Le département de la Gironde porte le nom de l'estuaire issu de la jonction de la Dordogne et de la Garonne. Il a été créé au moment de la Révolution Française à partir des Sénéchaussées de Bordeaux, Libourne et Bazas.
La préfecture de ce département est Bordeaux, une des plus grandes villes de France.
Les villes significatives sont Arcachon, une station balnéaire réputée, Libourne et à un moindre niveau Langon et Blaye.
Bordeaux polarise l'essentiel des activités économiques du département. La ville est au centre d'un vignoble réputé et deux fois millénaire, des noms comme Saint Emilion, Pomerol, Margaux, Pauillac, Saint Estèphe, etc sont connus dans le monde entier.
Les vins de Saint-Emilion et Pomerol sont produits dans les environs de Libourne. Ceux de l'Entre deux-Mers sont issus de la région entre la Garonne et la Dordogne, avec les terroirs des Graves etc, le Médoc est à l'Ouest de la Gironde.
Le Pont de Pierre à Bordeaux, à l'arrière-plan le clocher de l'église Saint Michel
Le département de la Gironde fait partie du Sud de la France et son climat est doux avec un bon niveau d'ensoleillement. L'exploration s'effectue du Nord vers le Sud et en s'appuyant sur le réseau hydrographique.
La Garonne pénétre dans le département de la Gironde quelques kilomètres en amont de La Réole. Elle passe ensuite à Langon.
Une dizaine de kilomètres après cette ville elle arrive à Cadillac avant de rejoindre Bordeaux et de longer une partie de la région viticole du Médoc.
Plus au Sud Bazas et sa région gardent les traces d'un riche passé avec Aillas, Villandraut et Roquetaillade.
Le long de la côte Atlantique sont implantées plusieurs stations balnéaires: Soulac, Montalivet, Lacanau-Océan et surtout Arcachon, son bassin et la Dune du Pilat.
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Bordeaux
Bordeaux est une des villes les plus importantes de la France. Elle est située essentiellement sur la rive Sud de la Garonne à environ 100 kilomètres de l'Océan Atlantique. A cet endroit le fleuve fait plus de 500 mètres de largeur.
Au bord de la Garonne à Bordeaux: à droite la place de la Bourse, à gauche l'église Saint Michel
La raison première du succès de Bordeaux est sont port fluvial sur la Garonne qui permet un accès facile à l'Océan Atlantique via la Gironde.
Les quais le long de la Garonne s'étendent sur plus d'une dizaine de kilomètres, ils ont été réaménagés avec en particulier le Quai des Chartrons (cf photo ci-dessous) qui constitue maintenant un lieu de promenade apprécié.
Au bord de la Garonne: le Quai des Chartrons
L'agglomération bordelaise est vaste, elle englobe Le Bouscat, Mérignac, Talence, Pessac et Bègles. Sur la rive Nord de la Garonne, Lormont, Cenon et Floirac font aussi partie de la zone urbaine de Bordeaux.
Histoire
Epoque Gallo-Romaine
Un port y existait avant même l'époque Gallo-Romaine, il était utilisé pour acheminer l'étain des îles Britanniques vers le monde Méditerranéen.
Les Romains introduisent la vigne dans cette Cité ce qui accroit son activité économique et celle de sa capitale.
La rue Sainte-Catherine était le principal Cardo (axe Nord-Sud) de la ville, la rue de la Porte-Dijaux était un Decumanus (axe Est-Ouest).
Dans le courant du IIème siècle, Burdigala devient la capitale de la Province d'Aquitaine Seconde à la place de Mediolanum (Saintes). C'est un centre intellectuel, le poète Ausone (310-394) devient le précepteur du futur Empereur Gratien, et l'évêque Paulin de Nole a écrit des poésies de qualité.
Le Palais Gallien est l'ancien amphithéâtre de Burdigala
Le Palais Gallien est en fait les ruines de l'ancien amphitéâtre de Burdigala, la cité Gallo-Romaine, il a été construit à la fin du IIème siècle à une époque où la ville était en plein essor.
Il a été dévasté vers 276 par des incursions Barbares (ce qui subsistait a été en partie détruit au moment de la Révolution Française). La ville se réduit alors et se protège derrière d'épaisses murailles dont il ne reste qu'une tour ronde.
Cet amphithéâtre en forme d'ellipse avait un grand axe de 133 mètres de longueur et 111 mètres sur le petit axe. Il pouvait accueillir jusqu'à 15000 spectateurs.
Moyen-Age
La Porte Cailhau a été construite en 1495 La Porte de la Grosse Cloche
Au milieu du XIIème siècle, le rattachement de l'Aquitaine à l'Empire Plantagenêt favorise les exportations de vin vers l'Angleterre. Aliénor d'Aquitaine y établit une cour cultivée.
La Porte de la Grosse-Cloche faisait partie de l'enceinte du XIIIème siècle et s'appuyait sur l'ancien Hôtel de Ville. Elle a été remaniée au XVème siècle.
Bordeaux est intégrée au royaume de France à la fin de la Guerre de Cent Ans, dans la seconde partie du XVème, siècle en dépit de la résistance des habitants. Pour les contrôler le roi Charles VII fait construire deux forteresses, le château de la Hâ et le château Trompette.
L'écrivain Michel de Montaigne est un personnage marquant du XVIème siècle, il est maire de Bordeaux au début des années 1580, il se rallie ensuite à Henri III et à Henri de Bourbon-Vendôme (futur Henri IV).
Epoque Moderne
Pendant la Fronde, la Princesse de Condé essaie d'entrainer la ville en faveur de son mari, le Parlement d'abord réticent se rallie à elle. L'intervention de l'armée royale ramene les Bordelais à la raison.
La ville retrouve une grande prospérité au XVIIIème siècle grace au commerce avec les Antilles et au XIXème siècle elle bénéficie du développement de l'Empire Colonial de la France.
C'est au XVIIIème siècle que sont réalisés de grands aménagements urbains et des constructions monumentales (cf photos ci-dessous: Place de la Bourse et Allées Tourny).
Dans la seconde partie du XXème siècle, la ville s'est modernisée et a remis en valeur ses sites et monuments. Au-delà de son activité économique elle est aussi devenue une cité touristique de qualité.
Place de la Bourse le long de la Garonne à Bordeaux
La Place de la Bourse donne sur les quais de la Garonne, elle s'appelait jadis la Place Royale. Elle a été commencée en 1728 sur des plans de Jacques Gabriel. En son centre se trouve la fontaine des Trois-Grâces réalisée au milieu du XIXème siècle.
Le Grand Théâtre, la Place des Quinconces et les Allées Tourny
La Comédie à Bordeaux
Plus au Nord, au delà de la Préfecture et de la Comédie (Grand Théâtre) (cf photo ci-dessus) a été construit en 1775 par l'architecte Victor Louis.
Il se situe sur la Place des Quinconces qui s'étend sur 12 hectares. Elle a été créée au début du XIXème siècle sur l'emplacement du château Trompette, une des forteresses construites par le roi de France Charles VII pour surveiller la ville. Au centre de cette place un momument rappelle les Girondins, acteurs tragiques de la Révolution Française.
Les Allées Tourny
Les Allées Tourny forment un rectangle de plus de 250 mètres de longueur sur 65 mètres de large, elles débouchent sur la Place de Tourny où se trouve l'Hôtel de la Marine construit en 1758. Leur nom est issu d'un Intendant de la Généralité de Bordeaux au milieu du XVIIIème siècle, Aubert de Tourny.
Elles comportent deux fontaines monumentales du milieu du XIXème siècle. Elles sont bordées par des magasins de qualité, des restaurants, etc...
Bordeaux possèdent de nombreux autres sites intéressants: la Place Gambetta, la Place de la Victoire (cf photo ci-dessous), etc.
Place de la Victoire avec la Porte d'Aquitaine
Principales églises de Bordeaux
Bordeaux conserve de nombreux monuments significatifs parmi lesquels peuvent être distinguées plusieurs églises: la Cathédrale Saint André, l'église Saint Michel, l'église Sainte Croix et l'église Saint Seurin.
La Cathédrale Saint André
La cathédrale Saint André a été construite à partir du milieu du XIIIème siècle sans doute à l'initiative de l'archevêque Geoffroy de Loroux, elle est de style Gothique. Ses dimensions sont importantes, elle fait 125 mètres en longueur.
La Cathédrale Saint André La Tour de Pey Berland
La nef fait près de 70 mètres de long et ses voûtes s'élèvent à 23 mètres de hauteur, elle a été construite au milieu du XIIIème siècle, elle conserve des éléments Romans antérieurs. Elle comporte six travées sans collatéraux et les voûtes ont été reprises au XVIème siècle.
Sur le côté Nord, la Porte Royale est aussi du XIIIème siècle avec un tympan représentant le Jugement Dernier. A l'extérieur ce côté ne comporte que deux arcs boutants contre six sur le côté Sud.
Le choeur a été commencé au milieu du XIIIème et achevé à la fin du XIVème siècle, il est vaste avec un déambulatoire desservant cinq chapelles rayonnantes.
Les croisillons du transept commencés au XIVème ont été achevés au XVème siècle, leurs façades comportent des portails sculptés. Ils sont flanqués de deux hautes tours qui s'élèvent à 85 mètres de hauteur.
A proximité du chevet se trouve la Tour Pey-Berland (cf photo ci-dessus à droite) qui était en fait le clocher de la cathédrale, elle a été réalisée entre 1440 et 1466. La flèche est du XIXème siècle et le gros bourdon y a été installé en 1869.
L'Eglise Saint Michel
L'église Saint Michel a été construite à partir du XIVème siècle, elle est de style Gothique. Elle a été commencée par le chevet et le choeur, le transept, la nef et les bas-côtés sont du XVème siècle avec des façades en Gothique flamboyant.
Le clocher de l'église Saint Michel s'élève à 110 mètres de hauteur (cf photo ci-contre), il a été construit à la fin du XVème siècle et il marque le paysage bordelais, on le voit de très loin et de partout. En sens inverse de son sommet on découvre un beau panorama sur la ville et ses alentours.
L'église a été remaniée au milieu du XIXème siècle. Les vitraux ont été endommagés lors des bombardements de l'aviation Allemande, le 20 juin 1940.
Eglise Saint Michel avec son clocher élevé et élancé
L'ancienne église abbatiale Sainte Croix
Cette église faisait partie de l'Abbaye Sainte Croix fondée à l'époque Mérovingienne. Elle était alors située à l'extérieur de l'enceinte de la ville, vers le Sud.
L'édifice a été reconstruit aux XIème et XIIème siècle en style Roman.
Elle a été restaurée au XIXème siècle de manière discutable. En particulier dans les années 1860 l'architecte Burguet a reconfiguré l'abside et Abadie a créé de toutes pièces la tour Nord sur la façade de l'église.
Eglise Sainte Croix à Bordeaux
Sur la façade de l'église Sainte Croix, la Tour Sud est Romane avec trois étages d'arcatures dont seules celles du dernier sont ajourées. Le portail est en plein cintre avec cinq voussures qui retombent sur des colonnettes. De part et d'autre se situent deux portes aveugles.
En pénétrant dans l'édifice, la nef a cinq travées avec un transept légèrement débordant. Chaque bras de celui-ci possède une absidiole.
Eglise Saint Seurin
L'origine de cette église remonte au XIIème siècle, elle en conserve des vestiges Romans. Elle a été reprise au XVIème siècle puis au XIXème siècle, la façade a été refaite à cette époque.
Eglise Saint Seurin à Bordeaux
Le portail Sud est de style Gothique, les feuilles de vigne rappellent l'importance des vignobles dans la vie des habitants. Le tympan central représente le Jugement Dernier (cf photo ci-dessous), il est daté de 1267.
La Gironde est formée par la jonction de la Garonne et de la Dordogne au Bec d'Ambès près de Bourg (cf photo au-dessous). C'est un vaste estuaire long de plus de 70 kilomètres qui débouche sur l'Océan Atlantique avec Royan au Nord et la Pointe de Grave au Sud, il comporte de nombreuses îles de forme allongée.
La Gironde longe au Sud le Médoc, une importante région viticole. La ville principale est Lesparre-Médoc, des villages ont des noms prestigieux comme Margaux, Pauillac, Mouton-Rotschild et Lafite-Rothschild, Saint Estèphe, etc.
La Gironde à Blaye
Un bac permet de traverser la Gironde à partir de Blaye en rejoignant Lamarque et Pauillac de l'autre côté du fleuve (cf photo ci-dessus). Un autre va de Royan à la Pointe de Grave.
Dès le VIème siècle un monastère dédié à Saint Romain y est implanté. Caribert, roi Mérovingien d'Aquitaine, fils de Clotaire II, s'établit dans ce castrum, il est mort à Blaye en 631. Plus tard, en 778, Roland, le vaincu de Roncevaux, a été inhumé dans le cimetière du monastère.
Reconstitution du château-fort des Rudel, seigneurs de Blaye
Au XIIème siècle, la seigneurie de Blaye appartient à la famille Rudel, elle y fait construire une forteresse dont les ruines sont toujours visibles à l'intérieur de la citadelle de Vauban. La Tour de Liverneuf est du XIIIème siècle et la Tour de l'Eguillette est du XVème.
Jaufré Rudel, un troubadour du XIIème siècle, qui a participé à la seconde Croisade avec Louis VII et Aliénor d'Aquitaine appartenait à cette famille.
Château-fort des Rudel, seigneurs de Blaye
La Citadelle de Vauban
La ville se développe perpendiculairement à la Gironde, elle est dominée par une importante Citadelle située en hauteur au-dessus du fleuve qui s'étend sur 36 hectares.
Cet ouvrage militaire a été commencé en 1652 et reconçu par Vauban, les travaux ont été réalisés de 1685 et 1689. La construction de cette citadelle a entrainé la destruction de l'ancienne ville médiévale.
Une haute muraille s'élève au-dessus de la Gironde, les autres côtés sont protégés par de grands fossés et des bastions (cf photo ci-contre).
L'ensemble a été restauré dans les années 1980, il est classé au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 2008.
Blaye et la citadelle de Vauban
La citadelle de Blaye participait à un système défensif pour protèger la ville de Bordeaux. Il comprenait le Fort Médoc sur la rive Sud-Ouest de la Gironde et le Fort Pâté sur une île au milieu de l'estuaire. En effet les canons de cette époque (fin du XVIIème siècle) ne permettaient pas de couvrir l'ensemble de l'estuaire de la Gironde qui était trop large (plus de trois kilomètres).
Place à l'intérieur de la Citadelle
L'intérieur a l'allure d'une petite ville (cf photo ci-dessus) avec place d'armes, rues, église, couvent des Minimes, casernes, etc.
En 1814, la citadelle est assiégée par les alliés adversaires de Napoléon Ier, elle ne se rend qu'après l'abdication de celui-ci.
En allant de Bourg à Blaye on passe par le village de Plassac où se situe les restes d'une importante villa Gallo-Romaine qui a subsisté jusqu'au VIème siècle. Un musée présente les objets retrouvés ainsi que des peintures murales remontant au Ier siècle de notre ère.
Bourg est une ville bâtie sur un côteau de la Dordogne, près de sa jonction avec la Garonne, formant ainsi la Gironde. A plusieurs endroits de la ville on découvre de beaux panoramas sur la Gironde (cf photo au-dessus). Elle comporte la ville haute et la ville basse avec le port sur le fleuve.
Jonction de la Dordogne et de la Gironde à Bourg: vue du Bec d'Ambès
La ville a été fondée au IVème siècle, à l'époque Gallo-Romaine, à cette époque elle était sur la Gironde. Les alluvions ont rallongé le Bec d'Ambès et maintenant Bourg est plutôt sur la Dordogne.
Bourg conserve des éléments de ses fortifications médiévales ainsi que des maisons anciennes du XVème siècle. Le château de la Citadelle était la résidence d'été des archevêques de Bordeaux.
La régente Anne d'Autriche, veuve du roi de France Louis XIII, a séjourné à Bourg en 1650 pendant la Fronde, avec le Cardinal Mazarin et le jeune Louis XIV.
Le Port fluvial (cf photo ci-dessous) remonte à l'époque Gauloise, il était jadis très actif par le transport des productions viticoles locales (le vin d'appellation Côtes de Bourg) et des pierres de de taille ainsi que par le commerce du sel issus des Charentes. Il était aussi le point d'arrivée des gabarres qui provenaient d'Argentat avec leurs chargements de barriques, de fromages, de châtaignes et de charbon issu du Cantal.
Le Port fluvial de Bourg
Cinq kilomètres en direction de Blaye se trouve le village de Bayon qui conserve une église Romane du XIIème siècle avec un chevet à sept pans. Elle a été restaurée au XIXème siècle.
Art Roman et Art Gothique en Gironde
Le département de la Gironde conserve de nombreuses églises Romanes et Gothiques. Quelques-unes sont présentées ci-dessous.
Elle passe à Guitres et Coutras. Elle pénétre dans le département de la Gironde un peu en amont de cette ville.
Guîtres
Guîtres est une petite ville à une vingtaine de kilomètres au Nord de Libourne. Elle est construite en hauteur sur la rive Nord de l'Isle. Grâce à cette rivière les gabarres pouvaient accéder facilement, en amont, à Périgueux et en aval à Libourne et même Bordeaux.
Au Moyen-Age, Guîtres était le siège d'une seigneurie qui contrôlait en particulier le Port sur l'Isle. Celui-ci était à la base de l'économie et de l'activité de la ville, ce qui est resté vrai jusqu'au XIXème siècle et l'arrivée du chemin de fer. Le pont au-dessus de la rivière a été construit en 1830.
Panorama sur Guîtres,la rivière l'Isle et l'emplacement de l'ancien port fluvial
Eglise abbatiale de Guîtres
Le principal monument de la ville est une église qui faisait partie de l'ancienne Abbaye de Guîtres relevant de l'Ordre de Cluny. Cette abbaye a été fondée à la fin du XIème siècle et l'église abbatiale en est le seul vestige. L'abbaye a été supprimé en 1774 et les bâtiments laissés sans entretien, l'église a été sauvée par une grande campagne de restauration au XIXème siècle.
Eglise abbatiale de Guîtres
L'église conserve des parties Romanes: le transept, le choeur et le déambulatoire, construits avant le milieu du XIIème siècle, et la partie Est de la nef (quatre travées) construite après 1150. Un portail avec un arc polylobé est percé dans le mur Nord d'une de ces travées. Le choeur a été restauré dans les années 1960.
Au début du XIIIème siècle, la nef est surélevée et voûtée en ogives. La partie Ouest de la nef et la façade sont des XIIIème et XIVème siècles.
Le chevet avait un caractère défensif utilisé pendant la Guerre de Cent Ans puis pendant les Guerres de Religion où l'édifice a subi des incendies en 1568 et 1569.
Il a été réparé rapidement avec en particulier la mise en place d'une charpente remarquable.
La coupole de la croisée du transept s'est effondrée au XVIème siècle. La croisée du transept et les deux travées les plus à l'Est de la nef sont reconstruites alors, la coupole a été refaite au XIXème siècle.
Le clocher sur le bras Nord du transept est reconstruit au début du XVIIème siècle, il a été reconstruit à nouveau vers 1850.
Chevet et absidioles Parties Romanes de l'église de Guîtres Portail polylobé sur le mur Nord de l'église
Coutras
Coutras se situe sur principalement sur la rive Nord de l'Isle environ 5 kilomètres à l'Est de Guitres.
Coutras est une ville d'origine ancienne puisque de nombreux sites préhistoriques ont été identifiés dans ses environs et elle apparait sur la Table de Peutinger comme une étape sur la voie Gallo-Romaine allant de Bordeaux à Périgueux.
Le 20 octobre 1587, la bataille de Coutras permet à Henri de Bourbon-Vendôme (futur Henri IV) de remporter une importante victoire sur le duc de Joyeuse qui commandait l'armée royale de Henri III.
Le château construit au XVIème a été détruit par le Maréchal de Richelieu en 1731.
Eglise Saint Jean-Baptiste de Coutras
L'origine de l'église Saint Jean Baptiste est très ancienne, elle remonterait au IVème siècle. Le seigneur de Coutras, Etienne du Mont, la donne au XIème siècle à l'Abbaye de Guitres.
L'église Romane est agrandie au XVème siècle avec l'adjonction à la nef de deux collatéraux. Elle est à nouveau agrandie au XIXème siècle sur le flanc Ouest de la nef par deux travées supplémentaires.
Le clocher de style Gothique est construit en 1874.
Dans les années 1980, de nombreux sarcophages Mérovingiens ont été découverts près du parvis de l'église, il datent du Vème au VIIème siècles.
Petit-Palais et Cornemps est un village qui se situe quelques kilomètres au Nord de Saint Emilion.
Elle possède deux églises, la première est l'église Notre-Dame qui remonte au XIème siècle et a été notablement restaurée à travers les siècles et surtout au XIXème. La seconde est l'église Saint Pierre de style Roman.
L'église Saint Pierre
L'église Saint Pierre de Petit-Palais est de petite taille mais remarquable par sa façade Romane de type Saintongeais. Elle a été édifiée à la fin du XIIème siècle.
En 1587, pendant les Guerres de Religion, Petit-Palais est assiègé et endommagé par les troupes Protestantes du vicomte de Turenne, il est probable que la totalité des voûtes et le mur goutterot Sud de l'église se sont effondrés pendant ce siège et après la prise du bourg.
Elle a été restaurée partiellement au XVIIème siècle puis plus complètement au milieu du XIXème siècle avec la reconstitution des parties détruites et des voûtes.
Façade de l'église Romane de Petit-Palais
La façade est en trois parts bien délimitées par des faisceaux de colonnes. Elle comporte des sculptures de qualité et avec de nombreux motifs (cf photo ci-contre). Elle présente trois étages d'arcs et d'arcatures dont certains sont polylobés, le tout surmonté par un pignon triangulaire. Elle a été restaurée au début du XXème siècle.
Sculptures en haut du premier étage de l'église Romane de Petit-Palais
La corniche en bas du deuxième étage comporte des modillons (cf photo ci-dessus) sculptés avec des têtes d'animaux et d'hommes, les arcatures reposent sur des colonnes géminées. Le premier étage possède une série de colonnes en faisceaux.
Quatre arcatures aveugles donnent sur certaines de ces colonnes, la baie centrale est ajourée avec des voussures polylobées (cf photo ci-dessus) dont les extrémités portent des têtes d'animaux et d'hommes.
Sculptures en haut du premier niveau de l'église Romane de Petit-Palais
Un cordon sculpté se situe en haut du premier niveau (cf photo ci-dessus).
Le portail central est encadré par des baies aveugles surmontée de sculptures d'animaux (lions) posés sur une console. Ce portail est en plein cintre, sur l'archivolte (voussure supérieure) des sculptures montrent des animaux qui se poursuivent, dans l'angle supérieur droit (écoinçon) est représentée une femme agenouillée, l'autre angle montre un tireur d'épines.
Mur Roman sur le côté Nord de la nef Eglise Romane de Petit-Palais Vue d'ensemble de l'église
L'église est à nef unique avec trois travées. Le mur Nord est Roman, du XIIème siècle, les travées sont délimitées par des colonnes engagées sur dosserets, il conserve des chapiteaux sculptés intéressants dont certains recevaient jadis l'arc doubleau Roman de la voûte. Le mur Sud est du XVIIème siècle sur des assises Romanes.
Il n'y a plus de voûtes Romanes, ce sont maintenant des voûtes d'ogives mises en place au milieu du XIXème siècle.
Le choeur est du XIIème siècle, il a une travée qui supporte la tour d'un clocher rectangulaire avec deux baies en plein cintre côté Est et Ouest et une seule baie au Nord et au Sud (cf photo ci-dessus à droite). L'abside est profonde et voûtée en hémicycle.
La Dordogne
La Dordogne est un fleuve qui traverse la France d'Est en Ouest, il est un des plus beaux fleuves de ce pays.
Cubzac est une petite ville de la périphérie de Bordeaux, à une vingtaine de kilomètres au Nord de cette ville. Elle est en hauteur sur la rive Nord de la Dordogne et a toujours été un important point de franchissement de ce fleuve pour atteindre Bordeaux en venant du Nord.
Au Moyen-Age, elle est une seigneurie dont le siège se situait au château de Montauban (dit des Quatre fils Aymon) construit à partir du XIIème siècle, il est implanté dans le bourg. En 1250 Simon de Montfort , comte de Leicester, s'empare de la ville et fait reconstruire le château. Quand le siège de la seigneurie est transférée au château du Bouilh, il sert de carrière de pierres pour la construction des maisons du voisinage. Il en reste des ruines.
Le Pont dit de Saint André de Cubzac a été construit par Gustave Eiffel entre 1879 et 1883, ce pont métallique comportait de nombreuses innovations architecturales. Il avait remplacé un pont suspendu construit de 1839 à 1869 et qui avait été emporté par une tempête.
Saint André de Cubzac
Cette ville est à trois kilomètres au Nord de Cubzac. Elle possède deux édifices intéressants: l'église Saint André et le château du Bouilh.
Chevet, nef et clocher vus du Nord-Est Eglise de Saint André de Cubzac Chapiteau du chevet
Le principal monument de la ville est l'église Saint André du Nom de Dieu qui a été construite à partir du début du XIIème siècle. Elle faisait partie d'un Prieuré relevant de l'Abbaye de la Sauve-Majeure.
Pour l'essentiel, en dépit de nombreuses reprises et restaurations, elle reste de style Roman. A l'origine, la nef était couverte d'une charpente en bois, au XIIIème siècle elle est voûtée en établissant une rangée de piliers qui la dédoublent et en édifiant des contreforts extérieurs.
Le clocher a une allure puissante, il est carré avec six niveaux (cf photo ci-dessus), le dernier étage est une surélévation du XVIème siècle. Les bras du transept ont été reconstruits à la même époque.
L'église est fortifiée au moment des Guerres de Religion, des échauguettes sont implantées sur les contreforts d'angle. Le dessus des voûtes et du chevet sont garnis de créneaux. Le portail est reconstruit au XVIIIème siècle et la nef qui était très dégradée est restaurée dans les années 1840.
Eglise de Saint André de Cubzac: Chevet, nef et clocher vus du Nord-Est
Le château du Bouilh est dans la partie Nord du territoire de la commune, il a été réalisé au XVIIIème siècle sur les bases d'un ancien château du XVIème siècle. Sa particularité est que les communs forment un grand hémicycle.
Libourne
Libourne est une ancienne bastide bâtie au confluent de la Dordogne et de l'Isle. Elle est au centre d'une région viticole qui contribue significativement à son activité économique.
L'origine de Libourne remonte à l'époque Gallo-Romaine, le port militaire de Condat est signalé par Ausone au IVème siècle à la jonction de l'Isle et de la Dordogne (un hameau porte toujours ce nom). Le bourg de Fozera se forme à proximité de ce port.
Le duc Guillaume X le fait fortifier au début du XIIème siècle et en 1154 il passe dans le domaine des Plantagenêts comme le reste de l'Aquitaine.
L'Hôtel de Ville de Libourne sur la Place Abel Surchamp
La ville est aménagée en bastide au XIIIème siècle à la demande de Edouard, duc d'Aquitaine et fils du roi d'Angleterre Henri III Plantagenêt, en 1268.
La réalisation en est confiée à Richard de Leyburn, sénéchal de Guyenne, qui lui a laissé son nom. Elle en a gardé son plan régulier et de solides remparts construits en grand appareil et percés de sept portes permettant l'accés à la ville.
La ville a été prise et en partie détruite par les troupes Françaises en 1294, les fortifications ont été relevées et complétées à l'initiative du Prince Noir au début du XIVème siècle. Des parties de ce rempart subsistent sur les rives de l'Isle comme la Porte du Grand-Port (cf photo ci-contre) construite vers le milieu du XIVème siècle, elle était entourée de maisons qui ont été détruite à la fin du XXème siècle pour mieux la mettre en valeur.
Elle est la seule porte médiévale à ne pas avoir été démolie en 1794, au moment de la Révolution Française.
La place Abel Surchamp (cf photo au-dessus) qui est entourée par des arcades était le point central de la bastide. L'Hôtel de ville est du XVIème siècle, il a été remanié au début du XXème siècle. A l'origine une église dédiée à Saint Thomas y a été édifiée, elle a été demolie au XIXème siècle.
L'église Saint Jean-Baptiste a été réalisée à partir du XVème siècle, elle est de style Gothique avec une nef encadrée par des bas-côtés. Elle n'a pas de transept et la flèche du clocher s'élève à 71 mètres de hauteur.
Pendant le Moyen-Age et l'Ancien Régime, Libourne est à la fois un port fluvial et un port de mer car les navires venant de l'Océan Atlantique peuvent remonter jusqu'au confluent de la Dordogne et de l'Isle. Cette situation privilégiée lui a assuré sa prospérité.
La Porte du Grand-Port (cf photo ci-contre) est encadrée par deux tours cylindriques, la tour Richard et la tour Barré. Le nom de la tour Richard est issu de celui du Prince de Galles, fils d'Edouard III Plantagenêt.
Porte du Grand Port de Libourne sur les rives de l'Isle
Le Pont sur la Dordogne a été construit au début du XIXème siècle, il comporte neuf arches en pierre.
Le centre de la ville conserve plusieurs maisons anciennes dont certaines remontent au XVIème siècle.
Le château de Vayres
Quelques kilomètres en aval de Libourne, sur la rive Sud de la Dordogne, se situe le château de Vayres construit sur l'emplacement de l'oppidum Gallo-Romain de Varatedo. Possession de la maison d'Albret au XIIIème siècle, il est renforcé au début du XIVème siècle. Le château est endommagé pendant la Guerre de Cent Ans puis au moment de la Fronde au milieu du XVIIème siècle. Il en subsiste le donjon, le châtelet d'entrée et les douves. Il a été reconfiguré à la fin du XVIIème siècle avec un bâtiment de style Classique.
La ville de Saint-Emilion se situe à 7 kilomètres à l'Est de Libourne. Elle est bâtie en hauteur au-dessus de la vallée de la Dordogne sur laquelle elle offre de beaux panoramas.
Tour du château médiéval Panorama sur Saint Emilion Clocher de l'église monolithe
La ville conserve plusieurs monuments intéressants: château, églises, monastères, maisons anciennes et remparts qui en font un site touristique remarquable.
Pour autant sa réputation internationale est issue de la qualité de son vignoble qui produit les vins de Saint Emilion avec des sous-appelations variées: Montagne, Puysseguin, etc...
Rue escarpée Saint Emilion Centre-ville
Au milieu du VIIIème siècle, un moine Breton, Emilion, vient s'établir sur le site avec des compagnons. Ils occupent des grottes naturelles qu'ils agrandissent et aménagent. Un monastère se crée, il a pour église l'église monolithe. Un village se forme autour de ce monastère.
Il est réformé au début du XIIème siècle, les chanoines choisissent alors un nouvel emplacement en hauteur et à l'intérieur des fortifications de la ville, celui de la Collégiale.
A la fin du XIIème siècle, Saint Emilion fait partie du domaine des Plantagenêts, elle subit les vicissitudes des luttes entre ceux-ci et les rois de France Capétiens en particulier pendant la Guerre de Cent Ans.
Pendant les Guerres de Religion, la ville est prise par les Protestants en 1562 puis 1563, les églises sont endommagées.
La chapelle de la Trinité et l'église monolithe
L'église monolithe a été creusée, au XIIème siècle, à la base de la falaise rocheuse en utilisant sans doute d'anciennes grottes naturelles habitées à l'époque Préhistorique.
La chapelle de la Trinité et l'église monolithe sur la place du Marché
Elle mesure près de 40 mètres de longueur sur 20 mètres de largeur avec une nef et deux bas-côtés séparés par cinq puissants piliers quadrangulaires (plus longs que larges) délimitant les travées. L'ensemble est voûté en berceau. A l'origine l'église était peinte, les peintures murales ont dissparu au moment de la Révolution Française.
Le portail (au centre de la photo ci-dessus) est sculpté et de style Gothique ogival. Le tympan comporte deux registres, en haut la scène du Jugement Dernier, en bas les morts sortent de leurs tombeaux. Vers la droite, la galerie possède des fenêtres qui sont de style Gothique.
Le clocher qui surmonte l'église monolithe est au dessus de la falaise (cf photo au-dessus). Il a été construit à partir du XIIème siècle, le rez de chaussée et le premier étage sont de style Roman. Les second et troisième étages sont du XIVème siècle et de style Gothique, de même que la flèche qui est du XVème. Le quatrième étage est carré à l'extérieur mais octogonal à l'intérieur
L'église a été vendue comme Bien National au moment de la Révolution Française et utilisée pour la production de salpêtre.
La chapelle de la Trinité (à gauche sur la photo) est du XIIIème siècle, elle possède de beaux chapiteaux sculptés. Il ne reste presque rien des anciennes peintures murales. Le petit clocher a une arcade en plein cintre surmonté d'un fronton triangulaire.
L'enceinte médiévale
Les remparts de Saint Emilion: la Porte Brunet qui s'ouvre sur le vignoble
Saint Emilion était une des plus importantes places fortes de la Guyenne au Moyen-Age. Son enceinte a été réalisée à partir du début du XIIème siècle, les travaux se sont étalés sur plus d'une centaine d'années, elle mesure environ 1,5 kilomètres de longueur. Elle était protégée par un fossé et comportait six portes flanquées de tours et précédées par des barbacanes: la Porte Bourgeoise au Nord, la Porte Brunet (cf photo ci-dessus) à l'Est, les portes Bourqueyre et Sainte Marie au Sud et les Portes des Chanoines et de Saint Martin à l'Ouest.
En complément est édifié sur un rocher isolé un donjon (cf panorama en haut) renforçant la protection de la ville. C'est une tour rectangulaire qui s'élève à 32 mètres de hauteur. Il était entouré de constructions annexes qui amélioraient son dispositif défensif. Ce donjon a servi d'Hôtel de ville jusqu'en 1608.
Les remparts de Saint Emilion: côté Ouest
La Collégiale de Saint Emilion
Après la mort de Saint Emilion à la fin du VIIIème siècle, un monastère s'élève autour de sa sépulture. Il est renové au début du XIIème siècle par des moines issus de l'Abbaye de Lesterps.
L'église de la Collégiale a été construite à partir du XIIème jusqu'au XIVème siècle, c'est un édifice important elle fait presque 80 mètres de long dont 40 mètres pour le choeur et l'abside.
La façade (cf photo ci-contre) était surmontée d'un clocher qui a été arasé, elle est organisée en deux parties horizontales et en deux verticales de dimensions inégales. la porte est Romane avec cinq voussures.
La nef comporte trois travées, elle est de style Roman. Les deuxième et troisième travées sont surmontées par des coupoles sur pendentifs. Des reste de peintures murales subsistent sur le mur Sud.
Façade de la Collégiale
Le choeur est de style Gothique, l'abside à cinq pans a été édifiée à la fin du XVème siècle.
Saint Emilion: le cloitre de la Collégiale
Le cloitre s'appuie sur le mur Sud de la nef. Il date du XIVème siècle, ils carré avec quatre galeries avec des arcades semi-ogivales qui reposent sur des colonnettes géminées (cf photo ci-dessus à gauche).
Le couvent des Cordeliers
Vestiges de la chapelle Gothique Le Couvent des Cordeliers à Saint Emilion Le Cloitre
L'Ordre des Cordeliers a été fondé par Saint François d'Assise en 1215. Le couvent de Saint Emilion a été construit au XIVème siècle, il est en ruines comme le montre les photographies ci-dessus de la chapelle et du cloître.
Le cloitre formait un carré d'un peu plus de 20 mètres de côté. Les galeries comportent huit arcades en plein cintre reposant chacune sur deux colonnettes géminées (cf photo ci-dessus à droite), la galerie Est est du XVème siècle.
La chapelle (cf photo ci-dessus à gauche) est du XVème siècle et n'avait qu'une seule nef. Elle s'achève sur une abside à pans coupés.
Le Vignoble
Panorama sur Saint Emilion et son vignoble
Le vignoble de Saint Emilion est un des plus prestigieux de France. Il remonte à l'époque Gallo-Romaine, il est découpé en domaines qui souvent portent le nom d'un château et qui ont des caractéristiques spécifiques.
Il comporte deux zones principales: vers l'Ouest la zone des Graves, et la zone des Côtes. Le principal cépage est le Merlot suivi de Cabernet-franc et du Malbec. Au delà de son goût, une de ses qualités est sa longue conservation avec des durées pouvant atteindre cinquante ans et même au-delà.
Le vin se boit chambré autour de 17°C, il est préférable qu'il ait au moins six ans d'âge.
Saint Jean de Blaignac est un petit village qui domine la Vallée de la Dordogne. Sa situation en a fait un point de péage pour le passage de la Dordogne depuis le Haut Moyen-Age. Le village est le siège d'un seigneurie pendant la période médiévale.
Eglise Saint Jean de Blaignac
L'église Saint Jean de Blagnac (cf photo ci-contre) remonte au XIème siècle, elle a été bâtie sur un site antique transformé ensuite en nécropole Mérovingienne.
Elle a été significativement remaniée au XVème siècle en style Gothique puis elle est fortifiée au moment des Guerres de Religion avec des meurtrières et des échauguettes aux angles.
Elle conserve un rétable en bois sculpté des XVIIème et XVIIIème siècles.
Rauzan
Cinq kilomètres au Sud de Saint Jean de Blaignac, le village de Rauzan conserve les ruines d'un château-fort médiéval qui a été reconstruit au XIVème siècle, le donjon est spectaculaire.
L'église Saint Pierre remonte au XIIème siècle avec plusieurs remaniements dans les siècles suivants.
Pujols
Pujols est un village situé en hauteur au dessus de la vallée de la Dordogne. Le site et ses environs sont occupés par l'homme depuis l'époque Préhistorique. Au Moyen-Age, Pujols est le siège d'une seigneurie.
Au XVIème siècle de nombreux habitants du village adoptent la religion Protestante, ils disposaient d'un Tempe qui a été abattu au moment de la Révocation de l'Edit de Nantes.
Eglise Saint Pierre de Pujols
L'église Saint Pierre de Pujols date du début du XIIIème siècle, elle est édifiée en contrebas de l'éperon rocheux qui porte le château, un peu à l'écart du village.
Elle a été plusieurs fois remaniée, le chevet est la partie la plus ancienne, à l'intérieur l'abside est voûtée en cul-de-four. La nef est du début du XVIème siècle avec quatre travées voûtées d'ogives. La façade est aussi de la même époque.
L'église a été restaurée de manière significative au XIXème siècle. A l'intérieur, elle conserve un sarcophage du VIème siècle.
L'ancien château-fort de Pujols
Le château de Pujols remonte au XIVème siècle, lui et la seigneurie ont été l'objet d'une lutte de pouvoir entre Français et Anglais au moment de la Guerre de Cent Ans. La seigneurie finit par passer par mariage à le famille de Durfort qui possèdait aussi Duras.
L'enceinte du château a été détruite au XIXème siècle, l'édifice a été remanié à la même époque avec l'ajoût d'un tour carrée. Le château accueille maintenant la mairie
Jusqu'au XIXème siècle une halle était située sur la place centrale du village.
Castillon la Bataille
Castillon la Bataille est une petite ville située sur la Dordogne, la deuxième partie de son nom remémore la bataille qui a terminé la Guerre de Cent Ans le 17 juillet 1453.
La ville et sa région se caractérisent par un environnement favorable et des sols fertiles. Elles sont habités par l'homme depuis l'époque Préhistorique. Au IIIème siècle, les troubles (incursions barbares, bagaudes) entrainent la construction d'un abri fortifié sur le site de Castillon. Au IXème siècle il est devenu une forteresse où s'est établi un vicomte relevant du duc d'Aquitaine.
Une agglomération se forme autour de ce château. Pépin II, roi d'Aquitaine, y signe une charte en juin 845.
Panorama sur Castillon la Bataille et la Dordogne
Au XIIème siècle une nouvelle enceinte englobe les habitations autour du château, elle comporte trois portes pour accéder à la ville. Castillon est ensuite l'objet de luttes récurrentes entre les rois d'Angleterre Plantagenêts et les rois de France. Ceci s'achève lors de la victoire finale des Français près de Castillon en juillet 1453.
Au XVIème siècle, pendant les Guerres de Religion, Castillon est une place forte des Protestants sous le commandement de Henri, vicomte de Turenne. Il en est chassé en 1586 par le duc de Mayenne mais reprend la ville l'année suivante.
La ville a connu une période faste du XVIIème au XIXème siècle grâce à la navigation sur la Dordogne, les quais ont été construits avec les pierres des anciennes fortifications.
Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Castillon est une ville frontière entre la zone libre et la zone occupée, car la ligne de démarcation a été établie sue la Lidoire.
Sainte Foy La Grande a été fondée en 1255 par Alphonse de Poitiers, frère de Saint Louis. C'est une bastide qui est implantée sur la rive Sud de la Dordogne afin de protèger la frontière avec les possessions des Plantagenêts d'Angleterre.
Pour autant elle est prise par ceux-ci en 1271, la reprise finale par les Français n'a lieu qu'en 1453.
Maison ancienne (Office du Tourisme) à Sainte Foy la Grande,
elle est du XVIème siècle
Plan en damier de Sainte Foy la Grande
Sainte Foy la Grande était une des places de sûreté des Protestants au XVIème siècle, elle était protégée par une citadelle. L'essentiel des fortifications a été démantelé en 1622 sur ordre du roi Louis XIII, le reste a été démoli au XIXème siècle, il ne subsiste qu'un élément de la muraille rue de Chanzy.
La ville est restée prospère jusqu'au XIXème siècle grâce à la navigation sur la Dordogne.
Sainte Foy est la ville natale d'Elisée Reclus, l'un des fondateurs de la Géographie moderne.
Centre-ville et maisons anciennes
La place Gambetta (cf photo ci-contre) constitue le centre de la ville qui est organisée en damier (cf schema ci-dessus à gauche) avec de nombreuses et belles maisons anciennes, la maison Corriger est du XIIIème siècle.
Le médecin Paul Broca (1824-1880) est né dans une des maisons anciennes de la place Gambetta.
La Place Gambetta
Eglise Notre-Dame
Cette église a été précédée par un premier édifice détruit pendant la Guerre de Cent Ans puis par un second à nouveau détruit par les Protestants en 1561, au début des Guerres de Religion. Il en subsiste la façade et le porche, les tribunes au-dessus du porche et la base du clocher.
Le reste de l'église actuelle est une reconstruction du XVIIème siècle en style Gothique ogival (cf photo de la nef et du choeur ci-dessous à gauche). Elle a été restaurée au milieu du XIXème siècle. Le clocher date de 1869, il s'élève à près de 60 mètres de hauteur au sommet de la flèche.
Nef, collatéral et choeur Eglise Notre-Dame de Sainte Foy la Grande Vitraux
L'église Notre-Dame possède un bel ensemble de vitraux (cf ci-dessus à droite) datant du XIXème siècle, à commencer par la rosace au-dessus de la tribune. Les vitraux de la partie gauche de la nef ont pour thèmes des personnages de l'Ancien Testament, ceux de la partie droite des personnages du Nouveau Testament et des saints plus récents comme Saint Louis et Saint Vincent de Paul. Les vitraux du choeur sont sur le thème de la Nativité.
L'Entre-Deux Mers
L'Entre-Deux Mers est la région comprise entre la Dordogne et la Garonne. Il n'y a pas de ville significative, pour autant cette partie du département conserve des sites et monuments intéressants.
La Sauve: Abbaye de la Sauve Majeure et église Saint Pierre
La Sauve est un village dont le nom évoque les défrichements médiévaux. Il comporte deux édifices religieux intéressants: l'Abbaye de la Sauve Majeure et l'église Saint Pierre. Le village de La Sauve s'est développé autour de l'Abbaye de la Sauve Majeure, il était important au Moyen-Age.
Un peu à l'écart du village et sur une hauteur se trouve l'église Saint Pierre de la Sauve construite à la fin du XIIème siècle (cf photo ci-dessous à droite). la façade est surmontée d'un clocher-mur, le chevet est plat et percé de trois baies en plein cintre.
L'Abbaye de la Sauve Majeure a été fondée en 1079 par Saint Gérard (1025-1095) qui y a été inhumé. Elle est devenue une importante abbaye Bénédictine avec de grands biens fonciers, certains de ses prieurés étaient situés en Espagne et en Angleterre. Elle a été abandonnée au moment de la Révolution Française.
Abbaye de la Sauve Majeure dans l'Entre-Deux-Mers (vue du côté Sud) Eglise Saint Pierre de la Sauve
L'église abbatiale était imposante, pour l'essentiel elle date du XIIème siècle et est de style Roman (en particulier l'abside et les absidioles). Il reste des vestiges du choeur et de la nef (cf photo ci-dessous) avec de nombreux chapiteaux sculptés. Le clocher et les voûtes étaient Gothiques, celles-ci se sont effondrées en 1809.
Abbaye de la Sauve Majeure: vue du croisillon Nord du transept et du chevet
Il ne reste que des ruines du cloître et de la salle capitulaire qui étaient des réalisations du XIIème siècle.
Pendant le Moyen-Age Targon faisait partie de la vicomté de Bénauges dont les ruines du château sont à une dizaine de kilomètres au Sud, vers Cadillac.
L'activité économique est concentrée sur la vigne, le vin et sa production, le tourisme est en phase de démarrage.
Le principal monument est l'église Saint Romain (cf photo au-dessus) qui a été construite sur un édifice antérieur du Vème siècle. L'édifice actuel remonte au XIIème siècle, il a été remanié dans les siècles suivants, agrandie aux XVIème et XVIIème siècles et restaurée au XIXème siècle.
La nef comporte trois travées avec un bas-côté, ils sont voûtés d'ogives et il n'y a pas de transept. L'abside est en hémicycle et voûtée en cul-de-four. Le clocher carré est du XVème siècle, les parties hautes du début du XVIIème siècle.
Le mur Sud de la nef avec le Portail et le chevet sont Romans, la voûte de la nef est du XIXème siècle.
C'est une église fortifiée qui a peut-être été construite à l'initiative des Templiers.
Sculpture de l'église Saint Romain de Targon
Trois kilomètres au Nord de Targon se situent les restes de la commanderie et de la chapelle de Montarouch qui appartenaient à l'Ordre de Malte.
Le château de Bénauges est sur le territoire de la commune d'Argis, il a été construit sur une butte à partir du XIème siècle. Au milieu du XIIIème il est attribué à la famille de Grailly et n'est revenu au royaume de France qu'en 1453.
Le château de Bénauges a été très endommagé au moment de la Révolution Française.
Le château-fort de Bénauges (dessin de Léon Drouyn)
Blasimon et son Abbaye
Le site du village de Blasimon est à quelques kilomètres au Nord de Sauveterre en Guyenne, il est occupé par l'homme depuis l'époque Préhistorique. Ce village est une bastide au Moyen-Age, elle a été réalisée au XIVème siècle à l'initiative du Sénéchal Anglais.
L'Abbaye de Blasimon est dans un vallon profond en contrebas du village, elle a été fondée par l'abbaye de Saint Jean d'Angély et remonte sans doute au Xème siècle. Dans la seconde partie du XIIème siècle elle relève de l'abbaye de la Sauve-Majeure. L'église Saint Nicolas, qui est des XIIème et XIIIème siècles est correctement préservée.
Abbaye de Blasimon avec au premier plan les ruines de la salle capitulaire
La partie la plus remarquable est sa façade Ouest, surtout le Portail (cf photo ci-contre).
Il comporte des parties à la fois Romanes (Agneau adoré par les Anges, Vertus terrassant les Vices, ...) et Gothiques avec des chapiteaux et des modillons sculptés (cf photo ci contre) avec des motifs végétaux.
Portail sculpté de léglise Saint Nicolas de l'abbaye de Blasimon
La deux premiers étages de la façade et la première travée de la nef sont du milieu du XIIème siècle et de style Roman. Cette façade est surmontée d'un clocher-mur (cf photo ci-dessus).
Son plan est rectangulaire, la nef comporte quatre travées surmontées de voûtes d'ogives du début du XIIIème siècle.
Les ruines de la salle capitulaire montrent des chapiteaux sculptés intéressants.
Sauveterre de Guyenne
Sauveterre de Guyenne se situe à une quinzaine de kilomètres au Sud de La Réole et à une vingtaine au Nord-Est de Langon.
Panorama sur Sauveterre de Guyenne avec la Porte de Lafont au premier plan et l'église Notre-Dame à l'arrière-plan
La ville existe depuis le IXème siècle, on y a identifié une motte castrale. Le roi Edouard Ier Plantagenêt y autorise la création d'une Bastide en 1281 avec le nom de Salva-Terra. Elle est l'objet de luttes entre Français et Anglais pendant la Guerre de Cent Ans puis définitivement rattachée au royaume de France en 1451.
La ville reste ceinturée par des éléments importants de ses anciens remparts avec quatre portes: la Porte Saint léger au Nord, la Porte Saint Romain sur le côté Ouest, la Porte de Lafont sur le côté Sud (cf photo au-dessus), la Porte Saubotte côté Ouest qui s'élève à 17 mètres de hauteur (cf photo ci-contre).
La Porte Saubotte remonte au XIIIème siècle
La ville conserve plusieurs autres sites et monuments intéressants. D'abord l'église Notre-Dame qui remonte au XIIIème siècle avec une nef et des collatéraux sur quatre travées.
Elle a été reconstruite au XIXème siècle et son clocher a été démoli pour des raisons de sécurité en 1980.
Sur la place centrale, les arcades qui l'entourent sur les quatre côtés datent du XIVème siècle (cf photo ci-dessous). La ville conserve aussi une belle maison à colombage du XVIème siècle.
Les arcades sur la place centrale de Sauveterre de Guyenne
La Garonne
La Garonne est un fleuve dont la longueur est d'environ 600 kilomètres et qui a sa source en Espagne dans le Massif de la Maladetta et le Val d'Aran.
Dans sa partie pyrénéenne elle reçoit les eaux de la Nesle, de la Pique, du Salat et surtout de l'Ariège en amont de Toulouse.
A partir de Toulouse son débit est plus régulier, elle est alimentée sur son côté Sud par plusieurs affluents issus du Plateau de Lannemezan (Save, Gimone, Gers et Baise) et sur son côté Nord par plusieurs rivières significatives (Tarn, Aveyron, Lot) qui sont issues du Sud du Massif Central.
Le Pont de Pierre sur la Garonne à Bordeaux
La Garonne pénétre dans le département de la Gironde quelques kilomètres en amont de La Réole. Elle passe ensuite à Saint Macaire et dans la partie Nord de Langon.
Une dizaine de kilomètres après cette ville elle arrive à Cadillac avant de rejoindre Bordeaux (cf photo ci-dessus) et de longer la région viticole du Médoc.
La Garonne rejoint la Dordogne au Bec d'Ambès pour former la Gironde.
Cadillac est une ville située à une quinzaine de kilomètres au Nord-Ouest de Langon, sur la Garonne à son confluent avec l'Euille, une petite rivière venant du Nord et de Targon.
En 1280, le Sénéchal d'Aquitaine Jean de Grailly fonde une bastide dans la paroisse de Cadillac. En 1315, Pierre de Grailly, vicomte de Bénauges la fait clore d'une enceinte fortifiée avec quatre portes: la Porte de l'Horloge, la Porte de la Mer (cf photos ci-dessous), la Porte de Bénauges et la Porte des Capucins.
Porte de l'Horloge Cadillac Porte de La Mer
La Porte de l'Horloge a été construite au début du XIVème siècle, elle comporte quatre étages défendus par des archères, le passage est protégé par un assommoir. Elle a été couverte d'une toiture à dôme dans la seconde partie du XVIIIème siècle.
La Porte de la Mer est aussi du XIVème siècle, elle possède des créneaux avec des machicoulis. La porte de Bénauges a été démolie en 1867.
Le château de Cadillac
En 1599, Jean-Louis de Nogaret de la Valette, duc d'Epernon, fait reconstruire le château (cf photo ci-dessus), les travaux sont achevés autour de 1640. Sa sobriété extérieure contraste avec l'aménagement intérieur: vaste salle d'apparat, cheminées monumentales, plafonds peints et tapisseries.
Au début du XIXème siècle, le château revient à l'Etat qui en fait une prison pour femmes, il subit alors d'importantes dégradations. La prison a fermé en 1952 et le château a été restauré.
Langon
Langon est situé sur la rive Sud de la Garonne à une quarantaine de kilomètres au Sud-Est de Bordeaux, la rive Nord est occupée par le village de Saint Macaire. L'économie de la ville est basée sur l'agriculture et même principalement sur la viticulture.
Son origine remonte à un établissement de l'époque Gallo-Romaine. Au Moyen-Âge la ville était protégée par un château-fort dont il ne reste que peu d'éléments. La navigation fluviale a pendant longtemps été un facteur de prospérité sur la ville mais elle a périclité à partir du milieu du XIXème siècle avec le développement des Chemins de fer.
Eglise Saint Gervais de Langon
L'église Saint Gervais (cf photo ci-contre) domine la Garonne.
Elle a été réalisée à partir du XIIIème siècle (le chevet), poursuivie au XVème et finalement elle n'est achevée qu'au milieu du XIXème siècle avec la construction du clocher.
Jadis Langon avait un Prieuré qui relevait de l'Abbaye de la Sauve-Majeure, avec pour église Notre-Dame du Bourg. Celle-ci a été vendue au moment de la Révolution Française et progressivement dénaturée. Certains chapiteaux remarquables ont été acquis par The Cloisters à New-York où ils sont situés dans la Langon Chapel.
De même le Couvent des Carmes remontait au XIIIème siècle, il a été vendu comme Bien National au moment de la Révolution Française et certains de ses bâtiments conventuels constituent maintenant le centre culturel des Carmes.
La Réole
Le site de La Réole s'est formé à partir d'un gué permettant de passer la Garonne. La ville de La Réole s'est développée à partir de l'An Mil autour d'un Prieuré relevant de l'évêque de Bazas, l'église Saint Pierre est l'ancienne église de ce Prieuré. Le pont suspendu au-dessus de la Garonne a été réalisé en 1934.
Panorama sur La Réole et la Garonne avec à gauche l'église Saint Pierre
A partir du XIIème siècle la ville protégée par des fortifications, il n'en reste que quelques éléments dont le bâtiment de la photo ci-contre à gauche qui remonte au XIIème, le deuxième étage est du XVème siècle.
La Réole: élément des anciens remparts
La Réole: ancien Hôtel de Ville
L'ancien Hôtel de Ville (cf photo ci-contre à droite) a été construit au XIIIème siècle grâce à l'autorisation de Richard Coeur de Lion, il a été remanié au XVIème puis au XIXème siècle.
La ville conserve aussi une belle maison à colombages du XVIème siècle.
Aillas
Aillas est un village qui se situe à une quinzaine de kilomètres au Nord-Est de Bazas. Il est descendu dans le vallon au milieu du XVIIème siècle quand l'ancien château a été détruit.
Au Haut Moyen-Age, Aillas est un pagus Carolingien qui devient ensuite une vicomté. La ville avait alors quatre églises dont deux ont disparu.
Il ne reste qu'un pan de mur de l'ancien château-fort de la vicomté, les remparts de la ville ont disparu et l'église d'Aillas le Vieux est maintenant sur le territoire de la commune de Sigalens.
Au milieu du XIIIème siècle la vicomté est détenue par les sires d'Albret, par héritages successifs elle fait donc partie des domaines que Henri de Bourbon-Vendôme apporte à la couronne quand il devient roi de France à la fin du XVIème siècle.
Eglise Notre-Dame de Aillas
L'église Notre-Dame (cf photo ci-contre) remonte au XIIème siècle, elle est de style Roman. Le clocher est du milieu du XIXème siècle.
Elle possède une façade remarquable de type Saintongeais avec des chapiteaux sculptés intéressants.
A l'intérieur se trouve des chapiteaux du XIIème siècle à la croisée du transept et dans les absides, celles-ci ont aussi des fresques murales de la fin du XVème siècle.
Le chevet (cf photo ci-dessous) comporte l'abside principale et deux absidioles. L'abside principale est décorée de cinq arcades en plein cintre retombant sur d'élégantes colonnes.
Le chevet de l'église Notre-Dame d'Aillas
Bazas et sa cathédrale
Bazas se situe à une quinzaine de kilomètres au Sud de Langon. C'est une petite ville qui a une longue et prestigieuse histoire.
Panorama sur Bazas et sa cathédrale
Bazas est implantée en hauteur sur un éperon rocheux, ce qui en fait un site facile à défendre. La ville était protégée par un rempart à la fin du IIIème siècle.
Elle était la capitale de la tribu Gauloise des Vasates, un des anciens peuples de la Novempopulanie dont elle a pris le nom. Elle est aussi la ville natale de Jules Ausone, médecin de l'Empereur Valentinien Ier et père d'Ausone, un poète reconnu du IVème siècle.
Le premier évêque connu de Bazas est Sextilius autour de l'an 500, le diocèse a été supprimé en 1790, au moment de la Révolution Française.
Le centre de la ville est organisé autour de la vaste Place de la République dont le flanc Est comporte la cathédrale (cf photo ci-contre). Elle est également bordée de maisons anciennes à arcades.
La cathédrale s'élève sur l'emplacement d'une ancienne cathédrale Romane dédiée par le Pape Urbain II en 1095. L'édifice actuel est du milieu du XIIIème siècle de style Gothique.
La façade comporte trois portails du XIIIème siècle, les tympans sont décorés de sculptures. Ces portails sont surmontés par un pignon percé par une rosace flamboyante et un fronton de style classique.
Au Nord, le clocher est du XVème siècle sa base est celle de la tour de l'édifice Roman. Elle est surmontée d'un flèche dentelée haute de près de 50 mètres.
La nef a une longueur d'environ 60 mètres, elle est dotée de collatéraux, elle a été remaniée à la fin du XVIème siècle. L'église n'a pas de transept. Le choeur est entouré par un déambulatoire sur lequel donnent cinq chapelles rayonnantes.
Ancienne cathédrale de Bazas
L'église a été réaménagée aux XIVème et XVIème siècles.
Pendant les Guerres de Religion, en 1561 et 1567 puis de 1579 à 1583, les Protestants sont maitres de la ville et endommagent la cathédrale. Elle est restaurée de 1583 à 1635 grâce à l'action de l'évêque Arnaud de Pontac.
Villandraut
Villandraut est une petite ville à une vingtaine de kilomètres au Sud-Ouest de Langon et à une quinzaine à l'Ouest de Bazas. Elle possède les ruines d'un important château-fort (cf photo ci-dessous).
Château de Villandraut, côté Sud
Au XIIème siècle, la paroisse s'appelait Saint Martin de Got et appartenait à la famille de Got qui en rend hommage d'abord aux seigneurs de Castelnau de Cernès puis aux sires d'Albret.
Le château-fort a été construit au début du XIVème siècle par Arnaud Garcie de Got, seigneur de Villandraut, avec l'appui de son frère Bertrand de Got, devenu le Pape Clément V. A la mort de ce dernier en 1314, le château passe à la famille de Durfort.
Le château est disposé en carré avec de fortes tours aux angles, il est entouré par des douves larges et profondes qui suivent exactement le contour de l'édifice.
Il s'est dégradé au XVIIIème siècle et ceci s'est aggravé pendant la Révolution Française. Ses ruines actuelles ont encore une fière allure (cf photo ci-dessus).
Saint Leger de Balson
Saint Leger de Balson est un petit village qui se situe à une dizaine de kilomètres à l'Ouest de Villandraut et à la limite du département des Landes.
Depuis le XVIIIème siècle les plantations de pins se sont développées sur le trritoire de cette commune dont l'activité principale est l'exploitation forestière. On peut y pratiquer des activités de détente et loisir: pêche, randonnée, etc.
Eglise Saint Leger de Balson
L'église Saint Léger remonte au XIIème siècle, elle a été remaniée aux XIVème et XVème siècles.
Le choeur conserve des éléments de l'époque Romane, en particulier des chapiteaux.
L'église possède des fresques murales, les plus anciennes sont du XIIIème siècle. Des fresques du XVIème siècle représentent les travaux des mois.
La façade est composée d'un clocher-mur avec deux pinacles au-dessus des contreforts (cf photo ci-contre).
A l'avant de la porte d'entrée un grand porche reposant sur des piliers carrés sert d'abri pour les fidèles se rendant aux offices.
Il ne subsiste que des ruines du château de Castelnau de Cernès qui au Moyen-Age appartenait à la famille d'Albret.
Le Bassin d'Arcachon est une vaste baie quasiment fermée par un banc de sable au Cap Ferret, il s'étend sur près de 200 kilomètres carrés. avec près du centre une île dénommée l'île aux Oiseaux.
Une passe d'environ 3 kilomètres de large donne accès à l'Océan Atlantique. Le bassin constitue un ensemble touristique important, il est également connu pour sa production d'huitres.
Ce bassin est situé à une cinquantaine de kilomètres au Sud-Ouest de Bordeaux et possède plusieurs stations balnéaires: Arcachon mais aussi Andernos, Le Cap Ferret, ... Son pourtour est d'ailleurs de plus en plus urbanisé.
Arcachon: bord de mer et plage
Arcachon est une importante station balnéaire qui est également une station thermale. Elle est aussi un centre de yachting et de régates, la ville reste animée pendant presque toute l'année.
Elle a été créée dans les années 1850 par les frères Péreire, importants homme d'affaires du Second Empire.
Le quartier (dit ville d'été) en front de mer comporte les établissements pour les touristes (casino, hôtels, restaurants, etc).
En arrière , le quartier (dit ville d'hiver) possède de belles villas de la fin du XIXème et du début du XXème siècles desservies par de belles artères.
Place à Arcachon
Vers l'Est, le quartier maritime (dit ville d'automne) avec la Pointe de l'Aiguillon comporte à la fois le port de pêche et le port de plaisance.
A l'Ouest, le quartier (dit ville de printemps) gravite autour du Boulevard de la Mer et du Parc Péreire.
Une partie de la plage d'Arcachon
Andernos
Andernos les Bains est une station balnéaire dans la partie Nord du Bassin d'Arcachon. Le site a été habité dès l'époque Préhistorique (Paléolithique et Néolithique). Une agglomération y a été identifiée à l'époque Gallo-Romaine, les restes d'une grande villa sont toujours visibles (cf photos ci-dessous).
Vestiges d'un villa Gallo-Romaine à Andernos, l'église Saint Eloi est à l'arrière-plan
L'église Saint Eloi a été construite au milieu du XIème siècle sur une partie des fondations de cette villa Gallo-Romaine, elle a été très remaniée au XIXème siècle. Elle conserve quelques parties Romanes: le bras Nord du transept, une absidiole en hémicycle voûtée en cul-de-four. A l'intérieur se trouvent quelques chapiteaux sculptés intéressants.
La Dune du Pilat
A quelques kilomètres au Sud d'Arcachon se trouve la Dune du Pilat qui est une grande étendue de sable s'élevant à environ 115 mètres de hauteur. Elle est la résultante de la nature du sol et de l'action du vent. Elle bouge un peu chaque année, le versant Ouest, vers l'Océan est en pente douce alors que le versant Est descend vers les pins et est plus abrupt.
Le Département de la Dordogne correspond à l'ancienne Province du Périgord au sud-ouest du Massif Central.
Le nom de Dordogne est celui de la principale rivière qui le traverse et dont un affluent est la Vézère.
La Dordogne est devenue une région touristique de plus en plus appréciée et recherchée par les touristes français et étrangers (Anglais en particulier). Sa gastronomie a une trés bonne image qui lui apporte un plus.
Le Département du Lot et Garonne correspond à peu prés à l'ancienne Province de l'Agenais qui elle-même était issue du territoire de la tribu Gauloise des Nitiobriges.
Le chef-lieu est Agen, les principales villes sont Marmande, Villeneuve sur Lot et Nérac. Duras est une ville intéressante, elle est située dans le Nord du département
L'Agenais est un pays de Bastides: villes neuves fortifiées construites autour d'une place centrale et avec un plan régulier. Un bon exemple en est Villeneuve sur Lot mais on peut aussi citer Duras, Monflanquin, Villeréal et Vianne. On y trouve aussi de belles forteresses médiévales comme le château de Bonaguil.
Le Département des Landes a été créé à la Révolution Francaise par le rassemblement de pays: Born, Chalosse, Gabardan, Lande, Marensin, Marsan, Orthe, Tursan.
Mont de Marsan: confluent de la Douze et du Midou qui forment la Midouze
Le chef-lieu est Mont de Marsan, les autres villes sont Dax, avec ses sources thermales, Aire sur Adour et sur la côte Atlantique les stations balnéaires de Biscarosse, Mimizan, Saint Girons, Vieux-Boucau, Hossegor et Cap Breton.
Le département a été profondément modifié au XIXème siècle avec son assainissement et son boisement ainsi que la fixation des dunes.
Le Département des Pyrénées-Atlantiques a été créé à la Révolution Francaise (avec le nom de Basses-Pyrénées) par le rassemblement du Béarn et du Pays Basque Français.
Il est connu pour ses qualités climatiques, la température en plaine est douce et l'écart de température entre été et hiver est faible.
Ces deux entités ont leur caractère principal exprimé dans le nom du département.
Carte du département des Pyrénées-Atlantiques
Le Pays Basque a une façade maritime assez peuplée sur l'Océan Atlantique et une proximité culturelle avec le Pays Basque Espagnol et la Navarre, la langue Basque y est toujours pratiquée.
Le Béarn est tourné vers la Bigorre à l'Est et l'Aragon au Sud, comporte des éléments significatifs de la chaîne Pyrénéenne.
Ces deux régions ont une histoire riche mais distincte, le Pays Basque a été rattaché au royaume de France aux XVème et XVIème siècles, le Béarn au début du XVIIème siècle.
Dans le Labourd, la côte Atlantique comporte la ville de Bayonne et les stations balnéaires de Biarritz, Saint Jean de Luz et Hendaye. L'arrière-pays est constitué de plaines au Nord et d'un relief de moyenne montagne au Sud, cette partie des Pyrénées étant d'altitude assez faible.
Panorama sur Biarritz: la Plage Miramar et la Grande Plage avec l'Hotel du Palais, le Casino Municipal et le promontoire de Bellevue
Le Béarn Pau est la ville dominante du Béarn et le chef-lieu du département. Les deux autres villes significatives sont Oloron Sainte Marie, qui est une sous-préfecture, et Orthez.
La partie Nord offre un paysage de plaines tandis qu'au Sud la chaine Pyrénéenne s'élève pour atteindre les 3000 mètres d'altitude.
Des habitants de quelques communes pratiquent toujours le dialecte Gascon. Des sources thermales sont exploitées dans plusieurs stations thermales.