Le Poitou est une ancienne Province du Centre-Ouest de la France, elle fait maintenant partie de la Région de Nouvelle-Aquitaine. Le Poitou a joué un rôle central dans l'Histoire et la formation de ce pays. Il est à la fois une zone de passage et de transition entre le Nord et le Sud de la France.
Vue Panoramique de Poitiers
Le Poitou était jadis une des plus vastes Provinces de l'ancienne France. Il était bordé au Nord par l'Anjou et la Touraine, à l'Est par le Berry, au Sud-Est par le Limousin, au Sud par la Saintonge et l'Angoumois et à l'Ouest par l'Océan Atlantique, sa largeur d'Est en Ouest était de plus de 300 kilomètres.
Depuis longtemps existait un clivage entre la partie Est, le Haut-Poitou, et la partie Ouest, le Bas Poitou. Au moment de la Révolution Francaise, la Province du Poitou a été découpée en trois départements. Le Haut-Poitou a donné naissance à la Vienne et aux Deux-Sèvres tandis que le Bas Poitou devenait la Vendée.
Le Haut-Poitou avait été associé aux Charentes (Charente (16) et Charente-Maritime (17)) pour former l'ancienne région Poitou-Charentes, la Vendée faisant partie des Pays de la Loire. La région Poitou-Charente a été intégrée depuis 2016 dans une nouvelle Région: la Nouvelle Aquitaine qui est en fait une reminiscence de l'Aquitaine historique.
Le Poitou possède un patrimoine architectural et culturel impressionnant, en particulier médiéval avec de nombreux châteaux-forts et ses églises romanes dont plusieurs sont classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco, ces édifices se trouvent aussi bien dans le département de la Vienne que dans celui des Deux-Sèvres
Le Poitou a implanté aussi le Futuroscope, parc d'attraction très intéréssant qui se situe près de Poitiers en direction de Chatellerault.
Le diocèse de Poitiers était très vaste, il comptait environ 1200 paroisses et correspondait à peu près aux trois départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Vendée.
Il était divisé en trois archidiaconés: Poitiers, Thouars et Brioux (sur Boutonne).
En 1317, le diocèse de Poitiers a été en partie démembré avec la création des évêchés de Maillezais et de Luçon.
Au cours de l'Histoire le Poitou a toujours été une zone frontière. D'abord entre le Nord et le Sud de la France et même de l'Europe et ceci est illustré par les nombreuses grandes batailles (dites de Poitiers) qui se sont tenues à cet endroit à travers les siècles.
Pour autant le Poitou a été longtemps le centre de l'entité politique qui fédérait le Sud de la France, l'Aquitaine. Les comtes de Poitiers ont la plupart du temps été ducs d'Aquitaine. Ils ont eu à se défendre contre les comtes voisins et l'émergence de la féodalité.
Les ducs d'Aquitaine (aussi comtes de Poitiers), mis sous pression par leurs voisins du Nord, cherchent à se rapprocher des royaumes d'Espagne et leur viennent en aide pour accomplir la Reconquista sur les Arabes.
La fille de Guillaume VIII et de son épouse Mathéode de la Marche, Agnès, se marie avec le roi Alphonse VI de Castille. Guillaume VIII se remarie avec Audéarde de Bourgogne, ils ont une fille également prénommée Agnès qui épouse le roi Pierre Ier d'Aragon.
Plus tard, Agnès, fille de Guillaume IX et de Philippa de Hainaut, épouse Ramire II, roi d'Aragon.
Quand les Plantagenêts sont devenus ducs d'Aquitaine, le Poitou a été au coeur du conflit qui les opposait au rois de France Capétiens de 1150 à 1250 puis de 1350 à 1450, c'est à dire pendant deux siècles.
Le département de la Vienne possède un patrimoine architectural et culturel significatif avec en particulier avec ses églises romanes dont plusieurs sont renommées:
Poitiers, Civray, Chauvigny, etc, et aussi les fresques murales de Saint Savin qui sont les plus belles de cette époque Romane.
Le département de la Vienne fait partie d'une zone géographique dénommée Seuil du Poitou qui est une sorte de col entre le Massif Armoricain et le Massif Central. Les lignes noires illustrent le réseau de failles entre ces deux massifs.
Ce seuil était le point de passage privilégié entre le Nord et le Sud de la Gaule puis de la France. C'est pourquoi de grandes batailles structurantes pour l'Histoire de France ont eu lieu près de Poitiers.
Voici une description s'appuyant sur le réseau fluvial de ce département.
La principale rivière est la Vienne qui s'écoule dans la partie Est du département avec un affluent significatif, la Creuse qui forme la frontière avec l'Indre et Loire (Touraine). Le Clain est un autre affluent de la Vienne, il s'écoule dans la partie Centre-Ouest du département.
Eglise Notre-Dame la Grande de Poitiers, vue de la façade, côté Ouest
Eglise Notre-Dame la Grande de Poitiers, vue du côté Sud
Plusieurs anciennes abbayes se situent dans le voisinage proche de Poitiers, ce sont l'abbaye Fontaine le Comte, l'Abbaye de Ligugé fondée par Saint Martin en 361 et celle de Nouaillé-Maupertuis.
Il a été fondé en 1983 par René Monory, alors Président du Conseil Général de la Vienne. Son objectif est de mettre en valeur les techniques avancées de l'époque dans les domaines de la communication et du traitement de l'information.
Il est construit selon une architecture avant-gardiste de Denis Laming qui a contribué à son succès, il accueille plusieurs millions de visiteurs par an.
Les expositions et spectacles présentés permettent de passer de l'infiniment petit (atomes) à l'infiniment grand (galaxies).
L'accent est mis sur les attractions pour enfants en leur donnant un caractère ludique. Une large part est faite au cinéma et plus généralement aux techniques audiovisuelles.
Le Pavillon du Futuroscope
Le Pavillon du Futuroscope (cf photo ci-contre) a la forme d'un prisme de verre dans laquelle est incrustée une grande boule blanche de 17 mètres de diamètre.
L'ensemble symbolise un lever de soleil sur un horizon qui bascule et veut évoquer le monde en mutation.
Panorama sur la ville de Loudun avec la Tour Carrée et le clocher de l'église Saint Pierre du Marché
Loudun est à 30 km au Sud Ouest de Chinon, c'est une ville qui est aux confins de la Touraine (elle faisait partie de la Généralité de Tours), du Poitou et de l'Anjou.
Le centre de la ville se situe sur une hauteur dominée par une Tour (la Tour Carrée), reste de l'ancien château-fort, qui est visible de très loin alentour, il a été construit par le comte d'Anjou Foulques III Nerra un peu après l'an 1000.
La ville était entourée de remparts au début du XIIIème siècle par le roi de France Philippe Auguste, il reste quelques éléments de l'ancienne enceinte médiévale.
Au XVIème et au début du XVIIème siècles la ville connait une période de prospérité. Théophraste Renaudot, le fondateur en 1631 du premier journal francais, la Gazette, est né à Loudun. Mais la ville est confrontée à l'hostilité du Cardinal de Richelieu qui favorise le développement de sa ville qui est proche.
Au début du XVIIème siècle la ville se trouve au centre d'une affaire de sorcellerie dans le couvent des Ursulines (Les possèdées de Loudun) qui se termina par la condamnation et l'execution d'un prêtre, Urbain Grandier.
Lusignan est une petite ville qui se situe à 20 kilomètres au Sud-Ouest de Poitiers, elle domine une boucle de la Vonne. Lusignan est la patrie d'une puissante dynastie féodale, les sires de Lusignan.
Un oppidum était établi à cet endroit à l'époque Celtique, puis au Moyen-Age un puissant château-fort construit par les sires de Lusignan surplombait la rivière. Il a été très endommagé pendant les Guerres de Religion, lors du siège de la ville conduit par les troupes du duc de Montpensier en 1574-1575.
La ville conserve une Halle construite à la fin du XIXème siècle mais avec une facture plus ancienne et une belle charpente (cf photo ci-dessous).
Elle possède aussi plusieurs maisons anciennes dans le centre-ville (cf photo ci-contre).
Halle de Lusignan
Eglise Notre-Dame et Saint Junien
Ce sont ces seigneurs qui sont à l'origine de l'église Notre-Dame et Saint Junien. Hugues IV le Brun en initialise la construction à proximité de son chateau en 1025, il en confie la tutelle à l'Abbaye de Nouaillé dont elle devient un Prieuré.
Elle est achevée par Hugues VI autour de 1110. L'édifice est endommagé par les conflits entre Henri II Plantagenet et les sires de Lusignan, elle est reconstruite à la fin du XIIème siècle.
Elle est à nouveau endommagée au moment de la Guerre de Cent Ans. En 1373 les Anglo-Gascons s'emparent de Lusignan et Bertrand du Guesclin, connétable du royaume de France, vient assièger le château, qui est proche de l'église. Les combats provoquent l'effondrement du clocher et des voûtes. L'édifice est restauré à partir de 1377 par le duc Jean de Berry qui est aussi comte de Poitou.
Côté Nord de l'église Notre-Dame et Saint Junien de Lusignan
A la base, l'édifice est de style Roman. Les murs de la nef et le bras du Nord du transept (cf photo ci-contre) proviennent de l'église du XIème siècle.
A la fin du XIIème siècle des modifications notables sont apportées: piliers pour porter les voûtes (cf photo ci-dessous à droite), carré du transept et clocher, bras Sud du transept (cf photo ci-dessous à gauche) et son absidiole, choeur en hémicycle.
Le chevet est renforcé par des contreforts formés de faisceaux de trois colonnes, les arcs cintrés des fenêtres sont sculptés.
La nef comporte sept travées sur 60 mètres de longueur et 15 mètres de hauteur, les murs sont garnis d'arcatures en plein cintre avec des chapiteaux sculptés.
La façade et les cinq premières travées de la nef ont été reconstruites à la fin du XVème siècle pour réparer les dégats de la Guerre de Cent Ans. Les travées à l'Est restent voûtées en berceau brisé de même que les collatéraux.
Clocher et bras sud du transept Eglise Notre-Dame et Saint Junien de Lusignan La nef: voûtes en ogives et au fond en berceau brisé
Au-dessus du carré du transept a été réalisée une coupole sur trompes surmontée par le clocher. Celui-ci est doté de contreforts-colonnes, il a une allure puissante, il est sur deux niveaux, le premier avec des arcatures aveugles et le second avec une arcature aveugle de chaque côté de deux baies (cf photo ci-dessus à gauche). A l'angle du transept et de la nef, un escalier est dans une tourelle ronde surmontée d'un cône à écailles.
Gençay est une petite ville située à une vingtaine de kilomètres au Sud de Poitiers au confluent de deux rivières, la Clouère et la Belle.
Le site est habité depuis des temps très anciens. Au Moyen-Age, autour de l'An Mil, plusieurs hameaux sont rassemblés et forment la ville de Gençay. Un puissant château-fort est construit et il est contrôlé par les seigneurs de Gençay qui font partie de la famille de Rancon.
A la fin du XIIIème siècle, la seigneurie passe à la famille de Bueil qui détient déjà la baronnie de L'Isle Bouchard.
En 1173 Geoffroy III de Rancon, seigneur de Gençay, se soulève avec d'autres seigneurs du Poitou contre Henri II Plantagenêt. Après de nombreux épisodes, Gençay, ainsi que le comté de Poitiers, sont annexés au royaume de France.
Au XIXème siècle la ville a connu une période de prospérité comme en témoigne la construction de la Halle moderne. Par contre la situation économique de la ville et de sa région est devenue plus difficile dans la seconde moitié du XXème siècle.
Rue ancienne à Gençay
Outre les ruines d'un puissant château-fort, la ville conserve des rues et des maisons anciennes intéressantes.
Jadis la ville organisait des foires réputées, elles rassemblaient des céréales, des vins, des draps, des cuirs, etc. Un marché aux boeufs, cochons et mules se tenait sur le pré de la Roche, en avant des Halles.
Cette grande halle avec charpente et piliers en bois a été remplacée autour de 1870 par l'édifice actuel, avec des structures en fer, qui sert aussi de Mairie, de salle de spectacle, etc.
Juste à coté de la Halle, l'Hôtel des Trois Marchands était un édifice significatif de la ville. Il a été construit à la fin du Moyen-Age. Au début du XVIIIème siècle il accueillait les notaires et procureurs fiscaux de Gençay en relation avec les foires. A partir de 1766 il est transformé en auberge et le reste jusqu'au milieu du XXème siècle. Actuellement il est extérieurement revétu d'un crépi qui ne contribue pas à le mettre en valeur.
Le Logis de la Briauderie est du XVème, c'était une dépendance du château qui était utilisée par le capitaine de la forteresse. En face de ce logis, sur la rivière la Belle, se trouvait le moulin banal du seigneur de Gençay, les habitants du bourg étaient obligés de l'utiliser et pour cela versait une taxe au seigneur.
Le château de Gençay
Château de Gençay, à droite la Tour du Moulin
Le premier château-fort de Gençay est attesté autour de l'An Mil, il est sur un éperon rocheux au confluent de la rivière la Belle et de la Clouère. Il est détruit par Aldebert I, seigneur de Charroux et comte de la Marche. Reconstruit, le château est incendié à deux reprises au XIème siècle.
Le château actuel a été construit à partir de 1245 par Geoffroy IV de Rancon, seigneur de Gençay, afin de protèger la frontière sud du Poitou.
Il est pris par les Anglais après leur victoire à Nouaillé en 1356, au début de la Guerre de Cent Ans, le roi de France Jean II le Bon y est détenu prisonnier une nuit par le Prince Noir avant son transfert à Bordeaux. Le château est repris aux Anglais par Bertrand du Guesclin en 1375 après un siège qui a duré trois ans et à l'issue d'une négociation.
Pendant les Guerres de Religion, en 1569, l'armée Protestante de l'amiral Gaspard de Coligny s'empare du château.
Le château-fort n'a plus été utilisé à partir de la fin du XVIème siècle, il s'est dégradé progressivement. Au début du XIXème siècle, les ruines du château sont utilisées comme carrière de pierres.
Tour du Moulin
Le château a la forme d'un triangle irrégulier (cf photo au-dessous à droite) avec une tour ronde à chacun de ses angles, les murs sont très épais, les courtines hautes et les archères disposées de manière efficace. Il est entouré par un large fossé. L'ensemble du dispositif en faisait un château très difficile à prendre.
La Tour du Moulin (cf photo ci-contre) est à l'extrémité Ouest, elle est la plus puissante de la forteresse. Elle repose sur un épais soubassement rocheux. L'intérieur comportait trois niveaux, il en subsite deux salles circulaires voûtées connectées par un escalier à vis réalisé dans l'épaisseur du mur.
On accède au château par deux entrées, la principale est dotée d'un puissant châtelet (cf photo au-dessous à gauche) qui commandait un pont-levis. Ce châtelet a la forme d'un fer à cheval avec une cour entourés de quatre tours. Il est face au plateau d'où pouvaient venir les attaques.
Chatelet Château-fort de Gençay Plan du château
Saint Maurice la Clouère
Moins d'un kilomètre à l'Est de Gençay, et indissociable d'elle, se trouve le village de Saint Maurice la Clouère qui conserve une belle église Romane.
La particularité de cette église Saint Maurice est son plan en forme de trèfle. Son portail situé au Nord comporte des voussures sculptées. Le clocher s'élève au-dessus du transept, ses arcatures sont aveugles ce qui lui donne l'allure d'une tour de défense. Le chevet est doté d'absidioles, il est remarquable. A l'intérieur subsistent des peintures du XIVème siècle et de nombreux chapiteaux sont sculptés.
Civray est une ville qui se situe à une cinquantaine de kilomètres au Sud de Poitiers, elle est arrosée par la rivière la Charente qui s'oriente vers le Sud à la sortie de la ville.
Histoire
La ville s'est développée autour d'un gué permettant de franchir la Charente. Autour de l'An Mil, la construction d'un château-fort en fait une place forte du Poitou qui relevait des seigneurs de Charroux également comtes de la Marche.
Au moment de la Guerre de Cent Ans, en 1360, suite au Traité de Brétigny, Civray passe dans les domaines du roi d'Angleterre. La ville est reconquise pour le compte du roi de France par Bertrand du Guesclin en 1373.
Pendant l'Ancien Régime (XVIIème et XVIIIème siècles) Civray est le siège d'une Sénéchaussée qui comprenait Melle, Aulnay, Chizé, Saint Maixent et Usson.
Au moment de la Révolution Française la cité devient pour un temps chef-lieu d'un arrondissement. Elle est maintenant rattachée à celui de Montmorillon.
La ville
Civray conserve une remarquable église Romane dédiée à Saint Nicolas, elle est est située à un angle de la place Leclerc en centre-ville. Elle possède aussi plusieurs hôtels particuliers dont l'Hôtel de la Prévôté (aussi appelé Hôtel de Louis XIII).
Des restes de l'ancien château-fort sont encore visibles sur une butte, il a été construit au début du XIème siècle pour surveiller le gué sur la Charente et en même temps sécuriser la frontière du comté de la Marche face à celui d'Angoulême.
Eglise Saint Nicolas de Civray
Cette église a été construite dans la seconde partie du XIIème siècle, elle faisait partie d'un Prieuré de l'Abbaye de Nouaillé. L'élément le plus significatif de l'édifice est sa façade avec ses sculptures Romanes.
Elle n'a pas été vraiment entretenue pendant l'Ancien Régime mais un programme de restauration de l'édifice a été réalisé au milieu du XIXème siècle.
Chevet, transept et clocher Eglise Saint Nicolas de Civray Intérieur peint (XIXème siècle)
La Façade
La façade de l'église est sur deux étages présentant chacun trois arcades. Cette façade comporte de nombreuses sculptures qui pour la plupart ont été réalisées au XIIème siècle.
A l'origine, la façade était probablement surmontée par un pignon triangulaire comme Notre-Dame la Grande de Poitiers. Les clochetons avec écailles aux extrémités supérieures de la façade ont été réalisées dans les années 1880.
Façade de l'église Saint Nicolas de Civray
Elle a été un peu endommagée pendant les Guerres de Religion puis au moment de la Révolution Française, elle a été reprise au milieu du XIXème siècle.
Charroux se situe à 60 km au Sud de Poitiers et à une dizaine de kilomètres à l'Est de Civray. Charroux est maintenant une petite ville trés (trop) tranquille qui ne laisse pas facilement deviner son passé brillant.
Panorama sur Charroux, au centre la Tour Charlemagne
La ville a une origine ancienne et a eu une certaine importance au Moyen-Age. D'abord par la présence de son importante Abbaye Saint Sauveur, ensuite par ses seigneurs auxquels les ducs d'Aquitaine et comtes de Poitiers ont confié le comté de la Marche dès sa création.
Abbaye Saint Sauveur de Charroux
Maquette de l'Abbaye Saint Sauveur de Charroux (Musée de Charroux)
L'Abbaye Saint Sauveur a été fondée à la fin du VIIIème (années 780) siècle par Roger, comte de Limoges et sa femme Euphrasie. Elle a ensuite été dotée largement par Charlemagne et Louis I le Pieux puis remaniée à plusieurs reprises jusqu'au XIème siècle. Elle relevait directement du Saint-Siège (c'est à dire du Pape).
Plan Abbaye Saint Sauveur de Charroux Tour Charlemagne
C'était une des plus grandes Abbayes Bénédictines d'Occident, elle faisait 114 mètres de longueur et avait une grande rotonde de 44 mètres de diamètre.
Lors de la Révolution Française, les bâtiments ont été vendus comme Biens Nationaux. Ils ont servi de carrière de pierres, les démolitions ont été irréparables. Le monument subsistant le plus significatif est la Tour Charlemagne, de forme octogonale (cf photo ci-dessus), cette construction était le noyau de la rotonde évoquée au-dessus. On peut y voir aussi de nombreuses sculptures de style gothique.
La Vienne est le fleuve le plus important du Poitou, il a en effet laissé son nom au département de la Vienne.
En remontant le fleuve (du Nord vers le Sud), la Vienne passe à Ingrandes et près de deux villages, Usseau, et Oyré, ces trois villages ont de belles églises Romanes.
Châtellerault est une ville située sur la Vienne à 30 km au nord de Poitiers et 70 kilomètres au Sud de Tours.
Au Moyen-Age elle était le siège d'une Vicomté importante à l'intérieur du Poitou. Dès cette époque elle amorca une activité industrielle avec la Coutellerie (fabrication des couteaux). Cette expérience fut un facteur favorable à l'implantation d'une manufacture d'armes au XIXème siècle.
Vue panoramique sur la La Ville Haute avec les chateaux de Chauvigny et la Collégiale Saint Pierre
Chauvigny se situe 25 km à l'Est de Poitiers et à plus de 100 km au sud de Tours, l'importance et le caractère des monuments médiévaux de cette cité sont remarquables comme le montre très bien la photo ci dessus. Sur le promontoire dominant la Vienne et la ville basse se juxtaposent cinq châteaux médiévaux et une belle église Romane: la Collégiale Saint Pierre.
Les premiers châteaux ont été construits pour le compte des évêques de Poitiers à la charnière de l'An Mil. Les vicomtes de Chatellerault sont à l'origine d'une autre forteresse nommée le château d'Harcourt. Près du donjon de Gouzon se trouve la Collégiale Saint Pierre avec en particulier ses remarquables chapiteaux à l'intérieur de l'édifice.
Juste à la sortie de Chauvigny, quand on se dirige vers Civaux, on passe devant Saint Pierre les Eglises est un hameau situé le long de la Vienne. Il conserve une église de l'époque pré-Romane avec des fresques médiévales.
Lussac les Châteaux est situé en hauteur au-dessus de la Vienne, sa position en a pendant longtemps fait un site fortifié difficile à prendre.
Le site de Lussac est occupé par l'homme depuis la Préhistoire. La Grotte de La Marche et la Grotte des Fadets ont laissé plusieurs plaquettes avec des dessins préhistoriques et la Grotte de l'Hermitage contenait de nombreux outils de cette période. La ville a mis en place un Musée Préhistorique pour mettre en valeur ce patrimoine.
Au Moyen-Age une villa Carolingienne y a été identifiée. Un château-fort apparait autour de l'An Mil.
A l'époque féodale, le seigneur de Lussac dépend du comte de la Marche et défend la limite du comté contre les agissements des seigneurs du Poitou. Le bourg de Lussac prend forme à ce moment-là.
En 1370, lors de la Guerre de Cent Ans un combat oppose les Français aux Anglais de John Chandos, sénéchal du Poitou, celui-ci y laisse la vie.
En 1569, pendant les Guerres de Religion, une armée de l'Amiral de Coligny s'empare et endommage le château.
Eglise Sainte Marie Madeleine (jadis dédiée à Saint Maixent)
L'église Sainte Marie Madeleine était jadis dédiée à Saint Maixent et dépendait de l'Abbaye de Saint Savin. La façade et le chevet sont en partie de style Roman (cf photo ci-contre), le reste date de la fin du XIXème siècle.
Plan des remparts de Lussac les Châteaux au Moyen-Age
Porte Saint Michel
Au Moyen-Age Lussac était une ville fortifiée entourée de remparts. Ceux-ci était percés de quatre portes situées aux points cardinaux.
La Porte de Narbonne est au Nord, elle donne essentiellement accès au château qui est proche. Dans le sens des aiguilles d'une montre, la Porte Saint Michel est à l'Est, la Porte du Brouard est au Sud et la Porte Saint Maixent à l'Ouest.
La rue Saint Michel est un axe Ouest-Est qui joignait les deux portes correspondantes, elle s'appelait jadis la Grande Rue et comporte plusieurs maisons anciennes des XVIème et XVIIème siècles et les restes de la Porte Saint Michel sont toujours visibles (cf photo ci-dessus).
La première mention du château-fort remonte à 1065. Il a appartenu à de grandes familles féodales comme celle des vicomtes de Rochechouart qui ont été seigneurs de Lussac de 1526 jusqu'à la Révolution Française. Il a été endommagé au moment des Guerres de Religion.
Le château a été vendu comme bien national au moment de la Révolution Française. Racheté par des professionnels du bâtiment, il a été utilisé comme carrière de pierres pour construire les maisons des habitants. En outre la construction de la ligne de Chemin de fer a complété sa destruction, ne laissant que des vestiges.
Au Moyen-Age de grandes piles supportaient le pont-levis qui permettait d'accéder au château, il subsiste quatre piles au dessus des anciennes douves (cf photo ci-dessous), le tracé de celles-ci reste d'ailleurs bien visible.
Les Piles du pont-levis du château de Lussac les Châteaux
Le département de la Haute-Vienne (87)
Au-delà d'Availles-Limouzine, la Vienne sécoule dans le département de la Haute-Vienne dont le chef-lieu est l'importante ville de Limoges.
Une autre rivière, l'Anglin, est un affluent de la Gartempe, elle passe à Angles sur l'Anglin qui conserve les ruines d'une forteresse spectaculaire.
La Roche Posay
La Roche Posay est une station thermale dynamique et animée qui se situe 20 kilomètres à l'Est de Chatellerault. La petite ville est à l'extreme limite sud de la Touraine. C'est à cet endroit que la Gartempe, qui vient de Saint Savin et Montmorillon se jette dans la Creuse.
La vertu curative de ses eaux est connue et utilisée depuis l'époque Gallo Romaine en particulier pour les soins dermatologiques. Elles ont été remises en valeur dans les années 1570 par le Médecin du futur Henri IV.
Actuellement de nombreux Etablissements Thermaux donnent un cachet particulier (magasins pour touristes, casino, hotels et restaurants) à cette cité qui est pourtant située en plein coeur d'une région rurale.
Porte médiévale à La Roche Posay
La ville possède plusieurs monuments médiévaux (Eglise, Donjon, Porte) et maisons anciennes. A trois kilomètres vers le sud, le long de la Gartempe, se situent les ruines de l'Abbaye de la Merci-Dieu fondée en 1150 par un Baron de Preuilly.
Eglise Notre-Dame de La Roche Posay
Vue extérieure avec les échauguettes Eglise Notre-Dame de La Roche Posay Intérieur de l'église
L'église est en haut d'un côteau qui domine la rive gauche de la Creuse. Elle était intégrée aux fortifications de la ville médiévale comme le montre les échauguettes carrées et avec des machicoulis (cf photo ci-dessus à gauche).
L'église est d'origine mais elle a été transformée pendant les siècles postérieurs, en particulier au début du XVème siècle.
La porte Ouest est protégée par un porche, elle est en accolade de style Gothique flamboyant. A l'intérieur, la nef est courte avec deux travées, sa voûte est Gothique avec huit nervures. Il en est de même du choeur qui a une forme rectangulaire (cf photo ci-dessus à droite).
Les piliers de la croisée du transept sont d'origine, ils supportent le clocher, les bras du transept sont courts. Le clocher est également Roman, il est couvert en bâtières avec deux baies perçant chaque face. Les échauguettes s'appuient sur les contreforts Nord de l'édifice, elles sont sur la passage d'un chemin de ronde.
Ce village est célèbre pour son Abbaye dont l'église et ses Fresques Murales en font un haut lieu de l'Art Roman et en tout cas un des plus beaux de France. Ces fresques sont classées au Patrimoine Mondial de l'Unesco depuis 1984. Elles ont été sauvées par Prosper Mérimée qui les a redécouvertes lors d'un passage à Saint Savin en 1835.
La fondation de l'Abbaye remonte au temps de Charlemagne. Elle devient puissante pendant le IXème siècle mais est endommagée en 878 par les Normands. L'Abbaye est toujours influente au Xème siècle.
L'église actuelle a été construite à partir de 1040 et les fresques datent de la fin du XIème siècle. Elles ont été réalisées sur une courte période. Plusieurs scènes sont encore intactes et le berceau de la nef (42 mètres de long) est entièrement recouvert de peintures, ce qui représente une surface de 460 m2.
Montmorillon est une ville située sur la rivière la Gartempe à 50 km au Sud-Est de Poitiers. Elle est positionnée à la jonction de trois régions: le Poitou, le Berry et le Limousin et on y retrouve les influences de chacune de celles-ci.
La ville s'est construite autour d'un chateau du XIème siècle qui s'élevait au point le plus haut de cet endroit, il a aujourd'hui disparu. Il en subsiste la Motte castrale sur laquelle a été élevé au XIXème siècle un édifice dénommé le Rocher de la Vierge.
Panorama sur Montmorillon et la Gartempe
Le principal monument de la ville est l'église Notre-Dame (cf photos ci-dessous) qui est positionnée en hauteur au dessus de la Gartempe. Elle est de style Roman (chevet), dans la crypte des fresques murales racontent la légende de Sainte Catherine d'Alexandrie.
Quartier du Brouard Eglise Notre-Dame de Montmorillon Transept, clocher et chevet au-dessus de la Gartempe
Montmorillon s'est baptisée Cité de l'Ecrit et des Métiers du livre, de nombreux libraires, bouquinistes et artisans du livre (relieurs, calligraphes, enlumineurs) sont installés dans le Quartier du Brouard. C'est le coeur de la ville ancienne, il se compose de petites rues médiévales prés de l'église Notre Dame. En bas de ce quartier, on débouche sur un vieux pont qui date du XVème siècle.
Angles sur l'Anglin possède de magnifiques ruines d'un chateau médiéval, le village est en outre très pittoresque et dégage un charme tout à fait particulier.
Le tourisme s'y développe d'ailleurs assez bien, aidé par la proximité de la station thermale de La Roche Posay mais aussi de celles des villes de Chauvigny et de Saint Savin. Il est qualifié un des Plus beaux villages de France.
Le Poitou est une des régions où l'Art Roman (XIème et XIIème siècles) s'est le mieux épanoui.
Les architectes et artistes médiévaux sont parvenus a y concevoir et réaliser des édifices exceptionnels.
Voici des Hotels du Département de la Vienne et des Deux-Sèvres. Ce département correspond à une partie de l'ancienne Province du Poitou. La ville de Poitiers possède un bel ensemble de monuments avec en particulier une splendide église Romane, Notre-Dame la Grande.
Les Deux-Sèvres sont un département qui est maintenant rattaché à la région Nouvelle-Aquitainz. Il est encadré par le département du Maine et Loire (Anjou) au Nord, celui de la Vendée à l'Ouest, la Vienne à l'Est , la Charente et la Charente-Maritime au Sud.
Les Deux-Sèvres faisaient partie de l'ancienne province du Poitou. La préfecture est Niort et les chefs-lieux des deux arrondissements sont Bressuire et Parthenay. Les autres villes sont Thouars et Mauléon dans le Nord du département et Saint Maixent l'Ecole plus au Sud.
Niort a une activité industrielle et de services (assurances, ...), Bressuire est une ville commerciale et industrielle. Le reste du département est orienté vers l'agriculture (élevage, produits laitiers, etc).
La visite commence par Niort, vers l'Ouest s'étend le Marais Poitevin, zone devenue touristique, qui est partagé avec la Vendée et la Charente-Maritime.
On remonte alors au Nord vers l'arrondissement de Bressuire avec également la ville de Thouars qui a un grand passé historique.
Au centre du département Parthenay a réussi à développer le tourisme grace à ses monuments médiévaux. Dans la Partie Sud, Melle possède trois églises Romanes remarquables.
Niort est le siège de la préfecture du département des Deux-Sèvres, elle est construite sur des collines au dessus de la Sèvre Niortaise. La vieille ville et le centre sont sur la rive droite de cette rivière.
La ville est le siège de nombreuses compagnies d'assurances qui contribuent significativement à son activité économique. Elle comporte aussi des établissements industriels (fabrication de bois contreplaqué, textiles et cuirs, machines agricoles, etc).
La place des Halles à Niort: le Marché couvert et à l'arrière-plan le château
Histoire
Niort existe sans doute depuis l'époque Celtique grace à un gué qui permettait de franchir la Sèvre. Le site était occupé à l'époque Gallo-Romaine, on y a identifié un sanctuaire, une nécropole et deux voies Romaines. Au Haut Moyen-Age ce site dépend de la viguerie de Bessac.
Le nom de Niorto apparait pour la première fois en 940, il est issu de Novio Rito, nouveau gué (rito signifie gué en language Gaulois). En plus c'est le premier endroit sur la Sèvre qui est navigable vers l'Océan. Un premier château-fort est construit sur une colline.
Au Moyen-Age, la ville fait partie des domaines des Plantagenets et Henri II fait construire un puissant château-fort (cf photo ci-dessous) avec une enceinte fortifiée (qui a disparu), ces remparts étaient renforcés par douze tours et par des douves.
Château-fort de Niort construit par Henri II Plantagenet
Niort change de maître en fonction de la situation politique, ainsi en 1205 Aimery de Thouars fait le siège et enlève la ville pour le compte du roi de France Philippe II Auguste. Deux ans plus tard Savary de Mauléon la reprend pour le roi Jean sans Terre. Elle est rattachée au royaume de France en 1244 puis redevient possession des Plantagenets en 1360 (Traité de Brétigny), au début de la Guerre de Cent Ans. En 1368, le Prince Noir, qui gouverne les possessions Anglaises en France convoque son parlement à Niort.
En 1369 la ville est reprise par les Français, elle repasse aux Anglais en 1372 qui se vengent en tuant de nombreux habitants. La ville est finalement reprise par Bertrand du Guesclin l'année suivante, en 1373.
Le port sur la Sèvre est à la base du développement commercial de Niort (sel, produits agricoles et vin surtout) et favorise la tenue de grandes foires qui assurent la prospérité de la ville.
Les Guerres de Religion dans la seconde partie du XVIème siècle atteignent durement la ville qui comporte de nombreux Protestants. L'armée Protestante de d'Andelot s'empare de la ville en juillet 1569, les Catholiques en reprennent le contrôle en octobre 1569. Elle est reprise sur les Ligueurs (Catholiques) en 1588.
Suite à l'Edit de Nantes de 1598, Niort devient une place forte Protestante jusqu'en 1685, date de la Révocation de l'Edit de Nantes par Louis XIV. Les conséquences de cette révocation sont très préjudiciables à la ville, de nombreux habitants s'exilent vers l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suisse et l'Angleterre. En conséquence l'économie locale périclite.
L'activité reprend au XVIIIème siècle en particulier grace aux importations de peaux du Canada, mais cette activité périclite à son tour au XIXème siècle.
Au XXème siècle, à partir des années 1930, Niort a été revitalisée par l'implantation progressive de nombreuses compagnies d'assurance (des Mutuelles: MAIF, MAAF, MACIF, etc).
La ville
Le centre de la ville est la Place de la Brèche réalisée au XVIIIème siècle à l'extérieur des remparts de la ville ancienne. Elle est bordée par l'église Saint Hilaire qui a été construite à la fin du XIXème siècle.
La vieille ville est en partie piétonnière, la Place des Halles contient un marché couvert construit en 1869 (cf photo au-dessus). Elle conserve des maisons anciennes comme le Logis de l'Hercule, la Maison du Gouverneur, la Maison du Rabot, la Maison des sires d'Estissac, la Maison du Présidial où est née en 1635 Françoise d'Aubigné, future Mme de Maintenon.
Eglise Saint André Le Pilori à Niort
Le Pilori (cf photo ci-contre à droite) est l'ancien Hôtel de Ville de Niort, il est nommé ainsi car il a été construit sur la place du Pilori aux XVème et XVIème siècles, il est de style Renaissance avec des tours rondes aux angles qui ont des machicoulis. Derrière cet édifice se trouve un beffroi du XVIIème siècle (le clocheton est du XIXème).
L'église Saint André (cf photo ci-contre à gauche) a été reconstruite à la fin du XIXème siècle en style néo-Gothique. Les clochers s'élèvent à 70 mètres de hauteur.
L'église Notre-Dame
L'église Notre-Dame est le plus ancien et le plus bel édifice religieux de Niort. Une première église Romane dédiée à Saint Florent est remplacée à la charnière du XVIème siècle par une église de style Gothique. Elle a été endommagée pendant les Guerres de Religion et remaniée au XVIIIème siècle.
Pendant la Révolution Française l'église sert d'hôpital militaire et de casernement et finalement d'entrepôt à grains.
Les voûtes du choeur et du transept se sont effondrées en 1910, l'église a été restaurée depuis.
L'église Notre-Dame a un plan rectangulaire, le vaisseau central est voûté sur croisée d'ogives, il est soutenu par des bas-côtés. Le chevet est plat et assure l'éclairage de la partie Est de l'édifice par ses grandes fenêtres.
Le portail Nord est décoré d'un balcon avec une balustrade ajourée et des médaillons Renaissance.
Thouars est une ville située à 40 km au sud de Saumur et de la Loire, à 25km à l'ouest de Loudun et une trentaine de kilomètres au Nord-Ouest de Bressuire.
Panorama sur Thouars et son chateau au -dessus du Thouet
La ville
Le centre de la ville se situe sur un promontoire dans une boucle du Thouet. Ce lieu facile à défendre est habité depuis les temps les plus anciens.
En 762, Pépin le Bref, qui mène une campagne pour soumettre les Aquitains, s'en empare. Les textes de l'époque indiquent que Thouars était une des places les plus fortes d'Aquitaine.
Conséquence de son riche passé historique Thouars conserve de nombreux monuments qui méritent d'etre visités, le château du XVIIème (cf photo ci-dessus), l'église Saint Médard, l'église Saint Laon et les restes significatifs des remparts dont les Tours de la Porte au Prévost (cf photo ci-contre) et du Prince de Galles.
La ville possède des maisons anciennes comme l'Hôtel des Trois Rois et l'Hôtel Tyndo qui sont du XVème siècle.
L'activité économique de la ville s'est bien développée du milieu du XIXème siècle jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale. Depuis la cité s'est assoupie.
Ce dernier l'a fait reconstruire dans les années 1170. La façade est particulièrement remarquable, le porche est un chef d'oeuvre de l'art Roman alors que la rosace qui le surmonte est plus tardive et de style Gothique.
L'église a été profondément remaniée au XVème siècle. Elle a subi des déprédations au moment des Guerres de Religion au XVIème siècle, c'est également à cette époque que des maisons lui ont été accolées défigurant la facade.
La restauration de l'ensemble a été réalisée en 1866.
Façade de l'église Saint Médard de Thouars
Thouars possède un autre église intéressante, celle de Saint Laon, issue d'une abbaye fondée au XIème siècle. Elle est devenue rapidement très riche par les nombreux dons qu'elle a recu. Ceux ci sont confirmés par le vicomte Aimery V Thouars puis en 1119 par le Pape Calixte II.
Saint Laon aidait à guérir de la folie et au Moyen-Age le pélerinage auprès de ce saint avait un grand succès.
La ville de Parthenay est à 40 kilomètres au Sud de Thouars et à la même distance au Nord de Niort. Elle s'est développée autour d'une Citadelle installée sur un éperon rocheux dans une boucle du Thouet.
Depuis une cinquantaine d'années, Parthenay a réussi la mise en valeur de son patrimoine médiéval en effectuant une restauration de qualité.
Porte Saint Jacques et le château à Parthenay
Au Moyen-Age la ville a compté jusqu'à trente tours de défense et elle possèdait trois lignes de fortifications dont il reste d'importants vestiges. Le monument le plus remarquable est la Porte Saint Jacques (cf photo ci-contre) au dessus de la rivière qui entoure la ville, le Thouet.
Parthenay est supervisée par un promontoire qui porte la Citadelle. A l'extrémité nord de celle-ci se trouve le Château des seigneurs de Parthenay, les ruines permettent néanmoins d'en apprécier le dispositif et l'importance.
Cette seigneurie était une des principales du Poitou au Moyen-Age. Les sires de Parthenay ont eu un rôle important aux XIIIème et XIVème siècles, à l'époque du rattachement du Poitou au royaume de France puis pendant la Guerre de Cent Ans.
Eglises Romanes dans le département des Deux-Sèvres
Le Poitou est une des régions où l'Art Roman (XIème et XIIème siècles) s'est le mieux épanoui.
Les architectes et artistes médiévaux sont parvenus a y concevoir et réaliser des édifices exceptionnels.
Les Charentes comprennent deux départements: la Charente et la Charente-Maritime. Ces deux départements faisaient partie de la région Poitou-Charentes, ils sont maintenant intégrés à celle de la Nouvelle Aquitaine.
Comme leurs noms l'indiquent, ces deux départements sont traversés par la rivière Charente, c'est d'ailleurs ce qui leurs donnent une certaine homogénéité.
Chevet et transept Eglise Saint Pierre d'Aulnay Façade et cimetière avec la croix Hosannière
L'église Saint Pierre est une des plus belles églises Romanes, elle est classée au Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Elle se situe, côté Ouest, à l'extérieur de la ville d'Aulnay.
Elle est entourée par un cimetière où l'on remarque une belle croix (cf photo ci-dessous). Elle est au bord d'une route utilisée par les pélerins pour se rendre à Saint Jacques de Compostelle.
L'église est dans son ensemble bien équilibrée et harmonieuse quelque soit l'angle sous lequel on la regarde. La photo ci-dessus à gauche a été prise au Sud-Est. La face Sud du transept comporte un portail remarquable qui possède de nombreuses et remarquables sculptures.
Sur la facade, côté Ouest, le portail central (cf photo ci-dessus à droite) comporte des sculptures trés travaillées, c'est aussi le cas sur les deux arcatures aveugles (à droite et à gauche). Plus généralement les chapiteaux sont tous d'une grande qualité et les sujets représentés sont variés.
Angoulême est le chef-lieu du département de la Charente à une centaine de kilomètres au Sud de Poitiers.
La façade sculptée Cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
La Cathédrale Saint Pierre d'Angoulême est de style Roman, elle est surtout remarquable par les sculptures de sa façade. Elle a été édifiée par l'évêque Gérard de Blay à partir de 1110 et achevée autour de 1160.
A deux reprises, pendant les Guerres de Religion en 1562 et 1568, elle est endommagée par les Protestants. Sa restauration s'étale sur de nombreuses années puisqu'elle ne s'achève qu'en 1634. Au XIXème siècle, la partie inférieure de la façade est rétablie dans son aspect d'origine.
La façade est très décorée (cf photo ci-contre) avec de nombreuses sculptures en bas-relief.
La nef comporte trois travées recouvertes par des coupoles, elle est unique, sans bas-côtés. De grands arcs s'appuyant sur des piliers rectangulaires flanqués de colonnes supportent les coupoles. Le transept a des bras assez courts qui sont voûtés en berceau légèrement brisé.
Le choeur est allongé et large, il est voûté en berceau brisé et l'abside est en cul-de-four. La coupole de la croisée du transept repose sur quatre arcs brisés, elle date de 1875.
A l'origine, la cathédrale avait deux clochers, le clocher Sud a été détruit en 1568. Le clocher Nord a six étages décorés avec des arcatures, il s'élève à près de 60 mètres de hauteur.
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