Elle s'est développée autour d'une Citadelle installée sur un éperon rocheux dans une boucle du Thouet. Après avoir été une cité importante au Moyen-Age, la ville a perdu sa vitalité pendant de longs siècles, elle est restée figée, sans développement économique significatif (seul était connu son important marché aux bestiaux), c'est ce qui a permis la préservation de son patrimoine architectural.
Depuis une quarantaine d'années, Parthenay a réussi la mise en valeur de son patrimoine médiéval en effectuant une restauration de qualité qui attire de nombreux touristes.
La Porte Saint Jacques à Parthenay
Au Moyen-Age la ville a compté jusqu'à trente tours de défense et elle possèdait trois lignes de fortifications dont il reste d'importants vestiges.
Pour celles-ci le monument le plus remarquable est la Porte Saint Jacques (cf photo ci contre) au dessus de la rivière qui entoure la ville, le Thouet.
Cette ville est supervisée par un promontoire qui porte la Citadelle. A l'extrémité Nord de celle-ci se trouve le château des seigneurs de Parthenay, les ruines permettent néanmoinds d'en apprécier le dispositif et l'importance. Cette seigneurie était une des principales du Poitou au Moyen-Age.
Les sires de Parthenay ont eu un rôle important aux XIIIème et XIVème siècles, à l'époque du rattachement du Poitou au Royaume de France puis pendant la Guerre de Cent Ans.
Le plan ci-contre est celui réalisé à l'initiative de Trudaine en 1750. La ville reste toujours délimitée, à cette époque, par les murailles construites au moyen-age. Pour situer l'orientation, le Nord est en haut. Ce plan a l'avantage de montrer directement les parties historiques de la ville, celles qui sont intéressantes à visiter.
D'abord le tracé du Thouet est bien visible, il enserre la partie Nord-Ouest de la ville, c'est à dire le Chateau et la Citadelle, qui pouvaient ainsi se protèger derrière la rivière et son coteau relativement abrupt.
Sur la partie gauche, vers le haut, on distingue très bien le triangle formé par les murailles de l'ancien Chateau. La Citadelle se situe dans le prolongement vers le Sud.
La dépression, à la droite de la citadelle, est occupée par la rue le Vau Saint Jacques et ses abords, elle débouche sur la Porte Saint Jacques, tout à fait au Nord.
Cette dépression et la partie Sud, qui est enformée dans un demi-cercle, correspondent à la ville ancienne. La plus belle partie des Remparts de la ville ancienne est dans la partie Nord-Ouest du plan.
Toujours de l'autre coté du Thouet, se trouve le faubourg Saint Paul. La rivière favorisait des activités comme la tannerie et le travail du cuir.
La Citadelle de Parthenay se situe sur un promontoire facile à protéger. En commençant par le côté nord, visitons d'abord les ruines de l'ancien Chateau des seigneurs de Parthenay. Il a une forme triangulaire, il en reste une bastide et des tours qui encadrent une esplanade gazonnée.
Eglise Notre-Dame de la Coultre
Notre-Dame de la Coultre était l'ancienne chapelle du château. Elle a été fortement endommagée par les Protestants pendant les Guerres de Religion au XVIème siècle puis démolie lors de la Révolution Française à la fin du XVIIIème siècle.
Portail de l'église Notre-Dame de la Coultre
Seul le portail de style Roman est resté sur place, d'autres éléments (chapiteaux et sculptures) sont au Musée du Louvre, à Paris, ou encore aux Etats-Unis (Boston et Philadelphie).
Le portail (cf photo ci-contre) comporte des sculptures décrivant l'Annonce à Zacharie de la naissance de Saint Jean Baptiste, l'Annonciation à Marie, le Christ entouré d'anges et les six vieillards de l'Apocalypse.
Le portail est remarquable autant par ses proportions que par la richesse et la qualité de l'exécution des sculptures.
C'est sur le parvis de cette église qu'en 1134 Saint Bernard et l'évêque de Chartres obtinrent la soumission de Guillaume X d'Aquitaine au Pape Innocent II, Guillaume s'était compromis avec les adeptes du schisme d'Anaclet, qui s'était répandu en Aquitaine.
L'Eglise Sainte Croix
Coté sud de la nef Eglise Sainte Croix à Parthenay Chevet
L'église Sainte Croix est l'ancienne Collégiale du château, elle a été réalisée au XIIème siècle.
L'église a subi de nombreuses modifications et restaurations au cours des siècles, la nef et les bas-côtés (cf photo) sont de style Roman.
Le gros oeuvre extérieur de l'édifice est en granit, matériau courant à Parthenay, les piliers et les voûtes sont en calcaire.
L'abside est en hémicycle avec une voûte en cul de four. A l'extérieur le chevet est soutenu par des contreforts rectangulaires (cf photo ci-dessus à droite).
La croisée du transept est couverte par une voûte d'ogives bombées à nervures, les bras de ce transept sont voûtés en berceau brisé.
La nef est accompagnée de collatéraux avec quatre travées. Elle est voûtée en berceau brisé à doubleaux, cette voûte est renforcée par celles des collatéraux en demi-berceaux. Les piliers sont formés de quatre colonnes accolées.
Le clocher date du milieu du XVème siècle, il a été édifié à l'initiative d'Arthur de Richemont devenu seigneur de Parthenay. Il est quadrangulaire avec en haut une tour aveugle, un étage est ajouré par des baies en plein cintre.
La façade a été détruite en 1781 pour élargir la rue. A l'intérieur se trouvent les gisants de Guillaume VII l'Archevêque (+1401) et de son épouse Jeanne de Mathefelon (+ vers 1415). Les tombeaux ont été profanés au moment de la Révolution Française.
La Porte de la Citadelle La Porte de la Citadelle (ou Tour de l'Horloge) a été construite au début du XIIIème siècle, elle était un porte d'accès dans les remparts autour du quartier de la Citadelle.
Elle est originale avec ses deux tours en amandes (avec un bec).
Elle est surmontée d'un Beffroi qui a été construit au XVème siècle, la salle de garde donnait sur le chemin de ronde des remparts.
La Porte de la Citadelle
Sur la droite le Chemin des remparts permet d'avoir une bonne vue des remparts du côté ouest qui surplombent le Thouet. Il offre un panorama sur le faubourg Saint Paul de l'autre côté du Thouet.
Juste au débouché de la Porte se trouve la Place Picard (cf photo) avec l'ancien Hotel de Ville de Parthenay.
En quittant la Citadelle par la Porte de la Citadelle on accéde à la ville ancienne.
Le Château des sires de Parthenay
Le chateau se situe à l'extrémité du promontoire rocheux qui surplombe un coude du Thouet, il a une forme triangulaire et sa position en rend la défense facile. Il est en ruines, tous les logis ont disparu et il n'en subsiste que trois tours. Pour bien se représenter le dispositif de défense et la puissance du chateau le mieux est d'aller de l'autre côté du Thouet et de prendre un peu de distance.
La première forteresse médiévale a été construite un peu aprés l'an mil (elle est signalée pour la première fois en 1020), c'est sans doute une motte castrale, mais son emplacement n'est pas bien identifié. Le chateau du site actuel a été édifié à partir du XIème siècle. Il a été fortement remanié au début du XIIIème, Hugues I de Parthenay ayant bénéficié d'importants financements du Roi d'Angleterre Jean sans Terre. Le chateau comporte alors une enceinte avec 4 ou 5 Tours et à l'intérieur, des batiments d'habitation pour le Seigneur et des bâtiments domestiques (écuries, puits, ...).
Au XVème siècle le chateau comporte 9 tours rondes, dont l'une (la Tour de la Poudrière) mesure prés de 50 mètres de circonférence, deux font 36 mètres (dont la Tour d'Harcourt), deux 24 mètres et les 4 dernières 15 mètres. Les murs extérieurs ont 4 mètres d'épaisseur.
La Bastille de Richemont Comme son nom l'indique, elle a été construite (cf photo ci-contre) au milieu du XVème siècle par Arthur de Richemont Connétable de France, devenu Seigneur de Parthenay. Il fait renforcer les défenses du chateau pour le rendre apte à résister au canon, en effet l'artillerie devient une composante essentielle des armées de la fin du moyen-age.
La Tour de la Poudrière En se dirigeant vers l'ouest et en longeant un fossé toujours bien visible, on arrive à la Tour de la Poudrière (cf photo de gauche). La Tour d'origine a été édifiée autour de 1210.
La Tour d'Harcourt Au nord d'une cour gazonnée se situe la Tour d'Harcourt (cf photo de droite) qui est trés endommagée. Comme pour la précédente, la Tour d'origine a été édifiée autour de 1210.
Dans les années 1442-1443, Arthur de Richemont transforme et renforce le chateau. En 1474, François I d'Orléans-Longueville fait réaliser des batiments résidentiels. Comme il se révolte contre le pouvoir royal la forteresse est démantelée en 1487. A partir de 1492, François II est autorisé à rétablir les fortifications. A partir de 1641 le chateau est délaissé par les nouveaux Seigneurs, les La Meilleraye. Au XVIIème siècle le Roi autorise les Dames de l'Union Chrétienne à s'approvisionner en matériaux de construction sur les décombres du chateau, puis c'est au tour du Chapitre de Sainte-Croix d'y prendre des pierres. Le chateau est alors devenu une carrière de pierres où les habitants de Parthenay viennent se servir. Le coup de grâce est porté entre 1830 et 1832, ce qui reste du chateau est alors pratiquement détruit, ne subsistent que les ruines que l'on voit encore maintenant. Celles-ci ont été sauvées et restaurées à partir de 1984.
Au Moyen-Age, la ville de Parthenay est active, elle compte de nombreux artisans et surtout elle accueille dans ses auberges et échoppes de nombreux pélerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle (d'où la Porte Saint Jacques).
La ville est également animée par des foires, elles sont citées dès le IXème siècle. La plus importante est le Marché aux bestiaux, une spécialité de Parthenay qui est le centre d'une région d'élevage. Ce Marché se tient toujours actuellement.
Découvrons une description faite de la ville par le Préfet Dupin en 1821 : La ville de Parthenay, pour la partie enceinte de murailles a 1600 mètres de long sur 400 mètres de large. Elle est fort mal batie; les rues extêmement étroites, les maisons faisant saillie à chaque étage, les toîts avançant encore d'un mètre et plus, laissent à peine aux passants une fente pour apercevoir le ciel. On conçoit en les voyant, ce que les mémoires du XVIe siècle rapportent du Maréchal de Tavannes... Ils avaient imaginé, dit Brantôme, une nouvelle manière de se promener dans une ville; c'était de courir de toît en toît et de sauter d'un côté de la rue à l'autre.
Cette architecture qui à l'époque était un désavantage est justement ce qui attire maintenant les touristes.
En quittant la Citadelle on franchit la Porte de la Citadelle qui est une construction du XIIIème siècle. Sur la gauche, on prend une rue ancienne, la rue de la Place qui permet de descendre vers la ville basse.
Rues de la Place et de la Vau Saint Jacques
Les rues de la Place et de la Vau Saint Jacques (cf photo ci-contre) ont été remarquablement restaurées, elle sont dotées de maisons anciennes (XIV au XVIème siècles) dont la plupart sont à pans de bois et colombages, certaines ont un encorbellement donnant sur la rue.
Au Moyen-Age de nombreux pélérins entraient dans la ville par la Porte Saint Jacques et remontaient cette rue qui était bordée d'auberges, de boutiques et d'échoppes.
La rue de la Vau Saint Jacques était la principale artère de la ville médiévale, des tisserands y produisaient des draps à partir du XIIème siècle.
Plusieurs maisons sont intéressantes comme la Maison des Antiquaires, qui s'élève sur quatre niveaux, et le Logis Férolle qui a peut être été la premiere maison communale de Parthenay.
La Place du Vauvert, à la jonction des rues de la Place et de la Vau Saint Jacques, est l'emplacement du premier marché aux bestiaux de Parthenay.
La ville haute
En revenant vers la Porte de la Citadelle et la Place Picard, puis en se dirigeant vers le Sud et l'Est, on découvre les rues anciennes de la ville haute.
Certaines portent des noms évocateurs: rue des bancs, rue de la saunerie, rue des trois rois, rue du fou ....
Cette église est située sur le plateau Sud de la ville qui domine celle-ci. Elle est la plus ancienne de Parthenay, elle remonte au XIème siècle.
C'est aussi le principal monument de la ville haute, qui correspondait à la ville bourgeoise et marchande. Au Moyen-Age elle dépendait de l'Abbaye de Luçon.
L'église Romane originelle avait un plan en croix avec une tour-porche côté Ouest, une nef encadrée par des collatéraux et un transept.
Le choeur a été reconstruit au XIIIème siècle selon un plan carré de même que les chapelles qu'il dessert. L'ensemble est voûté sur croisées d'ogives.
Tour-porche de l'église Saint Laurent de Parthenay
Une nef latérale, côté Nord, est construite au milieu du XVème siècle, avec trois travées de style Gothique flamboyant.
L'édifice a été incendié pendant les Guerres de Religion et restauré à la fin du XVIème siècle, les voûtes de la nef ont été refaites.
La tour-porche avec son clocher de style néo-Gothique a été reconstruite à la fin du XIXème siècle de même que le collatéral Sud.
C'est également le cas de la décoration des chapelles qui a été refaite au XIXème.
La Porte Saint Jacques
En bas de la rue de la Vau Saint Jacques, on débouche sur la Porte Saint Jacques qui est le plus beau monument de la ville. Elle a été construite au XIIIème siècle grâce au financement accordé par le Roi d'Angleterre Jean sans Terre. Deux tours polygonales entourent la porte proprement dite, leur sommet est doté de machicoulis et de créneaux et on accède au chemin de ronde. A l'intérieur subsiste une salle des gardes. La Porte doit son nom aux pélerins, qui, venant de Nantes et de la Basse-Loire, se rendaient à Saint Jacques de Compostelle et pénètraient dans la ville par cette Porte.
L'Office du Tourisme de Parthenay est tout près de la Porte ainsi que la Maison de la Vierge Noire et le Musée Georges Turpin La Maison de la Vierge Noire doit son nom à une statue située dans une niche de la façade. La Vierge protègeait les pélerins pendant leur randonnée.
Le Musée Georges Turpin permet de découvrir l'Histoire de la ville à l'aide de maquettes animées et d'objets archéologiques et de faïences.
Le faubourg Saint Jacques En quittant la Porte Saint Jacques on franchit le Thouet sur un pont de pierre trés ancien, il a remplacé le pont-levis d'origine.
On rentre alors dans le faubourg Saint Jacques. De cet endroit la vue sur la Porte et sur le promontoire où se situe le chateau est magnifique. En poursuivant vers le nord on arrive à l'Eglise Saint Jacques qui date du XIIème siècle. Au delà se trouve l'ancienne Maison-Dieu (maladrerie) qui hébergeait et soignait les pélerins malades.
Les Remparts
Les remparts de la ville ancienne de Parthenay côte Est
A partir de la Porte Saint Jacques, le long du Thouet, puis en remontant le coteau, on peut observer de superbes remparts, ils sont bien conservés.
Tout le dispositif de défense de la ville de Parthenay a été renforcé au début du XIIIème siècle. En effet le roi d'Angleterre Jean sans Terre a alors aidé financièrement Hugues I de Parthenay pour qu'il organise la protection de sa ville et de la région contre les entreprises du roi de France Philippe-Auguste.
A ce moment le dispositf de défense comptait plus de trois kilomètres de remparts et une trentaine de Tours de défense. Trois lignes de fortifications structuraient la ville: l'enceinte du chateau, l'enceinte de la citadelle et enfin celle de la ville elle-même.
La citadelle est protègée par des murailles de 4 mètres d'épaisseur et qui font de 4 à 6 mètres de hauteur.
L'église des Cordeliers
L'Eglise des Cordeliers Les Franciscains (Cordeliers) se sont installés au XIIIème siècle dans Parthenay et le seigneur de la ville Hugues II de Parthenay leur attribue une chapelle qui devient l'église des Cordeliers (cf photo ci-contre), il y est enterré en 1271.
Elle se situe en bordure des remparts côté Est. C'est la seule construction de vrai style Gothique de la ville, elle est surtout remarquable par sa baie flamboyante du XVème siècle.
Les remparts de la ville ancienne de Parthenay côte Ouest
Cette église Romane remarquable est légèrement excentrée (un kilomètre à l'Ouest) par rapport au centre-ville de Parthenay. Elle est la plus belle de Parthenay et de sa région.
Côté Sud Eglise Saint Pierre de Parthenay le Vieux Chevet et transept
En août 1092, Guelduin et Ebbon, co-seigneurs de Parthenay, donnent à l'Abbaye de La Chaise-Dieu, en Auvergne, un terrain pour y édifier un faubourg et une église qui fait partie d'un Prieuré.
L'église est commencée rapidement (dès la fin du XIème siècle), le gros oeuvre est en granit, les ornements en calcaire, elle est de style Roman.
Le Prieuré était desservi par quatre Chanoines, il a été vendu (maison des chanoines et domaines associés) au moment de la Révolution Française.
La Façade
Elle se présente (cf photo ci-dessous à gauche) sur deux niveaux avec un pignon triangulaire. Le niveau bas possède trois portails, séparés par des colonnes, dont deux sont aveugles, ils possèdent de nombreuses sculptures.
Une corniche transversale, sur toute la longueur de la façade, avec des modillons sculptés marque la séparation entre les deux niveaux.
Le niveau supérieur est également divisé en trois, en correspondance avec le niveau inférieur. Les baies latérales sont en plein cintre, la baie centrale est très haute et aussi en plein cintre. Ces trois baies fournissent un bon éclairage de l'intérieur de l'église.
Façade Eglise Saint Pierre de Parthenay le Vieux Cavalier au faucon foulant un personnage à terre
Dans l'arcature à gauche un cavalier avec un faucon sur son bras gauche, le cheval foule avec un sabot un homme renversé (cf photo ci-dessus à droite). C'est une représentation symbolique de la foi chrétienne sur l'hérésie. A noter la mitre sur la tête du cavalier.
L'archivolte inférieure est composée de 37 claveaux sculptés à l'identique avec la représentation d'une femme se baignant dans un baquet, peut-être une référence à la fée Mélusine. L'archivolte supérieure porte des groupes identiques de deux oiseaux fantastiques se faisant face.
Dans l'arcature à droite, la sculpture centrale est très abimée, elle représente Samson (?) qui chevauche un lion. Les archivoltes sont décorées par des sculptures de palmettes.
L'arc central est sans tympan (cf photo ci-dessous). L'archivolte intérieure comporte des groupes identiques de deux rongeurs debout sur leurs pattes arrières et se faisant face. L'archivolte extérieure represente de même des groupes identiques de deux femmes-sirènes se faisant face. Les colonnettes portant les archivoltes ont des chapiteaux sculptés avec des personnages fantastiques d'un côté et des oiseaux de l'autre.
Portail central de l'église Saint Pierre de Parthenay le Vieux
La Nef et les collatéraux
La nef est encadrée par un collatéral de chaque côté (cf photos ci-dessous). L'ensemble compte cinq travées séparées par des piliers, avec des colonnes engagées, qui supportent la voûte en berceau légèrement brisé et avec doubleau.
Eglise Saint Pierre de Parthenay le Vieux
La croisée du transept est couverte par une coupole sur trompes (celles-ci portent des modillons sculptés) qui est elle-même surmontée par la base carrée du clocher. La partie haute du clocher est octogonale (cf photos au-dessus).
Le choeur s'achève sur une abside en cul de four entourée par deux absidioles de chaque côté.
A l'intérieur de l'église les chapiteaux sont sculptés avec des thèmes variés: animaux fantastiques dans le transept, etc.
Le faubourg Saint Paul
Le faubourg Saint Paul est à l'extérieur de la ville médiévale, côté ouest en franchissant le Thouet.
Des tanneries et des moulins à tan se sont établies le long du Thouet dans le faubourg Saint Paul, en effet dans cette région d'élevage, le traitement des cuirs est une activité significative.
L'église Saint Paul
Elle a été construite a l'origine, au XIème siècle, elle ne conserve que la façade de cette époque, elle est sur deux niveaux, en bas le portail est entouré de deux voussures en plein cintre. La corniche sépare les deux niveaux, elle possède des modillons sculptés représentant des animaux, au-dessus se trouve une fenêtre à colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés avec des serpents et un pignon triangulaire.
La chapelle du Rosaire
Cette chapelle (aussi appelée chapelle des Béchereaux) a été construite au XVème siècle. Elle se compose d'une nef unique, le chevet est plat.
La confrérie du Rosaire s'y est installée en au milieu du XVIIème siècle, elle a alors agrandi la chapelle en y ajoutant une travée.
La chapelle du Rosaire dans le faubourg Saint Paul de Parthenay
Il est probable que les premières habitations de l'endroit, à l'époque Gallo-Romaine, se situaient à l'emplacement actuel de Parthenay le Vieux. Les invasions barbares à partir du IIIème siècle et l'insécurité des siècles suivants ont incité les habitants à se déplacer sur un site plus facile à protèger et défendre. Ils se sont alors installés sur l'éperon rocheux enserré par une boucle du Thouet, là où jadis se situait un oppidum celtique. C'est le site de la Citadelle autour de laquelle s'est ensuite développée la ville.
Parthenay est la capitale de la Gâtine, une région du Poitou. Comme son nom l'indique, ce territoire est pauvre et peu peuplé, il est resté relativement en friches jusqu'au début du XIème siècle.
Aux IXème et Xème siècles, la partie nord de la Gâtine relève des vicomtes de Thouars, elle est bordée à l'est par la vicairie de Thénezay, celle de Mervent à l'Ouest et celle de Niort au Sud. La Gâtine n'a pas d'existence propre avant l'apparition de la Chatellenie de Parthenay.
La ville se développe en fonction de l'influence de ses seigneurs et outre le château, de nombreux remparts la protègent. En 1427, la seigneurie passe au Connétable de France, Arthur de Richemont, et à la mort de celui-ci, en 1458, à Dunois dont les descendants, la famille d'Orléans-Longueville, conservent Parthenay jusqu'en 1641.
La fin de la Guerre de Cent Ans marque le déclin politique de Parthenay, il s'inscrit dans celui, plus général, des seigneurs féodaux. François I d'Orléans-Longueville , comte de Dunois mais aussi seigneur de Parthenay, participe la la Guerre Folle contre la régente Anne de Beaujeu puis se réfugie à Parthenay pour continuer la lutte. Les troupes royales viennent donc assièger la ville à partir du 23 mars 1487. Le Capitaine rend la place qui est démantelée (enceinte de la ville et chateau) et la seigneurie est confisquée. Francois I ne recouvra sa seigneurie que peu avant sa mort, survenue en 1491.
Pendant les Guerres de Religion, la ville est prise à trois reprises par les Protestants, d'abord en 1562, puis en 1568 et en1571. En 1568 la ville est attaquée et prise par Andelot, le frère du chef Protestant Coligny. Après la bataille de Moncontour, remportée en 1569 par le Duc d'Anjou (futur Henri III), les chefs Protestants vaincus, dont Coligny et Henri de Bourbon, viennent se réfugier à Parthenay. Henri de Bourbon roi de Navarre (futur Henri IV) ne parvient pas à l'enlever quelques années plus tard.
En 1632, Richelieu ordonne le démantèlement du château. A la fin du XVIIIème siècle, l'Intendant du Poitou, le comte de Blossac, dote la province de routes, ponts et nouvelles infrastructures mais en même temps il fait supprimer de nombreux remparts dont ceux de Parthenay.
Au moment de la Révolution Française, Parthenay est confrontée à l'insurrection Vendéenne. L'armée Vendéenne commandée par Lescure prend la ville une première fois le 9 mai 1793, puis une seconde fois le 14 juin. Le Général républicain Westermann la reprend le 24 juin, trois jours après, le 27, les Vendéens pillent la ville qui est finalement reprise par les Républicains le 30 juin. A partir de ce moment, Parthenay sert de base à l'armée Républicaine et aux Colonnes Infernales qui sillonnent le pays Vendéen.
Au XIXème siècle, Parthenay est une petite ville agricole seulement animée par ses foires aux bestiaux. Elle ne compte que 5000 habitants au milieu du siècle. La ligne de chemin de fer Paris-Bordeaux par Saumur, Thouars et Niort y arrive en 1883, ce qui la revitalise et permet l'installation de petites industries. C'est à ce moment que la ville se développe au delà de ses murailles. De nouveaux quartiers se créent, les places et avenues sont aménagées et des batiments publics sont construits (Hotel de Ville, Tribunal, Halles, Théâtre).
Pour autant ce n'est qu'autour des années 1960 que la ville a bénéficié d'un réveil économique et touristique. Elle est même devenue une ville pilote dans le développement d'un nouveau média: Internet.
Les Seigneurs de Parthenay
Les sires de Parthenay sont sans doute des parents des sires de Lusignan. Au IXème siècle ce sont des propriétaires fonciers importants qui édifient une forteresse à Parthenay à l'époque des invasions Normandes. Ils possèdent aussi des biens et bénéfices dans le pays d'Herbauge et aussi en Aunis et Saintonge.
C'est en s'appuyant sur le chateau de Parthenay que les sires de Parthenay prennent progressivement le contrôle de la Gatine (région autour de Parthenay). Ils ont l'initiative de son défrichement et de sa colonisation.
Guillaume I participe, aux cotés du comte de Vendôme Geoffroy-Martel (futur comte d'Anjou), à la guerre victorieuse contre Guillaume VI le Gros, comte de Poitiers et duc d'Aquitaine. Quand Guillaume I meurt en 1058, il a pour fils et successeurs Joscelin II (qui devient ensuite archevêque de Bordeaux), Simon, Guelduin et Ebbon.
Ceux-ci étendent la puissance de la seigneurie qui devient une Baronnie avec des chateaux comme Secondigny puis ceux de Champdeniers, Ternant , Hérisson et La Motte de Verruyes (les seigneurs de Verruyes sont finalement devenus leurs vassaux). Les sires de Parthenay ont de nombreux vassaux: les seigneurs de Gourgé, du Theil, de la Ferrière, les familles Meschin et Mauclavel, etc...
A la fin du XIIème siècle la Baronnie de Parthenay correspond aux trois chatellenies de Parthenay, Secondigny et Champdeniers.
Les sires de Parthenay jouent un rôle important lors des conflits entre les rois de France et d'Angleterre qui s'étendent de la fin du XIIème siècle au XVème siècle (Guerre de Cent Ans). La seigneurie passe ensuite au Connétable Arthur de Richemont puis à Dunois et à ses descendants, les Orléans-Longueville jusqu'en 1641.