Issoudun
Issoudun est la deuxième ville du
département de l'Indre après
Châteauroux. Cette ville n'en est d'ailleurs qu'à 25 kilomètres au Sud-Ouest.
La ville est bordée par une rivière la Théols qui reçoit à cet endroit les eaux de plusieurs petites rivières.
Histoire
Issoudun est une ville d'origine ancienne, elle existait à l'époque Celtique. Son nom:
Uxellodunum, indique que c'était un oppidum (site fortifié).
Au
Moyen-Age c'est une place forte dont la possession a donné lieu à de nombreux conflits, ainsi à la fin du XIIème siècle entre
Philippe II Auguste et
Richard Coeur de lion.
La ville fait partie de la dot de
Blanche de Castille qui la cède en 1240 à son fils
Saint Louis, elle rentre alors dans le domaine direct des rois de France.
En 1356, au début de la
Guerre de Cent Ans, Issoudun est incendiée et détruite par l'armée du
Prince Noir. Les habitants se refugient au château.
Issoudun est à nouveau victime d'un important incendie au moment de la Fronde, au milieu du XVIIème siècle.
La ville est assez prospère au
Moyen-Age grâce à ses marchés et ses foires. Des artisans travaillent le cuir et fabriquent des parchemins. La production viticole (vins de Reuilly) est significative.
A la fin du XVIIème siècle, la ville est frappée par la
Révocation de l'Edit de Nantes qui conduit des Protestants à s'exiler. Il s'ensuit une période de déclin.
Panorama sur Issoudun avec la Théols et la Tour Blanche
Avant la Révolution Française, Issoudun avait quatre églises:
Saint Cyr, Saint Jean, Saint Paterne et Saint Denis, il n'en reste qu'une seule,
Saint Cyr.
En dépit de ces destructions d'édifices, en particulier au XIXème siècle, la ville conserve des monuments intéressants. Le
Musée Saint Roch possède en particulier la sculpture d'un
Arbre de Jessé du XVème siècle.
Le Château et l'Hôtel de Ville Le Beffroi L'église Saint Cyr Balzac et Issoudun Le Musée Saint Roch
Le Château et l'Hôtel de Ville
Le plan ci-dessous à gauche montre l'organisation d'Issoudun au XIIème siècle. Sur la gauche le château est entouré par une enceinte carrée. Il communique sur la droite avec la ville par une porte appelée le
Beffroi.
La ville était protégée par une enceinte rectangulaire commencée au XIIème siècle et renforcée à partir de 1358. Elle a été démolie au XIXème siècle.
Plan d'Issoudun au XIIème siècle Tour Blanche à Issoudun
Près de la rivière Théols a été édifié un donjon: la
Tour Blanche, son nom vient de la reine
Blanche de Castille qui avait apporté Issoudun dans sa dot lors de son mariage avec le futur roi de France
Louis VIII.
Commencée sans doute par Mercadier, un chef de guerre, pour le compte de
Richard Coeur de Lion à la fin du XIIème siècle, elle a été achevée quelques années plus tard par le roi de France
Philippe II Auguste qui en avait pris le contrôle suite au Traité du Goulet (mai 1200).
Le donjon est de forme circulaire avec un éperon sur le flanc le plus vulnérable. Sa hauteur est de 27 mètres et son diamètre de 15. Ses murs font près de 4 mètres d'épaisseur.
Juste à côté du donjon, les ruines d'un Temple Romain et d'un oratoire Chrétien antique ont été découverts en 1833.
Le donjon occupait un angle d'une enceinte rectangulaire (cf plan ci-dessus) qui dominait la rivière Théols, cette enceinte comportait dix tours circulaires et une tour carrée, elle était percée de deux portes dont celle sur la ville (le
Beffroi).
Elle était protégée par un fossé qui a été comblé à la demande des habitants d'Issoudun en 1447.
A l'intérieur de l'enceinte se trouvait le Logis du Roi et l'Abbaye Notre-Dame.
Hôtel de Ville d'Issoudun
L'
Hôtel de Ville (cf photo ci-contre)
Il est au pied de la Tour Blanche, c'est une construction du XVIIème siècle qui a été remaniée postérieurement.
Il a succédé à un ancien Logis du Roi où deux soeurs des rois
François Ier et
Henri II tenaient une cour où elles recevaient des gens de lettres.
Le pourtour de l'Hôtel de ville est occupé par des jardins.
Le Beffroi
Le Beffroi est en fait une ancienne porte qui permettait la communication entre le
château et la ville, sa première construction est du XIIème siècle. Cette porte comporte deux tours rondes inégales (cf photo ci-dessus à gauche).
L'horloge est appelée
L'Grous, elle sonne les heures sur une cloche datant de 1511 et qui est surnommée
Bonne-Aventure.
Vue côté ville avec l'horloge Ancienne Porte du château à Issoudun Vue côté château
Elle a été endommagée en 1561 au moment des
Guerres de Religion puis restaurée en 1583 dans le style Renaissance. Cet édifice a servi de prison jusqu'en 1914.
Eglise Saint Cyr
Une légende attribue la fondation initiale de cette église à
Charlemagne.
Plus concrètement, l'origine de l'église Saint Cyr remonte à la seconde partie du IXème siècle (règne de
Charles le Chauve), elle devient alors une Collégiale avec un Chapitre de Chanoines.
Ce premier édifice est remplacé par une église Romane au XIIème siècle. Celle-ci est incendiée par les troupes Anglaises et Gasconnes du
Prince Noir pendant sa chevauchée de 1356, elle est en bonne partie détruite.
La nef est reprise et le choeur reconstruit entre 1446 et 1483 en style Gothique sur le même emplacement.
L'église avait alors deux clochers, un petit en façade et le principal était une tour près du choeur. Ce dernier a été endommagé par une tempête en 1584, il était porté par des piliers puissants, il surmontait une coupole intérieure et se terminait par une flèche à huit pans. Ces clochers ont été détruits au moment de la Révolution Française.
La nef a été remaniée au XIXème siècle en assurant une homogènéité avec le choeur Gothique, les travaux sont achevés en 1882. Le clocher est une réalisation de 1934.
Vue côté Sud Eglise Saint Cyr à Issoudun Vue intérieure de la nef
A l'intérieur, la nef est longue (70 mètres) et haute (18 mètres), de grands arcs brisés (certains sont surbaissés) assurent la communication avec les collatéraux (cf photo ci-dessus à droite). Les piliers possèdent des colonnes engagées et les fenêtres sont en hauteur, elles assurent un bon éclairage de l'édifice.
Les six travées à partir du chevet sont du XVème siècle, le six suivantes vers la façade sont des compléments du XIXème siècle. Toutes sont voûtées en ogives.
Les doubleaux des voûtes reposent sur de consoles portant des chapiteaux sculptés avec des personnages et des animaux, etc.
L'église a un chevet plat qui comporte une verrière des XIVème et XVème siècles, elle fait 15 mètres de hauteur sur 6 mètres de large (cf photo ci-contre), elle est en style Gothique flamboyant.
Elle possède cinq registres verticaux qui évoquent les thèmes de la Crucifixion et de la vie de Saint Cyr et de sa mère Sainte Julitte. Au-dessus se trouvent les armes du Berry, de Savoie, de France, du Dauphin et de Jean Coeur archevêque de
Bourges de 1450 à 1482.
Dans les volutes de la partie supérieure sont représentés des anges musiciens.
Verrière l'église Saint Cyr
Maison ancienne (Office du Tourisme)
et reste de l'église Romane de Saint Cyr à Issoudun
La maison ancienne sur la photo ci-dessus est une construction de la seconde moitié du XVème siècle. Elle accueille maintenant l'Office du Tourisme du Pays d'Issoudun.
Le mur sur la gauche de cette maison est un vestige de l'ancienne église Romane construite au XIIème siècle.
Balzac et Issoudun
Honoré de Balzac a séjourné a Issoudun en 1834, il résidait dans le Manoir de Frapesle (cf photo ci-contre) qui se situe sur le côté Ouest de la ville. C'est alors qu'il a commencé à écrire son roman
César Birotteau et qu'il y a préparé un autre roman:
La Rabouilleuse.
Il est revenu en 1835 puis plus longuement en 1838, à cette oxccasion il va voir
George Sand à
Nohant.
Manoir de Frapesle où a résidé Balzac
Balzac a décrit Issoudun dans son roman:
Un ménage de garçon en province, avec un chapitre consacré à la ville telle qu'il l'a vue au milieu du XIXème siècle.
Il regrette la destruction de nombreux monuments du passé et en particulier celle de l'église Saint Paterne.
Le Musée Saint Roch
Il se situe sur le côté Sud de la ville au débouché du Parc de la Théols et du pont Saint Paterne sur la Théols. Le musée est installé dans l'ancien Hôtel-Dieu fondé au XIIème siècle par le
Chapitre de Saint Cyr et reconstruit au XVème siècle sur des pilotis au-dessus de la rivière. Il a été agrandi les siècles suivants.
Le musée Lapidaire propose des vestiges du Pays d'Issoudun remontant à l'Age de Fer, à l'
époque Gallo-Romaine et à l'
époque Médiévale.
La Chapelle date du début du XVIème siècle, Il subsiste deux des quatre sculptures en forme d'
Arbre de Jessé réalisées à la fin du XVème siècle qui représentent des généalogies du Christ. A l'origine, la chapelle et les sculptures étaient polychromes.
Bommiers
Bommiers est un village qui se situe à une vingtaine de kilomètres au Sud d'
Issoudun.
Il est à la limite entre la Champagne Berrichonne et le Boischaut Sud. Son nom est issu d'un seigneur du milieu du XIème siècle, Robert de Bommiers qui occupait le
château des Minimes situé un kilomètre au Nord du bourg.
La commune de Bommiers abrite la source de la rivière la Théols qui remonte ensuite vers
Issoudun.
Eglise Saint Pierre de Bommiers
Bommiers conserve l'
église Saint Pierre, un édifice Roman du XIIème siècle qui était l'église paroissiale, elle relevait du
Prieuré de Vouillon qui lui-même appartenait à l'
Abbaye de Déols.
L'église Saint Pierre donne une bonne représentation de la configuration de la plupart des églises paroissiales de cette partie du Berry au
Moyen-Age.
Elle a un vaisseau unique qui débouche sur le transept, sur chaque croisillon du transept se trouve une absidiole en cul-de-four avec une seule fenêtre. La particularité du chevet consiste en des
secretaria qui sont des sacristies en absidioles logées entre le choeur et les absidioles des croisillons du transept (cf photo ci-dessous à gauche).
L'église a été reprise à travers les siècles et en particulier en 1773, 1838 et surtout en 1854 quand la façade Ouest est reconstruite avec en particulier un portail neuf. Par contre la partie Est de l'édifice a été peu modifiée et respecte la construction d'origine.
Chevet et transept Nord Eglise Saint Pierre de Bommiers Chapiteau sculpté de la croisée du transept: le Christ avec St Pierre et St Paul
A l'intérieur la nef est allongée avec quatre travées et couverte par une charpente (cf photo ci-dessous à droite).
La croisée du transept est couverte par une coupole octogonale sur trompes, deux contreforts côté Ouest renforcent les supports de cette coupole.
Une travée de choeur précède l'abside qui a été restaurée au XIXème siècle, la fenêtre centrale de l'abside a été remaniée en 1838.
Les chapiteaux sculptés
La croisée conserve aussi de beaux chapiteaux du XIIème dont celui présenté sur la photo au-dessus à droite: le Christ remet les Clefs à Saint Pierre et la Loi à Saint Paul (symbolisée par un parchemin déroulé).
Un autre chapiteau représente le sacrifice d'Abraham (cf photo ci-contre): un Ange retient le bras d'Abraham qui va frapper Isaac qui est à genoux.
Chapiteau représentant le Sacrifice d'Abraham
D'autres chapiteaux sculptés présentent des feuillages avec des personnages et des animaux fantastiques.
Les Stalles
Les 48 stalles sont du début du XVIème siècle, elles proviennent du Couvent des Minimes de Bommiers auquel elles avaient été offertes par Jacques de La Trémoïlle à l'occasion de son mariage avec Avoye de Chabannes en 1512.
Intérieur de l'église Saint Pierre de Bommiers avec les stalles
Les sculptures des stalles représentent essentiellement des scènes Bibliques: Adam et Eve, David tuant Goliath, Samson terrassant le lion, Samson frappant un Philistin, etc.
Autrements on peut voir des anges portant les instruments de la Passion et des miséricordes avec des motifs diversifiés.
Le château des Minimes
Les Minimes est un hameau à un kilomètre au Nord du bourg de Bommiers, il comportait jadis deux monuments, un château et un couvent. Le château était celui des seigneurs de Bommiers. Après avoir appartenu à des seigneurs locaux, il est ensuite passé à la famille de La Trémoïlle.
Il ne reste que des ruines de ce château qui a été construit au XIIIème siècle et au début du XIVème, il comporte un donjon circulaire et une enceinte ovale.
Eglise Saint Saturnin de Vouillon
Le village de Vouillon est à un peu plus de cinq kilomètres à l'Ouest de
Bommiers, en direction de
Châteauroux.
Histoire
En 938, une chapelle à Vouillon est donnée par un noble, Gérard, à l'
Abbaye de Déols, ce que conteste l'archevêque de
Bourges qui estime l'avoir déjà obtenue. Ceci montre l'ancienneté de l'édifice implanté à Vouillon, il était à cette époque près d'un château (disparu).
Par la suite l'église fait partie d'un Prieuré de l'
Abbaye de Déols.
Elle subit un incendie en 1173 suite à une guerre locale entre Raoul VI de Déols et Jean II de Linières.
Elle a été très endommagée au moment des
Guerres de Religion et remaniée par la suite et en particulier au XIXème siècle.
Cette église est maintenant dédiée à Saint Saturnin.
Façade de l'église Saint Saturnin de Vouillon
Description
A l'origine l'église comptait une nef et deux collatéraux avec neuf travées, elle était précédée par un porche réalisé autour de 1150.
Elle est principalement de style Roman comme le montre les arcs en plein cintre tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'édifice.
Suite aux différentes reprises de l'église il ne subsiste maintenant que la nef et le collatéral Nord.
Ceci est visible sur la façade Ouest (cf photo ci-contre) en observant le déséquilbre de cette façade et le contrefort tronqué sur la droite.
En outre l'arc supérieur à gauche qui correspond au collatéral Nord est bien plus petit que celui à droite qui correspond à la nef centrale d'origine.
L'intérieur de l'église comporte plusieurs chapiteaux sculptés intéressants.
Neuvy-Pailloux
Le village de Neuvy-Pailloux est à une dizaine de kilomètres au Sud-Ouest de
Issoudun, en direction de
Châteauroux.
Le village a une origine ancienne, on y a retrouvé en 1844 un tombeau Gallo-Romain remarquable.
Au
Moyen-Age Neuvy-Pailloux s'est developpé autour d'un château-féodal établi sur une motte. Il a été alors le siège d'une seigneurie ayant appartenu à Guillaume de Chauvigny puis est ensuite passée aux familles de La Tremoïlle et de Montmorency.
Le village conserve une église d'origine Romane et les vestiges d'un château du XVème siècle.
Chevet de l'église Saint Laurent
L'église Saint Laurent est du début du XIIème siècle, elle relevait de l'
Abbaye de Déols. Elle était alors dans l'enceinte du château-fort.
La partie Est (travées de la nef, choeur, crypte, chevet et clocher) est restée de
style Roman.
Des fresques murales y ont été remises à jour (cf photo ci-dessous).
Le clocher carré est fortifié. Par contre la nef est une reconstruction récente en style moderne.
Fresque murale: Christ en gloire dans l'église Saint Laurent de Neuvy-Pailloux
Vatan
La ville de Vatan est à une vingtaine de kilomètres au Nord-Ouest de
Issoudun sur les rives du Pozon.
En centre-ville la Halle au blé remonte au XVIème siècle, elle a été reconstruite en 1749. Elle est devenue ensuite un marché couvert et accueille maintent l'Office du Tourisme.
La ville conserve des vielles rues, l'église Saint Laurian et la Grange des Dîmes du XVIIIème siècle. L'Hôtel de Ville (cf photo ci-dessous) a été édifié à la fin du XIXème siècle sur l'emplacement d'un Hôtel-Dieu et de la chapelle Sainte Anne qui dataient de Moyen-Age et ont été détruits à cette occasion.
Centre de Vatan avec la Mairie et à gauche la Halle
Au
Moyen-Age Vatan s'est formé d'une part autour d'une forteresse établie sur une motte et d'un bourg qui s'est développé près de la Collégiale Saint Laurian. Les deux se sont rassemblés et ont été protégés par une enceinte unique entourée de fossés en eau grâce à un détournement du cours de la rivière Pozon.
En plus de la Collégiale, qui n'était pas une paroisse, Vatan avait deux églises paroissiales, l'une dédiée à Saint Christophe et une autre à Saint Laurent, celle-ci était en dehors de l'enceinte (il en reste quelques éléments).
Saint Sulpice, archevêque de Bourges, est né en 570 à Vatan sous le règne des
Mérovingiens. Il est mort à
Bourges en 647.
Halle au blé du XVIIIème siècle
La Collégiale Saint Laurian aurait été créée à la fin du VIème siècle par le roi
Mérovingien Gontran.
La nouvelle église dédiée à Saint Laurian est construite au début du XVIème siècle. Elle est endommagée par les Protestants en 1550 puis à nouveau en 1563, les reliques de Saint Laurian sont brulées.
L'église est restaurée mais le clocher s'effondre en 1879, il a été reconstruit et l'édifice a été globalement remanié au XIXème siècle.
Depuis la fin du Moyen-Age, un Couvent des Cordeliers est établi à Vatan. En 1650 ils sont remplacés par les Récollets. Ce couvent se trouvait à l'emplacement de la grande place (cf photo au-dessus).
A la fin du XVIIIème siècle la vie de la ville est transformée par l'ouverture, en 1767, d'un grande route conduisant de
Paris à
Toulouse (devenue la N20 puis l'A20). De nombreux hôtels et commerces se crééent alors dans la ville.
Les sires et le château de Vatan
Les sires de Vatan résidaient dans un château qui se situait sur l'emplacement de l'actuel Collège d'Enseignement Général.
Autour de l'An Mil, la seigneurie de Vatan est détenue par la famille des sires d'
Issoudun juqu'au début du XIIIème siècle quand elle passe par mariage aux sires de
Déols.
En 1220 la seigneurie revient à Etienne de Saint Palais. Pierre Ier de Saint Palais a accompagné
Saint Louis lors de sa dernière croisade (il est décédé à Tunis en 1270).
En 1360, Pierre V de Saint Palais fait partie des otages que
Jean II le Bon livre au roi d'Angleterre Edouard III en garantie du
Traité de Brétigny.
Au début du XVème siècle Isabelle de Saint Palais apporte la seigneurie de Vatan à son mari Jean du Puy, il meurt à la bataille d'
Azincourt en 1415.
En 1489 Pierre II du Puy épouse la fille du Maréchal de Gaucourt, seigneur de
Cluis, il est dans l'entourage des rois
Louis XII et
François Ier.
A la fin du XVIème siècle, le sire de Vatan est Vincent II du Puy, lui-même et son fils, Florimond, sont du parti Protestant.
Florimond du Puy s'estime mal récompensé de sa contribution à la victoire finale de
Henri IV. Il se révolte et commet de multiples déprédation et crimes, ceci aboutit à son exécution à Paris au début de 1612. Sa soeur Marie du Puy devient alors Dame de Vatan, elle est l'épouse irrégulière de Eric de Lorraine, évêque de Verdun, qui pour cela subira les foudres de l'Inquisition. Marie du Puy est morte en 1640.
Le château passe ensuite aux Princes de Condé. Il est quasiment disparu, il n'en subsiste que les écuries.
Chabris
Le village de Chabris est à une quinzaine de kilomètres au Nord de
Valençay. Il est indissociable de celui de Gièvres qui est de l'autre côté du
Cher et dans le
Loir et Cher.
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Néolithique.
A l'époque Gallo-Romaine Chabris et Gièvres sont à un carrefour de voies romaines qui joignaient
Avaricum (Bourges) à
Subdunum (Le Mans) et à
Caesarodunum (Tours),
Genabum (Orléans) à
Limonum (Poitiers) et à
Argentomagus (Argenton sur Creuse).
Au
Moyen-Age, les archevêques de
Bourges y avait une maison forte (le château de Bourges) qui a été détruite par les Protestants pendant les
Guerres de Religion.
L'église Saint Phalier
Elle a a été construite à partir du XIIème siècle et conserve quelques éléments Romans dans le transept, le choeur et l'abside.
Elle a été reconstruite dans la seconde partie du XVème siècle à l'initiative de Jean Coeur archevêque de
Bourges (Jean est le fils de Jacques Coeur, le financier de
Charles VII).
L'église a été endommagée par les Protestants en 1562, pendant les
Guerres de Religion.
Elle a été restaurée de manière significative entre 1859 et 1879 et la crypte en 1927.
Eglise Saint Phalier de Chabris
En commençant par la façade occidentale qui est du XVème siècle, sous le pignon un double porche précède deux portes d'entrée dans l'édifice.
La nef est unique avec quatre travées voûtées en ogives, elle donne sur le transept dont les bras avaient des absidioles à l'époque Romane.
Le clocher est carré, il s'élève au-dessus de la croisée du transept et se termine par une flèche octogonale.
Le choeur donne sur une abside en hémicycle. L'église conserve une crypte sous le choeur avec le tombeau de Saint Phalier, elle est issue de l'édifice du XIIème siècle.