La Dordogne est un fleuve qui traverse la France d'Est en Ouest, il est un des plus beaux fleuves de ce pays.
Sa source est au Puy de Sancy dans le Sud-Ouest du Massif Central et dans le département du Puy de Dôme et il se joint à la Garonne pour former la Gironde près de l'Océan Atlantique.
Le Puy de Sancy, point culminant du Massif Central
La Dordogne est un des plus beaux fleuves de la France qu'il traverse d'Est en Ouest sur une longueur de 480 kilomètres.
Le bassin de la Dordogne
Il résulte de la jonction de deux torrents qui se forment sur les flancs du Puy de Sancy, la Dore et la Dogne. La rivière traverse d'abord la station du Mont-Dore puis celle de La Bourboule.
Quittant le département du Puy de Dôme, elle traverse celui de la Corrèze où elle est jalonnée par d'importants barrages: Bort les Orgues, Marèges, l'Aigle, le Sablier, le Chastang qui assurent une importante production hydro-électrique et en même temps régulent les variations du débit de la rivière qui peuvent être significatives. En effet la Dordogne est alimentée par des précipations parfois importantes.
Elle était navigable sur une bonne partie de son cours avant la construction des barrages. La navigation fluviale a, jusqu'à la fin du XIXème siècle, été une activité importante pour les villes situées sur la rivière avec en particulier le transport du bois dans sa partie haute.
La chaîne des Puys avec au fond le Puy de Dôme (1465 mètres)
Le département du Puy de Dôme a été constitué au moment de la Révolution Française à partir de l'essentiel de la région qualifiée de Basse-Auvergne.
Il a été nommé à partir d'une montagne volcanique spectaculaire, le Puy de Dome à 1465 mètres d'altitude (cf photo au-dessus), voisin de son chef-lieu Clermont-Ferrand. Les autres villes importantes sont Thiers, qui a conservé son centre médiéval, Riom jadis ville prospère et Issoire.
Ce département comporte plusieurs chaines de montagnes, en particulier la chaine des Puys et le massif du Mont Dore qui a le Puy de Sancy comme point culminant. A noter aussi la station thermale et touristique de La Bourboule et la station du Mont Dore.
Sur son flanc Ouest, le département touche celui de la Creuse, de la Corrèze et de la Haute-Loire.
Le département est maintenant devenu une région touristique avec en particulier le Parc Vulcania qui met en valeur le relief d'origine volcanique. Elle comporte aussi de nombreux lacs: lac Pavin, lac d'Aydat, lac Servière, etc.
Le Puy de Sancy est la plus haute montagne du Massif Central, il s'élève à 1886 mètres d'altitude. La Dordogne prend sa source sur les pentes de cette montagne. Du sommet du Puy de Sancy on découvre un magnifique panorama sur l'ensemble du Massif Central. En contrebas se développe la vallée du Mont Dore qui est d'origine glaciaire.
Puy de Sancy et source de la Dordogne
Son origine est volcanique et le résultat d'empilement de laves depuis deux millions d'années, sa configuration résulte de l'action des glaciers.
Le Massif des Monts Dore comporte plusieurs volcans dont les principaux sont le Sancy, la Banne d'Ordanche et l'Aiguiller. Ils se sont formés il y a plusieurs millions d'années. De nombreux volcans secondaires sont associés à ces volcans pricipaux.
Cette montagne est devenue un site recherché depuis plus d'un siècle avec le développement des loisirs et du tourisme.
En hiver le Puy de Sancy est une station de ski à proximité de Clermont-Ferrand et des villes des départements voisins. La station de sport d'hiver qui y est implantée est une des plus anciennes de France, elle remonte à 1907. Les pistes sont sur les flancs du Sancy, essentiellement au Nord en relation avec celles de Super-Besse.
Des téléfériques desservent une petite plate-forme juste à la base du sommet du Sancy (cf photo ci-dessus).
La station de ski du Puy de Sancy
En été, la montagne est une base pour les randonneurs avec de nombreux sentiers qui permettent d'y accéder ou de parcourir les montagnes avoisinantes.
Elle bénéficie principalement de la clientèle thermale du Mont Dore et de La Bourboule.
Le Mont-Dore
La station du Mont-Dore est à 1050 mètres d'altitude entourée de montagnes dont la plus haute est le Puy de Sancy à cinq kilomètres au Sud. Elle est dans l'emprise du Parc régional des volcans d'Auvergne.
Le Mont-Dore est un centre thermal et une station de sports de montagne (ski en hiver, randonnée en été). Le ski se pratique sur les pentes du Puy de Sancy.
La Dordogne au Mont-Dore
Quand elle passe au Mont-Dore, la Dordogne n'est encore qu'un torrent (cf photo ci-contre).
La Station thermale
Ces eaux du Mont-Dore sont chargées de bicarbonates, de fer et de silice. Elles sont issues des laves volcaniques sous l'écorce de la terre et remontent à des températures autour de 40° C.
Elles sont utilisées en boissons, en inhalations, bains, etc pour le traitement de l'asthme, des maladies respiratoires et des rhumatismes.
L'établissement thermal de la station du Mont-Dore
Les Gaulois avaient remarqué les propriétés de ces eaux et les utilisaient dans des piscines.
A l'époque Gallo-Romaine des Thermes importantes sont établies sur ces piscines sur l'emplacement de l'établissent tthermal actuel. Des vestiges en sont toujours visibles. Le site n'est plus vraiment exploité pendant le Moyen-Age, il reprend de l'activité à l'époque de Louis XIV, au XVIIème siècle.
L'établissement thermal de la station du Mont-Dore
Mais c'est surtout au début du XIXème qu'il est vraiment remis en valeur. Un premier établissement thermal est construit autour de 1820, il a été remanié à partir de 1890 (cf photo ci-dessus). Sa décoration intérieure a été particulièrement soignée.
La station touristique
Elle s'est développée en fonction de la présence de l'établissement thermal puis avec la montée en fréquentation liée aux sports d'hiver.
De nombreux sentiers ont été ouverts pour favoriser la détente et la marche à pied des curistes: chemin de Melchi-Roze, chemin des Artistes. Dès 1898 a été mis en service le Funiculaire du Capucin.
Tous les types de ski y sont praticables au Puy de Sancy: ski de piste sur plus de 40 kilomètres de longueur, ski de randonnée sur plus de 20 kilomètres, ...
Le Casino du Mont-Dore
En relation avec ses activités, la station possède de nombreux hôtels et restaurants ainsi qu'un Casino. Elle organise fréquemment des expositions et spectacles pour la distraction des curistes et visiteurs.
La Bourboule est une station thermale renommée, elle est à 850 mètres d'altitude et à une dizaine de kilomètres en contrebas du Mont-Dore.
Elle est traversée par la Dordogne qui y reçoit les eaux d'un affluent, le Vendeix, qui est issu de la montagne du Capucin.
La Dordogne à La Bourboule, au fond le Tenon et le Puy Gros
Elle est entourée par des montagnes de moyenne altitude, en particulier la Banne d'Orbanche à 1500 mètres d'altitude d'où on découvre de beaux panoramas, mais aussi le Tenon à 1400 mètres et le Puy Gros à 1480 mètres (cf photo ci-contre).
Cet environnement permet aux curistes et touristes d'effectuer de nombreuses marches à pied et randonnées.
Panorama sur La Bourboule
La Bourboule s'est développée au XIXème siècle, à partir de 1854. Sa création officielle date de 1879, les infrastructures utiles ont été mises en place rapidement: Les thermes mais aussi l'église, le casino, le parc Fenestre, etc.
Les eaux de la Bourboule contiennent un peu d'arsenic , elles sont utilisées pour soigner les maladies respiratoires et les maladies de la peau. Deux sources sont exploitées, celle chaude (60°C) de Choussy-Perrière et celle plus froide (19°C) de Fenêstre.
Les soins sont administrés par des bains et douches mais aussi par inhalations. La station thermale est surtout pratiquée en pédiatrie, pour les enfants, pour les soins ORL et en dermatologie.
Au-felà de La Bourboule, la Dordogne passe près de Saint-Sauves construite en grès violet. Elle emprunte ensuite les Gorges d'Avèze, à leur sortie elle est canalisée par de nombreuses retenues. Sont cours marque la limite entre les départements du Puy de Dôme et celui de la Corrèze.
La Tour d'Auvergne est une commune située à l'Ouest du Puy de Sancy, son altitude est d'environ 1000 mètres. Elle est à une quinzaine de kilomètres à l'Est de la Dordogne. Arrosée par de nombreux petits cours d'eau, la ville est immergée dans la verdure, en été c'est une station verte.
La petite ville a gardé un caractère pittoresque. En hiver on peut y pratiquer le ski de fond.
Panorama sur La Tour d'Auvergne
La famille de La Tour d'Auvergne
Une seigneurie s'y est constituée à la fin du Xème siècle, elle était tenue par des membres de la famille des comtes d'auvergne. Elle se développe pendant le Moyen-Age et devient très puissante.
A la fin du XIVème siècle, un mariage les font devenir comtes d'Auvergne et ils prennent le nom de La Tour d'Auvergne. Madeleine de La Tour d'Auvergne épouse Laurent II de Médicis, elle est la mère de Catherine de Médicis, reine de France.
Une branche de cette famille possède la vicomté de Turenne, c'est d'elle qu'est issu le Maréchal de Turenne, un grand chef militaire du règne de Louis XIV.
Le village de Saint Pardoux près de La Tour d'Auvergne
A proximité le village de Saint Pardoux possède une église qui remonte au XIème siècle (cf photo ci-dessus) avec des chapiteaux historiés, le clocher est du XVème siècle..
Lanobre - Château de Val
Château de Val au bord du lac de retenue du Barrage de Bort les Orgues
Le château a été bâti sur un promontoire rocheux et sur les ruines d'une ancienne forteresse au milieu du XVème siècle. Il était jadis entouré d'un grand parc qui a été immergé lors de la mise en eau du barrage en 1951. Il est maintenant au bord du lac de retenue, le site est spectaculaire.
Le château a été revitalisé par la ville de Bort les Orgues, il possède six tours avec des machicoulis et coiffées de toitures en poivrière. Juste côté se trouve la chapelle Saint Blaise de style Gothique (cf photo ci-contre).
A partir du château des vedettes proposent des promenades sur le lac en remontant la vallée et les gorges de la Dordogne.
La petite ville de Lanobre conserve une église de style Roman du XIIème siècle.
Le département de la Corrèze
La Corrèze est un département du centre de la France qui fait partie du Limousin. Il est limitée au Nord par les deux autres départements: la Haute-Vienne et la Creuse.
Le département de la Corrèze possède un ensemble exceptionnel de sites et de monuments avec, en particulier, de nombreux Plus beaux villages de France. Il est devenu maintenant un département très recherché pour le tourisme culturel et le tourisme vert.
Panorama sur Collonges la Rouge
La préfecture est Tulle mais la ville principale est Brive la Gaillarde à l'extrémité Sud-Ouest du département, elle est une sous-préfecture.
Le Nord-Est du département fait partie du Massif Central par le relief et le climat, il borde le Puy-de Dome et le Cantal. La ville principale est Ussel qui est un chef-lieu d'arrondissement.
Dans la partie Sud l'influence de la vallée de la Dordogne est bien perceptible. Cette rivière arrive dans le département à Bort les Orgues puis traverse Argentat et Beaulieu sur Dordogne.
La première partie du nom de Bort est d'origine Celtique (Bo-Ritos), la racine ritos signifiant un gué sur la rivière. Jadis ce point de passage de la Dordogne entre le Limousin et l'Auvergne était important.
La seconde partie du nom est associé aux Orgues rocheuses (en basalte) voisines (cf photo ci-dessous), elles dominent d'environ 350 mètres le cours de la Dordogne. Les piles sont accolées les unes aux autres comme les tuyaux d'un orgue sur une longueur de près de deux kilomètres.
Elles ont près de cent mètres de hauteur et de leur sommet on découvre un panorama magnifique sur la ville, la vallée de la Dordogne, les massifs du Mont-Dore et du Cantal.
Les Orgues de Bort
Un Prieuré est créé à Bort au Xème siècle, il dépendait de l'Abbaye de Cluny, en Bourgogne. Un bourg se développe autour de ce prieuré et au Moyen-Age, la ville se protège en édifiant des remparts au XVème siècle.
L'église Saint Germain (cf photo au-dessus) était à l'origine celle du Prieuré. Elle est du XIIème siècle et de style Roman. La nef est voûtée en berceau, elle a été remaniée au XVème siècle avec l'adjonction des chapelles latérales.
Pendant longtemps Bort a vécu de ses tanneries et de sites industriels, elle met en valeur maintenant avec succés le tourisme vert et sportif.
En effet le lac formé par le barrage permet de faire des promenades en bateau, mais aussi de la voile, etc. Une route conduit au Puy de Bort, le plus haut point de la région à 860 mètres d'altitude. Il offre un panorama sur le Limousin et l'Auvergne.
Le Barrage de Bort les Orgues
Barrage de Bort les Orgues avec la retenue d'eau
Un important barrage (120 mètres de hauteur, près de 400 mètres de long) y a été construit sur le cours de la Dordogne qui prend sa source dans les Monts d'Auvergne, il fait près d'une vingtaine de kilomètres de longueur.
La création de ce barrage a suscité une importante contestation, en effet il a submergé le village de Port-Dieu dont seul apparait maintenant l'église et les vestiges d'un ancien Prieuré situés sur un promontoire rocheux.
Barrage de Bort les Orgues Vue du haut du barrage en direction de Bort les Orgues
Plusieurs barrages hydroélectriques ont été installés sur le cours de la Dordogne. Le barrage de Bort est le premier et le plus important, les suivants sont ceux de Marèges, de l'Aigle, de Chastang, et enfin celui du Sablier.
La ville d'Argentat est à 25 kilomètres au Sud de Tulle sur la Dordogne, à la sortie des gorges et des barrages hydroélectriques implantés sur le cours du fleuve. Le confluent de la Dordogne avec la Maronne, une rivière issue du Puy Mary dans le Cantal est juste en aval d'Argentat.
Le quai Lestourgie sur la Dordogne à Argentat
La Dordogne a toujours conditionné la vie d'Argentat qui pendant de long siècles a vécu du trafic fluvial. Le quai Lestourgie (cf photo ci-dessus) était le centre de cette activité et d'une batellerie qui a été florissante du XVIème au XIXème siècles.
Les gabares (bateaux à fond plat) étaient réalisées à partir du bois des forêts voisines, elles emmenaient leurs marchandises (du bois, des peaux, du charbon, etc) jusqu'à Bergerac, Libourne et la Gironde qui débouche sur l'Océan Atlantique. Le bois servait pour les vignes du Bordelais (fabrication de tonneaux, piquets, etc).
Toute cette activité a décliné lors de l'arrivée du chemin de fer et s'est éteinte à la fin du XIXème siècle.
Panorama sur le centre-ville d'Argentat avec l'église Saint Pierre, à gauche, la maison avec les deux tours est l'hôtel de Turenne
Argentat apparait au IXème siècle, à l'époque Carolingienne, le bourg est alors le siège d'une vicairie, entité administrative et judiciaire. Au Xème siècle un Prieuré dépendant de celui de Carennac (petite ville du Quercy) y est établi et la ville fait partie de la vicomté de Turenne. Dès cette époque Argentat était protégée par une enceinte. Au XIIIème siècle, en 1263, les vicomtes autorisent la tenue d'une foire le jour de la Saint André.
Aux XVIème et XVIIème siècles, de nombreux habitants d'Argentat sont Protestants. La Contre-Réforme Catholique en est d'autant plus présente au XVIIème avec l'implantation du couvent des Récollets, suivi ensuite par d'autres institutions religieuses.
Argentat est la ville natale du Général Delmas, sa maison natale (photo ci-contre) donne sur une place qui porte son nom. C'est une maison du XVème ou du début du XVIème siècle, elle est à pans de bois avec un encorbellement à l'étage.
Maison natale du Général Delmas à Argentat
Le centre-ville conserve plusieurs maisons anciennes (maison de la Vigerie, hôtel de Turenne, maison Saint Hilaire, manoir de l'Eyrial, etc).
Jadis une Halle occupait une partie de la place Delmas et une maison en contrebas (aujourd'hui détruite) a servi de Temple Protestant. De la place étaient issues des rues qui reliaient le centre-ville au Port-Vieux sur la Dordogne (cf photo ci-dessous).
Le Général Delmas est un des brillants généraux de la Révolution Française. Jeune, il participe à la Guerre d'Indépendance des Etats-Unis. En 1791 il est le chef du Premier bataillon de Volontaires de la Corrèze et il participe aux batailles du Rhin et du Nord. Il devient Général de Division à 26 ans. Il participe aux Campagnes d'Italie avec Bonaparte, mais en désaccord avec le coup d'Etat du 18 Brumaire, il s'exile en Suisse. Rappelé par Napoléon Ier en 1813, il reprend du service et est tué à la bataille de Leipzig.
L'ancien Port-Vieux et au-dessus le centre-ville d'Argentat
En sortant d'Argentat, deux kilomètres vers l'Ouest s'élève le Puy du Tour, à 410 mètres d'altitude, site d'un ancien oppidum Gaulois. La vue de cet endroit est superbe sur la vallée de la Dordogne et sa confluence avec la Maronne.
Une dizaine de kilomètres au Sud se trouve le village de Mercoeur qui a été le siège d'un duché au XVIème siècle.
Cette forteresse médiévale se situe sur un promontoire au-dessus d'un méandre de la rivière la Maronne (qui est un affluent de la Dordogne) à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est d'Argentat, elle est sur la commune de Saint Geniez ô Merle.
Elle a été construite entre le XIIème et le XVème siècles, les vestiges sont particulièrement spectaculaires. Au Moyen-Age, elle se situait à la frontière entre le duché d'Aquitaine et le comté d'Auvergne.
Au XIème siècle, les seigneurs de Merle relevaient d'abord des sires de Ventadour. Ils sont ensuite passés sous le contrôle des vicomtes de Turenne.
La forteresse se décompose en plusieurs châteaux avec sept tours, ils sont possédés par plusieurs membres de la famille de Merle et d'autres qui lui sont apparentées, un village s'était formé auprès de cet ensemble fortifié.
Les Tours de Merle
En 1371, pendant la Guerre de Cent Ans, l'armée Anglaise parvient à prendre le château, mais elle doit la rendre suite à l'intervention du Pape Grégoire XI qui était un parent du vicomte de Turenne dont relevait la forteresse.
En 1574, pendant les Guerres de Religion, ce sont les Protestants qui s'en emparent. Ils en sont délogés deux ans plus tard.
La montée en puissance de l'artillerie réduit l'intéret de la forteresse car elle est facile à bombarder à partir des hauteurs avoisinnantes, aussi elle est progressivement abandonnée de même que le village attenant.
Beaulieu sur Dordogne
La ville de Beaulieu sur Dordogne est implantée sur la rive droite de ce fleuve. Le panorama, en arrivant par la route venant d'Argentat est splendide avec la chapelle des Pénitents installée sur la rive (cf photo ci-dessous), il justifie le nom de la ville.
La Dordogne à
Beaulieu avec la chapelle des Pénitents sur la gauche et l'ancien Port-Haut
La Chapelle des Pénitents
Cette chapelle des Pénitents a été commencée au XIIème siècle en style Roman et restaurée ensuite, son portail est du XVème en style Gothique et son clocher-mur possède quatre arcades.
A l'origine, elle était l'église paroissiale des habitants du bourg et s'appelait Notre-Dame du Port-Haut (à cause de sa proximité avec le port sur le fleuve). Elle a été en partie détruite au moment de la Guerre de Cent Ans et reconstruite au XVème siècle.
Elle a été vendue comme Bien National au moment de la Révolution Française puis rachetée en 1820 par la Confrérie des Pénitents Bleus. Cette confrérie, qui fut importante à Beaulieu, a disparu autour de 1870.
Chapelle des Pénitents à Beaulieu sur Dordogne
A côté de la chapelle se situe l'ancien Port-Haut (cf photo ci-dessus), au XIXème siècle le trafic commercial sur la Dordogne était significatif en particulier pour le transport du bois et des denrées agricoles.
Le trafic fluvial a inexorablement décliné avec l'arrivée du chemin de fer à la fin du XIXème siècle.
Le Bourg
Beaulieu s'est développé autour de l'Abbaye Saint Pierre, le bourg était protégé par des remparts au Moyen-Age, on en retrouve le tracé sur le boulevard Rodolphe de Turenne.
Pendant longtemps la ville a vécu de la pêche et du transport fluvial sur la Dordogne avec des gabares.
Le centre-ville conserve des rues étroites et des maisons anciennes, dont certaines avec des colombages (cf photos ci-dessous).
Ainsi, au pied du clocher, sur la place de la Bridolle, se trouve une maison du début du XIXème, sur sa façade elle réutilise certaines statues issues d'une ancienne demeure de la Renaissance.
Sculpture d'un hallebardier et d'une femme faisant sa toilette
Sur la Place du Marché se trouvait jadis une Halle, devant le Porche de l'Abbatiale, elle a été démolie en 1724.
Place du Marché devant le porche méridional de l'église Saint Pierre Rue du centre-ville
L'église abbatiale Saint Pierre de Beaulieu
En 855, l'archevêque de Bourges, Raoul (Rodolphe) de Turenne (il était fils du comte de Quercy), fonde un monastère en y faisant venir des moines de l'Abbaye de Solignac. Ce monastère prend rapidement de l'importance et un bourg se forme autour de lui.
Le monastère est rattaché à l'Abbaye de Cluny au XIème siècle, l'abbé Géraud II engage la construction de l'église abbatiale, elle est de style Roman. L'église est vaste, ainsi elle fait 62 mètres de long et 38 mètres de large, sous la coupole sa hauteur est de 23 mètres.
Plan de l'abbaye Abbaye Saint Pierre de Beaulieu sur Dordogne Chevet de l'abbaye avec les chapelles rayonnantes
Le chevet, le transept et la travée Est de la nef sont du début du XIIème siècle, les trois travées suivantes sont du milieu du XIIème siècle. Ces travées sont voûtées en berceau. La nef est épaulée par des collatéraux assez larges et voûtés d'arêtes, au dessus la galerie-tribune se poursuit autour du choeur.
Au dessus de la croisée du transept s'élève une coupole sur pendentifs surmontée d'un clocher à un seul étage de forme octogonale avec huit baies en arc brisé. Deux absidioles sont accolées aux croisillons du transept. Dans le prolongement du bras Nord du transept subsistent des restes de la Salle Capitulaire.
Le choeur est entouré par un déambulatoire sur lequel donnent trois chapelles rayonnantes (cf photo ci-dessus). L'abside est voûtée en cul-de-four (quart de sphère).
Le clocher ne comprenait à l'origine que la partie au-dessus du portail (cf photo ci-contre) construite au XIVème siècle. Il a été surélevé au milieu du XVIème siècle et a servi ensuite de beffroi de la ville.
Clocher de l'abbaye Saint Pierre de Beaulieu
Exemples de sculptures sur les chapiteaux du chevet
L'église est endommagée en 1569, pendant les Guerres de Religion. Elle est restaurée ainsi que les bâtiments conventuels au XVIIème siècle.
Le monastère a été vendu comme Bien National au moment de la Révolution Française, il n'en subsiste que l'église.
Le Portail méridional et son Tympan
Le Tympan du portail du Porche de l'église abbatiale de Beaulieu sur Dordogne
La partie la plus remarquable de l'église abbatiale est le portail méridional, il est abrité sous un porche. Il a été réalisé autour de 1130.
Ce portail est un des joyaux de la sculpture Romane (cf photo ci-dessus), il porte sur le thème du Jugement Dernier. La partie haute de ce tympan a des sculptures sur le thème du Ciel, la partie centrale sur celui de la Terre et enfin la partie basse sur celui de l'Enfer.
Le Christ en majesté est au centre, à ses côtés sont représentés les apôtres et des anges. Les forces du mal sont figurées sous les pieds du Christ: des monstres dévorant des damnés, la bête de l'Apocalypse avec ses sept têtes, etc.
Le Trumeau au centre du portail a des sculptures représentant les trois âges de la vie. Sur les côtés du porche les bas-reliefs décrivent la Tentation du Christ et l'épisode de Daniel dans la fosse aux lions.
Le Trésor de l'église Saint Pierre
Il est exposé dans le bras Nord du transept de l'église.
Il comporte une Vierge en argent du XIIème siècle (cf photo ci-contre) et une chasse en émail du XIIIème siècle avec une représentation des Rois Mages.
On y trouve également un reliquaire qui remonte peut-être au XIème siècle et deux parties de reliquaires en argent du XIIIème siècle, celui de Sainte Félicité et celui de Saint Emilion.
Le Trésor de l'église Saint Pierre de Beaulieu sur Dordogne
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Le département du Lot
Le département du Lot a été créé lors de la Révolution Française sur la base de l'ancienne province du Quercy. Il a été diminué quand a été créé le département du Tarn et Garonne en 1808.
Le département n'est pas très peuplé avec environ 180000 habitants. La préfecture est Cahors, une ville historique remarquable, les autres villes sont Figeac, Gourdon, Souillac, Saint Céré, Gramat et Pradines, ce sont de petites villes.
Le Nord est traversé par la rivière la Dordogne et le Sud par le Lot. La vallée du Lot produit des vins de qualité: le vin de Cahors est bien connu et apprécié.
Le Lot est un département touristique, ses gouffres (Padirac, ...) et ses grottes (Pech Merle, ...) sont bien connus, mais c'est surtout la qualité et le patrimoine de ses villes et villages qui attirent de nombreux touristes français et étrangers, les Anglais sont particulièrement bien représentés.
Rocamadour est un des sites les plus visités de France et les villages de Carennac, Saint Cirq-Lapopie, Loubressac et Autoire sont également trés renommés et fréquentés.
Le Quercy correspond au territoire du peuple Gaulois les Cadurci, qui a ensuite constitué l'évêché de Cahors dès le début du Moyen-Age.
La province a été disputée entre Français et Anglais pendant la Guerre de Cent Ans. Elle est cédée au Anglais au Traité de Brétigny en 1360 et revient aux Français en 1369, puis est le théâtre de nombreuses luttes entre leur partisans qui ravagent le pays.
Bretenoux est une ville située sur la rivière Cère, près de son confluent avec la Dordogne, et également près de la limite avec le département de la Corrèze.
La ville est issue d'un grand domaine Carolingien du IXème siècle. Une bastide y est fondée par le seigneur de Castelnau au milieu du XIIIème siècle. Elle en a conservé son plan en damier et elle conserve des vestiges de ses remparts médiévaux avec en particulier la Porte de la Guierle. Bretenoux possède également de nombreuses maisons anciennes.
Château de Castelnau Bretenoux
A partir du XIème siècle, la forteresse de Castelnau est le siège d'une importante seigneurie chatelaine. L'édifice actuel a été construit à partir du XIIème siècle au-dessus du confluent de la Dordogne et de la Cère pour surveiller et contrôler les deux vallées. Le seigneurs de Castelnau sont confrontés aux vicomtes de Turenne, leurs voisins. Ils sont obligés de leur rendre hommage au début du XIIIème siècle.
Comme le montre la photo ci-dessus, le château est impressionnant, la triple enceinte comportait de nombreuses tours rondes et elle était protègée par des fossés. le donjon est de la fin du XIIème siècle, il a été renforcé au XIVème siècle. L'église du château est du XIVème siècle.
Le château a été négligé aux XVIIème et XIXèmes siècle (il est victime d'un incendie en 1851), il a été restauré à partir de la fin du XIXème siècle, il appartient maintenant à l'Etat Français.
Martel
Panorama sur Martel avec à droite l'église Saint Maur
Selon la légende, la ville de Martel serait issue de la fondation d'un église sur ce site par Charles Martel suite à sa victoire sur les Arabes en 732, d'où son nom.
Sa triple enceinte défensive lui a permis de ne jamais être prise par les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans.
De nombreux éléments de ses anciens remparts sont toujours présents: les Portes de Brive et de Souillac, la Tour de Tournemire qui est du XIVème siècle, etc.
Elle a perdu ses privilèges quand la vicomté de Turenne a été rattachée au royaume de France en 1738.
Maison ancienne et Halles sur la Place des Consuls
La Place des Consuls est au centre de la ville, des Halles du XVIIIème siècle occupent son milieu (cf photo ci-contre). Sur cette place se situent de nombreuses belles demeures: la Maison Fabri, l'Hôtel de la Monnaie, l'Hôtel de la Raymondie, etc.
L'église Saint Maur
Martel possède une église dédiée à Saint Maur, à l'origine elle a été fondée par le Doyen du monastère de Souillac et elle était de style Roman. Il en subsiste le portail et le tympan sculpté du XIIème siècle (cf photo ci-contre) qui représente le Jugement Dernier avec le Christ en majesté.
Tympan Roman de l'église Saint Maur de Martel
L'église actuelle a été construite pendant la première moitié du XIVème siècle, elle est de style Gothique. Il a été remaniée et agrandie à la fin du XVème et au début du XVIème siècle.
Le clocher a l'allure d'une tour de défense (cf photo au-dessus) et le flanc Est de l'église faisait partie de l'enceinte médiévale de la ville. Elle conserve des tours de guet en haut des contreforts.
La nef est vaste, bordée par des chapelles, les voûtes sont en croisées d'ogives avec des liernes et tiercerons. Le vitrail central de l'abside est du XVIème siècle.
Le chevet est plat et fortifié avec deux tours à échauguettes.
Floirac
Panorama sur la Dordogne, le Cirque de Montvalent et Floirac à l'extrême droite vus du Belvédère de Copeyre
Floirac est une commune située de l'autre côté de la Dordogne par rapport à Martel. Elle est à l'intérieur du Cirque de Montvalent (cf photo ci-dessus) à un kilomètre du fleuve.
Bourg et église de Floirac
L'église de Floirac (cf photo ci-contre) est du XVIIème siècle. La commune possède aussi une chapelle du XVème siècle.
Au Nord-Est, à proximité, se trouve le Puy d'Issolud qui est supposé être le site de l'ancien oppidum Gaulois d'Uxellodunum, cité par Jules César dans son ouvrage sur la Guerre des Gaules.
C'est là qu'à eu lieu la dernière bataille de la Guerre des Gaules, en 51 avant J-C. Jules César a fait le siège de cet oppidum et a fini par l'enlever.
Creysse
Le village de Creysse est à sept kilomètres au Sud de Martel. Il est situé sur un petit éperon rocheux sur la rive Nord de la Dordogne, il conserve des restes de son château médiéval, une église ancienne originale, des maisons ancienne et une petite halle intéressante.
La Tour du Guet (ou de Connac) Creysse près de la Dordogne au centre l'église Saint Germain et au-delà se trouve des restes du château-vieux
Au Moyen-Age, un château-fort était implanté à Creysse qui était le siège d'une châtellenie rattachée à la puissante vicomté de Turenne. Les vicomtes étaient les suzerains des seigneur de Creysse qui eux-mêmes avaient plusieurs sous-vassaux.
Ce château surveillait le passage de la Dordogne où avait été établi un péage lucratif car beaucoup de pélerins l'empruntaient.
Les Anglais s'emparent de Creysse en 1349, au début de la Guerre de Cent Ans, la place ne revient aux Français qu'un siècle plus tard, en 1444. Au moment des Guerres de Religion, Creysse est tenu par des Protestants.
En 1738, avec la vicomté de Turenne, Creysse est rattaché au royaume de France. L'impact direct est l'augmentation sensible (multiplication par 3) des taxes et redevances.
Le château de Creysse comprend deux parties. Le château vieux est une forteresse médiévale dont il ne subsiste que peu d'éléments, des bâtiments (dont la grosse tour) y ont été ajoutés à la fin du XIVème siècle. Le château neuf est du XVIIIème siècle, il a été construit sur l'emplacement du donjon médiéval.
Les deux absides Eglise Saint Germain de Creysse Portail
L'église Saint Germain était à l'origine la chapelle du château, l'édifice est à la base de style Roman. Ses deux absides jumelées sont originales. Elle a été remaniée et agrandie au XVIIème siècle, le choeur actuel est l'ancienne Salle de Justice du XIVème siècle, ce qui explique le plan atypique de l'église. Le porche a été crée au XVIIème siècle, il est ancien et provient peut-être de l'ancienne église Saint Vincent du Vigan.
Meyronne, Saint Sozy et Meyrac
Jadis ces trois communes n'en formaient qu'une seule. Meyronne et Saint Sozy sont deux villages situés de part et d'autre de la Dordogne à quatre kilomètres à l'Ouest de Creysse. Mayrac est un hameau à trois kilomètres au Nord de la Dordogne.
L'église de Meyronne date du XVème siècle, le bourg conserve de belles et anciennes demeures. A proximité, dans le hameau du Limon se trouvent deux gouffres de plongée souterraine dont le Goul Naou.
Maison forte à Saint Sozy
Saint Sozy est un village de caractère situé au bord de la Dordogne. Il conserve, un peu à l'écart du bourg, une belle maison forte dont la construction remonte au XIVème siècle.
Mayrac possède une église Romane du XIIème siècle et un château du XVème siècle.
Lacave - Belcastel - La Treyne
Lacave est un village situé près de la Dordogne à cinq kilomètres au Sud de Saint Sozy. Il possède trois sites intéressants: les Grottes de Lacave, le château de Belcastel et le château de La Treyne.
Les Grottes ont été découvertes au début du XXème siècle, elles comportent de nombreux stalactiques et stalagmites.
Le château de Belcastel au-dessus de la vallée de la Dordogne
Le château de Belcastel remonte à une forteresse du Xème siècle, il est positionné en surplomb au dessus de la vallée de la Dordogne. la construction actuelle date de l'époque médiévale avec des remaniements postérieurs, à noter le donjon, l'enceinte et la chapelle.
Le château de La Treyne date pour l'essentiel du XVIIème siècle. Il est construit sur une falaise surplombant la Dordogne (cf photo ci-dessous).
Château de La Treyne au-dessus de la Dordogne
Souillac
Souillac est une petite ville située sur la rive Nord de la Dordogne, à son confluent avec une petite rivière, la Borrèze. La ville s'est développée au Moyen-Age autour de l'abbaye Sainte Marie.
Grace à cet édifice et à l'église Saint Martin, Souillac est devenu une station touristique contribuant au succès rencontré par cette partie de la vallée de la Dordogne.
Plan de Souillac au XVIIème siècle
Le plan ci-contre montre l'importance de l'emprise de l'abbaye par rapport au reste de la ville. On y voit bien également le tracé des anciens remparts médiévaux.
La ville possède des places et rues anciennes: places Roucou, Benetou, rues des Oules, des Craquelins, du Barry, etc.
Le long de ces rues subsistent des maisons anciennes.
Le pont au-dessus de la Dordogne a été réalisé au début du XIXème siècle en utilisant de nouvelles techniques de construction pour l'époque.
L'Abbaye Sainte Marie de Souillac
Transept, chevet et absidioles pentagonales à pans de l'abbaye Sainte Marie de Souillac
L'origine du monastère remonte au Xème siècle quand Saint Géraud, comte et abbé d'Aurillac, meurt. Il laisse aux moines de son abbaye des biens sur le site de Souillac.
Ceux-ci sont accrus par des dons du vicomte de Cahors Frotard et de sa femme Adalbergue. Certains moines viennent s'y installer et établissent un monastère.
Une importante église est construite de 1075 à 1150, grâce à l'action des abbés et de doyens de l'abbaye Saint Géraud d'Aurillac, elle est de style Roman. Elle a subi de nombreuses vicissitudes à travers les siècles.
Au début du XIVème siècle, le monastère de Souillac est très riche, il possède de nombreuses églises et prieurés en Quercy, Périgord et Limousin.
L'abbaye Sainte Marie de Souillac à la fin du XVIIème siècle
Le monastère est pris par les Anglais et endommagé pendant la Guerre de Cent Ans.
Il est réparé et fortifié et le monastère redevient prospère à partir du milieu du XVème siècle.
Après un long conflit avec sa maison mère, l'abbaye Saint Géraud d'Aurillac, le monastère de Souillac devient autonome au début du XVIème siècle, il a le statut d'abbaye à part entière.
En 1562 puis en 1573, pendant les Guerres de Religion, la ville de Souillac est prise par les Protestants. L'abbaye est endommagée, en particulier le portail est disloqué.
L'abbaye et son église sont restaurées à partir du milieu du XVIIème siècle par l'abbé Henri de la Mothe-Houdancourt, également grand aumônier de la reine de France Anne d'Autriche et archevêque d'Auch. Le monastère est confié aux moines de la congrégation de Saint Maur.
Les bâtiments conventuels de l'abbaye Sainte-Marie ont aussi été reconstruits aux XVIIème siècle.
L'abbaye a été supprimée au moment de la Révolution Française. Elle est déclarée Bien National et mise en vente par lots. Certains bâtiments ont servi d'entrepôts pour stocker du tabac.
L'église a été restaurée au milieu du XIXème siècle puis à nouveau régulièrement à partir des années 1930 redonnant à l'édifice une allure proche de celle d'origine (en particulier pour les coupoles). Un lanternon a été placé au-dessus de chaque coupole.
Vue intérieure de la nef Abbaye Sainte Marie de Souillac Ancien portail placé à l'intérieur de l'église
L'église abbatiale est en forme de croix latine, elle comporte une grande nef (55 mètres de longueur et 14 mètres de largeur) surmontée de trois coupoles (cf photo ci-dessus à gauche) et présente ainsi une similtude avec la cathédrale Saint Front de Périgueux.
Le transept est vaste (33 mètres) avec des croisillons voûtés en berceau brisé. L'abside dessert trois chapelles pentagonales rayonnantes (cf photo au-dessus) et le déambulatoire est surélevé.
Le décor sculpté de l'église abbatiale est remarquable. Des fragments du portail antérieur ont été réutilisés à l'intérieur de l'église au XVIIème siècle sur le mur Ouest de la nef (cf photo ci-dessus à droite).
Sculptures montrant (au centre) la Légende de Théophile Le Prophète Isaïe Un enchevêtrement de monstres
Au dessus de la porte, un bas-relief est composé de trois registres, les registres latéraux portent des sculptures de Saint Benoit (à gauche, identifié par la crosse) et de Saint Pierre (à droite, identifié par les clefs).
Le registre central (cf photo ci-dessus à gauche) raconte La Légende du Miracle de Théophile qui a vendu son âme au diable:
Théophile qui a été chassé de son poste de trésorier par son évêque fait un pacte avec Satan (scène de gauche) pour retrouver sa place, avec succès (scène de droite).
Près de mourir (scène supérieure à gauche) il demande pardon à Dieu et la Vierge lui rapporte le pacte qu'elle a repris à Satan, preuve de son pardon (scène supérieure à droite).
La photo ci-dessus, au milieu, montre le Prophète Isaïe, la sihouette est élancée et la chevelure flottante illustre la qualité du travail du sculpteur, cette statue est considérée comme un des chefs-d'oeuvre de l'Art Roman. Son positionnement dans l'ensemble apparait sur la photo juste au-dessus.
Le pilier sur la photo de droite présente un enchevêtrement de monstres. Là aussi, son positionnement dans l'ensemble apparait sur la photo juste au-dessus.
D'autres sculptures de qualité sont présentes, par exemple la scène du sacrifice d'Isaac par Abraham, etc.
L'église Saint Martin
Tympan du clocher de l'église Saint Martin
L'ancienne église Saint-Martin remonte au XIIème siècle, elle était à l'intérieur de l'enceinte médiévale de Souillac, près de la Porte Barnicou. Elle est restée l'église paroissiale de la ville jusqu'à la Révolution Française.
Sur le bas du beffroi, dans la partie Ouest de l'édifice, subsiste un tympan Roman représentant le Christ en majesté entouré de la Vierge et d'un moine, ou peut-être Saint Martin (cf photo au-dessus).
Clocher-porche de l'église Saint Martin de Souillac
L'église actuelle a été reconstruite à partir de la fin du XVème siècle et remaniée au XVIIème siècle.
La nef unique est vouté d'ogives, le clocher-porche a été utilisé comme ouvrage de défense et il a été endommagé pendant les Guerres de Religion.
De 1829 à 1985, l'église a servie de Mairie, sur le flanc Est le chevet est transformé en bâtiment administratif, il est utilisé maintenant par l'Office du Tourisme (cf photo ci-dessus à droite). L'église Saint Martin est maintenant utilisée pour des manifestations et expositions.
Le Périgord de Alain Brunaux, Hervé Devise -- Ouest-France ISBN : 2737346827
A chacun son Périgord :
- à l'amateur d'histoire, ébloui par les guirlandes de châteaux qui constellent les collines périgourdines, ou par la profusion des témoignages préhistoriques; au passionné de paysages préservés qui aspire à la tranquillité d'une combe cernée de bois à champignons;
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Cet ouvrage saura vous faire découvrir tous les charmes du " Pays de l'homme " au fil de ses vallées et de ses rivières.
Le département de la Dordogne
La Dordogne pénètre dans le département du même nom quelques kilomètres à l'Ouest de Souillac qui est dans le département du Lot. Elle passe à Saint Julien de Lampon, borde Sainte Mondane où se trouve le château de Fénelon puis arrive à Veyrignac.
Les rives de la Dordogne à proximité de Sarlat la Canéda sont bordées par de nombreux sites et châteaux remarquables: Vitrac avec le château de Montfort, Domme, La Roque-Gageac, Castelnaud (cf photo ci-dessous), Beynac et Cazenac, Saint Cyprien, Le Buisson de Cadouin (près de Cadouin) puis Limeuil où elle reçoit les eaux de son affluent la Vézère.
Sainte Mondane est un village situé sur la rive Sud de la Dordogne peu après l'entrée de ce fleuve dans le département. De l'autre côté de la Dordogne se trouve le village de Calviac.
Sur la rive Sud de la rivière, il conserve un château qui a appartenu à la famille Salignac de la Mothe-Fénelon, branche cadette de la famille des seigneurs de Salignac.
L'origine de ce château remonte à l'An Mil. Aux XIIème et XIIIème siècles il est tenu par des Cathares. Assiégé et enlevé à plusieurs reprises pendant la Guerre de Cent Ans, il a été réparé et remanié aux XVème, XVIème et XVIIème siècles.
Château de Fénelon à Sainte Mondane
Le membre le plus éminent de cette famille est François de Salignac de la Mothe-Fénelon, archevêque de Cambrai, dit Fénelon, qui est né dans le château en 1651. Fénelon est un écrivain célèbre qui en outre a été le précepteur du duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV.
Sarlat - La Canéda est une sous-préfecture du département de la Dordogne, elle est la capitale du Périgord Noir.
A l'intérieur de ses fortifications médiévales elle a fait face aux conflits de la Guerre de Cent Ans puis à ceux des Guerres de Religion et a réussi à conserver l'essentiel de son patrimoine.
Celui-ci a été restauré dès 1964 et il permet de restituer l'architecture et l'ambiance d'une ville de l'Ancien Régime (XVème - XVIIIème siècles).
Dans le centre de Sarlat: place de la Liberté
Ses édifices et son architecture Médiévale et Renaissance sont remarquables et les transformations du XIXème siècle (création de la rue de la République) n'ont pas remis en cause le style et l'esprit de la ville.
Les matériaux de construction utilisés (pierre de taille ocre, lauzes ou ardoises de la région pour les toitures) lui donnent un cachet spécifique.
Elle est devenue un centre touristique recherché par des visiteurs de toutes nationales, en effet sa réputation est internationale.
Centre de Sarlat la Canéda, à l'arrière-plan le clocher de la cathédrale Saint Sacerdos
Cette célèbrité est entretenue amplifiée par le fait qu'elle sert souvent de cadre pour des manifestations culturelles et pour des tournages de films historiques.
Eglise Saint Sacerdos et Palais Episcopal
L'Abbaye Saint Sacerdos a été fondée au IXème siècle et la ville de Sarlat s'est développée autour de cette abbaye.
L'église abbatiale a succédé aux constructions de l'époque Carolingienne. L'édifice est alors de de style Roman, la Tour-clocher actuelle (cf photo ci-contre) remonte en bonne partie à cette époque.
Le beffroi du haut, avec son bulbe, est du XVIIIème siècle.
L'église est devenue une cathédrale en 1317 quand le Pape Jean XXII, ancien évêque de Cahors, a créé le diocèse de Sarlat. A partir de la fin du XVIème siècle, de nombreux évêques sont issus de la famille de Salignac-Fénelon. Le diocèse a subsisté jusqu'en 1790, il a alors été rattaché à celui de Périgueux.
L'édifice a été en partie reconstruit à partir du début du XVIème siècle jusqu'à la fin du XVIIème siècle, la grande nef est du XVIIème siècle.
A l'arrière de la cathédrale se situe une Lanterne des Morts du XIIème siècle avec une toiture cônique en pierre.
La Tour-clocher et le Palais Episcopal
Le Palais épiscopal (cf photo ci contre) a été construit au XVème siècle et remanié au XVIIème siècle. Il présente trois niveaux de fenêtres à meneaux du XVème et début du XVIème siècle.
Après la Révolution Française, le palais devient successivement la mairie, le tribunal puis un théâtre au début du XXème siècle. Il accueille maintenant des expositions.
La Maison de La Boëtie
Cette maison a été construite au début du XVIème siècle par Antoine de La Boëtie, Lieutenant criminel de la Sénéchaussée de Sarlat. C'est là qu'est né son fils Etienne de la Boëtie, l'auteur du Discours sur la servitude volontaire qui est une des bases de la Démocratie politique. En 1562, son Mémoire sur l'édit de janvier prône la réforme catholique et l'unification religieuse. Il est mort l'année suivante, en 1563.
Sarlat la Canéda: la Maison de La Boëtie et la place du Peyrou
L'édifice illustre la transition entre la période médiévale et l'architecture de la Renaissance. Le rez de chaussée était destiné aux commerces tandis que les étages affichent une décoration sur les fenêtres et colonnes typique du XVIème siècle.
L'église Sainte Marie
Au Moyen-Age, l'église Sainte Marie est la paroisse du bourg marchand. A la fin du XIIIème siècle, la cité est sous la double tutelle des abbés de Saint Sacerdos et des Consuls. A cette époque Sarlat compte près de 5000 habitants, ce qui en fait une agglomération significative.
Sarlat: à gauche, l'ancienne église Sainte Marie Façade Ouest de l'église Sainte Marie
La première église Sainte Marie avait été construite au XIIème siècle, elle a été détruite en 1365 par les Consuls. Ils ont fait édifier l'église actuelle aux XIVème et XVème siècles. Elle a été désaffectée lors de la Révolution Française. Elle sert d'abord de manufacture d'armes puis elle est séparée en lots en 1815, ils deviennent alors des propriétés privées. Le chevet a été démoli.
En 1905, l'ensemble est réhabilité et sert d'Hôtel des Postes puis de dispensaire avant d'être laissé à l'abandon. Depuis 2002, l'église est devenue un marché couvert et un hall d'exposition.
A l'arrière plan de la photo ci-dessus apparait l'Hôtel Chassaing avec la place Jacques Boissarie et la rue Magnanat (cf ci-dessous).
Hotel Maleville et Hôtel Chassaing
A l'arrière-plan l'Hôtel Maleville (anciennement de Brons et de Vienne) L'Hôtel Chassaing, la place Jacques Boissarie et la rue Magnanat
L'Hôtel Maleville est un édifice complexe, il se compose de trois bâtiments anciens réagencés aux XVIème et XVIIème siècles. Le pavillon central s'élève sur six niveaux et un escalier monumental permet de desservir tous ces niveaux.
Des médaillons représentent le roi de France Henri IV, sa femme Marie de Médicis et sa favorite Gabrielle d'Estrées.
Au début du XVIIème siècle, l'hôtel était la propriété de Jean de Vienne, surintendant des Finances et Président de la Cour des Comptes sous Henri IV. Il a été racheté par la famille Maleville au XIXème siècle.
Le Manoir de Gisson et l'Hôtel de Vassal
Ces deux édifices sont accolés, ils donnent sur la place du Marché-aux-Oies.
L'Hôtel de Vassal tire son nom d'une famille noble du Quercy.
Il se caractérise par sa tour carrée et ses tourelles jumelées (cf photo ci-contre à gauche).
A gauche l'Hôtel Vassal et à droite le Manoir de Gisson
Le Manoir de Gisson
Cette construction est une des plus anciennes de Sarlat. Les fenêtres sont de style Roman.
La tour hexagonale a été ajoutée au XVème siècle, son toit forme un cône à sept pans.
La famille Gisson a donné de nombreux conseillers au Présidial, elle a acquis ce manoir au XVIIIème siècle.
Hôtel Plamon (ou Maison des Consuls)
A l'origine et pendant la Guerre de Cent Ans cet hôtel particulier appartenait à la famille d'Albusson. Il a été racheté par Guillaume Plamon en 1473.
Les de Selves de Plamon étaient une famille de marchands de drap puis de juristes et d'ecclésiastiques qui a souvent obtenu la fonction de Consul à partir du XIIIème siècle. Elle a laissé son nom à cet édifice.
L'édifice a été construit sur trois siècles, du XIIIème au XVème. Au rez de chaussée se situaient les commerces, l'habitation principale était au premier et au second étage.
L'hôtel a été racheté en 1699 par la famille Tapinois de Bétou qui lui a joint l'Hôtel de Selves voisin.
L'ensemble a été remanié au XVIIIème siècle avec la mise en place d'un escalier intérieur.
L'Hôtel Plamon (ou Maison des Consuls)
Poursuite de la découverte de Sarlat
La rue des Consuls rejoint la rue de la République qui est l'axe central de Sarlat. De l'autre côté de cette rue, en empruntant la rue Jean-Jacques Rousseau on passe devant la chapelle des Récollets (ou des Pénitents Blancs) qui date du début du XVIIème siècle puis devant l'Abbaye Sainte Claire.
L'Abbaye Sainte Claire comporte deux bâtiments, l'un du XIVème siècle, l'autre du XVIIème. Au moment de la Révolution Française, l'édifice a servi de prison puis d'établissement d'enseignement. Il a été réhabilité en logements à la fin du XXème siècle.
En poursuivant on atteint l'Hôtel de Cerval qui est construit en U, puis l'Hôtel Carbonnier de Marzac du XVIème siècle, il a servi de caserne après la Révolution Française. L'Hôtel Saint Clar est du XVème siècle.
Sarlat nous parle des nobles, des évêques, des bourgeois évidemment, mais aussi des habitants de condition modeste qui vivaient dans ce cœur de pierre, car c'est la forme du plan du vieux Sarlat ceint par les remparts...
Admirez la structure et la complexité des tissus, des alvéoles, des ruelles, des placettes qui s'enchaînent... Un privilège plus tangible est de pouvoir encore parcourir ce dédale aujourd'hui avec ce sentiment d'un quotidien miraculeusement épargné par les destructions de l'Histoire.
Vitrac
Vitrac se trouve sur la rive Nord de la Dordogne, à une dizaine kilomètres au Sud de Sarlat.
Le village comporte trois parties, le bourg qui est en hauteur sur le côteau, le port le lond de la rivière, et Montfort vers l'Est avec son château spectaculaire.
Le bourg conserve une église Romane du XIIème siècle. L'activité du port est maintenant celle des hôtels et restaurants qui y sont situés.
Le château de Montfort est établi sur une falaise dominant un méandre de la Dordogne (Cingle de Montfort). Le château a été endommagé puis reconstruit à plusieurs reprises.
Le château de Montfort surplombant la Dordogne
La première construction sur ce site remonte au milieu du IXème siècle. Simon de Montfort (l'Amaury) s'en empare en 1214 quand il engage la lutte contre les Albigeois.
La seigneurie de Montfort est ensuite attribuée à Raymond IV vicomte de Turenne, il fait reconstruire le château. Par mariage, Montfort passe ensuite dans la famille de Rudel puis dans celle des sires de Pons.
Le château est attaqué pendant la Guerre de Cent Ans mais il n'est pas pris.
Sous le règne du roi de France Louis XI, Montfort est pour un temps attribué à Pierre de Brézé, il revient aux sires de Pons en 1486.
Le château est enlevé par les Protestants en 1574, pendant les Guerres de Religion.
Domme
Domme est situé à une dizaine de kilomètres au Sud de Sarlat. C'est une bastide située sur un plateau au-dessus de la Dordogne, elle a été fondée en 1280 par le roi de France Philippe III le Hardi pour surveiller les Anglais qui étaient installés dans l'Agenais.
La place forte est édifiée sur un site exceptionnel, oOn y découvre des panoramas splendides et la falaise, côté Nord, est impressionnante, elle s'éleve sur plus de 150 mètres au-dessus de la rivière.
Domme a périclité au XIXème siècle, ce qui a permis de préserver son patrimoine médiéval: rues, places, remparts et maisons anciennes. La ville est maintenant un site touristique recherché.
Les fortifications médiévales qui l'entourent ont été réalisées en s'adaptant au terrain. Une grande partie de celles-ci subsistent avec la Porte des Tours (cf photo ci-dessous à gauche), la Porte de la Combe qui est un simple arceau, et la Porte Delbos qui avait une herse et une loge de guetteur. A l'intérieur de la cité, la Place des Halles avec les Halles du XVIIème siècle et l'Hôtel du Gouverneur (cf photo ci-dessous à droite) était le centre actif, la Grand-Rue conduit à la Place de la Rode. L'église Notre-Dame de l'Assomption est du début du XVIIème siècle, la façade comporte un clocher-mur.
Un entrée place des Halles permet d'accéder aux Grottes de Domme composées de près de 500 mètres de galeries et salles souterraines qui servaient de refuge aux habitants en cas de danger.
Panorama sur Domme, au premier plan la Porte des Tours Les anciennes Halles et la Maison du Gouverneur
Le site était habité dès l'époque Préhistorique et à proximité les restes d'une fortification du XIème siècle sont toujours visibles (Domme Vieille).
Domme est une place-forte sensible pendant la Guerre de Cent Ans, elle est prise et reprise tour à tour par les Français et les Anglais. Elle est reconquise définitivement par les troupes du roi de France en 1438.
Au moment des Guerres de Religion, en 1588, Domme est prise par les troupes de Geoffroy de Vivans qui réussissent l'exploit d'escalader la falaise Nord.
Les plus beaux itinéraires pour ne rien manquer des sites incontournables : la vieille ville de Bergerac, Sarlat et son fameux festival de théâtre, les grottes de Lascaux, et découvrir le Périgord sous toutes ses couleurs : les gorges du Périgord vert, les vignobles du Périgord pourpre, la gastronomie du Périgord noir...
Des conseils et des adresses pour goûter le meilleur Monbazillac, découvrir les marchés aux truffes les plus réputés ou encore s'offrir un week-end spéléologie.
Saint Martial de Nabirat
Le village de Saint Martial de Nabirat se trouve à une douzaine de kilomètres au Sud de Domme et de Castelnaud. Il est aussi à la limite du département du Lot et à une dizaine de kilomètres de Gourdon.
Eglise de Saint Martial de Nabirat
Le village conserve une belle église de style Roman (cf photo ci-dessus) et des maisons anciennes intéressantes (cf photo ci-contre).
Maison ancienne à Saint Martial de Nabirat
La Roque-Gageac
Panorama sur La Roque-Gageac et la Dordogne
La Roque-Gageac est un village en longueur le long de la Dordogne et au bas d'une d'une falaise.
Le village a longtemps vécu du trafic fluvial sur la rivière et de la pêche. Il est devenu maintenant un site touristique renommé.
Le site est habité depuis l'époque Préhistorique. Il devient une place forte au Moyen-Age.
Un Fort troglodytique remontant au XIIème siècle en porte témoignage, il est situé à 40 mètres de hauteur et était imprenable. Les risques d'éboulements font qu'on ne peut plus le visiter.
L'église Notre-Dame remonte au XIVème siècle.
La Roque-Gageac conserve également des châteaux: les ruines de l'ancien château des Evêques de Sarlat, le Manoir de Tarde construit au XVème siècle et tout proche le château de la Malartrie, construit au début du XXème siècle.
La Roque-Gageac, la falaise et la Dordogne
La falaise est impressionnante, mais elle fait courir des risques d'éboulements sur certaines parties du bourg.
La petite ville de Castelnaud et son château surplombent la vallée de la Dordogne et de son affluent le Céou (cf photo ci-dessous).
Panorama sur le château de Castelnaud surplombant la Dordogne, au fond le château de Beynac
Le château initial a été construit au XIIème siècle, Simon de Montfort, qui commande la Croisade contre les Albigeois, s'en empare et le démantèle en 1214. Le château est reconstruit au XIIIème siècle avec en particulier le donjon et l'enceinte de la cour (la courtine).
Il sert de place-forte pour le compte des Anglais pendant la Guerre de Cent Ans, alors qu'à proximité le château de Beynac est tenu par le roi de France. Pris et repris par les adversaires, il est régulièrement remanié et renforcé pendant cette période. Castelnaud est définitivement pris par les Français au milieu du XVème siècle.
Devenu en 1368, par mariage, la propriété de la famille de Caumont qui rallie le parti des Anglais. Le château est enlevé après un siège par les Français en 1442. Le château leur est restitué plus tard par le roi Charles VII.
Pendant les Guerres de Religion, le château est tenu par Geoffroy de Vivans et il n'est pas attaqué.
Les Caumont le conservent l'édifice jusqu'à la Révolution Française. Il est alors abandonné et sert de carrière de pierres.
Il a été restauré à partir du milieu du XXème siècle et il est devenu un monument incontournable de la région.
Le château de Castelnaud accueille un Musée de la Guerre Médiévale qui présente les armes d'attaque et de défense utilisés à cette époque (boucliers, cotes de maille, etc).
Vues sur le château de Castelnaud
La commune de Castelnaud comporte plusieurs autres châteaux connus.
Le château de Fayrac est du XVème siècle, il a été remanié au XIXème siècle. Le château des Milandes est également du XVème siècle, il a été remis en valeur par Joséphine Baker. Les château Péchaud et Lacoste sont tous les deux des XVIIème et XVIIIème siècles.
Beynac et Cazenac
Beynac est remarquable par son site et son château qui surplombe de plus de 150 mètres la Dordogne. La photo du site sert souvent pour illustrer les qualités touristiques du Périgord.
Panorama sur le château et le village de Beynac
Les seigneurs de Beynac comptaient parmi les plus puissants du Périgord. Ils ont fait construire un château dès le XIIème siècle, il protégeait le village et surveillait les environs. Sa défense était facilitée par d'impressionnantes falaises au-dessus du fleuve (cf photo ci-dessus).
La forteresse est conquise par Richard Coeur de Lion à la fin du XIIème siècle. Par la suite, en 1214, Simon de Montfort, le chef de la Croisade contre les Albigeois, s'en empare également et l'endommage.
Les seigneurs de Beynac font reconstruire leur château dans le cours du XIIIème siècle, il est remanié et agrandi dans les siècles qui suivent. Le donjon avec des créneaux est du XIVème siècle.
Pendant la Guerre de Cent Ans, le château de Beynac est entre les mains des partisans du roi de France.
A l'intérieur du château, la Salle des Etats est du XIIIème siècle, elle est voûtée en ogives. C'est là où se réunissait les Etats du Périgord. Le corps de logis est du XVIème siècle.
A partir du château une terrasse permet d'accéder à l'église construite à partir du XIIIème siècle (cf photo ci-dessus à gauche).
Après avoir découvert le centre mondial de la préhistoire, promenons-nous dans cet écrin de verdure sillonné de rivières, descendons dans les grottes découvrir les peintures rupestres, visitons les forteresses médiévales et châteaux renaissance et faisons connaissance avec les traditions et la gastronomie.
Je connais un pays, je sais un paradis, il est en Périgord, disait Henry Miller.?
Sites visités :Lascaux, Périgueux, Abbaye de Brantôme, Bergerac, Montbazillac, Abbaye de Cadoin, Montpazier, Château de Biron, Sarlat, Domme, Castelnaud, Baynac, Milandes, Village du Bournat, Les Eysies, Puymartin, Losse, Eyrignac, Collonge la Rouge, Souillac, Rocamadour, Saint Circq la Popie?
Saint Cyprien
Saint Cyprien est une petite ville située près de la Dordogne. La ville conserve des rues et monuments de l'époque médiévale: le clocher-donjon de l'église Saint Cyprien est du XIIème siècle (cf photo ci-dessous) et les ruines du château de Fages sur une hauteur.
Panorama sur Saint Cyprien, l'église et le clocher-donjon du XIIème siècle
Un ermite, Saint Cyprien, s'installe à cet endroit au début du VIIème siècle. Un monastère est fondé sur son tombeau, devant le succés du pélerinage, le monastère devient une abbaye autour de laquelle se forme un bourg.
Pendant la Guerre de Cent Ans, Saint Cyprien est le théâtre de luttes entre Français et Anglais. Au moment des Guerres de Religion, l'abbaye et l'église abbatiale ainsi que le château de Fages sont endommagés par les Protestants en 1568.
Le monastère est reconstruit à la fin du XVIIème siècle. Il est vendu comme bien National au moment de la Révolution Française, il devient un entrepôt à la fin du XIXème siècle.
Le château de Fages a été construit aux XVème et XVIème siècles, il est maintenant en ruines, il conserve des tours et courtines avec des machicoulis.
Cadouin
Le village de Cadouin est à six kilomètres au Sud du Buisson de Cadouin qui est situé sur Dordogne.
Cadouin conserve une Abbaye Cistercienne construite à partir de 1115 et qui est classée au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Elle relevait alors de l'Abbaye de Pontigny, une des quatre filles de l'Abbaye de Citeaux.
Du XIIème siècle subsiste l'église abbatiale et la base Romane des bâtiments conventuels.
Cloitre de l'Abbaye de Cadouin
Le Cloitre a été construit à la fin du XVème siècle, il est de style Gothique flamboyant (cf photo ci-contre).
Le monastère de Cadouin a été supprimé en 1790, au moment de la Révolution Française.
Limeuil
Limeuil est une petite ville qui se situe à une douzaine de kilomètres au Sud-Ouest des Eyzies, au confluent de la Vézère et de la Dordogne.
Le bourg est sur un promontoire qui était facile à defendre. L'autre partie de la ville, le port, est le long des deux rivières.
Aux XVIIIème et XIXème siècles, l'activité fluviale en a fait une ville prospère car le transbordement des marchandises s'effectuait dans son port. Le déclin commence avec le développement du chemin de fer à la fin du XIXème siècle.
La ville a repris de la vitalité dans la seconde partie du XXème avec, en particulier avec le développement du tourisme.
Panorama sur Limeuil
Le site est occupé depuis l'époque Préhistorique (Magdalénien). Un oppidum y est construit par les Gaulois et une forteresse y est implantée au Moyen-Age. La ville est prise et reprise alternativement par les Français et les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans.
Le bourg a gardé un caractère médiéval avec des maisons anciennes et quelques éléments de ses remparts, il y avait jadis trois portes pour pénétrer dans la ville. Il ne reste que peu d'éléments (une tour carrée,...) du château médiéval de Limeuil.
L'église Sainte-Catherine a son origine au XIIème siècle, elle a été reconstruite aux XIVème et XVème siècles.
La chapelle Saint Martin
Cette petite église à un kilomètre à l'Est du bourg. Elle a été construite à la fin du XIIème siècle à l'initiative de Richard Coeur de Lion. C'est un édifice de style Roman qui conserve des fresques murales du XIVème siècle. Son portail comporte quatre voussures en plein cintre surmontée d'une archivolte. A l'intérieur, la nef est voûtée en berceau, la croisée du transept est couverte par une coupole surmontée par le clocher. L'abside est en hémicycle, elle est voûtée en cul de four.
L'église a été vendue comme Bien National à la Révolution Française. Elle a été restaurée dans la seconde partie du XXème siècle.
Lalinde
Lalinde est une petite ville située à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Bergerac sur la Dordogne
(cf photo ci-dessous).
Panorama sur Lalinde et la Dordogne
Le site est habité par l'homme depuis l'époque Paléolithique. Lalinde est une bastide qui a été construite au XIIIème siècle sur l'emplacement de l'ancien vicus Gallo-Romain de Diolindum. La ville était entourée par des fortifications dont il subsiste la Porte de Bergerac, elle conserve aussi des maisons anciennes comme la Maison du Gouverneur du XIVème siècle.
En hauteur sur la rive gauche de la Dordogne se trouve l'ancienne chapelle Saint Front qui est de style Roman.
L'histoire du Périgord a commencé il y a près de 500 000 ans lorsque l'Homme préhistorique l'a choisi pour s'installer. Il recèle près de la moitié des grottes ornées de France : Lascaux, Font de Gaume.
D'autres siècles ont suivi et toutes les époques ont laissé leur empreinte sur la route des mille et un châteaux du Périgord : Beynac, Castelnaud...
Ici se côtoient la large vallée de la Dordogne, les falaises abruptes surplombant la Vézère. les collines du Ribéracois, les coteaux de la région de Périgueux, le causse arboré de chênes malingres et les forêts denses.
Quant à la gastronomie périgourdine, confit, foie gras, truffe au parfum si délicat, elle perpétue un savoir-faire de renommée mondiale.
Bergerac
Bergerac est la deuxième ville du département après Périgueux, elle en est à 45 kilomètres au Sud. La ville est traversée par la Dordogne (cf photo ci-dessous). Elle a une activité économique diversifiée avec ses vins et des entreprises industrielles.
Panorama sur Bergerac et la Dordogne
Le site de Bergerac était occupé par l'homme dès l'époque Néolithique. Des sépultures Mérovingiennes y ont aussi été retrouvées.
Bergerac apparait dans l'Histoire au XIème siècle avec la présence d'un Prieuré dédié à Saint Martin et relevant de l'Abbaye Saint Florent de Saumur. Un bourg s'est formé autour d'une forteresse et de ce prieuré, au XIIIème siècle il est protégé par des remparts.
De par sa position géographique, Bergerac a été au coeur des conflits entre les rois de France Capétiens et les Plantagenêts au début du XIIIème siècle puis pendant la Guerre de Cent Ans. La ville est alors conquise puis perdue à plusieurs reprises par chacun des deux adversaires.
Pendant les Guerres de Religion, Bergerac est une place-forte des Protestants. En septembre 1577, une trêve est signée à Bergerac, en fonction de la situation militaire elle est plutôt favorable au parti Catholique.
Le roi de France Louis XIII et son ministre Richelieu font investir la ville qui se rend en 1621, ses fortifications sont rasées et ses privilèges restreints. A la fin du XVIIème siècle, la Révocation de l'Edit de Nantes entraine le départ à l'étranger de nombreux Protestants et porte un coup dur à son commerce et son industrie.
Maisons à pans de bois à Bergerac
Bergerac conserve un quartier ancien avec de nombreuses maisons à pans de bois (cf photos ci-dessus) ainsi dans les rues Saint James, Saint Clar et bien d'autres.
Un château a été construit au XIème siècle sur la rive Nord de la Dordogne, il permettait de protéger le port, de contrôler et de taxer la navigation fluviale. Il a été emporté par une crue en 1615.
Le port fluvial recevait en particulier les bois d'Auvergne pour fabriquer des barriques. Une fois emplies par les vins locaux celles-ci étaient transportées en Angleterre.
L'église Saint Jacques (cf photo ci-dessous à droite) servait de relais pour les pélerins allant à Saint Jacques de Compostelle. Elle remonte à l'époque Romane, elle a été remaniée à plusieurs reprises en particulier au XVIIème siècle.
L'église Notre Dame de Bergerac a été construite au XIXème siècle, la flèche de son clocher s'élève à près de 80 mètres de hauteur.
Cloitre du couvent des Récollets
A la fin des Guerres de Religion, en 1592, l'évêque de Périgueux fait appel aux Récollets (de l'ordre des Franciscains) pour promouvoir le catholicisme à Bergerac et dans ses environs.
Les débuts sont difficiles, mais ils peuvent s'établir dans un couvent en 1630. La photo ci-contre montre le cloitre de ce couvent. Ce couvent a été vendu comme Bien National au moment de la Révolution Française.
Statue de Cyrano de Bergerac Eglise Saint Jacques
Le vignoble de Bergerac
Il s'étend sur une superficie de près de 12000 hectares sur les deux rives de la Dordogne.
Les vins les plus connus sont, pour les blancs, le Monbazillac qui accompagne bien le foie gras, le Montravel, le Saussignac, le Rosette, etc. Pour les vins rouges, le plus réputé est le Pécharmant.
La Maison des Vins est installée dans l'ancien Couvent des Récollets à Bergerac.
Monbazillac est à une dizaine de kilomètres au Sud de Bergerac. Ce village est surtout connu pour son vignoble qui produit un vin blanc liquoreux. Ce vignoble s'étend autour du château qui est la propriété de la Cave coopérative de Monbazillac..
Le château a été construit au XVIème siècle, en 1550, il mélange l'architecture médiévale et celle de la Renaissance. Son plan est simple, il forme un rectangle avec des tours rondes à chacun des angles. Il possède un chemin de ronde et des mâchicoulis, des meurtrières, des créneaux (cf photo ci-contre).
La Dordogne vue de Sainte Foy la Grande, en face Port Sainte Foy est dans le Département de la Dordogne
Port Sainte Foy est dans le département de la Dordogne. Son nom veut simplement dire port de Sainte Foy la Grande, celle-ci est une commune du département de la Gironde, de l'autre côté de la rivière.
Port Sainte Foy est issu de la fusion de trois petites communes (Saint-Avit-du-Tizac, Le Canet et La Rouquette) en 1859. Maintenant s'y est ajoutée celle de Ponchapt.
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La richesse de Bordeaux et de sa région est due depuis de nombreux siècles à la qualité de ses vins.
Les vins de Saint-Emilion et Pomerol sont produits dans les environs de Libourne. Ceux de l'Entre deux-Merssont issus de la région entre la Garonne et la Dordogne, avec les terroirs des Graves etc...
L'Abbaye de la Sauve Majeure dans l'Entre-Deux Mers
Le département conserve de nombreux sites intéressants. Certains monuments remontent à la préhistoire et à l'époque Gallo-Romaine, de nombreux autres illustrent l'Art Roman (Abbaye de la Sauve-Majeure et Abbaye de Blasimon, ...) et l'Art Gothique (cathédrales Saint André de Bordeaux, de Bazas, ...) sans parler de l'architecture du XVIIIème siècle à Bordeaux.
Sur le flanc Ouest se développent les grandes plages de la partie au Nord des Landes avec les stations balnéaires de Soulac sur Mer, Montalivet les Bains, Lacanau et surtout Arcachon.
Sainte Foy La Grande a été fondée en 1255 par Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis. C'est une bastide qui est implantée sur la rive Sud de la Dordogne.
Maison ancienne (Office du Tourisme) à Sainte Foy la Grande
Plan en damier de Sainte Foy la Grande
Sainte Foy la Grande était une des places de sûreté des Protestants au XVIème siècle.
La place Gambetta (cf photo ci-contre) constitue le centre de la ville qui est organisée en damier (cf schema ci-dessus à gauche) avec de nombreuses et belles maisons anciennes.
La Place Gambetta
Sainte Foy est la ville natale d'Elisée Reclus, l'un des fondateurs de la Géographie moderne.
Eglise Notre-Dame
Cette église a été précédée par un premier édifice détruit pendant la Guerre de Cent Ans puis par un second à nouveau détruit par les Protestants en 1561, au début des Guerres de Religion. Il en subsiste la façade et le porche, les tribunes au-dessus du porche et la base du clocher.
Le reste de l'église actuelle est une reconstruction du XVIIème siècle en style Gothique ogival (cf photo de la nef et du choeur ci-dessous à gauche). Elle a été restaurée au milieu du XIXème siècle. Le clocher date de 1869, il s'élève à près de 60 mètres de hauteur au sommet de la flèche.
Nef, collatéral et choeur Eglise Notre-Dame de Sainte Foy la Grande Vitraux
L'église Notre-Dame possède un bel ensemble de vitraux (cf ci-dessus à droite) datant du XIXème siècle, à commencer par la rosace au-dessus de la tribune. Les vitraux de la partie gauche de la nef ont pour thèmes des personnages de l'Ancien Testament, ceux de la partie droite des personnages du Nouveau Testament et des saints plus récents comme Saint Louis et Saint Vincent de Paul. Les vitraux du choeur sont sur le thème de la Nativité.
Saint Emilion
La ville de Saint-Emilion se situe à 7 kilomètres à l'Est de Libourne. Elle est bâtie en hauteur au-dessus de la vallée de la Dordogne sur laquelle elle offre de beaux panoramas.
Tour du château médiéval Panorama sur Saint Emilion Clocher de l'église monolithe
La ville conserve plusieurs monuments intéressants: château, églises, monastères, maisons anciennes et remparts qui en font un site touristique remarquable.
Pour autant sa réputation internationale est issue de la qualité de son vignoble qui produit les vins de Saint Emilion avec des sous-appelations variées: Montagne, Puysseguin, etc...
Rue escarpée Saint Emilion Centre-ville
Au milieu du VIIIème siècle, un moine Breton, Emilion, vient s'établir sur le site avec des compagnons. Ils occupent des grottes naturelles qu'ils agrandissent et aménagent. Un monastère se crée, il a pour église l'église monolithe. Un village se forme autour de ce monastère.
Il est réformé au début du XIIème siècle, les chanoines choisissent alors un nouvel emplacement en hauteur et à l'intérieur des fortifications de la ville, celui de la Collégiale.
A la fin du XIIème siècle, Saint Emilion fait partie du domaine des Plantagenêts, elle subit les vicissitudes des luttes entre ceux-ci et les rois de France Capétiens en particulier pendant la Guerre de Cent Ans.
Pendant les Guerres de Religion, la ville est prise par les Protestants en 1562 puis 1563, les églises sont endommagées.
La chapelle de la Trinité et l'église monolithe
L'église monolithe a été creusée, au XIIème siècle, à la base de la falaise rocheuse en utilisant sans doute d'anciennes grottes naturelles habitées à l'époque Préhistorique.
La chapelle de la Trinité et l'église monolithe sur la place du Marché
Elle mesure près de 40 mètres de longueur sur 20 mètres de largeur avec une nef et deux bas-côtés séparés par cinq puissants piliers quadrangulaires (plus longs que larges) délimitant les travées. L'ensemble est voûté en berceau. A l'origine l'église était peinte, les peintures murales ont dissparu au moment de la Révolution Française.
Le portail (au centre de la photo ci-dessus) est sculpté et de style Gothique ogival. Le tympan comporte deux registres, en haut la scène du Jugement Dernier, en bas les morts sortent de leurs tombeaux. Vers la droite, la galerie possède des fenêtres qui sont de style Gothique.
Le clocher qui surmonte l'église monolithe est au dessus de la falaise (cf photo au-dessus). Il a été construit à partir du XIIème siècle, le rez de chaussée et le premier étage sont de style Roman. Les second et troisième étage sont du XIVème siècle et de style Gothique, de même que la flèche qui est du XVème. Le quatrième étage est carré à l'extérieur mais octogonal à l'intérieur
L'église a été vendue comme Bien National au moment de la Révolution Française et utilisée pour la production de salpêtre.
La chapelle de la Trinité (à gauche sur la photo) est du XIIIème siècle, elle possède de beaux chapiteaux sculptés. Il ne reste presque rien des anciennes peintures murales. Le petit clocher a une arcade en plein cintre surmonté d'un fronton triangulaire.
L'enceinte médiévale
Les remparts de Saint Emilion: la Porte Brunet qui s'ouvre sur le vignoble
Saint Emilion était une des plus importantes places forte de la Guyenne au Moyen-Age. Son enceinte a été réalisée à partir du début du XIIème siècle, les travaux se sont étalés sur plus d'une centaine d'années, elle mesure environ 1,5 kilomètres de longueur. Elle était protégée par un fossé et comportait six portes flanquées de tours et précédées par des barbacanes: la Porte Bourgeoise au Nord, la Porte Brunet (cf photo ci-dessus) à l'Est, les portes Bourqueyre et Sainte Marie au Sud et les Portes des Chanoines et de Saint Martin à l'Ouest.
En complément est édifié sur un rocher isolé un donjon (cf panorama en haut) renforçant la protection de la ville. C'est une tour rectangulaire qui s'élève à 32 mètres de hauteur. Il était entouré de constructions annexes qui amélioraient son dispositif défensif. Ce donjon a servi d'Hôtel de ville jusqu'en 1608.
Les remparts de Saint Emilion: côté Ouest
La Collégiale de Saint Emilion
Après la mort de Saint Emilion à la fin du VIIIème siècle, un monastère s'élève autour de sa sépulture. Il est renové au début du XIIème siècle par des moines issus de l'Abbaye de Lesterps.
L'église de la Collégiale a été construite à partir du XIIème jusqu'au XIVème siècle, c'est un édifice important elle fait presque 80 mètres de long dont 40 mètres pour le choeur et l'abside.
La façade (cf photo ci-contre) est surmontée d'un clocher arasé, elle est organisée en deux parties horizontales et en deux verticales de dimensions inégales. la porte est Romane avec cinq voussures.
La nef comporte trois travées, elle est de style Roman. Les deuxième et troisième travées sont surmontées par des coupoles sur pendentifs. Des reste de peintures murales subsistent sur le mur Sud.
Façade de la Collégiale
Le choeur est de style Gothique, l'abside à cinq pans a été édifiée à la fin du XVème siècle.
Saint Emilion: le cloitre de la Collégiale
Le cloitre s'appuie sur le mur Sud de la nef. Il date du XIVème siècle, ils carré avec quatre galeries avec des arcades semi-ogivales qui reposent sur des colonnettes géminées (cf photo ci-dessus à gauche).
Le couvent des Cordeliers
Vestiges de la chapelle Gothique Le Couvent des Cordeliers à Saint Emilion Le Cloitre
L'Ordre des Cordeliers a été fondé par Saint François d'Assise en 1215. Le couvent de Saint Emilion a été construit au XIVème siècle, il est en ruines comme le montre les photographies ci-dessus de la chapelle et du cloître.
Le cloitre formait un carré d'un peu plus de 20 mètres de côté. Les galeries comportent huit arcades en plein cintre reposant chacune sur deux colonnettes géminées (cf photo ci-dessus à droite), la galerie Est est du XVème siècle.
La chapelle (cf photo ci-dessus à gauche) est du XVème siècle et n'avait qu'une seule nef. Elle s'achève sur une abside à pans coupés.
Le Vignoble
Panorama sur Saint Emilion et son vignoble
Le vignoble de Saint Emilion est un des plus prestigieux de France. Il remonte à l'époque Gallo-Romaine, il est découpé en domaines qui souvent portent le nom d'un château et qui ont des caractéristiques spécifiques.
Il comporte deux zones principales: vers l'Ouest la zone des Graves, et la zone des Côtes. Le principal cépage est le Merlot suivi de Cabernet-franc et du Malbec. Au delà de son goût, une de ses qualités est sa longue conservation avec des durées pouvant atteindre cinquante ans et même au-delà.
Le vin se boit chambré autour de 17°C, il est préférable qu'il ait au moins six ans d'âge.
Libourne est une ancienne bastide bâtie au confluent de la Dordogne et de l'Isle. Elle est au centre d'une région viticole qui contribue significativement à son activité économique.
L'origine de Libourne remonte à l'époque Gallo-Romaine, le port militaire de Condat est signalé par Ausone au IVème siècle à la jonction de l'Isle et de la Dordogne (un hameau porte toujours ce nom). Le bourg de Fozera se forme à proximité de ce port.
Le duc Guillaume X le fait fortifier au début du XIIème siècle et en 1154 il passe dans le domaine des Plantagenêts comme le reste de l'Aquitaine.
L'Hôtel de Ville de Libourne sur la Place Abel Surchamp
La ville est aménagée en bastide au XIIIème siècle à la demande de Edouard, duc d'Aquitaine et fils du roi d'Angleterre Henri III Plantagenêt, en 1268.
La réalisation en est confiée à Richard de Leyburn, sénéchal de Guyenne, qui lui a laissé son nom. Elle en a gardé son plan régulier et de solides remparts construits en grand appareil et percés de sept portes permettant l'accés à la ville.
La ville a été prise et en partie détruite par les troupes Françaises en 1294, les fortifications ont été relevées et complétées à l'initiative du Prince Noir au début du XIVème siècle. Des parties de ce rempart subsistent sur les rives de l'Isle comme la Porte du Grand-Port (cf photo ci-contre) construite vers le milieu du XIVème siècle, elle était entourée de maisons qui ont été détruite à la fin du XXème siècle pour mieux la mettre en valeur.
Elle est la seule porte médiévale à ne pas avoir été démolie en 1794, au moment de la Révolution Française.
La place Abel Surchamp (cf photo au-dessus) qui est entourée par des arcades était le point central de la bastide. L'Hôtel de ville est du XVIème siècle, il a été remanié au début du XXème siècle. A l'origine une église dédiée à Saint Thomas y a été édifiée, elle a été demolie au XIXème siècle.
L'église Saint Jean-Baptiste a été réalisée à partir du XVème siècle, elle est de style Gothique avec une nef encadrée par des bas-côtés. Elle n'a pas de transept et la flèche du clocher s'élève à 71 mètres de hauteur.
Pendant le Moyen-Age et l'Ancien Régime, Libourne est à la fois un port fluvial et un port de mer car les navires venant de l'Océan Atlantique peuvent remonter jusqu'au confluent de la Dordogne et de l'Isle. Cette situation privilégiée lui a assuré sa prospérité.
La Porte du Grand-Port (cf photo ci-contre) est encadrée par deux tours cylindriques, la tour Richard et la tour Barré. Le nom de la tour Richard est issu de celui du Prince de Galles, fils d'Edouard III Plantagenêt.
Porte du Grand Port de Libourne sur les rives de l'Isle
Le Pont sur la Dordogne a été construit au début du XIXème siècle, il comporte neuf arches en pierre.
Le centre de la ville conserve plusieurs maisons anciennes dont certaines remontent au XVIème siècle.
Le château de Vayres
Quelques kilomètres en aval de Libourne, sur la rive Sud de la Dordogne, se situe le château de Vayres construit sur l'emplacement de l'oppidum Gallo-Romain de Varatedo. Possession de la maison d'Albret au XIIIème siècle, il est renforcé au début du XIVème siècle. Le château est endommagé pendant la Guerre de Cent Ans puis au moment de la Fronde au milieu du XVIIème siècle. Il en subsiste le donjon, le châtelet d'entrée et les douves. Il a été reconfiguré à la fin du XVIIème siècle avec un bâtiment de style Classique.
Cubzac est une petite ville de la périphérie de Bordeaux, à une vingtaine de kilomètres au Nord de cette ville. Elle est en hauteur sur la rive Nord de la Dordogne et a toujours été un important point de franchissement de ce fleuve pour atteindre Bordeaux en venant du Nord.
Son origine est ancienne, un oppidum des Bituriges Vivisques y était implanté à l'époque Gauloise. Au Moyen-Age, elle est une seigneurie dont le siège se situait au château de Montauban (dit des Quatre fils Aymon) construit à partir du XIIème siècle, il est implanté dans le bourg. En 1250 Simon de Montfort , comte de Leicester, s'empare de la ville et fait reconstruire le château. Quand le siège de la seigneurie est transféré au château du Bouilh, il sert de carrière de pierres pour la construction des maisons du voisinage. Il en reste des ruines.
Le Pont dit de Saint André de Cubzac a été construit par Gustave Eiffel entre 1879 et 1883, ce pont métallique comportait de nombreuses innovations architecturales. Il avait remplacé un pont suspendu construit de 1839 à 1869 et qui avait été emporté par une tempête.
Saint André de Cubzac
Cette ville est à trois kilomètres au Nord de Cubzac. Elle possède deux édifices intéressants: l'église Saint André et le château du Bouilh.
Chevet, nef et clocher vus du Nord-Est Eglise de Saint André de Cubzac Chapiteau du chevet
Le principal monument de la ville est l'église Saint André du Nom de Dieu qui a été construite à partir du début du XIIème siècle. Elle faisait partie d'un Prieuré relevant de l'Abbaye de la Sauve-Majeure.
Pour l'essentiel, en dépit de nombreuses reprises et restaurations, elle est de style Roman. A l'origine, la nef était couverte d'une charpente en bois, au XIIIème siècle elle est voûtée en établissant une rangée de piliers qui la dédoublent et en édifiant des contreforts extérieurs.
Le clocher a une allure puissante, il est carré avec six niveaux (cf photo ci-dessus), le dernier étage est une surélévation du XVIème siècle. Les bras du transept ont été reconstruits à la même époque.
L'église est fortifiée au moment des Guerres de Religion, des échauguettes sont implantées sur les contreforts d'angle. Le dessus des voûtes et du chevet sont garnis de créneaux. Le portail est reconstruit au XVIIIème siècle et la nef qui était très dégradée est restaurée dans les années 1840.
Eglise de Saint André de Cubzac: Chevet, nef et clocher vus du Nord-Est
Le château du Bouilh est dans la partie Nord du territoire de la commune, il a été réalisé au XVIIIème siècle sur les bases d'un ancien château du XVIème siècle. Sa particularité est que les communs forment un grand hémicycle.
Bourg
Bourg est une ville bâtie sur un côteau de la Dordogne, près de sa jonction avec la Garonne, formant ainsi la Gironde. A plusieurs endroits de la ville on découvre de beaux panoramas sur la Gironde (cf photo au-dessus). Elle comporte la ville haute et la ville basse avec le port sur le fleuve.
Jonction de la Dordogne et de la Gironde à Bourg: vue du Bec d'Ambès
La ville a été fondée au IVème siècle, à l'époque Gallo-Romaine, à cette époque elle était sur la Gironde. Les alluvions ont rallongé le Bec d'Ambès et maintenant Bourg est plutôt sur la Dordogne.
Bourg conserve des éléments de ses fortifications médiévales ainsi que des maisons anciennes du XVème siècle. Le château de la Citadelle était la résidence d'été des archevêques de Bordeaux.
La régente Anne d'Autriche, veuve du roi de France Louis XIII, a séjourné à Bourg en 1650 pendant la Fronde, avec le Cardinal Mazarin et le jeune Louis XIV.
Le Port fluvial (cf photo ci-dessous) remonte à l'époque Gauloise, il était jadis très actif par le transport des productions viticoles locales (le vin d'appellation Côtes de Bourg) et des pierres de de taille ainsi que par le commerce du sel issus des Charentes. Il était aussi le point d'arrivée des gabarres qui provenaient d'Argentat avec leurs chargements de barriques, de fromages, de châtaignes et de charbon issu du Cantal.
Le Port fluvial de Bourg
Cinq kilomètres en direction de Blaye se trouve le village de Bayon qui conserve une église Romane du XIIème siècle avec un chevet à sept pans. Elle a été restaurée au XIXème siècle.
Plassac
En allant de Bourg à Blaye on passe par le village de Plassac où se situe les restes d'une importante villa Gallo-Romaine qui a subsisté jusqu'au VIème siècle. Un musée présente les objets retrouvés ainsi que des peintures murales remontant au Ier siècle de notre ère.
Blaye est une ville d'origine ancienne, à l'époque Gallo-Romaine, elle était un castrum qui portait le nom de Blavia (Belli Via) (et aussi de Promontorium Santonum) sur la voie Romaine allant de Burdigala (Bordeaux) à Mediolanum (Saintes).
Dès le VIème siècle un monastère dédié à Saint Romain y est implanté. Caribert, roi Mérovingien d'Aquitaine, fils de Clotaire II, s'établit dans ce castrum, il est mort à Blaye en 631. Plus tard, en 778, Roland, le vaincu de Roncevaux, a été inhumé dans le cimetière du monastère.
Reconstitution du château-fort des Rudel, seigneurs de Blaye
Au XIIème siècle, la seigneurie de Blaye appartient à la famille Rudel, elle y fait construire une forteresse dont les ruines sont toujours visibles à l'intérieur de la citadelle de Vauban. La Tour de Liverneuf est du XIIIème siècle et la Tour de l'Eguillette est du XVème.
Jaufré Rudel, un troubadour du XIIème siècle, qui a participé à la seconde Croisade avec Louis VII et Aliénor d'Aquitaine appartenait à cette famille.
Château-fort des Rudel, seigneurs de Blaye
La Citadelle de Vauban
La ville se développe perpendiculairement à la Gironde, elle est dominée par une importante Citadelle située en hauteur au-dessus du fleuve qui s'étend sur 36 hectares.
Cet ouvrage militaire a été commencé en 1652 et reconçu par Vauban, les travaux ont été réalisés de 1685 et 1689. La construction de cette citadelle a entrainé la destruction de l'ancienne ville médiévale.
Une haute muraille s'élève au-dessus de la Gironde, les autres côtés sont protégés par de grands fossés et des bastions (cf photo ci-contre).
L'ensemble a été restauré dans les années 1980, il est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 2008.
Blaye et la citadelle de Vauban
La citadelle de Blaye participait à un système défensif pour protèger la ville de Bordeaux. Il comprenait le Fort Médoc sur la rive Sud-Ouest de la Gironde et le Fort Pâté sur une île au milieu de l'estuaire. En effet les canons de cette époque (fin du XVIIème siècle) ne permettaient pas de couvrir l'ensemble de l'estuaire de la Gironde qui était trop large (plus de trois kilomètres).
Place à l'intérieur de la Citadelle
L'intérieur a l'allure d'une petite ville (cf photo ci-dessus) avec place d'armes, rues, église, couvent des Minimes, casernes, etc.
En 1814, la citadelle est assiégée par les alliés adversaires de Napoléon Ier, elle ne se rend qu'après l'abdication de celui-ci.
La Gironde est formée par la jonction de la Garonne et de la Dordogne au Bec d'Ambès près de Bourg. C'est un vaste estuaire long de plus de 70 kilomètres qui débouche sur l'Océan Atlantique avec Royan au Nord et la Pointe de Grave au Sud, il comporte de nombreuses îles de forme allongée.
La Gironde longe au Sud le Médoc, une importante région viticole. La ville principale est Lesparre-Médoc, des villages ont des noms prestigieux comme Margaux, Pauillac, Mouton-Rotschild et Lafite-Rothschild, Saint Estèphe, etc.
La Gironde à Blaye
Un bac permet de traverser la Gironde à partir de Blaye en rejoignant Lamarque et Pauillac de l'autre côté du fleuve (cf photo ci-dessus).