Cahors est enserré dans une méandre du Lot (cf photo ci-dessous) sur une pente légère vers le Sud. La ville est entouré de collines dont le Mont Saint Cyr (260 mètres d'altitude) d'où l'on découvre un magnifique panorama sur celle-ci (cf photo ci-dessous).
Panorama de Cahors dans une boucle du Lot: en haut à gauche le Pont Valentré, en bas à droite la Cathédrale
La ville a une riche passé historique, pendant une bonne partie du Moyen-Age et de l'Ancien Régime Cahors a été une des principales villes du royaume de France.
Le département du Lot correpond à la majeure partie de l'ancienne Province de Quercy. Jadis et encore région agricole, son activité se tourne de plus en plus vers le tourisme qui apporte une contribution majeure à la vie et à l'économie de ce département.
Le Lot est un département touristique, le tourisme vert et culturel contribue de plus en plus à l'activité économique.
De nombreux villages ont gardé un caractère médiéval (bastides, ...) et conservent parfois de belles églises Romanes.
La qualité et le patrimoine de ses villes et villages attirent de nombreux touristes français et étrangers, les Anglais sont particulièrement bien représentés.
Les sites de Rocamadour et de Saint Cirq-Lapopie ont une réputation internationale. De même les gouffres (Padirac, ...) et les grottes (Pech Merle, ...) sont également bien connus. Les villages de Carennac, Loubressac et Autoire sont également trés renommés et fréquentés.
Le département porte le nom de la rivière le Lot qui est un affluent de la Garonne. Il prend sa source au Mont Lozère dans la partie Sud du Massif Central. Il reçoit d'abord les eaux de la Truyère puis celles du Dourdou, son principal affluent est le Célé. Arrivé près de Cahors il forme plusieurs méandres. Il termine son parcours dans le département du Lot et Garonne où il rejoint la Garonne.
Le Lot près du Pont Valentré à Cahors
Le Lot a longtemps été le principal moyen de communication entre les régions qu'il traverse même si en été son débit est parfois très faible. De nombreux aménagements (écluses, barrages, ...) ont été réalisés à partir du XVIIème siècle pour faciliter la navigation.
Dans les années 1920 il a cessé d'être utilisé comme voie navigable car le transport par chemin de fer et par la route étaient devenus des moyens plus efficaces.
Panorama de Cahors dans une boucle du Lot: en haut à gauche le Pont Valentré, en bas à droite la Cathédrale
Histoire de Cahors
La ville a une origine ancienne, elle était la capitale de la tribu Celte des Cadurques, son site est avantageux avec la voie fluviale que constitue le Lot utilisée par les nautes et bateliers.
Elle était déjà importante à l'époque Gallo-Romaine, son nom était Divona Cadurcorum, elle s'étendait pratiquement sur toute la surface à l'intérieur du méandre du fleuve. Cahors conserve plusieurs monuments de cette époque: thermes, amphithéâtre, théâtre, etc.
La ville se réduit au moment des incursions Barbares (en 471 et 513) et elle est en bonne partie détruite quand les Francs Mérovingiens font la conquête de la région en 574. La ville se relève grâce à l'énergie de son évêque, Saint Didier, qui fait construire la première cathédrale. Plus tard la ville est pillée tour à tour par les Sarrazins (en 732) et les Vikings.
En 1085 les évêques de Cahors deviennent simultanément comtes de la ville sous la suzeraineté du comte de Toulouse. Des communautés religieuses viennent s'y installer et le chantier d'une nouvelle cathédrale est lancé. La ville devient une étape de la Via Podensis (Chemin du Puy) du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle.
Au XIIème siècle la ville est très prospère, la cathédrale est reconstruite. Elle devient une cité commerciale avec l'arrivée de marchands et banquiers Lombards qui en font une place financière comme l'évoque Dante dans la Divine Comédie. Le Pont Vieux au Sud de la ville permet de franchir le Lot.
Plan de Cahors, en sombre les quartiers anciens
C'est dans la première moitié du XIVème siècle qu'est construit le Pont Valentré. A la même époque, en 1307, la ville passe sous la tutelle directe du roi de France Philippe IV le Bel.
En 1316 siècle le cahorsin Jacques Duèze devient Pape sous le nom de Jean XXII, il fait construire de nombreux édifices à Cahors et y fonde même une Université en 1332.
Au moment de la Guerre de Cent Ans la ville entre en décadence, l'activité se contracte et les drapiers et tanneurs la quittent et plus généralement la ville se dépeuple dans la seconde partie du XIVème siècle, il ne reste alors guère plus de 5000 habitants.
Les fortifications sont restaurées et renforcées, comme par exemple la Barbacane. En 1360, suite au traité de Brétigny, la ville passe sous le contrôle des Anglais qui y restent jusqu'en 1440.
Clément Marot, un poète celèbre, est né à Cahors au début du XVIème siècle, proche des Protestants en 1544 il émigre en Suisse puis en Italie.
A l'inverse de sa voisine Montauban, Cahors reste du Parti Catholique pendant les Guerres de Religion. En 1560 les Catholiques massacrent des Protestants, mais en 1580 les troupes de Henri de Navarre, chef des Protestants, s'emparent de la ville qui est pillée. La ville repasse du côté des Catholiques à la suite de la Paix de Fleix en novembre 1580. Elle devient au XVIIème siècle un des points forts de la Contre-Réforme dans la région.
Pendant l'Ancien Régime la ville reste blottie dans ses remparts médiévaux jusqu'en 1770 date à laquelle ils commencent à être détruits et les fossés comblés, l'habitat s'étend vers l'Ouest.
A la veille de la Révolution Française la cité compte un peu plus de 10000 habitants.
Pendant la seconde partie du XIXème siècle est implantée la voie ferrée sur le côté Ouest de la ville, la gare est près du Pont Valentré. L'activité économique reprend de la vigueur, Cahors compte environ 20000 habitants en 1890. Des quais sont réalisés le long du Lot pour mieux le maitriser.
Mais elle décline pendant la première moitié du XXème siècle, la ville retombe à 12000 habitants autour de 1920.
La reprise s'effectue à partir des années 1950 l'urbanisation continue à s'étendre sur le flanc Ouest et le long des voies de communication puis sur les versants des côteaux du Lot. Vers 1970, la population de la ville atteint à nouveau 20000 habitants, ce qui reste sa population officielle mais l'agglomération compte environ 40000 habitants au début du XXIème siècle.
Léon Gambetta
Léon Gambetta est né à Cahors en 1838, il monte à Paris en 1856 pour faire ses études de Droit. Il devient un avocat célèbre qui fustige le Second Empire. En 1869 il rédige la Charte du Parti Radical.
En 1870 il proclame la République et quitte Paris (assiégé par les Prussiens) dans un ballon aérien pour organiser la résistance.
En 1871 il s'oppose à la signature de la paix avec les Prussiens et devient le chef du parti de l'Union Républicaine. Il devient Président du Conseil, il a joué un rôle important pendant les premières années de la IIIème République en particulier en tant qu'ardent défenseur de la laïcité.
Pont Valentré
Le Pont Valentré à Cahors vu du Sud-Est
Le Pont Valentré (cf photo ci-dessus et ci-contre) est un pont fortifié qui est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco.
Il est devenu le symbole de Cahors. Le pont est à environ un kilomètre à l'Ouest du centre-ville. Il fait 180 mètres de longueur.
Deux autres ponts préexistait pour franchir le Lot: le Pont Vieux qui remontait à l'époque Gallo-Romaine et le Pont Neuf réalisé en 1254 sur le côté Est.
Côté Ouest un bac très fréquenté assurait la traversée du fleuve. Dans la première moitié du XIVème siècle la ville est au maximum de sa prospérité.
En 1306 les Consuls de Cahors décident la création d'un nouveau pont. Les difficultés de financement font trainer en longueur sa réalisation qui ne s'achève pas avant 1355, plus probablement même dans les années 1370.
Pont Valentré vu du côté Est
Le pont est une performance architecturale, de chaque côté le dispositif de défense est adapté à la configuration du terrain.
Il possède six arches Gothiques surmontées de trois tours carrées s'élevant à 40 mètres de hauteur, deux de ces tours sont dotées d'archères et de machicoulis. Le côté Est est précédé par un châtelet et des barbacanes en défendent l'accés sur chaque rive.
Il a été restauré en 1878 en préservant son caractère et sa specificité, cependant des ouvrages (porte avec créneaux et machicoulis, etc) ont été détruits sur le côté Sud pour dégager l'accés au pont et faciliter la circulation.
Cathédrale Saint Etienne de Cahors
La Cathédrale Saint Etienne (cf photos ci-dessous) a une allure massive, elle a été édifiée à partir du XIème siècle et restaurée au XIVème. Sur le côté Nord elle conserve un portail Roman avec un tympan de qualité qui représente la scène de l'Ascension.
Cahors et sa région ont été évangélisés au VIIème siècle par l'évêque Saint Didier (mort vers 650).
L'église actuelle a été bâtie aux XIème et XIIème siècles sur l'emplacement d'une église d'origine Carolingienne, sans doute en bois et détruite au XIème siècle.
Le nouvel édifice est commencé par l'évêque Géraud de Gourdon, qui instaure aussi la réforme prônée par l'Abbaye de Cluny. Les travaux sont poursuivis par l'évêque Géraud de Cardaillac. En 1085 les évêques deviennent aussi comtes de Cahors et relèvent à ce titre du comte de Toulouse.
L'autel de la cathédrale est consacré par le Pape Calixte II en 1119. A cette date la nef qui a été construite entre 1085 et 1120 est quasiment achevée, elle a un vaisseau unique de 55 mètres de longueur et 32 mètres de hauteur, elle est couverte par deux coupoles sur pendentifs de 18 mètres de diamètre, à plus de 30 mètres de hauteur, le choeur est surmonté par une demi-coupole adjacente.
L'association et la contribution du roi de France Philippe IV le Bel pour la défense de la ville à partir de 1306 a conduit à renforcer les fortifications de la ville et les ouvrages sensibles (le Pont Valentré a été réalisé de 1308 à 1350). A celà s'est ajouté le mauvais état de la cathédrale à la fin du XIIIème siècle, d'importants travaux de restaurations ont alors été entrepris, ils se sont déroulés de 1290 à 1320.
La façade Ouest comportait au XIIème siècle un beau portail Roman (cf photos ci-dessous), celui-ci est déplacé sur le flanc Nord au XIIIème quand la façade (cf photo ci-contre) a été complètement refaite en style Gothique. Le cloître a été réalisé plus tard, entre 1493 et 1550, il est de style Gothique flamboyant.
Façade occidentale La Cathédrale de Cahors Clocher, nef et chevet
La ville et la cathédrale sont pillées et endommagées par les troupes Protestantes au moment de Guerres de Religion.
L'édifice est réparé et légèrement modifié aux XVIIème et XVIIIème siècles, ainsi est installée une toiture qui recouvre les coupoles, elle a été supprimée à la fin du XIXème siècle. Ces coupoles sont d'origine Romanes.
La cathédrale est à nouveau endommagée pendant la Révolution Française puis remise en état au XIXème siècle de manière parfois discutable.
La façade Ouest (cf photo ci-dessus présente une allure massive, elle est constituée de trois tours juxtaposées (c'est bien visible sur la photo ci-dessus à droite), la tour centrale est légèrement plus haute que les deux autres. Le portail Gothique est sobre, il est surmonté d'une rosace.
On accède à la nef en descendant une série de marches. Elle fait 44 mètres en longueur avec deux grandes travées surmontées par des coupoles sur pendentifs de 18 mètres de diamètre (cf photo ci-contre), elles ont été réalisées autour de 1100 et sont supportées par d'énormes piliers rectangulaires (10 mètres sur 4) qui permettent d'assurer leur équilibre en jouant à la fois le rôle de supports et de contreforts.
Nef et choeur de la cathédrale Saint Etienne de Cahors
Les coupoles ont été décorées par des fresques peintes au XIVème siècle, seule une coupole conserve des peintures sur le thème de la lapidation de Saint Etienne.
Le choeur est de style Gothique, il est supporté par huit piliers. Les peintures et vitraux y ont été significativement restaurés au XIXème siècle. Il est entouré par des chapelles comportant de riches décorations et des rétables.
L'abside a été reprise autour de 1300 en s'appuyant sur les bases Romanes. Des fresques du XIVème siècle ont été restaurées en 1872, elles représentant l'Adoration des Mages et le Couronnement de la Vierge. Un ensemble de chapelles entourent l'abside, la plus intéressante est la chapelle Notre-Dame réalisée vers 1480.
Le Portail Nord et son tympan
Coupoles au-dessus de la nef et portail Nord Cathédrale Saint Etienne de Cahors Portail Nord avec le tympan Roman
Tympan du portail Nord de la cathédrale Saint Etienne de Cahors
Le tympan du portail Nord est protégé par une arcade profonde, il représente la scène de l'Ascension, il était achevé en 1135. Le Christ est au centre dans une mandorle, la main droite est levée et il tient le Livre de Vie dans la main gauche, au-dessus des angelots l'accueillent. De chaque côté, un ange explique le miracle aux apôtres qui sont situés sous des arcatures trilobées. Au milieu, la Vierge lève le bras vers son fils.
En haut, de part et d'autre de la scène centrale des sculptures symbolisent la vie de Saint Etienne avec en particulier son martyre. Tout en haut, les médaillons portent des personnages rampants.
Les Peintures murales médiévales
Des peintures murales ont été redécouvertes et dégagées à partir de la fin des années 1980 au revers de la façade Ouest, derrière le buffet d'orgues, elles sont du XIVème siècle.
Elles représentent le Cycle de la Genèse: Dieu séparant les eaux du ciel et de la terre, Moïse méditant sur le livre de la Genèse, Dieu créant les oiseaux, les poissons et les quadrupèdes (cf photo ci-contre), Dieu introduisant Adam et Eve au jardin d'Eden, le peché originel, Adam et Eve chassé du paradis par un archange (cf photo ci-dessous), Adam et Eve habillés par un ange, etc.
Peinture murale de la cathédrale de Cahors: Dieu créant les oiseaux, les poissons et les quadrupèdes
La peinture se lit sur une bande horizontale avec en bas des filest ocre et rouge surmontant une ligne en dents de scie (cf photo ci-dessous).
Les scènes sont réalisées sur des fonds jaunes, bleus ou rouges. La plupart sont assez bien conservées dans la mesure où elles ont été peintes sur du mortier sec.
Elles ont été recouvertes par des enduits successifs à partir du début du XVIIIème siècle.
Peinture murale de la cathédrale de Cahors: à droite, Adam et Eve chassés du paradis par un archange
La cité de Divona Cadurcorum a un qui nom évoque la présence d'une source sacrée (peut-être la Fontaine des Chartreux) et la tribu des Cadurques. A l'époque Gallo-Romaine elle était importante, elle occupait la majeure partie de la boucle du Lot avec un pont qui franchissait la rivière et un aqueduc qui l'approvisionnait en eau.
Divona disposait d'édifices traduisant son statut: thermes, temples, un amphithéâtre (établi sous l'actuelle place François Mitterand et sous les allées Fénelon, les restes en sont visibles dans le parking souterrain) et un théâtre (il a été démoli au moment de la construction de la voie de chemin de fer).
Au Sud de la ville existait un pont sur le Lot: celui qui a été nommé le Pont Vieux, c'est de là que partaient les voies Romaines vers Toulouse, Agen et Rodez. Un nouveau pont l'a remplacé au milieu du XIème siècle.
Le sous-sol de Cahors conserve des vestiges de l'ancienne cité Gallo-Romaine. Celle-ci a été endommagée par les assauts des Barbares en 471 puis 513 et enfin en bonne partie détruite en 571 par les troupes du roi d'Austrasie Théodebert Ier.
Arc de Diane, reste des Thermes Gallo-Romains de Cahors
L'Arc de Diane (cf photo ci-contre) est le seul reste visible des Thermes Gallo-Romains de la cité.
Les fondations d'un Temple important ont été identifiées en centre-ville par des fouilles réalisées au début des années 2000. Ce temple a été construit dans la seconde partie du Ier siècle après J-C. La cella était circulaire et entourée par une galerie de colonnades
Les Quartiers anciens
La ville antique puis médiévale de Cahors était délimitée par l'actuel Boulevard Gambetta côté Ouest et par le Lot côté Est.
Sur le flanc Ouest la ligne des remparts médiévaux correspondait au tracé du Boulevard Gambetta, côté Nord les remparts médiévaux sont quasiment préservés.
Cahors conserve de nombreux monuments et un important ensemble de maisons anciennes construites du XIIème au XVIIème siècles. La ville constitue un véritable musée de l'habitat urbain et de son évolution à travers les siècles.
Quartier des Badernes
Ce quartier est dans la partie Sud-Est de la ville ancienne, il est compris entre le Boulevard Gambetta et le Quai Ségur d'Aguesseau et la rue Nationale en est le principal axe.
Il se caractérise par de nombreuses ruelles étroites bordées de maisons des XIVème et XVème siècles.
Maisons anciennes sur la place Saint Urcisse dans le Quartier des Badernes
Rue Bergougnoux se trouve l'Hôtel d'Issala qui est du XVème siècle, tout proche l'Hôtel de Lemozy présente de belles fenêtres Renaissance.
La rue Saint Priest a gardé un aspect médiéval et la rue Lastié comporte plusieurs maisons intéressantes.
L'église Saint Urcisse (cf ci-dessous) est un des principaux monuments de ce quartier.
Eglise Saint Urcisse
Cette église est très ancienne, d'abord dédiée à Saint Saturnin, elle a ensuite été dédiée à Saint Urcisse premier évêque de Cahors de 581 à 595.
Le chevet de l'église Saint Urcisse donne sur le quai Champollion (cf photo ci-dessous à gauche). L'église avait jadis une crypte qui a été ensevelie lors de la grande crue du Lot en mars 1927.
Chevet, nef et collatéraux Eglise Saint Urcisse Façade
L'édifice actuel remonte au XIIème siècle et conserve des éléments Romans comme certains piliers à l'intérieur qui sont surmontés de chapiteaux historiés.
Sur le côté Ouest le portail est du XIVème siècle en style Gothique (cf photo ci-dessus à droite). Les chapelles latérales sont postérieures (XVème et après).
Quartier de la Cathédrale
Le quartier autour de la cathédrale Saint Etienne comporte des édifices épiscopaux et de belles demeures.
Sur la place JJ Chapou se trouve le Palais Episcopal qui a été reconstruit au XVIIème siècle, il accueille maintenant la Préfecture.
Sur le côté Ouest de cette place subsiste l'enseigne du Bazar Génois qui appartenait à la famille de Léon Gambetta.
Sur le côté Sud est implanté le marché couvert qui date du milieu du XIXème siècle. Il a remplacé l'ancienne Halle.
Maison à colombages et encorbellement rue de la Daurade à Cahors
à droite à l'arrière-plan le portail Nord de la cathédrale Saint Etienne
La rue de la Daurade offre un bel ensemble de maisons médiévales. Au numero 12 (cf photo ci-contre) certaines parties de la maison sont du XIIème siècle et l'encorbellement est supporté par des poutres en bois, cette maison est au carrefour avec la rue Clément Marot qui débouche sur le portail Nord de la cathédrale Saint Etienne.
Rue de la Halle, au numéro 8, la Maison Quéval remonte sans doute au XIIIème siècle, elle accueille la Maison du Patrimoine de la ville.
Hôtel de Roaldès
Sur le côté Est du quartier de la Cathédrale se situe l'Hôtel de Roaldès qui a été construit à la fin du XVème siècle. Il comporte quatre niveaux avec en haut une grande galerie.
Côté Quai Champollion il est en briques et pans de bois.
Sur la Place Henri IV les fenêtres sont à meneaux, sur le côté donnant sur le quai Champollion (cf photo ci-contre) la façade est à colombages et la tour ronde est sans doute du XIIIème siècle..
Hôtel de Roaldès vue du Quai Champollion
On appelle cet édifice également Maison Henri IV car ce roi (alors simplement roi de Navarre et duc de Vendôme) est supposé y avoir séjourné en mai 1580 à l'occasion de la prise de Cahors par les Protestants.
Quartier des Soubirous (Nord-Est)
Ce quartier comporte également de nombreux édifices remarquables.
Il s'étend autour de la Place de la Libération, de la rue du Château du roi, de la rue des Soubirous et de la rue Saint Barthélémy.
La Place de la Libération s'appelait jadis Place du Change car c'est là qu'étaient installés les banquiers Lombards et Cahorsins. Elle s'est ensuite appelée Place des Petites Boucheries jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Elle est bordée par des maisons anciennes.
Les principaux édifices sont indiqués sur la légende de la photo ci-contre.
Vue de la Partie Nord-Est du centre ancien de Cahors en haut à droite la Barbacane en haut à gauche la Tour Jean XXII et l'église Saint Barthélémy en bas à gauche le Palais du Sénéchal du Quercy (ou de Via) la rive du Lot est bordée par des remparts médiévaux
Rues du Château du Roi et des Soubirous
Ces deux rues sont dans le prolongement l'une de l'autre et correspondent au principal axe de la ville au Moyen-Age.
La rue du Château du Roi dessert la partie haute de la ville, son nom est issu du Palais du Sénéchal de Quercy (cf photo ci-dessous à droite) qui se situe en haut de cette rue. Le Sénéchal était en fait le Juge royal de la Province. L'Ancien Hôpital de Grossia qui date de la seconde partie du XIIIème siècle est en face de ce palais.
Rue du Château du Roi Tour du Palais du Sénéchal du Quercy (ou Via)
La rue des Soubirous dessert des ruelles comportant de nombreuses maisons médiévales. Elle est prolongée par la rue Saint Barthélémy qui donne sur l'église du même nom (cf ci-dessous).
Eglise Saint Barthélemy et Palais Duèze (ou Jean XXII)
L'église Saint Barthélémy (cf photo ci-dessous à gauche) a été édifié à partir du XIIème jusqu'au XVème siècle, initialement elle était dédiée à Saint Etienne de Soubiroux. Le Pape Jean XXII y a été baptisé car sa famille résidait dans son voisinage.
L'église est de style Gothique, la nef comporte quatre travées voûtées d'ogives, la dernière travée vers le Nord fait office de choeur. Cette nef est bordée par des chapelles.
Le clocher est sur le flanc Sud-Est, il s'élève au-dessus d'un porche qui était l'entrée d'origine. Ce clocher est rectangulaire avec trois niveaux de baies superposées, il n'a pas de flèche.
A l'intérieur de l'église se trouvent de belles peintures dédiées à Saint Jacques.
Eglise Saint Barthélémy Tour du Palais Duèze (ou Jean XXII)
Le Palais Duèze (ou Jean XXII) (cf photo ci-dessus à droite) est juste à côte de l'église Saint Barthélémy avec laquelle il communiquait. Il a été construit au début du XIVème siècle par Pierre Duèze, le frère du Pape Jean XXII. Il n'en reste que la Tour et des pans de mur, le reste du palais a pratiquement disparu.
La Barbacane et la Tour Saint Jean
La Barbacane et la Tour Saint Jean faisaient partie des remparts Nord de la ville.
La Tour Saint Jean (ou des Pendus) surplombe le Lot, elle est à l'angle des fortifications Est et Nord (cf photo ci-dessous à droite). Elle a été édifiée au milieu du XIVème siècle. Cette tour est caractérisée par une grande ouverture (gorge) destinée à rendre plus difficile la prise par l'ennemi et elle est surmontée par une terrasse bordée de machicoulis.
Elle est prolongée vers l'Ouest par une muraille qui est percée par une poterne et surmontée par un chemin de ronde.
La Barbacane et la Tour Saint Jean La Tour Saint Jean
La Barbacane (cf photo ci-dessus à gauche) protègeait l'accès Nord de la ville médiévale (son nom est impropre puisqu'une barbacane est un ouvrage avancé). Elle a été construite au XVIème siècle, elle est formée d'un bâtiment rectangulaire encadré par deux tours carrées. Elle abritait un corps de garde.
Elle est pourvue d'étroites arquebusières et de machicoulis. Sur son flanc Ouest se trouvait la Porte de la Barre, un des principaux point d'accès à la ville, elle a été démolie pour ouvrir la route vers le Nord.
En avant de la Barbacane côté ville s'étend la Place Luctérius, du nom du chef des Cadurques qui a résisté à César à la fin de la Conquête des Gaules.
Les Remparts médiévaux
Le quartier Nord comporte une longue partie de l'ancienne muraille médiévale de la ville avec en particulier la Tour Saint Jean et la Porte Saint Michel (cf photo ci-contre). Cette porte est du XIVème siècle, elle comportait un dispositif défensif performant (archères, assomoir, ...).
Porte Saint Michel
Sur le côté Ouest de cette porte la muraille est conservée sur une longueur de plus de 300 mètres le long de la rue de la Poudrière et qui s'achève à la Tour Saint Mary, une puissante tour carrée.
En contrebas de celle-ci le rempart se poursuit dans la plaine (cf photo ci-dessous).