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Le département de l'Allier

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Le département de l'Allier correspond à peu près à l'ancienne Province du Bourbonnais dont la partie Nord faisait jadis partie du Berry. Le département fait maintenant partie de la Région Auvergne, il en est la partie Nord.
 
Les autres départements de la Région Auvergne sont: Le Puy-de-Dôme, Le Cantal et La Haute-Loire.
 
L'Allier possède un important patrimoine culturel et architectural avec de nombreux châteaux et églises romanes remarquables (le Bourbonnais en compte plus de 180). L'activité touristique est aussi tributaire de stations thermales connues: Vichy, Néris les Bains et Bourbon l'Archambault.
 
Carte du département de l'Allier
 
Les plaines dominent dans la partie Nord du département, la partie Sud comporte des vallées profondes. Le climat est influencé par la proximité des Monts d'Auvergne.
 
Le département est limité au Nord par celui de la Nièvre, au Nord-Ouest par celui du Cher, au Sud-Ouest par le département de la Creuse, au Sud par celui du Puy-de-Dôme et à l'Est par ceux de la Loire et de la Saône et Loire.
 
Carte du département de l'Allier
 
Les principales villes sont Moulins, Vichy et Montluçon.
 
Plusieurs autres villes sont intéressantes: Souvigny, Bourbon l'Archambault, Hérisson, Néris les Bains, Le Montet, Saint Pourçain sur Sioule, La Palisse, Châtel-Montagne, Chantelle, etc.
 
La Loire définit la limite de la partie Nord-Est du département avec celui de la Saône et Loire. Toutes les rivières du département sont ou participent à des affluents de la Loire, la Besbre est un affluent direct de la Loire.
 
Le département est traversé par le fleuve l'Allier qui passe d'abord à Vichy puis remonte à Moulins. L'Allier reçoit les eaux de l'Andelot, de la Bieudre et de la Sioule qui passe à Saint Pourçain sur Sioule, ville connue pour ses vins.
 
La partie Ouest est traversée par le Cher qui passe à Montluçon. Le Cher reçoit les eaux de l'Aumance.
 

 
     Monuments      Histoire du Bourbonnais      Sires et ducs de Bourbon      Régime de Vichy     
 

 
Moulins      Yzeure      Bagneux    Aubigny    Le Veurdre
 
Souvigny      St Menoux      Bourbon l'Archambault    Le Montet    Châtel de Neuvre
 
Hérisson   Forêt de Tronçais   Montluçon    Néris les Bains    Huriel    La Sioule    Chouvigny    Ebreuil
 
Veauce    Chantelle    St Pourçain sur Sioule    Vichy    Lapalisse    Châtel-Montagne
 


 
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Découverte du Patrimoine Monumental du département de l'Allier (Bourbonnais)

Les principales villes sont Moulins, Vichy et Montluçon.
 
Les autres villes intéressantes sont : Souvigny, Bourbon l'Archambault, Hérisson, Néris les Bains, Le Montet, Saint Pourçain sur Sioule, La Palisse, Châtel-Montagne, Chantelle, etc.
 
Pour l'aspect monumental on distingue l'architecture religieuse, l'architecture militaire et l'architecture civile.
 
Les monuments religieux ont presque tous été construits pendant la période médiévale. Ceci est également vrai pour les châteaux-forts indissociables de la période féodale. A signaler également les remparts des villes souvent renforcés au moment de la Guerre de Cent Ans.
 
Les villes principales du département conservent quelques bâtiments et maisons anciennes qui illustrent les modes de vie de leur époque.
 
 

Vous pouvez vous déplacer ou zoomer en utilisant les signes en bas à droite
 
 

L'Architecture religieuse

Les édifices sont principalement Romans, réalisés aux XIème, XIIème et au début du XIIIème siècles. Les églises Gothiques sont construites aux XIVème et XVème siècles.
 
L'Art Roman
Aux XIème et XIIème siècles de nombreux édifices ont été construits que ce soit dans le domaine religieux (églises) ou dans le domaine civil (châteaux-forts).
 
L'architecture des églises est influencée par les pratiques des diocèses dont elles relèvent. En Bourbonnais on retrouve donc un influence Auvergnate, Bourguignonne, Berrichonne et même Nivernaise.
 
Dans la partie Sud du Bourbonnais l'influence Auvergnate se retrouve dans les grandes églises de Veauce, Chantelle et Châtel-Montagne, toutes trois ont un déambulatoire autour du choeur. On la retrouve aussi dans l'église Sainte Croix de Gannat et l'église d'Ebreuil et dans de nombreuses églises rurales du Sud du département.
 
Dans la partie Nord et Nord-Ouest on discerne l'influence Berrichonne, c'est encore plus vrai à l'Ouest du département avec en particulier les édifices qui relevaient de l'Abbaye de Déols comme l'église d'Huriel.
 
L'influence Bourguignonne est liée au fait que le Prieuré de Souvigny relevait de l'Abbaye de Cluny. Les églises situées dans son voisinage ainsi que dans l'Est du Bourbonnais ont une parenté avec les édifices Romans du Brionnais dans le département de Saône et Loire.
 
Un certain nombre d'églises possèdent des peintures murales comme celle de l'ancien Prieuré Saint Mayeul au Veurdre, celle de l'église voisine de Bagneux en conserve également. Mais les peintures murales les plus significatives sont dans les églises d'Ebreuil, de Hérisson, de Jenzat et de Saulcet.
 
L'Art Gothique
Il est apparu dès le début du XIIIème siècle dans la vallée de l'Allier et son voisinage, un exemple est donné par la nef de l'église de Saint Pourçain sur Sioule, pour autant les églises rurales sont longtemps restées conçues selon le type Roman.
 
L'influence Gothique se sent surtout dans des éléments des églises qui sont repris à cette époque: porches polylobés, flèches en pierre, etc.
 
Les constructions nouvelles sont surtout du XVème siècle et dans les principales villes: Notre-Dame de Montluçon, la Collégiale de Moulins.
 

L'Architecture militaire: châteaux-forts et remparts des villes

Leur réalisation illustre le processus formation du Bourbonnais, issu de l'extension progressive des domaines des sires de Bourbon.
 
Le plus impressionnant est celui de Bourbon l'Archambault, capitale initiale de la seigneurie. Le plus ancien est celui d'Huriel, il remonte au milieu du XIème siècle.
 
Comme autres châteaux-forts intéressants on peut citer Montluçon, Hérisson, Chantelle, Billy, Murat, Chouvigny, etc.
 

L'Architecture civile: châteaux résidentiels et maisons de ville

A partir du XVIème siècle se développe la construction de châteaux résidentiels dont un bon exemple est le château de Lapalisse ou encore le château de Jaligny.
 
les Remparts des villes ont souvent été renforcés au moment de la Guerre de Cent Ans. Il reste quelques exemples de portes de ville comme à Charroux et Ainay le Château.
 
A l'intérieur des villes étaient parfois construits des Tours de l'Horloge, des beffrois, l'exemple le plus significatif est la Tour Jacquemart à Moulins.
 
Les principales villes du Bourbonnais conservent des maisons anciennes remarquables, c'est le cas à Montluçon et à Moulins.
 

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Auvergne
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Auvergne
de Manuel Sanchez, Marie-Anne Damase     Guide Vert Michelin --    ISBN : 2067146572
Visiter la région, de Clermont-Ferrand et le Puy-de-Dôme à Saint Flour, en passant par le Bourbonnais, Aurillac ou encore le pays de Thiers
Le territoire de l'Auvergne est découpé en microrégions. Le Guide fournit des sites touristiques étoilés et des itinéraires conseillés.



Histoire du Bourbonnais

A l'époque Gauloise puis Gallo-Romaine la partie Est du Bourbonnais était occupée par les Eduens, la partie Nord par les Bituriges et la partie Sud par les Arvernes. Au début du Moyen-Age ces territoires relèvent respectivement des diocèses d'Autun, de Bourges et de Clermont.
 
Deux agglomérations existent à l'époque Gallo-Romaine, Néris les Bains qui a une activité thermale et Chantelle.
 
Pendant le Haut Moyen-Age le territoire qui correspond au Bourbonnais est sous la tutelle des ducs d'Aquitaine. Un des vassaux de ceux-ci, Aimard, fait don, au début du Xème siècle, de domaines à Souvigny au bénéfice de l'Abbaye de Cluny. Aimon le fils d'Aymar, devient par son mariage détenteur du château de Bourbon et ses successeurs portant le nom d'Archambault se constituent une importante seigneurie autour de ce château, c'est ainsi que s'est formé le Bourbonnais.
 
Dès le XIème siècle Archambault II s'empare de Moulins et de domaines dans la partie Ouest de la région. A la fin de ce siècle Archambault III progresse vers l'Est dans le diocèse d'Autun
 
En 1272, Béatrix, l'héritière de la seigneurie de Bourbon épouse le sixième fils de Saint Louis, Robert comte de Clermont en Beauvaisis.
 
Le fils de Robert et Béatrix, Louis Ier, voit son domaine érigé en duché par le roi de France Charles IV le Bel en 1327. Les ducs de Bourbon font alors partie des grands féodaux du royaume. Les ducs sont souvent en compagnie des rois. Pour autant le duc Louis II est très actif pour le développement et la préservation du duché pendant la Guerre de Cent Ans, il fait renforcer les défenses des villes et fait restaurer les châteaux-forts et les églises et en fait même construire de nouvelles. Moulins devient sa capitale.
 
En 1488, Pierre, jusqu'alors sire de Beaujeu, devient duc de Bourbon. Il est l'époux d'Anne de France, la fille du roi Louis XI. Anne de Beaujeu devient régente du royaume de France pendant la minorité du roi Charles VIII.
 
La fille et héritière de Pierre et Anne, Suzanne, épouse son cousin Charles de Bourbon-Montpensier qui devient ainsi duc de Bourbon, c'est le fameux Connétable de Bourbon. Quand il s'engage aux côtés de Charles-Quint, Empereur et roi d'Espagne ses domaines sont saisis par le roi François Ier et rentrent dans l'orbite de la Couronne de France.
 



Guides sur l'Auvergne

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Librairie sur le Massif Central

Cartes Régionales Auvergne

Auvergne - Limousin, 2009                Auvergne 2009    IGN   




Moulins

Moulins se situe à environ 130 kilomètres au Nord de Clermont-Ferrand, la capitale de l'Auvergne. Bourges est à environ 100 kilomètres au Nord-Ouest et Nevers à près de 100 kilomètres vers le Nord.
 
La ville est principalement implantée sur la rive droite de l'Allier, un important affluent de la Loire. Le nom de la ville vient des nombreux moulins à eau établis jadis sur l'Allier.
 
Vue panoramique sur Moulins et l'Allier
Vue panoramique sur Moulins et l'Allier,
à gauche la cathédrale et le château puis au centre l'église du Sacré Coeur et le sommet du Beffroi Jacquemart, à droite le Pont Régemortes qui est du milieu du XVIIIème
 
Le site de Moulins est occupé par l'homme dès l'époque Préhistorique et il est au croisement de voies à l'époque Gallo-Romaine, des vestiges de cette période ont été retrouvés à Yzeure et dans les communes voisines le long de l'Allier.
 
Une chapelle dédiée à Saint Pierre est vendue à l'Abbaye de Cluny en 990. Le un bourg qui se développe d'elle devient le noyau de Moulins.
 
Une forteresse féodale est édifiée sur le site au XIIème siècle, il devient le château des sires puis ducs de Bourbon. Ce n'est qu'à la fin du XIVème siècle que Moulins devient la capitale du duché.
 
La ville médiévale est administrée par quatre consuls, elle est protégée par des remparts qui seront démolis au XVIIIème siècle pour laisser place à des boulevards qui entourent le centre-ville. Il subsiste quelques vestiges de ces remparts comme la Tour Bardelin et la Tour Cailhot.
 
Le Château et la Cathédrale de Moulins
 
Le château est agrandi, le pavillon Anne de Beaujeu (duchesse de Bourbon) a terminé sa construction, il est d'influence Renaissance. Le duché est rattaché à la couronne de France en 1527 par François Ier suite à la trahison du Connétable de Bourbon.
 
Le château a été en bonne partie détruit par un incendie au milieu du XVIIIème siècle, il en subsiste un donjon surnommé la mal coiffée (cf photo ci-contre à gauche).
 
Le Château et la Cathédrale de Moulins
 
L'origine de la Cathédrale Notre-Dame de Moulins est la Collégiale des ducs de Bourbon, Moulins n'est devenu un évêché qu'en 1822. Elle conserve des vitraux des XVème et XVIème siècles et une Mise au tombeau également du XVIème.
 
La façade, les clochers et la nef ont éte refaits au XIXème siècle, les flèches s'élèvent à plus de 80 mètres de hauteur.
Légèrement surélevé par rapport à la nef (cf photo ci-contre et ci-dessous à gauche), le choeur et l'abside ont été réalisés entre 1468 et 1540 en style Gothique.
 
Les vitraux sont la fin du XVème siècle de même qu'une Mise au tombeau polychrome.
 
Tryptique du Maitre de Moulins dans la Cathédrale de Moulins
 
Le Tryptique du Maître de Moulins
Cette oeuvre a été réalisée au XVème siècle, elle est peinte sur bois. Elle mesure 1,90 mètres de haut sur 3,30 mètres de large.
 
Cette oeuvre est une des plus importantes de la peinture médiévale française.
 
                        Tryptique du Maitre de Moulins dans la Cathédrale
 
Au centre, la Vierge tient son fils sur ses genoux. Ils sont entourés par des groupes de trois anges.
 
Les volets latéraux représentent les donateurs, à gauche le duc Pierre II de Bourbon, à droite sa femme Anne de Beaujeu, fille du roi de France Louis XI.
 
La cathédrale possède deux autres tryptiques: celui de Bethléem et celui de la famille Aubéry tous les deux du XVIème siècle.
 
Moulins: la Cathédrale       Moulins: le château des ducs de Bourbon
La Cathédrale                                           Moulins                                     Le château des ducs de Bourbon
 
Le Quartier ancien
Le quartier ancien se développe autour de la cathédrale avec l'ancienne Halle au Blé est sur la Place des Vosges. A proximité on trouve des maisons à pans de bois (rue Grenier par exemple) et des hôtels particuliers comme l'Hôtel Demoret (XVème siècle), l'Hôtel Dubuisson de Douzon, l'Hôtel de la Ferronaye, l'Hôtel d'Ansac, l'Hôtel d'Orvilliers, l'Hôtel de Balorre, l'Hôtel de Garidel, etc.
Le Logis de la Coquille commencé au XVème est en briques polychromes comme le Musée Bourbonnais qui présente aussi des pans de bois.
 
Au Moyen-Age, la ville possède de nombreuses églises et couvents comme l'église Saint Pierre associée au Couvent des Carmes (XIVème siècle) et le Couvent Sainte Claire (XVème siècle).
 
Le Beffroi Jacquemart (cf photo ci-dessous à droite) est sur la Place de l'Hôtel de Ville, il symbolise les libertés communales acquise par la ville, les premières ont été accordées par Archambaud VII au début du XIIIème siècle. Ce beffroi a été réalisé en 1455, en haut des automates sonnent les heures.
 
Moulins: l'église du Sacré-Coeur       Moulins: Beffroi Jacquemart
Au fond l'église du Sacré-Coeur                                   Moulins: centre ville                                           Beffroi Jacquemart
 

Votre Hôtel à Moulins



Yzeure

Yzeure est une commune située sur le flanc Est de Moulins. Elle conserve une église Romane remarquable dédiée à Saint Pierre.
 
Le site était habité à l'époque Gallo-Romaine et Yzeure a une origine plus ancienne que sa voisine Moulins. D'ailleurs jusqu'à la fin du Moyen-Age les églises et chapelles de cette ville dépendaient de la paroisse d'Yzeure.
 
Eglise Saint Pierre d'Yzeure
 
L'église a été restaurée à la fin du XXème siècle.
 
L'église Saint Pierre
Elle a une origine ancienne et remonte probablement à l'époque Carolingienne. Elle faisait partie d'un Prieuré qui accueillait des religieuses. Il relevait du diocèse d'Autun avant d'être attribué à l'Abbaye de Saint Menoux en 1150.
 
L'édifice actuel est pour l'essentiel une construction du milieu du XIIème siècle de style Roman, en remplacement d'une église du XIème siècle dont il reste le transept. L'abside a été reconstruite au XIIIème siècle selon un plan pentagonal. Des chapelles ont été ajoutées au XVème siècle sur le flanc Nord.
 
                                                                                    Eglise Saint Pierre d'Yzeure
 
Ce qui frappe quand on aborde la façade est la tour carrée sur cinq niveaux qui est surmontée d'une balustrade. La partie haute de l'ancien clocher a été détruit par la foudre en 1770, jadis il était surmonté d'une flèche qui a été remplacée par cette balustrade, elle date de la fin du XVIIIème siècle.
 
Le portail de la façade présente un arc en plein cintre avec des voussures (avec des billettes, dents de scie, etc) qui retombent sur des chapiteaux au-dessus de colonnettes, le tympan est nu. Au-dessus de cette porte une fenêtre en plin cintre est aussi encadrée par des colonnettes.
A la droite de cette porte principale une porte plus petite, sans tympan, présente deux archivoltes qui retombent sur des colonnettes.
 
La nef et les bas-côtés sont disposés sur quatre travées et séparés par de grandes arcades brisées. La nef est couverte en berceau brisé sur doubleaux et les bas-côtés sont voutés d'arêtes. Les piliers de la nef sont carrés et flanqués par des colonnes portent des chapiteaux constitués d'entrelacs ou de personnages.
 
Le transept est du XIème siècle, la croisée est portée par quatre piliers cruciformes, jadis elle était surmontée par une coupole, elle est maintenant voûtée d'arêtes. L'avant choeur est voûté en berceau, le choeur est de style Gothique, l'abside est pentagonale et voûtée avec des ogives à six branches.
 
Le chevet est du XIIIème siècle, le archivoltes des fenêtres retombent sur des consoles sculptées avec des têtes, les contreforts d'angle sont du XVème siècle. Sur le flanc Sud, l'emplacement du cloitre est maintenant occupé par la Mairie.
 
La crypte est la partie la plus ancienne de l'église, elle est antérieure au XIème siècle et se situe sous la partie droite de l'abside.
 



Bagneux

Bagneux est un village proche de l'Allier et à environ 15 kilomètres au Nord-Ouest de Moulins. Une bonne partie de la forêt de Bagnolet, côté Ouest, est sur le territoire de la commune.
 
Eglise Saint Paul de Bagneux
Eglise de Bagneux avec à droite le chevet Roman
 
L'église Saint Paul remonte au XIIème siècle avec des remaniements aux XIIIème, XVIème, XVIIème et XIXème siècles.
 
Elle comporte une nef unique qui donne sur une abside en hémicycle. Le carrelage de l'abside est original, il est constitué de carreaux en terre cuite de couleur ocre avec un motif incrusté. Le chevet est de style Roman.
 
Le clocher à six pans est en bois, il a été réalisé au XVIème siècle. Le porche a été supprimé au XIXème siècle.
 



Eglise Saint Genest d'Aubigny
 

Aubigny

Aubigny est un village proche de l'Allier et à environ 25 kilomètres au Nord-Ouest de Moulins et à une environ 7 au Nord-Ouest de Bagneux.
A partir d'Aubigny et en direction du Nord-Ouest l'Allier marque la limite avec le département de la Nièvre.
 
Le site était occupé à l'époque Gallo-Romaine, il comportait trois seigneuries féodales au Moyen-Age.
 
Eglise Saint Genest d'Aubigny
 
L'église Saint Genest remonte au XIème siècle, elle a été modifiée au XVIème, XIXème et XXème siècle.
 
Jusqu'à la Révolution Française elle relevait de l'Abbaye Saint Sulpice de Bourges.
 
Le chevet est de style Roman.
 
La flèche du clocher est du XVIème siècle. La nef et le clocher ont été endommagés par un incendie dans la deuxième moitié du XXème siècle, ils ont été restaurés à l'identique.
 



Eglise du Veurdre
 

Le Veurdre

Ce village est à une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de Moulins et à une vingtaine au Nord de Bourbon l'Archambault. Il est sur les rives de l'Allier à son confluent avec la Bieudre.
 
Le site du Veurdre était occupé par l'homme à l'époque Préhistorique et un carrefour de trois voies Romaines a été identifié sur l'emplacement du bourg.
 
Un prieuré dédié à Saint Mayeul y est fondé au XIIème siècle. Au XIVème siècle la ville est protégée par des remparts comportant 18 tours. Son activité est liée à l'Allier: transport de marchandises, construction de bateaux, etc.
 
Le Veurdre est pillé pendant les Guerres de Religion. L'activité fluviale perdure jusqu'à la fin du XIXème siècle, mais la petite est cependant restée active.
 
                                                                              Eglise Saint Hippolyte du Veurdre
 
L'église Sainte Hippolyte est d'origine Romane, elle a été remaniée à plusieurs reprises.
 
Le nef comporte quatre travées dont deux ajoutées au XIIIème siècle le tout est voûté en ogives, l'abside est en hémicycle.
 
Le clocher carré et massif a été établi au XVème siècle sur la première travée de la nef, au sommet a été posé un lanternon.
 
A l'intérieur se trouvent des peintures murales du XVème siècle.
 








Souvigny

Souvigny est une petite ville à une dizaine de kilomètres au Sud-Ouest de Moulins. Elle possède une église qui est le plus important édifice religieux du Bourbonnais ave 84 mètres de longueur et 28 mètres de largeur.
 
Façade de l'église Prieurale Saint Pierre et Saint Paul de Souvigny
 
En 916, Aymard, viguier de Deneuvre (Châtel de Neuvre), ancêtre des sires de Bourbon, fait don de domaines qu'il possède à Souvigny à l'Abbaye de Cluny. La donation est confirmée par Archambault de Bourbon en 954.
 
Cette abbaye y établit un Prieuré et en 994, Saint Mayeul Abbé de Cluny meurt à Souvigny qui devient rapidement un lieu de pélerinage. Un de ses successeurs, Saint Odilon, fait agrandir l'église en style Roman et il y meurt aussi en 1049.
 
En 1095, le Pape Urbain II fait installer le tombeau de Saint Mayeul dans la nef, amplifiant ainsi le pélérinage et les dons faits au monastère.
 
Au XIIIème siècle Souvigny devient la résidence principale des sires de Bourbon qui sont les protecteurs du Prieuré.
 
En 1432 Dom Chollet devient Prieur de Souvigny, il fait restaurer l'église Romane et fait des remaniements qui en font un édifice Gothique.
 
L'église et les bâtiments conventuels ont été endommagés au moment de la Révolution Française: les flèches au-dessus des tours de la façade ont été abattues, des gisants ont été brisés, des statues décapitées et le cloître a été en partie détruit.
 
L'édifice reprend un rôle religieux après le Concordat de 1801, elle devient l'église paroissiale de Souvigny.
 
Façade de l'église Prieurale Saint Pierre et Saint Paul de Souvigny
 
Le Porche Gothique a deux tribunes superposées qui masquent la façade Romane.
 
Les deux tours, qui sont Romanes, étaient surmontées de flèches en pierre jusqu'à la Révolution Française.
 
Sur la droite le mur avec la trace de quatre travées est sans doute un vestige de la première église de l'époque Carolingienne.
 
Nef centrale de l'église de Souvigny
 
La nef centrale (cf photo ci contre) comporte six travées, elle est flanquée d'un double collatéral, la voûte est de style Gothique.
 
Les piliers de la nef sont d'origine Romane, ils sont surmontés de chapiteaux intéressants, en particulier ceux des Monnayeurs (le prieuré battait monnaie pour le compte de l'Ordre de Cluny), des Musiciens, du Christ victorieux, etc.
 
Le collatéral Nord a conservé ses voûtes Romanes, les colonnes sont surmontées de beaux chapiteaux.
 
La nef est suivie par un double transept en forme de croix de Lorraine et par le choeur qui est de style Gothique, il est entouré par un déambulatoire voûté en ogives qui dessert des chapelles rayonnantes comme le montre la photo du chevet ci-dessous à droite.
 
Le clocher au-dessus de la croisée du transept remontait au XIème siècle, il a disparu.
 
                                                                                          Nef centrale de l'église de Souvigny
 
L'église de Souvigny est la nécropole des ducs de Bourbon avec les gisants de certains d'entre eux et de leurs épouses: Louis II et Anne d'Auvergne, Charles Ier et Agnès de Bourgogne, etc.
 
Le monastère est organisé autour du cloitre (cf photo ci-dessous à gauche) qui dessert l'église et les bâtiments conventuels: le réfectoire, le dortoir, la salle capitulaire et la bibliothèque.
 
Seule subsistre la galerie Ouest de ce cloitre, elle est du XVème siècle, la bibliothèque était au-dessus de cette galerie.
 
Cloitre et côté Sud de l'église de Souvigny       Chevet de l'église de Souvigny
Cloitre et côté Sud de l'église avec le double transept                           Eglise de Souvigny                                         Chevet                      
 
Le Calendrier de Souvigny
Le Musée de Souvigny conserve une sculpture Romane remarquable, il s'agit d'un tronçon de colonne octogonale. Sur une face sont représentés cinq mois de l'année, sur une autre les signes du Zodiaque qui leur correspondent.
 



Saint Menoux

Saint Menoux est un village situé à sept kilomètres au Nord de Souvigny et à dix kilomètres à l'Est de Bourbon l'Archambault. Il s'est formé autour d'une abbaye bénédictine remontant au Xème siècle.
 
Le village conserve une importante église abbatiale dédiée à Saint Menoux, un évêque Breton qui est mort à cet endroit au début du VIIème siècle. Un pélerinage s'est ensuite developpé sur la tombe du Saint qui était censé guérir les simples d'esprit.
 
Eglise de Saint Menoux       Eglise de Saint Menoux
Chevet                                               Eglise de Saint Menoux                                         Façade et Vestibule                      
 
L'église est de la seconde moitié du XIIème siècle, elle est de style Roman avec une nette influence Bourguignonne.
 
En avant de la nef (cf photo ci-dessus à droite) se trouve un vestibule qui était le narthex d'un premier édifice du XIème siècle. Il possède trois vaisseaux de trois travées avec des colonnes supportant des arcs en plein cintre. En haut de ces colonnes des chapiteaux sculptés représentent des thèmes variés: personnages, animaux, feuillages, etc.
 
Le pignon de la nef est derrière avec un oculus dans la partie supérieure. Cette nef est encadrée par des bas-côtés et comporte trois travées, elle a été remaniée au XVème siècle et dotée alors d'une voûte sur croisée d'ogives. A l'extérieur, sur le côté Nord, le mur a été renforcé au XVIème siècle par des contreforts et côté Sud subsistent les traces d'un cloitre.
 
Le transept a été remanié au XIIIème siècle, il est peu saillant. La croisée du transept est encadrée par des piles cruciformes qui servent de base au clocher qui est du XIIIème siècle, les deux étages ont sur chaque face deux baies en arcs légèrement brisés.
 
Le choeur est surélevé par rapport au transept, il se compose de deux travées couvertes en berceau brisé, elles sont encadrées par un collatéral. Les colonnes portent des chapiteaux sculptés d'entrelacs, de vanneries, de feuillages, d'oiseaux, de griffons, etc.
 
L'abside est entourée par un déambulatoire en hémicycle qui est voûté d'arêtes, il donne sur un chapelle carrée et sur quatre absidioles rayonnantes semi-circulaires (cf photo ci-dessus à gauche) qui s'appuyent sur des colonnes qui font office de contreforts.
 
Au début du XIXème siècle l'église était en très mauvais état, elle a été restaurée dans la seconde partie du XIXème siècle.
 



Bourbon l'Archambault

Bourbon l'Archambault est une ville à un peu plus de 20 kilomètres à l'Ouest de Moulins.
 
Histoire
Le site est occupé par l'homme dès l'époque Préhistorique. Il béneficie de sources thermales dont l'une a la particularité d'être chaude, ces souces permettent de soigner les rhumatismes.
 
Au moment de la Conquête des Gaules par les Romains, la petite agglomération est située à un carrefour de voies Romaines. Elle prend le nom de Aquae Borvonis, d'où son nom: Bourbon, elle possédait des Thermes.
 
La ville devient le siège d'une Viguerie au VIème siècle. En 770 Pépin le Bref intervient pour soumettre la région, il y établit un fidèle pour la surveiller.
 
Au Xème siècle, avec le développement de la féodalité, la viguerie se transforme en seigneurie. Les sires de Bourbon agglomèrent progressivement des domaines et deviennent très puissants.
 
En 1276, Robert fils de Saint Louis épouse Béatrix l'héritière de la seigneurie de Bourbon. La seigneurie devient un duché qui tient un rôle important dans le royaume de France. Les ducs quittent Bourbon l'Archambault et font de Moulins leur capitale.
 
Au XVIIème siècle Bourbon l'Archambault est une station thermale réputée, mais la Révolution Française entraine la chute de cette activité qui a cependant perduré jusqu'à nos jours. L'Etablissement thermal et le Casino ont été reconstruits à la fin du XIXème siècle.
 
La ligne de chemin de fer Moulins-Bourbon l'Archambault est ouverte à la fin de 1886. Les thermalistes peuvent alors atteindre plus facilement la ville. Concurrencé par le transport par automobiles ce train a été supprimé le 1er janvier 1950.
 
Le château-fort
Vue panoramique sur Bourbon l'Archambault
Vue panoramique sur Bourbon l'Archambault
 
L'origine du château-fort est ancienne, il remonte probablement à un point fort de l'époque Carolingienne. Il est construit sur un site facile à défendre avec deux escarpements sur ses côtés. Plusieurs campagnes de construction l'agrandissent du Xème au XIIème siècles.
Le dernier état de la forteresse médiévale est dû au duc Louis II de Bourbon à la fin du XIVème siècle. Elle comportait alors 15 tours, il n'en reste que trois.
 
Vue sur le château-fort Bourbon l'Archambault
Vue sur le château-fort Bourbon l'Archambault et ses trois tours
 
Eglise Saint Georges de Bourbon l'Archambault
 
L'église Saint Georges
Cette église faisait partie du diocèse de Bourges et relevait de l'Abbaye de Saint Menoux.
 
Elle est d'origine Romane, seuls le portail, quatre travées de la nef et le transept restent de style Roman.
 
Elle a été prolongée côté Est entre 1845 et 1851, l'ancienne abside a été remplacée par un choeur entouré par un déambulatoire avec trois chapelles rayonnantes, le tout en imitant le style Roman. Dans les années 1870 des chapelles semi-circulaires ont été collées contre les bras du transept.
 
Eglise Saint Georges de Bourbon l'Archambault
 
Sur la façade deux contreforts ont été ajoutés au XVIIIème siècle et elle est percée de trois fenêtres en plein cintre. Le portail est entouré de quatre voussures en plein cintre qui retombent sur des colonnettes, le tympan est moderne.
 
A l'intérieur, la nef est couverte par des voutes en berceau brisé sur doubleaux. Les piliers des arcades qui séparent la nef des bas-côtés portent des chapiteaux sculptés avec des motifs végétaux, animaux, humains et monstres. les bas-côtés sont couverts de voûtes d'arêtes.
 
La croisée du transept est surmontée par une coupole sur trompes au-dessus de laquelle s'élève le clocher. Les croisillons sont couverts par des berceaux en plein cintre.
 

Votre hôtel à Bourbon l'Archambault


 

Les sires puis ducs de Bourbon

Au début du Xème siècle Aimar est viguier de Deneuvre (Châtel-de-Neuvre), c'est un familier du comte d'Auvergne et duc d'Aquitaine Guillaume le Pieux. Son fils Aimon épuise Aldesinde, fille de Gui qui est le détenteur de la Viguerie de Bourbon, elle apporte cette viguerie à Aimon. Celle-ci devient une seigneurie féodale au milieu du Xème siècle, elle relève du duc d'Aquitaine.
 
Les successeurs d'Aimon portentle plus souvent le nom d'Archambault (qui a été ajouté à celui de la ville), ils édifient un premier château-fort. Ce sont les sires de la première maison de Bourbon: Archambault I (1032-1034), Archambault II (mort en 1078), Archambault III (mort en 1095), Archambault IV le Fort, Aymon Vaire-Vache (1108-1120), Archambault V, Archambault VI (mort en 1171).
 
Ils constituent un nouvel Etat de toutes pièces en rassemblant des domaines à cheval sur les trois diocèses de Clermont, Bourges et Autun. Progressivement ils en font une seigneurie homogène et indépendante. Ils sont bien implantés en Berry puisque Aimon, le fils d'Archambault Ier devient archevêque de Bourges dans la seconde partie du XIème siècle.
 
Archambault II a été actif en Berry, il parvient à dominer la partie du diocèse de Bourges située entre le Cher et l'Allier. Aymon Vaire-Vache est en conflit avec le roi de France Louis VI le Gros qui cherche à imposer Archambault V, le neveu d'Aymon.
 
Archambault VI obtient sans doute la suzeraineté sur la seigneurie d'Huriel dans la seconde partie du XIIème siècle, la seigneurie de Montluçon est intégrée au tout début du XIIIème siècle.
 
L'héritière de la seigneurie Mathilde épouse Guy de Dampierre, leurs successeurs constituent la maison de Bourbon-Dampierre: Archambault VII (1195-1242), Archambault VIII le Grand (1242-1249), ce dernier a deux filles Mahaut et Agnès.
 
En 1248, le testament d'Archambault VIII décrit ses domaines en Bourbonnais: outre Bourbon l'Archambault les châtellenies d'Ainay le Château, de Montluçon, de Chantelle, de Belleperche, de Bruyères (près de Cérilly), d'Hérisson, de Moulins, de Souvigny, de Billy, de Rochefort, de Gannat, etc.
 
Les sires de Bourbon ont la confiance des rois de France qui leur délèguent parfois l'administration de l'Auvergne. Guy de Dampierre est un fidèle du roi Philippe II Auguste qu'il assiste dans sa lutte contre les Plantagenêts. Le roi facilite le mariage du fils de Guy, Archambaud VII, avec Béatrix, l'héritière de la seigneurie de Montluçon. En 1211, à la demande du roi, Guy de Dampierre conduit une expédition punitive contre le comte Guy II d'Auvergne, en récompense il reçoit des fiefs Auvergnats.
 
Archambault VIII fait épouser à ses filles les fils du duc Hugues IV de Bourgogne. L'ainée, Mahaut (1249-1269) épouse Eudes de Bourgogne, sa soeur Agnès (1262-1287) épouse d'abord Jean de Bourgogne puis en secondes noces Robert d'Artois.
Agnès a une fille de son mariage avec Jean de Bourgogne, Béatrix qui est l'héritière de la seigneurie de Bourbon. Elle épouse en 1276, Robert comte de Clermont en Beauvaisis et fils de Saint Louis. Leur fils Louis Ier devient le premier duc de Bourbon par décision du roi de France Charles IV le Bel en 1327. Les ducs de Bourbon font alors partie des grands féodaux du royaume.
 
Robert et Louis Ier conduisent la reconstruction du château qui devient progressivement une puissante forteresse (cf photos ci-contre et ci-dessous).
 
Pour autant la résidence principale des ducs devient Souvigny puis rapidement Moulins.
 
Bourbon l'Archambault: le château de ducs de Bourbon à la fin du XVème siècle
 
Les ducs de Bourbon sont impliqués avec les rois de France dans les luttes de la Guerre de Cent Ans et en 1356 le duc Pierre Ier meurt lors de la bataille de Poitiers. En 1360 suite au traité de Brétigny le duc Louis II part comme otage en Angleterre jusqu'en 1366.
 
En 1370, Louis II vainc les Anglo-Gascons à Argenty près de Montluçon, la même année il épouse Anne d'Auvergne, elle apporte en dot la châtellenie de Thiers et le Forez.
 
En 1400 son fils Jean épouse Marie de Berry qui lui apporte l'Auvergne en dot, elle est la fille de Jean duc de Berry, un des plus grands seigneurs du royaume.
 
En 1440, le duc Charles Ier participe à une révolte de grands féodaux contre le roi Charles VII, la Praguerie. Après la victoire du roi le duc Charles Ier est néanmoins gracié.
 
En 1461, le duc Jean II de Bourbon participe à une révolte contre le roi Louis XI, la Ligue du Bien Public.
 
A la mort du roi Louis XI, la régence du royaume est assurée par sa fille Anne, soeur ainée du futur Charles VIII. Anne est mariée à Pierre de Beaujeu, le frère de Jean II. En 1488, au décès de Jean II, Pierre (II) devient duc de Bourbon, son domaine s'est agrandi et il est un des plus grands seigneurs du royaume.
 
Bourbon l'Archambault: le château de ducs de Bourbon à la fin du XVème siècle
 
En 1492, le roi Louis XII accepte le mariage de Suzanne, la fille et l'héritière de Pierre II et d'Anne, avec Charles, son cousin de la branche des Bourbon-Montpensier.
Charles est nommé Connétable par le le roi François Ier. Il est devenu le plus important seigneur du royaume de France. Le roi décide de mettre ses importants domaines sous séquestre. Face à cette injustice le duc s'enfuit en Italie et rejoint Charles-Quint, l'ennemi de François Ier qui le déclare Traitre. Le duc de Bourbon commande l'armée qui a fait le sac de Rome en mai 1527, il y est mort. Charles a été le dernier duc de Bourbon.
 
Les Bourbon-Vendôme
La famille de Bourbon est alors représentée par une branche cadette issue de du duc Pierre Ier par son fils Jacques, comte de la Marche. Le fils de celui-ci Jean épouse Catherine l'héritière du comté de Vendôme.
Leurs descendants, les Bourbon-Vendôme accèdent au trône de France à la fin du XVIème siècle avec Henri IV.
 



Le Montet

Le Montet est un chef-lieu de canton qui se situe à une trentaine de kilomètres au Sud-Ouest de Moulins.
 
Ancienne éEglise Saint Gervais et Saint Protais du Montet
 
L'origine du bourg est très ancienne puisqu'il remonte à un site Gaulois devenu une petite agglomération Gallo-Romaine. Il appartenait au diocèse de Bourges. Il était situé sur la voie Romaine qui allait de Lyon (Lugdunum) à Avaricum (Bourges).
 
Un première église aurait été édifiée au IVème siècle sur l'emplacement d'un Temple Romain.
 
Archambault III de Bourbon y a fondé un prieuré au milieu du XIème siècle et il y a été enterré avec sa femme. Ce Prieuré dépendait du monastère de Saint Michel de la Cluse à Avigliana près de Turin dans le Piémont Italien.
 
Au milieu du XIIème siècle l'édifice était beaucoup plus vaste que maintenant, le transept, le choeur, l'abside et son déambulatoire donnant sur cinq chapelles rayonnantes ont disparu. Le choeur actuel est sur l'emplacement de la quatrième de la nef de l'édifice original.
 
Ancienne église Saint Gervais et Saint Protais du Montet
les parties qui ont disparu sont en pointillé en haut du schéma
 
L'église est dégradée et transformée en forteresse au XIVème siècle pendant la Guerre de Cent Ans.
 
Redevenue une église, pendant les Guerres de Religion elle est incendiée par les Protestants en 1567. Les parties les plus endommagées sont le chevet et la façade.
 
Les travaux de restauration se sont déroulés sur les XVIIème et XVIIIème siècles.
 
Au XIXème siècle le chevet est en ruines et une partie de la voûte de la nef s'est écroulée ce qui compromet le reste de l'édifice.
 
En 1865 un nouveau chevet est réalisé en s'appuyant sur la quatrième travée de la nef.
 
Le clocher sur le côté Nord de la façade a été achevé en 1903.
 
Eglise Saint Gervais et Saint Protais du Montet
 
Sur la façade le portail a été reconstitué à partir des vestiges de l'ancien portail.
 
Portail de l'église Saint Gervais et Saint Protais du Montet
Portail de l'église Saint Gervais et Saint Protais du Montet
 
Sur le mur Nord subsistent quelques machicoulis, rappelant l'utilisation comme forteresse de l'édifice.
 
La nef du XIIème siècle comporte trois travées, les bas-côtés sont couverts avec des croisées d'ogives du XVème siècle (cf photo ci-dessous).
 
                                                              Façade de l'église Saint Gervais et Saint Protais du Montet
 
A l'intérieur de l'église de nombreuses colonnes sont surmontées de chapiteaux sculptés.
 
Nef de l'église Saint Gervais et Saint Protais du Montet
Nef et bas-côtés de l'église Saint Gervais et Saint Protais du Montet
 



Châtel de Neuvre

Châtel de Neuvre est un village proche de l'Allier et à environ 20 kilomètres au Sud de Moulins et à environ 12 km au Nord de Saint Pourçain sur Sioule.
 
Le village possède une église Romane et une ancienne tour féodale: la Tour du Moulin Neuf.
 
Le site était déjà occupé à l'époque Préhistorique et il conserve de nombreux vestiges de l'époque Gallo-Romaine.
 
Eglise Saint Laurent de Châtel de Neuvre
 
Au début du Xème siècle Deneuvre (Châtel de Neuvre) est le siège d'une Viguerie qui appartient à Aimar. Les moines de Souvigny établissent un Prieuré sur la butte de Deneuvre.
 
                                                              Eglise Saint Laurent de Châtel de Neuvre
 
L'église Saint Laurent a été édifiée à partir du XIème siècle, elle est principalement de style Roman.
 
La façade est occupée par un grand arc en plein cintre (cf photo ci-contre), une ouverture occupe la place de l'ancien tympan.
 
La nef est de cette époque, elle comporte quatre travées et elle est encadrée par des collatéraux, la séparation est effectuée par de grandes arcades qui reposent sur des piliers rectangulaires. La nef est couverte par des berceaux en plein cintre.
 
Le transept est légèrement saillant, la croisée du transept est surmontée par une coupole sur trompes, au-dessus le clocher rectangulaire est du XIIème siècle, le toit en bâtière est postérieur.
 
L'abside est en hémicycle avec des absidioles du XIIème siècle.
 







Hérisson

Hérisson est un village situé à environ 25 kilomètres au Nord de Montluçon. Il est dans une boucle de l'Aumance qui est un affluent du Cher.
 
Cette partie de la vallée de l'Aumance est occupée par l'homme depuis l'époque Préhistorique. A l'epoque Gauloise un oppidum (Cordes) est établi sur le site du hameau du Chateloy et une agglomération s'y développe à l'époque Gallo-Romaine, elle est détruite lors des incursions des Barbares au Vème siècle. Les habitants se déplacent alors à un kilomètre vers le Sud et s'installent sur le site actuel de Hérisson.
 
Ruines du château médiéval de Hérisson
Ruines du château médiéval de Hérisson
 
Le château de Hérisson au Moyen-Age
 
Le château féodal
Un donjon domine la vallée de l'Aumance dès le Xème siècle.
En 1172 Hérisson rentre dans le domaine des sires de Bourbon qui y construisent un château-fort. Le bourg au pied de celui-ci est prospère, c'est une châtellenie de la seigneurie de Bourbon à partir du milieu du XIIIème siècle.
Le château est progressivement renforcé, au stade final (cf dessin ci-contre) il comporte huit tours avec un donjon carré. De même la ville est protégée par des murailles percées de trois portes, il en subsiste la Porte de la Varenne qui date du XIVème siècle et protégeait l'accés Nord de la ville.

 
La fin du Moyen-Age et l'Ancien Régime
La ville subit les conséquences de la Guerre de Cent Ans, elle est occupé par les Anglo-Gascons puis par des des bandes armées de Routiers. Le duc de Bourbon s'associe à la Ligue du Bien Public, un soulèvement contre le roi Louis XI, les troupes royales s'emparent de la ville en 1465.
 
Le Clocher-porche de l'église Saint Sauveur à Hérisson
 
Lors de la Fronde en 1650, le Prince de Condé, chef des Frondeurs, s'empare de la ville et du château. Une fois l'autorité royale rétablie le Cardinal de Mazarin fait démanteler le château qui sert de carrière de pierres.
 
La ville est restée relativement prospère aux XVIIIème et XIXème siècle mais éloignée des voies de communication elle est rentrée en déclin depuis le début du XXème siècle. La ville comptait alors près de 2000 habitants, elle n'en compte plus qu'environ 700 maintenant.



 
                                                                                                                                         Le Clocher-porche de l'église Saint Sauveur
 
La Collégiale Saint Sauveur
Le chapitre des chanoines de Saint Sauveur a été fondé en 1221 par Archambaud VI de Bourbon. La collégiale a été construite par la suite, il en subsiste un clocher-porche (cf photos ci-contre et ci-dessous) dont la partie haute a été achevée au XVIIème siècle.
 
 
Bourg de Hérisson au pied du château médiéval
Bourg de Hérisson au pied du château médiéval
 
Eglise Saint Pierre du Châteloy
Le hameau du Chateloy, à un peu plus d'un kilomètre au Nord du bourg, possède une église Romane dédiée à Saint Pierre, elle date du XIIème siècle. Elle a été édifiée sur l'emplacement d'un Temple de l'époque Gallo-Romaine.
C'était l'église d'un Prieuré qui relevait de l'abbaye de Saint Cyran en Brenne. Vendue comme Bien National au moment de la Révolution Française, elle appartient maintenant à la commune de Hérisson. Elle conserve des fresques peintes du XIVème au XVIème siècles.
 


La Forêt de Tronçais
 

La Forêt de Tronçais

Elle s'étend au Nord de Hérisson et au Nord-Ouest de Cérilly.
 
Elle est bordée par plusieurs communes ou hameaux du canton de Cérilly: Cérilly, Valigny, Isle et Bardais, Ainay le Château, Saint Bonnet-Tronçais, Braize, Urçay, Vitray, Meaulne et le Brethon.
 
Elle a longtemps servi de réserve de bois pour les mâts de la Marine Royale.
 
A partie du XVIIIème siècle elle est exploitée pour l'industrie métallurgique de la région, cette activité fléchit dans la seconde partie du XIXème siècle.
 
La Forêt de Tronçais
 
Maintenant la Forêt de Tronçais est un site protégé.
 
La forêt est fréquentée par les marcheurs de la région qui découvrent, en parcourant ses sentiers, ses arbres remarquables, ses étangs, son paysage de bocages, etc.
 
Cérilly
Cette petite ville conserve l'église Saint Martin d'origine Romane (XIIème siècle) puis remaniée en style Gothique au XIVème siècle.
 



Montluçon

Montluçon est une sous-préfecture du département de l'Allier, sa population est quasiment aussi importante que celle de la Préfecture, Moulins En effet la ville bénéficie de l'activité industrielle du bassin de Commentry et de celle de la station thermale de Néris les Bains qui sont proches.
 
Histoire
La ville a sans doute été créée, à l'époque Gallo-Romaine, par un proconsul, Lucius Appius, qui y avait installé un Castrum pour surveiller deux tribus Gauloises proches: les Lémovices (Limoges) et les Arvernes.
 
Au Moyen-Age, suite à un mariage, le domaine des sires de Montluçon a été rattaché à celui de la seigneurie de Bourbon en 1202 alors détenue par Gui de Dampierre.
 
La ville ancienne de Montluçon est implantée sur un piton rocheux dominant le Cher, c'est là que se situe le château.
 
Les premiers seigneurs de Montluçon apparaissent au XIème siècle, ils sont fortement impliqués dans des guerres féodales contre les seigneurs voisins (Lource, Gouttières, etc).
 
En 1171 la ville est prise par les troupes d'Henri II Plantagenêt, le roi de France Philippe II Auguste la reprend en 1188. L'héritière de la seigneurie de Montluçon épouse en 1213 le sire de Bourbon, la ville et sa région sont alors intégrés aux domaines de ces sires.
 
L'ancienne Porte Saint Pierre à Montluçon
 
En décembre 1242, Archambault de Bourbon accorde aux Bourgeois de Montluçon des Lettres de Franchises contre diverses redevances.
 
En 1348 la ville est frappée par la peste. Elle se retrouve impliquée dans les luttes de la Guerre de Cent Ans. Les troupes Anglaises et les Routiers séjournent parfois aux portes de la ville, les habitants sont réquisitionnés pour faire le guet.
 
Dans ce contexte, le duc Louis II de Bourbon relève les fortifications de la ville en portant l'épaisseur des murailles à deux mètres et en consolidant les quarante tours. Il fait construire quatre portes (cf photos ci-contre et ci-dessous) pour entrer dans la ville. Des fossés augmentent le dispositif défensif.
 
Dessin de l'ancienne Porte Saint Pierre
 
Il reconstruit le château et l'église Notre-Dame et fait pour un temps de Montluçon sa résidence principale.
 
Montluçon a été rattaché à la couronne de France en 1531 comme le reste de la province du Bourbonnais.
 
Dans la première moitié du XVIIème siècle se développe la Contre-Réforme et de nombreux couvents s'implantent à Montluçon: en 1602 le Couvent des Capucins, en 1631 les Bernardines, en 1643 les Ursulines, etc. Ces congrégations s'ajoutent aux Capucins et aux Cordeliers préexistants.
 
L'ancienne Porte des Forges à Montluçon
Dessin de l'ancienne Porte des Forges à Montluçon
 
Les murailles commencent à être démolies les fossés comblés à la fin du XVIIème siècle, ces démolitions se poursuivent au XVIIIème siècle. Seules subsistent la Porte Bretonne et la Tour Fondue, rue des Forges, qui était une partie de la Porte des Forges.
 
La ville a connu un fort développement dans la seconde partie du XIXème siècle. Elle est devenue une ville industrielle grâce à la présence de houille à Commentry, à moins de quinze kilomètres côté Est.
 
Le Cher n'étant pas navigable, le Canal de Berry, construit entre 1810 et 1840, a permis ainsi que le chemin de fer de transporter le charbon et le fer, bases de l'industrie de Montluçon. Les hauts-fourneaux sont devenus alors une des caractéristiques de la ville.
 
Des entreprises importantes (Dunlop, ...) se sont implantées à Montluçon qui compte près de 60000 habitants en 1950. Pourtant la ville a commencé à décliner après la Seconde Guerre Mondiale, elle tente maintenant de retrouver un certain dynamisme économique.
 

Le château

Château de Montluçon
Le château de Montluçon vu du côté Est avec à droite la Tour de l'Horloge
 
Le Château de Montluçon
 
Le château est situé sur un éperon rocheux qui domine la ville et la vallée du Cher.
 
Une première forteresse est édifiée à partir du XIème siècle et pendant le XIIème siècle.
 
Le duc Louis II de Bourbon engage la reconstruction du château en 1370, le nombre de tours est porté de huit à onze et elles sont surélevée. Le duc est mort dans la maison seigneuriale attenant au donjon en 1410.
 
Ses successeurs les ducs Jean Ier et Charles Ier poursuivent les travaux (cf photo ci-contre et ci-dessus).
 
En 1426, le château accueille le roi de France Charles VII qui est accompagné du Connétable de Richemond.
 
La Tour de l'Horloge est de la fin du XVème siècle, elle est en fait l'héritière de l'ancien donjon. Endommagée par un vent violent elle a été réparée à la fin du XVIIIème.
 
Le château de Montluçon vu du côté Ouest
 
Le château devient une caserne de 1860 jusqu'à la Première Guerre Mondiale.
 
Restauré à partir de 1925, il accueille maintenant des Musées.
 
Rue Saint Pierre à Montluçon
 

La ville ancienne

La Rue Porte Saint Pierre à Montluçon a gardé un caractère médiéval avec des maisons anciennes remontant au XVème siècle. On en trouve aussi dans la rue des Cinq-Piliers.
 
L'église Saint Pierre remonte au XIIème siècle, elle était de style Roman.
Elle faisait partie d'un Prieuré qui relevait de l'Abbaye d'Evaux les Bains. Elle a été profondément remaniée au XVIIème siècle, le portail date de cette époque. La nef est sans bas-côtés et le transept se termine par deux absidioles en hémicycle.
 
                                                  Rue Porte Saint Pierre et église Saint Pierre
                                                  à droite la Maison des Douze apôtres

 
L'église Notre-Dame a été reconstruite à l'initiative du duc Louis II de Bourbon sur les bases d'un édifice antérieur qui était de style Roman, il en subsiste une absidiole et une partie du mur Nord. Cette église est maintenant principalement de style Gothique.
La nef comporte cinq travées commencées à partir de la fin du XIVème siècle, elle est voûtée par des croisées d'ogives. Le chevet, la croisée du transept et les collatéraux sont des ouvrages du milieu du XVème siècle.
 
Au moment de la Révolution Française l'église Notre-Dame a accueilli un Temple de la Raison.
 

Votre Hôtel à Montluçon



Néris les Bains

Néris les Bains est à moins de dix kilomètres au Sud de Montluçon. C'est une station thermale dont les eaux sont réputées pour le traitement des maladies nerveuses, elles sortent de terre à des températures supérieures à 50°Celsius.
 
Commentry et son bassin ne sont qu'à cinq kilomètres à l'Est de Néris les Bains.
 
Vue sur le centre-ville de Néris les Bains
Vue sur le centre-ville de Néris les Bains
 
Histoire
Le site de Néris est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. A l'époque Gauloise il est au carrefour de voies antiques ce qui lui donne de l'importance. Un oppidum est implanté à proximité, à la fin du Ier siècle il accueille la VIIIème Légion Augusta (site du Camp de César).
 
C'est pendant l'époque Gallo-Romaine que les sources thermales sont exploitées. La ville s'appelle Aquae Nerii, elle possède des thermes (au Nord et au Sud de la ville) qui sont alimentés par des aqueducs, un forum et un amphithéâtre utilisé aussi comme théâtre, il pouvait contenir 3000 spectateurs.
 
Après l'impact des invasions Barbares l'agglomération de Néris reste importante. Elle est évangélisée par Saint Patrocle au VIème siècle pendant l'époque Mérovingienne, il utilise une basilique sur l'emplacement de l'actuelle église Saint Georges.
 
On a identifié les vestiges d'un château médiéval sur la Place de l'église, le donjon s'est écroulé en 1728 et il ne reste qu'un fragment de mur.
 
L'activité thermale subsiste pendant le Moyen-Age mais c'est surtout au XIXème siècle que le thermalisme reprend de la vigueur, au XXème siècle s'y est ajouté le tourisme.
 
Eglise Saint Georges de Néris les Bains
 
L'église Saint Georges
Elle remonte à la fin du XIème siècle, elle a été construite sur un édifice antérieur pouvant remonter à l'époque Gallo-Romaine. En effet certaines parties des murs gouttereaux des bas-côtés (en particulier celui au Nord) et de la façade (cf photo ci-contre) comportent un assemblage de pierres caractéristiques de la fin de cette époque.
 
L'église a été donnée en 1078 par Archambault de Bourbon à l'Abbaye d'Evaux les Bains qui l'a intégrée ensuite dans un Prieuré.
 
Sans doute victime d'un incendie elle a été reconstruite à partir du XIème siècle en style Roman.
 
                                                                    Façade de l'église Saint Georges de Néris les Bains
 
La nef comporte quatre travées voûtées en berceau brisé, elle est encadrée par d'étroits bas-côtés couverts en berceaux brisés transversaux.
 
Le transept est non saillant, au dessus de la croisée du transept une coupole sur trompes est portée par quatre arcs en plein cintre à doubles rouleaux. Les croisillons sont voûtés en berceau.
 
La tour-clocher s'élève au-dessus de cette coupole, elle est du XIIème siècle, de forme octogonale avec sur chaque pan une baie comprenant deux arcatures aveugles séparées par une colonnette.
 
Le choeur est voûté en berceau, il donne sur une abside en hémicycle et sur deux absidioles en quart de cercle. Abside et absidioles sont du XIème siècle.
 
Vu de l'extérieur on retrouve sur le chevet l'abside centrale avec de puissants contreforts de réalisation récente et les absidioles.
 



Huriel

Huriel est à une douzaine de kilomètres à l'Ouest de Montluçon en direction de la ville de Boussac dans le département de la Creuse.
 
Le site de Huriel est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. L'agglomération était significative à l'époque Gallo-Romaine, elle était à un carrefour de voies Romaines.
 
Au Moyen-Age les premiers seigneur d'Huriel, nommés Humbault, apparaissent au XIème siècle. Le donjon de La Toque qui est quadrangulaire est édifié au XIIème siècle sur une motte entourée de fossés (ils ont été comblés au milieu du XIXème siècle).
 
A la fin du XIIème siècle les seigneurs d'Huriel sont sans doute dans la mouvance des sires de Bourbon.
 
En même temps les sires de Déols font sentir leur influence. Au début du XIIIème siècle la fille d'Humbault III d'Huriel épouse Ebbes III de Déols-Châteaumeillant, qui obtient ainsi la seigneurie. Elle passe au milieu du XIIIème siècle, par mariage, à une branche cadette des vicomtes de Brosse. En 1478, la seigneurie est vendue à la comtesse de Nevers puis en 1503 elle est intégrée au duché de Bourbon.
 
Jean de Brosse (appelé le Maréchal de Boussac), compagnon de Jeanne d'Arc, est né en 1375 au château d'Huriel.
 
Eglise Notre-Dame d'Huriel
 
La Collégiale Saint Martin d'Huriel a été démolie au moment de la Révolution Française.
 
Pendant longtemps le vignoble d'Huriel lui a assuré une prospérité économique, il a été durement frappé par le phylloxera à la fin du XIXème siècle et ne s'en est pas remis.
 
                                                                  Chevet, transept et clocher de l'église Notre-Dame d'Huriel
 
L'église Notre-Dame
Cette église est celle d'un ancien Prieuré qui dépendait de l'Abbaye Notre-Dame de Déols. Elle a été construite au XIIème siècle en style Roman.
 
La façade comporte trois arcs en plein cintre qui permettent d'accéder au narthex (galerie-porche), ils sont surmontés par trois fenêtres étroites en plein cintre encadrées par des colonnettes. Le narthex est couvert par des voûtes d'arêtes
 
La nef est large, sans bas-côtés, elle donne sur un transept avec des bras saillants (cf photo ci-contre).
 
Le clocher s'élève au-dessus de la croisée du transept, il est octogonal avec sur chaque pan une baie comprenant deux arcatures aveugles séparées par une colonnette. La toiture du clocher est récente.
 
Le chevet comporte une abside centrale et une absidiole de chaque côté, elles sont toutes trois en hémicycle.
 







Vallée de la Sioule

La Sioule a sa source dans le département du Puy de Dôme près d'Orcival. Elle remonte vers le Nord et est rejointe par la Miouze au hameau du même nom, l'étape suivante est la ville de Pontgibaud qu'elle traverse. Elle poursuit dans des Gorges avec de nombreux méandres jusqu'aux Aucizes-Comps où elle reçoit les eaux du Sioulet.
 
La Sioule contribue ensuite au Barrage de Queuille avant d'arriver à Châteauneuf les Bains puis Lusseuil. La rivière pénètre dans le département de l'Allier un peu en amont de Chouvigny. Une dizaine de kilomètres au-delà la rivière arrive à Ebreuil.
 
Après Ebreuil la Sioule se dirige vers le Nord, elle reçoit les eaux de la Veauce puis passe près du village de Jenlat et Bayet avant d'atteindre Saint Pourçain.
 
La Sioule rejoint l'Allier à une dizaine de kilomètres au Nord de Saint Pourçain.
 



Chouvigny

Ce village est à une dizaine de kilomètres à l'Ouest d'Ebreuil dans les Gorges de la Sioule.
 
Château de Chouvigny au-dessus de la Sioule
Château de Chouvigny au-dessus de la Sioule
 
Le château féodal a été construit au XIIème siècle, il permet de contrôler le route en contrebas dans la vallée de la Sioule. Au XIIIème siècle il fait partie de la châtellenie de Chantelle.
 
Quasiment en ruines, il a été racheté par le duc de Morny au milieu du XIXème siècle. Celui-ci a alors engagé d'importants travaux de restauration (cf photo ci-dessus).
 



Ebreuil

Ebreuil est une petite ville qui se situe à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Gannat, elle est traversée par la Sioule.
 
La ville d'Ebreuil était active commercialement, elle a compté environ 2500 habitants vers 1850, elle a décliné ensuite pour attendre moins de 1200 habitants maintenant. Son principal monument est l'église Saint Léger.
 
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique, il est ensuite au carrefour de deux voies Romaines.
 
A partir de la fin du VIIIème siècle le roi d'Aquitaine puis Empereur Louis le Pieux y possède un palais qu'il utilise comme résidence d'hiver.
 
En 898 des moines de l'Abbaye de Saint Maixent en Poitou qui fuyaient devant les incursions Normandes se réfugient sur le site d'Ebreuil avec les reliques de Saint Léger.
Les moines fondent un monastère pendant le règne de Charles le Simple. Le roi Lothaire fait don au monastère du palais royal et de ses dépendances.
 
Le monastère prend rapidement de l'importance et devient une abbaye dédiée à Saint Léger en 1180, un bourg se développe autour d'elle.
 
Le monastère a accueilli les rois Charles VII et Charles IX. Il est mis en commende à la fin du XVIème siècle puis finalement supprimé en 1768 et transformé en hospice.
 
L'église Saint Léger
Eglise Saint Leger à Ebreuil         Eglise Saint Leger à Ebreuil
Clocher-porche                                                 Eglise Saint Leger                                                               Côté Nord de l'église
 
Fresque murale de l'église Saint Leger à Ebreuil
 
La construction de l'église a commencé au XIème siècle, il en reste une partie de la nef et du transept.
 
Le clocher-porche (cf photos ci-dessus) a été construit au XIIème siècle en avant de la façade du XIème siècle. Le niveau de base comporte 7 arcades en plein cintre. La salle du premier étage possède des arcatures quasi aveugles, certaines sont percées avec des ouvertures très étroites. Le deuxième étage comporte trois baies jumelées sur chaque côté.
 
La nef est de la fin du XIème siècle, elle compte six travées avec collatéraux. Elle est couverte par une charpente, les bas-côtés sont eux couverts par un berceau en plein cintre. Le mur gouttereau Nord est aussi du XIème siècle et restauré au XIXème, le mur du bas-côté Sud a été refait au XVIIIème.
 
                                                                  Fresque murale de l'église Saint Leger: St Georges terrassant le dragon
 
L'édifice conserve des fresques murales Romanes en particulier sur la vie et le martyre de Sainte Valérie et Saint Georges terrassant le dragon (cf photo ci-contre).
 
Le transept est de la fin du XIème siècle, la croisée est surmontée par une coupole sur trompes de plan octogonal et portée par quatre arcades en plein cintre. Les bras du transept sont saillants, le croisillon Nord a deux travées couvertes en berceau, le croisillon Sud a été en partie démoli au XVIIIème siècle lors de la reprise des bâtiments abbatiaux.
 
Le choeur est couvert de voûtes d'ogives, il entouré par un déambulatoire qui dessert cinq chapelles rayonnantes. L'abside est à cinq pans et surmontée par une voûte à huit branches d'ogives.
 
Le chevet est du début du XIIIème siècle en style Gothique, il a remplacé le chevet de l'époque Carolingienne.
 
Derrière l'autel la chasse de Saint Léger est un ouvrage en bois recouvert de cuivre argenté du XVIème siècle.
 



Eglise Sainte Croix de Veauce
 

Veauce

Le village de Veauce se situe à moins de dix kilomètres au Nord d'Ebreuil. Il est près de la rivière Veauce qui est un affluent de la Sioule.
 
L'église a été donnée en 1080 par le chevalier Aymon de Veauce à l'Abbaye Saint Leger d'Ebreuil.
 
                                                                                                          Eglise Sainte Croix de Veauce
 
L'édifice est une construction du XIIème siècle en style Roman.
 
Il n'en subsiste que la partie Est avec deux travées de la nef et ses bas-côtés, un transept saillant dont les bras ouvrent chacun sur une absidiole en hémicycle et une abside avec déambulatoire mais sans chapelles rayonnantes (cf photo ci-contre).
 
Une coupole sur trompes surmonte le carré du transept, elle est supportée par quatre arcades en plein cintre. Au-dessus s'élève un clocher carré, le premier étage a quatre arcs aveugles sur chaque côté, le second étage est une reconstruction postérieure.
 
La nef et le reste du transept sont voûtés en berceau plein cintre. Les bas-côtés sont recouverts par des voûtes en quart de cercle.
 



Chantelle

Chantelle est une petite ville située à moins de 20 kilomètres au Nord de Gannat et à une quinzaine au Sud de Saint Pourçain sur Sioule. Elle est en haut d'un côteau escarpé au-dessus de la rivière la Bouble qui est un affluent de la Sioule.
 
La ville conserve deux monuments intéressants: l'ancienne Collégiale Saint Vincent (maintenant paroisse de la ville) et les restes d'un ancien château-fort appartenant aux sires puis ducs de Bourbon.
 
La Collégiale Saint Vincent
Son origine est ancienne, en 937 Ainaud et sa femme Rothilde la donnent à l'Abbaye Saint Pierre et Saint Paul d'Evaux les Bains.
 
Au Moyen-Age, elle est englobée dans l'enceinte du château des ducs de Bourbon.
 
Collégiale Saint Vincent de Chantelle         Collégiale de Chantelle
Chevet                                       Collégiale Saint Vincent de Chantelle                 Vue d'ensemble avec en arrière-plan le château
 
L'église est pour l'essentiel du XIIème siècle de style Roman. Il est composé d'une nef de trois travées avec des bas-côtés.
 
Le transept a des bras relativement saillants dont la partie Est donne sur des absidioles en hémicycle. La croisée est surmontée d'une coupole sur pendentifs au-dessus de laquelle a été réalisé un clocher carré. Les croisillons sont couverts par des berceaux en plein cintre.
 
Le choeur est entouré par un déambulatoire qui dessert trois chapelles rayonnantes en hémicycles, ce déambulatoire est couvert d'un berceau en segment de cercle.
 
Château de Chantelle
 
Le château
Le château est devenu la propriété des sires de Bourbon dans la seconde partie du XIème siècle, ils le reconstruisent alors.
 
Le château de Chantelle
 
La forteresse est renforcée au XIVème siècle puis réaménagée en résidence d'agrément par la régente Anne de France et Pierre de Beaujeu dans la seconde partie du XVème siècle.
 
L'essentiel du château a été détruit sur ordre de Richelieu au XVIIème siècle
 



Centre de Saint Pourçain sur Sioule
 

Saint Pourçain sur Sioule

Saint Pourçain est à une vingtaine de kilomètres au Nord de Vichy et à une trentaine au Sud de Moulins.
La ville est située au confluent de la Sioule et du Graduet, elle est à une dizaine de kilomètres avant que la Sioule rejoigne l'Allier.
 
          Centre de Saint Pourçain sur Sioule avec la Tour de l'Horloge et le clocher de Sainte Croix
 
Le vin de Saint Pourçain
La ville est surtout connue pour son vignoble qui existe depuis l'Antiquité.
Jusqu'à la Guerre de Cent Ans les rois de France faisaient servir du vin de Saint Pourçain lors du banquet de leur sacre.
A la fin du XIXème siècle le vignoble a été frappé par le phylloxéra, il s'en est relevé grace à des cépages plus résistants, il reste cultivé sur environ 600 hectares.
 
Au Moyen-Age, la ville est protégée par une enceinte, elle a longtemps abrité un atelier monétaire.
Saint Pourçain est administré par des Consuls à partir de 1480.
 
Le Beffroi ou Tour de l'Horloge (cf photo ci-contre) est une construction des années 1430, elle a été restaurée aux XVIIème et XVIIIème siècles.
 
Saint Pourçain a toujours été un noeud de communication, ajouté à la production de vin ceci a permis à la ville de rester active.
 
L'église Sainte Croix
Son principal monument est l'église Sainte Croix qui faisait partie d'un monastère remontant au Vème siècle. La ville a pris le nom de Saint Pourçain, un des premiers abbés de ce monastère.
 
Le monastère de Saint Pourçain a été attribué en 871 par le roi Charles le Chauve aux moines de Noirmoutiers qui fuyaient devant les incursions Normandes, ils transportaient avec eux les reliques de Saint Philibert. Ils les ont ensuite emmenées à Tournus. L'abbaye de Saint Pourçain est alors devenue un Prieuré de l'Abbaye Saint Philibert de Tournus jusqu'au milieu du XVIIème siècle.
 
Chevet de l'église Sainte Croix à Saint Pourçain sur Sioule
Chevet, chapelle rectangulaire et bras Nord du transept de l'église Sainte Croix à Saint Pourçain sur Sioule
 
L'église Sainte Croix remonte à la fin du Xème siècle, elle a été construite de 959 à 989 puis remaniée du XIème au XIIIème siècles.
 
Intérieur de l'église Sainte Croix à Saint Pourçain sur Sioule
 
La partie la plus ancienne est le porche qui est masqué par une façade postérieure. Le porche est flanqué d'une tour carrée dont la base est du XIIème siècle et les étages du XIIIème. Cette tour est surmontée d'un campanile du XVIIIème siècle. L'entrée côté Ouest s'effectue par une porte Romane.
 
La nef a cinq travées, elle conserve une partie de ses murs extérieurs de l'époque Romane, par contre l'intérieur, a été refait du XIVème au XVIème siècles en style Gothique. Elle est couverte par une charpente et de grandes arcades en arc brisé séparent le vaisseau principal du bas-côté Sud.
 
Intérieur de l'église Sainte Croix avec les grandes arcades et le bas-côté Sud
 
Le transept est irrégulier, seul le bras Nord est saillant (cf photo ci-dessus), celui-ci a été réalisé dans la seconde moitié du XIIème siècle. Il comporte un portail permettant d'accéder à l'église.
 
Le choeur est nettement désaxé par rapport à la nef, il est entouré par un déambulatoire qui dessert quatre chapelles rayonnantes.
 
Le chevet (cf photo ci-dessus) est de la seconde moitié du XIIème siècle, il reste de style Roman comme le montrent les arcs en plein cintre autour des fenêtres.
 
Les bâtiments abbatiaux sont méconnaissables et pour la plupart transformés en logements.
 
En 2009 et 2010, l'église Sainte Croix a été l'objet d'une étude approfondie par des historiens et archélogues de l'Université de Clermont-Ferrand.
 

Saulcet
Ce village est à deux kilomètres au Nord-Ouest de Saint Pourçain, il conserve une petite église Romane avec un clocher hexagonal surmonté d'une flèche du XIVème siècle. A l'intérieur se trouvent des peintures murales des XIIème, XIIIème et XIVème siècles.
 






Billy

Ce village est situé sur l'Allier à environ 15 kilomètres au Sud-Est de Saint Pourçain sur Sioule et à la même distance au Nord de Vichy. Il possède un château-fort du XIIIème siècle qui domine la vallée de cette rivière.
 
Au Moyen-Age, Billy était le siège d'une importante châtellenie, la ville était protégée par une enceinte avec dix tours. Le village conserve quelques maisons anciennes.
 
Billy a décliné à partir du XVIème siècle et son vignoble a été victime du phylloxéra à la fin du XIXème siècle. Le village compte maintenant environ 1000 habitants.
 
Château de Billy au-dessus de l'Allier
Château de Billy au-dessus de l'Allier
 
Le château remonte au XIIème siècle, il est installé sur le site d'un ancien oppidum de l'époque Gauloise puis Gallo-Romaine.
 
Il a été reconstruit au siècle suivant par Robert de Clermont sire de Bourbon puis renforcé au milieu du XIVème siècle par le duc Louis II. A partir de la fin du XVIème siècle il a été utilisé comme prison. Depuis les années 1960 il appartient à la commune de Billy.
 
Il a une forme hexagonale et comprend un donjon et quatre tours, en plus un châtelet avec deux tours qui encadrent la porte d'entrée.
 
Il est défendu par deux enceintes, la seconde enceinte se situe sur le flanc Ouest du côté de l'Allier, elle comprenait six tours semi-circulaires.
 



Vichy

La ville de Vichy est à environ 60 kilomètres au Sud de Moulins et à la même distance au Nord de Clermont-Ferrand. Elle est traversée par l'Allier. C'est une sous-préfecture mais en fait la ville la plus connue du département.
 
Le Grand Casino de Vichy
Le Grand Casino de Vichy, il a été ouvert en 1865
 
Vichy est une importante station thermale qui a su diversifier son activité vers le tourisme vert et culturel. La ville est très aérée avec ses nombreux parcs. Les Parcs d'Allier le long de la rivière ont été créés à la demande de l'Empereur Napoléon III.
 
Dans la seconde partie du XXème siècle ont été réalisés, en s'appuyant sur l'Allier, un vaste plan d'eau (cf photo ci-dessous) d'une centaine d'hectares ainsi que de grands aménagements sportifs.
 
Le Plan d'eau sur l'Allier à Vichy
Le Plan d'eau sur l'Allier à Vichy
 
Histoire
Dès l'époque Gallo-Romaine le site de Vichy (Aquae Calidae) est exploité pour ses sources thermales. Elles tombent en désuétude pendant tout le Moyen-Age.
 
La ville réapparait à la fin de l'époque médiévale, un duc de Bourbon la fait fortifier à la fin du XIVème siècle. Au début du XVème le duc Louis II y fait construire un château.
 
La reprise commence au XVIIème siècle, Mme de Sévigné vient faire des cures à Vichy pour soigner ses rhumatismes.
 
Le principal développement de la station thermale arrive au milieu du XIXème siècle, pendant le Second Empire, grace au patronage de Napoléon III qui y fait de fréquents séjours à partir de 1861.
 
Des établissements thermaux (les Dômes, Callou, les Célestins), des hôtels de qualité et de beaux immeubles y sont alors réalisés, certains ont une architecture originale. Ils sont pour la plupart situés dans le Quartier Thermal, de nombreux édifices sont maintenant classés et protégés.
 
Publicité de la fin du XIXème siècle pour Vichy  Publicité de la fin du XIXème siècle pour Vichy
Publicité de la fin du XIXème siècle pour Vichy
 
Les traitements médicaux avec les sources de Vichy
Comme le montre la photographie publicitaire ci-dessus à gauche (elle date de 1880), les sources de Vichy permettent de traiter les problèmes de nutrition et de digestion et également les rhumatismes.
 
On compte près de 200 sources à Vichy et dans ses environs, elles comportent essentiellement des bicabonates de différents minéraux (sodium, potassium, calcium, magnésium, etc). Des sources sont chaudes: Chomel qui est la plus chaude (43°), l'Hôpital, Grande Grille, d'autres froides: Lucas, le Parc, les Célestins.
 
Certaines de ces sources et celles de villes voisines sont mises en bouteilles (Célestins, Saint-Yorre, ...) et exportées dans le monde entier.
 
Autre forme de commercialisation, la réalisation de Pastilles Vichy avec des sels issus des sources, elles doivent faciliter la digestion.
 
Bel immeuble à Vichy       Bel immeuble à Vichy
Beaux immeubles à Vichy
 
C'est sa capacité d'accueil qui a valu à Vichy de devenir la capitale du Régime de Vichy pendant la Seconde Guerre Mondiale, celà a laissé des traces durables dans la mémoire collective car pour certains français le nom de Vichy reste associé à l'évocation de ce régime.
 

 
Vôtre hôtel à Vichy
 

 

Le Régime de Vichy pendant la Seconde Guerre Mondiale

A l'issue de l'invasion Allemande et de la défaite de la France en juin 1940, le Gouvernement Français quitte Paris pour Tours puis poursuit sa route vers Bordeaux. Dans les clauses de l'Armistice avec les Allemands, cette ville fait partie de la Zone Occupée, il ne peut donc être question de s'y installer.
 
Lyon ne peut être retenue car son maire, Edouard Herriot, est un grand leader du Parti Radical-Socialiste et n'est donc pas dans la ligne du Gouvernement.
 
Commmémoration à Vichy le 14 juillet 1940
Commmémoration à Vichy le 14 juillet 1940
Darlan                                                                       Laval                                     Pétain                     Weygand                                                                                
 
Au final, celui-ci s'établit à Vichy qui est la ville du centre de la France disposant d'un nombre important d'hôtels et d'une grande capacité d'hébergement, la ville est proche de la ligne de démarcation qui a été imposée par les Allemands et qui passe par Moulins.
 
Au départ le Gouvernement du Maréchal Pétain pense pouvoir rapidement remonter à Paris, cela n'est pas le cas et il reste donc à Vichy de juillet 1940 à août 1944. La ville est alors le siège de l'Etat Français, on qualifie cette période par le nom de Régime de Vichy.
 
Les administrations de l'Etat réquisitionnent les hôtels, les chambres débarassées de leurs lits deviennent des bureaux, les salles de bains et vestiaires deviennent des salles de classement des documents, etc.
 
Les Assemblées parlementaires de la IIIème République, réunies en Congrès dans le Grand Casino votent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain le 10 juillet 1940. Le siège du Gouvernement est l'Hôtel du Parc alors que le Maréchal Pétain réside et tient le Conseil des Ministres au Pavillon Sévigné. Le Régime de Vichy engage la Collaboration avec l'Allemagne Nazie, elle est matérialisée par l'entrevue entre Pétain et Hitler à Montoire le 24 octobre 1940.
 
Après l'invasion de la Zone Non Occupée par les Allemands en novembre 1942, ceux-ci établissent une représentation à Vichy.
 
Le Maréchal Pétain et son Gouvernement s'enfoncent dans la Collaboration même si certains dignitaires rejoignent le camp des alliés (Etats-Unis, Grande-Bretagne et la France Libre de de Gaulle), principalement à Alger.
 
Le débarquement Anglo-Américain du 6 juin 1944 en Normandie annonce la fin du Régime de Vichy. Les Allemands évacuent la ville le 20 août 1944 avec les principales personnalités du Régime dont le Maréchal Pétain.
 
Les FFI (Forces Françaises de l'Intérieur) y pénètrent quelques jours plus tard.
 



Lapalisse

La ville de Lapalisse se situe à une trentaine de kilomètres au Nord-Est de Vichy, elle est traversée par la rivière la Besbre.
 
D'abord dans la mouvance des sires de Bourbon, la seigneurie de La Palice passe en 1430 à Jacques Ier de Chabannes, chambellan du roi Charles VII, Jacques est mort en 1453 des suites de ses blessures à la bataille de Castillon.
 
Jacques II de Chabannes est Maréchal de France, il est mort à la bataille de Pavie en 1525. Ses soldats ont composé une chanson pour lui faire honneur, c'est elle qui a donné naissance au terme de lapalissade pour des phrases exprimant des évidences.
 
Château de Lapalisse côté Ouest
Château de Lapalisse côté Ouest
 
La partie féodale du château a été construite aux XIIème et XIIIème siècles, il en subsiste des tours et une courtine. Les remparts sont du XIIème siècle, ils ont été complétés au XIVème.
 
Le reste de l'édifice est une réalisation de l'époque de la Renaissance. Côté Est, au milieu de la façade, une tour à cinq pans possède une porte Renaissance qui est l'entrée principale du château (cf photo ci-dessous). Sur le côté Sud se trouve une chapelle Renaissance édifiée en 1461 en style Gothique, elle était la nécropole des seigneurs de Lapalisse.
 
Jacques II de Chabannes est Maréchal de France, il fait construire au début du XVIème siècle l'aile Renaissance à la place d'un mur qui reliait le château-fort à la chapelle gothique. Deux salles du château ont des plafonds à caisson et pendentifs réalisés au début du XVIème siècle.
 
Au début du XVIIème siècle les fortifications féodales sont en grande partie détruites. Le château a été restauré au milieu des années 1880.
 
Château de Lapalisse côté Est
Château de Lapalisse côté Est
 



Châtel-Montagne

Châtel-Montagne se situe en hauteur (près de 500 mètres d'altitude) sur le versant Ouest des Monts de la Madeleine. La ville est à 35 kilomètres à l'Est de Vichy et à l'extrémité Est du département de l'Allier. On y découvre un très beau panorama sur la région alentour.
 
Panorama sur Châtel-Montagne
Panorama sur Châtel-Montagne
 
Un oppidum y est implanté à l'époque Gauloise puis un camp militaire à l'époque Romaine. Au Moyen-Age Châtel-Montagne est le siège d'une baronnie et elle est protégée par une enceinte. Il ne reste que des ruines de l'ancien château féodal qui était situé sur les bord de la Besbre, en contrebas.
La petite ville a vu sa population diminuer très fortement au XXème siècle. Elle comptait plus de 2000 habitants dans les années 1830, près de 1800 habitants à la fin du XIXème siècle, maintenant ce n'est plus qu'un village d'environ 400 habitants.
 

L'église Notre-Dame

Cette église est un des principaux édifices Romans du Bourbonnais. A l'origine, dans les années 1080, une église Sainte-Marie est donnée par le seigneur du lieu, Dalmace, à l'Abbaye de Cluny qui en fait un Prieuré.
 
Eglise Romane de Châtel-Montagne
Eglise Romane de Châtel-Montagne, vue du côté Sud
 
Elle a été construite en granit de la fin du XIème siècle jusqu'au XIIIème siècle. L'église a été restaurée au XIXème siècle, c'est à ce moment là qu'ont été détruites les peintures murales intérieures qui dataient du XIIIème siècle et c'est aussi à ce momement que, sur le côté Sud, le porche et le mur du croisillon ont été refaits.
Les chapiteaux sculptés surmontant les colonnes à l'intérieur de l'église ont des motifs simples, certains sont intéressants comme celui qui représente un homme chargé d'un bât dans le Sud du transept. Au XIVème siècle les sculptures des chapiteaux étaient polychromes.
 
Côté Ouest le grand porche (cf photo ci-dessous à gauche) a été accolé à la façade à la fin du XIIème siècle. Au rez-de-chaussée trois baies en plein cintre sont doublées d'arcades plus étroites Ces baies s'appuient sur de puissants contreforts, c'est aussi le cas des grands arcs de décharge du premier étage.
Une petite fenêtre s'ouvre dans les arcs latéraux et trois dans l'arc central. Deux arcs aveugles sont en haut du pignon.
 
La travée centrale du porche est voûtée d'arêtes, les autres sont voûtées en berceau. Au premier étage la salle fait office d'une tribune ouvrant sur la nef.
 
Façade de l'église Romane de Châtel-Montagne                   Nef de l'église Romane de Châtel-Montagne
Porche et façade                                 Eglise Romane de Châtel-Montagne                                             Nef
 
La nef comporte quatre travées, elle est flanquée de bas-côtés étroits. Cet ensemble est du début du XIIème siècle. Ils ont été surhaussés au milieu du siècle par la construction d'une tribune (cf photo ci-dessus à droite).
La nef est couverte d'un berceau sur doubleaux, un faux triforium est au-dessus des grandes arcades en plein cintre.
 
A l'extérieur un contrefort épaule chaque travée des bas-côtés, ils ont sans doute été rajoutés postérieurement.
 
Chevet de l'église Romane de Châtel-Montagne
 
Le transept est peu saillant, la croisée est surmontée par une coupole sur trompes au-dessus de laquelle s'élève un clocher carré avec des colonnettes d'angle, il a été réalisé au début du XIIIème siècle.
Il est sur deux étages avec quatre baies en plein cintre sur trois faces (cf photo au-dessus), la façe Ouest est sans ouverture à cause des intempéries, les baies du premier étage sont aveugles.
Avant la Révolution Française ce clocher était surmonté d'une flèche de treize mètres de hauteur.
 
Le choeur est en hémicycle et entouré par un déambulatoire qui dessert quatre chapelles rayonnantes percées de baies en plein cintre. L'abside est entourée par cinq grandes arcades en plein cintre supportées par de grandes colonnes surmontées de chapiteaux sculptés de feuillages.
 
Chevet de l'église Romane de Châtel-Montagne
 
Le chevet et les absidioles sont de la fin du XIIème siècle (cf photo ci-contre).
 
 



La vallée de la Loire

La Besbre est un affluent de la Loire, il la rejoint au Nord de Dompierre sur Besbre et de l'Abbaye de Sept-Fons.
 
La Loire définit d'ailleurs la limite de la partie Nord-Est du département de l'Allier avec celui de la Saône et Loire.
Eglise de Coulanges

Coulanges

Coulanges est sur la rive gauche de la Loire à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Digoin, il est à 230 mètres d'altitude. Ce village est en fait dans le département de l'Allier.

Le site était fréquenté à l'époque Préhistorique, on y a retrouvé de nombreux instruments du Néolithique, de l'âge de fer et de l'âge de bronze.

                                                                                                           Eglise Saint Révérien de Coulanges

Coulanges conserve une église construite à l'époque moderne en copiant le style Roman.
 
La nef est terminée par une abside en hémicycle et flanquée de petites chapelles rectangulaires.
 


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