Dix kilomètres au delà d'Argenton on arrive à un village trés spectaculaire, Gargilesse, puis la rivière constitue le Lac de Chambon, à l'extrémité duquel se situe Crozant.
Dix kilomètres au delà d'Argenton se situe le village spectaculaire de Gargilesse, puis la rivière constitue le Lac de Chambon, à l'extrémité duquel se trouve Crozant.
On est alors dans la Marche, en poursuivant vers le Sud-Est, on atteint Guéret, le chef-lieu du département de la Creuse.
Au delà, en remontant vers la source, c'est Ahun, Aubusson bien connue pour ses Tapisseries, et enfin Felletin.
La source de la Creuse est à 816 m d'altitude sur le Plateau de Millevaches, en contrebas du Col du Massoubre dans commune du Mas-d'Artige, une vingtaine de kilomètres au sud de Felletin. Le Col du Massoubre est sur la ligne du partage des eaux entre le bassin de la Loire et celui de la Garonne.
La Touraine
La Touraine est une ancienne province issue du territoire de la tribu Gauloise des Turons. Elle recouvre à quelque chose prés, l'actuel département d'Indre et Loire. La partie Sud de la Touraine se rapproche du Poitou, côté Ouest, et du Berry, côté Est.
La Creuse parcourt la Touraine sur une cinquantaine de kilomètres, de Port de Piles jusqu'à La Roche Posay elle sépare la Touraine du Poitou. On atteint d'abord Descartes, la patrie du célebre Philosophe.
Une petite rivière, la Claise, rejoint la Creuse entre St Remy et Leugny, puis celle-ci passe au pied du chateau de La Guerche. Une dizaine de kilomètres au delà se situe le chateau de Rouvray.
Ensuite en poursuivant on atteint La Roche Posay où la Creuse recoit les eaux de la Gartempe, puis ce sont les villages d'Yzeures et les deux Tournon.
Descartes (La Haye)
Jadis Descartes portait le nom de La Haye, elle a été renommée en l'honneur du célèbre Philosophe qui y est né. On peut d'ailleurs visiter sa maison natale.
Un autre écrivain, René Boylesve est également originaire de La Haye.
L'église Saint Georges (cf photos ci-contre) date du XIème siècle, elle appartenait à l'Abbaye de Preuilly.
La ville possèdait également une autre église, Notre-Dame, ainsi que le Prieuré de Sainte Marie Madeleine et deux Maladreries l'Hotel-Dieu et la Maison-Dieu de Sainte Catherine.
Eglise Saint Georges de Descartes
Histoire de La Haye (Descartes) La Haye faisait partie des possessions de la grande famille carolingienne des Adalard qui le transmet au début du Xème siècle à la Maison des comtes d'Anjou. Ceux-ci en gardèrent la maitrise directe pendant un siècle puis La Haye devint une Chatellenie et enfin une Baronnie. Celle-ci est alors possédée par les seigneurs de Sainte-Maure puis par ceux de Montbazon, ces deux petites villes sont situées dans le Sud de la Touraine.
Au milieu du XIVème siècle la seigneurie de La Haye appartient aux comtes de Sancerre puis est transmise par des mariages successifs à diverses familles. Enfin la baronnie est incorporée au duché de Montbazon créé en 1588 pour Louis de Rohan.
Un chateau fort a été construit à La Haye par Foulques le Réchin comte d'Anjou à la fin du XIème siècle. C'était l'une des plus redoutables forteresses de la région avec ses hautes murailles et ses douves. Toute trace de ce château-fort a disparu depuis longtemps, il en est de même des remparts qui entouraient la ville. Au XVIIIème siècle on pénètrait encore dans celle-ci par quatre portes munies de Pont-Levis.
La ville et le chateau ont été pris par le roi de France Philippe Auguste en 1209 et assiègés par le Roi Philippe le Bel à deux reprises en 1307 et 1308. Le château a servi de point d'appui aux troupes du roi de France dans les années 1360, au début de la Guerre de Cent ans.
Enfin le château-fort s'est retrouvé à nouveau au coeur des luttes des Guerres de Religion à partir de 1569.
Jusqu'au XVIIIème siècle La Haye se trouvait sur l'importante Route d'Espagne qui d'Amboise passait par Loches et La Haye avant de poursuivre vers Chatellerault. C'est en 1752 que la Route d'Espagne passa par Tours, Montbazon et Sainte Maure portant un coup décisif à l'économie de La Haye.
Le Philosophe René Descartes
René Descartes est né à La Haye le 31 mars 1596, il est le fils de Joachim Descartes, seigneur du Perron à Châtellerault et Conseiller au Parlement de Bretagne et de Jeanne Brochard fille du seigneur de la Coussaye à Abilly. Sa mère meurt alors qu'il a un an. Il passe une partie de son enfance à Châtellerault et en 1605 il devient élève au Collège des Jésuites de La Flèche dans le Maine puis il reste près de son père à Rennes.
En 1616 il obtient sa Licence de Droit à Poitiers. Il s'engage alors dans une carrière militaire et participe à plusieurs campagnes dans l'armée de Maurice de Nassau puis dans celle de l'Electeur de Bavière en 1619 et du comte de Bucquoy en 1621. Après avoir pris part aux Guerres de Hongrie il quitte les champs de bataille et effectue de nombreux voyages en Silésie, Poméranie, Mecklembourg, Pologne, Pays-Bas, Danemark. De retour en France en 1622 il séjourne soit à Paris soit à Rennes. En 1629 il participe au siège de La Rochelle, mais à l'issue de celui-ci il quitte la France pour la Hollande où il restera vingt ans.
Ses premiers ouvrages remontent à 1618 où il écrit un traité sur la musique. C'est en 1637 qu'il publie son oevre maitresse Le Discours de la Méthode. Attaqué par des théologiens Hollandais, en 1649 il trouve refuge à Stockholm, à la Cour de la Reine Christine de Suède. Le climat rude du pays achève de ruiner sa santé et il meurt le 11 février 1650, il est inhumé à Malmoe. En 1667 son corps est ramené en France, à Paris, et déposé dans un tombeau de l'Eglise Sainte Geneviève puis plus tard dans l'Eglise Saint Germain des Prés.
Le présent volume prend place dans une nouvelle édition des Œuvres complètes de Descartes. Cette édition, réellement complète en même temps que praticable par le non-spécialiste, rend accessible au lecteur francophone l'intégralité des textes cartésiens, dans une nouvelle présentation et le cas échéant dans une nouvelle version française, l'une et l'autre conformes à l'état et aux critères actuels de la recherche spécialisée. La présente édition, complétée par une édition de la Correspondance, suivra un plan essentiellement chronologique, n'excluant pas certains regroupements thématiques.
Saint Rémy sur Creuse
Saint Rémy est un petit village au Sud de Descartes. Il est caractérise par de nombreux Troglodytes (cf photo à gauche) creusés dans le coteau de la Creuse, ils sont très pittoresques.
A partir de St Rémy et vers le sud la vallée de la Creuse est splendide et ample avec ses deux coteaux réguliers entre lesquels elle serpente.
Sur la photo ci-contre à droite, le chateau de la Chaise date des XVème et XVIème siècles, il domine la vallée de la Creuse.
Leugny
Leugny est un petit village implanté sur la rive gauche de la Creuse (dans le Poitou).
Il possède une belle Eglise (cf photo ci contre) dédiée à Saint Hilaire, elle est construite en pierre blanche.
Les éléments de l'époque Romane sont le clocher, le choeur, l'abside et la nef. Les chapelles latérales adjointes au choeur datent des environs de 1600. Les murs de la nef sont renforcés par des arcatures romanes mais les voutes d'ogives sont du XVIème siècle.
Au Sud, la porte principale est aussi romane mais elle a été refaite au XVIIème siècle.
La Guerche
Le mot Guerche provient de Werk, site fortifié dans le language Germanique. De fait ce site est fortifié depuis l'époque des Mérovingiens.
Le village est encore en Touraine, près de Preuilly.
La seigneurie de la Guerche était initialement autonome. Elle est passée aux Barons de Preuilly au début du XIIème siècle.
Le château actuel date du XVème siècle, il a été rebati à l'initiative du Roi de France Charles VII sur l'emplacement de la forteresse médiévale. Charles VII en a fait don à sa favorite Antoinette de Maignelais épouse d'André de Villequier.
Son architecture traduit bien la transition du Moyen Age vers la Renaissance. La famille de Villequier a conservé le chateau de La Guerche près de deux siècles.
Le village de La Guerche était jadis entouré de remparts, il possède une église Romane dédiée à Saint Marcellin qui remonte au XIème siècle.
Rouvray est un ancien château-fort qui, au cours des siècles, s'est transformé pour devenir une demeure familiale.
La forteresse primitive, dont les parties les plus anciennes datent du XIIe siècle a été reconstruite au XIVe siècle. Elle se composait du logis, toujours existant, qui occupait un des angles d'une cour autrefois fermée, les trois autres angles étaient occupés par des tours dont deux subsistent. Ces constructions étaient reliées entre elles par des courtines et sur la façade d'arrivée, par des bâtiments de servitude ; au centre de cette façade se trouvait le châtelet d'entrée.
Au XVème siècle, des aménagements sont effectués sur la façade du manoir: au centre de celle-ci est édifiée la tour octogonale qui contient l'escalier. Au XVIème siècle, nouvel aménagement de cette façade avec les deux baies à meneaux surmontées d'un blason.
A la fin de ce même siècle (1574), le chatelet d'entrée est reconstruit dans un style élégant, sans valeur défensive, il comporte toutefois certains dispositifs militaires : pont-levis, meurtrières.
Au XVIIème siècle, le château se modernise encore, les courtines et les bâtiments encadrant le châtelet d'entrée disparaissent, les douves sont comblées, de nouvelles dépendances sont construites à l'extérieur de l'enceinte, des jardins en terrasse sont créés derrière le château.
Au XVIIème siècle, la plupart des ouvertures du logis ont été modifiées. Au XIXème siècle les grandes pièces intérieures ont été cloisonnées pour rendre la maison plus habitable.
La Roche Posay
La Roche Posay est une station thermale dynamique et animée qui se situe 20 km à l'est de Chatellerault. La petite ville est à l'extreme limite sud de la Touraine. C'est à cet endroit que la Gartempe, qui vient de Saint Savin et Montmorillon se jette dans la Creuse.
La vertu curative de ses eaux est connue et utilisée depuis l'époque Gallo Romaine en particulier pour les soins dermatologiques. Elles ont été remises en valeur dans les années 1570 par le Médecin du futur Henri IV.
Actuellement de nombreux Etablissements Thermaux donnent un cachet particulier (magasins pour touristes, casino, hotels et restaurants) à cette cité qui est pourtant située en plein coeur d'une région rurale.
La ville possède plusieurs monuments médiévaux (Eglise, Donjon, Porte) et maisons anciennes. A trois kilomètres vers le sud, le long de la Gartempe, se situent les ruines de l'Abbaye de la Merci-Dieu fondée en 1150 par un Baron de Preuilly.
Yzeures garde les traces archéologiques d'un site Gallo-Romain important. Il possèdait un Pilier de Jupiter, monument se trouvant en général aux carrefours des grandes voies Gallo-Romaines. L'Eglise du bourg est reconstruite à l'emplacement d'un Temple dédié à Minerve. Ces édifices remontent à la fin du IIème siècle après JC.
Une église est fondée vers 450 par Saint Eustoche évêque de Tours, elle s'éleve toujours au même endroit, certains éléments en restent visibles dans le mur Est. L'église a été ensuite rebatie à l'époque Romane puis au XVIème siècle et enfin au XIXème siècle. C'est lors des derniers travaux que les restes Gallo-Romains ont été mis à jour.
Dans le voisinage se situent le chateau d'Harembure et celui de Rouvray avec Donjon et porte fortifiée remontant au XVème siècle. Près du hameau de Confluent se trouve un beau Dolmen. Sur la rive gauche de la Creuse se trouvent les chateaux de Thou (qui appartenait aux ancetres du Cardinal de Richelieu) et de Marigny.
Tournon
Avant la Révolution Francaise Tournon-Saint Martin et Tournon-Saint Pierre formaient une commune unique: Tournon. On ne sait pourquoi en l'an XI de la République Tournon Saint Pierre a été rattachée à l'Indre et Loire alors que Tournon-Saint Martin s'est trouvée rattachée au département de l'Indre.
L'église de Tournon-Saint Pierre remonte au XIème siècle, elle a été remaniée à diverses reprises, la nef est du XVIème siècle.
Au nord de la commune se trouvait le fief de Gaudru, celui ci a été acquis en 1789 par Stefanopoli Commène, un descendant de la famille des Empereurs de Constantinople et de Trébizonde.
Aprés la Touraine, c'est en Bas-Berry que la Creuse poursuit son cours. Le Bas-Berry est la partie Sud de l'ancienne province du Berry, il est devenu le département de l'Indre. Le Bas Berry s'est détaché progressivement du reste du Berry au Haut Moyen-Age, les seigneurs de Déols se trouvant alors plutôt sous l'influence des comtes de Poitou.
Quelques kilomètres au Sud d'Argenton la Creuse s'écoule dans une vallée encaissée et spactaculaire, ainsi au site de la Boucle du Pin. On arrive ensuite à un village renommé, Gargilesse, puis la rivière est régulée par le Barrage d'Eguzon, la retenue constitue le Lac de Chambon, à l'extrémité duquel se situe Crozant. On est alors passé dans la Marche qui correspond maintenant au département de la Creuse.
Abbaye Notre-Dame de Fontgombault
Le village de Fontgombault est à une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest du Blanc. Il est surtout connu pour son importante abbaye qui est l'édifice de style Roman le plus significatif du Bas-Berry, il est situé le long de la Creuse.
Le village conserve des maisons anciennes et l'église Saint Jacques est de style Roman, certaines parties datent du XIIème siècle.
Vue d'ensemble Eglise abbatiale de Fontgombault Façade
Histoire
Le nom de Fontgombault provient de celui d'un Ermite du Xème siècle, Gombault, qui vivait dans des grottes de cet endroit sur la rive gauche de la Creuse.
En fait ce site était peuplé dès l'époque préhistorique, on y a retrouvé des pierres taillées ou polies remontant au paléolithique ou au néolithique.
Le bourg s'est développé dans le sillage de la fondation de l'Abbaye en 1091.
Jadis les habitants vivaient de la culture de la vigne et produisaient le vin de Fontgombault.
L'Abbaye Notre-Dame de Fontgombault a été crée à la fin du XIème siècle par Pierre de l'Etoile, l'église a été consacrée en 1141. Les Moines obéissaient à la règle de Saint Benoit.
Aux XIIème et XIIIème siècles l'abbaye se développe et possède une vingtaine de prieurés.
Au XVème siècle, avec l'Abbaye St Cyran (St Pierre) de Meobecq, elle contribue à la création d'étangs dans la Brenne qui permettent d'y étendre l'élevage des poissons et la peche.
En 1569 l'abbaye est mise à sac et pillée par les Protestants. Restaurée à la fin du XVIIème siècle elle est pourtant réduite au rang de séminaire en 1741 faute de moines.
Pendant la Révolution Francaise elle est vendue comme Bien National, les pierres des batiments servent de matériaux de construction et sont utilisées pour empierrer les routes.
Rachetés au milieu du XIXème siècle, l'église et les batiments sont restaurés et occupés par des moines Trappistes jusqu'en 1905.
Ils servent d'Hopital Militaire de 1914 à 1918 puis abritent un séminaire jusqu'en 1948.
Depuis les années 1950 Fontgombault est redevenu une Abbaye Bénédictine grace aux moines de l'Abbaye Saint Pierre de Solesmes.
Chevet, choeur et transept Eglise abbatiale de Fontgombault Intérieur de la Nef
L'église abbatiale Notre-Dame de Fontgombault a une architecture relativement simple mais remarquable.
La façade et le portail (cf photo au-dessus à droite) restent sobres et relèvent d'une influence Poitevine. Le pignon est encadré par des petites tours, les quatre contreforts forment trois zones verticales. En bas le portail principal, avec quatre voussures en plein cintre, est entouré de portes aveugles. Au-dessus la fenêtre est haute et étroite à double baie, elle est du début du XIIIème siècle.
La nef de huit travées (cf photo ci-dessus à droite) mesure plus de 80 mètres de longueur, elle est dotée de collatéraux qui sont relativement larges et comportent des chapiteaux sculptés. Le transept et le choeur sont légèrement désaxés par rapport à la nef.
Le transept est saillant, la croisée du transept a la forme d'un trapèze, elle est encadrée par quatre puissants piliers sur lesquels reposent les arcs qui supportent le clocher.
Le clocher s'élève au dessus de la coupole de la croisée du transept, la base est romane et la partie supérieure a été reconstruite après l'incendie de 1569.
Le choeur comporte une travée double, il est sur trois niveaux. A la base les colonnes portent sept arcs surhaussés, au deuxième niveaux on compte treize arcs en plein cintre et sept au troisième niveau. Ils sont surmontés par une voûte en cul-de-four. Il est entouré par un déambulatoire avec des chapelles rayonnantes qui datent du XIIème siècle, les chapiteaux sculptés sont remarquables avec des thèmes végétaux.
Le chevet (cf photo ci-dessus à gauche) est la traduction extérieure du choeur, il est plus bas que le reste de l'église, les chapelles comportent trois fenêtres avec des arcs en plein cintre qui retombent sur des colonnettes.
C'est une ville ancienne, elle s'appelait Oblincum à l'époque Gallo-Romaine. Elle comprend deux parties: la Ville basse et la Ville haute.
Dans la Ville Basse l'Eglise Saint Genitour date des XII et XIIIèmes siècles. Dans la Ville Haute le Chateau Naillac (cf photo ci contre) domine la ville depuis plus de 800 ans. Juste à coté l'Eglise Saint Cyran date de l'époque Romane.
A la fin du XIIème siècle, l'Abbaye de Déols fait construire un Prieuré prés d'un chapelle ancienne dédiée à Saint Génitour. La chapelle est agrandie et devient l'église paroissiale de l'agglomération qui s'est implantée autour du Prieuré. L'église est agrandie, du XVème au XIXème siècle, au fur et à mesure du développement de la ville.
Ruffec le Chateau est une bourgade située sur la Creuse quelques kilomètres après Le Blanc en se dirigeant vers Saint Gaultier.
Eglise Saint Alpinien de Ruffec le Chateau
Eglise Saint Alpinien
Ruffec conserve une belle église Romane dédiée à Saint Alpinien (cf photo ci-contre). Elle dépendait de l'abbaye Saint Martial de Limoges.
La nef comporte quatre travées voûtées d'arêtes alors que les collatéraux comptent huit travées. Les bras du transept sont saillants et le clocher s'élève au-dessus de la croisée de ce transept. Une courte travée aboutit ensuite à un chevet plat.
Un linteau (qui est un réemploi de la construction du XIème siècle) porte des sculptures représentant des scènes de la Passion.
Le Chateau de Romefort
En longeant la vallée de la Creuse à partir de Ruffec le Chateau en direction de Saint Gaultier on passe à Ciron qui possède une Lanterne des Morts du XIIème siècle.
Légèrement en contrebas du village, surplombant la Creuse, se trouve le Chateau de Romefort qui a été construit au XIVème siècle, il a été restauré.
Il a une triple enceinte et un donjon carré flanqué de tours rondes.
Saint Gaultier
Saint Gaultier est sur la Creuse à une trentaine de kilomètres à l'Est du Blanc. C'est une petite ville d'environ deux mille habitants qui a conservé beaucoup de caractère.
Panorama sur Saint Gaultier et la Creuse
La vue à partir de la Creuse est remarquable (cf photo ci contre).
Quelques vestiges des remparts ceinturant la ville au XVème siècle subsistent. Elle a conservé des maisons anciennes et l'aménagement du centre ville est réussi.
Eglise Saint Gaultier
Eglise Saint Gaultier
L'église a été construite au début du XIIème siècle à l'initiative de moines de l'abbaye de Lesterps, elle est donc influencée par le style Roman du Poitou.
La nef est bordée par des collatéraux voûtés avec des berceaux latéraux, une coupole surmonte la croisée du transept au-dessus de laquelle s'élève la tour carrée à deux étages qui porte le clocher.
La façade Ouest possède un portail avec des voussures en plein cintre. Le chevet comporte des chapiteaux et modillons sculptés.
De Saint Gaultier il est facile de parcourir la Brenne et de longer la Creuse de Gargilesse vers le Sud-Est et côté Ouest jusqu'à la ville du Blanc.
Saint Marcel
Le village de Saint Marcel existe depuis le XIIème siècle, il s'est développé autour d'un Prieuré dépendant de l'Abbaye Saint Gildas de Rhuys.
L'Eglise Saint Marcel est également du XIIème siècle et le clocher du XIVème.
Elle a été édifiée à l'emplacement du supplice de deux chrétiens, en 250 après JC : Marcel et Anastase.
L'église est à nef unique avec un transept doté d'absidioles, le choeur donne sur une abside très décorée. Une crypte se situe sous la partie Sud du transept.
Elle quelques peintures murales et un Trésor avec des chasses-Reliquaires.
Chevet et transept de l'église Saint Marcel
En 1447, le roi de France Charles VII donne l'autorisation de construire des remparts pour protèger le bourg et l'église. Ces travaux restent inachevés et reprennent avec l'accord du roi Francois I en 1537.
Ces remparts comportaient onze tours et quatre portes qui permettaient d'entrer dans la ville. Celle-ci possède par ailleurs plusieurs maisons anciennes.
Argentomagus
Argentomagus est un site archéologique situé sur le territoire de la commune de Saint Marcel et à deux kilomètres au Nord d'Argenton sur Creuse.
Dès avant la conquête de la Gaule par les Romains le site est occupé par un Oppidum Gaulois qui occupait une superficie d'environ trente hectares.
A l'époque Gallo-Romaine, Argentomagus, construite sur le plateau des Mersans dominant la vallée de la Creuse (juste à coté du bourg de Saint Marcel), était une ville importante. La pratique de la métallurgie était une spécialité des Bituriges ce qui contribuait à la prospérité de la région.
La Fontaine sacrée de Mersans était aménagée et mise en valeur, en plus de sa fonctio religieuse elle alimentait la ville en eau.
De nombreux batiments: Temples, Théatre, ont été construit pendant le Ier siècle après JC. Vers 150 le Théatre est agrandi et des Thermes sont édifiés. Un quartier de la ville antique a été dégagé sur près de 2000 m2.
Argentomagus figure sur l'Itinéraire d'Antonin et sur la Table de Peutinger, document établis au IIIème siècle.
La ville est victime des Invasions Barbares et est en partie détruite à la fin du IIIème siècle.
Après une reprise au siècle suivant elle est progressivement abandonnée à partir du Vème siècle.
Ce n'est qu'en 1566 qu'un historien s'interesse aux vestiges et ils n'ont été explorés réellement qu'à partir des années 1960.
Un Musée Archéologique explique la configuration et l'importance du site, il expose les vestiges architecturaux et les objets qui ont été trouvés.
Le théâtre d'Argentomagus n'est certainement pas l'un des plus grands de Gaule romaine ni l'un des plus richement décorés. Mais il est, en France, le seul qui ait été fouillé de manière exhaustive, puis restauré, avant d'être aujourd'hui publié. Sa longue histoire, jalonnée de fréquentes transformations, depuis le modeste édifice aux gradins de bois du milieu du 1er s. jusqu'à sa reconstruction dans les années 80, puis sa mort sous les coups portés par les démolisseurs de la fin de l'Antiquité, en font l'un des meilleurs représentants des théâtres de type gallo-romain. Cet édifice offre un témoignage particulièrement suggestif sur l'inventivité des architectes, les efforts des notables pour romaniser leur cadre de vie et le goût des populations locales pour les jeux de la scène.
Argenton sur Creuse
Argenton sur Creuse est une petite ville ancienne qui conserve de vieux quartiers datant de l'époque Médiévale, mais ce sont les maisons surplombant la Creuse qui sont les plus caractèristiques (cf photo ci-desssus).
Cette ville possède aussi plusieurs monuments intéressants: l'Eglise Saint Sauveur, l'Hotel Scévole, l'Hostellerie du Chapeau Rouge, l'Eglise de la Bonne Dame, la Chapelle Saint Benoit et les vestiges du Pont Gallo-Romain (cf photo ci-dessous) qui permettait de franchir la Creuse en direction de Limoges.
Pendant le Vème siècle après JC les habitants d'Argentomagus abandonnent le Plateau des Mersans et s'installent dans des fortifications sur un éperon de l'autre rive de la Creuse.
En 761, Pépin le Bref lance une expédition pour soumettre le duc d'Aquitaine Waïfre, en descendant vers le Sud, son armée s'empare de la place fortifiée d'Argenton et de son château.
Le château qui défend la ville devient une grande forteresse qui compte dix tours. Il est pris par Philippe II Auguste en 1188 mais il résiste aux tentatives des Anglais pendant la Guerre de Cent Ans. Henri IV s'en empare le 15 mars 1589 à la fin des Guerres de Religion. Il est démantelé à la demande de Richelieu en 1632.
La Creuse et le Pont d'Argenton sur Creuse
Du XIIème au XVème siècle la ville se développe au pied de la forteresse (ville haute), puis elle s'étend sur la rive droite de la Creuse (ville basse) qui devient la partie commercante et animée d'Argenton. Les deux parties de la cité sont reliées par le Vieux Pont. De beaux hotels particuliers sont édifiés dans la ville basse, comme l'Hotel de Scévole au XVIIème siècle.
La Vallée de la Creuse entre Argenton sur Creuse et Crozant est un des sites les plus pittoresques du centre de la France.
La rivière a créé une vallée encaissée dans des roches granitiques, comme l'illustre la photo ci-contre prise à la Boucle du Pin quelques kilomètres avant Gargilesse. Cette boucle de la Creuse décrit un large méandre dans les rochers et collines boisées. En hauteur, sur un promontoire, on aperçoit la petite église Romane de Ceaulmont.
Creuse: la Boucle du Pin
La configuration géographique a d'ailleurs été utilisée pour y édifier le Barrage d'Eguzon. La retenue derrière le barrage est le Lac de Chambon.
Gargilesse
Gargilesse est un village qui doit sa célèbrité à l'écrivain George Sand, celle-ci venait s'y reposer et s'y resourcer.
Elle y a séjourné, à partir de 1849 et surtout de 1857 à sa mort en 1876, dans une petite maison du village (qui peut être visitée). Elle l'a décrit dans ses Promenades autour d'un village.
Vue de Gargilesse dans un écrin de verdure
En effet, Gargilesse est un endroit calme et reposant dans un cadre et une atmosphère originale, ensemble de caractères qui lui donnent un charme particulier. En arrivant par la route d'Argenton sur Creuse, on découvre le village enserré par la nature et la verdure (cf photo ci-contre).
Le Village Les maisons du village sont regroupées autour du château et de l'Eglise, elles restituent une ambiance du XIXème siècle.
Gargilesse a inspiré de nombreux artistes peintres et écrivains comme Théodore Rousseau ou Claude Monet. De nos jours certains restent là pour y vivre en été.
Le Château
Un château-fort protègeait le site au Moyen-Age, il en subsiste la porte d'entrée (cf photo ci-contre) dont la construction remonte au XIIème siècle.
L'ancien chateau a été détruit en 1650 suite aux troubles créés par la Fronde (soulèvement des grands seigneurs contre le pouvoir royal et le gouvernement du Cardinal Mazarin).
Entrée du château de Gargilesse
Un nouveau château a été édifié au XVIIIème siècle, il peut être visité.
L'Eglise Notre-Dame L'église Notre-Dame a été construite au XIIème siècle, elle est de style Roman avec un clocher carré.
A l'intérieur, sous le chevet, se trouve une grande crypte qui conserve des fresques murales peintes du XII au XVèmes siècles.
L'église possède aussi un trés bel ensemble de chapiteaux sculptés et sur l'autel une statue en bois de la Vierge a été réalisée au XIIème siècle. Elle contient aussi le tombeau de Guillaume de Naillac, seigneur de Gargilesse.
Intérieur de l'église de Gargilesse
La photo ci-contre montre l'intérieur de l'église, les voutes de l'abside sont garnies de peintures murales du XVème siècle.
Eguzon
Eguzon est une petite ville tout au Sud du département de l'Indre. Avant de l'atteindre on passe devant un important barrage.
Le Barrage d'Eguzon (cf photo ci-contre) a été construit par EDF (Electricité de France) entre 1922 et 1926. Il est suivi, en aval, par un petit ouvrage, le Barrage de la Roche au Moine. Le Barrage d'Eguzon fait, en haut, 300 mètres de long et 60 mètres de hauteur. Il a une épaisseur de 54 mètres à la base.
Eguzon est une ancienne petite ville fortifiée. Il subsiste quelques éléments de l'enceinte médiévale et en particulier une porte d'entrée à pont-levis du XIIème siècle.
Entrée du Chateau d'Eguzon
Lac de Chambon
Le hameau de Chambon se compose de quelques maisons autour d'une plage et d'un petit embarcadère (cf photo ci-dessus).
De Juin à Septembre c'est un endroit fréquenté par la population locale et quelques estivants à la recherche de calme et de verdure.
Lors de la mise en eau du barrage, en 1926, une partie du village de Chambon et un pont sur la Creuse ont été immergés. Certaines constructions réapparaissent lors des vidanges du lac.
Le lac de Chambon a une superficie de 312 hectares et sa profondeur atteint 65 mètres, c'est le plus grand plan d'eau du Centre de la France.
La Marche correspondait à peu prés au département de la Creuse avec en plus la région de Bellac et quelques communes du département de la Vienne. Guéret en était la capitale. C'est une région assez pauvre et seules les Tapisseries d'Aubusson ont une large renommée.
Cette région s'est séparée du Limousin au Xème siècle pour être constituée en Marche du duché d'Aquitaine, c'est à dire en zone de défense contre les incursions venant du Nord (Berry). Au début du XIIIème siècle le comté de La Marche passe dans la famille des Lusignan, elle y reste jusqu'au début du XIVème puis elle passe alors à la famille des Bourbons.
Crozant
Panorama sur la Creuse et les ruines du château de Crozant
Le village de Crozant se situe dans le département de la Creuse, il est trés pittoresque et fait le pendant de Gargilesse, à l'extrémité Sud du Lac de Chambon. L'endroit est au confluent de la Creuse et d'une petite rivière, la Sedelle, ce qui en fait un un site défensif remarquable et qui, depuis trés longtemps, été exploité comme tel.
Le chateau féodal s'avance entre les ravins au dessus de l'extrémité Sud du Lac de Chambon. Sa vue à partir de l'autre versant du lac est spectaculaire.
Eglise de Crozant
L'église de Crozant (cf photo ci-contre) a été construite à partir du XIIIème siècle. Prés d'elle se trouve le buste du Peintre Armand Guillaumin (1841-1927) qui a séjourné à Crozant, c'est également le cas de nombreux artistes et écrivains.
Histoire de Crozant
Gerald de Crozant, seigneur de Bridiers est signalé aux alentours de l'An Mil. Au début du XIIIème siècle, Crozant appartient à Hugues X de Lusignan, comte de La Marche et mari de Isabelle d'Angoulême. Hugues X transforme le chateau en une formidable forteresse dont on peut toujours contempler les ruines (cf photo ci-dessous). Hugues X et Isabelle s'étant soulevé contre la régente Blanche de Castille puis contre le roi Saint Louis, le chateau est enlevé par l'armée Royale qui en prend possession pendant huit ans. Le comté de La Marche et donc le chateau de Crozant devient ensuite possession de la famille de Bourbon. Plus d'un siècle plus tard, en 1356, la forteresse résiste aux assauts de l'armée du Prince Noir. La trahison du connétable de Bourbon, en 1527, entraîne la confiscation du comté et du chateau de Crozant qui sont alors annexés au domaine Royal.
La forteresse est endommagée lors des Guerres de Religion dans la seconde partie du XVIème siècle et elle est fortement ébranlée lors d'un tremblement de terre en 1606. A partir de là, elle passe à l'état de ruines qui n'ont cessé de se dégrader depuis.
A l'époque de Hugues X de Lusignan, le chateau faisait 450 mètres de longueur et comportait six grosses tours. L'ensemble des murailles faisaient plus d'un kilomètre de longueur. Le donjon carré mesure 13 mètres de coté, il était situé au milieu d'une cour. Ce donjon a été transformé en logis Seigneurial au XIIIème siècle d'abord puis remanié au XVème, il comportait alors trois étages. Les ruines comportent également trois tours rondes: la tour Ecorchée dont il ne subsiste que la base, la tour du Renard et la tour Colin.
Chateau de Crozant surplombant la Creuse
Huit kilomètres à l'Est de Crozant se trouve le village de Fresselines, c'est prés de là que se rejoignent la Grande-Creuse et la Petite-Creuse qui forment la rivière la Creuse.
L'Ecole de Crozant rassemble une pléiade de peintres paysagistes qui, un siècle durant, de 1850 à 1950, bravant les humeurs des saisons, posèrent inlassablement leurs chevalets le long des paysages sans cesse changeants de la vallée de la Creuse. Parmi eux, les plus grands, Monet, Guillaumin, comme les plus modestes, artistes simplement épris pour la beauté sauvage des lieux. Méconnu et souvent mal interprété à défaut de recoupements et d'études approfondies, ce mouvement pictural est demeuré trop longtemps, aux yeux de beaucoup, secondaire, voire anecdotique, alors qu'il apparaît aujourd'hui comme l'un des plus attachants et des plus spontanés que l'histoire de la peinture de paysage ait connus. Couvrant dans son intégralité la période du " pleinairisme ", il a joué en effet un rôle notable dans le rayonnement de l'Impressionnisme. Spécialiste en tableaux modernes, Christophe Rameix nous propose ici, non seulement une approche historique de L'Ecole de Crozant mais encore un répertoire méthodique des peintres qui la composèrent. Sa connaissance des lieux ajoutée à sa compétence professionnelle font de cet ouvrage la référence la plus précise et la plus sérieuse publiée sur le sujet.
Guéret
Guéret est le chef-lieu du département de la Creuse. Côté Sud, la ville est adossée à de petites montagnes qui s'élèvent à prés de 700 mètres d'altitude. Elle se situe à 5 kilomètres à l'Ouest de la Grande-Creuse.
Guéret s'est développé autour d'un monastère fondé en 669. Les habitants d'un Oppidum Gaulois situé 3 kilomètres au Sud-Est ont constitué la population initiale de cette cité. Au XIIIème siècle la ville devient la capitale du comté de la Marche. Celui-ci passe à la famille de Bourbon à la fin du XIIIème siècle. Le comté est annexé par le roi de France François I suite à la trahison du Connétable de Bourbon, en 1527.
Hotel des Monneyroux
L'Hotel des Monneyroux (cf photo ci-contre) est le monument le plus intéressant de la ville. Il a été construit d'abord entre 1450 et 1475 pour Antoine Alard de Monneyroux, Trésorier du comte de La Marche, puis pour son successeur Pierre Billon entre 1510 et 1520. La partie centrale est dotée de grandes fenêtres à croisillons.
Cet Hôtel est actuellement le siège du Conseil Général du département de la Creuse.
En prenant la direction de Limoges, vers le Sud, on traverse la belle Forêt de Chabrières qui recouvre de petits monts granitiques atteignant 700 mètres d'altitude. la forêt est composée de chênes et de hêtres.
Moutier d'Ahun: Pont médiéval sur la Creuse et église Romane
Ahun est situé à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de Guéret. La ville est ancienne, elle existait à l'époque Gallo-Romaine où elle était une étape sur la voie allant de Lugdunum (Lyon) à Mediolanum (Saintes). La ville a conservé de l'importance pendant tout le Moyen-Age. Sa population s'est réduite à la fin du XIXème siècle avec l'émigration vers d'autres villes françaises, en particulier Paris.
Ahun conserve plusieurs monuments intéressants. L'église Saint-Silvain est du XIIème siècle avec des éléments Romans. Un château médiéval subsiste dans le village de la Chezotte et un autre, le château de Chantemille remonte au Xème siècle. Le viaduc ferroviaire de Busseau a été construit dans les années 1860, sous le Second Empire.
Le village de Moutier d'Ahun est à deux kilomètres d'Ahun, c'est là que passe la Creuse (cf photo ci-dessus) sous un pont Roman du XIIème siècle. A ce moment-là un monastère (moutier) bénédictin était implanté à ce endroit. Il a été fondé au XIème siècle et a subsisté jusqu'à la Révolution Française.
L'église conserve des éléments Romans du XIIème siècle: le choeur, le clocher avec un toit à quatre pans et le carré du transept. Le chevet montre des traces de fortifications réalisées au XIVème siècle et le porche est de style gothique. L'édifice a été endommagé pendant la Guerre de Cent Ans et pendant les Guerres de Religion dans la seconde partie du XVIème siècle.
L'église a été restaurée et les Boiseries qui ornent le choeur ont été réalisées à la fin du XVIIème siècle. Ces sculptures en bois sont en trois parties: le rétable, les stalles et la grille de clôture, elles ont été réalisées par Simon Baüer, un maitre sculpteur auvergnat. Leur grande qualité en font le principal intérêt de l'église.
Aubusson est une sous préfecture du département de la Creuse qui se situe une vingtaine de kilomètres au Sud-Est d'Ahun.
Elle est traversée par la Creuse et aussi par la route qui va de Limoges à Clermont-Ferrand. Le site était déjà habité à l'époque Gallo-Romaine.
Aubusson est surtout connue pour sa production de Tapisseries. Cette activité a été importée des Flandres, son développement remonte au XIVème siècle dans le prolongement de celle des teinturiers qui étaient installés le long de la Creuse. A cette époque les Tapissiers ont formé une corporation. En 1665, Colbert fait des Tapissiers une Manufacture Royale ce qui contribue a améliorer la qualité des produits, la Tapisserie est à son apogée au XVIIème siècle. Elle a fortement chuté dans les années 1920, après la Première Guerre Mondiale. Elle a été relancée par Jean Lurçat à la fin des années 1930. La production de tapisseries continue de nos jours, ce sont maintenant des produits de luxe.
La Maison du Vieux-Tapissier est installée dans un bâtiment du XVème siècle, elle présente des tapisseries à l'ancienne. Le Musée départemental de la Tapisserie présente des tapisseries modernes.
Au Moyen-Age, à partir de la fin du IXème siècle, la vicomté d'Aubusson est une seigneurie importante du comté de la Marche. Raynaud VII d'Aubusson vend sa vicomté à Hugues XI de Lusignan dans la seconde partie du XIIIème siècle.
Felletin est une petite ville située à 545 mètres d'altitude sur le Plateau de Millevaches, elle est à une dizaine de kilomètres au Sud d'Aubusson.
Le site de Felletin était habité à l'époque Gallo-Romaine. Il a été pris par les Normands au milieu du IXème siècle. Il s'est developpé au Moyen-Age à la fois autour d'une forteresse médiévale et d'un monastère (créé au XIIème siècle). Le château était sur la colline de Beaumont alors que le monastère s'est installé sur la Creuse. La ville était alors protégée par des fortifications.
Au début de la Guerre de Cent Ans, la ville a été assiégée et enlevée par les troupes du Prince Noir en 1356. Elle subit plus tard les effets des Guerres de Religion quand elle est prise par les Protestants en 1575.
Au XVIème, l'économie de la ville était prospère, elle avait des activités de tannerie, de papeterie et de tapisserie en rivalité avec Aubusson qui finit par l'emporter.
Eglise Sainte Valérie de Felletin (dite aussi église du Moutier)
L'église Sainte Valérie a été construite au XIIème siècle et remaniée au XVème siècle. Elle conserve des peintures murales intéressantes.
Une autre église de Felletin est Notre-Dame du Château qui a été réalisée au XVème siècle, elle est de style gothique.
La source de la Creuse est à 816 m d'altitude sur le Plateau de Millevaches, dans la commune du Mas-d'Artige, une vingtaine de kilomètres au sud de Felletin.