Montoire est la capitale du Bas-Vendômois à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de Vendôme, elle se situe sur le Loir et la partie de la Vallée du Loir autour de cette ville a toujours été appréciée.
Vue du Pont sur le Loir, au fond la place et l'église
La ville et sa région ont toujours eu une certaine autonomie par rapport à Vendôme.
Montoire est favorisée par la topographie de la Vallée du Loir à partir du village du Gué du Loir qui marquait en fait la frontière entre Carnutes et Cénomans à l'époque des Gaulois.
Au Moyen-Age, Montoire prend de l'importance et devient devient le siège d'une seigneurie qui s'appuie sur un château-fort dont les ruines dominent toujours la ville.
Lavardin s'est développé au bas d'un éperon facile à défendre et qui a permis la construction d'un château-fort impressionant. Celui-ci a été très vite contrôlé par les comtes de Vendôme.
Trôo a une origine très ancienne comme l'indique son nom, ce village se singularise toujours par ses habitations troglodytes. Saint Jacques des Guérets et Saint Genest de Lavardin ont des fresques murales dont certaines remontent au XIIème siècle.
L'église d'Artins est également très ancienne et celle de Saint Martin des Bois est intéressante, dans le même bourg se trouvent les restes de l'Abbaye Saint Georges des Bois.
Le village des Hermites est à l'image de son nom, un endroit isolé et tranquille dans la campagne de la Touraine.
A l'extémité Ouest du Vendômois se trouve le village de Villedieu le Château qui conserve les ruines d'un Prieuré médiéval.
Montoire est une ville d'origine relativement récente par rapport aux bourgs et villages du voisinage (Artins, Trôo).
A l'époque Celtique et Gallo-Romaine son emplacement faisait partie du Pays Labricin (Trôo). En fait Montoire n'apparait qu'autour de l'an 1000 comme appartenant au comte de Vendôme, Bouchard le Vénerable. Peu après apparait le premier seigneur de Montoire, Nihard.
A l'origine, la population était basée sur la rive gauche du Loir, entre le château et la rivière. A partir du XIème siècle, des habitations apparaissent sur la rive droite, puis la ville se développe jusqu'à des fossés (rue Jean Mermoz, boulevard des Alliés), ceux -ci ont été comblés pendant le Second Empire au milieu du XIXème siècle.
A ce moment la ville s'étend vers le Nord-Ouest en relation avec l'implantation du chemin de fer et de la gare. La première ligne de chemin de fer relie Vendôme à Pont de Braye, une seconde partant de Sargé, atteint Tours via Montoire.
Le Couvent des Augustins
L'ancien Couvent des Augustins, a été fondé en 1427 par Louis de Bourbon, comte de Vendôme, au retour de sa captivité à Londres. Il a périclité au XVIIIème siècle et a été supprimé au moment de la Révolution Française, les bâtiments ont été vendus comme Biens Nationaux.
Les éléments subsistants ont été récemment restaurés (cf photo ci-contre).
Le Couvent des Augustins
Maisons anciennes
La ville possède plusieurs maisons anciennes intéressantes. Une maison style Renaissance (maison Taillebois ou du Jeu de Quilles) avec des colonnades est située près de la chapelle Saint Gilles (cf photo ci-dessous à droite).
La Maison Busson (ou du Bailli: les Fredureau) date du XVIème siècle. Juste a coté d'elle se trouve la Maison des Trois Rois (ou Roulleau ou du Cadran Solaire) qui est du XVIIème. Ces deux maisons donnent sur la grande place qui est le centre de la ville.
Maison Taillebois (Renaissance) Montoire Maison ancienne sur la place
La population de Montoire
La ville a atteint sa population maximale vers 1880, avec près de 3500 habitants. Elle a ensuite régulièrement décru jusqu'à 2700 habitants en 1954. Depuis une légère, mais régulière, reprise se manifeste. En effet la gare du TGV de Vendôme vers Paris n'est qu'à un quart d'heure du centre ville.
La route de Montoire à Lavardin
La route entre Montoire et Lavardin file entre le Loir, sur la gauche, et un escarpement couvert de bois. Ce coteau est percé de nombreux troglodytes dont certains sont très anciens. Si l'on s'en tient à ce que suggère le nom traditionnel de Reclusages et divers éléments de ces souterrains, il faudrait y voir d'anciens ermitages qui remontent peut-être à l'époque Mérovingienne.
Ces grottes contiennent, en effet, des autels, des crèches de pierre, des silos. On y voit aussi de grandes croix gravées dans le rocher. En arrivant à Lavardin, on peut se faire indiquer la Grotte des Vierges, qui est plus accessible.
Le château féodal est établi sur un éperon rocheux dominant le Loir, il est en ruines et ne peut être visité.
Il tire son origine d'une fortification édifiée au IXème siècle par Landry Sore, un Missus Dominicus du roi Charles II le Chauve afin de protèger les populations contre les attaques des Normands. Côté Est une muraille partait du château et descendait jusqu'au Loir, côté Ouest la ville était protégée par un fossé.
Il devient ensuite le siège de la seigneurie de Montoire qui dépendait du comte de Vendôme. Nihard devient seigneur de Montoire en 1033, il construit le donjon rectangulaire qui est ensuite entouré par une double enceinte.
Cette seigneurie passe vers 1070 à Hamelin de Langeais issu d'une famille du Vendômois. Plus tard le sire de Montoire accède par mariage à la tête du comté de Vendôme.
Au XIVème siècle, le dispositif défensif est renforcé par des tours et une muraille, celle-ci allait jusqu'au Loir et renfermait la ville primitive. Dans la seconde moitié du XIVème siècle, le comte Jean VI achève les fortifications et fait creuser un fossé sur la rive droite du Loir pour protèger la ville neuve.
Pour autant, en 1362, le routier Robert Marcault s'empare de la ville pour le compte des Anglais. Peu après, Bertrand du Guesclin le recrute, lui et ses routiers contre argent sonnant et trébuchant, pour les emmener faire la guerre en Espagne.
Le dessin ci-dessus fournit une reconstitution de l'allure du château au Moyen-Age. La forteresse était puissante avec un donjon central solidement retranché.
Le roi Henri IV a fait démanteler le château de Montoire à la fin des Guerres de Religion, en 1594. La commune de Montoire a racheté les ruines du château en 1847. Les fossés de la rive droite ont été comblés sous le Second Empire.
La chapelle Saint Gilles (cf photo ci contre) est bien connue grâce à ses fresques qui ont été découvertes en 1840 et constituent un exemple significatif de la peinture Romane.
L'édifice se situe sur la rive gauche du Loir, à l'intérieur de la première enceinte fortifiée de la ville.
Elle a la forme d'une croix latine, le choeur est en trèfle avec deux sortes de transepts (Nord et Sud), la majeure partie de la nef est en ruines.
Son origine remonte au XIème siècle, elle a sans doute été fondée par un seigneur de Montoire et elle faisait partie d'un Prieuré dépendant de l'Abbaye de Saint Calais.
Vue d'ensemble de la Chapelle Saint Gilles avec son Presbytère
Les fresques murales
A l'origine les peintures couvraient l'ensemble de l'intérieur de l'édifice. La partie basse a été dégradée par l'humidité due à la proximité du Loir.
La plus ancienne peinture murale date du XIème siècle et plusieurs sont du début du XIIème siècle. L'intérieur de la chapelle a été peint jusqu'au XVème siècle, puis badigeonné à la chaux au XVIème siècle. Les fresques ont été redécouvertes au XIXème siècle. Plusieurs couches étaient superposées, on n'a conservé que la plus ancienne.
Le programme iconographique est original puisque la chapelle possède trois Christs en majesté (cf photos ci-dessous).
Dans l'abside (photo du milieu) se situe un Christ en majesté entouré des symboles évangéliques et d'anges dansants qui semblent porter les mandorles. La tonalité est claire et les vêtements flottent. Cette fresque date du premier quart du XIIème siècle.
Christs en majesté de la Chapelle Saint Gilles à Montoire Transept Sud Abside Transept Nord
Le Christ en majesté du côté Sud (cf photo ci-dessus à gauche) est de la fin du XIIème siècle avec une grandes variété de coloris. Les vêtements présentent des grands plis en V et sont très décorés.
Le Christ en majesté du côté Nord (cf photo ci-dessus à droite) étend les bras, il est assez abimé. Cette fresque est une réalisation de la fin du XIIème siècle.
La partie centrale du choeur est surmontée par une coupole sur pendentifs qui s'appuie sur quatre piliers massifs, les quatre doubleaux qui la portent sont également ornés de peintures murales.
Fresques des doubleaux de la Chapelle Saint Gilles à Montoire Doubleau Est Doubleau Ouest
Le doubleau Est (cf photo ci-dessus à gauche) qui donne sur l'abside présente au centre un médaillon avec l'Agneau Divin, il est encadré par deux séraphins avec de grandes ailes.
Pour le doubleau Ouest (cf photo ci-dessus à droite), le Christ qui est dans une gloire couronne la tête de deux chevaliers en cote de maille avec un écu allongé. Sur la droite la Chasteté l'emporte sur la Luxure et sur la gauche la Patience s'impose à la colère.
Le doubleau Nord porte trois têtes d'anges dans des médaillons.
Le doubleau Sud présente une Main Divine avec deux poissons symboliques.
Fresque centrale du doubleau Nord de la Chapelle Saint Gilles à Montoire
Dans l'abside deux statues polychromes représentent Saint Gilles avec une biche et Saint Oustrille évêque de Bourges.
Les sculptures des modillons du chevet
Modillons du chevet de la Chapelle Saint Gilles à Montoire
Sur la photo à gauche un homme porte sur son dos une hotte lourdement chargée, la photo suivante montre un acrobate. La photo du centre présente deux poissons, juste à sa droite un personnage tient dans ses mains les extrémités de ses longues moustaches tressées. Enfin un personnage tire la langue.
Ronsard, Prieur de Saint Gilles
Le Poète Ronsard a été Prieur de Saint Gilles de 1566 à 1585, date de sa mort. Il logeait dans le presbytère qui est près de la chapelle, à droite en entrant dans l'enceinte. Il y a passé les derniers mois de sa vie avant d'aller mourir au Prieuré de Saint Cosme
, près de Tours en 1593.
Avant lui deux autres membres de la famille Ronsard avaient été Prieurs de Saint Gilles: Philippe en 1454 et Jean en 1463.
Les églises Saint Oustrille, Saint Laurent et La Maladrerie
Saint Oustrille
L'église Saint Oustrille date du XIème siècle, elle a été fondée par Renaud, comte de Vendôme et évêque de Paris.
Elle se situe directement au pied du château et elle était l'église paroissiale de la ville. Elle est placée sous l'invocation de Saint Austrégesille (déformé en Oustrille), archevêque de Bourges au VIIème siècle, dont elle a reçu des reliques.
Elle a été remaniée à travers les siècles pour s'adapter à l'accroissement de la population. Elle a été endommagée et incendiée au moment des Guerres de Religion dans la seconde partie du XVIème siècle.
Pendant la Révolution Française, l'église est fermée au culte et transformée en atelier pour la fabrication des salpêtres. Elle est ensuite vendue comme Bien National. Elle est maintenant transformée en habitation.
Eglise Saint Oustrille à Montoire
Saint Laurent
Cette église se situe du côté nord de la place principale de la ville, elle attire l'attention par sa flèche élancée (cf photo à droite).
Elle a été fondée à la fin du XVème siècle pour servir de paroisse aux habitants de la rive droite du Loir, elle se nommait Notre Dame de la Pitié. L'édifice est détruit par un incendie en 1567 et reconstruit en 1633.
Lors de la Révolution Française, en 1794, l'église est convertie en halle aux grains. Mise en vente comme Bien National, elle est acquise par la ville, elle est rendue au culte catholique à la fin de 1795.
La façade et la nef sont de style gothique flamboyant, cependant sa reconstruction est récente, elle date de 1897. Les sculptures intérieures de l'église n'ont été terminées au XXème siècle, entre les deux guerres mondiales.
L'église Saint Laurent
La Maladrerie de La Madeleine
Sur la route vers Couture se trouve les restes de l'ancienne Maladrerie de Montoire. Elle a été désaffectée au XVIIème siècle, la lèpre ayant depuis longtemps disparu de la région. Elle est alors devenue une ferme. La chapelle date du XIIème siècle, elle comportait des fresques peintes.
Dans le Vendômois et le Maine, les maladreries ont été établies à l'époque des croisades, les croisés et les pélerins ramenaient en effet cette maladie de leur séjour en Orient.
Montoire et les Guerres
La Guerre de 1870-71
La ville s'est trouvée concernée par les combats la Guerre de 1870-1. Après la prise de Vendome, l'armée de la Loire du Général Chanzy fait retraite vers Le Mans et une partie des troupes traversent Montoire. Le 21 décembre 1870, la ville est occupée par les Prussiens. Le Général Jouffroy reprend la ville le 27, mais le 6 Janvier les Allemands sont de retour. Fin Janvier la bataille du Mans est perdue. L'Armistice est signée par le Gouvernement Francais.
Le Monument aux Morts de Montoire, qui a un style original (ce n'est pas un poilu), garde la mémoire des soldats de 1870 en plus de ceux de 1914-8.
L'entrevue de Montoire entre Hitler et Pétain en 1940
La gare de Montoire est célèbre dans l'Histoire de la Seconde Guerre Mondiale. C'est là que Hitler et le Maréchal Pétain se sont rencontrés le 24 Octobre 1940 (après une première entrevue entre Laval et Hitler au même endroit deux jours auparavant). C'est cette rencontre qui a initialisé la politique de collaboration entre le Régime de Vichy et le Reich Allemand.
Cette photo a été prise au moment de la "poignée de main", au milieu le Dr Schmidt, l'interprète de Hitler.
La gare de Montoire avait été choisie en fonction de la visite qu'Hitler venait de faire auprès de Franco en Espagne et à cause de la protection que pouvait assurer le tunnel ferroviaire de Saint Rimay tout proche.
Hitler n'est sorti qu'un court instant en dehors de la gare, pour passer en revue, devant l'Hotel des Voyageurs, un détachement qui lui rendait les honneurs.
Depuis 1942, le trafic voyageurs a disparu de la gare de Montoire qui n'a conservé pendant quelques années que le trafic des marchandises.
Lavardin est à 15 km à l'Ouest de Vendome. Initialement siège d'une Seigneurie relevant du comte de Vendome, le château de Lavardin est devenu ensuite, par le mariage de Richilde de Lavardin avec Jean I Comte de Vendome, la proprieté directe des comtes de Vendome.
Le chateau est construit sur un promontoire qui domine la Vallée du Loir. Charles VII y reside en 1448 et signe avec les Anglais la Trêve de Lavardin. Disgracié par Louis XI, le comte de Vendome Jean VIII de Bourbon s'installe dans ce chateau.
En 1589, la forteresse tenue par les Ligueurs, est assiègée et prise par le Prince de Conti pour le compte d'Henri IV, roi de France. Le chateau est alors demantelé. L'envergure des ruines laisse imaginer son importance.
Le village de Lavardin possède de nombreuses maisons anciennes.
L'Eglise Saint Genest est également remarquable et mérite une visite pour ses fresques murales.
Quatre kilomètres au sud de Montoire,au début de la foret de Gastines, on arrive au village de Saint Martin des Bois qui se situe au sommet d'une colline arrondie portant l'église. Celle-ci est très ancienne, la nef remonte peut-être à l'époque carolingienne, le reste date des XII et XIIIème siècle, elle était à l'origine un ancien Prieuré autour duquel s'est développé le bourg. Sur cette commune se trouve le château de Ranay, siège d'une ancienne seigneurie remontant au XIème siècle et ayant appartenu, jusqu'à la fin du XVIème siècle, à une famille issue des anciens Sires de Lavardin.
Saint Georges du Bois
Juste a côté du village de Saint Martin des Bois se situe l'ancienne Abbaye de Saint Georges du Bois. D'après les Actes des évêques du Mans, elle a été fondée au VIème siècle, à l'incitation de l'évêque du Mans, Saint Innocent, par le roi mérovingien Childebert et la reine Ultrogothe. Les premiers moines ont commencé le défrichement des alentours.
Au VIIème siècle, l'Abbaye est attribuée à des laïcs. Aiglebert, évêque du Mans au début du VIIIème siècle, la récupère et l'agrandit en la confiant aux Bénedictins. Il lui adjoint un hospice pour les pauvres et les voyageurs, cet hospice sert ensuite pour les pélérins se dirigeant vers Saint Jacques de Compostelle.
Vers 1070, une partie des chanoines de la collègiale Saint Georges de Vendôme viennent s'y établir et apportent avec eux de nouveaux biens comme l'église Saint Lubin et la chapelle Saint Pierre la Motte, toutes deux à Vendôme. En 1510, il y avait encore onze religieux dans le monastère, mais sa décadence est inexorable, en 1720, il n'y a plus qu'un seul moine. En 1791, l'Abbaye est déclarée Bien National et mise en vente, l'église est vendue séparément en 1804.
Les Hermites
En poursuivant la route au sud de Saint Martin des Bois, on traverse l'ancienne foret de Gastines (bien défrichée maintenant).
Pour autant la vie de tous les jours y est restée très traditionnelle comme le montre cette photo d'une Gardeuse de Chèvres. Cette photo a été prise fin mai 1999 et nous ne sommes qu'à 200 km de Paris et 40 kilomètres de Tours.
Trôo
Dix kilomètres à l'Ouest de Montoire, sur un éperon dominant de plus de 60 mètres la vallée du Loir, se trouve le village de Trôo qui a une très ancienne origine et est remarquable.
Il se développe en quatre étages au dessus de la vallée du Loir: le premier est au niveau du Loir, le second et le troisième comportent une part d'habitations troglodytes, le quatrième est sur le plateau.
Le chemin qui parcourt le village vous plonge dans une atmosphère qui vous permet de revenir un ou deux siècles en arrière.
Panorama sur le village de Trôo avec en hauteur la Collégiale Saint Martin
A l'époque Celtique puis Gallo-Romaine elle était le chef lieu d'un Pagus (le Labricin) positionné entre celui de Vendôme (Carnute) et celui de La Chartre (Cénoman comme Trôo).
Au Moyen Age, Trôo était une ville fortifiée relativement importante, elle était le siège d'une Seigneurie et possèdait un chateau-fort.
Les restes de la première enceinte de la ville sont encore visibles, elle n'a jamais été complètement remplie de maisons, une partie restant en culture, ce qui démontre que Trôo était un refuge pour les paysans d'alentour en cas de guerre.
Un sentier conduit au Prieuré des Marchais (XIIème siècle) dont il ne reste que le croisillon nord et des éléments de l'abside. La seconde enceinte de la ville médiévale apparait, avec ses douves, quand on monte vers l'église Saint Martin.
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Remparts de Trôo: Porte de Sougé
En 1124, le comte d'Anjou Foulques le Jeune fait reconstruire le chateau-fort (le Louvre) et réparer les murailles de la ville. Les portes, en ruines, qui défendaient l'accès de Trôo du côté du plateau sont toujours visibles. En 1188 le roi de France Philippe Auguste s'empare d'une partie de la ville alors propriété du comte d'Anjou et roi d'Angleterre Henri II Plantagenet. En 1194, Mercadier, chef des Routiers de l'armée de Richard Coeur de Lion s'empare de Troo. Isabelle d'Angoulême, la femme de Jean sans Terre a séjourné quelque temps à Trôo.
C'est en 1270 que la seigneurie est rattachée définitivement au comté de Vendome. Les premiers seigneurs de Trôo (Trou) apparaissent au milieu du XIème siècle, mais leur histoire est difficile à suivre.
Collégiale Saint Martin
L'église Saint Martin de Trôo est une ancienne Collègiale, elle domine le bourg et le Loir d'environ 60 mètres.
Elle a été fondée au XIème siècle par Geoffroy Martel, comte de Vendôme et d'Anjou puis reconstruite au XIIème siècle par Geoffroy Plantagenet comte d'Anjou et du Maine. Elle a été remaniée dans les siècles suivants, en particulier au XVème siècle.
Elle contient de belles stalles, une plaque funéraire en cuivre du XVIème. Les chapiteaux de la nef sont de belles sculptures qui ont été reprises au débu du XXIème siècle.
Le clocher est du commencement du XIIIème siècle, il s'élève au-dessus de la croisée du transept (cf photo ci-contre).
Il est visible de très loin alentour. Il avait autrefois une flèche de pierre flanquée de quatre clochetons. Il a été reconstruit après l'incendie de 1737, il est bien moins haut qu'auparavant.
Collégiale Saint Martin: chevet, transept et clocher
A côté de l'église se trouve une Butte (visible sur la photo au-dessus) sur laquelle se situait le donjon de bois du château primitif (Motte féodale). A l'Ouest s'élevait le Louvre, ancien château-fort du début du XIIème siècle, il n'en reste rien.
Autres églises et édifices de Trôo
La première église du village, dédiée à Saint Gabriel, se situait à mi-coteau parmi les rochers et les grottes, elle a été abandonnée au profit de l'église Notre Dame de la Pitié qui a été détruite en 1764.
A côté de la Collégiale Saint Martin évoquée ci-dessus se trouvait le Prieuré Notre Dame des Marchais fondé en 1124 par Foulques le Jeune, comte d'Anjou, il l'attribua à l'Abbaye de Marmoutier.
La Maladrerie Sainte Catherine (cf photo ci-contre) était aussi l'Hotel Dieu (Hôpital) de Trôo, elle date de l'époque Romane (XIIème siècle) et incorporait la chapelle Sainte Catherine. La Porte Sainte Catherine, principale entrée de la ville était adossée à la Maladrerie.
Maladrerie Sainte Catherine
Les habitations troglodytes
Trôo se caractèrise par ses nombreuses habitations troglodytes réparties sur les terrasses du côteau exposé au Sud et dominant la Vallée du Loir.
Les rues sont étagées le long du coteau et conservent des maisons anciennes intéressantes.
La Cave Yuccas reconstitue un habitat traditionnel du début du XXème siècle, elle a été habitée jusqu'en 1965.
La ville haute possède un Puits qui parle, il fait 45 mètres de profondeur et remonte au Moyen-Age, la margelle est du XVème siècle.
Son nom provient de l'écho qu'il renvoie quand on parle au-dessus de ce puits.
Ce puits dépendait de l'Hôtel-Dieu de trôo et il a alimenté la partie haute du village jusqu'en 1972, date à laquelle a été installée l'eau courante.
Trôo, le Puits qui parle
Au Moyen-Age la ville était importante et comptait bien plus de 1000 habitants, mais elle a ensuite périclité au profit de ses voisines La Chartre sur le Loir et Montoire.
Saint Jacques des Guerets
Vallée du Loir vue de Trôo, en bas à droite Saint Jacques des Guerets et son église Romane
Au bas de l'éperon de Trôo se situe le village de Saint Jacques des Guérets qui possède une église Romane du XIIème siècle avec de remarquables Fresques Murales de cette époque (classées Monument Historique).
Les Fresques murales
Les fresques se situent dans l'abside et sur les murs gouttereaux en avant de celle-ci (cf photo ci-dessous)
De part et d'autre de l'axe de l'abside se trouvent la Crucifixion et le Christ en majesté.
Les autres scènes intéressantes sont le Martyre de Saint Jacques, le Paradis avec Saint Pierre qui y fait entrer deux élus, le Miracle de Saint Nicolas, la Résurrection de Lazare, le Massacre des Innocents et des représentations de Saint Georges et Saint Augustin.
Eglise de Saint Jacques des Guerets
Eglise de Saint Jacques des Guerets avec ses fresques murales
Les deux fresques ci-dessous se situent dans l'abside juste en arrière de l'autel.
A gauche, la scène de la Crucifixion, le Christ est sur la croix, la Vierge et Saint Jean se tiennent de part et d'autre de lui. Au dessus, des humains se voilent la face.
A droite, le Christ en majesté, dans une mandorle, est entouré des symboles des quatre évangélistes (le tétramorphe). Le vêtement du Christ comporte des couleurs variées. Juste en-dessous, sur le registre inférieur, est représentée la Cène avec le Christ, au centre, et les apôtres.
La Crucifixion Christ en majesté entouré des symboles des quatre évangélistes, en bas la Cène Fresques murales de Saint Jacques des Guerets
Les deux fresques ci-dessous sont sur la droite en avant de l'abside.
A gauche le Miracle de Saint Nicolas, l'évêque lance trois pièces d'or au père de trois jeunes filles pour les préserver de la prostitution. Le père est assis près de ses filles qui sont endormies.
A droite, la Résurrection de Lazare, le sarcophage, qui est au centre, est ouvert et on distingue Lazare assis qui est encore entouré par des bandelettes. Le Christ lui tend la main et les soeurs de Lazare sont émerveillées. Des apôtres observent la scène.
Le Miracle de Saint Nicolas Fresques murales de Saint Jacques des Guerets La résurrection de Lazare
La fresque à gauche ci-dessous représente le Massacre des Innocents: des soldats saisissent les enfants, les mères pleurent près de leurs enfants morts.
A droite, la fresque illustre le Martyre de Saint Jacques avec trois personnages: le roi Hérode, le bourreau qui tranche le tête du martyr avec une longue épée.
Le Massacre des Innocents Fresques murales de Saint Jacques des Guerets Le Martyre de Saint Jacques
Le village de Fontaine les Coteaux se situe un peu au nord de Trôo. Son origine est probablement très ancienne.
Il est isolé dans la campagne et possède un cachet caractèristique.
Eglise Saint Pierre de Fontaine les Coteaux
Eglise Saint Pierre
Elle remonte au XIème siècle et appartenait à l'Abbaye de Saint Calais.
Au XVème siècle le choeur a été prolongé vers l'Est avec un chevet plat et une importante chapelle seigneuriale a été établie au Sud pour la famille de Voré, seigneurs de La Fosse.
L'église a été restaurée au XIXème siècle en simili Gothique.
Jadis, Bonneveau s'appelait peut-etre Matval, un ancien site d'origine Gallo-Romaine.
A l'époque Mérovingienne, le roi Childebert, fils de Clovis, s'y serait fait construire une villa, il y aurait eu également un atelier monétaire.
Sigebert, le neveu et successeur de Childebert, aurait également résidé fréquemment à Matval.
Au IXème siècle, Lothaire I, en révolte contre son père l'Empereur Louis I le Pieux, a établi un temps son quartier général à Matval pour se rapprocher des Bretons qui étaient également en lutte contre l'Empereur.
Matval a été détruit par les Normands au début du Xème siècle.
Eglise Saint Jean-Baptiste
L'église Saint Jean-Baptiste a été construite au XIIème siècle et seule la façade, le clocher et la première travée Ouest ont été refaites au XIXème siècle.
La nef est rectangulaire suivie d'un choeur un peu plus étroit et d'une abside en hémicycle voûtée en cul-de-four. La sépation entre la nef et le choeur par un arc triomphal retombant sur des colonnes engagées.
A l'extérieur le choeur et le chevet sont soutenus par des contreforts plats et percés de fenêtres en plein cintre (cf photo ci-contre).
Eglise Saint Jean-Baptiste de Bonneveau
L'intérieur de l'église est décoré par des peintures murales.
Les plus anciennes sont du XIIème siècle, elles se situent sur l'extrados de l'arc triomphal, il n'en reste que des fragment représentant les Travaux des mois.
Dans le choeur les peintures sont du début du XVIème siècle, elles illustrent la vie de Saint Jean Baptiste.
Couture, Ronsard et La Possonière
Le village de Couture est proche du Loir, 5 kilomètres à l'Ouest d'Artins et à 4 kilomètres de Poncé sur le Loir.
Avant l'An Mil les évêques du Mans possèdaient d'importants domaines à cet endroit. Le poète Ronsard y est né, son père était un serviteur du roi François Ier.
Château de la Possonnière
Ce château (cf photo ci-dessous à gauche) se situe à peine à un kilomètre au sud de Couture.
C'est là qu'est né et a vécu le Poëte Ronsard dans sa jeunesse. Les portes sculptées des caves et les cheminées sont remarquables. Il a par la suite été Prieur à Croixval qui est proche.
Château de La Possonnière Couture Eglise Saint Gervais et Saint Protais
Eglise Saint Gervais et Saint Protais
Cette église (cf photo ci-dessus à droite) remonte au XIIème siècle, elle conserve quelques éléments (partie de la nef) de cette époque. Le choeur est du XIIIème en style Gothique angevin, il est couvert d'une voûte d'ogives avec huit nervures toriques.
Elle a été fortement remaniée au XVIème siècle par Louis de Ronsard (le père du poète) et conserve d'ailleurs les gisants de Louis de Ronsard et de son épouse Jehanne Chaudrier. Le portail occidental et le clocher flanqué de contreforts et d'une tourelle d'escalier sont de cette époque.
De Couture, il n'y a qu'un pas pour aller au château de La Flotte, implanté sur le coteau Nord du Loir, et à Poncé sur Loir, qui possède un beau château du XVIème siècle.
Artins
Artins se trouve dix kilomètres à l'Ouest de Montoire et deux kilomètres au Sud de Trôo. C'est un site très anciennement habité (de même que la commune voisine de Ternay).
A l'époque Gallo-Romaine, la voie romaine reliant Autricum (Chartres) (Autricum était la capitale de la cité des Carnutes) à Caesarodunum (Tours) (Caesarodunum était la capitale de la cité des Turons) passait par Artins où elle franchissait le Loir. Le village avait alors une activité de poterie.
Eglise Saint Pierre
Un peu en dehors du village se trouve la vieille Eglise Saint Pierre d'Artins (photo ci-contre).
Eglise Saint Pierre
Une légende attribue sa construction à Saint Julien, évêque du Mans au IIIème siècle. Elle aurait été batie sur les restes d'un Temple Gallo-Romain dédié à Jupiter.
En fait, l'église actuelle remonte sans doute à l'époque Mérovingienne, même si la façade a été remaniée ensuite.
L'église d'Artins a relevé d'abord de l'Abbaye Saint Ouen du Mans puis du chapitre de la Cathédrale du Mans.
La nef est rectangulaire et se termine par un chevet plat qui a remplacé une abside en hémicycle. Le portail occidental est de la seconde moitié du XIIème siècle.
A l'intérieur de la nef, sur la droite, une fresque du XIIIème siècle (qui a été retirée) réprésentait un sujet rare: un combat entre Croisés et Musulmans.
L'église Saint Pierre a été désaffectée en 1867 suite à la construction d'une nouvelle église au centre du bourg.
C'est sur la commune d'Artins que se trouve le siège de l'ancienne seigneurie de la Roche-Turpin. Un branche de ces seigneurs, les Turpin de Crissay a eu des membres qui ont exercé de hautes fonctions auprès du roi de France Charles VII.
La Commanderie d'Artins
Une Commanderie des Hospitaliers de Saint Jean de Jérusalem était implantée sur le territoire de la commune d'Artins (près du bourg du Plat d'étain), elle a existé jusqu'à la Révolution Francaise.
En 1791 la Commanderie est déclarée Bien National et vendue aux enchères à Vendôme. Il n'en reste pratiquement rien maintenant, les batiments ont été transformés en ferme et la chapelle en grange et le tout s'est dégradé avec le temps.
La chapelle possédait de belles Fresques Murales du XIIème siècle, dont certaines, encore visibles au milieu du XIXème siècle, ont été reproduites grâce à des dessins de G. Launay.
La Commanderie a sans doute été fondée par Fromond (ou son frère Guy) seigneur de la Roche-Turpin, elle était un des principaux établissements de l'Ordre dans le centre de la France. Elle dépendait du Grand Prieuré d'Aquitaine dont le siège était à Poitiers. En sens inverse six Prieurés, tous situés dans le Diocèse du Mans, relevaient de la Commanderie d'Artins.
Ternay
Ternay se situe 7 kilomètres à l'ouest de Montoire.
Le site était habité à l'époque Paléolithique, on y a retrouvé de nombreux outils préhistoriques en pierre et il y avait jadis un Dolmen aujourd'hui disparu. D'aprés Grégoire de Tours, Saint Martin a fait un miracle à Ternay.
L'église Saint Pierre et Saint Paul remonte au XIème siècle,elle a été largement remaniée dans les siècles postérieurs. Elle dépendait de l'Abbaye de Tiron, dans le Pays Chartrain.
Le portail Ouest (cf photo ci-contre est du XIIème siècle. Le choeur avec un chevet plat a été reconstruit au XIVème siècle. La voûte d'ogives à l'intérieur de l'église est du XIXème siècle. Elle possède un beau Christ en bois polychrome.
Eglise Saint Pierre et Saint Paul
Au Moyen-Age, dès le début du XIème siècle, Ternay est le siège d'une seigneurie dont le château se situait au lieu-dit La Roche-Baudouin, maintenant La Cour de Ternay. Il y avait une Maladrerie à Ternay à la fin du Moyen-Age (XIVème siècle).
Les Hayes
Le village des Hayes se situe deux kilomètres au Sud de Ternay
Eglise Saint Léonard
Elle remonte sans doute au XIIème siècle. Elle a été cédée en 1227 par le seigneur du lieu à l'Abbaye de l'Etoile.
Eglise Saint Léonard des Hayes
La nef se termine par une abside en hémicycle qui couverte par une voûte de style Gothique angevin avec des nervures retombant sur des colonnettes en encorbellement.
Sur le flanc Sud, la chapelle seigneuriale est du XVIème siècle, elle est percée par une fenêtre à remplage flamboyant, à l'intérieur elle est couverte de voûtes d'ogives.
Le clocher est du début du XVIIIème siècle, en avant, côté Ouest, du bâtiment principal de l'église.
Le Prieuré Sainte Madeleine de Croixval
Il se situe entre Ternay et Montrouveau au bord du ruisseau de la Cendrine.
Il a été fondé vers 1125 et dépendait de l'Abbaye de Tiron, dans le Pays Chartrain.
Une partie des bâtiments de ce Prieuré subsiste (ceux construits au XVIème siècle), mais la chapelle a été démolie peu après la Révolution Française.
Le poète Ronsard y a résidé pendant plusieurs années (de 1566 à 1585) avant de s'établir définitivement au Prieuré de Saint Cosme près de Tours.
Montrouveau se situe 13 kilomètres à l'ouest de Montoire et à 4 kilomètres au Sud d'Artins.
Un Prieuré existait à Montrouveau dès le XIIème siècle, il dépendait de l'Abbaye de Tiron, dans le Pays Chartrain.
Eglise Saint Blaise
L'église Saint Blaise a été construite au XIIème siècle, elle conserve une abside en hémicycle de cette époque (cf photo ci-contre). La nef et l'abside sont soutenus par de puissants contreforts.
Elle a été remaniée au XVème siècle puis plus récemment.
Elle renferme une vierge rustique du XVIème siècle provenant de l'ancienne église Saint Martin de Marcé. Cette paroisse a été réunie à celle de Montrouveau en 1811 et son église détruite peu après.
L'église Saint Georges remonte au XIIème siècle, le mur Sud conserve des fenêtres en plein cintre de cette époque (cf photo ci-contre).
A son origine elle s'achevait côté Est par une abside en hémicycle qui a été remplacée postérieurement par un chevet plat.
Côté Sud de l'église Saint Georges
Elle a été remaniée au XVIème siècle, la nef est couverte d'un lambris de cette époque.
Au XIXème siècle ont été ajoutés au Nord un bâtiment avec une chapelle et la sacristie et au Sud une chapelle.
L'église conserve un rétable du XVIIème siècle avec une statue de Saint Georges.
Villedieu le Château
Villedieu le Château se situe à l'extrémité Ouest du Vendômois à 7 kilomètres au Sud-Ouest de Couture et à la même distance de Montrouveau. Il possède seux monuments intéressants, d'abord les ruines d'un ancien Prieuré médiéval et l'église Saint Jean-Baptiste construite à la fin du XVème siècle.
Les ruines de l'ancien Prieuré Notre-Dame
Le village doit son origine à la fondation d'une église par le comte de Vendôme Geoffroy Martel qui l'attribue dès 1037 à l'Abbaye de la Trinité de Vendôme qui en fait un Prieuré. Au Moyen-Age elle était le but d'un pélerinage dédié à Notre-Dame.
Ancien Prieuré de Villedieu le Château
L'église est reconstruite et agrandie à la fin du XIIème siècle, elle comporte trois nefs et se termine par une abside en hémicycle.
Vers 1385, pendant la Guerre de Cent Ans, le Prieuré est protégé par un mur de défense.
A la fin du XVème siècle l'église tombe en ruines, seuls le choeur et le transept sont restaurés et servent comme chapelle du Prieuré.
En 1589, à la fin des Guerres de Religion, le Prieuré est assiègé par la Ligue (Parti Catholique).
Carré du transept de l'église du Prieuré de Villedieu le Château
Le Prieuré a été vendu par lots comme bien national en 1793, au moment de la Révolution Française, ce qui fait que différents propriétaires occupent son emprise et rend difficile une remise en valeur. L'église s'est écroulée en 1805 et n'a pas été relevée
Seul subsiste de l'église le carré du transept avec ses arcades latérales (cf photo ci-contre).
Une bonne partie des murs d'enceinte du Prieuré sont préservés. On peut y voir une tour carrée (cf photo ci-dessous) et des meurtrières.
Ruines de l'enceinte du Prieuré de Villedieu le Château
L'église Saint Jean Baptiste
En 1492, l'Abbé de la Trinité de Vendôme Louis de Crevant fait construire une nouvelle église en dehors de l'enceinte, au centre du bourg pour servir d'église paroissiale. Elle est dédiée à Saint Jean Baptiste.
Eglise Saint Jean Baptiste de Villedieu le Château
Sur la façade, le portail occidental est en tiers-point et surmonté par une grande fenêtre (cf photo ci-dessus à gauche), sur le côté Sud s'élève un clocher avec une flèche en charpente, il est soutenu par de puissants contreforts. On accède aussi à l'église par une porte côté Nord.
Vu de l'intérieur, l'édifice est vaste avec un plan rectangulaire, la nef est unique et se termine par un chevet plat, elle est couverte d'un lambris (cf photo ci-dessus à droite). L'éclairage est assuré par des fenêtres portant des remplages flamboyants, elles portent quelques vitraux des XVème et XVIème siècles.
En 1862, le choeur a été remanié dans un style imitant le Gothique.