Orléans est une ville du centre de la France située sur la Loire en son le point le plus au Nord. Elle bénéficie d'une position géographique remarquable, entourée des riches terres agricoles de la Beauce et aux portes de la Sologne, côté Sud.
Vue d'Orléans et de la Loire
La ville a un passé prestigieux équivalent à celui de Paris ou de Tours. Elle est capitale d'un royaume à l'époque Mérovingienne et capitale des Robertiens et des premiers rois de France Capétiens.
A la fin du XIXème et au XXème siècle le développement du chemin de fer et de l'automobile lui ont fait perdre l'importance économique qu'elle tirait de la navigation sur la Loire.
A partir des années 1970, sa proximité avec Paris (1 heure par train ou autoroute) a favorisé son développement économique avec l'implantation de nombreuses sociétés de services et en sens inverse l'ouverture du marché de l'emploi parisien aux habitants d'Orléans. Ceci a été amplifié par son statut de chef-lieu de la Région Centre.
Jeanne d'Arc On ne peut pas évoquer Orléans sans penser à Jeanne d'Arc qui libéra la ville du siège des Anglais en mai 1429.
Gravure d'Orléans: vue panoramique au XIXème siècle
Le centre de la ville d'Orléans est délimité au sud par la Loire et autrement par des Boulevards qui ont été tracés selon l'emplacement de l'ancienne enceinte qui est bien visible sur la gravure ci-dessus. Plus précisément le coeur historique a la forme d'un rectangle traversé par l'axe rues République-Royale dans le sens nord-sud et la rue de Bourgogne dans le sens est-ouest.
La Place du Martroi est au centre de la gravure et la Cathédrale Sainte Croix est juste au-dessus, dans l'axe de la rue Jeanne d'Arc.
Jusqu'à la fin du XIXème siècle, la vie économique de la ville était liée à l'activité de la navigation sur la Loire, comme le montre la gravure ci-dessous.
De l'autre coté du fleuve et du pont, au sud, se trouve le Faubourg Saint Marceau.
L'activité sur la Loire à Orléans par une dessin de Claude Pensée de 1829
Dans la seconde partie du XXème siècle, l'agglomération d'Orléans s'est étendue de tous les côtés. Au Sud, après Saint Jean le Blanc et Olivet, une vaste zone économique et universitaire s'est établie à La Source. A l'Est, Saint Jean de Braye a été incorporée. Au Nord, Fleury les Aubrais a bénéficié de la présence d'une Gare SNCF à fort trafic, facilitant la communication avec Paris. Enfin côté Ouest, Saint Jean de la Ruelle et même La Chapelle Saint Mesmin font aussi partie de l'agglomération.
La reconstruction après les bombardements de 1940 et 1944 Elle a été réalisée en essayant de préserver l'ambiance de la ville: les bâtiments sont sobres et ne dépassent pas cinq niveaux. En même temps, la ville d'Orléans a acquis 400 hectares de terrains à La Source qui ont permis de construire la nouvelle Université et ont facilité l'installation de nombreuses entreprises et activités économiques qui se sont décentralisées en quittant la Région Parisienne.
Orléans: la Place du Martroi avec la statue équestre de Jeanne d'Arc
Le centre de la vieille ville est la Place du Martroi. Sur cette Place se trouve la statue équestre de Jeanne d'Arc réalisée par Foyatier en 1855.
La place et ses environs immédiats ont été endommagés par les bombardements de 1940 et 1944.
La place est redevenue piétonne et se situe au débouché des grandes rues de la ville: la rue Royale, la rue de la République, la rue Bannier.
Sur la place on remarque un très bel immeuble du XVIIème siècle: la Chancellerie des ducs d'Orléans (cf photo ci contre), elle a été édifiée en 1759.
De l'autre côté de la rue Royale, un bâtiment analogue a été construit en 1865, il accueille la Chambre de Commerce.
Sur le côté Est de la place, l'église Saint Jean du Martroi (XVIème siècle) est désaffectée, elle a été sérieusement endommmagée par les bombardements de 1944.
Orléans, sur la Place du Martroi : la Chancellerie
En partant de la place juste sur la gauche de la Chancellerie et vers le sud, en direction de la Loire, on peut suivre la rue Royale réalisée entre 1752 et 1760, elle a été percée à travers l'ancienne ville médiévale et débouche sur le Pont Royal au dessus de la Loire qui a été construit à la même époque, il a été achevé en 1760.
La rue Royale a été en partie détruite lors des bombardements de 1940 et reconstruite après la guerre dans le style XVIIIème siècle. La rue Royale est l'artère commerçante du centre de la ville.
Actuellement des travaux importants sont réalisés en centre ville pour l'extension du Tramway.
La ville conserve de nombreuses maisons anciennes qui sont réparties dans plusieurs rues d'Orléans. Beaucoup se situent autour de la rue de Bourgogne qui était jadis l'axe principal de la ville. La rue du Tabour en conserve également, même si elle a été endommagée par les bombardements de 1940. Elle conserve la facade de la Maison de la Porte Renard (1540).
La Maison de Jeanne d'Arc Au numéro 35 de la rue du Tabour se trouve la Maison de Jeanne d'Arc (cf photo ci contre) où celle ci a séjourné du 29 avril au 9 mai 1429. C'était la maison de Jacques Boucher, Trésorier du Duc d'Orléans. Lors de l'attaque de la bastille Saint Loup, qui avait été lancée à son insu, Jeanne d'Arc prit rapidement ses armes et son écuyer lui passa son étendard par la fenêtre du premier étage. Cette maison a été frappée par un arreté municipal d'alignement en 1908 et en réalité seule la facade subsiste, la chambre de Jeanne d'Arc n'existe plus.
Maison d'Euverte Hatte C'est également rue du Tabour que se situe la Maison d'Euverte Hatte construite de 1524 à 1528 par un bourgeois de la ville. Elle est de style Renaissance et illustre bien l'architecture de cette époque.
Cette maison appartenait au dessinateur Desfriches au XVIIIème siècle, elle a été rachetée par la ville au XIXème siècle. Elle aussi a été frappée d'un arreté municipal d'alignement qui a retiré à la facade une partie de son caractère. C'est à l'intérieur du batiment qu'apparait tout son interet architectural. A noter la Galerie et ses colonnes dont les chapiteaux ont une ornementation très fine.
On l'appelle aussi Maison d'Agnès Sorel (sans justification objective).
Maison d'Euverte Hatte
Hotel des Créneaux et Beffroi L'Hotel des Créneaux a été l'Hôtel de Ville d'Orléans du XVIème siècle jusqu'en 1790, il donne sur la rue Sainte Catherine.
Les Echevins s'y réunissent à partir de 1428 et l'achetent en 1443. Il a été rebati entre 1503 et 1513, sans doute sur la base de dessins de Paul Biart, il est essentiellement de style Renaissance.
En 1790 la municipalité a transféré l'Hotel de Ville à l'Hôtel Groslot.
Hôtel des Créneaux, à l'arrière-plan le Beffroi Le Beffroi
Dans la cour, le Beffroi, haute tour carrée, a été construite par le Maitre Macon Colin Galier de 1445 à 1453. Il permettait d'annoncer les cérémonies officielles et de sonner le tocsin.
L'Ancienne Bibliothèque de l'Université de Droit d'Orléans se trouve rue Pothier, la Salle des Thèses date du XVème siècle.
Hôtel Cabu
Cet Hôtel, situé dans la rue Sainte Catherine, a été construit en 1548 pour Philippe Cabu, Seigneur des Muys et de Villermain, Conseiller au Présidial d'Orléans en 1552. Il a été incendié en 1940, il n'en reste que la facade.
Il a été acheté par la ville en 1862 et restauré par l'Architecte Lisch. Il abrite maintenant le Musée Archéologique et Historique de l'Orléanais. La salle Gallo-Romaine contient un ensemble impressionant de bronzes découverts à Neuvy en Soulias en 1861, les sujets sont essentiellement des représentations d'animaux.
Hôtel Cabu
Hotel Groslot Cet Hôtel se situe sur la place de l'Etape, il est de style Renaissance. Il a été construit de 1545 à 1555 pour le Conseiller du roi Jacques Groslot, également Bailli d'Orléans de 1521 à1545. La façade est composée de pierres et de briques avec de hautes fenêtres à croisées. Deux portes décorées ont été réalisées par Jean Goujon.
Le roi Francois II, Marie Stuart et Catherine de Médicis y vinrent pour réunir les Etats Généraux du Royaume en 1560. Ceux ci furent décalés suite à la mort du roi. Francois II après s'être évanoui dans l'église Saint Aignan, fût transporté à l'Hotel Groslot et y mourut le 5 décembre 1560 en dépit des efforts d'Ambroise Paré.
L'Hotel passe ensuite à la veuve de Jacques Groslot, Jeanne Garrault, puis à son fils Henri et au fils de celui-ci, Jerome, un des chefs du parti Protestant à Orléans pendant les Guerres de Religion (il est mort à Paris le 24 aout 1572, lors du massacre de la Saint Barthélémy).
C'est dans l'Hôtel Groslot que le roi Charles IX a rencontré, en 1569, l'Orléanaise Marie Touchet qui allait devenir sa maitresse.
Le batiment a été achété par la ville en 1738 et modifié en 1792 pour abriter la Mairie puis agrandi entre 1845 et 1855, la décoration intérieure a aussi été refaite à cette époque en essayant de respecter le style Renaissance.
L'Etat du Patrimoine
Orléans possède encore un patrimoine important de maisons et bâtiments anciens. Malheureusement ce n'est qu'une partie réduite du patrimoine initial.
Les restructurations des XVIIIème et XIXème siècles Elles ont modifié le paysage urbain. Au milieu du XVIIIème siècle la décision est prise de restructurer la ville d'Orléans. La rue Royale est construite avec ses arcades et la Place du Martroi est redessinée. En 1840 c'est l'ouverture de la rue Jeanne d'Arc et de la Place Sainte Croix qui dégagent la vue sur la Cathédrale.
Les bombardements de 1940 et 1944 Ils ont touché le patrimoine architectural de la ville en particulier le centre autour de la Place du Martroi et de la rue Royale.
Actuellement Un programme important de remise en valeur des maisons et bâtiments a été engagé. Pourtant certaines maisons anciennes restent négligées comme le montre la photo à gauche prise en plein centre ville.
La Cathédrale Sainte Croix a un grand passé, elle est en effet placée au centre d'une cité qui a longtemps joué un role majeur dans l'Histoire de France.
Le premier sanctuaire a été construit par Saint Euverte au IVème siècle. Il a été rapidement agrandi par Saint Aignan et à nouveau au VIIIème siècle.
En 732, Charles Martel reprend le controle des biens ecclésiastiques dans les Royaume Francs. Il fait arreter l'Eveque St Eucher d'Orléans qui est accusé d'avoir comploter contre lui. L'Eveque Théodulphe (798-821) est un des Missi Dominici de Charlemagne, il a écrit des Capitulaires et des Poemes Latins. En 848 Charles le Chauve est sacré roi de la Francie de l'Ouest dans la Cathédrale Sainte Croix. Celle est en partie détruite lors des incursions des Normandes.
En 972 le fils du duc (bientot roi) de France Hugues Capet, Robert II le Pieux, nait à Orléans et est baptisé dans la Cathédrale. En 987 il y recoit l'onction Royale du vivant de son père. En 989 la Cathédrale et la ville sont en bonne partie détruite par un incendie. Hugues Capet et son fils Robert II engagent alors leurs reconstructions.
La nouvelle Cathédrale est un grand édifice à cinq nefs à la fois destiné aux habitants et aux Pélerins. En 1087 le roi Philippe I fait édifier le choeur , le déambulatoire et des chapelles. En 1108 Philippe I décède et est enterré à Saint Benoit sur Loire, son successeur Louis VI vient se faire sacrer dans la cathédrale d'Orléans.
Façade de la Cathédrale Sainte Croix d'Orléans
La cathédrale se situe à l'extrémité de la rue Jeanne d'Arc qui a été réalisée en 1840. Elle est bien mise en valeur par le style homogène des batiments de cette rue.
La façade de l'église et les deux tours ont été construites à la fin du XIIème siècle. En 1286 une partie de la nef et du transept s'effondre, il faut tout reconstruire. Les travaux commencent, sous l'impulsion de l'Eveque Gilles Pasté, dès l'année suivante, la première pierre est posée le 11 septembre 1287. La Cathédrale ne sera vraiment achévée qu'en 1511 avec la mise en place de la flèche au dessus du transept. Il aura fallu plus de deux siècles pour la réaliser.
Pendant les Guerres de Religion, la Cathédrale Sainte Croix est en grande partie détruite par les Protestants en 1568. Ainsi le 24 mars de cette année, ils démolissent une partie du transept en faisant sauter les 4 piliers qui soutiennent le clocher central. La reconstruction n'a repris qu'une fois la paix revenue.
Les Tours de la cathédrale
Intérieur de la cathédrale Sainte Croix Chevet de la cathédrale Sainte Croix
L'Eglise actuelle L'église a été reconstruite par les rois de France, sur une longue période allant de Henri IV (1599) à Charles X (1829). Elle a été réalisée en style Gothique.
La Cathédrale mesure 140 m de long, elle a 5 nefs d'une largeur de 40 mètres et le transept mesure 53 mètres. La hauteur des voutes est de 33 m.
La façade est haute de 40 mètres et large de 54 mètres. Elle comporte trois travées, trois portails et trois rosaces (cf photo ci-dessus). Les deux tours, qui sont très caractèristiques, s'élèvent à plus de 80 mètres de haut. Elles ont été réalisées par l'architecte Trouard et sont surmontées par une couronne circulaire ornée de statues d'ange.
La flèche centrale (cf photo ci-contre) s'élève à 114 mètres de hauteur, elle date du milieu du XIXème siècle.
A l'intérieur, la nef parait immense (cf photo ci-dessus), elle est prologée par un déambulatoire et des chapelles du XIIIème siècle.
Le choeur et la nef (cf photo ci-dessus) ont été réalisés sous les rois Henri IV et Louis XIII.
Le transept avec deux rosaces en forme de soleil a été édifié à l'époque de Louis XIV.
Les médaillons des boiseries du choeur sont du début du XVIIIème siècle, la façade et les tours ont été édifiées sous Louis XV et Louis XVI.
En 1793, pendant la Révolution Francaise, les travaux sont arretés, la cathédrale est affectée au Culte de La Raison.
Au début du XIXème siècle des travaux de restauration s'étalent sur près de 20 ans, de 1822 à 1829. La grande nef est jointe à la facade avec la construction de deux travées. En 1829 le grand orgue de l'Abbaye de Saint Benoit sur Loire est amené dans la cathédrale. En 1898 une cloche de 6 tonnes, sortie des fonderies Orléanaises Bollée, est montée dans une des tours. C'est toujours elle qui sonne le bourdon.
Dans la nuit du 7 au 8 septembre 1904 une partie de la voute s'écroula. En 1940 les bombes allemandes tombèrent près la Cathédrale mais ne l'endommagèrent quasiment pas. En 1944 les bombardements Alliés ont découronnés les deux tours. Tout a été restauré depuis.
Les vitraux de la cathédrale Sainte-Croix
Vitraux de la cathédrale Sainte Croix évoquant la libération d'Orléans par Jeanne d'Arc
Les vitraux ont une couleur dominante bleue du côté du choeur. Les vitraux représentant la vie de Jeanne d'Arc ont été réalisés en 1895.
Un privilège Episcopal Les Evêques d'Orléans avaient le privilège de pouvoir faire libérer les prisonniers de la ville au moment de leur prise de fonction. Les Juges Royaux présentaient les prisonniers à l'évêque devant la Porte de Bourgogne. Ceux ci défilaient alors dans le cortège qui se rendait à la cathédrale. Là l'évêque leur accordait leur libération et les bénissait. Ce privilège très ancien remontait sans doute aux premiers évêques de l'époque Gallo-Romaine. Il a subsisté jusqu'au début du XIXème siècle.
Les autres Eglises
Orléans possédait jadis de très nombreuses églises dont la plupart ont maintenant disparu. Ainsi il ne subsiste que la Crypte du XIème siècle de la Collègiale Saint Avit qui a été détruite en 1428. Cette crypte a été redécouverte en 1852 sur l'emplacement du Lycée Jeanne d'Arc.
Implantation des églises d'Orléans au XVIème siècle
Eglise Saint Aignan Elle a pour origine une Abbaye fondée au VIème siècle sur le tombeau de cet évêque d'Orléans. Une église Collègiale est reconstruite en 1029 à l'initiative du roi Robert II le Pieux, la crypte date de cette époque. Cette crypte est très vaste, elle comporte une abside et des chapiteaux polychromes du XIème siècle. Le Chapitre de cette Collègiale était très riche avec de nombreux domaines dans la Beauce et en Sologne. L'église, qui était très grande (la seconde de la région après la Basilique Saint Martin de Tours), a été détruite en 1358 au début de la Guerre de Cent Ans. Reconstruite ensuite, elle est abimée par les Protestants au moment des Guerres de Religion, en 1562 et 1567. Il n'en reste que le transept et le choeur qui datent du XVème siècle.
Eglise Saint Aignan d'Orléans
Tout près de Saint Aignan se situait jadis l'église Saint Martin Cuisse de Vache. Elle appartenait au Chapitre de la Cathédrale Sainte Croix.
Eglise Saint Paul Elle a été construite aux XV et XVIèmes siècles. Son clocher isolé date de 1629. Elle comporte dans le bas coté la chapelle Notre Dame des Miracles, lieu de pélérinage depuis le IXème siècle. Jeanne d'Arc vint remercier Notre Dame des Miracles le 8 mai 1429.
Eglise Saint Paul Eglise Notre Dame de la Recouvrance Eglise Notre Dame de la Recouvrance Elle a été construite de 1513 à 1519 sur l'emplacement d'une chapelle du XIIIème siècle, on y remarque la transition du style gothique au style renaissance. Elle a été consacrée au souvenir de la délivrance (recouvrance) d'Orléans en 1429. Elle a été restaurée en 1862.
Eglise Saint Pierre le Puellier Elle a été construite du XIIème au au XVIème siècle sur l'emplacement d'un batiment remontant au IVème siècle, elle aurait été consacrée en 346 et son plan ressemble à celui des basiliques romaines.
Incendiée en partie en 989, elle est reconstruite au XIème siècle et devient Collègiale dotée par le roi de France Robert II le Pieux. C'était la principale église de l'Université de Droit d'Orléans.
Elle a été sérieusement endommagée en 1562 au moment des Guerres de Religion. La flèche de la tour occidentale a été demolie et les sculptures des portails ont été arasés. Les parties hautes de la grande nef ont également souffert. La reconstruction lui a fait perdre beaucoup de ses qualités d'origine.
Pendant la Révolution Française l'église est devenue un grenier à sel. Ajourd'hui elle est un centre d'exposition à vocation culturelle.
D'autres Eglises On peut encore citer l'Eglise Saint Euverte, l'église Saint Laurent et celle dédiée à Saint Etienne ou même Saint Paterne (cf photo ci contre) au nord près de la Gare SNCF.
Saint Paterne
Université de Droit d'Orléans
Elle a été fondée en 1305 et elle acquiert une grande réputation pendant le Moyen Age. Parmi ses étudiants les plus célèbres on compte Erasme, Guillaume Budé, Calvin, Théophraste Renaudot, ... Et parmi le Professeurs: Anne du Bourg, Pierre de l'Etoile, Pothier, ...
Elle se situait dans le quartier au sud de la cathédrale Sainte Croix, autour des rue de l'Escrivainerie et des Grandes Ecoles. LaSalle des Thèses rappelle seule le prestige de cette grande Université des Lois. Cette salle a été construite à partir de 1411 en pleine Guerre de Cent Ans. Vendue comme Bien National le 18 prairial An IV, elle a échappé à la démolition et est désormais l'unique monument universitaire du Moyen Age qui subsiste en France.
Autour d'Orléans: le Département du Loiret (45)
Le Département du Loiret a été créé lors de la Révolution Française, il tire son nom d'une résurgence de la Loire à quelques kilomètres au Sud d'Orléans. Ce département ne comprend qu'une partie de l'ancienne Province de l'Orléanais.
L'agglomération d'Orléans domine les autres villes du département, les suivantes sont Montargis à l'Est et Pithiviers au Nord-Est du département. Le département comporte de grandes forêts, la Forêt d'Orléans, à l'Est de la ville, une partie de la Sologne au Sud du département autour de La Ferté Saint Aubin, la Forêt de Montargis au Nord de cette ville
Après Orléans la Loire change de direction et s'oriente vers le Sud-Ouest avec d'abord la ville de Meung sur Loire puis dix kilomètres plus loin celle de Beaugency qui a conservé des monuments Médiévaux intéressants.
Eglise Saint Salomon et Saint Grégoire de Pithiviers Thermes Gallo-Romains de Pithiviers le Vieil
Pithiviers est à une cinquantaine de kilomètres au Nord-Est d'Orléans, aux confins de la Beauce et du Gâtinais, elle est traversée par la rivière l'Essonne. Pithiviers a une origine remontant aux Gaulois, à proximité (Pithiviers le Vieil), il reste des structures de l'époque Gallo-Romaine.
La ville conserve des bâtiments de la période médiévale autour des places du Martroi, des Halles et de l'Etape. A la fin du Moyen-Age (XVème siècle), une muraille protégeait la ville, le souvenir en est conservé le long d'un mail en rappelant le tracé.
L'église Saint Salomon et Saint Grégoire (cf photo ci-dessus à gauche) remonte au XIème siècle, le sommet de la flèche atteint les 120 mètres de hauteur. Dans le jardin de la Mairie se trouvent les vestiges de l'ancienne Collégiale Saint Georges.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, un camp de prisonniers était implanté près de la ville, il a servi de transit pour les départs en déportation.
A trois kilomètres à l'Ouest de Pithiviers, sur le site de Pithiviers le Vieil, subsistent des restes d'anciens Thermes Gallo-Romains construit à la fin du IIème siècle (cf photo ci-dessus à droite).
Six kilomètres à l'Est de Pithiviers se trouve le beau village de Yèvre le Châtel, issu d'un oppidum Gaulois à la limite du territoire des Carnutes et des Senons. A l'époque Romaine il protègeait la voie qui allait de Sens jusqu'au Mans. Yèvre le Châtel conserve les ruines d'une forteresse du XIIIème siècle (les quatre tours sont bien visibles). L'église Saint Gault remonte au XIème siècle, l'église Saint Lubin est en ruines, elle était de style Gothique.
Montargis est la principale ville du Loiret après Orléans, elle est aussi la capitale d'une région appelée le Gâtinais.
La ville est traversé par la rivière le Loing et ses ses affluents, le Puiseaux, le Solin, le Vernisson, également par le canal du Loing, le canal de Briare et le canal d'Orléans. La présence de tous ces cours d'eau l'ont fait surnommer la Venise du Gâtinais, elle possède d'innombrables ponts et des rues sur l'eau.
La ville conserve de nombreux édifices médiévaux comme l'Hôtel de Ville qui est du XVème siècle, le Palais de Justice, l'Hôtel Prévost, de la Renaissance et de nombreuses maisons à colombages (cf photo à droite).
La photo à gauche montre la maison ou a été développée la célèbre friandise appelée la Praline en l'honneur de son promoteur, le Maréchal-Duc de Praslin.
L'origine du château (photo à droite) remonte au début du XIIème siècle, il appartenait alors à la famille de Courtenay, une branche des Capétiens issue du roi de France Louis VI le Gros. Il est rentré dans le domaine du roi de France sous Philippe II Auguste au début du XIIIème siècle.
Ce château a été restructuré au XIVème, il a été fréquenté par les rois Charles V, Charles VII, François I et Henri IV qui, tous, aimait aller chasser dans la Forêt de Montargis. Le château a été démoli lors de la Révolution Française puis partiellement reconstruit au XIXème siècle.
Le château de Montargis
L'église de la Madeleine est issue de l'ancienne chapelle du château. Elle a été reconstruite, après un incendie en 1525, sur les plans de Jacques I Androuet du Cerceau, à l'initiative de Renée de France, duchesse de Ferrare et dame de Montargis, fille de Louis XII, roi de France. Elle est de style Renaissance, son choeur est à signaler.
Ferrières en Gâtinais La petite ville se situe à une dizaine de kilomètres au Nord de Montargis, à la lisière de la forêt. Elle s'est développée autour d'une Abbaye fondée au VIIème siècle dont il reste la Basilique Saint Pierre et Saint Paul et la chapelle Notre-Dame de Bethléem. C'est une ancienne ville fortifiée, il reste des éléments des anciens remparts. Elle conserve de nombreuses maisons anciennes des XVIème et XVIIèmes siècles.
La Ferté Saint Aubin est situé aux abords de la rivière le Cosson. La petite ville est surtout remarquable pour son château. Il a été construit au XVIIème siècle par Henri de Senectère, connu sous le nom de Maréchal de La Ferté, l'essentiel est dû à l'architecte Mansard. Il est entouré sur ses quatre faces de douves alimentées par le Cosson.
En 1743, seigneurie et château sont rachetés par le seigneur de Lowendal. A la Révolution Française, le château est confisqué et devient un Bien National. Il a été repris par des propriétaires privés à partir de 1827.
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Les Vins de la Loire
Les Vins de la Loire
Les Vins de la Loire sont très connus en France et à l'international. En descendant le cours du fleuve, les premiers rencontrés sons ceux de Pouilly et de Sancerre, en haut à droite sur la carte ci-dessus. La seconde zone significative est la Touraine avec des appellations renommées comme Montlouis, Vouvray, Chinon, Bourgueil et Saint Nicolas de Bourgueil. Vient ensuite l'Anjou avec en particulier les vins de Saumur. Enfin les environs de Nantes sont le domaine du Muscadet.