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Histoire de la Gaule

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La France se situe à l'extrémité Ouest de l'Europe continentale, elle est bordée par l'Océan Atlantique à l'Ouest et la Mer Méditerranée au Sud. Ce contexte a structuré son histoire.
 
Elle occupe une bonne partie du territoire appelé la Gaule dans l'Antiquité par les Grecs et les Romains.
 
Carte des Gaules
 
Ce territoire a été envahi par les Celtes au milieu du Ier millénaire avant J-C. A la fin du IIème siècle avant J-C la partie Sud de ce territoire est annexée par la République Romaine et forme la Gaule Transalpine.
 
                                                Carte des Gaules
           (Belgique, Celtique, Aquitaine, Narbonnaise, Cisalpine)

 
Au milieu du Ier siècle, le Consul Jules César décide d'intervenir dans les affaires des tribus de la Gaule chevelue, au Nord de la Transalpine. Il en effectue la conquête sur une dizaine d'années.
 
La Gaule est alors intégrée à l'Empire Romain.
 
Pendant le Haut-Empire (jusqu'au début du IIIème siècle) les Provinces Gauloises sont prospères comme en témoignent les nombreux monuments de certaines Cités du territoire.
 
Par contre la situation se dégrade avec la Crise de l'Empire au milieu du IIIème siècle. Le redressement du IVème siècle n'est pas suffisant pour éviter de grandes turbulences pour la Gaule au Vème siècle.
 
 
 
L'Histoire de la Gaule et des Gallo-Romains est découpée en grandes périodes :
 
      Les Celtes et la Gaule       La Civilisation Gauloise       La Conquête Romaine       Le Haut-Empire
 
La Crise de l'Empire       L'Empire Tardif       Réorganisation des Gaules       Développement du Christianisme
 
      Les Provinces des Gaules       La Narbonnaise       L'Aquitaine       La Lyonnaise       La Belgique
 
      Les Invasions Barbares du Vème siècle                   Le Haut Moyen-Age
 
 

 
En savoir plus sur :     La Gaule Romaine                         Les Gallo-Romains
 
Lisez ces livres sur :  L'époque Gallo-Romaine                   Les Cartes Archéologiques de la Gaule
 


 
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Province d'Aquitaine       Mediolanum (Saintes)       Novioregum (Le Fâ)
 
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Aquitaine Seconde       Burdigala (Bordeaux)       Vesuna (Périgueux)
 
Novempopulanie       Lapurdum (Bayonne)       Aquae Tarbellicae (Dax)
 
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Province de Belgique             Augusta Treverorum (Trèves)
 


Les Gaules du IIème siècle avant J-C au Vème siècle après J-C
de Alain Ferdière --    ISBN : 2200263694
 
La Gaule n'est pas la France : il ne s'agit pas ici, en quelque sorte, du premier volume d'une histoire de France, mais d'un élément d'une histoire régionale des provinces de l'Empire romain. C'est une aire géographique large, touchant à plusieurs pays d'Europe occidentale qui sera ici prise en compte.
 
Pourquoi une nouvelle histoire des Gaules ? La monumentale Histoire de la Gaule de Camille Jullian date de près d'un siècle, et n'a été que partiellement remplacée depuis. Il était nécessaire d'y opérer un dépoussiérage, notamment en matière d'historiographie, l'histoire de ces contrées restant souvent encore empreinte de lourds préjugés idéologiques, notamment nationalistes. En termes de recherche historique, de nombreuses relectures des documents, textuels et épigraphiques, ont été effectuées ces dernières décennies et offrent des éclairages nouveaux qu'il importe de prendre en compte aujourd'hui, en ce début du XXIe siècle.
 
Ce corpus de données s'est aussi bien sûr enrichi de certaines découvertes nouvelles, et surtout celles concernant l'archéologie qui ont, dans maints domaines, depuis les années 1970, quasi révolutionné nos connaissances sur les Gaules, quant aux villes, aux campagnes, à l'économie... On a donc voulu offrir aux chercheurs et aux étudiants un aperçu assez complet des événements historiques qui ont marqués ces territoires au cours de ces dix siècles, mais aussi brosser des tableaux des particularités de cette culture gauloise puis gallo-romaine, à plusieurs étapes de cette histoire : un groupe de provinces avec ses spécificités fortes, mais somme toute une pièce parmi d'autres, chacune avec son originalité, du Monde romain...
 


Histoire des Gaules (VIème siècle avant J-C / VIème siècle après J-C)
de Christine Delaplace et Jérome France --    ISBN : 2200611838
 
Synthèse de douze siècles d'existence, cet ouvrage présente un bilan historique, politique et social des Gaules (transalpine, cisalpine, chevelue), de l'indépendance du VIe siècle avant J.-C. jusqu'à la naissance de la Francia mérovingienne au VIe siècle de notre ère.
 
Née de la volonté de Rome - à laquelle des liens privilégiés l'attachèrent longtemps -, la « nation gauloise » constitua pendant plusieurs siècles un État tampon entre l'Empire et les barbares. Provincia dans l'Empire chrétien du ive siècle, avec la chute de ce dernier, elle voit s'effondrer les frontières qui contenaient les poussées de ceux qui deviendront ses nouveaux maîtres : Wisigoths puis Francs, annonciateurs d'un nouvel ordre soutenu par une christianisation toujours plus profonde et influente.
 
Structures administratives, religieuses, économiques et de société sont ici étudiées chronologiquement, accompagnant les mutations politico-militaires de ces siècles d'intense bouleversement des frontières, des mentalités et des idées.
 



Les Celtes et la Gaule

Dans l'Antiquité la partie occidentale du continent Européen est appelée la Gaule (ou plutôt les Gaules) par les auteurs Grecs et Romains.
 
Expansion des Celtes pendant La Tène
 
Les Celtes sont originaires d'Asie, ils ont pénétré dans la partie Orientale de l'Europe avant 1000 avant J-C, leur principale zone d'établissement a été l'Allemagne du Sud (entre le Danube et le Rhin).
 
Ils se sont ensuite répandus dans la partie Occidentale de l'Europe (Gaule et Iles Britanniques) à partir de 700 avant J-C, en particulier pendant La Tène.
 
Ils occupent même la Provence et le Languedoc puis le Nord de l'Espagne.
 
On peut considérer qu'à la fin du IIIème siècle avant J-C, les Celtes occupent tout l'espace territorial de la Gaule.
 
                                                Expansion des Celtes pendant La Tène
 
A la même époque ils font des incursions dans le Nord de l'Italie. Parfois même à partir de la Gaule, ainsi les Bituriges dont la capitale est Avaricum (Bourges) ont envahis l'Italie et même pris Rome (Bouclier de Brennus, les Oies du Capitole, ....).
 
Ces incursions se poursuivent aux IVème et IIIème siècles avant J-C.
 
Certains peuples sont dirigés par un roi, d'autres par des oligarchies où le pouvoir est détenu par des élites.
 
Au milieu du IIème siècle avant J-C, Massilia (Marseille) s'est trouvée menacée par des tribus Celto-Ligures voisines, elle a alors appelé Romains à son secours. C'est dans ces conditions que la Gaule Transalpine a été conquise par les Romains dès la fin du IIème siècle avant J-C.
 
A partir de 109 avant J-C, deux tribus Germaniques, les Cimbres et les Teutons, venues du Nord de l'Europe traversent la Gaule du Rhin à l'Aquitaine. Ils menacent la Gaule Transalpine et au-delà l'Italie. En 102 avant JC, Marius écrase les Teutons près d'Aquae Sextiae (Aix en Provence) puis deux jours après les Cimbres à Verceil en Cisalpine.
 
Le procès du Gouverneur Fonteius (défendu par Cicéron) en 70 avant J-C montre que la Gaule Transalpine est alors exploitée sans vergogne.
 



La Civilisation Gauloise

Les Celtes des Gaules sont appelés les Gaulois. Leur mode de vie est déjà évolué, ils connaissent la charrue, inventent le tonneau et le savon. Ils fabriquent des tissus et des étoffes colorées, des bijoux, des vases. Ils commercent avec leurs voisins, en particulier les Romains à qui ils livrent du blé et de la laine.
 
Il sont organisés par tribus implantés sur des territoires bien localisés: Aulerques (Cénomans et Diablinthes), Carnutes, Turons, Pictons, Eduens, Arvernes, Bituriges Cubes, Lemovices , Petrocores, Cadurques, etc.
 
Suivant les époques certaines tribus se sont parfois assurées une prédominance sur les autres. Carte des Gaules
 
Le territoire de ces tribus est d'importance variable, les Carnutes dont la capitale était Autricum (Chartres) était très étendu alors que celui des Parisii avec comme capitale Lutèce (Paris) était beaucoup plus réduit. On peut aussi citer les Bituriges Cubes avec leur capitale Avaricum (Bourges).
 
  Carte des Gaules (Belgique, Celtique, Aquitaine, Transalpine, Cisalpine)
 
Il n'y pas de structure fédérative entre ces tribus qui souvent se font la guerre. A l'origine beaucoup de ces tribus sont dirigées par un roi, mais les guerres et défaites subies en particulier face aux armées Romaines désagrègent ce pouvoir qui passe aux grandes familles.
 
Celles-ci siègent dans une assemblée qui dirige la tribu et nomme des Vergobrets pour l'administrer.
 
Le pouvoir religieux est encadré par les Druides qui ont une grande importance dans la société Gauloise.
 
Les échanges s'effectuent à partir du troc, un monnayage apparait au IIIème siècle.
 
Avec les Romains, les Gaulois exportent des matières premières (minerais et métaux), des peaux et des tissus, ils importent du vin dont ils sont très friands.
 
Les besoins des Romains et Italiens en esclaves génèrent des guerres entre tribus pour alimenter ce marché et en même temps ces guerres créent une hostilité permanente entre ces tribus.
 
Avec l'importance prise par les échanges, à la fin du IIème siècle, la monnaie gauloise se retrouve correlée avec le denier Romain et la drachme de Massalia (Marseille).
 
Vue par les Romains, la Gaule est subdivisée en plusieurs parties: la Belgique au Nord de la Seine jusqu'au Rhin, la Celtique entre Seine et Garonne et l'Aquitaine au Sud de la Garonne (cf schéma ci-dessus).
 
A partir du IIème siècle avant J-C, l'habitat évolue en faveur de sites fortifiés (les Oppida) qui ont un rôle militaire mais aussi économique. On peut citer Bibracte chez les Eduens, Avaricum (Bourges) et Argentomagus (Argenton) chez les Bituriges Cubes et Amboise (Les Chatelliers) chez les Turons. L'Oppidum devient le centre du pouvoir et le lieu de résidence de l'aristocratie.
 
Le territoire originel de ces tribus est resté structurant pour les découpages administratifs et politique des pays d'Europe de l'Ouest jusqu'à nos jours.
 
En effet, les Romains ont maintenu les structures politiques et administratives des tribus Gauloises tout en les aménageant et elles se sont transmises à travers les siècles via les structures féodales et certains découpages de l'église (diocèse, archeveché). Même la Révolution Francaise ne les a modifié qu'à la marge et on retrouve souvent le territoire de ces anciennes tribus dans celui des départements ou de regroupements de ceux-ci.
 
Juste avant la conquête des Gaules par César, les tribus les plus importantes sont les Eduens et les Arvernes. Elles sont en concurrence entre elles, la première fait appel à Rome pour se protèger de l'invasion des Helvètes et des Suèves, la seconde prend la tête de la lutte contre Rome.
 

 
Lisez ces livres sur :   Les Celtes, les Gaulois et les Gallo-Romains
 








La Conquête des Gaules par les Romains

Les Romains se sont installés progressivement en Gaule. Ils interviennent dans le Sud de la Gaule en 154 avant J-C à la demande des colonies Grecques (Marseille, Antibes, Nice) qui sont menacées par les habitants d'origine (Celtes et Ligures).
 
Ayant vaincu ces derniers à la fin du IIème siècle avant J-C, ils s'installent à demeure dans la bande de territoire qui longe la mer Méditerranée. Celà leur permet d'assurer les liaisons entre l'Italie et l'Espagne dont ils viennent d'achever la conquête.
 
Les Romains créent la Provincia Romana (Gaule Transalpine) en 120 avant J-C. Le Consul Marius fonde la ville d'Aquae Sextiae (Aix en Provence) en 113 avant J-C.
 
Par la suite, à la fin du Ier siècle, elle devient la Province de Narbonnaise dont le nom s'est déformé en Provence.
 

La conquête de la Gaule Chevelue

Un demi-siècle plus tard, Jules César est nommé en 58 avant J-C Proconsul de la Gaule Cisalpine et de la Gaule Transalpine.
 
Jules César a besoin d'une conquête prestigieuse pour se mettre en valeur face à Pompée qui dirige alors effectivement à Rome.
 
César décide d'intervenir dans les affaires des tribus de la Gaule chevelue du Nord, puis dans celles de la Germanie et même de la (Grande-) Bretagne.
 
Les Helvètes et les Suèves
Autour de 60 avant J-C, les Suèves d'Arioviste, une tribu Germanique, s'installent en Alsace et font peser une menace sur les Helvètes implantés au Sud.
 
En 58 avant J-C, les Helvètes décident alors de traverser la Gaule Celtique pour aller s'établir chez les Santons, sur la côte Atlantique. Mais il leur faut pour celà traverser le territoire des Allobroges et emprunter le pont sur le Rhône à Genua (Genève). Mais depuis quelques années les Allobroges ont été soumis par Rome et intégrés à la Gaule Transalpine.
 
Jules César refuse leur passage ce qui les oblige à emprunter par le territoire des Séquanes et des Eduens, pour se défendre ceux-ci font appel à César qui répond positivement à cet appel.
 
Les légions Romaines vainquent les Helvètes près de Bibracte, ceux-ci sont contraints de retourner dans leur pays. En même temps plusieurs tribus Gauloises demandent à César de les assister contre l'armée d'Arioviste. La négociation entre César et Arioviste est un échec, les armées Romaines vainquent les troupes d'Arioviste près de Belfort, celles-ci doivent retourner au-delà du Rhin.
 
Fort de ce succès, César installe ses Légions chez les Séquanes pour l'hiver et lui-même retourne en Gaule Cisalpine pour préparer la suite de son intervention dans les Gaules
 
De 57 à 53 avant J-C: la Gaule Belgique, la Celtique et l'Aquitaine
Jules César se lance alors dans conquête de toute la Gaule.
 
En 57 avant J-C, César se préoccupe de la Gaule Belgique. La tribu des Rèmes est la seule à accepter les Romains. Plusieurs tribus (les Bellovaques, les Nerviens, les Atrébates, les Ambiens, les Morins, etc) prennent les armes. Elles sont vaincues une a une par les Légions Romaines, les Bellovaques près de Bratuspantium (Beauvais), les Suessions à Noviodunum (Soissons), les Ambiens (Amiens), toutes ces tribus se soumettent.
 
Plus au Nord les Nerviens (Cambrai), les Viromanduens (Saint Quentin), les Atrébates (Arras) et les Atuatuques (Tongres) opposent plus de résistance mais César finit par en venir à bout. A la fin de l'année 57, le Légat Publius Crassus conduit une expédition en Armorique où il soumet les Vénètes, les Coriosolites, Les Esuviens, les Aulerques et les Redons.
 
Les Légions passent l'hiver une partie en Belgique, une autre chez les Carnutes, les Andes et les Turons.
 
Conquête de la Gaule par les Romains
 
En 56 avant J-C les Vénètes se soulèvent avec l'appui des Andes, des Esuviens et des Coriosolites. La flotte des Vénètes assure le commerce avec les îles Britanniques, elle est puissante et met en difficulté les Romains. Cette flotte finit par être vaincue par Décimus Brutus lors d'une bataille navale dans le Golfe du Morbihan, en particulier à cause d'une absence de vent. Le Légat Titurius Sabinus réduit le soulèvement des tribus de la Normandie.
 
                                                                  Conquête de la Gaule par les Romains
 
Toujours en 56, Publius Crassus soumet la tribu des Sosiates en Aquitaine tandis que César poursuit son action au Nord, chez les Ménapes, Morins, Nerviens, Atuatuques, Eburons, Trévires, etc. Toute la partie Nord-Est de la Gaule est alors sous la tutelle des Romains.
 
Les Légions passent l'hiver chez les Aulerques et les Lexoviens.
 
Comme les tribus de la Belgique s'appuient sur les Germains et les Bretons, en 55 avant J-C, César franchit le Rhin et pénétre en Germanie, il ravage le territoire des Sugambres. Il effectue aussi un débarquement sur la côte Sud de l'île de Bretagne. Les Légions prennent leur quartier d'hiver en Belgique.
 
César a fait construire une flotte conséquente pour recommencer une expédition sur la côte Sud de la Bretagne (Angleterre). Celle-ci a lieu à l'été de 54 avant J-C, César remporte plusieurs victoires puis revient en Gaule. A la fin de l'année 54, il est confronté à des mouvements de résistance de tribus dans la Gaule Belgique où les Eburons et les Trévires se révoltent. Le mouvement s'étend même à l'Armorique, aux Sénons, aux Carnutes. Plusieurs victoires des armées Romaines permettent de venir à bout de cette agitation.
 
Pendant l'hiver de nouvelles Légions sont levées en Italie pour venir renforcer l'armée en Gaule. Dès le début de l'année 53 avant J-C, César soumet les Sénons et les Carnutes puis les Ménapes, de son côté Labienus vainc les Trévires. Les armées Romaines conduisent des opérations de répression chez les Nerviens puis pénètrent en Germanie et dévastent le territoire des Eburons.
 
A la fin de 53 avant J-C, les Légions prennent leurs quartiers d'hiver chez les Trévires, les Lingons et à Agedincum (Sens) chez les Sénons.
 
 
La victoire des Romains: Vercingétorix et Alésia
A partir de 53 avant J-C, des soulèvements contestent la présence Romaine dans la Gaule Celtique. Pendant l'hiver, au début de l'année 52 avant J-C, les Carnutes s'agitent, La révolte commence par le massacre de commerçants Italiens à Cenabum (Orléans).
 
Un aristocrate Arverne, Vercingétorix, prend la tête de la révolte contre les Romains. Il parvient à fédérer de nombreuses tribus de la Gaule Celtique. César qui était en Italie revient précipitamment en Gaule Transalpine en février de 52 avant J-C.
 
Il commence par mettre en défense la Gaule Transalpine qui a subi des attaques des Cadurques (Quercy), des Gabales (Gévaudan) et des Nitiobriges (Agenais). César remonte vers Vienna (Vienne) et concentre ensuite ses forces à Agedincum (Sens).
 
A partir de là il prend Vellaunodunum (Montargis) puis Cenabum (Orléans) où il franchit la Loire par le pont établi au Sud de la ville. Il prend Noviodunum (Neung sur Beuvron).
Vercingétorix a adopté la tactique de la terre brulée pour priver les romains d'approvisionnement, mais il préserve l'important oppidum d'Avaricum (Bourges). César en fait le siège, après un mois la ville d'Avaricum (Bourges) est prise, les Légions y sèment la terreur.
 
Pourtant César échoue devant l'oppidum de Gergovie en Pays Arverne car les Eduens l'ont abandonné et se sont joints à la révolte. Vercingétorix est conforté comme chef des Gaulois révoltés.
Pendant ce temps, son lieutenant Labiénus vainc une armée Gauloise près de Lutèce (Paris).
 
Vercingétorix rassemble une assemblée des Gaules à Gergovie, seuls les Rèmes et les Lingons manquent à l'appel, de même que les Trévires qui sont sous la menace des Germains.
 
Le chef Gaulois attaque l'armée Romaine avec sa cavalerie près de Dijon, l'assaut est repoussé et c'est un échec. Les Gaulois se replient dans l'oppidum des Mandubiens, Alesia.
 
César investit le site et en fait le siège. Il le fait entourer par une circonvallation avec des remparts et fossés, Vercingétorix et son armée sont pris au piège. Les Romains repoussent victorieusement une imposante armée Gauloise de secours. Les défenseurs d'Alésia, qui n'ont plus rien à manger, finissent par capituler et Vercingétorix se livre au Général Romain. A l'exception des Eduens et des Arvernes, tous les prisonniers sont attribués comme esclaves aux soldats Romains.
 
Les Légions Romaines prennent leurs quartiers d'hiver chez les Rèmes (pour les protéger), chez les Séquanes, les Bituriges, les Rutènes et à Cavillonum (Chalon sur Saône) et Matisco (Mâcon) chez les Eduens. César séjourne à Bibracte (Mont Beuvray).
 
En 51 avant J-C, l'agitation des peuples de la Gaule reste toujours bien présente. L'armée Romaine doit encore intervenir chez les Bituriges Cubes et les Carnutes puis chez les Bellovaques (Beauvaisis). César intervient contre les Eburons tandis que Labienus vainc les Trévires.
A l'été les Andes et les tribus de l'Armorique assiègent Lemonum (Poitiers) mais ils se soumettent rapidement ainsi que les Carnutes.
 
Caninius s'empare d'Uxellodunum, un oppidum des Cadurques (Quercy). Par la suite César se rend en Aquitaine où tous les peuples font rapidement leur soumission.
 
Il répartit ses Légions pour passer l'hiver: quatre chez les Belges, deux chez les Eduens, deux chez les Turons et deux chez les Lémovices (Limousin).
 
Le Triomphe de César à Rome a lieu en 46 avant J-C. Vercingétorix y figure, il est mort étranglé peu après dans la prison du Tullianum.
 
La fin de la conquête
Après sa victoire Jules César rentre à Rome. Sa lutte avec Pompée dégénère en une Guerre Civile à partir de 49 avant J-C. Cette guerre dure jusqu'en 31 avant J-C et se termine par la victoire d'Octave (Auguste) à Actium. Ce contexte ralentit l'intègration des Gaules dans l'Empire Romain.
 
En même temps les tribus Gauloises sont sous le choc de la défaite. Pour autant elles soutiennent le parti de César d'autant que les prisonniers Arvernes et Eduens ont été libérés comme signe de bonne volonté vis à vis de ces deux puissants peuples et de nombreux nobles Gaulois s'engagent dans les armées Romaines. Ensuite une bonne partie des tribus restent favorables à Octave (Auguste) et à ses Gouverneurs, dont Salvidienus Rufus et surtout Agrippa.
 
Trophée des Alpes à La Turbie
 
Marseille qui a pris parti pour Pompée perd l'essentiel de son territoire et de ses privilèges en partie au bénéfice d'Arles qui a aidé Jules César.
 
En outre quelques Légions restent basées en Gaule pour parer à toute éventualité, y compris pour faire face à des incursions des Germains.
 
Mais pour l'essentiel, la Narbonnaise est récompensée pour sa fidélité, certains nobles qui avaient servis dans l'armée Romaine se voient attribuer la Citoyenneté Romaine. Des colonies sont créées pour installer des vétérans et accélérer la Romanisation.
 
En 43 avant J-C, le Sénat de Rome fait établir la ville de Lugdunum (Lyon) au confluent du Rhône et de la Saône. Cette cité devient la capitale des Gaules.
 
Une fois vainqueur à l'issue des Guerres Civiles, Auguste achève alors la pacification de la Gaule. Il intervient lui-même mais le plus souvent la répression des soulèvements est confiée à Agrippa, un fidèle de Octave (Auguste).
 
En 28 avant J-C, l'édification du Trophée de la Victoire à Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) sanctionne la pacification de l'Aquitaine.
 
C'est en 27 avant J-C que Auguste redéfinit le découpage territorial des Gaules, la Gaule Transalpine est alors renommée Narbonnaise.
 
De même en 6 après J-C, l'édification du Trophée des Alpes à La Turbie symbolise la soumission des tribus des Alpes réalisée de 16 à 14 avant J-C.
 
Trophée des Alpes à La Turbie
 



Voyage en Gaule Romaine
(2016) de Gérard Coulon et Jean-Claude Golvin --    ISBN : 2877724638
 
La reconstitution est l'un des meilleurs moyens pour comprendre les vestiges gallo-romains qui peuplent notre sol. Ne faut-il pas une part de rêve pour saisir de manière plus sensible et évocatrice ce que racontent les fouilles les plus méticuleuses, les monuments les plus ruinés ? Vivants et suggestifs, les textes de Gérard Coulon se conjuguent harmonieusement avec les magnifiques et minutieuses évocations de Jean-Claude Golvin.
 
Des restitutions qui, basées sur les études les plus récentes, sont l'aboutissement de multiples esquisses et d'un incessant dialogue avec les archéologues. Du 1er siècle au Ve siècle de notre ère, l'ensemble du territoire français est ici pris en compte, d'Amiens à Strasbourg, de Lyon à Saintes, de Bordeaux à Fréjus...
 
Et au fil des pages, le lecteur parcourt les campagnes, sillonne les voies romaines, se prélasse aux thermes, frémit dans l'arène aux combats de gladiateurs et, au cirque, vibre aux exploits des conducteurs de chars. On ne pourra plus regarder un site archéologique gallo-romain de la même façon après avoir refermé ce livre. La Gaule romaine telle que vous ne l'aviez encore jamais vue, c'est ce que propose cet ouvrage où les monuments qui parsèment la France reprennent une vie qui nous émerveille.
 


Histoire de la Gaule
de Danièle et Yves Roman --    ISBN : 221359869X
 
                                                                                                                                                                                                                       
 



La Gaule pendant le Haut-Empire

L'exploitation économique de la Gaule par les Romains et la pression fiscale provoquent des des révoltes en 21 après J-C. Les Andes et les Turons se soulèvent d'abord, c'est ensuite le tour des Eduens et des Trévires de Julius Florus. L'armée de l'Eduen Julius Sacrovir est vaincue près d'Augustodunum (Autun).
 
Plus tard, en 68 après J-C, Vindex et certains chefs Gaulois tentent un soulèvement, mais la majorité des cités Gauloises restent fidéles à l'Empire. Vindex est vaincu près de Besançon, les Cités qui l'ont soutenues sont punies.
 
A la mort de Néron, Galba devient le nouvel Empereur, il est rapidement évincé. Le Légat de Germanie Vitellius envoie des légions vers l'Italie qui ravagent tout sur leur passage et en particulier la ville de Vienna (Vienne).
 
Les Légions d'Orient du Danube désignent Vespasien comme Empereur. En Gaule, la Narbonnaise prend parti en sa faveur.
 
Profitant de cette situation confuse un militaire Batave, Civilis, et un Trévire, Classicus, prennent la tête de soulèvements. Ils arrivent à controler un important territoire sur la rive droite du Rhin. Ils sont vaincus en 70 après J-C près de Trèves par Cerialis qui parvient à faire la paix avec les Germains.
 
Pendant plus d'un siècle, sous les Flaviens et les Antonins la Gaule reste paisible et bénéficie de la Pax Romana. Mais la situation se dégrade au moment du règne de Commode. Des bandes de brigands (Bagaudes) pillent les villes et rançonnent les campagnes.
 
A la mort de Commode en 192, La lutte s'engage sur le territoire de la Gaule entre Septime-Sévère et le Gouverneur de la Bretagne Clodius Albinus. La bataille décisive se déroule près de Lugdunum (Lyon) en février 197, Septime-Sévère est vainqueur et devient Empereur.
 
Son fils Caracalla, qui est né à Lugdunum (Lyon) en 188, lui succède en 211. En 212 il prend un édit qui donne le statut de citoyen Romain à tous les hommes libres de l'Empire, cet édit a, en particulier, favorisé l'accès de Gaulois au Sénat de Rome. Sous les Empereurs de la dynastie des Sévères d'importants travaux routiers sont réalisés, la Table de Peutinger est peut-être de cette époque.
 
Le dernier Empereur de cette dynastie, Sévère-Alexandre est assassiné en 235, l'Empire se trouve alors soumis à une anarchie militaire. Les Légions Romaines choisissent les Empereurs par acclamation, le Sénat perd cette attribution et se contente de valider le choix des armées.
 



L'organisation des Gaules

Une fois achevée la pacification de la Gaule Chevelue (qui comprend la rive gauche du Rhin), celle-ci est intègrée dans l'Empire Romain. Elle fait d'abord partie de la Gaule Transalpine élargie avec comme Proconsuls César puis Décimius Brutus et ensuite L. Domitius Ahenobarbus.
 
En 27 avant J-C, l'Empereur Auguste réorganise la Gaule en quatre grandes régions.
 
Carte des Gaules au Haut-Empire
 
Au Sud la Gaule Transalpine devient la Narbonnaise avec pour capitale Narbo Martius (Narbonne), une autre ville importante est Vienne sur le Rhône. Cette province est dirigée par un Proconsul désigné par le Sénat de Rome. Les Convènes (Lugdunum Convenarum (St Bertrand de Comminges)) sont sortis de cette province et rattachés à celle d'Aquitaine.
 
Les autres provinces (Aquitaine, Lyonnaise, Belgique) sont gouvernées par des Légats désignés par l'Empereur, ce sont des Provinces Impériales.
 
Toute la partie Sud-Ouest (avec la partie Sud de l'ancienne Celtique) prend le nom d'Aquitaine avec pour capitale Mediolanum (Saintes). Dans le courant du IIème siècle c'est au tour de Limonum (Poitiers) de devenir capitale de la Province. La partie centrale est la Lyonnaise avec pour capitale Lugdunum (Lyon) et la partie Nord est la Belgique avec pour capitale Durocortorum (Reims) puis Augusta Treverorum (Trèves). Plus tard, sous l'Empereur Domitien sont créées les deux provinces de Germanie Inférieure et Supérieure.
 
Ces trois régions s'appellent Tres Galliae (Trois Gaules) avec pour capitale fédérale Lugdunum (Lyon).
 
                                                                                        Carte des Gaules au Haut-Empire
 
Dans chaque Province, le Gouverneur, qu'il soit Proconsul ou Légat, dispose de tous les pouvoirs sauf ce qui concerne les finances. Celles-ci sont du ressort de Procurateurs dont le domaine d'action de chacun d'eux peut s'étendre sur plusieurs Provinces.
 
Certains Procurateurs ont une compétence spécifique: par exemple deux procurateurs sont responsables de la Vigesima hereditatium (5% sur les héritages), un autre est responsable de la Quadragesima Galliarum, taxe de 2,5% sur toutes les marchandises entrant ou sortant de la Gaule. Ces Procurateurs sont basés à Lugdunum (Lyon) et ils ont dans leur ressort les Trois Gaules, la Narbonnaise, les Germanies et les Provinces Alpestres.
 
Toute cette organisation a perduré jusqu'à la fin du IIIème siècle et la réorganisation de l'Empire engagée par l'Empereur Dioclétien.
 
Le Latin devient la langue prépondérante et est à la base du Francais actuel. Une nouvelle religion, venue d'Orient et dirigée par l'évêque de Rome, le Christianisme, commence à s'implanter en Gaule.
 


 
 

La vie des Gallo-Romains pendant le Haut-Empire

 
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Empereurs Romains: Antonins et Sévères             Empire Romain: la crise du III° siècle
 
 
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Guides Archéologiques de la France

Les Guides archéologiques de la France font découvrir les vestiges des grands sites préhistoriques, antiques ou médiévaux de notre territoire et leur histoire. Ils donnent une lecture topographique de leur évolution et présentent les monuments principaux à l'aide de cartes, de plans en couleur et, le plus souvent possible, de restitutions 3D, les photographies de fouilles et d'objets viennent compléter cette documentation. Des visites des musées sont proposées ainsi que des itinéraires de découverte des quelques témoins architecturaux qui subsistent.

Paris, ville antique 2001 de Didier Busson et Nicole Alix      

Lyon antique 2012 de Armand Desbat, Hugues Savay-Guerraz, Jean-Paul Bravard, Anne Pariente      

Grenoble 1992 de Renée Colardelle       Autun antique 2002 de Alain Rebourg et Christian Goudineau      

Bibracte: une ville gauloise sur le mont Beuvray 2002 de Danièle Bertin et Jean-Paul Guillaumet      

Alba: de la cité gallo-romaine au village 1985 de Roger Lauxerois      

Marseille antique 2007 de Bruno Bizot et Xavier Delestre       Vaison-la-Romaine 2001 de Christian Goudineau      

Arles antique 2006 de Marc Heijmans, Claude Sintes, Jean-Maurice Rouquette      

Nîmes antique 2005 de Dominique Darde            Orange antique 2000 de Michel-Edouard Bellet            Ensérune 2014 de Martine Schwaller

Glanum antique 2011 de Xavier Delestre et François Salviat       Fréjus Antique 2008 de Isabelle Béraud, Chérine Gébara, Lucien Rivet      

Saintes antique 1994 de Louis Maurin         Sanxay : sanctuaire gallo-romain 2008 de Pierre Aupert, Jean Hiernard, Myriam Fincker        

Périgueux antique 1998 de Claudine Girardy-Caillat          Limoges antique 1991 de J-M Desbordes          Bavay antique 1996 de Patrick Thollard

Argentomagus: Oppidum gaulois, agglomération gallo-romaine et musée 1994 de Françoise Dumasy-Mathieu      

Le mont Bego, Vallées des Merveilles et de Fontanalba (Alpes Maritimes) 2003 de de Lumley      

Narbonne, Aude: Les monuments antiques et médiévaux, le Musée archéologique et le Musée lapidaire 1986 de Yves Solier      

Besançon antique: Ville gallo-romaine, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Musée lapidaire 1990 de Lucien Lerat      

Corse des origines 1994 de J Cesari      

Musée archéologique Saint-Romain-en- Gal, Vienne 1996 de Jean-Claude Béal      









La Gaule pendant la crise du milieu du IIIème siècle

Le milieu du IIIème siècle marque une rupture avec les premières invasions de tribus Barbares venant de l'Est de l'Europe et de l'Asie.
 
L'Empereur Dèce meurt en 251. L'Empire est alors confronté à une situation difficile avec des Légions qui s'opposent entre elles plutôt que de défendre les frontières extérieures. Les peuples stationnés sur la rive droite du Rhin (Alamans et Francs) en profitent pour conduire de profondes incursions dans les Gaules à partir de 254.
 
Les Alamans dévastent la Bourgogne, l'Auvergne et les Alpes. Les Francs se répandent dans les autres régions de la Gaule et atteignent même l'Espagne.
 
L'Empereur Gallien charge un Général, Postume, de la défense des Gaules de la Bretagne (Angleterre) et de l'Espagne. Poussé par ses soldats Postume assume directement le pouvoir dans les régions qui lui sont attribuées (c'est ce que l'on désigne par Empire Gaulois). Il s'attache à réparer les destructions provoquées par les incursions des Barbares.
 

Postume et l'Empire Gaulois(260-269)

Postume est un général d'armée d'origine Gallo-Romaine. En 260, il gouverne l'une des Provinces de Germanie et commande l'armée du Rhin. Les armées des Gaules souhaitent défendre leur territoire et ne plus être utlisées pour les combats dans le Danube inférieur ou en Orient.
 
Pendant l'été, Postume prend le pouvoir dans la partie Occidentale de l'Empire, il s'empare de Cologne et du fils cadet de l'Empereur Gallien dont il se débarasse. Il dispose d'une puissante capacité militaire avec dix Légions.
Il met en place une sorte de sécession de la partie Occidentale de l'Empire: il constitue son propre Etat avec Sénat, Consuls, Préfet du Prétoire, ... Sa capitale est Trêves, il y frappe sa propre monnaie.
 
La mission principale et la justification de la sécession de Postume est la lutte contre les tribus Barbares (Alamans, Francs, ....) qui font des incursions dévastatrices et profondes dans les territoires de l'Ouest de l'Empire.
 
Au début Postume controle la Rhétie, les Germanies, les Gaules, plus tard il rallie la Bretagne (Angleterre) et l'Hispanie et contrôle une partie de la Narbonnaise.
 
Les incursions reprennent en 268 puis en 273,
 
En 263 Gallien essaie de réduire la révolte de Postume, sans succés, il parvient néanmoins à reprendre le contrôle de certains cols des Alpes et d'une partie de la Narbonnaise.
 
Vers 266 Postume doit faire face à Gallien qui a rétabli la situation dans le reste de l'Empire, il est vaincu par les troupes d'Auréolus mais ce n'est pas de manière décisive. Plus tard Auréolus qui tient le Nord de l'Italie se rallie à Postume, celui-ci fait avancer son armée vers l'Italie, mais il est vaincu par Placidianus qui reprend pied en Narbonnaise.
 
Postume est lui-même été victime de tentatives d'usurpation. Ainsi, Laelianus se soulève avec Mogontiacum (Mayence), Postume reprend la ville. Mais comme il refuse le pillage de Mayence à ses soldats, il est alors est tué par ceux-ci, de même que son fils Postume le Jeune qu'il avait fait proclamer César.
 
Aprés Postume, l'Empire Gaulois rentre dans une phase de déclin. Un ancien général de Postume, Victorinus, lui succède.
 
Victorinus meurt lui-même victime d'un complot, Marius lui succède puis il est tué à son tour. La mère de Victorin, Victoria, qui est influente auprés des soldats, les pousse à proclamer Empereur le gouverneur de l'Aquitaine, Tétricus. Celui-ci gouverne alors l'Empire Gaulois.
 
Claude le Gothique a succèdé à Gallien. La ville d'Augustodunum (Autun) le reconnait. Tétricus fait le siège de la ville, s'en empare et elle est livrée au pillage par ses troupes.
 
L'Empereur Aurélien succède à Claude le Gothique. Au début de 274 Aurélien se lance dans la reconquête des Provinces Occidentales, Tétricus, peu motivé, est vaincu et capitule à Chalons sur Marne.
 
Aurélien remet au pas les villes de Lugdunum (Lyon) et de Trêves. Il confie la Gaule à Saturninus, Trêves reste la capitale des Gaules.
 

Les Invasions Germaniques (276-280)

Le répit est de courte durée, ce sont les Invasions Germaniques de l'année 276 et des suivantes qui ravagent le plus gravement la Gaule.
 
En effet, entre 276 et 280, une nouvelle vague d'invasions attaque le Limes du Rhin et du Danube. La Gaule, l'Hispanie (Espagne) jusqu'à Tarragone et l'Italie du Nord jusqu'à Ravenne sont dévastés par les Alamans, les Francs et d'autres peuples.
 
Ainsi de nombreuses villes du Val de Loire dont Caesarodunum (Tours), sont dévastées et commencent à construire des enceintes pour se protèger (cf photo ci-dessous). La plupart ne seront effectivement réalisées que dans le courant du IVème siècle.
 
Remparts Gallo-Romains du Mans
Remparts Gallo-Romains du Mans
 
L'Empereur Probus parvient à reprendre le contrôle de la Gaule, mais les dévastations sont telles que la prospérité et la qualité de vie du Haut-Empire sont désormais des souvenirs du passé et hors d'atteinte.
 
La majorité des trésors monétaires enfouis sous terre par leurs propriétaires et qui ont été retrouvés correspondent à la période 275-290.
 
La Gaule est désorganisée, dans les campagnes sévissent des bandes, les Bagaudes, mélange de soldats en rupture de bans, de paysans ruinés et de bandits, qui font quasiment autant sinon plus de dégâts que les Barbares. Des famines et épidémies frappent la population qui régresse. Les refuges en hauteur, anciens oppida et points forts de l'époque Préhistorique, sont réoccupés pour retrouver de la sécurité.
 
La situation ne commence à se rétablir qu'après l'arrivée de l'Empereur Dioclétien au pouvoir à la fin des années 280 et dans les années 290.
 








Les Gaules pendant l'Empire Tardif

La qualificatif Bas-Empire est également utilisé pour qualifier cette période qui s'étend sur les IVème et Vème siècles.
 
A la fin du IIIème siècle l'Empire Romain se ressaisit et se réadapte au nouveau contexte. L'Empereur Dioclétien a instauré la Tétrarchie. Son collègue Maximien (Auguste) est chargé de la Gaule, sa première tâche est de réduire les Bagaudes, troupes de brigands qui écument les provinces depuis de longues années puis de contenir les Francs et Alamans sur le Rhin et le Danube.
 
Maximien récupére des Barbares soit pour son armée soit pour les installer dans les zones rurales en friches afin de remettre en valeur ces territoires.
 
A la fin de 287, il est confronté à la révolte de Carausius qui contrôle les côtes de la Mer du Nord et de la Manche. Son adjoint Constance Chlore (César) oblige Carausius à se réfugier en Bretagne (Angleterre) et il reprend le contrôle de cette province en 296. De même Constance Chlore vainc et reposse les Alamans au-delà du Rhin.
 
En 306, le fils de Constance Chlore, Constantin, se fait acclamer Empereur par ses troupes. Il réussit par une succession de victoires à éliminer ses concurrents et adversaires et réunifie l'Empire Romain.
 
En 337 Constantin le Jeune, qui est né à Arles en 316, hérite de la Gaule et des provinces du Nord-Ouest de l'Empire, il réside à Trèves. Constant lui succède, mais victime d'un complot militaire de Magnence, il se suicide en 350.
 
Constance, qui dirige la partie orientale de l'Empire, vainc Magnence sur le Danube en 351. Les Alamans profitent de cette période trouble pour faire des incursions dans la partie Est de la Gaule. Ils retournent sur la rive droite du Rhin quand Constance engage une action militaire contre eux et au final ils font la paix. Dès que Constance est parti ils reprennent leurs incursions, le Maitre de la Milice, Silvain, les vainc puis est assassiné par des soldats. En 355 a lieu une nouvelle invasion Germanique avec des Francs, des Saxons dans le Nord de la Gaule et les Alamans dans l'Est et le Sud, ils enfoncent le limes et prennent de nombreuses villes.
 
A la fin de 355, Constance envoie alors son cousin Julien en Gaule, il a le titre de César. Il bat les Germains à Brumath puis longe le Rhin de Strasbourg à Cologne. De retour à Sens, il est à nouveau confronté à des Alamans qui assiègent la ville, il les repousse.
 
Julien sur la Montagne Sainte Geneviève à Paris
 
En 357, Les Romains disposent de deux armées, celle de Julien et celle de Constance.
 
L'armée de Julien parvient à vaincre les Alamans à Strasbourg en août 357, les Barbares retournent sur la rive droite du Rhin. Dans les années qui suivent Julien non seulement rétablit la sécurité le long du Rhin mais conduit des expéditions sur la rive droite. Il prend l'habitude de passer l'hiver à Lutetia (Paris).
 
Julien sur la Montagne Sainte Geneviève à Paris
 
En 360, Julien repousse la demande de Constance d'envoyer des troupes pour combattre en Orient. Il est proclamé Auguste par son armée.
 
En 361, le décès de Constance fait de Julien l'unique Empereur, celui-ci ne règne que peu de temps, il décède en 364.
 
Le nouvel Empereur Valentinien Ier s'occupe principalement de la préservation du limes du Rhin, il est installé à Augusta Treverorum (Trèves). En 365, les Alamans ont pénétré dans la partie Est de la Gaule, ils finissent par être repoussés. Dans les années qui suivent ils continuent à faire des incursions en territoire Gaulois, en contrepartie l'Empereur fait des expéditions punitives chez eux sur la rive droite du Rhin. Finalement un traité est établi entre l'Empire et les Alamans en 374 à Mayence.
 
Valentinien Ier meurt en 375, son fils Gratien lui succède, il n'a que 17 ans, mais il est bien secondé par des généraux d'origine Franque. Gratien règne jusqu'en 383, en aout il est assassiné, et un usurpateur, Maxime, prend le pouvoir sur la Préfecture des Gaules à la place de Valentinien II.
 
En 387, L'Empereur d'Orient Thédose confie au Maitre de la Milice, Arbogast, la mission de reprendre les Gaules, ce qu'il fait et il rétablit Valentinien II sur le trône. En 388, les Francs franchissent le Rhin, ils sont refoulés par Arbogast.
 
Mais bientôt Arbogast et Théodose s'affrontent, Arbogast est vaincu près d'Aquilée en 394, il se suicide. Théodose devient alors l'unique Empereur mais il délaisse les Gaules.
 
Théodose meurt en 395, un fils, Arcadius devient Empereur de l'Orient et un autre fils, Honorius prend l'Occident, celui-ci est sous la tutelle de Stilicon. La capitale impériale est transférée de Trèves à Arles.
 
En dépit des multiples conflits internes, les armées Romaines ont temporairement réussi à contenir militairement les Barbares mais en même temps un processus s'est développé: l'intégration des Barbares dans l'Empire Romain. Cette intégration a deux composantes: d'abord la formation d'armées auxiliaires Barbares qui contribuent à la protection de l'Empire, ensuite l'implantation en Gaule d'une main d'oeuvre Barbare dans les zones rurales qui n'étaient plus exploitées.
 
Mais tout bascule à la fin de l'année 406, une importante invasion Barbare déferle sur les Gaules, elle est principalement composée de Vandales, Suèves, d'Alains et de Burgondes qui passent le Rhin autour de Mayence.
 
En savoir plus sur les Invasions Barbares du Vème siècle
 


 

La réorganisation des Gaules pendant l'Empire Tardif

Elle s'effectue progressivement. L'Empereur Dioclétien a créé, au début du IVème siècle, les Diocèses qui sont un regroupement de Provinces et les Préfectures qui sont un regroupement de Diocèses sous la tutelle d'un Préfet du Prétoire.
 
La Préfecture de Gaule dont la capitale initiale est Augusta Treverorum (Trèves) comprend les Diocèses des Gaules, de Viennoise, de Bretagne (Angleterre), d'Espagne et de Maurétanie Tingitane. Au début du Vème siècle, Augusta Treverorum (Trèves) est une position géographique trop vulnérable vis à vis des incursions des Germains, la nouvelle résidence du Préfet des Gaules devient Arelate (Arles).
 
Les Diocèses au IVème siècle
 
L'ancienne Gaule se trouve divisée en deux diocèses, chacune administrée par un Vicaire: le Diocèse de Viennoise, avec Vienna (Vienne) où réside le Vicaire, entre la Loire, les Alpes et les Pyrenées et le Diocèse des Gaules entre la Loire et le Rhin administrée de Augusta Treverorum (Trèves) (cf schéma ci contre).
 
                                                                              Les Diocèses au IVème siècle
 
Les Diocèses sont subdivisés en Provinces, celles-ci sont un démembrement des Provinces du Haut-Empire (cf schéma ci-dessous). Chaque province est dirigée par un Gouverneur qui ne détient que des pouvoirs civils, les aspects financiers étant du ressort de Procurateurs indépendants.
 
Le Diocèse de Viennoise comprend sept Provinces: l'Aquitaine Première avec pour siège Avaricum (Bourges), l'Aquitaine Seconde avec Burdigala (Bordeaux), la Novempopulanie avec Elusa (Eauze), la Narbonnaise Première avec Narbo Martius (Narbonne), La Narbonnaise Seconde avec Aquae Sextiae (Aix en Provence), la Viennoise avec Vienna (Vienne) et les Alpes-Maritimes avec Ebrodunum (Embrun).
 
Le Diocèse des Gaules comprend 10 provinces: la Lyonnaise Première avec Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec Rotomagus (Rouen), la Lyonnaise Troisème avec Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec Agedincum (Sens), la Belgique Première avec Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec Durocortorum (Reims), la Germanie Première avec Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec Colonia Agrippina (Cologne), la Sequanaise avec Vesontio (Besançon) et les Alpes Grées et Pennines avec Moutiers.
 
Par la suite les deux Diocèses sont fusionnés en un seul qui compte alors 17 provinces.
 
A l'intérieur des Provinces les grandes Cités sont subdivisées, ainsi la Cité d'Orléans est créée par le démembrement de la Cité des Carnutes, la Cité d'Auxerre aux dépens des Senons et des Eduens et les Cités de Grenoble et de Genève par le démembrement de la Cité des Allobroges.
 
La réorganisation de la Gaule à la fin du IIIeme siècle
La réorganisation de la Gaule à la fin du IIIeme siècle
 
Les actions militaires
Dès le début du IVème siècle les actions militaires s'exercent sur deux fronts. A l'intérieur la répréssion des Bagaudes permet un rétablissement de l'activité économique, sur la frontière du Rhin l'armée Romaine parvient à en reprendre le contrôle.
 
En même temps des accords sont passés avec certains peuples Barbares, ainsi les Francs Saliens sont installés sur des territoires à l'intérieur de l'Empire dont ils prennent alors en charge la défense. Ils deviennent alors des Fédérés, auxiliaires de l'Armée Romaine, ils finissent même par former des contingents importants de cette armée.
 
Plus on avance dans le IVème siècle plus les Barbares prennent de l'importance dans l'armée de Rome, bientôt des Francs comme Mérobaud, Ricomer, Arbogast deviennent d'importants chefs d'armée.
 
Les nouvelles conditions de vie dans la Gaule et les tranformations sociales
Au IVème siècle, après la tourmente, les conditions de vie changent complètement. Les villes se fortifient à l'intérieur d'enceintes réduites, sur des surfaces qui n'englobent que le coeur de celles-ci. Elles réutilisent pour ce faire des éléments de beaucoup de monuments du Haut-Empire.
 
A titre d'exemple Nemausus (Nimes) passe de plus de 200 à 30 hectares, Autun de 200 à 10 hectares. Caesarodunum (Tours) réduit son enceinte à 9 hectares en s'appuyant sur les murs de l'amphithéâtre.
 
Corrélativement les grandes familles de l'aristocratie commencent à quitter les villes et à s'installer dans les campagnes où elles constituent de très vastes propriétés (de plusieurs milliers d'hectares) en rachetant à bas prix les nombreuses terres en friches. La villa du propriétaire devient en fait une forteresse qui sert de refuge aux gens du domaine en cas de besoin et permet de stocker de manière sure ses productions.
 
Des groupes de Barbares sont établis dans des colonies agricoles qui contribuent à réanimer l'activité économique. La toponymie en rappelle l'existence : Tiffauges (pour les Taïfales), Sermaise (pour les Sarmates), Marmagne (pour les Marcomans), etc.
 
Les travailleurs d'un domaine sont de plus en plus attachés à la terre du grand propriétaire, ils y perdent la liberté de quitter ce domaine et ce système s'étend même aux hommes libres. Des villages entiers passent sous le contrôle du propriétaire qui agit de plus en plus de manière autonome en s'attribuant des pouvoirs de justice, etc.
 
Sur un plan plus général les hommes sont de moins en moins libres et fixés dans des statuts se transmettant de manière héréditaire. Les négociants, les transporteurs ont bientôt de rester dans leur profession et au final le recrutement des différents métiers finit par s'effectuer par l'hérédité. Les structures de la société sont de plus en plus figées et créent de véritables castes.
 



Le développement du Christianisme pendant l'Empire Tardif

Le Christianisme s'est d'abord implanté dans la Narbonnaise à partir du milieu du IIème siècle, c'est relativement sûr pour Vienne et Lugdunum (Lyon) en fonction des persécutions de 177. Dans un premier temps les adeptes étaient principalement d'origine orientale.
 
Dans les trois premiers siècles, les Chrétiens qui contestaient les Dieux Romains et surtout la Divinité de l'Empereur ont été persécutés. L'Histoire a retenu les noms des premiers martyrs (peut-être légendaires): Sainte Blandine à Lugdunum (Lyon) et Saint Denis près de Lutèce (Paris).
 
Au début du IVème siècle, avec l'Edit de Milan en 313, l'Empereur Constantin institutionnalise le Christianisme et lui accorde des privilèges (exemption du service militaire, des impôts, justice communautaire, ...). C'est à partir de ce moment que le Christianisme prend une grande ampleur et influence sur la société civile, il se développe d'abors dans les villes.
 
Le Baptistère Saint Jean à Poitiers
 
Pendant le IIIème et la première partie du IVème siècle, la Gaule reste essentiellement païenne. Un concile se tient à Arles en 316.
 
A la fin du IVème siècle une liste d'une vingtaine d'évêchés est identifiée sur le territoire des Provinces de la Gaule:
- dans la Narbonnaise : Vienna (Vienne), Arelate (Arles), Massalia (Marseille), Apt, Arausio (Orange), Vasio (Vaison la Romaine), Cemelenum (Nice), Tolosa (Toulouse),
- dans la Lyonnaise : Lugdunum (Lyon), Augustodunum (Autun), Caesarodunum (Tours), Rotomagus (Rouen), Agendicum (Sens), ...
- dans l'Aquitaine : Limonum (Poitiers), Burdigala (Bordeaux), Elusa (Eauze), Avaricum (Bourges), ...
- dans la Belgique : Reims, Augusta Treverorum (Trèves), ...
 
Le Baptistère Saint Jean (IVème siècle) à Poitiers
 
Il faut attendre le milieu du IVème siècle pour voir le Christianisme se développer dans les campagnes de l'Ouest et du Nord de la Gaule, en particulier grace à Saint Hilaire de Poitiers et Saint Martin de Tours.
 
Des communautes chrétiennes ont été identifiées dans une vingtaine d'autres sites comme Angers, Chartres, Clermont, Limoges, Orléans, ...
 
Pour autant il faudra encore de nombreuses décennies pour que le christianisme s'implante solidement dans les campagnes.
 
Organisation du Christianisme
Les Chrétiens se réunissent dans des assemblées ensuite matérialisées par des églises. Le culte est dirigé par des prêtres, ceux-ci et les fidèles d'une région élisent un évêque qui supervise un évêché. L'organisation territoriale des évêchés se calque sur l'organisation territoriale de l'Empire Romain du IVème siècle, chaque cité forme un diocèse.
 
Plus tard, au chef-lieu de chaque Province un archevêque prend la tutelle des évêques de ce territoire. Les évêques d'une Province se réunissent dans des conciles provinciaux. L'évêque de Rome (le Pape) supervise le monde Chrétien de la partie Ouest de l'Empire.
 
Prêtres et évêques forment le clergé séculier, ils vivent dans la société (dans le siècle). A la fin du IVème siècle, sous l'égide en particulier de Saint Martin de Tours, apparaissent les premiers monastères avec des moines soumis à des règles, ils forment le clergé régulier.
 
Deux monastères remontant à la fin du IVème siècle sont celui de Ligugé près de Poitiers et celui de Marmoutier près de Tours.
 



 
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Les Provinces des Gaules
 
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Province de Narbonnaise:   Vienna (Vienne)   Arelate (Arles)   Nemausus (Nimes)   Arausio (Orange)
 
Vasio (Vaison la Romaine)    Aquae Sextiae (Aix en Provence)    Forum Julii (Fréjus)   Antipolis (Antibes)
 
Province des Alpes-Maritimes       Cemelenum (Nice-Cimiez)     La Turbie
 
Province d'Aquitaine       Mediolanum (Saintes)       Novioregum (Le Fâ)
 
Aquitaine Première       Avaricum (Bourges)       Argentomagus (Argenton)       Divona (Cahors)
 
Aquitaine Seconde       Burdigala (Bordeaux)       Vesuna (Périgueux)
 
Novempopulanie       Elusa (Eauze)       Lapurdum (Bayonne)       Aquae Tarbellicae (Dax)
 
Province de Lyonnaise       Lugdunum (Lyon)       Augustodunum (Autun)       Caesarodunum (Tours)
 
Province de Belgique             Augusta Treverorum (Trèves)
 


La Province de Narbonnaise
 

La Narbonnaise

C'est le nom que prend l'ancienne Gaule Transalpine, sa capitale est Narbo Martius (Narbonne). C'est une province Sénatoriale, son Gouverneur est un Proconsul désigné par le Sénat de Rome, il est assisté par un Questeur.
 
La Narbonnaise comporte plusieurs autres villes significatives comme Vienna (Vienne), Tolosa (Toulouse), Nemausus (Nimes), Arelate (Arles), Glanum (St Rémy), Vasio (Vaison la Romaine), Arausio (Orange), Aquae Sextiae (Aix en Provence), Forum Julii (Fréjus), etc. Les nombreux monuments qui subsistent, en particulier en Provence (arènes de Nimes, Pont du Gard, amphithéâtre d'Arles, théâtre d'Arausio (Orange) ...) sont là pour l'attester.
 
La Province de Narbonnaise
 
Au IVème siècle est constitué le Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province de Narbonnaise qui est démembrée en trois nouvelles Provinces: la Narbonnaise Première avec Narbo Martius (Narbonne), la Narbonnaise Seconde avec Aquae Sextiae (Aix en Provence) et la Viennoise avec Vienna (Vienne)
 
Le Pont du Gard près de Nimes
Le Pont du Gard, élément d'un aqueduc alimentant Nimes
 

 
 
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Vienna (Vienne)       Tolosa (Toulouse)      Nemausus (Nimes)       Arelate (Arles)       Glanum (St Rémy de Provence)      
 
Vasio (Vaison la Romaine)       Arausio (Orange)       Aquae Sextiae (Aix en Provence)       Forum Julii (Fréjus)   
 


La Gaule Narbonnaise :
De la conquête romaine au IIIe siècle après J-C

(2008) de Pierre Gros --    ISBN : 270840833X
 
Cicéron soulignait en 70 av. J.-C. que cette province était faite d'une grande diversité de populations. Cette remarque, destinée à introduire un développement sur la sauvagerie et l'instabilité du substrat indigène, rend bien compte de la réalité d'une région fort vaste qui n'a effectivement jamais présenté de réelle unité ethnique.
 
La partie de la Gaule que les Anciens appelaient la Transalpine, et dont les limites restent floues jusqu'à la réorganisation d'Auguste, est bornée au sud par la Méditerranée entre le fleuve Var et les Pyrénées, au nord-est par le lac Léman et le cours supérieur du Rhône, au nord-ouest par les Cévennes et les contreforts du Massif central ; elle englobe à l'ouest la haute vallée de la Garonne.
 
Il s'agit donc d'un énorme territoire qui, en termes de géographie moderne, s'étend de Genève à Marseille et à l'ouest de Toulouse en excluant toutefois le coude du Rhône et la région de Lyon et les Alpes-Maritimes. Elle contrôlait deux axes importants du monde méditerranéen occidental, à savoir la vallée du Rhône et les voies qui d'Italie par les Alpes ou le littoral gagnaient l'Isthme gaulois et la péninsule Ibérique.
 
L'évolution de l'urbanisation est analysée, avec une attention accordée aux centres monumentaux, aux édifices religieux, aux théâtres et amphithéâtres, ainsi qu'aux établissements thermaux. L'habitat des vivants et celui des morts n'est pas oublié : envisagé sur la longue durée, il constitue l'un des «marqueurs» les plus significatifs du degré de romanisation atteint par les diverses couches de la population. L'organisation des territoires ruraux et les aspects économiques de la mise en valeur des campagnes font l'objet de chapitres spécifiques, et le livre se conclut sur les particularités de la vie religieuse et culturelle au cours des trois premiers siècles de notre ère.








Carte de la Gaule Aquitaine au Haut-Empire
 

La Province d'Aquitaine

La nouvelle Province d'Aquitaine est beaucoup plus vaste que l'ancienne région portant ce nom. Elle s'étend de la Loire aux Pyrénées.
 
Elle incorpore toute la partie Sud de l'ancienne Gaule Celtique d'avant la conquête avec des Cités significatives comme les Arvernes, les Bituriges Cubes, les Pictons, les Lémovices, les Bituriges Vivisques, les Pétrocores, les Cadurques, ....
 
Mediolanum (Saintes) est la première capitale de la Province d'Aquitaine, c'est aussi la capitale de la Cité des Santons. Au IIème siècle c'est au tour de Limonum (Poitiers) de devenir capitale de la Province, puis Burdigala (Bordeaux) au IIIème siècle.
 
Carte de la Gaule Aquitaine au Haut-Empire
 
Au début du IVème siècle est constitué le Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province d'Aquitaine qui a été démembrée en trois nouvelles Provinces:
  - l'Aquitaine Première avec pour capitale Avaricum (Bourges),
  - l'Aquitaine Seconde avec Burdigala (Bordeaux),
  -la Novempopulanie avec Elusa (Eauze).
 
 


La Gaule Aquitaine
(2015) de Alain Bouet --    ISBN : 2708409883
 
L'Aquitaine romaine, limitée au nord par la Loire, au sud par les Pyrénées, à l'ouest par l'Océan et à l'est par les derniers contreforts du Massif central, est créée par Auguste quelques dizaines d'années après la conquête césarienne de l'ensemble de la Gaule chevelue.
 
Elle regroupe, entre Pyrénées et Garonne, l'aire des "vrais Aquitains" qui se définit par une forte identité ethnique et culturelle, à laquelle a été ajoutée une partie de la Celtique jusqu'à la Loire afin de créer une province identique par sa taille à celle des deux autres provinces gauloises.
 
Elle prend en compte ainsi plus de vingt cités ayant à leur tête un chef-lieu qui se dote d'une parure monumentale de qualité. L'occupation du sol y tient une place de choix et témoigne d'évolutions dès le Haut-Empire. Il s'agit d'une province riche autant que diverse : extraction minière, exploitation des carrières, productions de la mer, productions artisanales de masse la caractérisent.
 
Cet ouvrage d'Alain Bouet vient combler une lacune sur cette grande province romaine qui couvre une trentaine de nos départements actuels. Il offre une synthèse sur ce sujet rarement traité ainsi qu'une iconographie riche et en couleurs.


Guide archéologique de l'Aquitaine : De l'Aquitaine celtique à l'Aquitaine romane (VIe siècle av. J.-C. - XIe siècle ap. J.-C.)
(2015) de Jean-Pierre Bosse, François Didierjean, Louis Maurin, Jean-Michel Roddaz --    ISBN : 2910023443
 
Que reste t-il du patrimoine archéologique aquitain ? Ce guide vous invite à le découvrir.
Pour vous, les musées dévoilent leurs collections, les historiens ouvrent leurs dossiers, les archéologues découvrent leur fouille.
Les meilleurs spécialistes de l'histoire de l'Aquitaine antique vous invitent à les suivre dans leur quête du passé,... sur les routes et chemins d'Aquitaine, à travers champs et même dans les airs.
Plus de soixante sites sont minutieusement explorés, onze itinéraires terrestres et huit promenades aériennes vous permettent d'explorer les départements de votre région à la recherche de ce monde disparu, si loin dans le temps mais si présent dans notre mémoire.
Partez sans tarder avec les auteurs des Racines de l Aquitaine à la redécouverte de votre histoire.



Les Provinces d'Aquitaine au IVème siècle
 
La Province d'Aquitaine Première
 
La capitale de la Province d'Aquitaine Première au IVème siècle est Avaricum (Bourges), elle est aussi le chef-lieu des Bituriges Cubes qui comprennent aussi Argentomagus (Argenton sur Creuse) et Gabatum (Levroux).
 
Cette province comporte aussi la partie Ouest de l'actuel département de l'Allier (Bourbonnais) avec les stations thermales de Aquae Nerii (Néris les bains), Aquae Calidae (Vichy), Aquae Borvonis (Bourbon l'Archambault) et le vicus de Chantelle.
 
Au Sud-Est s'étend le territoire des Arvernes dont la capitale est Augustonemetum (Clermont) et celui de la Cité des Vellaves dont la capitale est Ruessium (Saint Paulien) avec l'agglomération secondaire de Anicium (Le Puy).
 
                                                      Les Provinces d'Aquitaine au IVème siècle
 
Toujours dans l'Aquitaine Première, Limoges est la capitale de la cité des Lémovices et Divona (Cahors) celle de la cité des Cadurques, dans ce territoire se trouve le dernier site enlevé par César, Uxellodunum (Le Puy d'Issolud), à la fin de la conquête des Gaules.
 
Segodunum (Rodez) est la capitale de la Cité des Rutènes avec l'agglomération secondaire de Castrum (Castres). Anderitum (Javols) est la capitale de la Cité des Gabales.
 




La Province d'Aquitaine Seconde au IVème siècle
 
La Province d'Aquitaine Seconde

Au début du IVème siècle, lors de la constitution de la Province d'Aquitaine Seconde Burdigala (Bordeaux) en devient la capitale.
 
Dans cette province Lemonum (Poitiers) est la capitale de la Cité des Pictons et Vesuna (Périgueux) est celle de la cité des Pétrocores. Mediolanum (Saintes) reste simplement la capitale de la Cité des Santons dont la partie Sud du territoire a été cédée aux Bituriges Vivisques.
 
Aginnum (Agen) est la capitale de la Cité des Nitiobroges.
 
                                                                                    La Province d'Aquitaine Seconde au IVème siècle
 

Burdigala (Bordeaux)       Blavia (Blaye)
 
      Mediolanum (Saintes)             Novioregum (Le Fâ)
 
Lemonum (Poitiers)           Vesuna (Périgueux)           Aginnum (Agen)
 




La Province de Novempopulanie
 
Cette province correspond à peu près à l'ancienne Aquitaine décrite par Jules César avant la Conquête des Gaules
 
La Novempopulanie au IVème siècle
 
La capitale de la Province de Novempopulanie est Elusa (Eauze), deux autres agglomérations significatives sont Lapurdum (Bayonne) et Aquae Tarbellicae (Dax) la capitale de la Cité des Tarbelles.
 
Les Cités de la Novempopulanie sont souvent des regroupements de Peuples Gaulois dont les territoires étaient de trop petite taille. Parmi les agglomérations on peut citer Beneharnum (Lescar) et Iluro (Oloron - Sainte Marie).
 
La Cité des Vasates avec pour capitale Bazas est la plus au Nord de cette province. La Cité des Ausci a pour capitale Eliumberrum (Auch).
 
La tribu des Convenae qui a pour capitale Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) et faisait partie de la Gaule Transalpine est rattachée par l'Empereur Auguste à la Province d'Aquitaine puis à la Novempopulanie.
 
                                                                                          La Novempopulanie au IVème siècle
 
Elusa (Eauze)         Bazas         Aquae Tarbellicae (Dax)        
 
Lapurdum (Bayonne)         Atura (Aire sur l'Adour)
 
Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges)
 

Remparts de Aquae Tarbellicae (Dax) remontant à l'époque Romaine
 







Carte de la Lyonnaise au Haut-Empire
 

La Province de Lyonnaise

La Province de Lyonnaise s'étend vers le Nord en partant de la Loire et aboutit assez nettement au Nord de la Seine. Elle correspond globalement à l'ancienne Celtique de l'époque de la Conquête même si elle perd une partie des territoires de celle-ci au Sud de la Loire.
 
C'est une Province Impériale, le Gouverneur est désigné par l'Empereur, c'est un Sénateur de rang prétorien. Il est assisté par des bureaux et des procurateurs mais l'administration provinciale reste réduite, les taches courantes relèvent des administrations des Cités.
 
Carte de la Lyonnaise au Haut-Empire
 
Sa capitale est Lugdunum (Lyon). Elle comprend 26 Cités qui s'étendent de Lugdunum (Lyon) jusqu'à l'extrémité Ouest de l'Armorique et possède donc une importante façade maritime.
 
Deux des plus importantes Cités sont celle des Eduens et celle des Carnutes mais on peut aussi citer les Turons, les Aulerques Cénomans, les Aulerques Diablinthes, les Aulerques Eburovices, les Andes, les Namnètes, les Vénètes, les Sénons, etc.
 
Sauf pour Lugdunum (Lyon) et Augustodunum (Autun), l'urbanisation et la monumentalisation des capitales des Cités n'est significative qu'à partir du milieu du Ier siècle après J-C. La configuration du site (terrains en pente, travaux d'assainissement, ...) entraine parfois des travaux importants comme à Autricum (Chartres), Bayeux, Noviodunum (Jublains), Vindunum (Le Mans), etc.
 
Certaines villes disposent d'enceintes mais qui ont un caractère plus monumental que protecteur comme à Augustodunum (Autun) et Autricum (Chartres).
 
La superficie des capitales de Cités, à l'intérieur de l'enceinte, est variable, elle va de 30 hectares pour Vindunum (Le Mans) à environ 200 hectares pour Augustodunum (Autun), Autricum (Chartres) et Agedincum (Sens). Des parties à l'intérieur de l'enceinte peuvent ne pas être construites.
 
Pendant le Haut-Empire, il n'y a quasiment pas de Légion stationnée en Lyonnaise à part la cohorte urbaine de Lugdunum (Lyon) dont la mission première est de garder l'atelier monétaire et l'argent des taxes rassemblé par les procurateurs. Des postes militaires ont été identifiés sur le territoires des Eduens.
 
Au IVème siècle est constitué le Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Lyonnaise qui est démembrée en quatre nouvelles Provinces: la Lyonnaise Première avec Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec Agedincum (Sens), la Lyonnaise Troisième (cf carte ci-dessous) avec Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec Rotomagus (Rouen)
 

La Province de IIIème Lyonnaise pendant l'Empire Tardif
 
Le Val de Loire Gallo-Romain                         La Touraine Gallo-Romaine
 


La Gaule Lyonnaise
(2011) de Alain Ferdière --    ISBN : 2708408933
 
On prendra en compte les limites de la province telle que constituée au début du Haut-Empire et décrite par Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), sans compter ici la cité des Lingons, d'abord en Belgique puis, à partir de la fin du Ier siècle ap. J.-C, en Germanie, et intégrée seulement aux provinces lyonnaises au IVe siècle La Lyonnaise est, avec l'Aquitaine, une des deux seules provinces des Gaules, avant en tout cas la création de ces nouvelles provinces-frontières de Germanies, à ne pas posséder de confront avec le Barbaricum, l'extérieur de l'Empire romain, ni donc, a priori, à présenter un caractère militaire prononcé.
Pour l'Antiquité, les données géographiques et topographiques nous sont données par, dans l'ordre chronologique, César (BG), Strabon (Géogr., IV), Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), Ptolémée (Géogr.), l'Itinéraire d'Antonin ou la Carte de Peutinger. Le territoire de la province romaine de la Lyonnaise se situe entièrement en France métropolitaine, du Lyonnais et des Dombes à l'est à la Bretagne à l'ouest. Il s'agit en fait - comme pour beaucoup de provinces romaines - d'un territoire artificiel et arbitraire découpé par l'administration augustéenne dans les différentes parties de la Gaule indépendante, ici la Celtique, en fonction des besoins de l'administration romaine : ses limites ne correspondent pas non plus à une unité géographique ou géomorphologique, même si l'on se situe, pour l'essentiel, dans les grandes plaines de l'Europe du nord-ouest, et pour une bonne part dans le bassin versant de la Loire-Liger, fleuve qui constitue un peu la colonne vertébrale de la province, comme le dit déjà Pline l'Ancien (HN, IV, 107) ; elles concernent aussi, dans une moindre mesure, le bassin de la Seine-Sequana, rive gauche.


La province romaine de Gaule lyonnaise (Gallia Lugudunensis) :
du Lyonnais au Finistère


(2008) de Yann Le Bohec --    ISBN : 2878441028

                                                                                                                                                               








Carte de la Gaule Belgique au Haut-Empire
 

La Province de Belgique

Cette province s'étend sur la partie Nord de la Gaule, sa capitale est initialement Durocortorum (Reims).
 
La partie Nord-Est de la Belgique, en bordure du Rhin, constitue une zone militaire avec l'armée de la Germanie supérieure dont la base est Mogontiacus (Mayence) et l'armée de la Germanie inférieure dont la base est Colonia Agrippina (Cologne), chacune est commandée par un Légat.
 
Carte de la Gaule Belgique au Haut-Empire
 
Pour clarifier les domaines de compétence avec la Province de Belgique à la fin du Ier siècle sont créées les deux Provinces de Germanie supérieure et inférieure.
 

 
Au IVème siècle est constitué le Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Belgique qui est se retrouve divisée en quatre Provinces: la Belgique Première avec Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec Durocortorum (Reims), la Germanie Première avec Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec Colonia Agrippina (Cologne) et la Sequanaise avec Vesontio (Besançon).
 


La Gaule Belgique
(2016) de Xavier Deru et Roland Delmaire --    ISBN : 2708410091
 
Guidé par l'ambition, suivant le destin de Rome de diriger le monde, César conquiert par un enchaînement d'événements la totalité de la Gaule. Le Nord sera intégré à l'Empire et constituera la province de Gaule Belgique.
 
Ce territoire comprend le Nord et l'Est de la France, la Belgique, le Grand-Duché du Luxembourg et la partie occidentale de l'Allemagne actuelle.
 
L'objectif de cet ouvrage est d'effacer les frontières pour appréhender dans sa totalité la réalité antique durant laquelle les nombreux peuples autochtones vivant sur place, emportés dans une histoire globale, ont dû se forger de nouvelles identités sur les fondements de la terre et de la culture de leurs ancêtres. Pas à pas, cet ouvrage explore ce territoire et cette société, de la conquête romaine jusqu'à l'aube du Moyen Age.
 
Depuis les premières découvertes de la Renaissance jusqu'aux fouilles les plus récentes, il présente l'histoire événementielle et les aspects de la vie quotidienne : les agglomérations, les activités économiques et religieuses. Au préalable sont présentés l'environnement, essentiel à la compréhension des hommes du passé, ainsi que le substrat indigène.
 
Certains sites ou découvertes sont encore inédits et une documentation originale a été créée. L'ouvrage s'appuie sur un volet cartographique original et une série de plans, des photographies d'objets et de sites, ainsi que des restitutions de monuments, notamment des illustrations de maquettes, des archéo-sites ou des aquarelles.
 



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Les Invasions Barbares du Vème siècle dans la partie occidentale de l'Empire

Les Invasions Barbares du Vème siècle
Les Invasions Barbares du Vème siècle
 
Dès le IVème siècle, les tribus Germaniques sont mises sous pression par des peuples Asiatiques comme les Huns qui avancent vers l'Europe. Les Huns, qui viennent d'Asie, envahissent le Nord de l'Europe dans le cours du IVème siècle. Ils obligent de nombreuses tribus Germaniques à une fuite vers l'Ouest.
 
La frontière Germanique a été allégée de troupes par Stilicon, qui commande les armées pour le compte de l'Empereur, car la pression exercée par les Wisigoths sur l'Italie et celle des Ostrogoths sur le Danube supérieur paraissent plus dangereuses.
 
Les Invasions Barbares dans la première moitié du Vème siècle
 
L'Invasion du 31 décembre 406
Le 31 décembre 406, des dizaines de milliers de Barbares (Vandales, Suèves, Alains, Burgondes, Sarmates, ...) franchissent le Rhin et passent en Gaule. Ils font exploser les frontières du Nord-Ouest de l'Empire et se ruent sur les Provinces occidentales, l'armée Romaine est submergée. L'Empereur d'Orient et la Cour de Constantinople sacrifient cette partie Occidentale pour préserver la partie Orientale, à leurs yeux la plus importante.
 
Les tribus barbares dévastent Mayence et Trêves puis se dirigent vers Reims. Ils franchissent la Loire entre Tours et Orléans (sans doute à hauteur de Meung sur Loire) et se dirigent vers Bordeaux et le Sud.
 
                      Les Invasions Barbares dans la première moitié du Vème siècle
 
D'abord arrêtés par les Pyrénées ils dévastent la Narbonnaise et se regroupent avec d'autres bandes qui ont descendu la vallée du Rhone.
 
Ainsi les Vandales traversent la Gaule puis s'installent dans la péninsule Ibérique. Ils sont ensuite poussés par les Wisigoths, ils traversent l'Afrique du Nord pour finalement constituer un royaume dans l'actuelle Tunisie.
 
Simultanément en 407 les armées Romaines de Bretagne (Angleterre) proclament Empereur Constantin III, qui franchit la Manche et s'implante dans les Gaules. Le Maitre de la Milice Stilicon envoie une armée contre lui mais elle échoue à Valence sur le Rhône. Constantin III s'installe à Arles où est transférée l'administration des Gaules. Stilicon est disgracié et exécuté en août 408.
 
Constantin III traite avec les Francs et les Burgondes et cherche non sans succès à se rendre maitre de l'Espagne. Il est reconnu par Honorius en 409.
 
C'est le moment (409) où les Vandales, Suèves, Alains, envahissent à nouveau les Gaules. Ils traversent l'Aquitaine Seconde et la Novempopulanie et pénètrent en Espagne.
 
Les Wisigoths
Dès 410 le roi Wisigoth Alaric saccage la Rome Antique pendant trois jours. Les Wisigoths poursuivent leur route vers le Sud de la Gaule. En 413, conduits par leur roi Athaulf, ils s'arrêtent en Narbonnaise puis dans le Sud de l'Aquitaine Seconde.
 
Athaulf a épousé en force Gallia Placidia la soeur de l'Empereur Honorius, il meurt en 415. Ses successeurs sont Sigeric puis Wallia qui se réconcilie avec Honorius et lui rend sa soeur. A la demande de l'Empereur les Wisigoths se rendent en Espagne où ils combattent et repoussent les Vandales et le Suèves. En 418, les Wisigoths sont reconnus comme Fédérés et autorisés à s'installer officiellement en Aquitaine Première et en Novempopulanie.
 
Théodoric Ier succède à Wallia, il cherche à s'emparer de la Narbonnaise mais il est vaincu par les armées Romaines d'Aetius en 436 près d'Arles et de Narbonne.
 
Valentinien III et Aetius
Gallia Placidia a épousé le chef des armées Romaines d'Occident, Constance, ils ont un fils, Valentinien III, qui devient en 423 le nouvel Empereur d'Occident puis Aetius devient le Maitre de la Milice.
Aetius a passé sa jeunesse comme otage, d'abord chez les Wisigoths, puis chez les Huns où il a fait connaissance avec Attila, il connait donc bien les forces et les faiblesses des Barbares.
En tant que Maitre de la Milice, Aetius s'est surtout occupé de la Gaule à la fois en combattant les Barbares mais aussi en y installant des groupes qui combattaient alors pour la défense de l'Empire.
 
Les Burgondes
Au début du Vème siècle, les Burgondes se sont installés du côté de Worms et de Spire en Germanie. En 413 ils se déplacent sur la rive Gauche du Rhin sans rencontrer d'opposition. En 435 ils tentent d'élargir leur emprise sur les Provinces de Germanie et de Belgique mais ils sont vaincus par Aetius.
Puis en 443 ils sont autorisés à se déplacer sur le territoire des Allobroges (Sabaudia: Savoie: entre Genève et Grenoble). Ensuite, vers 470, ils s'emparent de Lugdunum (Lyon) et ils investissent les territoires du Sud-Est de la Gaule: le Vivarais, la rive Nord de la Durance, etc.
Au Nord ils repoussent les Alamans et occupent la partie Ouest de la Suisse actuelle.
 
Les Bretons en Armorique
Depuis la fin du IVème siècle, la Bretagne (Angleterre) est déstabilisée par les incursions des Pictes et des Scots, puis par l'arrivée des Angles et des Saxons. Après la grande invasion de 406 en Gaule, les armées Romaines sont retirées de l'ile pour venir faire face aux Barbares qui déferlent sur la Gaule.
 
En conséquence, de nombreux Bretons franchissent la Manche et s'installent en Armorique. Ils y apportent leurs coutumes et leur langage et renouvellent le fonds Celtique de cette région. Ils participent aussi à la lutte contre les Barbares Germaniques et sont présents lors de la victoire sur les Huns.
 
Les Bagaudes
Des groupes armés de Bagaudes (mélanges de pauvres, de militaires en rupture de ban, de bandits, etc) se développent dans la première partie du Vème siècle. Ils sévissent surtout en Armorique et dans la Province d'Aquitaine Seconde. En effet cette partie de la Gaule a subi le passage dévastateur des Suèves et Vandales en 406 et après et elle s'est retrouvée dépourvue de troupes Romaines. Ces Bagaudes ont pris parfois le relais dans la lutte contre les Barbares, quand ils y parviennent ils chassent aussi les autorités et les militaires Romains car ces derniers sont souvent d'origine Germanique.
 
Les Bagaudes sont vaincus par Aetius autour de 445, mais leur mouvement a déstabilisé le corps social.
 
Alains, Saxons, Francs, Alamans
Des Alains, arrivés en 406 et dans les années qui suivent, sont fixés dans l'Orléanais, ils sont utilisés comme mercenaires par les Généraux romains. Des Saxons s'établissent dans le Boulonnais et en Bessin, ceci se retrouve encore dans la toponymie de ces régions. Des Saxons sont aussi présents à Angers d'où les armées Romaines doivent les déloger avec l'aide des Francs Saliens.
 
Les Francs (Saliens et Ripuaires) tentent de s'établir dans la Belgique et dans l'Ouest de la Germanie, ils font des tentatives pour atteindre la Somme mais ils sont vaincus par Aetius qui les transforme ensuite en alliés de l'Empire Romain.
 
Les Alamans s'établissent en Alsace, en Lorraine, en Suisse et dans le Sud de l'Allemagne.
 




Les Invasions Barbares
de Pierre Riché et Philippe Le Maitre -- Que Sais-je ? --    ISBN : 2130532284

Huns, Wisigoths, Vandales, Suèves, Burgondes, Ostrogoths, Lombards, Jutes, Angles, Saxons, Francs : sous le coup des invasions germaniques, l'Empire romain s'écroule au profit des royaumes barbares. Qui étaient les Germains, comment se sont opérées les grandes invasions et l'effondrement de Rome, quelle organisation ces nouveaux royaumes ont-ils adoptée, comment le catholicisme s'est-il imposé ?
 
De l'Empire de Rome à celui de Charlemagne, cet ouvrage retrace l'histoire d'une période de transition et de genèse de notre Occident, entre l'Antiquité tardive et le Moyen Age.



 

La Gaule à la fin du Vème siècle

En 451 les Huns, dirigés par Attila, franchissent à leur tour le Rhin et envahissent la Gaule, ils s'emparent de Metz, Reims et Troyes puis mettent le siège devant Paris où il échoue. Il poursuit vers Orléans dont il fait le siège, son but est de pénétrer au Gaule méridionale qui est le domaine des Wisigoths.
 
La Gaule à la fin du Veme siècle
 
Le Maitre de la Milice Romain Aetius rassemble les forces Romaines et celles des Barbares fédérés, dont les Wisigoths et les Bretons, ils vainquent les Huns au Nord-Est d'Orléans, le roi Wisigoth Théodoric Ier est mort dans la bataille.
Les Huns se replient alors vers l'Est puis repassent le Rhin et quittent la Gaule. L'année suivante les Huns d'Attila s'attaquent à l'Italie.
 
En 454, Valentinien III fait assassiner Aetius. Il est lui-même assassiné l'année suivante.
 
Le nouvel Empereur d'Occident est un Gallo-Romain, Avitus, mais il est tué peu après en 456 suite à une bataille en Italie contre Genséric, roi des Vandales.
 
Conséquence de la confusion à la tête de l'Empire, à la fin des années 450, le roi des Wisigoths Théodoric II envahit l'Aquitaine Première et la Narbonnaise. Il échoue à prendre Arles mais s'empare de Narbonne.
Dans les années 460, il s'empare de Tours et de Bourges.
 
Majorien devient Empereur d'Occident et en 458, nomme Aegidius Maitre de la Milice qui s'occupe de la défense des Gaules. Majorien meurt en 461 et son successeur destitue Aegidius. Une confusion totale règle à la tête de l'Empire.
 
                                                                La Gaule à la fin du Veme siècle
 
En 476 le roi des Hérules, Odoacre, dépose le dernier Empereur d'Occident, Romulus Augustule. L'Empire d'Occident implose à l'issue des invasions Germaniques à la fin du Vème siècle.
 
L'Empire d'Orient, établi à Constantinople (Byzance), prend alors le relais de l'ancien Empire d'Occident et considère que les royaumes Barbares (Vandales, Wisigoths, Burgondes, Francs, Ostrogoths) restent des royaumes fédérés sous sa tutelle. L'Empire Byzantin a subsisté jusqu'en 1453.
 
Mais concrètement dans les Gaules, l'autorité de l'Empire Romain ne se maintient que dans les anciennes Lyonnaise IIème, IIIème et IVème amputées de l'Armorique. C'est le royaume de Syagrius, fils d'Aegidius.
 
 

Les Francs

Les Francs se sont implantés en Gaule dès la seconde partie du IIIème siecle. Par la suite certains sont intégrès dans l'Empire comme Fédérés et colons agricoles, ils participent alors à la défense de la frontière du Rhin.
 
On distingue les Francs Saliens au Nord de la Province de Belgique et les Francs Rhénans (Ripuaires) côté Est, ceux-ci ont formé un royaume autour de Cologne qui doit se défendre des actions des Alamans sur son flanc Sud.
 
Les Francs Saliens sont aux côtés d'Aetius contre les Huns puis d'Aegidius contre les Wisigoths. Dans les années 460, Childéric est leur roi, il a épousé Basine et ont pour fils Clovis. Childéric reste fidèle à l'alliance avec l'Empire Romain et apporte parfois une contribution décisive contre les autres Barbares.
Son royaume s'étend sur le Nord de la Gaule (Province de Belgique et la partie Nord de la Province de Lyonnaise. Il meurt en 482 à Tournai.
 
Son successeur est Clovis, il profite de l'affaiblissement de l'Empire Romain pour développer son royaume au Nord de la Gaule.
 
Le fils du Maitre de la Milice Aegidius, Syagrius s'est constitué un royaume entre la Somme et la Loire, il est autonome et n'a plus de relation avec Rome et Constantinople.
 
Royaume Franc à la mort de Clovis
 
Les Francs étaient déjà positionnés dans la partie Nord de ce royaume, entre la Somme et la Seine, Clovis bat Syagrius à Soissons en 486. La conquête de la partie entre la Seine et la Loire est plus longue et difficile d'autant que les troupes Gallo-Romaines sont assistés par des Bretons d'Armorique, elle dure jusqu'en 497. Les Bretons restent quasiment indépendants.
 
A la même époque Clovis doit s'opposer aux Alamans établis en Alsace car ils cherchent à s'étendre vers le Nord-Ouest aux dépens des Francs Ripuaires. Clovis remporte sur eux la bataille de Tolbiac (près de Cologne) et en même temps parvient à réunir les deux royaumes Francs (Saliens et Ripuaires).
 
C'est dans ce contexte et influencé par la reine Clotilde et l'évêque de Reims Rémi qu'il se convertit à la religion Catholique ce qui lui rallie les évêques des Gaules au Nord mais aussi au Sud de la Loire.
 
                                                                    Royaume Franc à la mort de Clovis
 
Fort de ce soutien il lance la guerre contre les Wisigoths. En 494 les Francs font des incursions jusqu'en Saintonge. Tours est pris par les Francs, repris par les Wisigoths avant de tomber définitivement sous le contrôle des Francs au début des années 500.
 
La victoire décisive sur les Wisigoths et le roi Alaric II a lieu en 507 à Vouillé (prés de Poitiers). Alaric II est tué et son armée dispersée. Les Francs descendent vers le Sud et s'emparent de Toulouse. Le fils de Clovis, Thierry, fait la conquête de l'Auvergne.
 
L'Empereur d'Orient (Byzance) reconnait alors le royaume des Francs est une composante importante de l'Empire Romain et il envoie les insignes de Consul à Clovis.
 







Liste des ouvrages sur la Cartographie de la Gaule par Département (ordre alphabétique)

01 L'Ain, André Buisson     
02 L'Aisne, B. Pichon     
03 L'Allier, Jacques Corrocher, M. Piboule et M. Hilaire     
04 Les Alpes de Haute-Provence, G. Bérard     
05 Les Hautes-Alpes, Isabelle Ganet     
06 Les Alpes-Maritimes, Laurence Lautier et Marie-Pierre Rothé 
07 L'Ardèche, J. Dupraz et Ch. Fraisse     
08 Les Ardennes, D Nicolas     
09 L'Ariège, J.-M. Escudé-Quillet et C. Maissant     
10 L'Aube, L. Denajar     
11/1 Narbonne et le Narbonnais, Eric Dellong     
11/2 L'Aude, par Perrine Ournac, Michel Passelac et Guy Rancoule     
12 L'Aveyron, P. Gruat et G. Malige     
13/1 L'Étang de Berre, F. Gateau avec Fr. Trément et F. Verdin     
13/2 Les Alpilles et la Montagnette, F. Gateau et O. Colas     
13/3 Marseille et ses alentours, Marie-Pierre Rothé et Henri Tréziny     
13/4 Aix-en-Provence, Pays d'Aix, Val de Durance, F. Mocci et N. Nin     
13/5 Arles, Crau, Camargue, Marie-Pierre Rothé et M. Heijmans     
14 Le Calvados, Florence Delacampagne     
15 Le Cantal, Michel Provost, P. Vallat et A. Vinatié     
16 La Charente, Ch. Vernou     
17/1 La Charente-Maritime, L. Maurin     
17/2 Saintes, L. Maurin     
18 Le Cher, Michel Provost, J.-Fr. Chevrot et J. Troadec     
19 La Corrèze, Guy Lintz     
2A-2B La Corse, de F. Michel et D. Pasqualaggi     
21/1 La Côte d'Or: Alésia     
21/2 La Côte d'Or: Allerey-Normier     
21/3 La Côte d'Or: de Nuits-Saint-Georges à Voulaines-les-Templiers     
22 Les Côtes d'Armor, Catherine Bizien-Jaglin, Patrick Galliou et Hervé Kerébel     
23 La Creuse, Dominique Dussot     
24 La Dordogne, Hervé Gaillard     
24/2 Périgueux, Michel Provost     
25-90 Doubs-Territoire de Belfort, L. Joan     
26 La Drôme, de J Planchon, M Bois, P Conjard-Réthoré     
27 L'Eure, D. Cliquet     
28 L'Eure-et-Loir, A. Ollagnier, D. Joly     
29 Le Finistère, P. Galliou     
30/1 Nîmes, J-L Fiches et A. Veyrac     
30/2 Le Gard, Michel Provost     
30/3 Le Gard, Michel Provost     
31/1 La Haute Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), Julie Massendari     
31/2 Le Comminges (Haute-Garonne), Robert Sablayrolles, Argitxu Beyrie et Jean Leclant     
32 Le Gers, J. Lapart et C. Petit     
33/1 La Gironde, H. Sion     
33/2 Bordeaux, de C. Doulan et X. Charpentier     
34/1 Le Lodévois, L. Schneider et D. Garcia     
34/2 Agde et le Bassin de Thau, M. Lugand, I. Bermond     
34/3 Le Montpelliérais     
34/4 Béziers, de D. Ugolini et C. Olive     
35 L'Ille-et-Vilaine, Alain Provost, G. Leroux     
36 L'Indre, Michel Provost, G. Coulon et J. Holmgren     
37 L'Indre-et-Loire, Michel Provost     
38/1 L'Isère, A. Pelletier     
38/2 L'Isère La Tour du Pin, F. Bertrandy et S. Bleu     
38/3 Vienne, de F Adjadj, R Lauxerois, B Helly      
39 Le Jura, M.-P. Rothé     
40 Les Landes     
41 Le Loir-et-Cher, Michel Provost     
42 La Loire, M.-O. Lavendhomme     
43 La Haute-Loire, Michel Provost, B. Rémy et M.-Ch. Pin-Carré     
44 La Loire-Atlantique, Michel Provost     
45 Le Loiret, Michel Provost     
46 Le Lot, de A. Filippini, J-P Girault, J-M Pailler, D Rigal     
47 Le Lot-et-Garonne, B. Fages     
48 La Lozère, de L Massé, G Fages, A Ferdière, E Marot, F Prévot     
49 Le Maine-et-Loire, Michel Provost     
50 La Manche, Claude Bouhier, Daniel Levalet, Jacqueline Pilet-Lemière     
51/1 La Marne     
51/2 Reims, de R Chossenot, A Esteban     
52/1 La Haute-Marne, J.-J. Thévenard     
52/2 Langres, M. Joly     
53 La Mayenne, J. Naveau     
54 La Meurthe et Moselle     
55 La Meuse, Franck Mourot     
56 Le Morbihan, P. Galliou     
57/1 La Moselle, Pascal Flotté et Matthieu Fuchs     
57/2 Metz, Pascal Flotté     
58 La Nièvre, Hélène Bigeard et A. Bouthier     
59 Le Nord, R. Delmaire     
59/2 Le Nord Bavay, de J-C Carmelez et F Loridant     
60 L'Oise, Georges-Pierre Woimant     
61 L'Orne, Philippe Bernouis     
62/1 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire     
62/2 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire     
63/1 Clermont-Ferrand, Michel Provost et Ch. Jouannet     
63/2 Le Puy-de-Dôme, Michel Provost et Ch. Jouannet     
64 Les Pyrénées-Atlantiques, Georges Fabre, A. Lussault     
65 Les Hautes-Pyrénées, A. Lussault     
66 Les Pyrénées-Orientales, Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière     
67/1 Le Bas-Rhin, P. Flotté, M. Fuchs     
67/2 Strasbourg, J. Baudoux, P. Flotté, M. Fuchs et M.-D. Waton     
68 Le Haut-Rhin, Muriel Zehner     
69/1 Le Rhône [hors Lyon], Odile Faure-Brac     
69/2 Lyon, Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer     
70 La Haute-Saône, Odile Faure-Bras, Jean Leclant     
71/1 Autun, A. Rebourg     
71/2 Autun, Atlas des vestiges gallo-romains     
71/3. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg     
71/4. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg     
72 La Sarthe, Jean-Philippe Bouvet, G. Aubin, A. Colin, St. Deschamps et A. de Saulce     
73 La Savoie, B. Rémy, Fr. Ballet et E. Ferber     
74 La Haute-Savoie, Fr. Bertrandy, M. Chevrier, J. Serralongue     
75 Paris, D. Busson     
76/1 La Seine-Maritime, Isabelle Rogeret     
76/2 Rouen, M.-C. Lequoy et B. Guillot, J. Le Maho     
77/1 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant     
77/2 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant     
78 Les Yvelines, Yvan Barat     
79 Les Deux-Sèvres, J. Hiernard, D. Simon-Hiernard     
80/1 Amiens, Blaise Pichon     
80/2 La Somme, de T. Ben Redjeb     
81 Le Tarn, Comité départemental d'Archéologie du Tarn     
82 Le Tarn-et-Garonne, Hélène Mavéraud-Tardiveau     
83/1 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani     
83/2 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani     
83/3 Fréjus, de C Gébara, P Digelmann, Y Lemoine     
84/1 Vaison-la-Romaine et ses campagnes, Michel Provost et J.-C. Meffre     
84/2 Le Luberon et Pays d'Apt, L. Tallah     
84/3 Orange et le Vaucluse rhodanien, Anaïs Roumégous     
84/4 Le Vaucluse, de D. Carru, L. Tallah, A. Roumégous     
85 La Vendée, Michel Provost     
87 La Haute-Vienne, J. Perrier     
88 Les Vosges, M. Michtlet     
89/1 L'Yonne, J.-P. Delor     
89/2 L'Yonne, J.-P. Delor     
91 L'Essonne, F. Naudet     
92 Les Hauts-de-Seine, F. Abert     
94 Val-de-Marne, F. Naudet     
95 Le Val d'Oise, M. Wabont, F. Abert et D. Vermeersch     




Le Haut Moyen-Age

Le Haut Moyen-Age s'étend des environs de l'année 500 jusqu'à l'An Mil.
 
Empire Carolingien
 
Les successeurs de Clovis s'appellent les Mérovingiens. Pendant leurs règnes la civilisation Romaine régresse et les liens de la Francie avec l'Empire Romain d'Orient se distendent.
 
A partir du VIème siècle, les fils et descendants de Clovis élargissent le domaine Franc sur toute la Gaule et l'Ouest de la Germanie (Allemagne). Pendant plus de cinq siècles cet ensemble de régions va avoir une Histoire commune, c'est la période des Mérovingiens puis celle de l'Empire Carolingien.
 
En effet, au milieu du VIIIème siècle, une famille de grands dignitaires, les Pippinides/Carolingiens qui sont Maires du Palais, se substitue aux Mérovingiens.
 
Charles Martel, fils de Pépin l'Ancien, s'illustre en stoppant l'expansion Arabe en Europe grace à sa victoire prés de Poitiers en 732.
 
Son fils Pépin le Bref devient roi de la Francie et fonde la dynastie Carolingienne. Son fils Charlemagne reconstitue l'Empire d'Occident et y associe l'Eglise de Rome, il est couronné Empereur à Rome en 800.
 
L'Eglise d'Orient (Orthodoxes) reste liée à l'Empire d'Orient (Byzance). Pendant quelques années la Renaissance Carolingienne renouvelle la civilisation Franque, elle reste limitée dans le temps puisque l'Empire se disloque dès le milieu du IXème siècle.
 
Le Traité de Verdun, en 843, marque un tournant dans l'histoire de l'Europe Occidentale. L'Empire Carolingien est découpé en trois parties: la Francie de l'Ouest, la Lotharingie (de la Hollande à l'Italie) et la Germanie.
 
La décadence est accentuée par les incursions Normandes qui se généralisent. Une province du Nord-Ouest de la France leur est attribuée: la Normandie.
 
La Lotharingie (de la Hollande à l'Italie en passant par l'Alsace, la Lorraine et la Provence) implose et se retrouve en déquilibre entre le royaume de France et celui de Germanie. Ceci est la cause de Mille ans de luttes entre ces deux royaumes, elles sont d'abord sporadiques puis elles prendront une tournure catastrophique aux XIXème et XXème siècles (Guerres Mondiales).
 

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Au début du Xème siècle le roi de Germanie s'impose aux autres rois et reprend le titre d'Empereur. Mais pour autant la désagrégation sociale et politique se poursuit bien que l'idée de l'Empire subsiste pendant quelque temps dans les esprits. A la fin du Xème siècle l'Empereur Germanique favorise le remplacement des Carolingiens de la Francie de l'Ouest par une grande famille Franque, les Robertiens/Capétiens. Les Capétiens vont occuper le trone de France pendant plus de 800 ans.

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