Le Blésois (on écrit aussi Blaisois) est la région autour de Blois, il constitue la partie centrale du département du Loir et Cher.
Au Nord, il s'étend sur une partie de la Petite Beauce et touche le Vendômois, le seul site significatif est le château de Talcy. A l'ouest de Blois subsistent les traces d'un château malheureusement disparu, Bury.
Panorama de la ville de Blois au nord de la Loire: à gauche, le château et l'église Saint Nicolas, à droite, l'ancienne cathédrale Saint Louis, la nouvelle cathédrale et le pont Jacques Gabriel
Blois s'est développé autour d'un éperon dominant la Loire et facilement défendable, c'est sur cet éperon que s'élève le Château. La ville se répartit sur les deux rives de la Loire, le centre est sur la rive droite.
La ville est à égale distance de Tours et d'Orléans.
Dès les temps les plus anciens le site s'est avéré propice à l'établissement d'un centre de pouvoir local et même régional. La plus belle période de Blois est le XVIème siècle, la présence fréquente de la Cour du roi de France a apporté la prospérité à la ville et à sa région.
La région est habitée depuis l'époque préhistorique. Des objets de cette période y ont été retrouvés. Au Vème siècle avant J-C, les Celtes de la tribu des Carnutes s'établissent dans la région et construisent des Oppida au bord de la Loire et en Sologne.
A l'époque Gauloise, le Blésois était recouvert de forêts et seule deux localités ont pu être identifiées pour l'époque Gallo-Romaine: Gabris (Chabris) et Tasciaca (Thésée). Pour autant l'implantation Gallo-Romaine est relativement dense excepté dans la partie Est de la Sologne.
A la fin du Vème siècle, les Francs s'emparent du Blésois, à la même époque Saint Viâtre évangélise la Sologne.
A l'époque féodale, le Comté de Blois a un rôle déterminant dans le destin du Royaume de France, un membre de la famille des Comtes de blois, Etienne, devient même Roi d'Angleterre.
La région souffre de la Guerre de Cent Ans. En 1356, le Prince Noir ravage la région et s'empare de Romorantin.
A la fin du XVème siècle, les rois de France s'installent dans le Val de Loire. Blois est une des principales résidences des rois. Henri III fait assassiner le duc de Guise au château de Blois le xx décembre 1588.
En 1617, Louis XIII exile sa mère, Marie de Médicis, au château de Blois. En 1697, le siège épiscopal de Blois est crée par une division du diocèse de Chartres En 1790, la France est subdivisée en départements, le Loir et Cher est constitué par le regroupement du Vendômois et du Blésois avec une partie de la Sologne.
Au début du XIXème siècle, la navigation à vapeur sur la Loire est à son apogée. Un service régulier de bateaux est établi entre Orléans et Nantes. Pour autant la ligne de Chemin de fer entre Orléans et Tours est inaugurée en 1846. La Marine de Loire qui alimentait les grandes villes en produits de base (vins, blé, ardoises, pierres, ...) commence à péricliter après 1860. En 1900 son activité est devenue très réduite et elle disparait complètement dans les années qui suivent.
Au XXème siècle, le Blésois suit l'évolution de la société et son histoire (Guerres Mondiales). Dans la longue durée, la Sologne, jadis région pauvre, est maintant au même niveau économique que les régions voisines.
Le Château de Chaumont a été construit sur les restes d'une ancienne forteresse féodale appartenant aux Comtes de Blois. Au XIème siècle, celle ci était gardée par Guelduin de Saumur qui était un fidèle des Comtes de Blois dans leur lutte contre les Comtes d'Anjou.
Au XVème siècle Chaumont appartient à la famille d'Amboise. Pierre d'Amboise ayant adhéré à la Ligue du Bien Public, Louis XI confisque le domaine et démantèle le Chateau féodal. Pierre d'Amboise récupéra par la suite son bien et lui et son fils Charles_I firent construire à partir de 1469 le château actuel.
Le Château de Talcy se situe au nord de la Loire entre Blois et Beaugency, une dizaine de kilomètres au Nord de Mer.
Au XIIIème siècle, Talcy était le siège d'une seigneurie dépendant des seigneurs de Beaugency. Devenu ensuite la propriété d'un Magistrat parisien, Talcy est vendu à un financier Florentin cousin de Catherine de Médicis, Bernardo Salviati. Celui-ci a ainsi une résidence proche de Blois qui est alors une résidence royale.
Le château a été construit à partir de 1520 dans un style médiéval différent des constructions du Val de Loire à la même époque. Pour autant le fenêtres et certains éléments de la décoration montrent que le but n'est pas d'en faire une maison-forte.
La fille de Bernardo Salviati, Cassandre Salviati est devenue célèbre grâce au poète Pierre de Ronsard qui a écrit pour elle Les Amours de Cassandre et lui a dédié une Ode très connue :
Mignonne allons voir si la rose ...
Cassandre Salviati a épousé Jean III de Peigné, Seigneur de Pray en Vendomois, ils ont eu une fille, également prénommée Cassandre, qui a épousé Guillaume de Musset, ancêtre d'Alfred de Musset.
Ménars
Château de Ménars au dessus de la Loire avec les terrasses ajoutées à la fin du XVIIIème siècle
Le château de Ménars se situe sur la Loire à 8 km au nord-est de Blois. Le corps central du batiment a été construit à partir de 1645 pour le conseiller du roi Guillaume Charron. Son fils, beau-frère de Colbert, obtient la transformation de la seigneurie de Ménars en marquisat en 1676.
La Marquise de Pompadour obtient le château de Ménars au milieu du XVIIIème siècle. Elle fait ajouter les pavillons, les ailes et une belle rotonde réalisés par l'architecte Gabriel Soufflot. Le frère et héritier de la Marquise de Pompadour, le Marquis de Marigny, a fait ensuite rajouter les terrasses qui surplombent la Loire (cf photo ci-dessus).
En remontant la Loire, à peine deux kilomètres après Ménars, on atteint la petite ville de Cour sur Loire (cf photo ci-contre) puis celle de Suèvres et au delà, la ville de Mer, qui appartenaient jadis à la seigneurie de Ménars.
Le village de Cour sur Loire
Saint Dyé et Muides sur Loire
Le nom de la commune de Saint Dyé vient de celui d'un Ermite du Vème siècle, Déodat (Dieudonné et en contractant Dié), qui a évangélisé et est mort à cet endroit.
Saint Dyé a connu une certaine prospérité au XVIème siècle, car son port desservait le château de Chambord. C'est là qu'étaient déchargés les pierres et autres matériaux qui ont servi à la construction du château. Ensuite le port servait de point d'arrivée aux personnes qui se rendaient au château en utilisant la voie fluviale.
L'église (cf photo ci-contre) a été élevée sur l'emplacement du tombeau de Saint Dyé. Sa taille significative est en rapport avec la population de la petite ville au XVIème siècle. Elle a une allure massive.
Saint Dyé conserve quelque restes de ses anciennes fortifications.
Eglise de Saint Dyé sur Loire
A quatre kilomètres en direction du nord-est se situe le village de Muides sur Loire. Il domine de plus de dix mètres la Loire, ce qui le rend invulnérable aux inondations du fleuve. Le site est occupé par les hommes depuis le Néolithique, car quand les eaux de la Loire sont basses, il offre un passage à gué assez commode et qui était utilisé au Moyen-Age et dans les temps anciens.
L'église de Muides dépendait de l'Abbaye de Pontlevoy. La seigneurie de Muides a appartenu à la famille de Thoury du XVIème au XVIIIème siècles.
Un pont franchit la Loire depuis le milieu du XIXème siècle, le pont actuel date de 1931, il a été réparé après la Seconde Guerre Mondiale.
Le village de Muides sur Loire
Quelques kilomètres au delà se trouve la centrale nucléaire de Saint Laurent des Eaux.
Mer
Mer se situe à environ 20 kilomètres au nord-est de Blois, en direction de Beaugency et Orléans. La ville est en retrait, à cinq kilomètres au Nord de la Loire. Elle est au bord d'une petite rivière, la Tronne qui se jette dans la Loire au niveau de Suèvres.
La ville a toujours eu une certaine importance, elle comptait plus de 4000 habitants au début de la Révulution Française, en 1790. Maintenant (2010) elle en compte près de 6000.
Le monument le plus significatif est l'église Saint-Hilaire, elle a été reconstruite au XVIIIème siècle. Le clocher a été construit au XVIème siècle, il est de style gothique flamboyant.
Le clocher de l'église Saint-Hilaire
La ville conserve aussi une Halle au Grains édifiée à la fin du XIXème siècle.
Le village d'Herbilly fait partie de la commune de Mer, il conserve une église intéressante. Le Maréchal Maunoury, un des grands militaires de la Première Guerre Mondiale a vécu et terminé sa vie, en 1923, dans le château de ce village. Les habitants d'Herbilly ont longtemps été en conflit avec ceux du village voisin de Courbouzon.
Chambord
Chateau de Chambord - facade Sud-Est
Chambord a été construit par Francois I, il se situe du coté gauche de la Loire à une quinzaine de kilomètres de Blois. Sa dimension et son envergure sont particulièrement impressionnantes.
Depuis le XIIème siecle, les Comtes de Blois avaient établi un relais pour la chasse à l'emplacement actuel du chateau. En effet la forêt alentour était particulièrement giboyeuse. Sous le règne de Louis XII, le fief de Chambord (avec le Comté de Blois) est réuni au domaine du roi de France.
C'est à partir de 1519 que Francois I décide la construction du chateau actuel. Malgré près de 2000 ouvriers sur le chantier de construction, le chateau n'était pas encore achevé en 1547. Il a été terminé par les rois Henri II, Charles IX et Henri III.
Plusieurs architectes ont participé à la construction: Jacques et Denis Sourdeau, Pierre Neveu, Jacques Coqueau.
Bracieux est une petite ville située dans la vallée du Beuvron, au sud de la forêt de Chambord qui n'est qu'à huit kilomètres. Le château de Villesavin est tout proche, côté Ouest.
Bracieux est situé sur une ancienne voie Romaine qui remontait vers Blois.
Le monument principal de la ville est la Halle (cf photo ci-contre), construite au XVIème siècle, elle témoigne de la prospérité de Bracieux à cette époque. Les Halles accueillent de nombreuses manifestations qui contribuent à l'animation du village.
Le Chateau de Villesavin est sur la petite commune de Tour en Sologne, à une vingtaine de kilomètres de Blois, dans la vallée du Beuvron. Villesavin est également à dix kilomètres au sud du château de Chambord et à trois kilomètres à l'Ouest de Bracieux.
Le château de Villesavin a été construit de 1527 à 1537, sur l'emplacement d'une ancienne maison-forte, pour Jean Le Breton, Secrétaire des Finances du roi Francois I, seigneur de Colombiers (Villandry) et administrateur du Comté de Blois. Jean Le Breton devint aussi seigneur de Villesavin, cette seigneurie avait appartenu au XIVème siècle à Guy de Chatillon Comte de Blois.
Château de Villesavin, vue de la façade principale, au centre, la vasque en marbre de Carrare
Jean Le Breton était chargé du suivi financier de la construction du château de Chambord.
La construction de Villesavin a été réalisée par les mêmes équipes que celles qui ont travaillé à Chambord.
L'architecture du château est en avance sur son temps, elle s'inspire du style de la Renaissance italienne. Il n'est plus question d'utliser le château pour se défendre mais bien plutôt comme un lieu d'agrément. Villesavin anticipe l'architecture de châteaux comme Fontainebleau et d'autres en Ile de France.
C'est le premier château français construit sur un plan carré avec des pavillons carrés au lieu de tours rondes (cf photo ci-dessus). La cour est ouverte, elle a la forme d'un fer à cheval et non plus d'un carré. A noter la vasque en marbre de Carrare au centre de la cour d'honneur.
Le pavillon de gauche accueille la chapelle avec des fenêtres typiques des édifices religieux. Cette chapelle possède des fresques murales du XVIème siècle réalisées par Niccolo dell'Abbate, elles ont été restaurées récemment. Le pavillon de droite est affecté à une salle des gardes.
L'arrière des deux ailes donnent sur des cours bordées de bâtiments de service. Y compris ces deux cours, la longueur de la façade du château mesure près de cent mètres de longueur.
Château de Villesavin, vue de l'arrière du logis central
L'arrière du logis central donne sur un jardin qui rejoint la rivière, le Beuvron. Le jardin est légèrement en contrebas par rapport à la cour centrale, d'où la présence d'un double perron avec escaliers. Celui-ci est surmonté d'un petit bâtiment qui se détache de l'édifice central et accueille l'oratoire du seigneur du lieu.
Beauregard
Chateau de Beauregard La Galerie des Illustres
Le château de Beauregard se situe sur la commune de Cellettes à une dizaine de kilomètres au Sud de Blois, dans la vallée du Beuvron.
A l'origine, ce château était un simple rendez vous de chasse pour le roi Francois I. Il en fait ensuite cadeau à son oncle le Bâtard de Savoie.
Vers 1550, Beauregard devient la propriété de Jean du Thiers, Secrétaire d'Etat aux Finances du roi Henri II. Jean du Thiers engage des travaux en 1553 qui donnent au château sa configuration actuelle. La décoration intérieure est confiée à Nicollo dell'Abate, peintre qui a aussi travaillé pour la décoration du château de Fontainebleau. Il fait aménager le Cabinet des Grelots par l'ébéniste royal Scibec de Carpi.
La Galerie des Illustres est un des points d'intéret du chateau de Beauregard. C'est un ensemble de 327 portraits historiques (cf photo ci-dessus) qui a été réalisé au début du XVIIème siècle par le peintre Jean Monnier. Il regroupe les personnes qui ont bâti l'Histoire de France, de Philippe VI de Valois à Louis XIII. Cet ouvrage a été fait à la demande de Pierre Ardier, Contrôleur Général des Armées puis Trésorier de l'Epargne, qui a vécu au château de Beauregard à partir de 1617.
Cheverny
Cheverny se situe à environ 15 km au Sud de Blois. C'est un bel exemple architectural de cette période.
C'est en 1504 que le Receveur General des Finances du roi de France Louis XII, Jacques Hurault, acheta la Seigneurie du Pressoir de Cheverny. Il épousa Marie Garandeau dont il eut deux fils: Raoul qui suit et Philippe Abbé de Marmoutier, Bourgueil et Saint Nicolas d'Angers.
Raoul II, Président de la Chambre des Comptes et Secrétaire de Louis XII, fut autorisé à reconstruire et fortifier son manoir du Pressoir. Il épousa Marie de Beaune dont il eut en particulier Philippe Hurault, Comte de Cheverny, Chancelier de France.
Le petit fils de Raoul, Henri Hurault, a fait construire le chateau actuel en 1634 par un architecte de Blois, Boyer.
Le chateau a été vendu au XVIIIème siecle puis racheté en 1825 par la famille Hurault de Vibraye qui descend de Raoul Hurault evoqué precedemment. Le chateau appartient toujours à cette famille.
Le Château de Troussay est sur la commune de Cheverny. C'est un château de petite dimension.
Il a été construit à partir de la fin du XVème siècle, mais le noyau de l'édifice est de l'époque de la Renaissance. Il appartient alors à Robert de Bugy, écuyer du roi François I, il assurait aussi la fonction de contrôleur des greniers à sel de la région de Blois.
Au XVIIème siècle, les Bugy agrandissent le château avec la réalisation des deux ailes. Un parc est en même temps mis en place sur l'arrière du château. Au début du XVIIIème siècle, Troussay est acquis par une famille blésoise, les Pelluys. Vers 1830, il devient la propriété d'un écrivain régional connu, Louis de la Saussaye, qui fait remettre le château en état par l'architecte blésois Jules de la Morandière.
Château de Troussay, le petit salon
Le château est habité par ses propriétaires, seules quelques pièces peuvent être visitées, dont le Petit Salon (cf photo ci-contre).
Fougères sur Bièvre
La seigneurie de Fougères sur Bièvre est très ancienne, on en retrouve la trace au début du XIème siècle. Dès cette époque un château-fort a été implanté sur ce site. En 1334, Gaucher de Faverois acquiert la seigneurie de Fougères. En 1356, le Prince Noir détruit l'ancienne forteresse féodale au cours de sa chevauchée dans le centre de la France.
Un nouveau château est construit, à partir de 1475, par Pierre de Refuge, Trésorier de Louis XI et époux de Jehanne de Faverois, descendante de Gaucher de Faverois. Il est achevé par Jean III de Villebresme, gendre de Pierre de Refuge. Au moment de la Révolution Française, le château est acquis par René Lambot. En 1814, ses descendants installent une filature dans les bâtiments du château, elle est fermée à la fin du XIXème siècle. L'édifice est transformé en asile puis Il est racheté par l'Etat Français en 1932.
Château de Fougères sur Bièvre: Vue extérieure Vue intérieure
Le château de Fougères sur Bièvre est sans doute le dernier château-fort construit dans le Val de Loire. Vu de l'extérieur (cf photo ci-dessus à gauche), il conserve une forte allure féodale avec son donjon et ses machicoulis. Des douves l'entouraient et l'accès n'était possible que par le pont-levis. Au XVIème siècle, les douves sont comblées et les façades sont percées de fenêtres de style Renaissance.
A l'intérieur, le centre du château est constitué par une cour rectangulaire sur laquelle donne des bâtiments aménagés dans le style Renaissance (cf photo ci-dessus à droite). Lors de l'implantation de la filature, l'intérieur du logis a beaucoup souffert, la voûte de la chapelle a disparu et il ne reste aucune sculpture. Par contre on peut toujours admirer les belles charpentes de l'édifice.
L'église de Fougères sur Bièvre est dédiée à Saint-Éloi. Certains éléments remontent au XIème siècle. Elle dépendait jadis de l'Abbaye de Pontlevoy.
Pontlevoy
Abbaye de Pontlevoy
Pontlevoy est à une quinzaine de kilomètres au Sud de Chaumont sur Loire, à une vingtaine de Blois et à moins de dix kilomètres de Montrichard. Pontlevoy est d'ailleurs à la limite de la Sologne et de la Vallée du Cher.
Le site est occupé depuis les temps les plus anciens, on y a retrouvé de nombreux objets remontant à l'époque Néolithique avec également les restes d'un dolmen dit de la Pierre de Minuit a proximité de la ville. Gaulois et Gallo-Romains ont également laissé de nombreuses traces (villa Romaine aux Bordes). Au moyen-âge, Pontlevoy était un carrefour de routes, en particulier celle de Tours vers Bourges et celle de Blois vers le Poitou. Ce carrefour était protègé par un château-fort.
L'Abbaye de Pontlevoy a été créée autour de l'An Mil par Guelduin de Saumur, seigneur de Chaumont, un fidèle du Comte de Blois. La construction des bâtiments de l'ancienne abbaye remonte au XIIIème siècle, elle devint un lieu de pélerinage fréquenté.
L'imposant bâtiment de l'abbaye (cf photo ci-dessus) a été construit au début du XVIIIème siècle. A cette époque, l'abbaye a été reprise par les Bénédictins de Saint Maur qui y ont ouvert une école royale militaire.
La bataille de Pontlevoy en 1016
Cette bataille s'est déroulée à trois kilomètres au nord de Pontlevoy. Elle opposait le comte d'Anjou Foulques III Nerra au comte Eudes II de Blois. L'enjeu de cette bataille est la possession du point fort de Montrichard, quelques kilomètres au sud de Pontlevoy et qui était alors contrôlé par Foulques Nerra.
Foulques s'est emparé du site de Montrichard un peu après l'An mil et il y a fait construire une forteresse en 1005, celle-ci commande la Vallée du Cher qui est un alors important axe de communication fluvial et terrestre.
Les hostilités sont engagées par Eudes II de Blois qui rassemble son armée et se dirige vers Montrichard. De son côté Foulques Nerra a rassemblé lui aussi son armée à Amboise, qui dépend de lui, à partir de là elle va à la rencontre de celle du comte de Blois. Les deux armée se rencontrent sur la plaine de Pontlevoy.
D'abord en situation difficile, le comte d'Anjou est appuyé par son vassal Herbert Eveille Chien, comte du Maine, qui a manoeuvré par la Vallée du Cher et prend à revers l'armée blésoise par le sud-est. Les fantassins du comte de Blois sont exterminés (plus de 5000 d'entre eux ont péri dans cette bataille). Ce massacre a eu un retentissement jusqu'en Allemagne.
Château de Bury au XVIIème siècle, gravure d'Israël Silvestre
Le château de Bury se situe, sur une hauteur,un kilomètre au sud du bourg de Molineuf. Molineuf est un village situé sur une petite rivière, la Cisse, à moins de 10 kilomètres à l'ouest de Blois.
Une autre gravure du XVIIème siècle représentant le château de Bury
A sa mort en 1527 le château reste à sa veuve Michèle Gaillard qui y meurt en 1549. Son fils Claude et le fils de celui-ci Florimond II possédent à leur tour ce domaine. Ensuite le domaine passe à sa cousine Françoise Roberte, épouse de Tristan de Rostaing.
Ruines du château de Bury en Blaisois
Leur fils Charles de Rostaing reprend le domaine de Bury, il a épousé Anne Hurault, fille de Philippe Hurault, le propriétaire du château de Cheverny, et de Anne de Thou. Il récupère ensuite la seigneurie d'Onzain (près de Chaumont sur Loire), et avec le domaine de Bury l'ensemble forme le nouveau comté de Rostaing créé en 1642.
La fille de Charles de Rostaing, Marie, épouse en 1642, Henri de Beaumanoir, marquis de Lavardin (dans la Sarthe). Ils délaissent le château de Bury. Au début du XVIIIème siècle, il commence à tomber en ruines et s'effondrer morceau par morceau jusqu'à maintenant. Ses pierres ont servi pour la construction de bâtiments dans les villages voisins et même à Onzain.
Certains éléments de la décoration du château de Bury ont été récupéré, au XIXème siècle, pour améliorer celle du château de Troussay : chapiteaux ...
La Chapelle-Vendômoise
Dolmen de la Pierre Levée à La Chapelle-Vendômoise
La Chapelle-Vendômoise est une petite commune située à une dizaine de kilomètres de Blois et à une vingtaine de Vendôme.
La route en direction de Blois passe près d'un très beau dolmen nommé Dolmen de la Pierre Levée. Il a été édifié à l'époque Néolithique, entre 2200 et 2500 ans avant J-C, il est du type dolmen à portique.
Pendant très longtemps, jusqu'en 1329, ce dolmen a marqué la frontière entre le comté de Blois et le comté de Vendôme.
L'église de La Chapelle-Vendômoise a été édifiée au XIIème siècle, elle relevait de la Prévôté de Mazangé, une chapelle lui a été ajoutée au XVIème siècle. Sur le territoire de la commune se trouve aussi le château de Toisy qui a appartenu au célèbre chimiste Lavoisier, de 1783 à 1794.
(1 mai 1991) de Collectif -- Broché -- ISBN : 2903504180
La Sologne
Le sud du Blésois fait partie d'une région connue: la Sologne, dont la ville principale est Romorantin (cf photo ci-contre), chef lieu d'arrondissement du département de Loir et Cher.
Vue de la ville de Romorantin
La Sologne s'étend sur un superficie d'environ 5000 km2, elle est à cheval sur les trois départements du Loir et Cher, du Loiret et du Cher. Elle est délimitée au Nord par la Vallée de la Loire, au Sud par la Vallée du Cher et à l'Est par les collines du Sancerrois.
Avant l'An Mil, la Sologne était recouverte par une forêt, essentiellement composée de chênes. Les défrichements réalisés par les moines à partir du XIème siècle ont provoqué, de par la nature du sol, l'apparition de marécages.
L'assèchement des marais et la création d'étangs au début du XVIème siècle permettent d'y développer la pisciculture et d'assurer un peu de prospérité à la région. De nombreux châteaux sont alors édifiés en Sologne, la plupart de ceux évoqués ci-dessus sont dans la partie nord de la région.
Les Guerres de Religion désorganisent l'activité économique et la Sologne redevient, pour plus de deux siècles, une zone difficile avec des landes incultes et des marais propageant des fièvres et le paludisme.
Au XIXème siècle, à l'initiative de Napoléon III, de grands travaux permettent de relancer l'agriculture et l'élevage. Avec la pisciculture dans les étangs, l'exploitation des forêts et les chasses, la Sologne a maintenant trouvé un équilibre économique satisfaisant. Elle est maintenant recherchée par les chasseurs qui, en retour, ont contribué à lui donner une certaine notoriété (Chasses en Sologne). Elle est aussi devenue une région qui a la faveur des pêcheurs et des promeneurs avec une flore et une faune très riche.
Un bon recueil d'histoires locales connues ou non, écrites dans un style facile. A conseiller à toute personne qui souhaite connaitre les contes Solognots, et nos histoires où les sorciers, les loups-garous et autres birettes rencontrés au coin des étangs font frissonner...