Pampelune (Pamplona/Iruna) est située à 80 kilomètres au Sud de la frontière Française (Hendaye), elle est à une altude d'un peu plus de 400 mètres et dans une boucle du Rio Arga. La ville est l'ancienne capitale du royaume de Navarre et maintenant celle de la Communauté de Navarre.
Sculpture sur la Fiesta de Los Sanfermines à Pampelune sur l'avenue Carlos III, ces fêtes ont lieu pendant la 1ère quinzaine de juillet San Fermin (Saint Firmin) est né à Pampelune au IIIème siècle, il est devenu ensuite évêque d'Amiens où il a été martyrisé vers 300.
La Plaza del Castillo à Pampelune en Navarre
Visite du centre-ville
En pénétrant dans la ville sur le côté Est, on franchit le Rio Arga puis on atteint l'Avenue Carlos III sur laquelle se trouve l'Office du Tourisme et des statues de bronze spectaculaires (cf photo au-dessus).
En direction du Nord, l'avenue conduit à la Plaza del Castillo (cf photo ci-dessus) qui est au Sud de la ville ancienne. A l'origine celle-ci était la place d'armes de l'ancien château. Elle est bordée par des immeubles à arcades du XVIIIème siècle et par le Palais du Gouvernement de Navarre.
En se dirigeant vers l'Ouest on arrive sur l'Ayuntamiento (Casa Consistorial) qui date du milieu du XVIIIème siècle. Toujours vers l'Ouest, l'église San Saturnino a été construite aux XIIIème et XIVème siècles, le portail Nord porte une belle sculpture du Jugement Dernier, elle était un élément du système défensif du quartier Saint Sernin.
L'église San Nicolas remonte au XIIème siècle, comme la précédente elle contribuait au système défensif de son quartier. Elle est légèrement vers le Sud près du Paseo de Sarasate, ainsi dénommé pour honorer ce compositeur qui est né à Pampelune en 1844.
La Chambre des Comptes (Camara de Comptos) a été édifiée au milieu du XIVème siècle, elle est près de la Plaza de San Francisco.
La cathédrale Santa Maria la Real
La cathédrale d'origine était du XIème siècle en style Roman, il n'en subsiste que quelques éléments. L'église a été reconstruite à partir de 1397 jusqu'à 1500 en style Gothique, seule la façade était Romane.
Cette façade (cf photo ci-contre) a été reconstruite à la fin du XVIIIème siècle en style Classique (l'intérieur est resté de style Gothique).
Façade Classique de la cathédrale Santa Maria la Real
A l'intérieur la nef est encadrée par un collatéral de chaque côté, tous trois aboutissent sur le transept. Le choeur est entouré par un déambulatoire et l'abside est polygonale.
Dans la nef se trouvent les tombeaux du roi Charles III et de son épouse Eléonore de Castille, réalisations de Jean de Lomme en style Bourguignon.
Plusieurs rétables intéressants sont situés dans le déambulatoire et les chapelles qu'il dessert.
L'église actuelle est une construction du début du XIIIème siècle. Elle a été restaurée récemment.
Son originalité tient à sa tour-donjon surmontée de créneaux (cf photo ci-dessus à gauche) et accolée au flanc Nord de l'église.
L'abside est pentagonale avec trois fenêtres de style Roman, les pans sont séparés par des contreforts rectangulaires.
Les murs latéraux sont soutenus par de puissants contreforts. Ces murs sont percés d'un portail et d'une fenêtre coté Sud et d'une fenêtre côté Nord, tous ces éléments sont de style Roman.
Portail de l'église Sanjuanista de Cizur Menor
Le portail (cf photo ci-contre) comporte trois voussures en plein cintre qui retombent sur des colonnes surmontées de chapiteaux (qui sont dégradés).
Le tympan est décoré par un chrisme.
Santa Maria de Eunate
L'église Santa Maria de Eunate fait partie de la commune de Muruzabal, elle est isolée dans la campagne. Elle est en fait sur la Via Tolosana (route du col du Somport) du Chemin de Saint Jacques de Compostelle, un peu avant le carrefour de Puente la Reina.
Elle a été construite à la fin du XIIème siècle sans doute par l'Ordre des Templiers, pour l'usage des pélerins. Son plan octogonal ressemble à celui du Saint Sépulchre de Jérusalem, elle avait sans doute une destination funéraire.
Eglise Santa Maria de Eunate avec l'abside
Son plan est donc octogonal avec une petite abside en hémicycle et une petite tour (cf photo ci-dessus à gauche).
A l'extérieur des colonnes adossées sur chaque angle font office de contreforts, elles sont surmontée de modillons à décor végétal, les autres modillons soutenant la toiture sont lisses.
Sur certains murs de l'octogone des arcs de décharge supporte la construction au-dessus d'eux, plusieurs sont aveugles.
L'église est entourée par une galerie à arcades en plein cintre qui reposent sur des doubles colonnettes, les chapiteaux portent des sculptures avec des motifs floraux.
Sur le flanc Est de l'église se trouve une abside (cf photo ci-dessus), elle est formée de cinq pans avec des baies surmontées d'un arc en plein cintre. Deux des cinq baies sont aveugles, les trois autres sont percées d'un étroite meurtrière.
Les colonnes disposées aux angles portent des chapiteaux sculptés avec des motifs végétaux. Le toit de cette abside est supporté par des modillons sculptés de têtes humaines.
Au Sud-Est, une tourelle carrée contient un escalier qui permet d'accéder au toit qui a une forme pyramidale et est recouvert de lauzes. Au-dessus se trouve un clocher-peigne avec deux baies en plein cintre pour accueillr les cloches.
Le Portail
Portail de l'église Santa Maria de Eunate Sculpture d'un masque moustachu avec une barbe en spirales
Le portail (cf photo ci-dessus à gauche) est orienté au Nord avec des voussures en tores et des bandes sculptées. L'archivolte extérieure porte des des sculptures variées (personnages, animaux, fleurs, etc) disposées en longueur. Les bandes entre les voussures sont décorées avec des fruits et des palmettes.
Les arcs retombent sur deux colonnes et des piédroits de chaque côté, les colonnes sont surmontées de chapiteaux sculptés (cf photo ci-dessus à droite).
L'intérieur
Vue intérieure de l'abside Eglise Santa Maria de Eunate Coupole intérieure
L'entrée de l'abside (cf photo ci-dessus à gauche) s'effectue par un arc triomphal, elle a une forme arrondie et une voûte en cul-de-four en dessous de laquelle sont disposées deux rangées d'arcatures superposées.
Les colonnes du niveau supérieur portent des chapiteaux sculptés et supportent les nervures de la voûte.
Sur un plan plus général, à chaque angle de l'octogone intérieur se trouve un agrégat de deux colonnes superposées qui ont chacune leur chapiteau (cf photo ci-dessus à gauche). Les nervures de la coupole prennent appui sur la colonne supérieure.
L'intérieur de l'édifice comporte de nombreux chapiteaux sculptés, la plupart avec un décor végétal parfois mélangé avec des têtes de monstres (cf photo ci-contre).
Chapiteau sculpté à l'intérieur de l'église Santa Maria de Eunate
La coupole (cf photo ci-dessus à droite) est de style Mudéjar, elle repose sur huit nervures.
Elle est éclairée par des ouvertures grandes et petites en alternance.
Obanos
Obanos est à une vingtaine de kilomètres de Pampelune. Elle est située sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle près du carrefour des chemins de Somport (Via Tolosana) et de Roncevaux.
Le centre de la ville est constitué par les place San Guillermo et de los Fueros. Autour se trouvent des grandes maisons en pierre ou en briques (cf photos ci-dessous).
Plaza de los Fueros Obanos Portes et maison ancienne
L'église San Juan Bautista
Cette église (cf photo ci-contre) est de style néo-Gothique à nef unique. Elle a été construite au début du XXème siècle sur l'emplacement d'une église antérieure de style Gothique qui ne permettait plus d'assurer convenablement le service religieux. Le narthex est celui de l'église du XIVème siècle.
Dans la sacristie se trouve la Vierge d'Arnotegui qui est du XIIème siècle en style roman, elle est polychrome.
Eglise San Juan Bautista
Histoire
D'abord elle est marquée par la légende du Mystère d'Obanos : le duc d'Aquitaine se rendait avec sa soeur Félicie en pélerinage à Saint Jacques de Compostelle. Félicie veut s'arrêter à Obanos, mais Guillaume s'y oppose et comme elle résiste, de fureur il la tue. Pris de remords, au retour du pélerinage il se retira dans la chapelle d'Arnotegui, à quelques kilomètres d'Obanos.
Ce drame est maintenant le Mystère d'Obanos qui est mis en scène, tous les deux ans au mois de juillet, sur la Plaza de los Fueros.
Au XIIIème siècle, Obanos a accueilli la Junta de los Infanzones qui rassemblait les nobles en lutte contre les empiètements du pouvoir royal.
Puente la Reina
Puente la Reina (dont Gares est le nom Basque) se situe à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de Pampelune et à la même distance à l'Est d'Estella.
Histoire
Le site de Gares est sans doute d'origine ancienne, en effet à l'époque Romaine la voie qui reliait Pampelune à Julia Briga (Logrono) passait sur ce site. En outre la ville Romaine d'Andelos était à proximité.
A la fin du XIème siècle, la ville est refondée par le roi Alphonse le Batailleur, dans les années 1090, elle est peuplée par des Francos qui venaient du Nord des Pyrénées. Le même roi lui attribue un Fuero (une charte) en 1122. Elle prend ensuite le nom de Puente la Reina.
En effet, la ville est un carrefour de voies de ce pélerinage. D'abord la voie venant de Pampelune et ensuite de la voie Aragonaise venant de Sanguesa, ces deux voies regroupant celles venant de France et des pays de l'Europe du Nord.
Le plan ci-dessous fait bien apparaitre son rôle de ville passage établie le long du Chemin de Saint Jacques de Compostelle.
Plan de Puente la Reina, à gauche le Pont Roman sur le Rio Arga
La Calle Mayor
La rue principale, empruntée par les pélerins, est la Calle Mayor (cf photo ci-dessous à gauche), elle dessert l'église du Crucifix, l'église Santiago et à l'extrémité Ouest le Pont.
A peu près au milieu se trouve la Plaza Julian Mena avec l'Ayuntamiento (cf photo ci-dessous à droite). L'église de Santiago est à peu près au même niveau.
Calle Mayor Puente la Reina Ayuntamiento (Plaza Julian Mena)
Eglise du Crucifix
Le roi de Navarre Garcia V Ramírez favorise l'installation des Templiers à Puente la Reina, il s'y établissent en 1142 et font édifier à partir de 1150 l'église Santa Maria de las Huertas (qui est devenue l'église du Crucifix) à l'extérieur des murailles de la ville sur le côté Est. Ils fondent aussi un hospice pour les pélerins près de l'église.
Quand l'Ordre du Temple est dissout en 1312, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem reprennent leurs biens et donc l'église. Celle-ci a été reconstruite au XVème siècle.
Eglise du Crucifix
Elle possède une double nef et chevet, l'une de style Roman (XIIème siècle: cf photo ci-dessous à droite) l'autre de style Gothique (XIVème siècle), toutes les deux ont trois travées. Elle conserve aussi un beau portail Roman (cf photo ci-dessous à gauche).
Elle est reliée par un porche à un hôpital de pélerins devenu un collège.
Portail Eglise du Crucifix Intérieur de l'église: nef Romane et à gauche nef Gothique
Le portail (cf photo ci-dessus à gauche) comporte des arcs et voussures brisés bien décorés, ils retombent de part et d'autre sur des chapiteaux supportés par des colonnes sculptées. Les chapiteaux ont des thèmes végétaux sauf un qui est historié.
Eglise de Santiago
L'église de Santiago remonte au XIIème siècle, elle était à l'origine de style Roman, elle a été remaniée aux XVIème et XVIIIème siècles.
Portail Eglise de Santiago Voûte de la nef
Elle conserve un portail du XIIème siècle (cf photo ci-dessus à gauche) avec cinq voussures décorées de personnages sculptés (cf photo ci-dessous à droite).
L'intérieur de l'édifice est principalement de style Gothique, les nervures de la voûte sont spectaculaires (cf photo ci-dessus à droite)
Retable Majeur Statue de Saint Jacques Sculptures des voussures du portail
Le retable (cf photo ci-dessus à gauche) est de style baroque. La statue de Saint Jacques est en bois de cèdre (cf photo ci-dessus au milieu), il est pieds nus avec une coquille sur le chapeau.
Le Pont
La ville est organisée autour d'un axe central (Calle Mayor) débouchant sur le pont construit au-dessus du Rio Arga au XIème siècle (cf photo ci-dessous).
Ce pont a été réalisé à l'initiative de Dona Mayor, épouse du roi de Navarre Sanche III le Fort. Il faisait partie du Camino Francès (chemin français) vers Saint Jacques de Compostelle qui s'est développé à cette époque.
Deux voies du pélerinage convergeaient à Puente la Reina, celle venant de Roncevaux via Pampelune et celle venant du col du Somport via Jaca et Sanguesa (Via Tolosana).
Pont Roman à Puente la Reina
Le Pont actuel (cf photo ci-dessous) a été peu modifié à travers les siècles, par rapport à l'édifice d'origine il lui manque une arche et une tourelle disposée à l'entrée dans la ville. Il a six arches qui s'appuient sur des piles prismatiques.
Eglise San Pedro
Près du Pont, sur la gauche de la Calle Mayor, à la limite des anciennes murailles de la ville se trouve l'église San Pedro qui est d'origine Romane du XIIème siècle. Elle relevait alors du Monastère San Salvador de Leyre.
Elle a été modifiée au début du XVème siècle puis au XVIème, elle est de style Gothique.
Eglise San Pedro de Puente la Reina
La nef comporte trois travées et s'acheve par un chevet pentagonal, les voûtes sont en ogives. La décoration intérieure est principalement de style Baroque.
Le portail est du XVIème siècle. Les chapelles latérales sont du XVIIIème.
Le village de Mendigorria est à moins de dix kilomètres au Sud de Puente la Reina, un peu à l'écart de la route du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle. Le village est aussi à une dizaine de kilomètres au Nord-Ouest d'Artajona.
Il domine le Rio Arga qui passe légèrement à l'Ouest. Son nom manifeste un peuplement d'origine Basque, jusqu'au XVIIIème siècle il est resté dans une zone bascophone qui depuis est remontée vers le Nord.
Panorama sur Mendigorria
Andelos (Andion)
Le site a été habité depuis des temps anciens, en effet à quelques kilomètres au Sud de Mendigorria était implantée l'agglomération d'Andelos, elle est en hauteur au-dessus du Rio Arga. Son origine remonte au IIIème siècle avant J-C, elle est sous l'influence Romaine à partir du IIème siècle avant J-C.
La ville s'est développée essentiellement aux Ier et IIème siècles après J-C dans le contexte de la Pax Romana, elle est restée habitée jusque dans la seconde partie du premier millénaire (Bas Moyen-Age). L'antique chapelle de Notre-Dame d'Andion en est un témoignage.
La archéologues ont redécouvert de nombreuses parties de la ville: thermes, fontaines, rues, habitations et murailles, mais l'aspect le plus remarquable était le système d'approvisionnement en eau avec un aqueduc de plus de trois kilomètres et un castellum (château d'eau) qui distribuait l'eau aux habitants. Il reste des vestiges de ce dispositif à la limite des communes de Mendigorria et de Cirauqui.
Le Cardo (axe Nord-Sud) était agrémenté par un portique, le Decumanus (axe Est-Ouest) était bordé de belles maisons. A leur croisement se situait le centre-vie d'Andelos avec les édifices publics, les thermes et les principaux commerces, etc.
Panorama sur Cirauqui avec en hauteur l'église San Roman
Ce village est sur une colline qui domine la campagne environnante (cf photo ci-dessous). Un tronçon d'une ancienne Voie Romaine (cf photo ci-dessous à gauche) subsiste sur son côté Ouest, elle rejoignait l'agglomération de Gebalda.
Il est disposé en cercles concentriques remontant en hauteur jusqu'à l'église San Roman. En contrebas il conserve des éléments de ses anciennes murailles, une Porte médiévale (cf photo ci-dessous à droite) et l'église Santa Catalina. Le village dans son ensemble a toujours un caractère médiéval avec ses ruelles et ses places irrégulières.
Voie Romaine Portail de l'église Santa Catalina Porte médiévale
L'église Santa Catalina a été construite au début du XIIIème siècle et agrandie au XVIème. Elle conserve un Portail intéressant avec des chapiteaux sculptés (cf photo ci-dessus, au milieu).
Eglise San Roman
L'église San Roman (cf photo ci-dessus à droite) remonte au XIIème siècle, elle a été modifiée dans les siècles postérieurs et elle est essentiellement de style Gothique. En 1320, le roi de Navarre Philippe II (Philippe V le Long, roi de France) a attribué l'église San Roman à la Cathédrale de Pampelune.
Portail de l'église San Roman de Cirauqui
L'élément le plus remarquable de cette église est le beau Portail polylobé (cf photo ci-dessus à gauche) qui est de style à la fois Gothique et Mudéjar, l'influence Musulmane y est bien visible.
Il présente huit voussures en arcs brisés avec des motifs sculptés entre celles-ci (par exemple des pointes de diamant). Les dix lobes sont décorés avec des rosettes et surmontés par une ligne en dents de scie.
Les voussures retombent sur autant de colonnes avec des chapiteaux sculptés de thèmes végetaux. Les piédroits sont formés par un faisceau de colonnes, les chapiteaux sont sculptés de thèmes animaux.
Villatuerta
Villatuerta est un village à trois kilomètres à l'Est d'Estella.
Son principal monument est l'église Asuncion qui remonte au XIIème siècle (cf photo ci-contre). Elle a été remaniée dans les siècles postérieurs, mais la tour-clocher de style Roman appartient à la construction initiale.
Eglise Asuncion de Villatuerta
Plusieurs sculptures de l'époque Romane issues de l'ancien Ermitage San Miguel de Villatuerta sont maintenant déposées au Musée de Navarre à Pampelune.
Villatuerta est traversé par le Rio Iranzu qui est franchi par un pont médiéval.
Estella est sur les rives du Rio Ega et dans une région d'agriculture et d'élevage, son marché aux bestiaux était célèbre et réputé jusqu'au XIXème siècle.
Panorama sur Estella avec au centre l'église San Miguel
Elle conserve un ensemble de monuments remarquables, la plupart sont des édifices religieux associés à sa position sur le Chemin de Saint Jacquesde Compostelle.
L'église de la Asuncion remonte au XIIème siècle, elle a été fréquemment remaniée est est principalement de style Baroque suite à la restauration réalisée au XIXème siècle.
Le porche (cf photo ci-dessus à droite) a une voûte à caissons et des colonnes cannelées. L'église possède un rétable du XVème siècle.
Le cloitre est du XVème siècle et de style Gothique. A côté de l'église la Puerta de Castilla a été construite en arc de triomphe au XVIIème siècle. La ville a d'ailleurs conservé d'autres éléments de ses anciens remparts.
Sansol
Village de Sansol près de Torres del Rio, au centre l'église San Pedro
En quittant Sansol, la route descend dans une cuvette pour franchir le Rio Linares, en remontant on arrive à Torres del Rio.
Panorama sur Torres del Rio: église San Andrès à gauche et église Santo Sepucro à droite
L'église Santo Sepulcro
Cette église est de la fin du XIIème siècle, de style Roman avec une influence Mudéjar, elle a une forme octogonale et organisée en hauteur sur trois étages. Peut-être dépendait'elle du Monastère d'Irache.
L'étage du rez-de-chaussée est aveugle, à l'exception du portail d'entrée. Au-dessus le premier étage reste partiellement aveugle sauf sur les côtés autour de l'abside, les arcs de décharge sont brisés.
Le deuxième étage porte des éléments décoratifs, sur chacun des côtés (sauf celui de la tourelle) se trouvent une baie en plein cintre, percée par une meurtrière, et dont les arcs en boudin donnent sur des colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés avec des thèmes végétaux. L'archivolte porte des feuilles sculptées.
Eglise Santo Sepulcro
Son nom et sa forme évoquent l'église appelée de même à Jérusalem, mais aussi les Chevaliers de l'Ordre du Temple (Templiers), bien qu'aucun document ne l'atteste. Elle présente des similitudes avec l'église Santa Maria d'Eunate et avait probablement une destination funéraire.
Une tour ronde lui est accolée avec un escalier intérieur qui permet d'accéder au toit. Des colonnes adossées aux angles font office de contreforts.
Un lanternon octogonal surmonte la coupole, des colonnes aux angles le renforcent et il est lui aussi divisé sur trois étages.
Le portail a été restauré en particulier les colonnes et chapiteaux.
A l'intérieur l'édifice n'est éclairé que par les deux petites fenêtres du premier étage de part et d'autre de l'abside.
La décoration est très simple au niveau bas et au premier étage. L'entrée de l'abside est en forme d'arc triomphal avec un arc légèrement brisé, les chapiteaux sont historiés.
Coupole de l'église Santo Sepulcro
La coupole
La partie la plus intéressante est la coupole avec ses nervures qui se croisent (cf photo ci-contre), elle est de style Mudéjar.
Le cordon à la base de la coupole possède deux consoles au milieu de chacun des côtés, ces consoles servent de point d'appui aux nervures qui soutiennent la coupole.
Ces nervures sont constituées de pierres rectangulaires.
Eglise San Andrés
L'église San Andrés domine la petite ville, elle a été construite entre 1599 et 1603. Elle a une nef unique avec deux travées, le chevet est polygonal avec trois pans aveugles.
Eglise San Andrés
A l'intérieur, le rétable principal est dédié à San Andrés, il a été réalisé entre 1637 et 1643 par Pedro Jimenez de Logrono et Juan de Urra.
Les rétables latéraux sont dédiés à Nuestra Senora (Notre-Dame) et San Sebastian, ils ont été réalisés en 1655 et 1656 par Juan de Zabala.
Viana
Viana est une ville à l'extrémité Ouest de la Navarre, à moins d'une dizaine de kilomètres de Logrono, la capitale de la Rioja.
La ville est implantée en hauteur sur une colline (cf photo ci-dessous), à près de 500 mètres d'altitude, ce qui lui permet de superviser la campagne environnante.
C'était jadis une place forte importante qui surveillait la frontière avec le royaume de Castille, elle conserve des éléments de ses anciens remparts. Des rues étroites sont bordées de nombreuses belles maisons anciennes, le tout lui confère une atmosphère médiévale, son plan ressemble à celui d'une bastide française. Deux églises sont significatives: San Pedro et Santa Maria.
Le Camino francés du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle passe par Viana.
Panorama sur Viana en venant de Logrono, au centre l'église Santa Maria et à gauche les ruines de l'église San Pedro, en contrebas les remparts
Histoire
Viana a été détenue par les Musulmans jusqu'au début du XIème siècle. En 1054, à la bataille d'Atapuerca, le roi de Castille et Leon, Ferdinand III, vainc son frère le roi de Navarre Garcia de Nájera et lui enlève des territoires à l'Ouest de son royaume.
La ville a été fortifiée par le roi Sanche VII le Fort, en 1219, afin de défendre la frontière de la Navarre contre la Castille.
En 1423, le roi Charles III le Noble institue le titre de Prince de Viana, avec une principauté composée de 14 localités alentour, le titre est depuis porté par l'héritier du trône de Navarre.
César Borgia, le fils du pape Alexandre VI, nommé Généralissime des armées Navarraises est mort près de Viana en 1507 dans une escarmouche avec l'armée du roi de Castille.
La période faste de Viana a été du XVIème au XVIIIème siècles, des familles nobles y ont alors fait construire de nombreux édifices civils et religieux.
Eglise San Pedro
Eglise San Pedro Fresque de l'église San Pedro
L'église de San Pedro est une église du XIIIème siècle construite en style Gothique. Elle a été restaurée postérieurement et son portail Baroque est du XVIIIème siècle, une niche abrite une statue de San Pedro.
Elle a été très endommagée au moment de la première guerre Carliste, en 1844 et elle est maintenant en ruines. L'ancien cimetière est devenu un jardin public, il est bordé par les anciens remparts de la ville.
Eglise Santa Maria
Eglise Santa Maria Portail Baroque de l'église Santa Maria
L'église Santa María a été construite entre 1250 et 1312 en style Gothique, elle a été restaurée au XVIème siècle. Le clocher est de cette époque en style Renaissance. Le Portail Baroque a été réalisé autour de 1740. Sur le parvis se situe l'emplacement de la tombe de César Borgia qui est mort en 1507 près de Viana.
L'Ayuntamiento (Hôtel de Ville)
Ayuntamiento (Hôtel de Ville) de Viana
L'Hôtel de Ville (cf photo ci-dessus) est sur la Plaza de los Fueros, il a été réalisé en 1688, avec un blason central, des pilastres, arcades et deux tours aux extrémités.
La ville conserve en outre de nombreux édifices de style Renaissance ou Baroque (Maison des Anoa y Busto, Maison Ripa, Maison des Ichaso, Palais des Dicastillo, etc).
Logrono est située à une dizaine de kilomètres au Sud de Viana, elle est sur le Rio Ebro (l'Èbre). La ville est la capitale de la communauté de la Rioja. La ville s'est développée comme étape sur le chemin vers Saint Jacques de Compostelle.
Le Rio Ebro à Logrono avec le Puente Piedra (Pont de Pierre) et à gauche la Casa de las Ciencias
Logrono a conservé son centre ancien sur la rive Sud de l'Ebre mais comprend aussi un quartier moderne parcouru par de larges avenues.
La ville et sa région sont assez prospères grace à son vignoble qui produit le vin de Rioja et à des activités commerçantes et industrielles.
En direction du Sud, une route conduit à Soria qui est à une centaine de kilomètres, elle franchit le col de Piqueras qui s'élève à 1710 mètres d'altitude. Vers le Sud-Ouest, une route conduit à Burgos qui est à environ 120 kilomètres.
Histoire
L'existence de Logrono remonte aux Celtibères. A l'époque Romaine, sur le site de Logrono existait Julia Briga, une agglomération sur la voie Romaine se dirigeant vers Leon et la Galice.
La ville est prise par les Musulmans au VIIIème siècle, elle est reconquise par les Chrétiens dès la fin de ce siècle. Logrono a été repeuplée au début du Xème siècle par le roi de Navarre Sancho Abarca pour pour sécuriser le passage de l'Ebre et l'accès aux terres reconquises sur les Musulmans suite de la bataille de Clavijo, en 844. En pratique la ville reste dans une situation précaire jusqu'à la fin du Xème siècle.
En 1095, le roi de Castille Alphonse VI, accorde à Logrono un fuero (une charte) garantissant la libre circulation sur le pont (Puente Piedra) qui franchit l'Ebre. Au XIIIème siècle, en plus du château, la ville se protège en construisant des fortifications. Le château a été démoli au XVIIème siècle.
En 1521, la ville a été assiégée par l'armée du roi de France François Ier. Elle a été occupée par l'armée Napoléonnienne de 1808 à 1813.
Description du centre ancien
Plan du centre Ancien de Logrono
En arrivant de Viana, l'entrée dans la ville s'effectue par le Puente Piedra (Pont de Pierre: cf photo au-dessus), il permet d'accéder au centre ancien.
L'Ebre (Rio Ebro) est à l'origine de la situation et du développement de la ville avec la construction d'un pont en pierre pour le franchir. Le premier pont a été réalisé au XIème siècle, suivi par un pont roman du XIIème siècle. Ce pont a été reconstruit en 1884 (cf photo au-dessus).
Au débouché Sud du pont commence la Rua Vieja qui est une des rues les plus anciennes de Logrono. Comme le pont, elle est sur le tracé du chemin vers Saint Jacques de Compostelle. Elle dessert l'église Santa Maria del Palacio puis dans son prolongement l'église Santiago et la Porte et la muraille du Revellin (cf photo ci-dessous). Ces deux éléments faisaient partie des fortifications médiévales de la ville. Les autres portes n'existent plus, on en comptait cinq de plus, celles du Pont, de San Blas, de La Herventia, de San Francisco et de San Gregorio.
Plein Sud par rapport au pont se trouve l'église San Bartolomé et, en se dirigeant vers l'Ouest, la Plaza Mercado et la Concathedral Santa Maria de la Redonda. Toujours vers l'Ouest, on arrive au bâtiment du Parliamento qui possède une belle façade (cf photo ci-contre).
El Parlamiento à Logrono
Porte et murailles du Revellin à Logrono
Logrono possède plusieurs églises intéressantes.
L'église Santa Maria del Palacio
Elle a été fondée au XIème siècle puis reconstruite à la fin du XIIème siècle. Elle a été remaniée et agrandie au XVIème siècle. Elle est possède une nef principale entourée de chaque côté d'un collatéral.
La flèche est du XIème siècle, elle est surnommée l'Aguja (l'aiguille). A l'intérieur se trouve un rétable du XVIème siècle d'Arnao de Bruxelles.
Le cloitre est de style Gothique possède des fresques du XVIIème siècle.
Cathédrale Santa Maria la Redonda et Plaza Mercado à Logrono
La co-Cathédrale Santa Maria la Redonda
Elle est située au coeur du quartier ancien et donne sur la Plaza del mercado. La construction de cet édifice s'est étalée du XVème au XVIIIème siècle. A l'intérieur, les voûtes sont étoilées. l'église est devenue une cathédrale en 1959.
Sa façade est remarquable avec un grande portail décoré de sculptures et encadré par deux hautes tours construites en 1769 par Martin de Beratua en style Baroque. La salle capitulaire comporte un rétable de Pentoja de la Cruz.
Portail de l'église San Bartolomé Logrono Eglise Santiago el Real
L'église San Bartolomé
L'église (cf photo ci-dessus à gauche) est surtout connue pour son Portail de la fin du XIIIème et début du XIVème siècle en style Roman tardif. Les sculptures représentent des épisodes de la vie de San Bartolomé.
Sur l'abside, la tour, reconstruite au XVIe siècle s'élève en style mudéjar de brique avec des émaux; elle a dû faire partie du mur d'enceinte de la ville, car elle présente un certain caractère fortifié.
L'église de Santiago el Real
Cette église (cf photo ci-dessus à droite) est sur la rua Vieja. Elle est du début du XVIème siècle en style Gothique avec une nef unique. La façade se caractérise par une grande niche avec une sculpture de Saint Jacques Matamore. Le rétable principal possède une représentation de Saint Jacques en pélerin.
Du VIIIème au XVème siècle, la reconquête chrétienne de la péninsule Ibérique va refouler méthodiquement l'Islam Andalou et fixer pour longtemps certains traits caractéristiques de l'histoire et de la société espagnoles.
Cet ouvrage explique donc l'histoire de la reconquête ibérienne du VIIIème au XVème siècle, avec un prolongement au XVIIème siècle pour l'expulsion des Morisques.
Pendant le millénaire (409-1474) du Moyen-Age, il n'y a pas une mais des Espagnes qui s'allient ou s'affrontent. Les royaumes Chrétiens engagent la Reconquête de la péninsule sur Al-Andalus et l'achèvent en 1492 par la chute du royaume de Grenade.
L'ouvrage décrit ces luttes avec en même temps la coexistence des religions, l'importance des villes qui structurent l'espace, etc.
Plusieurs âges d'or marquent lhistoire de l'Espagne : de l'époque romaine à la conquête musulmane, de la reconquête au Siècle d'Or, de l'expansion coloniale à, plus près de nous, après la movida, l'expansion économique des dernières années. Sans oublier les heures sombres, comme celles de la guerre civile et du franquisme.
Cet ouvrage, réédité plus de vingt fois, offre une remarquable synthèse de l'histoire dune terre dont Pablo Neruda disait quelle était « au coeur » de tous les hommes de bonne volonté.