pérégrine préexistante.
Le statut de droit latin ne donne la citoyenneté romaine qu'à ceux (et à leur famille) qui ont occupé une magistrature municipale.
Ce statut a été élargi par
Hadrien avec la création d'un
droit latin majeur qui donne la citoyenneté romaine à l'ensemble des décurions des cités qui se le voient accorder.
Le droit latin ne bénéficie pas seulement aux élites locales mais apporte aussi des avantages à tous les citoyens de la cité concernée. Ils peuvent jouir des mêmes droits civils que les citoyens romains, notamment le
commercium qui leur offre des garanties identiques dans les activités économiques et le
conubium qui leur permet d'épouser un(e) citoyen(ne) romain(e), et de transmettre ainsi la citoyenneté romaine à leurs enfants.
Ces statuts n'apportent pas cependant de privilèges fiscaux dans la mesure où même les colonies romaines sont soumises au
tributum, à moins qu'elles n'aient, par faveur impériale, reçu le
jus italicum, qui les assimile au sol italien.
Cette classification permet de comprendre pourquoi les promotions juridiques sont recherchées par les habitants des villes. Les colonies, relèvent avec leur territoire au droit romain. Le droit latin constitue alors une sorte d'étape intermédiaire avant d'accéder au droit romain. Cependant la promotion n'est pas automatique et bien des cités de droit latin le sont restées pendant tout le
Haut-Empire.
Les cités pérégrines
La diversité du statut des cités pérégrines procéde de la nature même de leurs rapports avec
Rome. On distingue les cités fédérées, les cités libres et les cités stipendiaires. Les deux premiers statuts sont les plus favorables.
Les cités fédérées (
foederati) bénéficient d'une fiction juridique selon laquelle elles ont conclu avec
Rome un traité (
foedus) postulant leur indépendance et les plaçant en position d'alliées. Ce traité définit le statut et les privilèges de la cité en question, parmi lesquels figurent surtout l'autonomie administrative et l'exemption du tribut.
Les cités libres (
liberae) bénéficient elles aussi de ces privilèges mais sans que ceux-ci soient garantis par un traité.
La troisième catégorie de cités pérégrines sont les cités stipendiaires (
stipendariae), réputées vaincues et soumises à
Rome. Le signe le plus concret de cette soumission est l'obligation de verser le tribut (
stipendium). Il faut relativiser ces catégories, en effet les cités stipendiaires peuvent partager certains droits des cités privilégiées. En outre, ces dernières perdent rapidement, sans doute à partir de l'
Empereur Tibère, leurs avantages fiscaux et progressivement les statuts des cités pérégrines s'uniformisent.
Les institutions municipales
C'est surtout grâce aux
Inscriptions (épigraphie) que l'on connaît les structures et le fonctionnement interne des institutions des cités.
Le modèle de base est celui des colonies romaines avec une assemblée du corps civique, des collèges de magistrats élus (
duumvirs, questeurs, édiles) et un conseil (
ordo) formé des magistrats et des anciens magistrats, qui tiennent en fait la première place dans la cité.
Le gouvernement des cités est oligarchique, l'assemblée n'a qu'un rôle consultatif. La désignation des magistrats s'effectue par choix et non pas par élection populaire, c'est à dire qu'il y a cooptation des membres de l'ordo. Ce dernier est l'organe dominant, il désigne les magistrats qui administrent la cité selon ses voeux.
Les sénats sont constitués des représentants de l'élite sociale des cités. Les décurions sont recrutés sur la base de critères de moralité et de fortune, la condition indispensable pour devenir sénateur est d'avoir un seuil minimal de richesse foncière (le cens). Cette garantie de fortune est justifiée, en dehors de considérations sociales, par le fait que les décurions sont collectivement responsables, sur leurs biens propres, des impôts dus à
Rome par la cité.
Selon l'usage romain, les magistratures municipales sont collégiales et annuelles. La direction générale des affaires de la cité de droit romain incombe à deux magistrats, les
duumvirs, les cités de droit latin ont à leur tête un collège de
quattuorvirs. Au niveau inférieur, des questeurs et des édiles sont en charge de domaines techniques (finances, travaux publics, voirie, construction et entretien des bâtiments publics, égouts, alimentation en eau, approvisionnement, marchés, jeux, etc).
La description ci-dessus s'applique essentiellement à la
période du Haut-Empire.
En effet, en 212 l'
Empereur Caracalla publie la
Constitution Antonine qui généralise le statut de Citoyen Romain à tous les
hommes libres de l'Empire.
De nombreux habitants bénéficient alors de la même situation juridique que les Citoyens Romains, c'est une marque forte de la volonté d'intégration des habitants des différentes parties de l'Empire.
Guides Archéologiques de la France
Les
Guides archéologiques de la France font découvrir les vestiges des grands sites préhistoriques, antiques ou médiévaux de notre territoire et leur histoire. Ils donnent une lecture topographique de leur évolution et présentent les monuments principaux à l'aide de cartes, de plans en couleur et, le plus souvent possible, de restitutions 3D, les photographies de fouilles et d'objets viennent compléter cette documentation. Des visites des musées sont proposées ainsi que des itinéraires de découverte des quelques témoins architecturaux qui subsistent.
Paris, ville antique 2001 de Didier Busson et Nicole Alix
Lyon antique 2012 de Armand Desbat, Hugues Savay-Guerraz, Jean-Paul Bravard, Anne Pariente
Grenoble 1992 de Renée Colardelle
Autun antique 2002 de Alain Rebourg et Christian Goudineau
Bibracte: une ville gauloise sur le mont Beuvray 2002 de Danièle Bertin et Jean-Paul Guillaumet
Alba: de la cité gallo-romaine au village 1985 de Roger Lauxerois
Marseille antique 2007 de Bruno Bizot et Xavier Delestre
Vaison-la-Romaine 2001 de Christian Goudineau
Arles antique 2006 de Marc Heijmans, Claude Sintes, Jean-Maurice Rouquette
Nîmes antique 2005 de Dominique Darde
Orange antique 2000 de Michel-Edouard Bellet
Ensérune 2014 de Martine Schwaller
Glanum antique 2011 de Xavier Delestre et François Salviat
Fréjus Antique 2008 de Isabelle Béraud, Chérine Gébara, Lucien Rivet
Saintes antique 1994 de Louis Maurin
Sanxay : sanctuaire gallo-romain 2008 de Pierre Aupert, Jean Hiernard, Myriam Fincker
Périgueux antique 1998 de Claudine Girardy-Caillat
Limoges antique 1991 de J-M Desbordes
Bavay antique 1996 de Patrick Thollard
Argentomagus: Oppidum gaulois, agglomération gallo-romaine et musée 1994 de Françoise Dumasy-Mathieu
Le mont Bego, Vallées des Merveilles et de Fontanalba (Alpes Maritimes) 2003 de de Lumley
Narbonne, Aude: Les monuments antiques et médiévaux, le Musée archéologique et le Musée lapidaire 1986 de Yves Solier
Besançon antique: Ville gallo-romaine, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Musée lapidaire 1990 de Lucien Lerat
Corse des origines 1994 de J Cesari
Musée archéologique Saint-Romain-en- Gal, Vienne 1996 de Jean-Claude Béal
La Société Gallo-Romaine
Elle est basée une division sociale établie par des statuts reconnus par la loi Romaine, ils traduisent une grande inégalité des conditions des individus.
D'abord les
hommes libres qui possèdent de nombreux droits, mais là encore il existe des subdivisions dans cette catégorie.
Ensuite les
esclaves qui constituent, au début de l'époque Gallo-Romaine, une part significative de la population, celle-ci se réduit au fur et à mesure du déroulement du
Haut-Empire. Cette réduction vient en particulier du passage du statut d'
esclave à celui d'
affranchi.
En effet, des dispositifs de promotion permettent de progresser vers le statut supérieur, celui de
citoyen romain. Le plus connu est l'
affranchissement évoqué ci-dessus.
Les Hommes libres
Suite à la
conquête des Gaules, les hommes libres de la
société Celte deviennent des sujets de
Rome.
La majorité devient des
Pérégrins, une minorité jouit d'un statut plus avantageux lié à celui de leur
Cité quand celle-ci relève du
droit romain.
Dans la durée le statut des
Cités et donc celui de ses habitants libres peut évoluer vers des statuts plus favorables.
En pratique les tribus Gauloises qui ont le plus résisté aux armées Romaines sont pénalisées, elles ont un statut inférieur et paient un tribut. En outre elles n'ont guère la capacité de se défendre contre l'arbitraire des Gouverneurs de Province et de ses agents.
Dans les
Cités relevant du
droit romain, la plupart des habitants libres sont des
citoyens latins, par exemple ils ont le droit de faire du commerce mais ils n'ont pas le droit de se marier avec des
citoyens romains. Ces citoyens latins peuvent être promus citoyens romains s'ils exercent une magistrature dans leur cité.
On peut aussi devenir
citoyen romain à l'issue du service dans l'armée: un soldat des troupes auxiliaires devient
citoyen romain à l'issue de ses 25 ans de service. On peut également le devenir par la faveur d'un personnage puissant de
Rome.
Au fil du temps l'attribution de la citoyenneté romaine est devenue de plus en plus large. C'est pourquoi en 212, l'
Empereur Caracalla a donné cette citoyenneté à tous les
hommes libres de l'Empire. Pour autant cela ne supprime pas les distinctions sociales préexistantes entre les
hommes libres (chevaliers, senateurs, etc).
Les Esclaves
Les esclaves sont issus des couches basses de la
société Gauloise, celles qui étaient dans une situation de quasi-servitude.
L'eclave appartient à son maitre, il n'a aucun droit et n'a que des devoirs, ainsi s'il s'enfuit son acte est assimilé à un vol. Les esclaves ne peuvent pas fonder une famille, il n'y a pas de mariage légal entre eux et leur enfant appartient au maitre. Dans certains cas il peut cependant économiser un pécule qu'il pourra utiliser pour obtenir son affranchissement.
Sa situation évolue dans le temps, si a l'origine tuer un esclave n'est pas considéré comme un meurtre, cela le devient dès le Ier siècle. Dans certains cas les esclaves font partie de la
familia du maitre et participent à la vie de la famille proche de celui-ci.
Encore au Ier siècle, les esclaves représentent la majeure partie de la population laborieuse: travailleurs domestiques et agricoles, ouvriers (en particulier des mines et carrières), travailleurs de la construction (domus et monuments), etc. Mais là encore, dans les siècles suivants, leur nombre diminue avec le temps.
Les Affranchis
Les affranchis sont issus de la population des
esclaves. L'affranchissement dépend du maître de l'
esclave qui recompense des services rendus ou des talents reconnus. Pour autant l'affranchi reste lié à la famille dont il a été l'esclave. Ce sont le plus souvent les meilleurs esclaves qui bénéficient de cette promotion.
Ils exercent dans les professions libérales, dans celles d'artisans, de commerçants et même de chefs d'entreprises, certains sont cependant restés ouvriers. Par la suite ils investissent certains secteurs de l'administration romaine. Comme dans les autres classes sociales il existe différentes catégories d'affranchis, avec des droits spécifiques.
En pratique les affranchis constituent une bonne part de la classe moyenne qui est un des principaux agents de la prospérité économique du
Haut-Empire.
La langue latine
Les
Gaulois pratiquaient des dialectes de la langue Celtique. Celle-ci n'était pas compréhensible par les
Romains même si leur origine commune est la langue indo-européenne. La langue Gauloise n'a laissé que peu de traces écrites.
La langue des Romains, conquérants de la Gaule, a progressivement supplanté celle des population indigènes. Dans un premier temps le rôle de l'administraion puis celui de l'armée ont été déterminants mais un facteur majeur a été son caractère de langue écrite contrairement aux dialectes Gaulois. De^ même, les écoles qui ont été créées avaient comme premier objectif l'enseignement de la langue latine
Les premiers gains du latin se sont effectués sur le vocabulaire, les mots latins remplaçants nombre de mots gaulois. Pendant le parler est resté mixte avec un mélange de mots latins et de mots gaulois. Par la suite le latin est devenu la langue des élites qui ont fini par imposer leurs références culturelles au peuple.
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La Gaule pendant la paix romaine : Ier-IIIe siècles après J-C de Paul-Marie Duval -- ISBN : 2012353487
Après les campagnes de César, la Gaule est pacifiée et connait une homogénéisation politique et culturelle.
Pendant plusieurs siècles, deux civilisations vont se cotoyer puis fusionner en une civilisation originale: la Civilisation Gallo-Romaine.
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Histoire des Gaules (VIème siècle avant J-C / VIème siècle après J-C) de Christine Delaplace et Jérome France -- ISBN : 2200611838
Synthèse de douze siècles d'existence, cet ouvrage présente un bilan historique, politique et social des Gaules (transalpine, cisalpine, chevelue), de l'indépendance du VIe siècle avant J.-C. jusqu'à la naissance de la Francia mérovingienne au VIe siècle de notre ère.
Née de la volonté de Rome - à laquelle des liens privilégiés l'attachèrent longtemps -, la « nation gauloise » constitua pendant plusieurs siècles un État tampon entre l'Empire et les barbares. Provincia dans l'Empire chrétien du ive siècle, avec la chute de ce dernier, elle voit s'effondrer les frontières qui contenaient les poussées de ceux qui deviendront ses nouveaux maîtres : Wisigoths puis Francs, annonciateurs d'un nouvel ordre soutenu par une christianisation toujours plus profonde et influente.
Structures administratives, religieuses, économiques et de société sont ici étudiées chronologiquement, accompagnant les mutations politico-militaires de ces siècles d'intense bouleversement des frontières, des mentalités et des idées.
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Villes et agglomérations secondaires
Des villes existent depuis longtemps sur la côte Méditerranéenne (
Massalia (Marseille) et ses comptoirs), puis d'autres se sont développées en
Narbonnaise après la conquête Romaine.
Pour la Gaule Chevelue (
Comata), la structure de la
société Celte fait que la vie urbaine est réduite avant la
conquête des Gaules par les Romains.
Seuls quelques
oppida importants (tels
Avaricum (Bourges),
Bibracte (Mont Beuvray),
Alesia) et quelques
emporia (tels
Burdigala (Bordeaux),
Genabum (Orléans)) peuvent être considérés comme des villes, dans la plupart des cas un oppidum est un site défensif.
Les villes
Deux types de villes se développent, d'abord des fondations nouvelles (dont certaines sont des
colonies ou des municipes) et ensuite les chefs-lieux des anciennes
tribus Gauloises qui sont devenues capitales d'une
Cité.
Ces capitales deviennent rapidement des centres importants, elles sont un rouage essentiel dans l'exercice du pouvoir de
Rome sur les Gaules.
On y trouve donc les structures administratives qui relaient ce pouvoir. C'est là que réside, pendant une bonne partie de l'année, les personnages les plus importants de la
Cité, là que s'arrête le Gouverneur de la
Province lorsqu'une tournée l'amène dans la région, et là encore que se tient l'essentiel de la vie politique et que sont célébrées les cérémonies locales du culte impérial.
Certaines villes (comme
Lugdunum (Lyon) par exemple) y ajoutent une activité commerciale importante.
Plan d'Avaricum (Bourges), capitale de la Cité des Bituriges Cubes
Au
plan économique, la ville consomme les productions de la campagne et exporte ou transforme les surplus, d'où l'activité qu'y exercent de nombreux artisans et commerçants.
Les grands propriétaires fonciers résident dans la ville où ils peuvent même exercer des fonctions importantes et c'est de là qu'ils gèrent leurs productions et leurs échanges commerciaux.
Au-delà, la ville est un pôle d'attraction pour les populations rurales, certains viennent s'y établir et
habitent dans des quartiers formés en dehors de l'enceinte. Sur un autre plan, ce sont les villes qui ont été les meilleurs agents de l'implantation de la
langue latine aux dépens des dialectes Gaulois.
Au final, les villes ont été les agents les plus efficaces de la Romanisation de la
société Gallo-Romaine, en témoigne la construction d'
édifices monumentaux, en particulier ceux porteurs d'une civilisation de loisirs comme les
Théâtres,
Amphithéâtres,
Cirques, etc.
Les agglomérations secondaires et les Vici
Des agglomérations secondaires existent à côté des villes. Le
vicus est un habitat groupé, généralement non fortifié, et situé le plus souvent à proximité de grands axes routiers.
Il repose sur une communauté organisée (vicani), et possède une relative autonomie reconnue par un statut et des magistrats particuliers (magister vici). On y trouve souvent des bâtiments publics. Il est un lieu d'activité économique, place de marché avec des commerçants et des artisans.
On peut distinguer trois catégories : des vici routiers, des chefs-lieux de pagus (subdivision du territoire de la Cité) et de nombreuses agglomérations possédant des activités artisanales. Concrètement la plupart des vici ont, à des degrés divers, chacune de ces caractéristiques.
Aménagements urbain
Les agglomérations de population et la construction d'habitations et d'édifices entraine la nécessité d'un urbanisme piloté par les autorités municipales. Ceci se traduit par un plan d'occupation des sols et une trame viaire. A partir de là se met en place la voirie et se construisent les habitations et édifices publics.
Enceintes et nécropoles: la surface de l'agglomération urbaine
L'agglomération urbaine est parfois englobée dans une enceinte, dans certains cas des vestiges en sont toujours visibles. Cette enceinte permet d'avoir une idée de la surface occupée par les habitations, même si bien souvent il existe des faubourgs extérieurs à l'enceinte. En sens inverse certaines surfaces comprises dans l'enceinte peuvent ne pas être habitées.
Lors de l'
Empire tardif (à partir de la fin du IIIe siècle), les enceintes sont dotées de portes positionnées à chacune des extrémités du cardo et du decumanus (voir ci-dessous). La plupart des villes possèdent donc quatre portes, réalisées avec soin (pilastres, moulures, .) et laissant un passage pour les attelages et un autre pour les piétons.
Remparts de l'Empire Tardif à Vindunum (Le Mans)
Les
nécropoles sont les lieux d'inhumation des morts. Pendant l'antiquité romaine, les morts sont séparés des vivants. Les nécropoles sont implantées le long des routes à la sortie des agglomérations.
La Trame viaire
Les nouvelles villes romaines sont construites avec un plan d'urbanisme rigoureux. Pour les villes préexistantes les principes sont adaptés à la situation réelle en prenant en compte la configuration du terrain et les bâtiments préexistants.
Les agglomérations Gallo-romaines sont, la plupart du temps, organisées selon un plan géométrique établi autour de deux axes rectilignes et perpendiculaires, le
cardo maximus et le
decumanus maximus, orientés respectivement nord/sud et est/ouest. Ils se rejoignent sur le
forum qui est la place centrale de la ville. Pour autant l'urbanisme des cités pérégrines reste marqué par leur passé et présente souvent une configuration plus complexe.
Autour de ces deux grandes rues (qui peuvent avoir de 10 à 12 mètres de large), les rues secondaires (larges de 4 mètres en moyenne) se recoupent aussi à angle droit. Elles encadrent les îlots d'habitation (
insulae). Cette organisation du sol reste encore visible dans les secteurs les plus anciens des villes fondées à cette époque.
Centre monumental d'Alba, capitale des Helviens
Le plan ci-contre (à gauche) montre le centre monumental d'
Alba, la capitale de la Cité des Helviens (aujourd'hui dans le département de l'Ardèche).
On y voit le forum, le Cardo et le Decumanus et un ensemble d'édifices à vocation administrative, civile, religieuse, économique et de loisirs comme le
théâtre sur le côté droit.
Pour les villes principales, par exemple
Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine), en général les rues sont rectilignes et pavées, bordées de trottoirs surélevés et de caniveaux qui conduisent les eaux pluviales et les eaux usées vers des
égouts souterrains.
Les rues les plus importantes possèdent des portiques et des boutiques de commerçants et artisans, qui sont souvent regroupées par corporations (cf photo ci-contre).
Le centre de la ville est occupé par les bâtiments publics nécessaires à la vie municipale et religieuse et par des quartiers riches. Les bâtiments publics sont regroupés autour d'une grande place, le forum.
Rue du quartier de la Villasse à Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
Les grands édifices de loisirs et de spectacles sont un peu plus loin :
thermes,
théâtre,
amphithéâtre et cirque. L'
amphithéâtre est le plus souvent près de l'
enceinte de la ville et, quand il existe, le cirque, destiné aux courses de char, est en dehors.
A la périphérie de la ville et même hors de l'enceinte sont établis d'une part des faubourgs populaires peuplés d'artisans et de commerçants, d'autre part de belles résidences (domus) dotées de jardins.
Amenagement urbain d'un quartier de Vaison la Romaine
Le forum et les places publiques
Le forum désigne la place principale de la ville, en général quadrangulaire, autour de laquelle se groupent les édifices publics, religieux et commerciaux. On y trouve la curie (siège de l'administration locale), les basiliques financière et judiciaire (tribunal), les greniers publics, la prison, les temples, etc. Certains édifices sont accompagnés de portiques qui servent de lieux de repos et de promenade.
Reconstitution du Forum d'Arelate (Arles), au centre, au premier plan, un Temple
Habitat et classes sociales
On peut décomposer la surface d'une ville en trois composantes : d'abord la surface occupée par les domus, ensuite l'habitat populaire et celui des commerçants et artisans (y compris les ateliers) et enfin celle occupée par les espaces publics, en premier lieu la voirie mais aussi la surface des édifices monumentaux.
Les citoyens les plus aisés (gens d'affaires, financiers, .) occupent de belles demeures (
domus), fermées sur le dehors (en particulier pour se protéger des voleurs) et organisées autour d'une ou deux cours intérieures. Elles ont parfois un étage, en arrière elles disposent d'un jardin.
Certaines comportent des boutiques ouvertes sur la rue et indépendantes de l'habitation que le propriétaire loue ou gère lui-même. Les artisans et commerçants ont des maisons à caractère utilitaire avec caves, greniers, celliers, .
Maison du Buste en Argent à Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine)
La troisième catégorie est constituée par la masse du peuple dont l'habitat est très simple. Les gens de condition modeste occupent bien souvent des immeubles de rapport,
insulae construites sur un ou deux étages, où les conditions de vie et l'hygiène sont rudimentaires.
En pratique, ces différents habitats sont en général mêlés. Il est possible de distinguer les domus car leur taille les met en évidence, par contre ce n'est pas toujours commode entre l'habitat populaire et celui des artisans et commerçants.
Les Monuments
Pendant le Ier et le IIème siècle aprés J-C toute la Gaule s'enrichit, les villes se développent et se dotent de monuments (arènes, temples,
théatres,
amphithéâtres,
thermes,
temples, ...). La Civilisation
Gallo-Romaine atteint un niveau significatif à l'image de la Civilisation Romaine elle-même.
L''édification des monuments est due principalement aux
Cités elles-mêmes et à l'évergétisme de grands notables, dans certains cas l'administration impériale fait des dons pour favoriser certains travaux.
Certains des momuments des
Provinces de la Gaule sont impressionnants, surtout en
Narbonnaise, mais aussi en
Lyonnaise,
Aquitaine et
Belgique.
Le Théâtre
Le théâtre apparaît comme le premier édifice public à réaliser après le forum. Il est organisé de façon à bien séparer les classes sociales.
La
cavea a, le plus souvent, la forme d'un demi-cercle et, quand cela est possible, elle est adossée à une colline ce qui facilite la construction des gradins.
L'orchestre est au pied de la cavea, les personnalités s'installent autour de lui.
En arrière de la scène se dresse un grand mur (cf photo ci-contre) avec des portes pour le passage des artistes, ce mur est orné de colonnes et de statues.
Des exemples sont donnés par le théâtre d'
Arausio (Orange) et celui de
Vasio Vocontiorum (Vaison la Romaine).
Mur de scène du théâtre d'Arausio (Orange)
Tout le monde peut aller au théâtre : hommes, femmes, enfants, esclaves. Dans les villes romaines, le théâtre a un rôle social : on s'y rend pour discuter, se réunir, se faire voir, etc.
Le théâtre sert d'espace d'échanges et les personnes importantes tiennent à être présentes aux spectacles pour se montrer plus proches du peuple.
La distribution du public s'effectue en respectant la hiérarchie sociale, chaque personne a une place dans les gradins selon son rang. Les vomitoires sont organisés de façon à ce qu'il n'y ait pas de mélange.
En conséquence, la cavea est divisée en trois niveaux : le premier, l'
ima cavea, est réservé aux notables, le peuple est assis au milieu dans la
media cavea, et les esclaves restent debout dans la
summa cavea, qui se trouve en haut, au dernier rang.
Ruines du Théatre d'Alba, la capitale de la Cité des Helviens
Les spectateurs se partagent en deux catégories : le grand public qui préfére le grand spectacle avec des mises en scène spectaculaires, des animaux rares, privilégiant des histoires accessibles à tous, le public des lettrés qui préfére un théâtre plus littéraire ou musical visant l'élite (certaines villes importantes comme
Lugdunum (Lyon) ou
Vienne (Vienne) ont un Odéon plus adapté à ces spectacles).
Ruines du Théatre de Drevant (Bituriges Cubes)
Les Amphithéâtres
Les amphithéâtres romains permettent l'accueil d'une foule importante et offrent une bonne vision des spectacles par tous les spectateurs. La forme la plus fréquente est une ellipse, qui facilite la vision du spectacle et réduit les angles morts.
Les spectacles sont des combats de gladiateurs (
munera), des combats d'animaux (
venationes), mais aussi des exécutions publiques de condamnés. Le spectacle se compose de plusieurs combats se déroulant de façon simultanée et ininterrompue tout au long de la journée.
L'amphithéatre de Forum Julii (Fréjus)
Comme pour le
théâtre, la cavea est divisée en plusieurs catégories de places, les meilleures sont en bas pour les personnalités (sénateurs, magistrats, .), celles du haut sont occupées par les gens les plus modestes (y compris des esclaves). Pour cela, la cavea est divisée en étages (
maeniana) séparés par des espaces de circulation. Un mur sépare les différents
maeniana pour éviter qu'un spectateur puisse passer d'un maenianum à un autre.
L'amphithéatre de Mediolanum (Saintes)
Les Thermes
Les thermes possèdent des salles réservées aux bains et à la gymnastique, ils sont destinés à l'hygiène. Ce sont aussi des lieux de sport et d'échanges.
La civilisation romaine attache une grande importance aux bains et aux activités sportives. Les thermes sont de grands consommateurs d'eau et la plupart du temps sont alimentés par des
aqueducs.
En pratique, il est nécessaire de distinguer les thermes publics, il peut y avoir plusieurs thermes publics dans une ville, et les thermes privés des domus, la plupart des grandes demeures possèdent des thermes spécifiques.
Les thermes proposent un circuit élaboré commençant au bain tiède (tepidarium) puis allant au bain chaud (caldarium) et enfin au bain froid (frigidarium).
Certains édifices sont assez luxueux, des éléments en restent visibles à
Saint Romain en Gal (Vienne),
Arelate (Arles) et
Cemelanum (Cimiez-Nice).
Ruines des Thermes de Cluny à Lutetia (Paris)
Les Temples et Sanctuaires
Ces édifices ont pour mission d'honorer des Dieux,
Rome ou des personnes sacralisées (par exemple l'Empereur et sa famille).
Un temple comporte deux parties: le
pronaos (vestibule) qui dessert la
cella qui est le choeur de l'édifice.
Deux esxemples significatif de temples bien préservés sont la
Maison Carrée à Nemausus (Nimes) et le
Temple d'Auguste et de Livie à Vienna (Vienne).
Il ne reste quasiment pas de temples préservés au Nord de la
Province de Narbonnaise. Il en existait à
Medioanum (Saintes) mais ils ont disparu,
Vesuna (Périgueux) conserve la Cella d'un temple qui est appelée la Tour de Vésone.
Temple d'Auguste et de Livie à Vienna (Vienne)
Autres sanctuaires
Le
Fanum est un temple qui reste influencé par la
tradition celtique. On dénombre près de 800
fana en Gaule, ils sont surtout implantés au Nord de la
Loire.
L'édifice sur la photo ci-contre est la Cella d'un fanum de l'époque Gallo-Romaine. Il est construit en petit appareil avec des couches horizontales de briques rouges. Il se situe près de
Fréteval en
Vendômois.
La Tour de Grisset: Cella d'un Fanum près de Fréteval en Vendômois
La
Pile de Cinq-Mars près de
Caesarodunum (Tours) est un exemple original de monument funéraire.
Les Arcs monumentaux
Les Arcs sont des édifices commémoratifs, ils commémorent, un décès, une victoire, une limite, etc.
Arc d'Arausio (Orange) Arcs monumentaux Arc de Germanicus à Mediolanum (Saintes)
De même que pour les
Temples, les Arcs monumentaux ont surtout été réalisés dans la
Province de Narbonnaise avec en particulier celui d'
Arausio (Orange) (cf photo ci-dessus à gauche). Il a été réalisé pour commémorer la mort de
Germanicus en 19 après J-C. Il est inscrit au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
L'Arc de
Forum Neronis (Carpentras) de la photo ci-contre a été réalisé vers 16 avant J-C, il a perdu son couronnement et présente un décor sculpté sur ses faces latérales.
Dans cette
Province de Narbonnaise il subsiste des éléments d'Arcs à Die, Cavaillon, l'Arc de Campanus à Aix les Bains et à
Glanum (St Remy de Provence).
Restes de l'Arc monumental de Forum Neronis (Carpentras)
En dehors de cette province, on peut citer l'Arc de Germanicus à
Mediolanum (Saintes) (cf photo ci-dessus à droite), la Porte de Mars à
Durocortorum (Reims) qui fait 32 mètres de longueur.
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Architecture Gallo-Romaine de Claude Wenzler -- ISBN : 2737329558
Vaincus par César (Alésia, 52 avant Jésus-Christ), les Gaulois connaissent une profonde évolution de leur mode de vie et, à la faveur de la Pax romana, se forgent, sur le modèle romain, une véritable civilisation.
En témoignent les innombrables amphithéâtres, théâtres, temples, aqueducs, ponts et thermes qui, jusqu'aux grandes invasions barbares du IVe siècle, recouvrent le sol gaulois...
L'architecture gallo-romaine révèle un sens de l'urbanisme monumental certain et une exceptionnelle qualité : aujourd'hui encore, quelque deux mille ans après leur construction, il nous est possible d'en apprécier de très nombreux vestiges, reflet d'une société parfaitement ordonnée et entièrement tournée vers Rome.
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Approvisionnement en eau (Aqueducs) et assainissement
Un réseau public important est celui de l'approvisionnement en eau, c'est une caractéristique forte de la civilisation romaine.
L'objectif est de fournir l'eau pour la consommation et les besoins courant, mais aussi d'alimenter les thermes, nymphées et les édifices publics qui en consomment une grande quantité. Cet approvisionnement est assuré par des sources locales et des aqueducs.
L'aqueduc
L'aqueduc est une conduite d'eau le plus souvent supportée par un mur avec arches, cet ouvrage peut avoir un caractère grandiose comme le montre le
Pont du Gard, situé sur un aqueduc desservant la ville de
Nîmes. Les aqueducs peuvent être très longs : plus de 80 kilomètres pour un aqueduc de
Lugdunum (Lyon), 50 kilomètres pour celui de
Nîmes, 40 pour celui de
Fréjus.
La dimension des réseaux d'aqueducs, la technicité de leur construction sont particulièrement remarquables.
La description du dispositif d'approvisionnement en eau des villes à partir des aqueducs met en évidence l'existence d'un castellum divisiorum (château d'eau avec bassin et réservoirs) qui alimente le réseau de distribution urbain. Celui-ci se décompose en trois : le premier dessert les fontaines et lavoirs qui sont prioritaires, le second les thermes publics, le troisième les maisons des particuliers (domus) qui disposent ainsi de l'eau courante.
Les aqueducs ne sont pas l'unique moyen de se procurer de l'eau, les habitants peuvent aussi creuser des puits ou récupérer l'eau de pluie. Cependant on conçoit bien que ces sources d'approvisionnement ont une part assez minoritaire quand la construction d'un (ou plusieurs) aqueduc(s) a été possible.
Aqueduc de Luynes près de Caesarodunum (Tours)
Assainissement des villes
Il ne suffit pas d'approvisionner une ville en eau, il est nécessaire d'assurer aussi l'évacuation des eaux usées ou même du trop plein d'eau qui peut survenir lors de circonstances exceptionnelles.
Certaines villes de la
Narbonnaise sont dotées d'un système d'évacuation des eaux usées, comme à
Vaison la Romaine.
Réseau d'égouts à Vaison la Romaine
Activités économiques
L'économie repose principalement sur l'exploitation du sol, en effet ce sont les
campagnes et l'agriculture qui contribuent principalement au système économique. Les travailleurs agricoles sont d'abord des
esclaves mais leur nombre se réduit au fil des siècle. A la fin de l'Empire, la main d'oeuvre est devenue le plus souvent libre.
Les principaux soutiens de l'activité économique sont en premier lieu l'approvisionnement des Armées Romaines situées près du
limes Germanique, ensuite ce sont les besoins de la consommation de
Rome et de l'
Italie, et enfin le développement du marché propre de la
Gaule avec la croissance démographique et le
développement urbain et la construction des
Monuments.
Les
villes vivent du prélèvement sur le monde rural, ceci est différent pour les
agglomérations secondaires qui vivent davantage en relation avec les campagnes environnantes.
Les campagnes
Pour l'agriculture, dans les campagnes, de nombreuses fermes réparties sur les territoires cultivent le sol, beaucoup sont de grandes propriétés qui appartiennent aux notables. A partir du Ier siècle, les domaines sont délimités et recensés dans des cadastres qui facilitent l'établissement de la fiscalité.
Des villas remplacent les anciennes huttes Gauloises, on en retrouve les traces dans la toponymie actuelle, ainsi les Savigny, Savigné, Savignac font référence à un domaine possédé par une famille Sabinius, etc.
Un bon exemple en est donné par la
vallée de la Braye, dans le Sud-Est du
département de la Sarthe qui a été en bonne partie mise en exploitation par des vétérans des armées romaines. Un peu plus vers l'Est, les suffixes
Loroüer ajoutés aux noms des communes de Saint Pierre et Saint Vincent sont issus du mot latin
Laboratorium qui évoque le labour et la culture.
Une nouvelle culture est introduite par les Romains, celle de la
vigne. Elle rencontre un important succès et devient un produit d'exportation, le vignoble de Bourgogne remonte à cette époque. Les autres activités liées à l'agriculture sont l'élevage, la chasse, la pêche.
Mines et carrières
Une autre activité significative est l'exploitation des mines, ce qui est illustré par des noms de sites comme Ferrières ou La Ferrière pour le fer, Salins pour le sel, etc.
De nombreuses carrières de pierre font leur apparition pour la construction des monuments et villas, auparavant les habitations Gauloises étaient principalement construites en bois. De nouveaux métiers en sont issus comme les tailleurs de pierre, les maçons, etc.
Poteries et Céramiques
La production de poteries et de céramiques existait déjà à l'
époque Gauloise, elle s'amplifie pendant le Haut-Empire en s'inspirant des modèles Italiens.
Un des ateliers les plus connus est celui de
La Graufesenque près de
Millau, sa production s'est exportée dans toute la partie Occidentale de l'Empire.
Voies de communication
Il y a eu une augmentation considérable des échanges intérieurs et extérieurs durant le
Haut-Empire. Ces échanges s'appuient sur de grands axes de communications : l'axe Méditerranée-Rhône-Saône, l'axe Méditerranée-Aude-Garonne (l'isthme Gaulois), l'axe qui longe le littoral méditerranéen, etc.
Le développement d'ensemble des voies de communications favorise les centres qu'elles desservent, noeuds routiers, ports fluviaux ou maritimes.
Pour les transports, outre la réalisation des
Voies Romaines (souvent sur d'anciens chemins et sentiers Gaulois) la batellerie fluviale prend une grande importance pour le transport des pondéreux et même du vin en tonneaux.
Un vaste programme de construction de routes est lancé et exécuté par Agrippa à l'époque d'
Auguste.
Son premier objectif est militaire pour permettre aux armées Romaines d'intervenir rapidement dans les régions sensibles, il est aussi administratif pour la transmission des ordres émanant du pouvoir à
Rome par le
cursus publicus (la Poste). Les voies sont ensuite de puissants facteurs de l'activité économiques et commerciales.
Le réseau de routes est dense et organisé à partir de
Lugdunum (Lyon), il permet de rejoindre les capitales des Provinces et Cités des Gaules et des Germanie.
Les principales voies romaines des Gaules
Les infrastructures de communication internes à la ville sont les rues et, le cas échéant les ponts. La
ville est reliée aux autres villes par un réseau de voies (terrestres, fluviales, maritimes).
Les voies terrestres principales (
viae publicae) sont établies et entretenues par l'administration impériale avec les ressources de la province ou celles de l'Empereur.
Elles sont réalisées en fonction de leur intérêt stratégique pour la colonisation, mais aussi en fonction d'un trafic constaté relatif à la taille des nouds (villes) aux extrémités du tronçon concerné.
Ainsi les voies entre
Lugdunum (Lyon) et
Vienna (Vienne) ont été démultipliées en fonction de la montée en importance des échanges entre ces deux villes.
Exemple de voie romaine
Construction d'une voie romaine
La première phase consiste à creuser assez profondément le sol pour constituer une grande tranchée dont la base est garnie d'une revêtement solide et homogène de pierres plates et de mortier.
Au-dessus sont établies deux couches de béton elle-même surmontées d'un dallage en pierre (cf photo ci-contre). Les bordures sont creusées de fossés pour l'écoulement de l'eau de pluie.
La Table de Peutinger
La
Table de Peutinger est une représentation des principales routes terrestres de l'Empire Romain.
C'est une reproduction du XIIe siècle, d'un document réalisé au milieu du IVème siècle qui donne une figuration des principales voies romaines terrestres au milieu du IIIème siècle. Les principales villes, fleuves, forêts, chaînes de montagnes et mers sont représentées.
Cette carte a été découverte au début du XVIème siècle et confiée à Konrad Peutinger qui l'a publiée.
Elle mesure plus de 6 mètres de longueur et 0,30 mètre de large.
Elle est conservée à la Bibliothèque nationale de Vienne en Autriche.
Table de Peutinger autour de Caesarodunum (Tours) et Tasciaca (Thésée),
avec Autricum, Lutetia, Cenabum, Avaricum, Argentomagus, Lemonum, Juliomagus, Subdunum
Le lien suivant permet un exploration détaillée
de la Table de Peutinger pour la Gaule
Les voies secondaires (
viae vicinales) sont liées à la densité d'occupation du territoire de la cité, ce sont des agents essentiels pour les échanges et la prospérité économique des cités.
Les voies terrestres franchissent les obstacles naturels quand cela est nécessaire. Pour les rivières, ceci se fait grâce aux gués mais aussi à l'aide de ponts. En effet le fleuve et la rivière peuvent représenter un réel obstacle à la circulation et les Romains ont construit des ponts même sur les plus grands fleuves (par exemple à
Arelate (Arles) et
Vienna (Vienne) pour le Rhône).
Borne Milliaire d'une voie Romaine trouvée près d'Ahun
Ces voies terrestres sont jalonnées de bornes milliaires (cf photo ci-contre) disposées tous les milles, c'est-à-dire tous les 1481 mètres.
Elles renseignent le voyageur sur la distance du parcours et sur le règne de l'Empereur où elles été implantées.
Les voies les plus importantes, comme la
Via Domitia, comportent des relais (mansio) permettant de se reposer et de changer de chevaux, et aussi des entrepôts (horrea) pour le stockage des marchandises. Un bon exemple en est donné par le site de
Tasciaca (Thésée) (cf photo ci-dessous) près de
Montrichard dans la
Vallée du Cher, ce site figure sur la
Table de Peutinger.
Le réseau routier est assez bien connu, d'une part grâce à des documents comme la
Table de Peutinger qui donne l'état des voies importantes au début du IIIe siècle.
D'autre part les relevés archéologiques ont permis de reconstituer de manière assez satisfaisante le réseau des voies secondaires.
Ruines d'un entrepôt Gallo-Romain à Tasciaca (Thésée)
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Les Voies romaines en Gaule
de Gérard Coulon -- ISBN : 2877723860
Dans notre imaginaire collectif, ces routes antiques toujours rectilignes sont, comme les rues de Pompéi, revêtues de larges dalles et striées de profondes ornières creusées par le passage répété des chars. Aujourd'hui, les voies romaines nous apparaissent dans une étonnante diversité: chemins de terre, chaussées asphaltées, simples lignes de buissons, limites de parcelles ou de communes. Quand elles ont disparu, seule la photographie aérienne permet parfois de les faire revivre de façon éphémère et souvent spectaculaire sous la forme de tracés linéaires dans les champs cultivés. A travers sept chapitres consacrés notamment à la mise en place du réseau routier, à la construction des chaussées, à la signalisation, aux ouvrages d'art et aux aléas du voyage, ce livre de référence, fondé sur les découvertes les plus récentes, offre une vision suggestive de ces voies qui jouèrent un rôle essentiel dans la romanisation de la Gaule. Jamais encore un livre n'avait réuni une telle somme d'images pour ressusciter l'univers des routes romaines.
D'autres Livres sur les Gallo-Romains
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Evolution des conditions de vie pendant l'Empire Tardif
Au IVème siècle, après la tourmente, les conditions de vie changent complètement. Les villes se fortifient à l'intérieur d'
enceintes réduites, sur des surfaces qui n'englobent que le coeur de celles-ci. Elles réutilisent pour ce faire des éléments de certains
monuments du
Haut-Empire.
A titre d'exemple
Nemausus (Nimes) passe de plus de 200 à 30 hectares,
Autun de 200 à 10 hectares.
Caesarodunum (Tours) passe de 70 à 9 hectares, son enceinte s'appuye sur les murs de l'amphithéâtre.
Ceci s'accompagne de profondes tranformations sociales. Les grandes familles de l'aristocratie commencent à quitter les villes et à s'installer dans les campagnes où elles constituent de très vastes propriétés (de plusieurs milliers d'hectares) en rachetant à bas prix les nombreuses terres en friches. La villa du propriétaire devient en fait une forteresse qui sert de refuge aux gens du domaine en cas de besoin et permet de stocker de manière sure ses productions.
Des groupes de Barbares sont établis dans des colonies agricoles qui contribuent à réanimer l'activité économique. La toponymie en rappelle l'existence : Tiffauges (pour les Taïfales), Sermaise (pour les Sarmates), Marmagne (pour les Marcomans), etc.
Les travailleurs d'un domaine sont de plus en plus attachés à la terre du grand propriétaire, ils y perdent la liberté de quitter ce domaine et ce système s'étend même aux hommes libres. Des villages entiers passent sous le contrôle du propriétaire qui agit de plus en plus de manière autonome en s'attribuant des pouvoirs de justice, etc.
Sur un plan plus général les hommes sont de moins en moins libres et fixés dans des statuts se transmettant de manière héréditaire. Les négociants, les transporteurs ont bientôt de rester dans leur profession et au final le recrutement des différents métiers finit par s'effectuer par l'hérédité. Les structures de la société sont de plus en plus figées et créent de véritables castes.
La Narbonnaise
C'est le nom que prend l'ancienne
Gaule Transalpine, sa capitale est Narbo Martius (Narbonne). C'est une province Sénatoriale, son Gouverneur est un Proconsul désigné par le Sénat de Rome, il est assisté par un Questeur.
La
Narbonnaise comporte plusieurs autres villes significatives comme
Vienna (Vienne),
Tolosa (Toulouse),
Nemausus (Nimes),
Arelate (Arles),
Glanum (St Rémy),
Vasio (Vaison la Romaine),
Arausio (Orange),
Aquae Sextiae (Aix en Provence),
Forum Julii (Fréjus), etc.
Les nombreux monuments qui subsistent, en particulier en
Provence (arènes de
Nimes,
Pont du Gard, amphithéâtre d'
Arles, théâtre d'
Arausio (Orange) ...) sont là pour l'attester.
La Province de Narbonnaise
Au IVème siècle est constitué le
Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province de Narbonnaise qui est démembrée en trois nouvelles Provinces: la Narbonnaise Première avec
Narbo Martius (Narbonne), la Narbonnaise Seconde avec
Aquae Sextiae (Aix en Provence) et la Viennoise avec
Vienna (Vienne)
Le Pont du Gard, élément d'un aqueduc alimentant Nimes
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La Gaule Narbonnaise : De la conquête romaine au IIIe siècle après J-C (2008) de Pierre Gros -- ISBN : 270840833X
Cicéron soulignait en 70 av. J.-C. que cette province était faite d'une grande diversité de populations. Cette remarque, destinée à introduire un développement sur la sauvagerie et l'instabilité du substrat indigène, rend bien compte de la réalité d'une région fort vaste qui n'a effectivement jamais présenté de réelle unité ethnique.
La partie de la Gaule que les Anciens appelaient la Transalpine, et dont les limites restent floues jusqu'à la réorganisation d'Auguste, est bornée au sud par la Méditerranée entre le fleuve Var et les Pyrénées, au nord-est par le lac Léman et le cours supérieur du Rhône, au nord-ouest par les Cévennes et les contreforts du Massif central ; elle englobe à l'ouest la haute vallée de la Garonne.
Il s'agit donc d'un énorme territoire qui, en termes de géographie moderne, s'étend de Genève à Marseille et à l'ouest de Toulouse en excluant toutefois le coude du Rhône et la région de Lyon et les Alpes-Maritimes. Elle contrôlait deux axes importants du monde méditerranéen occidental, à savoir la vallée du Rhône et les voies qui d'Italie par les Alpes ou le littoral gagnaient l'Isthme gaulois et la péninsule Ibérique.
L'évolution de l'urbanisation est analysée, avec une attention accordée aux centres monumentaux, aux édifices religieux, aux théâtres et amphithéâtres, ainsi qu'aux établissements thermaux. L'habitat des vivants et celui des morts n'est pas oublié : envisagé sur la longue durée, il constitue l'un des «marqueurs» les plus significatifs du degré de romanisation atteint par les diverses couches de la population. L'organisation des territoires ruraux et les aspects économiques de la mise en valeur des campagnes font l'objet de chapitres spécifiques, et le livre se conclut sur les particularités de la vie religieuse et culturelle au cours des trois premiers siècles de notre ère.
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La Province d'Aquitaine
La nouvelle Province d'Aquitaine est beaucoup plus vaste que l'ancienne région portant ce nom. Elle s'étend de la
Loire aux
Pyrénées.
Elle incorpore toute la partie Sud de l'ancienne
Gaule Celtique d'avant la conquête avec des Cités significatives comme les
Arvernes, les
Bituriges Cubes, les
Pictons, les
Lémovices, les
Bituriges Vivisques, les
Pétrocores, les
Cadurques, ....
Mediolanum (Saintes) est la première capitale de la
Province d'Aquitaine, c'est aussi la capitale de la Cité des
Santons. Au IIème siècle c'est au tour de
Limonum (Poitiers) de devenir capitale de la Province, puis
Burdigala (Bordeaux) au IIIème siècle.
Carte de la Gaule Aquitaine au Haut-Empire
Au
début du IVème siècle est constitué le
Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province d'Aquitaine qui a été démembrée en trois nouvelles Provinces:
- l'
Aquitaine Première avec pour capitale
Avaricum (Bourges),
- l'
Aquitaine Seconde avec
Burdigala (Bordeaux),
-la
Novempopulanie avec
Elusa (Eauze).
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La Gaule Aquitaine (2015) de Alain Bouet -- ISBN : 2708409883
L'Aquitaine romaine, limitée au nord par la Loire, au sud par les Pyrénées, à l'ouest par l'Océan et à l'est par les derniers contreforts du Massif central, est créée par Auguste quelques dizaines d'années après la conquête césarienne de l'ensemble de la Gaule chevelue.
Elle regroupe, entre Pyrénées et Garonne, l'aire des "vrais Aquitains" qui se définit par une forte identité ethnique et culturelle, à laquelle a été ajoutée une partie de la Celtique jusqu'à la Loire afin de créer une province identique par sa taille à celle des deux autres provinces gauloises.
Elle prend en compte ainsi plus de vingt cités ayant à leur tête un chef-lieu qui se dote d'une parure monumentale de qualité. L'occupation du sol y tient une place de choix et témoigne d'évolutions dès le Haut-Empire. Il s'agit d'une province riche autant que diverse : extraction minière, exploitation des carrières, productions de la mer, productions artisanales de masse la caractérisent.
Cet ouvrage d'Alain Bouet vient combler une lacune sur cette grande province romaine qui couvre une trentaine de nos départements actuels. Il offre une synthèse sur ce sujet rarement traité ainsi qu'une iconographie riche et en couleurs.
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Guide archéologique de l'Aquitaine : De l'Aquitaine celtique à l'Aquitaine romane (VIe siècle av. J.-C. - XIe siècle ap. J.-C.) (2015) de Jean-Pierre Bosse, François Didierjean, Louis Maurin, Jean-Michel Roddaz -- ISBN : 2910023443
Que reste t-il du patrimoine archéologique aquitain ? Ce guide vous invite à le découvrir.
Pour vous, les musées dévoilent leurs collections, les historiens ouvrent leurs dossiers, les archéologues découvrent leur fouille.
Les meilleurs spécialistes de l'histoire de l'Aquitaine antique vous invitent à les suivre dans leur quête du passé,... sur les routes et chemins d'Aquitaine, à travers champs et même dans les airs.
Plus de soixante sites sont minutieusement explorés, onze itinéraires terrestres et huit promenades aériennes vous permettent d'explorer les départements de votre région à la recherche de ce monde disparu, si loin dans le temps mais si présent dans notre mémoire.
Partez sans tarder avec les auteurs des Racines de l Aquitaine à la redécouverte de votre histoire.
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La Province d'Aquitaine Première
La capitale de la
Province d'Aquitaine Première au IVème siècle est
Avaricum (Bourges), elle est aussi le chef-lieu des
Bituriges Cubes qui comprennent aussi
Argentomagus (Argenton sur Creuse) et
Gabatum (Levroux).
Cette province comporte aussi la partie Ouest de l'actuel
département de l'Allier (Bourbonnais) avec les stations thermales de
Aquae Nerii (Néris les bains),
Aquae Calidae (Vichy),
Aquae Borvonis (Bourbon l'Archambault) et le vicus de
Chantelle.
Au Sud-Est s'étend le territoire des
Arvernes dont la capitale est
Augustonemetum (Clermont) et celui de la Cité des Vellaves dont la capitale est
Ruessium (Saint Paulien) avec l'agglomération secondaire de
Anicium (Le Puy).
Les Provinces d'Aquitaine au IVème siècle
Toujours dans l'
Aquitaine Première,
Limoges est la capitale de la cité des Lémovices et
Divona (Cahors) celle de la cité des
Cadurques, dans ce territoire se trouve le dernier site enlevé par
César,
Uxellodunum (Le Puy d'Issolud), à la fin de la
conquête des Gaules.
Segodunum (Rodez) est la capitale de la Cité des Rutènes avec l'agglomération secondaire de
Castrum (Castres).
Anderitum (Javols) est la capitale de la Cité des Gabales.
La Province d'Aquitaine Seconde
Au
début du IVème siècle, lors de la constitution de la
Province d'Aquitaine Seconde Burdigala (Bordeaux) en devient la capitale.
Dans cette province
Lemonum (Poitiers) est la capitale de la Cité des Pictons et
Vesuna (Périgueux) est celle de la cité des Pétrocores.
Mediolanum (Saintes) reste simplement la capitale de la Cité des Santons dont la partie Sud du territoire a été cédée aux
Bituriges Vivisques.
Aginnum (Agen) est la capitale de la Cité des
Nitiobroges.
La Province d'Aquitaine Seconde au IVème siècle
La Province de Novempopulanie
Cette province correspond à peu près à l'
ancienne Aquitaine décrite par
Jules César avant la
Conquête des Gaules
La capitale de la Province de Novempopulanie est
Elusa (Eauze), deux autres agglomérations significatives sont
Lapurdum (Bayonne) et
Aquae Tarbellicae (Dax) la capitale de la Cité des Tarbelles.
Les Cités de la Novempopulanie sont souvent des regroupements de Peuples Gaulois dont les territoires étaient de trop petite taille. Parmi les agglomérations on peut citer
Beneharnum (Lescar) et
Iluro (Oloron - Sainte Marie).
La Cité des
Vasates avec pour capitale
Bazas est la plus au Nord de cette province. La Cité des Ausci a pour capitale
Eliumberrum (Auch).
La tribu des
Convenae qui a pour capitale
Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) et faisait partie de la
Gaule Transalpine est rattachée par l'
Empereur Auguste à la
Province d'Aquitaine puis à la Novempopulanie.
La Novempopulanie au IVème siècle
Remparts de Aquae Tarbellicae (Dax) remontant à l'époque Romaine
La Province de Lyonnaise
La Province de Lyonnaise s'étend vers le Nord en partant de la
Loire et aboutit assez nettement au Nord de la Seine. Elle correspond globalement à l'ancienne Celtique de l'époque de la
Conquête même si elle perd une partie des territoires de celle-ci au Sud de la
Loire.
C'est une
Province Impériale, le Gouverneur est désigné par l'Empereur, c'est un Sénateur de rang prétorien.
Il est assisté par des bureaux et des procurateurs mais l'administration provinciale reste réduite, les taches courantes relèvent des administrations des
Cités.
Carte de la Lyonnaise au Haut-Empire
Sa capitale est
Lugdunum (Lyon). Elle comprend 26
Cités qui s'étendent de
Lugdunum (Lyon) jusqu'à l'extrémité Ouest de l'Armorique et possède donc une importante façade maritime.
Deux des plus importantes
Cités sont celle des
Eduens et celle des
Carnutes mais on peut aussi citer les
Turons, les
Aulerques Cénomans, les
Aulerques Diablinthes, les
Aulerques Eburovices, les
Andes, les
Namnètes, les
Vénètes, les
Sénons, etc.
Sauf pour
Lugdunum (Lyon) et
Augustodunum (Autun), l'
urbanisation et la monumentalisation des capitales des
Cités n'est significative qu'à partir du milieu du Ier siècle après J-C. La configuration du site (terrains en pente, travaux d'assainissement, ...) entraine parfois des travaux importants comme à
Autricum (Chartres), Bayeux, Noviodunum (Jublains),
Vindunum (Le Mans), etc.
Certaines villes disposent d'enceintes mais qui ont un caractère plus monumental que protecteur comme à
Augustodunum (Autun) et
Autricum (Chartres).
La superficie des capitales de
Cités, à l'intérieur de l'enceinte, est variable, elle va de 30 hectares pour
Vindunum (Le Mans) à environ 200 hectares pour
Augustodunum (Autun),
Autricum (Chartres) et
Agedincum (Sens). Des parties à l'intérieur de l'enceinte peuvent ne pas être construites.
Pendant le
Haut-Empire, il n'y a quasiment pas de Légion stationnée en Lyonnaise à part la cohorte urbaine de
Lugdunum (Lyon) dont la mission première est de garder l'atelier monétaire et l'argent des taxes rassemblé par les procurateurs. Des postes militaires ont été identifiés sur le territoires des
Eduens.
Au IVème siècle est constitué le
Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Lyonnaise qui est démembrée en quatre nouvelles Provinces: la Lyonnaise Première avec
Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec
Agedincum (Sens), la Lyonnaise Troisième (cf carte ci-dessous) avec
Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec
Rotomagus (Rouen)
La Province de IIIème Lyonnaise pendant l'Empire Tardif
Le Val de Loire Gallo-Romain
La Touraine Gallo-Romaine
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La Gaule Lyonnaise (2011) de Alain Ferdière -- ISBN : 2708408933
On prendra en compte les limites de la province telle que constituée au début du Haut-Empire et décrite par Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), sans compter ici la cité des Lingons, d'abord en Belgique puis, à partir de la fin du Ier siècle ap. J.-C, en Germanie, et intégrée seulement aux provinces lyonnaises au IVe siècle La Lyonnaise est, avec l'Aquitaine, une des deux seules provinces des Gaules, avant en tout cas la création de ces nouvelles provinces-frontières de Germanies, à ne pas posséder de confront avec le Barbaricum, l'extérieur de l'Empire romain, ni donc, a priori, à présenter un caractère militaire prononcé.
Pour l'Antiquité, les données géographiques et topographiques nous sont données par, dans l'ordre chronologique, César (BG), Strabon (Géogr., IV), Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), Ptolémée (Géogr.), l'Itinéraire d'Antonin ou la Carte de Peutinger.
Le territoire de la province romaine de la Lyonnaise se situe entièrement en France métropolitaine, du Lyonnais et des Dombes à l'est à la Bretagne à l'ouest. Il s'agit en fait - comme pour beaucoup de provinces romaines - d'un territoire artificiel et arbitraire découpé par l'administration augustéenne dans les différentes parties de la Gaule indépendante, ici la Celtique, en fonction des besoins de l'administration romaine : ses limites ne correspondent pas non plus à une unité géographique ou géomorphologique, même si l'on se situe, pour l'essentiel, dans les grandes plaines de l'Europe du nord-ouest, et pour une bonne part dans le bassin versant de la Loire-Liger, fleuve qui constitue un peu la colonne vertébrale de la province, comme le dit déjà Pline l'Ancien (HN, IV, 107) ; elles concernent aussi, dans une moindre mesure, le bassin de la Seine-Sequana, rive gauche.
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La Province de Belgique
Cette province s'étend sur la partie Nord de la
Gaule, sa capitale est initialement
Durocortorum (Reims).
La partie Nord-Est de la Belgique, en bordure du Rhin, constitue une zone militaire avec l'armée de la Germanie supérieure dont la base est
Mogontiacus (Mayence) et l'armée de la Germanie inférieure dont la base est
Colonia Agrippina (Cologne), chacune est commandée par un Légat.
Carte de la Gaule Belgique au Haut-Empire
Pour clarifier les domaines de compétence avec la Province de Belgique à la fin du Ier siècle sont créées les deux Provinces de Germanie supérieure et inférieure.
Au IVème siècle est constitué le
Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Belgique qui est se retrouve divisée en quatre Provinces: la Belgique Première avec
Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec
Durocortorum (Reims), la Germanie Première avec
Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec
Colonia Agrippina (Cologne) et la Sequanaise avec
Vesontio (Besançon).
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La Gaule Belgique (2016) de Xavier Deru et Roland Delmaire -- ISBN : 2708410091
Guidé par l'ambition, suivant le destin de Rome de diriger le monde, César conquiert par un enchaînement d'événements la totalité de la Gaule. Le Nord sera intégré à l'Empire et constituera la province de Gaule Belgique.
Ce territoire comprend le Nord et l'Est de la France, la Belgique, le Grand-Duché du Luxembourg et la partie occidentale de l'Allemagne actuelle.
L'objectif de cet ouvrage est d'effacer les frontières pour appréhender dans sa totalité la réalité antique durant laquelle les nombreux peuples autochtones vivant sur place, emportés dans une histoire globale, ont dû se forger de nouvelles identités sur les fondements de la terre et de la culture de leurs ancêtres. Pas à pas, cet ouvrage explore ce territoire et cette société, de la conquête romaine jusqu'à l'aube du Moyen Age.
Depuis les premières découvertes de la Renaissance jusqu'aux fouilles les plus récentes, il présente l'histoire événementielle et les aspects de la vie quotidienne : les agglomérations, les activités économiques et religieuses. Au préalable sont présentés l'environnement, essentiel à la compréhension des hommes du passé, ainsi que le substrat indigène.
Certains sites ou découvertes sont encore inédits et une documentation originale a été créée. L'ouvrage s'appuie sur un volet cartographique original et une série de plans, des photographies d'objets et de sites, ainsi que des restitutions de monuments, notamment des illustrations de maquettes, des archéo-sites ou des aquarelles.
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Liste des ouvrages sur la Cartographie de la Gaule par Département (ordre alphabétique)
01 L'Ain, André Buisson
02 L'Aisne, B. Pichon
03 L'Allier, Jacques Corrocher, M. Piboule et M. Hilaire
04 Les Alpes de Haute-Provence, G. Bérard
05 Les Hautes-Alpes, Isabelle Ganet
06 Les Alpes-Maritimes, Laurence Lautier et Marie-Pierre Rothé
07 L'Ardèche, J. Dupraz et Ch. Fraisse
08 Les Ardennes, D Nicolas
09 L'Ariège, J.-M. Escudé-Quillet et C. Maissant
10 L'Aube, L. Denajar
11/1 Narbonne et le Narbonnais, Eric Dellong
11/2 L'Aude, par Perrine Ournac, Michel Passelac et Guy Rancoule
12 L'Aveyron, P. Gruat et G. Malige
13/1 L'Étang de Berre, F. Gateau avec Fr. Trément et F. Verdin
13/2 Les Alpilles et la Montagnette, F. Gateau et O. Colas
13/3 Marseille et ses alentours, Marie-Pierre Rothé et Henri Tréziny
13/4 Aix-en-Provence, Pays d'Aix, Val de Durance, F. Mocci et N. Nin
13/5 Arles, Crau, Camargue, Marie-Pierre Rothé et M. Heijmans
14 Le Calvados, Florence Delacampagne
15 Le Cantal, Michel Provost, P. Vallat et A. Vinatié
16 La Charente, Ch. Vernou
17/1 La Charente-Maritime, L. Maurin
17/2 Saintes, L. Maurin
18 Le Cher, Michel Provost, J.-Fr. Chevrot et J. Troadec
19 La Corrèze, Guy Lintz
2A-2B La Corse, de F. Michel et D. Pasqualaggi
21/1 La Côte d'Or: Alésia
21/2 La Côte d'Or: Allerey-Normier
21/3 La Côte d'Or: de Nuits-Saint-Georges à Voulaines-les-Templiers
22 Les Côtes d'Armor, Catherine Bizien-Jaglin, Patrick Galliou et Hervé Kerébel
23 La Creuse, Dominique Dussot
24 La Dordogne, Hervé Gaillard
24/2 Périgueux, Michel Provost
25-90 Doubs-Territoire de Belfort, L. Joan
26 La Drôme, de J Planchon, M Bois, P Conjard-Réthoré
27 L'Eure, D. Cliquet
28 L'Eure-et-Loir, A. Ollagnier, D. Joly
29 Le Finistère, P. Galliou
30/1 Nîmes, J-L Fiches et A. Veyrac
30/2 Le Gard, Michel Provost
30/3 Le Gard, Michel Provost
31/1 La Haute Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), Julie Massendari
31/2 Le Comminges (Haute-Garonne), Robert Sablayrolles, Argitxu Beyrie et Jean Leclant
32 Le Gers, J. Lapart et C. Petit
33/1 La Gironde, H. Sion
33/2 Bordeaux, de C. Doulan et X. Charpentier
34/1 Le Lodévois, L. Schneider et D. Garcia
34/2 Agde et le Bassin de Thau, M. Lugand, I. Bermond
34/3 Le Montpelliérais
34/4 Béziers, de D. Ugolini et C. Olive
35 L'Ille-et-Vilaine, Alain Provost, G. Leroux
36 L'Indre, Michel Provost, G. Coulon et J. Holmgren
37 L'Indre-et-Loire, Michel Provost
38/1 L'Isère, A. Pelletier
38/2 L'Isère La Tour du Pin, F. Bertrandy et S. Bleu
38/3 Vienne, de F Adjadj, R Lauxerois, B Helly
39 Le Jura, M.-P. Rothé
40 Les Landes
41 Le Loir-et-Cher, Michel Provost
42 La Loire, M.-O. Lavendhomme
43 La Haute-Loire, Michel Provost, B. Rémy et M.-Ch. Pin-Carré
44 La Loire-Atlantique, Michel Provost
45 Le Loiret, Michel Provost
46 Le Lot, de A. Filippini, J-P Girault, J-M Pailler, D Rigal
47 Le Lot-et-Garonne, B. Fages
48 La Lozère, de L Massé, G Fages, A Ferdière, E Marot, F Prévot
49 Le Maine-et-Loire, Michel Provost
50 La Manche, Claude Bouhier, Daniel Levalet, Jacqueline Pilet-Lemière
51/1 La Marne
51/2 Reims, de R Chossenot, A Esteban
52/1 La Haute-Marne, J.-J. Thévenard
52/2 Langres, M. Joly
53 La Mayenne, J. Naveau
54 La Meurthe et Moselle
55 La Meuse, Franck Mourot
56 Le Morbihan, P. Galliou
57/1 La Moselle, Pascal Flotté et Matthieu Fuchs
57/2 Metz, Pascal Flotté
58 La Nièvre, Hélène Bigeard et A. Bouthier
59 Le Nord, R. Delmaire
59/2 Le Nord Bavay, de J-C Carmelez et F Loridant
60 L'Oise, Georges-Pierre Woimant
61 L'Orne, Philippe Bernouis
62/1 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire
62/2 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire
63/1 Clermont-Ferrand, Michel Provost et Ch. Jouannet
63/2 Le Puy-de-Dôme, Michel Provost et Ch. Jouannet
64 Les Pyrénées-Atlantiques, Georges Fabre, A. Lussault
65 Les Hautes-Pyrénées, A. Lussault
66 Les Pyrénées-Orientales, Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière
67/1 Le Bas-Rhin, P. Flotté, M. Fuchs
67/2 Strasbourg, J. Baudoux, P. Flotté, M. Fuchs et M.-D. Waton
68 Le Haut-Rhin, Muriel Zehner
69/1 Le Rhône [hors Lyon], Odile Faure-Brac
69/2 Lyon, Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer
70 La Haute-Saône, Odile Faure-Bras, Jean Leclant
71/1 Autun, A. Rebourg
71/2 Autun, Atlas des vestiges gallo-romains
71/3. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg
71/4. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg
72 La Sarthe, Jean-Philippe Bouvet, G. Aubin, A. Colin, St. Deschamps et A. de Saulce
73 La Savoie, B. Rémy, Fr. Ballet et E. Ferber
74 La Haute-Savoie, Fr. Bertrandy, M. Chevrier, J. Serralongue
75 Paris, D. Busson
76/1 La Seine-Maritime, Isabelle Rogeret
76/2 Rouen, M.-C. Lequoy et B. Guillot, J. Le Maho
77/1 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant
77/2 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant
78 Les Yvelines, Yvan Barat
79 Les Deux-Sèvres, J. Hiernard, D. Simon-Hiernard
80/1 Amiens, Blaise Pichon
80/2 La Somme, de T. Ben Redjeb
81 Le Tarn, Comité départemental d'Archéologie du Tarn
82 Le Tarn-et-Garonne, Hélène Mavéraud-Tardiveau
83/1 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani
83/2 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani
83/3 Fréjus, de C Gébara, P Digelmann, Y Lemoine
84/1 Vaison-la-Romaine et ses campagnes, Michel Provost et J.-C. Meffre
84/2 Le Luberon et Pays d'Apt, L. Tallah
84/3 Orange et le Vaucluse rhodanien, Anaïs Roumégous
84/4 Le Vaucluse, de D. Carru, L. Tallah, A. Roumégous
85 La Vendée, Michel Provost
87 La Haute-Vienne, J. Perrier
88 Les Vosges, M. Michtlet
89/1 L'Yonne, J.-P. Delor
89/2 L'Yonne, J.-P. Delor
91 L'Essonne, F. Naudet
92 Les Hauts-de-Seine, F. Abert
94 Val-de-Marne, F. Naudet
95 Le Val d'Oise, M. Wabont, F. Abert et D. Vermeersch
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Les Invasions Barbares
de Pierre Riché et Philippe Le Maitre -- Que Sais-je ? -- ISBN : 2130532284
Huns, Wisigoths, Vandales, Suèves, Burgondes, Ostrogoths, Lombards, Jutes, Angles, Saxons, Francs : sous le coup des invasions germaniques, l'Empire romain s'écroule au profit des royaumes barbares. Qui étaient les Germains, comment se sont opérées les grandes invasions et l'effondrement de Rome, quelle organisation ces nouveaux royaumes ont-ils adoptée, comment le catholicisme s'est-il imposé ?
De l'Empire de Rome à celui de Charlemagne, cet ouvrage retrace l'histoire d'une période de transition et de genèse de notre Occident, entre l'Antiquité tardive et le Moyen Age.
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Livres sur Histoire de France et la Civilisation Francaise
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