Cette région compte plus de 300 églises d'origine Romane réparties sur son territoire, la plupart sont maintenant restaurées et entretenues. Elles sont une composante importante du tourisme culturel qui se développe dans le département de la Charente.
Poitou Roman de Laurence Brugger - Zodiaque - ISBN: 2736903137
Cette nouvelle (et troisième) version de Poitou roman renoue avec la première, qui recouvrait l'ensemble des monuments de l'ancien diocèse de Poitiers, sans distinguer le Haut du Bas Poitou.
Une sélection plus étroite des églises bénéficiant de notices particulières a donc été nécessaire, même si, concurremment, des monuments délaissés ont regagné le devant de la scène artistique. Grâce à un découpage et un regroupement des édifices en itinéraires, l'ensemble du livre permet un survol exhaustif de l'expression romane en Poitou.
Passionnée d'iconographie médiévale, Laurence Brugger a initié ses études à l'Université de Genève, auprès du Professeur Yves Christe, avant d'élargir son champ de recherches d'abord à l'Italie, puis à la France, où elle a officié en qualité de directeur d'études invité à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.
Comme Professeur de recherches auprès de l'Université de Fribourg, elle a poursuivi des recherches sur l'Espagne romane, et se consacre aujourd'hui l'élaboration d'un vaste corpus iconographique des voussures romanes et gothiques.
La Cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
La Cathédrale Saint Pierre d'Angoulême est de style Roman, elle est surtout remarquable par sa façade et les sculptures de celle-ci.
Trois édifices ont précédé la cathédrale actuelle. Le premier dès le IVème siècle et détruit par les invasions barbares du Vème siècle. Le second à l'époque du roi FrancClovis, il est détruit par un incendie en 981. Un troisième est construit autour de l'An Mil.
Ce dernier édifice est reconstruit par l'évêque Gérard de Blay à partir de 1110. L'église était très avancée en 1128 quand elle a été consacrée puis achevée autour de 1160. Des chapelles y ont été ajoutées au XIIIème siècle.
Cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
A deux reprises, pendant les Guerres de Religion en 1562 et surtout en 1568, la cathédrale est endommagée par les Protestants, c'est à ce moment qu'elle perd son clocher Sud.
Sa restauration commence en 1575 et s'étale sur plus de 60 ans puisqu'elle ne s'achève qu'en 1638.
Le cloitre qui était situé à l'angle du croisillon et de la nef côté Nord est détruit en 1812.
Plan de la cathédrale Saint Pierre d'Angoulême Les parties de l'époque Romane (XIIème siècle) sont en foncé
Les travaux entre 1866 et 1875
De 1866 à 1875, une importante restauration est engagée par l'architecte Paul Abadie fils.
Il fait disparaitre la crypte du VIème siècle et les chapelles de la fin du XIIIème siècle.
Il retouche la façade en y ajoutant un fronton et deux tours qui n'existaient pas, en bas il ajoute deux statues équestres.
Il refait les murs gouttereaux de la première travée, reconstruit la coupole au-dessus de la croisée du transept et refait les absidioles du chevet sauf celle au Nord-Est.
Il démolit puis reconstruit quasiment à l'identique les quatre étages supérieurs du clocher Nord.
La façade
La façade sculptée de la cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
La façade a été reprise par Paul Abadie, à l'origine elle se terminait par une simple corniche horizontale, il y a ajouté la partie haute avec le fronton et les deux tours aux extrémités.
La plupart des sculptures et bas-relief sont de l'époque Romane, elles ont été réalisées entre 1120 et 1135.
Elle est divisée en cinq parties verticales delimitées par des colonnes et des arcades.
Les nombreux personnages (sur environ 70 statues et bas-reliefs) sont disposés dans des arcatures superposées ou dans des médaillons (cf photos ci-contre et ci-dessus), les arcades centrales sont plus hautes. Le thème principal associé aux sculptures est le Jugement Dernier mais une partie évoque aussi l'Ascension (en particulier les tympans du rez de chaussée).
La partie inférieure de la façade (cf photo ci-dessus) a été rétablie dans son aspect d'origine. Elle interprète la Vie terrestre: scènes de chasse, chevaux, vices et vertus. Le tympan central a été refait, il représente un Christ en gloire entouré de deux anges agenouillés. Dans les tympans latéraux des apôtres tiennent l'Evangile et partent prêcher. La frise sous le tympan à droite du portail central représente une scène de bataille (cf photo ci-dessous).
Au-dessus les deux statues equestres ont été refaites au XIXème siècle, l'une représente Saint Michel combattant un dragon (cf photo ci-dessus à gauche), l'autre Saint Martin coupant son manteau pour en donner une partie à un pauvre.
Partie centrale de l'étage de la façade de la cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
A l'étage, autour de la grande baie centrale les apôtres ont le visage tourné vers le Christ dans le tympan en haut de cette baie centrale. Il est dans une mandorle entouré par les symboles des quatre évangélistes.
Le bandeau intermédiaire évoque sur toute la largeur de la façade le Jugement Dernier, les Elus sont en position centrale tandis que les Damnés et les scènes de châtiments sont positionnés aux extrémités.
Scène de bataille sculptée sur la façade de la cathédrale d'Angoulême
La nef
Nef et coupoles Cathédrale Saint Pierre d'Angoulême Coupole au-dessus de la croisée du transept
La nef est unique, sans bas-côtés, et comporte trois travées recouvertes par des coupoles sur pendentifs qui ont un grand diamètre (cf photo ci-dessus à gauche).
De grands arcs s'appuyant sur des piliers rectangulaires avec des colonnes engagées supportent les coupoles. Les murs gouttereaux sont renforcés à la fois par les puissants piliers et par des arcatures.
La croisée du transept est surmontée d'une coupole (cf photo ci-dessus à droite), elle s'appuie sur quatre arcs brisés retombant sur de puissants piliers. Elle date de 1875 et remplace la coupole d'origine détruite en 1568. Cette coupole repose sur un tambour octogonal avec des arcatures en plein cintre. Les bras sont assez courts et voûtés en berceau légèrement brisé, à l'origine chaque extrémité portait un clocher, il ne reste que celui du côté Nord.
Le transept Nord, de même d'ailleurs que l'abside, ont conservé une bonne partie des sculptures d'origine Romane, beaucoup de motifs sont végétaux mais certaines comportent des scènes historiées (cf photos ci-dessous).
Sculptures de la cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
Le choeur commence par une grande arcade légèrement brisée et à double rouleau reposant sur des colonnes engagées de piliers.
Ce choeur est allongé et large et voûté en berceau brisé. Il est entouré latéralement par quatre absidioles rayonnantes sans pour autant avoir de déambulatoire. L'abside est précédée d'une longue travée, elle est voûtée en cul-de-four.
A l'extérieur le chevet est en demi-cercle avec les quatre absidioles, au centre une grande baie avec un vitrail. Juste au-dessus de cette baie une frise sculptée représente une scène de chasse avec une biche agressée par deux chiens.
Chevet et clocher Nord de la cathédrale Saint Pierre d'Angoulême
Le clocher Nord
A l'origine, la cathédrale avait deux clochers, le clocher Sud qui portait une flèche a été détruit au moment des Guerres de Religion.
Le clocher Nord a six étages superposés et disposés en retrait (cf photo ci-contre), il s'élève à près de 60 mètres de hauteur. Les quatre étages supérieurs ont été refaits presque à l'identique dans la restauration du XIXème siècle.
Ce clocher est soutenu par une coupole reposant sur une base octogonale avec des colonnes surmontées de chapiteaux sculptés représentant des personnages, des oiseaux et des feuilles d'acanthe.
Les étages supérieurs sont décorés avec des arcatures en plein cintre. On en compte deux grandes avec des baies ajourées et jumelées, sur chaque face, au troisième étage, trois au quatrième étage, trois doublées au cinquième étage et quatre au sixième étage.
Vocabulaire de l'Architecture Religieuse du Moyen-Age
La description des églises et édifices de l'architecture religieuse nécessite la connaissance d'un vocabulaire spécialisé dont les expressions ne sont pas intuitives. Pour vous aider vous pouvez vous appuyer sur cette page:
Saint Amant de Boixe se situe à une vingtaine de kilomètres au Nord d'Angoulême.
Au VIIème siècle, un ermite, Amant, vient s'installer dans une vaste forêt. Il y meurt vers 680 entouré de diciples qui élèvent un sanctuaire sur sa sépulture. Un pélerinage sur celle-ci se développe et bientôt un monastère y est édifié.
Il est transféré à Saint Amant de Boixe un peu avant l'An Mil, au début du XIIème siècle le corps de Saint Amant est redécouvert et amené dans ce nouveau monastère.
Le monastère devient une abbaye qui prend plus d'importance et elle reçoit de nombreux dons. Grace à ceux-ci l'édifice est reconstruit à partir du début du XIIème siècle. Il est édifié sur le flanc d'une colline et il est de style Roman.
Abbaye de Saint Amant de Boixe
Les travaux commencent par le chevet, puis le transept et la nef avec ses bas-côtés et la façade. L'église est achevée à la fin du XIIème siècle, ainsi que le cloitre et les bâtiments conventuels (cuisine réfectoire et cellier).
L'église est endommagée au moment de la Guerre de Cent Ans, c'est alors que le chevet est en partie détruit.
Il est reconstruit au XVème siècle, l'abside et les absidioles au Sud de l'abside sont remplacées par un choeur de trois travées à chevet plat et avec une chapelle rectangulaire côté Sud (cf plan ci-contre), le tout en style Gothique.
Plan de l'église de Saint Amant de Boixe
Elle est également endommagée au moment des Guerres de religion. Elle ne s'en remet pas et périclite à partir de là.
Au moment de la Révolution Française les bâtiments conventuels sont vendus comme Biens Nationaux et plus tard l'église abbatiale devient celle de la paroisse.
Façade de l'église de Saint Amant de Boixe
La partie la plus remarquable est la façade qui date de la fin du XIIème siècle (cf photo ci-dessus), elle est divisée horizontalement en trois niveaux et verticalement en trois parties. Elle est épaulée par quatre colonnes portées par des piédroits dont la base est munie de griffes.
En bas le portail central est à cinq voussures en plein cintre soutenues par des piédroits et des colonnettes. Il est encadré par deux arcatures aveugles à une seule voussure en plein cintre, la séparation est marquée par les piédroits et les colonnes. Jadis l'arcature Sud était ouverte.
A l'étage la baie centrale comporte trois voussures en plein cintre, elle est encadrée par deux petites arcatures aveugles, des colonnes marquent la séparation avec de grandes arcatures aveugles qui sont également en plein cintre et ont en bas un oculus aveugle.
Sur ces deux niveaux (en bas et à l'étage) les chapiteaux sont décorés par des sculptures de feuillages, d'animaux, d'entrelacs, etc. Les faces des voussures sont sculptés de motifs géométriques.
Un petit pignon triangulaire ne s'élève qu'au-dessus de la partie médiane de l'étage, il est percé d'une baie en plein cintre.
Travée du collatéral voûtée en arêtes Eglise de Saint Amant de Boixe Intérieur de la nef
A l'intérieur de l'église, la nef a cinq travées, la première est un peu plus longue que les autres. Cette nef est voûtée en berceau très légèrement brisé et renforcé par des doubleaux, les arcades retombent sur des colonnes engagées dans des piliers et dont les chapiteaux sont sculptés (cf photo ci-dessus à droite).
Les collatéraux sont étroits et voutés également en berceau sauf la dernière travée qui est voûtée d'arêtes (cf photo ci-dessus à gauche).
Les murs gouttereaux sont renforcés à l'intérieur par des arcades percées de fenêtres encadrées par des colonnettes et qui assurent l'éclairage de l'église et à l'extérieur par des contreforts doublés.
Le transept comporte une croisée et deux bras saillants. Les voûtes des croisillons ont été percées par les Protestants au moment des Guerres de religion, elles ont été refaites à la fin du XVIème siècle.
Le croisillon Nord a conservé ses deux absidioles en hémicycle et voûtées en cul-de-four. Le croisillon Sud a une travée rectangulaire avec, en contrebas, d'une autre datant de la fin du XIIIème siècle et voûtée en berceau brisé, elle comporte des peintures murales de cette époque.
La croisée du transept est supportée par quatre puissants piliers avec colonnes engagée, elle est surmontée par une coupole sur pendentifs qui s'appuie sur six nervures convergeant vers le trou sommital.
Les chapiteaux des piliers de la croisée du transept sont sculptés
Chevet, transept et clocher de l'église de Saint Amant de Boixe
Au-dessus de la coupole s'élève un clocher carré à deux étages. Le premier étage a cinq arcs aveugles en plein cintre sur chaque face, le second trois baies jumelles ouvertes et également en plein cintre. Le tout est surmonté par une flèche en ardoises.
Le choeur, refait au XVème siècle, est légèrement desaxé, il comporte trois travées voûtées d'ogives. Le chevet est plat (cf photo ci-contre) et percé d'une grande baie avec un remplage de style Gothique flamboyant.
L'édifice et certains bâtiments annexes ont été explorés et restaurés à la fin du XXème siècle.
L'art roman est à la mode : notre oil moderne est davantage séduit par l'imagerie des églises romanes que par celle des églises gothiques.
Mais cette préférence ne s'accompagne pas toujours du savoir qui permettrait d'en comprendre les significations. En s'intéressant aux tympans et aux portails les auteurs montrent comment le décor sculpté n'a rien d'ésotérique.
Il a un rôle d'enseignement, à la fois théologique et moral, et est également mis en relation avec les rituels liturgiques (prières, chants, lectures, processions) qui se déroulent aux portes des églises.
Michel Pastoureau est historien, spécialiste des couleurs, des images et des symboles. Médiéviste, il a publié aux Editions du Seuil de nombreux livres dont certains ont été traduits dans une trentaine de langues.
Parmi les plus récents: Une histoire symbolique du Moyen-Age occidental (2004); L'Art héraldique au Moyen-Age (2007); Bestiaires du Moyen-Age (2011), Vert.
Qu'est-ce qu'une Cathédrale ? Une abbatiale ? Une basilique ? Comment distinguer les styles roman, gothique, baroque ? Où se trouve le baptistère ? Pourquoi y a-t-il deux clochers ? Qu'est-ce qu'un transept ? Un narthex ? Un déambulatoire ?
Les questions ne manquent pas quand on visite une église. Ce guide propose de découvrir cet édifice religieux grâce à 340 mots-clefs définis tout au long de l'ouvrage et répertoriés dans un index.
Douze chapitres expliquent les étapes de sa construction, son aménagement et l'usage qui est fait de son espace. Soixante dessins permettent de visualiser les plans, les techniques de construction, les façades, la forme des bâtiments, les détails, les vêtements liturgiques.
L'église Saint Cybard de Plassac se situe en haut d'une colline dominant les environs. Elle a été construite au milieu du XIIIème siècle en style Roman et restaurée à la fin du XIXème siècle.
Chevet Eglise Saint Cybard de Plassac Façade et clocher
La façade (cf photo ci-dessus à droite) est sur quatre niveaux.
En bas le portail est entouré de trois voussures en plein cintre et nues, il est encadré par deux arcatures aveugles.
Au-dessus se développent deux registres d'arcatures aveugles en plein cintre (5 au premier étage et trois au deuxième). Une corniche avec des modillons effectue la séparation d'avec un pignon triangulaire simple qui a été réalisé plus tardivement.
Les chapiteaux portent des sculptures représentant des feuillages, des visages humains, des oiseaux et des animaux. Celles des modillons ont pour thèmes un acrobate renversé, des humains et des animaux.
Chapiteau sculpté du chevet de l'église Saint Cybard de Plassac
Le chevet est découpé par des groupes de trois colonnes contreforts, sur chacune des cinq parties une arcade en plein cintre enveloppe une baie ouverte sur deux parties et aveugle sur les trois autres. Une corniche parcourt le haut du chevet et délimite la toiture.
Le mur Sud a été reconstruit à la fin du XIIème et à nouveau au XVème siècle. Sur le mur de gros contreforts réalisés au XVème siècle englobent ceux du XIIème.
Vers la façade Eglise Saint Cybard de Plassac Abside
A l'intérieur, la nef est unique et comporte trois travées, elle est voûtée en berceau brisé (cf photo ci-dessus à gauche). Les arcs retombent sur des colonnes portant des chapiteaux sculptés.
En avant du choeur, un carré est surmonté par une coupole sur pendentifs avec au-dessus le clocher hexagonal avec un étage à baies géminées et une flèche conique à écailles.
Une crypte est implantée sous le choeur, son but est de compenser la déclivité du sol, elle a sans doute abrité les reliques de Saint Cybard au Moyen-Age.
Chapiteaux de l'abside de l'église Saint Cybard de Plassac
L'abside est en hémicycle et voûtée en cul-de-four avec un oculus qui l'éclaire (cf photo ci-dessus à droite). Une série de onze petites arcades sont soutenues par des colonnettes portant des chapiteaux sculptés (cf photo ci-contre): personnages, lions, acrobates, oiseaux, chouette, griffons, feuillages, etc.
Au-dessus une corniche présente des métopes et modillons également sculptés avec des rinceaux et des palmettes.
Châteauneuf sur Charente
Châteauneuf sur Charente est une petite ville située à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest d'Angoulême et à environ 25 kilomètres à l'Est de Cognac. Comme son nom l'indique elle est sur les rives de la Charente.
Son nom vient d'un château établi dès le Haut Moyen-Age pour surveiller la circulation sur la Charente et la traversée de cette rivière d'abord par un gué puis par un pont. Un bourg s'est formé autour de ce château.
La ville et surtout le château et le pont sont des enjeux pendant la Guerre de Cent Ans. Les Français reprennent cette position vers 1380.
L'église Saint Pierre aux Liens
Eglise Saint Pierre aux Liens de Châteauneuf sur Charente: côté Nord
A l'origine, cette église faisait partie d'un ancien Prieuré de l'Abbaye de Bassac située à une dizaine de kilomètres vers le Nord-Ouest.
La première église construite sur ce site était antérieure à l'An Mil, l'édifice actuel est du milieu du XIIème siècle, il est principalement de style Roman.
Il a souffert au moment de la Guerre de Cent Ans dans la seconde partie du XIVème siècle.
Plan de l'église Saint Pierre aux Liens de Châteauneuf sur Charente
L'église a été reprise au XVème siècle (cf plan ci-contre), toute la partie Nord-Est a été refaite, ce qui est bien visible sur la photo du côté Nord au-dessus: la partie à droite comporte des arcades romanes, le clocher et la partie à droite est de style Gothique.
La façade a été restaurée dans la seconde partie du XIXème siècle.
La façade
Façade, côté Nord et Clocher Eglise Saint Pierre aux Liens de Châteauneuf sur Charente Façade
Elle a une hauteur de 24 mètres et elle est divisée verticalement en trois parties délimitées par des pilastres surmontés par des colonnes (cd photos ci-dessous). Elle est également divisée en trois parties horizontalement.
En bas le portail central comporte trois voussures en plein cintre sculptées qui retombent sur un pilastre et deux colonnes surmontés de chapiteaux sculptés qui sont prolongés par des frises (cf photo ci-dessous à droite).
Ce portail est encadré par deux arcades aveugles, en arc très légèrement brisé, à une voussure sculptée qui retombe sur des colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés très travaillés (cf photo au-dessous).
Une corniche portée par des modillons et métopes sculptés sert de séparation avec l'étage.
A cet étage l'arcade côté Nord renferme une statue équestre assez abimée, le cheval du cavalier foule au pied un personnage au sol, ceci évoque l'Empereur Constantin foulant le paganisme en faveur de l'Eglise symbolisée par la femme debout (cf photo ci-dessous à gauche).
L'arcade Sud comporte deux arcs de rayons différents, elle est percée par un oculus en haut et une rosace en bas.
Dans la partie centrale une baie en plein cintre avec deux voussures est encadrée par deux statues d'apôtre. Bien-dessus une corniche à modillons délimite un pignon à ressaut.
Statue du Cavalier Eglise de Châteauneuf sur Charente Portail avec voussures sculptées
Chapiteaux sur le côté Sud du portail de l'église de Châteauneuf sur Charente
La nef, le transept et le choeur
Nef vers le choeur et le chevet Eglise Saint Pierre aux Liens de Châteauneuf sur Charente Partie Nord-Est du transept
La nef est accompagnée de bas-côtés, ils comportent six travées voûtées en berceau légèrement brisé, elles sont supportées par des doubleaux retombant sur piliers avec colonnes accolées (cf photo ci-dessus à gauche). Il en est d'ailleurs de même pour les grandes arcades latérales en plein cintre.
Les fenêtres sont percées dans les murs gouttereaux et donnent sur les bas-côtés. Les deux derniers bas-côtés Nord donnent sur une chapelle du XVème siècle surmontées d'une voûte en ogives, cette chapelle est surmontée par le clocher auquel on accède par un escalier à vis.
Le carré du transept incorpore le prolongement des deux bas-côtés, le croisillon Nord est voûté d'ogives (cf photo ci-dessus à droite). Le croisillon est resté de style Roman, il est vouté en berceau brisé et dessert une absidiole voûtée en cul-de-four. Vu de l'extérieur, le croisillon Nord est soutenu par de puissants contreforts ainsi d'ailleurs que le clocher (cf photo au-dessus).
Le choeur est du XVème siècle, il est constitué d'une travée voûtée d'ogives. Il s'achève par un chevet percé d'une grande baie avec meneaux et remplages de style Gothique flamboyant.
Les chapiteaux sculptés à l'intérieur de l'édifice représentent des feuillages, des animaux réels ou fantastiques, des personnages et des scènes historiées (cf photos ci-dessous).
Chapiteaux sculptés à l'intérieur de l'église Saint Pierre aux Liens de Châteauneuf sur Charente
Eglise de Saint Surin
L'église de Saint Surin (déformation de Séverin) remonte sans doute au IXème siècle avec des reprises (principalement des surélévations) réalisées au XIème siècle.
L'évêque d'Angoulême Gérard de Blay l'attribue à l'Abbaye Saint-Florent de Saumur en 1114.
Au début du XVIème siècle une partie de la voûte s'écroule. Elle a été rachetée et restaurée par une association à partir du début des années 1980.
Eglise de Saint Surin à Châteauneuf sur Charente
C'est une petite église, elle fait 18 mètres de long sur six de largeur pour la nef et 4 pour le chevet (cf photos ci-dessus).
La façade est simple, en bas une porte surmontée par une fenêtre et au-dessus un pignon.
La nef a deux travées et le carré est surmonté d'une coupole sur pendentifs supportée par des arcs en plein cintre. Les murs gouttereaux sont renforcés par des arcades plein cintre, vus de l'extérieur ils sont épaulés par de puissants contreforts. L'église possède un clocher-arcade à deux ouvertures.
L'abside est plus petite, elle est voûtée en cul-de-four avec une fenêtre en plein cintre dans l'axe. A l'extérieur le chevet est renforcé par des contreforts plats et en hauteur une corniche est supportée par des contreforts non sculptés.
Eglise Saint Denis de Montmoreau-Saint Cybard
Cette église se situe dans la petite ville de Montmoreau-Saint Cybard qui est à un peu plus de 30 kilomètres au Sud d'Angoulême et à une quinzaine au Nord de Chalais.
Elle a été construite à la fin du XIIème siècle, endommagée en 1562, au début des Guerres de Religion et mal réparée.
Au milieu du XIXème siècle le clocher a été refait et la façade, le bras Nord du transept et les voûtes ont été restaurés.
Vue d'ensemble (côté Nord) Eglise Saint Denis de Montmoreau-Saint Cybard Façade occidentale
La façade occidentale (cf photo ci-dessus à droite) est renforcée et divisée verticalement par quatre contreforts-colonnes.
De même des bandeaux marquent la séparation horizontale en trois niveaux, le dernier étant un pignon triangulaire reconstruit au XIXème siècle avec une fenêtre sur colonnettes.
En bas le portail est entouré par cinq voussures dont l'intrados polylobé, ces voussures sont décorées de palmettes et de motifs géométriques.
Ce portail est encadré par deux arcatures aveugles en plein cintre avec deux voussures et une archivolte décorée. Chacune de ces arcatures comporte un tympan qui présente la statue d'un lion entouré de rinceaux (cf photo ci-dessous).
Statue d'un lion sur la façade de l'église Saint Denis de Montmoreau-Saint Cybard
Au premier étage les cinq arcades sont en plein cintre avec cordons et colonnette, seule l'arcade centrale est ouverte, les autres sont aveugles.
Plan de l'église Saint Denis de Montmoreau-Saint Cybard
La nef est unique et comporte trois travées plus une petite côté Ouest, elles sont voûtées en berceau brisé et les doubleaux et arcades retombent sur des colonnes engagées et des dosserets. Les première et deuxième travées sont éclairées par deux fenêtres de chaque côté, la dernière n'en a qu'une.
La croisée du transept est couverte par une coupole sur pendentifs. Les croisillons sont couverts d'un berceau brisé, le bras Sud et sa chapelle sont d'origine (XIIème siècle) tandis que la chapelle rectangulaire côté Nord est du XVème siècle et voûtée d'ogives. Ces chapelles possèdent des chapiteaux sculptés.
Chevet de l'église Saint Denis de Montmoreau-Saint Cybard
Le choeur s'achève par une abside en hémicycle qui est voûtée en cul-de-four et décorée par une arcature de cinq baies en plein cintre avec des colonnes surmontées de chapiteaux sculptés.
Le chevet (cf photo ci-contre) est renforcé par des contreforts-colonnes qui supportent une corniche avec des modillons sculptés de têtes (hommes et animaux).
Ces contreforts délimitent cinq parties percées chacune d'une baie en plein cintre dont la voussure intérieure retombe sur une colonnette avec un chapiteau sculpté et la voussure extérieure retombe sur des piédroits.
L'origine de cette collégiale remonte à la fin du XIème siècle, elle a été très endommagée par les Protestants en 1562, au début des Guerres de religion. Elle se situe dans la partie haute du bourg.
Portail polylobé Eglise Saint Jacques d'Aubeterre sur Dronne Façade Romane et vue d'ensemble
La partie la plus intéressante est la façade Romane (cf photo ci-contre) qui se développe sur 18 mètres de longueur, elle a été réalisée au milieu du XIIème siècle. Elle comporte de très nombreuses et remarquables sculptures comme le montrent les photos ci-contre et ci-dessous.
Le reste de l'église est une reconstruction du début du XVIIIème siècle.
Cette façade est divisée verticalement en trois parties par des colonnes jumelles et horizontalement par des corniches à modillons.
Sculptures sur la façade de l'église Saint Jacques d'Aubeterre sur Dronne
En bas, le portail central est entouré d'un intrados polylobé et de cinq voussures décorées de motifs géométriques et floraux.
Les arcades latérales sont aveugles en plein cintre avec trois voussures. De nombreux chapiteaux au-dessus des colonnettes du portail et des arcades latérales représentent des formes géométriques, des végétaux, des animaux mais aussi des scènes de combat entre hommes et animaux.
On y trouve aussi des scènes d'hommes au travail (cf photos ci-dessous).
Sculptures sur la façade de l'église Saint Jacques d'Aubeterre sur Dronne
Sculptures sur la façade de l'église Saint Jacques d'Aubeterre sur Dronne
A l'étage se développe un registre de douze arcatures aveugles en plein cintre avec des colonnettes, il a été restauré au début du XXème siècle.
Les chapiteaux et les arcs sont sculptés et la corniche supérieure est supportée par des modillons (cf photo ci-dessous).
Sculptures à l'étage de la façade de l'église Saint Jacques d'Aubeterre sur Dronne
Au-dessus, le troisième niveau est mutilé, il reste des éléments d'une statue équestre très abimée.
Eglise Saint Jean
Cet édifice souterrain se situe en contrebas du bourg. C'est une ancienne église paroissiale dont l'origine remonte sans doute au XIIème siècle et qui a perduré jusqu'en 1750. Elle comprenait des constructions extérieures qui ont maintenant disparu.
Vers la fin du XVIIIème siècle elle est transformée en cimetière puis devient un dépôt de salpêtre au moment de la Révolution Française.
L'église troglodyte a été creusée dans une falaise de la vallée de la Dronne.
Eglise troglodyte Saint Jean à Aubeterre sur Dronne: abside en cul-de-four
Sa nef fait plus de 17 mètres de longueur et 11 mètres en largeur, avec une voûte en berceau, au Nord trois grandes arcades en plein cintre donnent accès à un bas-côté dont le plafond est plat.
L'abside est voûtée en cul-de-four et comporte un bloc monolithe hexagonal sur deux niveaux, taillé dans la pierre, il fait environ six mètres de hauteur (cf photo ci-contre).
Ce monument est sans doute su XIIème siècle. Chaque face présente des arcades aveugles dont les arcs retombent sur des colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés.
En 1630 il a accueilli les sépultures du Maréchal d'Aubeterre (mort en 1618) et de sa femme.
Abbaye Saint Pierre de Lesterps
Le village de Lesterps est à 8 kilomètres à l'Est de Confolens.
L'Abbaye Saint Pierre de Lesterps (cf photo ci-contre) a été fondée au début du XIème siècle par Jourdain I de Chabanais, il avait auparavant fait donation d'une chapelle préexistante sur ce site. La direction en est prise par Gautier, fils d'un chevalier de Confolens devenu chanoine au Dorat.
Ses débuts sont difficiles puisque vers 1040 Jourdain III de Chabanais conteste cette donation, il envahit et incendie l'abbaye.
Son suzerain, le comte Aldebert de la Marche, intervient alors, le conflit est très violent. La paix rétablie, l'abbé Gautier obtient des donations importantes des belligérants et autres seigneurs qui lui permettent de reconstruire l'édifice.
Vers 1070 la nef et les bas-côtés sont achevés puis le choeur de trois travées et l'abside en hémicycle. Des travaux complémentaires sont conduits au XIIème siècle, la nef est agrandie sur le côté Est, les murs gouttereaux sont surélevés pour percer des baies améliorant l'éclairage, l'abside est refaite et entourée par un déambulatoire avec trois chapelles rayonnantes, deux absidioles s'ouvrent sur les bras du transept, etc.
Cette abbaye devient rapidement une des plus riches du Limousin avec de nombreux prieurés établis dans cette province et dans ses voisines.
Elle est endommagée par un incendie au XIVème siècle puis à nouveau au moment des Guerres de Religion. Des travaux sont entrepris dans les années 1660 avec en particulier la reconstruction des bâtiments conventuels (refectoire, dortoirs, greniers, etc) comme le montre la gravure ci-dessous à gauche.
Au XVIIIème siècle, n'étant plus réparée l'abbaye se dégrade et au début du XIXème siècle le transept et le choeur tombent en ruines, ils servent alors de carrière de pierres pour les habitants du voisinage. Certains bâtiments conventuels ont été démolis au début du XXème siècle.
De l'édifice ancien subsiste le clocher porche et les trois premières travées de la nef et ses bas-côtés, cet ensemble étant du XIème siècle. L'abside est moderne. L'édifice a été restauré en 2011.
Plan du XVIIème siècle Abbaye Saint Pierre de Lesterps Etat de l'Abbaye au milieu du XIXème siècle
Le Clocher-porche
L'église conserve un clocher-porche Roman à cinq niveaux délimités par des bandeaux, il s'élève à plus de 40 mètres de hauteur, il a été épargné par l'incendie de 1040. Les parties basses sont restées inchangées, les parties hautes (au-dessus du deuxième étage) ont été reprises.
En bas se trouve un porche carré encadré par huit piliers de la fin du Xème siècle, les voûtes sont soutenues par des arcades en plein cintre. Des baies donnent accés aux travées de la nef.
Le premier étage est nu et un bandeau délimite le second étage, des contreforts-colonnes soutiennent la construction du bas jusqu'en haut du second étage.
Ce second étage est divisé en trois par ces colonnes, la grande baie centrale est entourée par deux baies aveugles. Cet étage comporte une grande salle supportée par des pilastres, elle est surmontée par une coupole qui occupe le troisième étage, à l'xtérier celui-ci est conforté par des pilastres.
Le quatrieme étage est percé de trois baies en plein cintre sur chaque face, il contient une seconde coupole. Au-dessus s'élève un toit pyramidal à quatre pans dont la couverture a été refaite en 1954.
Clocher de l'Abbaye Saint Pierre de Lesterps
A l'intérieur, à l'envers de la façade un grand arc plein cintre supporte une tribune.
La nef a trois travées voûtées en berceau, la voûte d'origine a été détruite par les Protestants en 1567 et refaite en 1663.
Les grandes arcades latérales, à doubles rouleaux en plein cintre, retombent sur de gros piliers. Le vaisseau central est contrebutté par des bas-côtés étroits et élevés voûtés en berceau sur doubleau, l'église est éclairée par les fenêtres de ces bas-côtés.
L'abside actuelle est une construction du XIXème siècle.
La région Poitou-Charentes est une des régions les plus riches de France en patrimoine roman.
Elle offre à découvrir plus de sept cent cinquante églises et une centaine de donjons sur ses territoires chargés d'histoire, auxquels s'ajoutent les collections d'art et d'archéologie de ses musées.
Avec Saint-Savin-sur-Gartempe et une vingtaine d'autres églises, elle possède un ensemble de peintures murales de l'époque romane unique en France, en quantité et en qualité.
Parcourant ces chemins de l'art roman en Poitou-Charentes, les auteurs ont choisi un bouquet de sites pour offrir au lecteur comme au visiteur un aperçu de ces merveilles.
Angoulême est le chef-lieu du département de la Charente. L'agglomération compte plus de 100000 habitants, ce qui représente près du tiers de la population de ce département. La seconde ville est Cognac avec environ 20000 habitants, les autres agglomérations ne dépassent guère les 5000 habitants.
La ville est à une centaine de kilomètres au Sud de Poitiers, à la même distance au Nord de Bordeaux et à l'Ouest de Limoges.
Sa situation géographique en a fait un pôle autonome à toutes les périodes de son Histoire.
Panorama sur Angoulême
Angoulême est construite autour d'un éperon rocheux qui domine la Charente et son affluent la Touvre.
Le centre-ville est implanté sur le plateau, c'est là que se trouvent les principaux monuments, les rues et maisons anciennes. Les édifices les plus intéressants se situent autour de la Cathédrale Saint Pierre et de l'Hôtel de Ville qui est l'ancien château. Il reste aussi des éléments de ses anciens remparts.
La ville se caractérise par ses nombreux espaces verts, en outre de plusieurs endroits on découvre de beaux panoramas sur les différents quartiers de la ville et la campagne proche.
En plus de la qui est un monument d'origine Romane, la ville a acquis une bonne notoriété grâce au Salon de la Bande Dessinée qui s'y tient chaque année.
Hôtel de Ville d'Angoulême
En contrebas ces quartiers sont structurés par les axes de communication qui conduisent au centre-ville.
Côté Est, le quartier de l'Houmeau est le principal moyen d'accès au centre avec d'importants axes routiers et la Gare SNCF.
Son principal monument est un remarquable château qui est établi sur un promontoire au-dessus de la Tardoire, un affluent de la Charente.
La Rochefoucauld conserve aussi des maisons anciennes , des églises et couvents intéressants à visiter.
Elle possède un riche patrimoine monumental d'abord avec ses châteaux dont le plus marquant est celui de La Rochefoucauld. Et surtout elle conserve de nombreuses églises Romanes des XIème et XIIème siècles.
Ce bel ensemble patrimonial favorise le développement progressif d'un tourisme culturel.
Confolens est excentré à plus de 60 kilomètres d'Angoulême la préfecture du département et à 55 kilomètres de Limoges, ce qui fait que Confolens et sa région ont une vie et un développement assez spécifique.
Le Pays de Charente limousine appartenait jadis principalement au Limousin (Généralité et diocèse de Limoges). Au moment de la Révolution Française, lors de la constitution des départements il a été intégré à celui de la Charente.
Il regroupe deux Communautés de Communes qui représentent un peu plus de la moitié de l'arrondissement de Confolens.
La soixantaine de communes est habitée par un peu moins de 40000 habitants, les principales villes sont: Confolens, Chabanais et Roumazières-Loubert. A l'Ouest et au Sud il touche la région de La Rochefoucauld.
L'activité économique de la Charente limousine est principalement tournée vers la polyculture et l'élevage.
La région Poitou-Charentes est une des régions les plus riches de France en patrimoine roman.
Elle offre à découvrir plus de sept cent cinquante églises et une centaine de donjons sur ses territoires chargés d'histoire, auxquels s'ajoutent les collections d'art et d'archéologie de ses musées.
Avec Saint-Savin-sur-Gartempe et une vingtaine d'autres églises, elle possède un ensemble de peintures murales de l'époque romane unique en France, en quantité et en qualité.
Parcourant ces chemins de l'art roman en Poitou-Charentes, les auteurs ont choisi un bouquet de sites pour offrir au lecteur comme au visiteur un aperçu de ces merveilles.
Poitou Roman de Laurence Brugger - Zodiaque - ISBN: 2736903137
Cette nouvelle (et troisième) version de Poitou roman renoue avec la première, qui recouvrait l'ensemble des monuments de l'ancien diocèse de Poitiers, sans distinguer le Haut du Bas Poitou.
Une sélection plus étroite des églises bénéficiant de notices particulières a donc été nécessaire, même si, concurremment, des monuments délaissés ont regagné le devant de la scène artistique. Grâce à un découpage et un regroupement des édifices en itinéraires, l'ensemble du livre permet un survol exhaustif de l'expression romane en Poitou.
Passionnée d'iconographie médiévale, Laurence Brugger a initié ses études à l'Université de Genève, auprès du Professeur Yves Christe, avant d'élargir son champ de recherches d'abord à l'Italie, puis à la France, où elle a officié en qualité de directeur d'études invité à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes.
Comme Professeur de recherches auprès de l'Université de Fribourg, elle a poursuivi des recherches sur l'Espagne romane, et se consacre aujourd'hui l'élaboration d'un vaste corpus iconographique des voussures romanes et gothiques.
Vocabulaire de l'Architecture Religieuse du Moyen-Age
La description des églises et édifices de l'architecture religieuse nécessite la connaissance d'un vocabulaire spécialisé dont les expressions ne sont pas intuitives. Pour vous aider vous pouvez vous appuyer sur cette page: