Elle est traversée par une petite rivière, le Mable, qui est un affluent de la Vienne. La ville compte environ 2500 habitants.
La Grande Rue à Richelieu
La ville de Richelieu est un exemple remarquable de la belle architecture du milieu du XVIIème siècle.
C'est un quadrilatère entouré de murs au pied desquels les douves sont alimentées par le Mable.
Paradoxalement le faible développement de la ville, pendant plus de deux siècles, a contribué à préserver un patrimoine architectural exceptionnel et qui maintenant commence à être bien remis en valeur. Malheureusement le château du Cardinal a disparu au milieu du XIXème siècle.
La seigneurie de Richelieu appartenait à la famille du Plessis depuis 1468. Richelieu, qui n'était auparavant qu'un simple village, a été développée à partir de 1631 par le Armand du Plessis, Cardinal de Richelieu, Premier Ministre de Louis XIII, en même temps la seigneurie a été érigée en duché.
Armand du Plessis est né en septembre 1585, il est le troisième fils d'une famille de petite noblesse provinciale. Son père occupait une position simple à la cour de Henri III.
Armand s'oriente vers une carrière ecclésiastique et devient évêque de Luçon en 1606 à l'age de 21 ans. Il fait une cour assidue à la régente Marie de Médicis et entre au Conseil du Roi en 1616 comme Secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères.
Il est entrainé dans la chute de la régente suite à l'assassinat de Concini. Il devient néanmoins Cardinal en 1622 et retrouve le Conseil du Roi Louis XIII en 1624. A partir de là il a gouverné la France pendant dix huit ans. C'est un des plus grands hommes d'état Francais.
En 1630 pourtant sa situation politique est difficile, la Journée des Dupes, dont il ressort vainqueur, lui montre la fragilité de sa position auprès du roi Louis XIII. C'est pour cela qu'il s'attache à s'établir un domaine où il pourra, le cas échéant, venir se réfugier.
Dès 1625, il lance la reconstruction de son château familial et simultanément il décide de reconfigurer la petite ville de Richelieu dont il veut faire la capitale de son duché. En effet en août 1631 sa seigneurie a été érigée en duché-Pairie. Les travaux sont engagés dès 1631, ils sont quasiment achevés à la mort du Cardinal en 1642.
Son objectif est de transformer son fief familial en centre rival de la ville voisine de Loudun. Il transfère d'ailleurs le Grenier à Sel de Loudun à Richelieu, et il institue foires et marchés. Mais la position géographique de la ville, loin de tout axe important de communication, ne permet pas le développement escompté.
Le port altier, les traits fins, le regard perçant... Le célèbre portrait de Richelieu reflète bien la personnalité de ce grand homme d'État français.
Brillant, clairvoyant, mais aussi ambitieux, il possède toutes les qualités de l'homme politique. Promis par sa famille au métier d'armes, il prend finalement l'habit religieux et entreprend la conquête des plus hautes dignités de l'Église et l'État.
Devenu à force de calcul et de patience Cardinal et Premier Ministre de Louis XIII, il va travailler à la centralisation et à l'unification de la France, au renforcement de la royauté et à la grandeur du pays.
Son oeuvre n'a seulement marqué le règne de Louis XIII mais aussi le règne suivant : avec le même esprit, son successeur, Mazarin a repris et poursuivi sa politique.
Les paysans sont-ils des bêtes? Faut-il excommunier les buveurs de chocolat? Un mouchoir sert-il à cracher dedans ou à couvrir la gorge des jolies femmes? Le don des langues est-il une preuve de diablerie? Est-il vrai que les Chartreux ont la grâce d'être à jamais exempts des morsures de punaises? Un Français catholique est-il plus proche d'un Espagnol catholique que d'un Français protestant?
Telles sont quelques-unes des questions qui agitent la société française du temps de Richelieu.Ne nous y trompons pas: nos ancêtres de ce premier XVIIe siècle, siècle des héros et des saints ", sont infiniment proches de nous. Ils inventent le patriotisme et le sens de l'Etat, la pression fiscale, l'armée permanente, les grandes manufactures, une façon d'habiter dans les villes qui est déjà la nôtre.
Siècle de Descartes et de la raison raisonnante, de l'Académie française et du bien parler, du théâtre classique et des bienséances, de la gastronomie française et de la presse d'opinion. Siècle de l'absolutisme et du jansénisme, où voisinent l'ombre équivoque du Père Joseph avec son cortège d'espions, Théophraste Renaudot, la marquise de Rambouillet et saint Vincent de Paul, siècle de mousquetaires et de ribaudes, d'artistes et de sorcières, de lyrisme et de calcul, de discordes et d'union nationale, c'est la France de Richelieu, première image de la France moderne.
Au XVIIe siècle, la France a proposé au monde un système de gouvernance original, fondé sur le couple "Monarque-Premier ministre". Ce duumvirat, incarné par Henri IV et Sully, puis par Louis XIII et Richelieu, Louis XIV et Colbert, et dans une certaine mesure Anne d'Autriche et Mazarin, passera à la postérité avec un contenu dirigiste et technocratique que l'on appelle le colbertisme.
C'est Richelieu qui en a le mieux fixé les règles et qui a su le plus clairement en déterminer le contenu par ses nombreux écrits et messages à son souverain.
Ainsi, le couple Louis XIII-Richelieu, présenté ici pour la première fois comme un cas d'école, amène à réfléchir sur la difficulté, mais aussi les chances, de gouverner à deux. Même si les transpositions sont difficiles de nos jours, y compris dans certains pays émergents, l'histoire de cette dyarchie, indépendamment des spécificités psychologiques et caractérielles des deux êtres qui l'ont incarnée, est riche d'enseignements.
On découvre également dans ce livre les deux véritables personnalités du roi et de Richelieu, différentes des images déformées par certains historiens ou par la légende, et, surtout, leur attachement mutuel, ce qui les réhabilite tous les deux.
Château de Richelieu
Au début du XVème siècle, le site de Richelieu appartient à la famille de Clérambault. Perrine de Clérembault épouse Geoffroy du Plessis. Leur fils François du Plessis devient seigneur de Richelieu, ses descendants conservent la seigneurie jusqu'au Cardinal de Richelieu.
En 1625, il engage la construction d'un magnifique château, il fait appel à Jacques Lemercier, l'architecte du roi, pour mener à bien cette entreprise. En même temps Richelieu acquiert de nombreux domaines dans les alentours ce qui lui permet de faire créer par le roi le duché-pairie de Richelieu en 1631. Ce titre est à la hauteur du château qui est réalisé.
Au moment de la Révolution Française, le château appartient à un des ses arrières petits neveux, celui-ci émigre à l'étranger et le domaine est confisqué. Il est racheté en 1805 puis détruit en 1840 par un affairiste qui le revend pierre à pierre.
Le Parc est quant à lui splendide, il s'étend sur une surface de près de 500 hectares, il appartient depuis 1930 à l'Université de Paris. Depuis 2005, le Conseil Général d'Indre et Loire en assure la gestion.
Seule l'Orangerie (cf photo ci-dessous à gauche) et le tracé des canaux subsistent.
Orangerie Ancien château de Richelieu
La Ville de Richelieu
C'est en 1631 que le roi Louis XIII autorise la construction de la ville de Richelieu pour remercier le Cardinal des services quil accomplit auprès de lui.
Jacques Lemercier concoit et dessine, à la demande du Cardinal, une ville qu'il voulait exemplaire. A partir de 1632, Pierre et Nicolas Lemercier (frères de Jacques) conduisent les travaux de construction de la ville réalisés par Jean Thiriot et Jean Barbet, en particulier. L'essentiel des travaux est achevé en 1642, date de la mort du Cardinal.
Les édifices publics (remparts de la ville, halles, église, rue,...) sont financés par le roi. Les vingt-huit Hotels particuliers le long de la Grande Rue sont payés par les personnages de l'entourage du Cardinal auxquels celui-ci attribue des offices dans son nouveau duché.
La ville a été construite selon un quadrilatère régulier, entourée d'un mur d'enceinte et de douves (aujourd'hui transformées en jardins), le tout percés par six portes dont quatre seulement ont réellement été construites.
A l'intérieur les rues se croisent à angle droit. Le nombre d'ouvriers participant à la construction de la ville a rapidement été considérable, de l'ordre de 2000 sur plus de dix ans.
En 1635 la Grande Rue est achevée. Le chantier a été arreté à la mort du Cardinal en 1642, mais à cette date l'essentiel des ouvrages étaient réalisés.
La Place du Marché et l'Eglise
Place du Marché et église Notre-Dame
La ville comporte deux places l'une près de la Porte de Chatellerault au Sud (place du Marché), l'autre près de la Porte Nord (Place des Religieuses, ex place Royale).
Les maisons bordant ces places ont moins d'envergure que celles de la Grande Rue, pour autant ces places (surtout celle au Sud: cf photo ci-dessus) ont une certaine allure.
C'est autour de la place du Marché (ex place du Cardinal), au Sud, que se situe le quartier commercant de la ville. C'est là que se trouvent l'église et les Halles.
L'Eglise Notre Dame
Eglise Notre Dame de Richelieu
L'Eglise Notre Dame a été construite par Pierre Lemercier (sur des dessins de son frère Jacques) vers 1635, il est d'ailleurs mort peu avant son achèvement en 1638.
Conformément aux constructions du temps, elle est de style baroque, l'édifice fait 40 mètres de long. La façade est orientée à l'Est vers la place du Marché, ce qui est contraire aux dispositions habituelles des églises (façades à l'Ouest). La façade comporte les statues des quatre apôtres évangélistes: Sain Mathieu, Saint Marc, Saint Luc et saint Jean.
A l'intérieur (cf photo ci-dessus à droite), elle est à trois nefs et quatre travées avec des voûtes d'arêtes, les piliers sont carrés et puissants. Les vitraux des bas-côtés sont de Lobin, un maitre verrier réputé du XIXème siècle.
Les bras Nord et sud du transept sont à chevet plat. Le choeur est doté de deux chapelles latérales.
Les Halles
Façade Est des Halles de Richelieu
Les Halles ont leur entrée Ouest sur la Place du Marché, de l'autre coté elles donnent sur une la Place Louis XIII.
C'est du coté de cette place qu'a été prise la photo ci-dessus.
L'intérieur est en bois, les Halles ont été construites au XVIIème siècle avec quelques remaniements au XIXème.
Les Halles sont en cours de restauration comme le montre la photo ci-contre qui illustre très bien la complexité et la qualité de la charpente.
Charpente des Halles de Richelieu
La Grande Rue
La ville est organisée méthodiquement par des rues qui se croisent à angles droits. La Grande Rue est orientée Nord-Sud, elle relie les deux places carrées de la ville. Elle est bordée de très belles et grandes maisons dont le style est homogène, on en compte quatorze de chaque coté de la rue, soit un total de 28.
Depuis quelques années ces maisons sont à nouveau un objet d'attention. Certaines ont déjà été ravalées, d'autres sont en train d'etre rénovées. Elles ont parfois subies des transformations à travers les siècles, pour autant elles ont conservé leur allure et leurs caractèristiques principales.
La Porte Sud
C'est la porte qui faisait face au château, elle s'appelle Porte de Châtellerault car elle donne accès à la route vers cette ville qui est une trentaine de kilomètres au Sud-Est.
De l'autre coté elle donne sur la Place du Marché qui est le point le plus animé de la ville.
La Porte Ouest (Porte de Loudun)
La Porte Ouest (Porte de Loudun)
La Porte Ouest constitue l'entrée de la ville par la route venant de Loudun.
Loudun a été mal considérée par le Cardinal de Richelieu. Les Protestants y étaient très présents et le Cardinal voulait réduire leur influence.
D'autre part, Loudun étant la ville principale de la région, il fallait réduire son activité pour développer celle la ville de Richelieu.
Tous les moyens ont été bons pour attteindre cet objectif, en particulier l' affaire Urbain Grandier.
Douves près de la Porte de Loudun
Comme le montre la photo ci-contre, les anciennes douves sont maintenant utilisées comme petits jardins pour les habitations attenantes.
La Porte Nord et la Place des Religieuses
Porte Nord, remparts et douves
En remontant la Grande Rue on atteint la place Nord de la ville dénommée Place des Religieuses (cf photo ci-dessous). Au-delà se trouve la Porte Nord. C'est la porte par laquelle arrive la route de Chinon.
Elle est entourée de remparts et les fossés restent bien préservés (cf photos ci-dessus).
Place des Religieuses à Richelieu
Six kilomètres au Nord se trouve la petite ville de Champigny sur Veude avec son chateau. Ensuite trois kilomètres au delà on atteint le Château du Rivau.
Champigny sur Veude se situe six kilomètres au nord de Richelieu, en direction de Chinon.
Au Moyen-Age, Champigny était une chatellenie relevant d'abord du château de Loudun puis ensuite de celui de Chinon. A la fin du XIème siècle Champigny est le théatre de la guerre qui oppose Barthélémy de l'Ile Bouchard à son suzerain le comte d'Anjou Foulques IV le Réchin. Foulques y fait construire une forteresse qu'il confie à Robert de Blo, mais Barthélémy l'assiège, la prend d'assaut et l'incendie. Elle est reconstruite quelques années plus tard par Gosselin de Blo, le fils de Robert.
Par mariage la seigneurie passe dans la famille de Beaucay à la fin du XIIIème siècle. Elle est ensuite vendue au duc Louis I d'Anjou, son fils Louis II la revend à Pierre de Beauvau, Chambellan du roi Charles VII, Gouverneur de l'Anjou et du Maine. En 1428 et 1429 le Roi Charles VII séjourne à plusieurs reprises dans le château de Champigny.
Pierre de Beauvau, également Seigneur de la Roche sur Yon, épouse Jeanne de Craon, la veuve d' Ingelger d'Amboise seigneur de Rochecorbon. Ils ont pour fils Louis, époux de Marguerite de Chambly et père d'Isabelle qui devient la femme du comte Jean VIII de Vendome.
Au début du XVIème siècle leur fils cadet, Louis I de Bourbon, Prince de la Roche sur Yon et seigneur de Champigny sur Veude, se fait construire à Champigny un magnifique château sur l'emplacement de l'ancien château-fort. Il avait épousé Louise de Bourbon comtesse de Montpensier et Dauphine d'Auvergne. C'est d'eux qu'est issue la seconde branche des Bourbon-Montpensier.
En 1568, au moment des Gueres de Religion, le château est pris d'assaut par les Protestants.
Au XVIIème siècle le Cardinal de Richelieu se rend propriétaire de la ville et du chateau qui sont annexés à son nouveau duché. En 1635 il fait détruire le chateau, la chapelle n'a été sauvée que grace à l'intervention de l'évêque de Poitiers et du Pape Urbain VIII.
Collégiale, Sainte Chapelle de Saint Louis
Cette chapelle a été fondée en 1499 par Louis I de Bourbon, il obtient des Papes Alexandre VI et Léon VI des Bulles l'exemptant de la juridiction des Eveques de Poitiers qui bien sur s'y opposèrent, au final avec succès. La Chapelle a été commencée en 1508 par Louis I de Bourbon et achevée par son fils Louis II Duc de Montpensier en 1543. EIle possède de magnifiques vitraux considérés comme les plus beaux de l'époque de la Renaissance. On les attribue à un verrier Tourangeau, Robert Pinaigrier. Parmi les reliques conservées dans la Sainte Chapelle figurait une épine de la couronne de Jésus et un des trente deniers recus par Judas pour sa trahison.
Faye la Vineuse est à moins de dix kilomètres au Sud de Richelieu. La petite ville est en hauteur et domine tout le pays environnant comme le montre la photo ci-dessus.
La ville a une origine très ancienne, elle apparait dans une charte du début du Xème siècle. Le territoire de Faye constitue une baronnie qui relève du château de Saumur.
Vers 1020 Foulques III Nerra comte d'Anjou y fait construire une forteresse destinée à protèger l'Anjou contre les attaques venant du Poitou. Elle faisait partie d'un dispositif imposant avec les forteresses de Loudun, Moncontour, etc.
L'enceinte s'appuyait sur quatre tours et l'entrée dans la place s'effectuait par quatre portes dotées de pont-levis. L'essentiel de ce dispositif de défense a disparu lors des Guerres de Religion au XVIème siècle. La ville, qui tient pour le parti Catholique, est prise et pillée par les Protestants en 1562. En janvier 1593 elle est à nouveau pillée et rançonnée. Ces défaites en provoquent le déclin qui est accentué moins de cinquant ans plus tard quand est constitué le duché de Richelieu. Les pierres de la forteresse et des remparts de Faye servent à édifier les monuments de Richelieu.
La Collégiale de Faye la Vineuse
Collégiale de Faye la Vineuse
L'église de Faye est celle d'une Collégiale fondée en 1039 par Nivès, Dame de Faye et épouse de Aymeri I de Loudun, elle est dédiée à Saint Georges. Elle a sans doute bénéficié du soutien de Geoffroy Martel comte d'Anjou.
L'église a été reconstruite au XIIème siècle, c'est l'édifice actuel que montre le dessin ci-contre. Elle est de style Roman et a la forme d'une croix latine.
Elle possède un transept et le choeur (cf photo ci-dessus à gauche) est entouré par un déambulatoire avec trois absidioles. La croisée du transept est couverte d'une coupole sur pendentifs, supportée par des arcades donnant sur des colonnes avec de beaux chapiteaux.
Sous l'église et plus précisément du choeur, la crypte est dédiée à Sainte Marie madeleine, elle est très ancienne, du début du XIème siècle.
Voici l'histoire d'une famille Canadienne originaire de Faye la Vineuse, les Picher.
Les seigneurs de Faye la Vineuse
Au Moyen-Age, Faye était le siège d'une Baronnie qui relevait du château de Saumur. Le premier seigneur connu est Landry dans les années 980. De père en fils on trouve ensuite Ebles, Ayrard dont la fille unique, Nivès épouse Aimery de Loudun. Ils ont pour fils Aimery II seigneur de Faye, époux d'Alsende avec qui il a deux fils: Aimery III et Renaud. Aimery II est mort en 1061 et a été enterré dans l'Abbaye de Noyers.
Aimery III le Riche épouse Eustache et en a deux enfants: Aimery IV et Niva. Vers 1100 il fait le voyage de Rome.
Aimery IV épouse Mathilde, ils ont pour successeur Aimery V, celui-ci décède vers 1140 et est inhumé dans la Collégiale de Faye. Il a pour fils Raoul qui est mort en 1173 et est enterré dans l'Abbaye de Fontevraud.
A partir du milieu du XIIIème siècle la seigneurie est détenue par la maison de La Haye-Passavant. Le premier représentant de cette famille est Philippe de La Haye époux de Jeanne de Passavant, ils ont trois enfants: Maurice, Barthélémy et Geoffroy Archevêque de Tours de 1312 à 1323.
Maurice devient seigneur de Faye, il meurt vers 1274 et son frère Barthélémy lui succède.
Barthélémy épouse Elise de Lusignan, fille de Guillaume de Lusignan seigneur de Vouvant. Ils ont un fils Geoffroy de La Haye et Isabeau qui se marie à Philippe Isoré.
Geoffroy de la Haye épouse Marie de Maillé de la famille des seigneurs de Maillé. Ils n'ont qu'une fille Isabelle qui épouse en 1379 Pierre de Marmande.
Pierre de Marmande est à la fois seigneur de Marmande et de Faye. Avec Isabelle il a une fille unique, Marguerite, qui épouse Jean comte de Sancerre.
En 1631, Faye est incorporé au duché de Richelieu qui vient d'être créé par le roi Louis XIII en faveur de son ministre.
Fermes du Richelais
Les exploitations agricoles autour de Richelieu ont parfois une allure remarquable, ainsi celle de la photo ci contre qui se situe sur la route de l' Ile Bouchard vers le Nord Ouest et qui domine la ville de Richelieu.
de Erlanger Philippe -- Relié -- ISBN : 2262024839
Sans rien cacher des côtés inquiétants du personnage, Philippe Erlanger brosse de Richelieu un superbe portrait qui finit par dissiper tous les partis pris : le Cardinal fut un singulier homme d'Eglise mais sans doute le plus grand homme d'Etat que la France ait jamais connu.
Un classique de la biographie.
Peu d'hommes d'Etat, dans l'histoire de France, ont eu les honneurs de la légende comme Richelieu.
Relevant le défi, Françoise Hildesheimer retrace la carrière tâtonnante, émaillée de traversées du désert, qui conduisit Armand Jean du Plessis à devenir, à trente-sept ans, le lieutenant de Louis XIII.
Au service de ce roi méfiant, bègue et jaloux de son pouvoir, Richelieu mit l'énergie extraordinaire qui faisait dire à Malherbe qu'en lui, quelque chose "excédait l'humanité" : jusqu'à sa mort, en 1642, il s'employa à combattre les intrigues sans cesse renaissantes de la Cour, à imposer l'obéissance aux
Grands du royaume, à déjouer les complots ourdis dans les chancelleries européennes, à réinventer une politique d'alliances, pour établir la gloire de Louis et faire naître la France moderne… une entreprise titanesque à laquelle il ne sacrifia jamais ses activités de théologien, d'auteur de théâtre et d'historien.
C'est bien un homme, pourtant, et non un héros ou un démon, que ce livre nous invite à découvrir : un homme vieilli avant l'heure, aux nerfs fragiles, que la peur de la disgrâce ne quitta jamais, tant le ministre tout-puissant se savait suspendu à la faveur, flottante, du roi ; un homme habité par le goût de l'action et le culte de la raison, mais aussi par une foi sincère.
(15 novembre 2000) de Jean Armand du Plessis Cardinal de Richelieu -- Relié -- ISBN : 2913944159
Jean Armand du Plessis, futur cardinal de Richelieu, fut reçu docteur en Sorbonne le 29 octobre 1607 ; cette même année il se rendit à Rome pour être sacré évêque de Luçon. Il avait 22 ans ; et une ambition à la mesure de son intelligence.
Le premier tome de ces Mémoires, que Richelieu écrivit alors qu'il était au faîte de son pouvoir, est une description des mœurs politiques sous la régence de Marie de Médicis. Traités, duels, pamphlets, procès, colères, cadeaux et harangues se mêlent dans un âpre cliquetis d'intérêts contradictoires. Peu à peu, l'évêque de Luçon s'y mêle. Aux États généraux de 1614, il prononce un harangue très remarquée par Marie de Médicis. On songe désormais à lui au Conseil...
Les présents que la Reine fit aux grands au commencement de sa régence, par le conseil du président Jeannin, étourdirent la grosse faim de leur avarice et de leur ambition ; mais elle ne fut pas pour cela éteinte ; il fallait toujours faire de même, si on les voulait contenter, de continuer à leur faire des gratifications semblables à celles qu'ils avaient reçues. C'était chose impossible, l'épargne et les coffres de la Bastille étaient épuisés ;"
(15 avril 2001) de Jean Armand du Plessis Cardinal de Richelieu -- Broché -- ISBN : 2913944248
Remarqué par Marie de Médicis, régente du royaume, lors des états généraux de 1614, l'évêque de Luçon entre à son service. Confesseur de la Reine, le futur cardinal observe, noue quelques liens, et apprend le jeu des intrigues entre les favoris privés, les grands seigneurs et les membres du conseil. C'est que la minorité du roi Louis XI permet encore tous les chantages vis-à-vis du pouvoir royal ; et le jeune et intrigant évêque compte bien en profiter.
Mais voilà qu'à peine pénétré le Conseil du Roi, Richelieu doit s'exiler. Louis XI veut désormais diriger lui-même, et somme les partisans de la Régente de vuider la place. La première tentative politique de Richelieu s'achève brutalement.
" Cette année bissextile, qui a été remarquable par les mutations extraordinaires de l'air, l'a été davantage par les effets prodigieux que nous verrons en ce royaume durant son cours, pendant lequel les cœurs seront si acharnés à la rébellion que, nonobstant une paix en laquelle on se relâchera jusqu'au delà de leurs désirs, ils conserveront encore leur malignité, osant se porter à des entreprises si pernicieuses, que l'on sera contraint, avec très grand regret, de les mettre, non sans péril, en état auquel ils ne les puissent exécuter."
(15 janvier 2002) de Jean Armand du Plessis Cardinal de Richelieu -- Broché -- ISBN : 2913944515
Enfin, je suis roi ! s'était écrié, debout sur la table, le jeune Louis XIII ; l'assassinat du tout puissant favori de sa mère la régente mettait fin à sa tutelle.
Une véritable chasse aux sorcières s'ouvre alors contre les partisans de la reine mère, Richelieu est exilé - et l'irrésistible ascension du favori du roi, le duc de Luynes, commence.
Mais les titres et les charges n'ont jamais fait les politiques. Tandis que la carrière de Richelieu semble brisée, Luynes doit faire face à la révolte des grands du royaume, à l'encerclement pressant de la puissance militaire espagnole, à l'insurrection sécessionniste des Réformés de France... et à l'évasion armée de la reine mère.
"Il voulut être prince d'Orange, comte d'Avignon, duc d'Albret, roi d'Austrasie, & n'eût pas refusé davantage s'il y eût vu jour. Les flatteries l'emportèrent jusque-là qu'il crut que toutes les louanges qu'on lui donnait étaient véritables & que la grandeur qu'il possédait était moindre que son mérite."
(15 janvier 2002) de Jean Armand du Plessis Cardinal de Richelieu -- Broché -- ISBN : 2913944523
Encerclée sur ses frontières par la maison des Habsbourg (Pays-bas, Allemagne, Italie, Espagne) ; divisée à l'intérieur par les rebellions armées des réformés, des princes et de la reine mère, l'autorité de Louis XI semble bien précaire. Pour la restaurer le roi doit choisir l'alliance des uns contre les autres. Politiquement, il ne peut choisir que celle de la reine mère : et celle-ci passe par la cardinal de Richelieu. Ainsi le cardinal entre au Conseil du roi.
Chargé des affaires étrangères, Richelieu va déployer tout son génie politique à l'occasion de l'affaire de la Valteline. Au siècle de Descartes, c'est un esprit d'une méthode implacable qui, allant du plus simple au plus complexe, démêle, résout et commande.
"Si, par la cession que le Roi a faite du marquisat de Saluces, la France a tant perdu de réputation & d'estime en Italie, quel préjudice recevrait-elle encore si elle méprisait ce qui lui reste d'union avec elle ? Ce serait la forcer à s'assujettir à la maison d'Autriche & la livrer entre les griffes de l'aigle, au lieu qu'à notre gloire elle a toujours respiré ci-devant à l'ombre des fleurs de lys."