Le Gers est un département agricole avec en particulier une eau de vie bien connue, l'Armagnac.
Il bénéficie d'une activité touristique régulièrement croissante, en effet il symbolise un art de vivre caractéristique de cette partie du Sud de la France.
Il a subi un fort déclin de sa population (plus de 40%) entre le milieu du XIXème siècle et l'An 2000. Maintanant sa population est stabilisée à un peu moins de 200000 habitants.
Le département du Gers
La Préfecture du département est Auch, les villes principales sont: dans la partie Nord: Nogaro, Eauze, Condom, Lectoure, Fleurance, dans la partie Est L'Isle Jourdain et dans la partie Sud et Mirande.
Ce département possède de nombreux monuments médiévaux: des châteaux et villages fortifiés mais surtout des édifices religieux Romans et Gothiques.
La Gascogne est une ancienne Province Française qui correspond à peu près aux territoires situés entre la Garonne et les Pyrénées.
Si on essaie de la situer par rapport à l'ancienne Novempopulanie, elle est plus réduite, certains territoires (par exemple le Bazadais) sont passés dans l'orbite de la Guyenne, d'autres dans l'orbite du Toulousain.
Elle n'a eu de réalité historique qu'à certaines époques, la plupart du temps elle a été fragmentée en unités territoriales plus petites et qui se chevauchaient, ainsi rien que pour le département du Gers: Pays d'Auch, Armagnac, Fézensac, Astarac, Lomagne et Pays de Gaure, etc.
Les Ibères ont pris le contrôle des régions au Nord des Pyrénées à partir du VIème siècle avant J-C, ils fondent Iluro (Oloron), Elimberris (Auch), Elusa (Eauze), etc. Mais les différents peuples sont très peu liés et n'ont pas d'unité.
L'invasion des Celtes, qui est postérieure, ne se traduit pas par une forte implantation humaine, les Ibères restent largement majoritaires et bien établis dans des oppida comme à Sos.
En 56 avant J-C, Publius Crassus conquiert l'Aquitaine dans le cadre de la Conquête des Gaules par les Légions de Jules César. Les Sosiates (Sos) et les Nitiobroges (Agen) sont bousculés et Crassus remporte une victoire décisive près de Tartas.
Les habitants participent à la civilisation Romaine. A la fin du IIIème siècle, l'Empire Romain est réorganisé ce qui se traduit par la création de la Province de Novempopulanie avec pour capitale Elusa (Eauze). Le Christianisme pénètre lentement dans la région, ce qui se traduit par la création de plusieurs évêchés.
Les Invasions Barbares du début du Vème siècle sème la désolation dans la région. La Novempopulanie est concédée par l'Empereur d'Occident Honorius aux Wisigoths. Ceux-ci y restent près d'un siècle et ensuite en sont chassés par les Francs.
Les rois mérovingiens se partagent sans grande logique la Gascogne, ainsi Eauze est rattaché à l'Austrasie, etc. Des comtes Mérovingiens prennent le contrôle de différents territoires de la région.
En même temps un peuple Ibère, les Vascons, descendent des montagnes pyrénéennes à la fin du VIème siècle et s'implantent sur les territoires voisins. Retranchés dans le Pays Basque: Labourd, Basse-Navarre et Soule, ils pillent régulièrement puis s'installent en Gascogne et même en Aquitaine.
Au milieu du VIIème siècle des ducs d'origine Franque (nommés Félix, Loup, Eudes) prennent le contrôle de la région et de celle de Toulouse et se rendent autonomes par rapport aux royaumes du Nord.
Cependant à partir de 720, les Arabes et Maures qui ont conquis l'Espagne franchissent les Pyrénées et dévastent les principales villes dont Eauze. Le duc Eudes ne peut faire face seul, il appelle Charles-Martel à l'aide. Celui-ci vainc en 732 l'armée Arabe à Moussais la Bataille au Nord de Poitiers. Les Francs imposent alors leurs suzeraineté aux ducs locaux: Hunald et Waifre, dont les révoltes échouent.
Le fils d'Eudes, Loup II, implanté en Vasconie, compose avec les rois Carolingiens, mais l'épisode du Col de Roncevaux dégrade les relations. Charlemagne impose sa tutelle au duc Sanche Ier, fils de Loup II. Il place des comtes et évêques Francs et constitue la Marche d'Espagne sur la partie Nord-Est de ce pays.
Le comté (puis duché) de Gascogne
La désintégration de l'Empire Carolingien favorise l'établissement de pouvoirs locaux et les incursions des Normands. Un duché de Gascogne (Vasconie) se constitue à partir de 852. Sa capitale est Auch qui est devenu également siège d'un archevêché aux dépens d'Eauze.
Sanche Mitarra et son fils Garcie-Sanche le Courbé commandent la région à la charnière des IXème et Xème siècles. Au milieu du Xème siècle le processus de formation de comtés autonomes aux dépens des ducs est engagé. La famille ducale montre l'exemple, quand Le Courbé meurt l'ainé Sanche-Garcie a le titre de duc avec le Béarn, le cadet Guillaume Garcie obtient le Fézensac, le troisième fils Arnaud Garcia reçoit l'Astarac. Quand Guillaume meurt, son fils Odon obtient la Fezensac (autour de Auch et Vic-Fezensac) tandis que le second obtient l'Armagnac (autour de Aignan, Riscle, Cazaubon et Corneillan). De même quand Arnaud Garcia meurt son fils Bernard obtient le Pardiac et sa fille la vicomté de Magnoac qu'elle apporte à son époux le comte d'Aure.
A la même époque les Normands remontent les rivières et pillent des villes comme Condom et Eauze. Il faut attendre l'année 982 pour que Guillaume-Sanche, fils du duc Sanche III de Gascogne, inflige une défaite marquante aux Normands à Taller près de Castets.
Devenu duc, Guillaume-Sanche épouse Urraque la fille du roi de Navarre, ils ont pour fils Sanche-Guillaume qui meurt en 1032 sans postérité, il s'ensuit une guerre de succession. Sa soeur Brisque a épousé le duc Guillaume V d'Aquitaine, son petit-fils Guy-Geoffroy revendique le duché et engage la lutte contre le comte Bernard Tumapaler d'Armagnac. Après une longue lutte Guy-Geoffroy remporte en 1052 une bataille décisive entre Cazères et Grenade sur l'Adour, Bernard Tumapaler lui abandonne ses droits sur la Gascogne.
Quand Guy-Geoffroy devient duc d'Aquitaine (avec le nom de Guillaume VIII), la Gascogne n'a plus d'existence en tant qu'entité politique, elle est d'abord intégrée au duché d'Aquitaine puis à l'Empire Plantagenet avant de subir les vicissitudes de la Guerre de Cent Ans et d'être englobée dans le royaume de France.
Au milieu du XIIIème siècle, chaque camp, Français et Anglais, fait édifier des Bastides afin de protéger son territoire mais aussi de réactiver son économie, par exemple: Fourcès, Saint Clar, Fleurance, Mirande, etc.
Auch
Auch est est traversée par le Gers, la ville était la capitale de l'ancienne Province de Gascogne, elle est maintenant la préfecture du département du Gers. Elle se situe à 70 kilomètres à l'Ouest de Toulouse
Le centre historique est sur la rive gauche du Gers, sur un promontoire au-dessus de cette rivière. En contrebas, sur la rive droite se développe la ville plus commerciale et active.
Histoire
Le promontoire était habité dès le VIème siècle avant J-C par des Ibères puis des Celtes venant du Nord s'y sont également installés. L'agglomération des Celtibères s'appelait Elimberris, chef-lieu des Auscii.
Crassus, un lieutenant de Jules César, conquiert la région en 56 avant J-C. Au Ier siècle, en contrebas du promontoire, est fondée une nouvelle agglomération Augusta Auscorum, elle devient capitale de Cité à l'époque Gallo-Romaine. Cette agglomération est pillée au moment des invasions barbares et les habitants se réfugient à nouveau sur le promontoire qui est plus facile à défendre.
Auch est le siège d'un évêché depuis le IVème siècle puis siège d'un archevêché en 879 en remplacement de celui d'Eauze qui avait été pillée par les Normands en 840. La ville s'est formée autour de la cathédrale et du château des comtes d'Armagnac établis sur le promontoire rocheux.
La ville a été rattachée au royaume de France en 1473 suite à la bataille de Lectoure remportée par les troupes du roi Louis XI, ce qui mettait fin à la dynastie des comtes d'Armagnac.
Cathédrale Sainte Marie au centre de la ville d'Auch
En 1715, à la fin de l'Ancien Régime, Auch est devenu la capitale d'une Généralité jusqu'à la Révolution Française. Les Intendants qui sont nommés se donnent pour tâche de renouveler l'organisation urbaine de la ville.
De nombreux chantiers sont engagés dans ce sens aux XVIIIème et XIXème siècles avec des aménagements et la construction de nouveaux édifices: Hôtel de Ville, escalier monumental entre la partie haute et la partie basse de la ville, allées d'Etigny, etc.
Ce nouveau statut et sa position géographique sont à la base de son développement économique et de son patrimoine historique et architectural.
En plus de sa cathédrale, Auch conserve de nombreuses rues, bâtiments et maisons anciennes: Porte d'Arton (vestige des remparts), ancien Couvent des Cordeliers avec son cloitre, Couvent des Jacobins, Palais de l'Officialité et Tour d'Armagnac, ancien Collège des Jésuites, église Saint Orens, Maison de Gascogne (ancienne halle), Palais de l'Archevêché (devenu le siège de la Préfecture), etc.
Maison Fedel à Auch
La Maison Fedel (devenue l'Office de Tourisme) a un soubassement percé d'arcs en anse de panier et les murs sont en colombages de chêne garnis de briques rouges (cf photo ci-contre).
Sur le site de l'ancien château des comtes d'Armagnac a été réalisée l'église des Carmélites qui est maintenant devenue la Bibliothèque de la ville.
La Cathédrale Sainte Marie d'Auch
La Cathédrale Sainte Marie (cf photo ci-dessus) est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco, elle est imposante, sa longueur est de 106 mètres et sa hauteur de 26 mètres sous la voûte, elle est de style Gothique. Son allure extérieure montre des balustres, des lanternons, des frontons, etc (cf photo ci-dessous).
Vue de la Cathédrale Sainte Marie d'Auch, à gauche la Tour d'Armagnac
Elle a remplacé une cathédrale réalisée à l'époque Romane (consacrée en 1120) avec un cloitre, des bâtiments pour les chanoines et un palais archiépiscopal.
La cathédrale actuelle est due, à la fin du XVème siècle, à l'initiative de l'archevêque François-Philibert de Savoie puis du cardinal Jean de la Trémouille. A la mort de celui-ci en 1507 le chevet et le choeur étaient terminés mais non voûtés.
Pour le reste du gros oeuvre, la construction s'est poursuivie jusqu'en 1567. La façade Ouest a été terminée en 1678 ainsi l'achèvement de la cathédrale a nécessité près de deux siècles. Pendant longtemps la cathédrale était entourée par des maisons et des boutiques, le parvis Ouest a été dégagé au XVIIème siècle et les flancs Nord et Sud au XIXème siècle.
La façade Ouest comporte en bas un porche profond avec trois portails correspondant respectivement au vaisseau principal et aux deux collatéraux, ce premier niveau a été achevé en 1609. Au-dessus, sur deux étages, s'élèvent deux tours carrées et massives s'élevant à 45 mètres de hauteur, elles donnent sur une grande terrasse.
La nef comporte cinq travées avec des bas-côtés bordés de chapelles latérales (cf photo ci-dessous à droite), elle est coupée par un transept non saillant de même largeur.
Au-dessus des grandes arcades se trouve un triforium formé d'arcades en anses de panier avec une balustrade, et encore au-dessus des fenêtres hautes. L'ensemble du vaisseau est surmonté par une voûte d'ogives (cf photo ci-dessous à gauche), les piliers qui le supporte sont cylindriques et reçoivent directement les nervures de la voûte, des arcs doubleaux et des arcades latérales.
Plan de la cathédrale Sainte Marie d'Auch
Le choeur a trois travées plus un petite, bordées aussi de bas-côtes et de chapelles. Un déambulatoire ouvre sur cinq chapelles rayonnantes, l'abside est à cinq pans.
Un élément remarquable de l'édifice est la conservation des cent-treize stalles en chêne du choeur réalisées au début du XVIème siècle (entre 1520 et 1552). C'est un très bel exemple de la menuiserie de la première période de la Renaissance.
Intérieur de la nef Cathédrale Sainte Marie d'Auch Façade du transept Sud
Les grandes verrières du choeur sont également du début du XVIème siècle, oeuvre d'Arnault de Moles. On y trouve des scènes de la Création du Monde, de la Crucifixion, de la Résurrection, de la chute de l'Homme, des représentations de prophètes, etc (cf photos ci-dessous).
Vitraux Renaissance de la Cathédrale Sainte Marie d'Auch
L'Armagnac est un ancien territoire de la Province de Gascogne qui s'étend sur la partie Est du département des Landes (le Gabardan) et le Nord de celui du Gers. Son nom est internationalement connu grace à sa production d'eaux-de-vie réputées.
Pendant longtemps le comté d'Armagnac a eu pour capitale Lectoure, mais in fine, la ville principale et capitale de l'Armagnac est Auch.
Au IXème siècle se forme le comté (puis duché) de Gascogne dont la capitale est Auch qui est devenu également siège d'un archevêché et à un niveau inférieur se forme aussi le comté de Fezensac qui englobe alors une partie de l'Armagnac.
En 960, l'Armagnac devient un comté à part entière quand les fils de Guillaume Garcès, comte de Fézensac, se partagent ses terres : le cadet, Bernard le Louche, reçoit l'Armagnac.
Ses successeurs sont Géraud Ier Trancaléon, il épouse Adalaïs, fille du duc d'Aquitaine Guillaume V et de Brisque de Gascogne. Le fils de Géraud et d'Adalaïs, Bernard II Tumapaler s'empare du duché de Gascogne avec l'aide du vicomte de Béarn à partir de 1040. Mais en 1052, vaincu par Guy-Geoffroy de Poitiers, Bernard reconnait le titre de duc de Gascogne à celui-ci.
Le comté d'Armagnac et ses voisins
Géraud III, le petit-fils de Bernard II, épouse Anicelle de Fézensac qui lui apporte le comté de Fezensac au milieu du XIIème siècle. Géraud V, d'une branche cadette (celle de Fézensaguet) récupère les comtés au début du XIIIème siècle.
En 1285 les deux comtés sont à nouveau séparés, Bernard VI devient comte d'Armagnac, il épouse d'abord Isabelle d'Albret puis en 1298 la comtesse Cécile de Rodez qui lui apporte ce comté et celui de Carlat. Leur fils Jean Ier est comte d'Armagnac et de Rodez, il épouse Béatrice de Clermont comtesse de Charolais qui lui apporte ce comté. Leur petit-fils Jean III épouse Marguerite comtesse de Comminges qui lui apporte ce comté, en même temps il aliène le comté de Charolais en 1390. Avec cette succession d'alliances matrimoniales les comtes d'Armagnac se situent dans les grands seigneurs féodaux du royaume de France.
À cette époque le comte d'Armagnac possède deux groupes de domaines : l'un en Gascogne avec l'Armagnac, le Fezensac, le comté de l'Isle-Jourdain, les vicomtés de Lomagne, de Brulhois, et de Fezensaguet, la baronnie de Mauléon, l'Éauzan, le Magnoac, la seigneurie de Rivière, et au sud, l'Astarac, les pays d'Aure, de Labarthe et la Barousse, qui au coeur des Pyrénées offrent un débouché sur l'Aragon. L'autre en Rouergue et en Auvergne avec le comté de Rodez, les vicomtés de Carlat, de Murat et de Creissels, et les baronnies de Meyrueis, Valleraugue et Roquefeuil.
Dès le début de la Guerre de Cent Ans la région entre en turbulences, en 1355 une chevauchée du Prince Noir devaste le comté d'Armagnac et plus précisément Monclar, Nogaro et Plaisance. A partir de 1369 les comtes d'Armagnac se rangent résolument du côté du roi de France.
Le comte Bernard VII succède à son frère Jean III, il épouse Bonne de Berry et est nommé connétable de France, sa fille épouse le duc Charles d'Orléans. Il devient le chef du Parti des Armagnacs pendant les années 1407-1418 de la Guerre de Cent Ans. Quand les Bourguignons pénètrent dans Paris, en 1418, il est arrêté, torturé et finalement tué. De nombreux Capitaines Gascons figurent parmi les fidèles de Jeannne d'Arc.
Son fils Jean IV d'Armagnac, louvoie et reste incertain vis à vis du roi de France Charles VII, sa mauvaise volonté provoque l'intervention du Dauphin Louis. Jean IV se soumet et est emprisonné à Carcassonne, il finit par être libéré grace à l'intervention du roi de Castille, il meurt en 1450.
Son fils Jean V d'Armagnac lui succède, il épouse Jeanne de Foix. Au début Charles VII est bien disposé à son égard. Mais Jean V vit maritalement avec sa Isabelle avec laquelle il a des enfants. Le Pape Nicolas V excommunie les amants, qui font malgré tout célébrer leur mariage. Le roi de France envahit alors les possessions du comte. Jean V et sa soeur s'enfuient en Espagne.
Quand Louis XI arrive au pouvoir il bénéficie d'un répit, mais le nouveau roi se lasse et envoie une armée assièger Lectoure en 1473. La ville capitule, pour autant elle est pillée et le comte meurt assassiné.
Le roi confisque alors l'Armagnac et le réunit à la couronne en 1481. Par la suite le roi Charles VIII rend le comté au frère de Jean V, Charles Ier.
Son petit neveu et héritier, Charles IV, duc d'Alençon, épouse Marguerite d'Angoulême, soeur de François Ier. A la mort de Charles d'Alençon, Marguerite d'Angoulême épouse Henri d'Albret, roi de Navarre, et lui apporte le comté d'Armagnac. Leur fille et héritière Jeanne d'Albret effectue du prosélytisme en faveur de la Religion Réformée (Protestantisme). Elle transmet le comté à son fils Henri IV qui le réunit à la couronne de France en 1589.
Pendant cette période, les Guerres de Religion agitent l'Armagnac dont de nombreuses villes sont acquises au Protestantisme. Dès 1562, le chef Catholique Blaise de Monluc exerce des représailles contres les villes Protestantes: Saint Mézard, La Sauvetat, La Romieu, Terraube, Lectoure, etc.
La station thermale de Barbotan fait partie de la commune de Cazaubon.
La petite ville de Cazaubon remonte sans doute au début du Haut Moyen-Age, au XIIIème siècle elle est protégée par une enceinte. Elle conserve quelques édifices d'origine médiévale: l'église Saint Jean-Baptiste, des portes d'accès à la ville, quelques maisons et les arcades de la Place de la Mairie par exemple.
Barbotan est une station thermale qui permet de traiter les rhumatismes et les arthrites. Elle est connue dès l'époque Gallo-Romaine, au XVIème siècle des personnes célèbres y viennent pour se soigner: Montaigne, Blaise de Monluc et Henri de Bourbon. La station a connu un certain succès au XIXème siècle.
Eglise Saint Pierre de Barbotan
L'église Saint Pierre de Barbotan
Elle remonte au XIIème siècle et comporte une nef de quatre travées avec un collatéral, le tout en style roman.
L'édifice a été repris après la Guerre de Cent Ans, la partie Ouest est en fait une ancienne porte de la ville (cf photo ci-contre). Le portail date du XVIème siècle en style Renaissance.
Nogaro est une petite ville qui se situe à l'extrémité Nord-Ouest du département du Gers dans une règion légèrement vallonnée.
Elle a été fondée au milieu du XIème siècle par Saint Austinde, archevêque d'Auch, qui y a fait établir une Collégiale avec une église (cf photos ci-dessous), cet édifice qui est principalement de style Roman est le principal monument de Nogaro.
En 1348, la ville et sa région sont victimes d'une épidémie de peste noire qui frappe les populations, puis 7 ans plus tard en 1355 une chevauchée du Prince Noir devaste Nogaro.
Le 23 octobre 1569, pendant les Guerres de Religion, la ville et l'église sont endommagées par les troupes Protestantes de Montgomery.
L'église Saint Nicolas
Vue d'ensemble Eglise Romane Saint Nicolas de Nogaro Chapiteau sculpté
L'église a été construite à partir du milieu du XIème et au XIIème siècle, elle est élevée au rang de Collégiale.
Elle était jadis fortifiée et avait un cloitre dont il subsiste quelques éléments.
Le 23 octobre 1569, l'église est dévastée par les Protestants: piliers renversés, voûtes détruites, etc. La reconstruction n'a été achevée que pendant les années 1660. Elle a été restaurée au XIXème siècle.
Description
La nef est entourée par de vastes bas-côtés, elle comporte trois travées voûtées en berceau avec des arcs doubleaux qui retombent sur des piliers avec des chapiteaux sculptés (cf photo ci-dessus à droite). Trois arcatures décorent le mur latéral de chaque travée.
La travée côté Ouest est un ajout de la fin du XIXème siècle (1889) de même que le clocher.
Fresques Romanes de l'église Saint Nicolas de Nogaro
Le chevet comporte trois absides (cf photo ci-dessus à gauche), l'abside principale et deux absidioles dont l'une conserve des fresques Romanes représentant des épisodes de la vie de Saint Laurent (cf photo ci-contre).
Abside principale Eglise Saint Nicolas de Nogaro Portail Roman
L'abside principale est en hémicycle et voûtée en cul-de-four. Son élévation est sur deux niveaux séparés par un cordon de billettes, en bas une série d'arcatures en plein cintre reposant sur des colonnettes avec des chapiteaux sculptés (cf photo ci-dessous à gauche).
Sur le flanc Nord est implanté un portail dont le tympan porte un Christ en majesté dans une mandorle (cf photo ci-dessus à droite), il est entouré par les symboles des quatre évangélistes. Le tympan est entouré d'une archivolte comprenant une torsade, un gros tore et une voussure ornée de boules. Des consoles sculptées identiques supportent le linteau.
Le cloître
Sur le flanc Sud de l'église subsiste des vestiges du cloître autour duquel étaient implantés les bâtiments conventuels dans deux ailes en équerre.
La partie Est comportait la salle capitulaire au rez-de-chaussée, le dortoir et la bibliothèque à l'étage. Le bâtiment Sud hébergeait la cuine, le cellier et le logement des hôtes. Tous ces bâtiments ont été restaurés au XVIIème siècle après les destructions de 1569.
Vestiges du cloitre et des bâtiments conventuels de l'église Saint Nicolas de Nogaro
Il ne subsiste du cloître que la porte de la salle capitulaire encadrée de chaque côté par deux arcades avec des arcs en plein cintre et des chapiteaux sculptés (cf photo ci-dessous). Les deux arcades de droite ont été refaites au XIXème siècle.
Vestiges du cloitre de l'église Saint Nicolas de Nogaro
La ville se situe à une vingtaine de kilomètres au Nord-Est de Nogaro. Elle a un grand passé historique. Au XXème siècle Eauze a retrouvé une certaine vitalité grace aux vins et eaux-de-vie d'Armagnac, deux des principaux établissements producteurs y sont établis.
Panorama sur Eauze avec l'église Saint Luperc
Elusa
Dans l'Antiquité les Elusates étaient une petite tribu Celte. A l'issue de la Conquête des Gaules par les Romains, au début du Ier siècle, son chef-lieu est Elusa qui est installée sur une cinquantaine d'hectares sur le plateau de Cieutat dominant la rivière Gélise, à un kilomètre à l'Est du site actuel d'Eauze.
L'agglomération devient une capitale de cité à l'époque Gallo-Romaine, sa trame urbaine était organisée avec des rues orthogonales et des insulae. A la fin du IIIème siècle elle est prospère et choisie comme capitale de la Province de Novempopulanie. Cette province correspondait à peu près à la Gascogne.
Le dégagement de la Domus de Cieutat, villa urbaine de 2700 m2, permet d'illustrer la vie des habitants d'Elusa à cette époque. A proximité subsiste également la villa de Séviac qui s'étendait sur 6500 m2 et possédait de belles mosaïques et des thermes. Un Trésor de monnaies du IIIème siècle (il y en a près de 30000) a également été retrouvé à Elusa en 1985.
Au début du IVème siècle Eauze est le siège d'un évêché, mais au siècle suivant les invasions barbares contribuent à son déclin et à sa quasi extinction.
Autour de 960 un monastère est créé sur une colline proche de l'ancienne Elusa, il est dédié à Saint Luperc. Un bourg se forme autour de lui et se développe progressivement pendant tout le Moyen-Age, c'est la ville genèse de la ville d'Eauze actuelle.
En 1569, pendant les Guerres de Religion, la ville est endommagée par les troupes Protestantes de Montgomery.
La place d'Armagnac à Eauze, au fond la maison de Jeanne d'Albret
Le centre gravite autour de la place d'Armagnac (cf photo ci-dessus) avec la Maison de Jeanne d'Albret qui remonte au XVème siècle. Celle-ci appartenait au XVIème siècle à la famille d'Albret, qui détenait le comté d'Armagnac et le royaume de Navarre.
L'édifice repose sur de puissants piliers au rez-de-chaussée, et les étages sont mis en valeur par la disposition des pans de bois.
La ville conserve également quelques éléments de ses anciens remparts médiévaux dont les restes d'une tour.
L'église Saint Luperc
Elle donne également sur la place d'Armagnac, elle a été construite aux XVème et XVIème siècles. Son clocher octogonal la caractérise.
Vers 960, le comte Odon de Fezensac a créé un monastère à cet emplacement, il accueille les reliques de Saint Luperc au XIème siècle puis le Prieuré est placé sous la tutelle de l'Abbaye de Cluny en 1088.
Façade et nef Eglise Saint Luperc d'Eauze Flanc Sud
L'édifice actuel a été réalisé à l'initiative du Prieur Jean Marre, devenu évêque de Condom en 1496. C'est une construction haute et massive, le gros oeuvre est en pierres avec un revêtement en briques.
A l'extérieur, le mur continu des chapelles jusqu'à mi hauteur cache la base des contreforts (cf photo ci-dessus à droite), Il est percé de fenêtres de même que la partie haute du mur gouttereau.
Côté Ouest la façade est flanquée de contreforts en biais, au-dessus du portail s'ouvre une rose dont le remplage a été refait à la fin du XIXème siècle (cf photo ci-dessus à gauche).
Le clocher est sur le côté Est, adossé au choeur. Sa base est carrée, elle est surmontée par des étages octogonaux (cf photo ci-contre) avec des baies hautes et étroites. En haut le dôme à lanternon est récent. Sur le côté Sud une tourelle est accolée à ce clocher.
Clocher de l'église Saint Luperc d'Eauze
A l'intérieur, la nef est unique, étroite (moins de 11 mètres de largeur) et voûtée avec des croisées d'ogives ornées de clefs rondes avec des blasons, les nervures retombent sur des colonnes sans chapiteaux. Les fenêtres sont hautes avec des remplages flamboyants.
Cette nef comporte sept travées qui donnent sur des chapelles latérales qui sont voûtées de croisées simples.
Le choeur se termine par des pans coupés, celui dans l'axe est adossé au cloche, les deux latéraux sont percés de hautes verrières avec des vitraux du début du XVIème siècle.
Fourcès se situe à une quinzaine de kilomètres au Nord-Ouest de Condom. L'originalité de se village est d'être la seule bastide avec plan circulaire dans le département du Gers.
Comme beaucoup de villages de la région, Fourcès a été victime d'un déclin démographique, sa population a été divisée par trois depuis le milieu du XIXème siècle.
Elle a sans doute été implantée sur l'emplacement d'une ancienne place forte du XIème siècle, le château était sur motte féodale au centre du village.
Ce sont les Anglais qui ont créé cette bastide autour de 1290 pour faire face à celle, proche, de Montréal tenue par les Français. En 1343, à l'aube de la Guerre de Cent Ans, elle est prise par les Français. Le château médiéval a été démantelé par les troupes du roi de France en 1488, un château résidentiel y a été reconstruit au début du XVIème siècle.
Place centrale et arcades du village de Fourcès
La place est circulaire avec au centre un grans espace arboré, elle est bordée de maisons avec des arcades et de maisons à colombages. Les rues sont disposées à partir du centre de ce cercle.
Le village possède plusieurs édifices du Moyen-Age.
D'abord, la Porte de l'Horloge qui faisait jadis partie des remparts, l'église la plus ancienne Sainte Quitterie qui remonte à une époque proche de l'An Mil. L'église Saint-Laurent est plus récente mais reste d'origine médiévale, elle a été remaniée à la fin du XIXème siècle.
La Tour de l'Horloge est du XIIIème siècle et le Pont sur l'Auzoue du XVème siècle.
Château de Fourcès
Le château a été construit sur les rives de l'Auzoue au début du XVIème siècle dans le style de la première Renaissance (cf photo cicontre).
Il comporte deux ailes autour d'une tour ronde avec et une tour carrée.
Mouchan est situé à une vingtaine de kilomètres à l'Est d'Eauze et à moins de dix kilomètres à l'Ouest de Condom.
L'église Saint Austrégésile
Elle faisait partie d'un Prieuré qui a été donné au XIème siècle à l'Abbaye de Cluny qui l'a fait reconstruire et l'a mis sous la dépendance de Saint Orens d'Auch.
L'église a été endommagée en 1369, au moment de la Guerre de Cent Ans puis à nouveau pendant les Guerres de Religion en 1569.
Vue d'ensemble avec la tour Carrée Eglise Saint Austrégésile de Mouchan Porte ancienne
La porte ancienne était au Nord et elle est en plein cintre, mais elle est endommagée et maintenant murée (cf photo ci-dessus à droite). L'archivolte se compose d'un tore bordé par deux autres plus petits et elle est encadrée par un cordon à damiers.
Une tour, plus ancienne que le reste de l'église, est accolée au bras Sud du transept, elle avait sans doute un but défensif.
Les deux bras du transept sont différents l'un de l'autre, le bras Nord donne sur une absidiole qui participe au chevet.
A l'intérieur, la nef comporte deux travées, elle est voûtée en berceau. Elle a souffert des Guerres et ses murs ont été repris, la voûte a été refaite au milieu du XIXème siècle.
Ensuite on trouve le choeur dont la base est décorée par une arcature à colonnettes, l'abside est voûtée en cul-de-four.
L'église conserve de nombreux chapiteaux sculptés sur des thèmes divers: animaux, personnages, feuillages, etc.
Vu de l'extérieur (cf photo ci-dessus à gauche) le chevet est percé de trois fenêtres en plein cintre encadrées par des colonnettes surmontées de chapiteaux sculptés de feuillages, il est en hémicycle avec trois fenêtres en plein cintre, il est renforcé par des contreforts rectangulaires et il a été surélevé et fortifié postérieurement à la construction.
Vopillon
Vopillon est un hameau à trois kilomètres à l'Est de Mouchan et en contrebas de Larresingle.
Au milieu du XIIème siècle s'est établi à cet endroit un monastère de femmes relevant de l'Abbaye de Fontevraud.
L'édifice a été endommagé au moment des Guerres de Religion par l'armée Protestante de Montgomery en 1569.
Le monastère a été supprimé et vendu comme Bien National au moment de la Révolution Française en 1792. L'église a été amputée de deux travées puis transformée en grange et le reste du monastère a servi de carrière de pierres.
Réparée, l'église a été rendue au culte en 1830, elle a été restaurée et consolidée dans les années 2000.
Eglise Notre-Dame de Vopillon
L'église présente un clocher mur latéral.
A l'intérieur sont conservées des fresques murales du XIIIème siècle. Elles ont ont été redécouvertes au milieu des années 1960, elles étaient sous un badigeon. Les plus significatives sont sur l'intrados de la porte qui dessert la sacristie à partir de l'abside. Elles montrent principalement des scènes de l'Evangile.
Peintures murales de l'église Notre-Dame de Vopillon
Larresingle
Ce village fortifié remonte au XIIIème siècle, il a été créé à l'initiative des abbés de Condom. Ceux-ci puis les évêques de Condom y résidaient fréquemment jusqu'au XVIème siècle. Longtemps abandonné le village a commencé a être restauré au siècle dernier grâce à des financements venant des Etats-Unis.
Panorama sur les remparts de Larresingle
Larresingle est entouré d'un rempart de 270 mètres de longueur sur 14 de hauteur, en bonne partie préservé sauf sur le flanc Est. L'enceinte est renforcée par des tours carrées percées d'archères et elle conserve une part de ses courtines et créneaux (cf photo ci-dessus).
La porte d'accès est sur le côté Ouest (cf photos ci-dessous), elle était jadis accompagnée d'un pont-levis aujourd'hui remplacé par un pont au-dessus du fossé.
Vue de face Porte d'accès à Larresingle Vue de profil
A l'intérieur du village de nombreuses maisons sont adossées aux remparts et un château et une église y ont été édifiés. Le château et l'église Saint Sigismond sont au centre du village presque accolés l'un à l'autre.
Le château est massif, il a une forme quadrangulaire sur quatre niveaux avec une tourelle hexagonale contenant un escalier. Il a été la résidence des évêques de Condom jusqu'au XVIème siècle.
Château et tourelle Larresingle Double nef de l'église Saint Sigismond, à l'arrière-plan le château
L'église Saint Sigismond
Cette église a été construite au XIIème siècle en remplacement d'une existante réalisée au XIème siècle. Elle a une allure de forteresse.
Elle a une architecture originale avec une double nef dans le sens de la longueur (cf photos ci-dessus à droite et ci-contre)
La partie la plus ancienne, du XIIème siècle, est côté Ouest avec une haute façade percée d'un portail en plein cintre encadré par deux colonnes supportant des chapiteaux sculptés (cf photo ci-dessous à droite), celui à droite présente deux oiseaux qui s'affrontent.
Il est probable que la construction de l'édifice a été arrétée côté Ouest au moment de la construction du château. Une galerie établie au premier étage permettait alors de circuler entre les deux bâtiments.
L'abside de cette partie ancienne etait voûtée en cul-de-four et conserve des chapiteaux historiés comme celui de la photo ci-dessous au centre.
Eglise Saint Sigismond à Larresingle, à gauche le château
Ensuite, l'abside de la partie ancienne a été ouverte pour créer un prolongement de deux travées en berceau brisé du XIIIème siècle (cf photo ci-dessous à gauche) qui s'achève par un chevet plat percé par une fenêtre haute et étroite.
Les murs de ce prolongement sont renforcés par de puissants contreforts rectangulaires.
Double nef vue de l'intérieur Eglise Saint Sigismond à Larresingle Portail
Vue de l'intérieur de Larresingle
Condom
La ville est une sous-préfecture du département du Gers, elle est implantée sur un promontoire au dessus de la Baïse, une rivière issue du plateau de Lannemezan. L'activité économique s'appuie sur l'agriculture dont principalement la production de l'eau de vie d'Armagnac. Son principal monument est la Cathédrale Saint Pierre.
Au XIIIème siècle la ville est protégée par des remparts renforcés de tours (une subsiste sur le boulevard de la Libération).
En 1317, le Pape Jean XXII créée l'évêché de Condom qui se substitue à l'abbaye, la ville prend alors une nouvelle dimension avec son évêché qui compte 130 paroisses.
Pendant la Guerre de Cent Ans, Condom est prise et reprise alternativement par les Français et les Anglais.
La ville subit ensuite les vicissitudes des Guerres de Religion, la cathédrale est endommagée par les troupes de Montgomery en 1569.
La citadelle est démolie au début du XVIIème siècle.
Au moment de la Révolution Française et de la création des départements, Condom n'est que chef-lieu de canton. Ceci est réparé peu de temps après, la ville devient chef-lieu de district (arrondissement).
A partir de 1839 la Baïse devient navigable juqu'à Condom ce qui développe les échanges commerciaux, en particulier l'acheminement des vins et eaux de vie d'Armagnac vers Bordeaux.
Rue Gambetta à Condom, à l'arrière-plan la Cathédrale Saint Pierre
Le coeur de la ville est constitué par la Place Saint Pierre et la rue Gambetta (cf photo ci-contre).
Condom conserve de belles maisons anciennes construites principalement aux XVIIème et XVIIIème siècles, ainsi l'Hôtel de Polignac, l'Hôtel de Cadignan, l'Hôtel de Cugnac, l'Hôtel de Galard, etc.
Le Musée de l'Armagnac
Condom est le principal centre de commercialisation de l'eau-de-vie d'Armagnac. Le Musée dédié à ce produit est situé dans les bâtiment de l'ancien évêché. Il présente les différentes phases de la production et de la commercialisation de cet alcool avec en particuler un grand pressoir, des alambics, des fûts de chêne, etc.
La Cathédrale Saint Pierre de Condom
L'abbaye Saint Pierre de Condom a été fondée au début du Xème siècle, elle est la suzeraine de la ville et devient progressivement très riche. A partir de 1011 l'abbé Hugues, neveu du duc de Gascogne, fait reconstruire l'église abbatiale en style Roman.
Avec la création de l'évêché de Condom au début du XIVème siècle, l'église devient une cathédrale. A la fin du XVème siècle le clocher de la façade Ouest est refait (cf photo ci-dessous à gauche).
L'édifice est reconstruit en style Gothique méridional au début du XVIème siècle en remplacement de l'église Romane, en effet en 1506 un pilier s'effondre ce qui compromet la stabilité de l'édifice, l'évêque Jean Marre fait rebâtir les cinq premières travées de la nef.
Une quinzaine d'années plus tard la charpente et le toit sont refaits à leur tour ainsi que la salle capitulaire et elle intégre sur son flanc Est la chapelle Sainte Marie qui a été édifiée au XIVème siècle (cf photo ci-dessous à droite).
En 1569 la cathédrale est endommagée par les troupes Protestantes de Montgomery, ce sont surtout les décorations (sculptures, vitraux, boiseries, ...) qui en sont victimes, elles ont été remplacées dans la première moitié du XVIIème siècle.
Elle perd son statut de cathédrale en 1790 et subit à nouveau des dommages au moment de la Révolution Française, c'est ce qui explique pourquoi les décorations intérieures sont principalement du XIXème siècle.
Façade Cathédrale Saint Pierre de Condom Nef, chevet et chapelle Sainte Marie
La façade (cf photo ci-dessus à gauche) est encadrée par de puissants contreforts saillants soutenant un clocher qui s'élève à près de 40 mètres de hauteur avec des clochetons.
La nef fait près de 68 mètres de longueur et 16 mètres de largeur, elle est unique et comporte sept travées voûtées en croisées d'ogives décorées par des clefs sculptées.
Le vaisseau est soutenu par de grandes arcades, en arc brisé, portées par des piliers (cf photo ci-dessous à gauche), elles donnent sur des chapelles latérales profondes (sur le côté Nord) situées entre les contreforts.
Au niveau supérieur de grandes verrières dotées d'un remplage flamboyant éclairent l'édifice.
Sur le flanc Sud de la nef un portail de style Gothique est divisé par un trumeau, il comporte trois voussures finement sculptées avec des anges et des personnages de la Bible (cf photo ci-contre).
Portail Sud de la Cathédrale Saint Pierre de Condom
Le choeur a été remanié au milieu du XIXème siècle (cf photo ci-dessous à droite). La cloture du choeur délimite une sorte de déambulatoire.
L'abside est à cinq pans et s'appuie sur des colonnes semi-cylindriques. Les clefs de voûtes portent des sculptures polychromes intéressantes (anges musiciens, ...).
La chapelle Sainte Marie (ou Notre-Dame) se compose d'une travée et d'un chevet à cinq pans.
Intérieur Cathédrale Saint Pierre de Condom Choeur et abside
Le Cloitre
Il se trouve sur le flanc Nord de la cathédrale Saint Pierre. C'est une construction de la première moitié du XVIème siècle en style Gothique flamboyant et est visuellement impressionnant. Il dessert la chapelle Sainte Catherine.
Il a été restauré au XVIIème puis au XIXème siècles.
Les voûtes sont en ogives avec Liernes et tiercerons.
Cloitre de la Cathédrale Saint Pierre de Condom
Au milieu du XIXème siècle les cellules monastiques situées au-dessus du cloitre ont accueilli l'Hôtel de Ville. Elles sont maintenant affectées au Centre Culturel de Condom.
L'évêché a été supprimé au moment de la Révolution Française et la ville se retrouve d'abord sous la tutelle de l'évêché d'Agen puis sous celle de l'archevêché d'Auch.
Le bâtiment siège de l'ancien évêché est du milieu du XVIIIème siècle, il abrite maintenant les services de la sous-préfecture.
Cette abbaye est située juste au Nord de Valence sur Baïse sur les rives de cette rivière. C'est un des plus beaux exemples de l'architecture Cistercienne, d'autant que l'église et la salle capitulaire sont bien préservés.
Panorama sur l'abbaye de Flaran: façade et bâtiments conventuels
Elle a été fondée en 1151 et relevait de l'Abbaye de l'Escale-Dieu (dans le Tarn). Elle a bénéficié de privilèges attribués par plusieurs Papes et de de nombreuses donations qui ont permis sa construction dans la seconde partie du XIIème siècle, elle a été remaniée dans les siècles postérieurs. En particulier les moines ont construit un mur d'enceinte côté Sud qui leur a permis de se prémunir contre les bandes armées de la Guerre de Cent Ans.
En 1569, pendant les Guerres de Religion, l'abbaye est pillée et endommagée par les troupes Protestantes de Montgomery, trois galeries du cloitre sont détruites. Elle a été reconstituée et restaurée à la fin du XVIème et au XVIIème siècle mais les abbés cessant d'y résider elle périclite.
Au moment de la Révolution Française, l'édifice est vendu en 1791 comme Bien National. Les bâtiments servent d'habitation et d'entrepôts agricoles et se dégradent.
Enfin elle est victime d'un incendie en 1970 ce qui conduit à une procédure d'expropriation. L'abbaye a été rachetée par le département du Gers en 1972. Celui-ci a ensuite engagé une campagne de restauration.
La construction a commencé par le chevet dans les années 1170 (cf photo ci-contre), avec le transept et le choeur cette partie de l'édifice est de style Roman.
Chevet et transept de l'église abbatiale de Flaran
La façade est du début du XIIIème siècle et reste également austère. Le portail central est en plein cintre avec trois voussures et sans tympan, au-dessus deux fenêtres étroites sont surmontées parune petite rose ajourée.
La nef comporte trois travées avec collatéraux, la communication est assurée par de grandes arcades en arc brisé. La voûte du vaisseau central est en berceau brisé et contrebutée par les voûtes des collatéraux.
Les chapiteaux de la nef sont sculptés de motifs relativement simples conformément aux principes cisterciens d'austérité.
Le transept est plus long que la nef, il donne sur quatre chapelles sur son flanc Est (cf photo ci-dessus) éclairées par une étroite fenêtre en plein cintre. Le chevet est en hémicycle, renforcé et divisé par des contreforts-colonnes, chaque partie est percée par une haute fenêtre avec une voussure en plein cintre.
Le cloitre est sur le flanc Nord de l'église, reconstruit à plusieurs reprises, l'édifice actuel est en partie de style Gothique du XIVème siècle avec onze arcades portées par des colonnes géminées. Il a subi des destructions en 1569 puis a été remanié dans les siècles postérieurs. La salle capitulaire donne sur le cloitre, elle présente neuf voûtes portées par quatre colonnes.
La Romieu
La Romieu est un village à une dizaine de kilomètres au Nord-Est de Condom. Fondé à la fin du XIème siècle, il était protégé par des remparts percés de quatre portes d'accès (l'une d'elles subsiste) et au centre une place avec des arcades.
Collégiale de La Romieu
Elle a son origine dans la création d'un monastère au XIème siècle par un moine qui revenait d'un pélerinage à Rome. Un roumiou était un pélerin qui allait ou revenait de ce pélerinage.
Par la suite La Romieu est devenu le carrefour de la Via Podensis (Voie du Puy en Velay) et de la Voie de Rocamadour du pélerinage vers Saint Jacques de Compostelle
La Collégiale de La Romieu
La collégiale a été réalisée à l'initiative du cardinal d'Aux,un cousin du Pape Clément V, au début du XIVème siècle en style Gothique, elle est dotée d'un cloitre de la même époque.
L'édifice a été endommagé au moment des Guerres de Religion puis de la Révolution Française, il a été restauré postérieurement.
La nef comporte quatre travées voûtées d'ogives, suivie d'un choeur de deux travées s'achevant par une abside polygonale.
Deux tours flanquent la collégiale, celle côté Est est sur cinq niveaux, le rez de chaussée étant la sacristie, elle conserve des fresques murales. Côté Ouest la tour s'élève à 33 mètres.
Le cloitre est établi sur le côté Nord de l'édifice, il comporte quatre galeries à arcades en style Gothique (cf photo ci-dessous).
Le Fezensac occupe la partie centrale du département du Gers. Sa capitale était Vic-Fezensac.
Il est érigé en comté au début du IXème siècle pour Leuthard de la grande famille des Girardides afin de contrôler les Vascons. Il regroupe alors le Pays d'Auch et celui d'Eauze
Garcie-Sanche le Courbé, comte de Gascogne, le donne à son fils cadet Guillaume Garcie en 926, il devient de fait héréditaire. Ce dernier partage en 960 son comté entre ses fils Odon, comte de Fezensac, et Bernard Ier le Louche, comte d'Armagnac.
Les successeurs d'Odon sont de père en fils: Bernard-Odon, Aymeric Ier, Guillaume-Astanove Ier, Aymeric II, Astanove II qui a pour héritière Anicelle épouse de Géraud III d'Armagnac. Ainsi en 1140, les deux comtés se retrouvent à nouveau réunis.
Lavardens
Le village de Lavardens est à une vingtaine de kilomètres au Sud de l'abbaye de Flaran et de Valence sur Baïse et à la même distance à l'Ouest de Fleurance.
Panorama sur Lavardens
A partir du XIIème siècle le château a été une des principales résidences des comtes d'Armagnac.
Il est implanté sur un éperon rocheux et regroupé autour du château et de l'église (cf photo ci-dessus).
Il était jadis protégé par une muraille, il en subsiste des tours quadrangulaires.
Château de Lavardens
Le château comporte de grandes pièces, onze au rez-de chaussée et huit à l'étage. Il a été restauré dans la seconde partie du XXème siècle.
Un bel ensemble d'éléments de la construction médiévale sont préservés: une grande salle voûtée, un bâtiment à deux corps de logis, etc.
Le château a été endommagé avec sa prise par les troupes du roi de France en 1496 afin de mettre au pas le comte Charles Ier d'Armagnac.
Il a été en partie reconstruit à la fin du XVIème et au début du XVIIème siècle.
Vic-Fezensac
Cette petite ville est à une vingtaine de kilomètres au Sud de Condom et à la même distance au Nord-Ouest de Auch.
La ville conserve des monuments anciens, d'abord l'église Saint Pierre, la Tour du chapitre, les restes des églises du quartier du Barry, etc.
Egalement subsistent des éléments de l'ancien couvent des Cordeliers édifié au XIVème siècle par le comte Jean III d'Armagnac, ainsi le clocher carré et une porte ogivale, ce couvent a été saccagé par les troupes Protestantes de Montgomery, au moment des Guerres de Religion.
Centre-ville de Vic-Fezensac avec le kiosque à Musique
Vic-Fezensac est apparu comme une petite agglomération à l'époque Mérovingienne. Elle se présente avec deux bourgs, celui autour du château des comtes de Fezensac et celui qui se forme autour de l'église Saint Pierre. Le regroupement de ces deux bourgs est effectif au XIVème siècle.
Une Halle est construite au siècle suivant, elle a été démolie en 1866 et remplacée ensuite par un kiosque à musique (cf photo ci-dessus)
L'église Saint Pierre
Une première église existait à cet endroit dès le IVème siècle. Elle a été reconstruite à la fin du XIIème siècle et faisait alors partie d'une collégiale dirigée par des chanoines.
Chevet Eglise Saint Pierre de Vic-Fezensac Façade
La façade est percée sans sa partie centrale par un portail avec des voussures en arc brisé et surmonté par une haute fenêtre (cf photo ci-dessus à droite). Au delà des contreforts rectangulaires les parties latérales sont elles aussi percées de fenêtres. A l'angle Nord-Ouest s'élève une tourelle octogonale avec une toiture en poivrière.
La nef possède trois travées, elle est de la fin du Moyen Age (XIVème et XVème siècles), la voûte a été endommagée au moment des Guerres de Religion et réparée au XVIIème siècle. A l'extérieur les murs gouttereaux sont renforcés par de puissants contreforts (cf photo ci-dessus à droite).
Le chevet est de style Roman (cf photo ci-dessus à gauche), il a été édifié à la fin du XIIème siècle, il comprend une abside en hémicycle accompagnée d'une absidiole, au dessus s'élève un clocher octogonal en pierre qui date du XIXème siècle.
Le chevet et son absidiole sont voutés en cul-de-four avec des colonnettes et des frises Romanes. L'absidiole Sud comporte des peintures du XVème siècle.
La Lomagne se situe dans la partie Nord-Est du département, près de ceux du Tarn et Garonne et de la Haute-Garonne, sa ville principale est Lectoure.
La Lomagne est un territoire de transition entre les vallonnements de la Gascogne et la vallée de la Garonne. Les trois cours d'eau significatifs sont l'Arrats, le Gers et la Gimone avec des vallées orientées vers la Garonne.
Le Pays de Gaure est juste au Sud de celle-ci, sa ville principale est Fleurance.
Saint Clar se situe dans la Lomagne à une quinzaine de kilomètres à l'Est de Lectoure et une dizaine au Nord-Est de Fleurance. Il est en hauteur au-dessus de l'Arrats qui est un affluent de la Garonne, jadis la vallée de l'Arrats a été une importante voie de communication.
L'agriculture est l'activité principale de Saint Clar avec une spécialisation sur la production de l'ail.
Halles de Saint Clar sur la place de la Garlande
Des villae Gallo-Romaines ont été identifiées sur le site de Saint Clar et des voies passaient à proximité.
Au Moyen-Age l'évêque de Lectoure et le vicomte de Lomagne y ont chacun un château.
Le village s'est d'abord développé autour de son ancienne église et du château. Il s'y est ajoutée une bastide créée en 1289 par le roi d'Angleterre Edouard Ier et l'évêque de Lectoure et seigneur de Saint Clar, Géraud de Monlezun. Les habitant obtiennent immédiatement une Charte de Coutumes et la ville devient assez importante dans les deux siècles qui suivent.
Le centre du village conserve des rues qui se croisent à angle droit. La place centrale est pourvue d'une Halle, elle est bordée de couverts et d'arcades.
La Halle (cf photo ci-dessus) remonte au XIIIème siècle, elle est surmontée d'un campanile et conserve une belle charpente en bois du XVIIIème siècle.
Ancienne église de Saint Clar
L'église (cf photo ci-contre) est du XIIème siècle, le clocher et les enfeux des murs gouttereaux sont de cette époque. Elle a été reprise aux XIVème puis au XVIIIème siècles puis désaffectée en 1862après la construction d'une nouvelle église et sert de salle d'exposition.
Cette ville est à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Condom et à une dizaine au Nord de Fleurance. Elle est construite sur un plateau au-dessus des du Gers.
Panorama sur Lectoure
Histoire
Le site de Lectoure est occupé par l'homme depuis l'époque préhistorique. Il devient ensuite un oppidum et porte le nom de Lactora à l'époque Gallo-Romaine, c'est la capitale de la cité des Lactorates. L'agglomération s'étend alors dans la plaine.
Les Invasions Barbarbares conduisent les habitants à revenir sur le site en hauteur qui est protégé par une muraille. Pendant tout le Moyen-Age Lectoure est une place forte. Pendant toute une période la ville est de fait la capitale du comté d'Armagnac.
En 1473 elle est prise par les troupes du roi de France Louis XI et très endommagée, la cathédrale est en partie détruite, les remparts démantelés et des maisons incendiées. Le comte Jean V meurt à l'issue de cette prise de la ville. Lectoure devient néanmoins la capitale de la sénéchaussée d'Armagnac.
Au début du XVIème siècle la population de Lectoure se convertit progressivement au protestantisme. Blaise de Monluc s'en empare au moment des Guerres de Religion pour le compte du Parti Catholique. Au début du XVIIème siècle, le Maréchal de Roquelaure devient gouverneur de Lectoure, il favorise le Catholicisme et crée le Couvent des Carmélites qui par la suite devient un foyer actif du Jansénisme.
Le Maréchal Lannes est né à Lectoure, comme de nombreux habitants il s'est engagé dans les armées de la Révolution Française, puis est devenu un important général d'armée de l'Empereur Napoléon Ier.
Lectoure devient chef-lieu d'arrondissement en 1800 (supprimé en 1926), pour autant la ville connait un déclin démographique à partir du milieu du XIXème siècle, celui-ci est maintenant à peu près enrayé.
Description de la ville
La rue Nationale est le principal axe de la ville, elle est bordée par la Tour d'Albinhac du XIIIème siècle, par l'église des Carmes, par l'Hôpital construit sur le site de l'ancien château des comtes d'Armagnac, par des Hôtels particuliers édifiés aux XVIIème et XVIIIème siècles, etc.
Les boulevards ont été établis sur le tracé des anciens remparts de la ville, la Tour du Bourreau est un reste de ceux-ci.
Musée de Lectoure
Il comprend une partie dédiée à l'archéologie dans les caves voûtées de l'Hôtel de Ville (ancien Palais des Evêques). Ce musée présente des ensembles gallo-romains trouvés sur le site de la ville antique et dans ses environs.
Eglise Saint Gervais de Lectoure
Ce édifice est une ancienne cathédrale sans doute construite sur l'emplacement d'un Temple Gallo-Romain dédié à Cybèle.
Tour-Clocher Eglise Saint Gervais de Lectoure Choeur flamboyant
Elle se compose d'une nef unique du XIIème siècle avec deux travées initialement couvertes de coupoles sur pendentifs. Elles ont été remplacées par des voûtes d'ogives au XIIIème siècle et des chapelles ont été aménagées entre les contreforts.
L'église a été endommagée lors de la prise de Lectoure par le roi Louis XI. La nef est restaurée et revoûtée à la fin du XVème siècle. C'est à la même époque (en 1488) qu'ont été refaits la tour-clocher carrée de quatre étages sur le côté Nord (cf photo ci-dessus à gauche) et la façade avec son portail.
Le choeur est séparé de la nef par une arcade très puissante (cf photo ci-dessous à droite), il comporte trois travées. Il est entouré par un déambulatoire qui dessert neuf chapelles à fond plat. L'abside est à trois pans en style Gothique flamboyant.
Fleurance est à dix kilomètres au Sud de Lectoure et à 25 kilomètres au Nord d'Auch. Elle est située en hauteur au confluent de la rivière le Gers et du Mercadet. La ville est la capitale du Pays de Gaure.
Elle a une activité économique et commerciale soutenue et contrairement à de nombreuses agglomérations du département elle est en croissance démographique depuis un siècle.
Histoire
Elle a été créée en 1274 en tant que bastide par le Sénéchal de Toulouse Eustache de Beaumarchais qui lui attribue une charte de Coutumes dès 1278. La ville était administrée par un Bayle (Bailli) et des Consuls.
En 1279, la ville est cédée au duc d'Aquitaine (et roi d'Angleterre), le roi Edouard Ier lui accorde de nouvelles franchises. Au début de la Guerre de Cent Ans, en 1374, Fleurance est repris par le duc d'Anjou pour le compte du roi de France Charles V.
Dans la seconde moitié du XVème siècle la ville est prise par les troupes du roi Louis XI puis est victime de la peste au début du XVIème siècle.
La ville a subi durement les conséquences des Guerres de Religion dans la seconde partie du XVIème siècle.
Fleurance est prospère au XVIIIème siècle grace à des activités diversifiées (tuiles, distilleries, chaussures, etc). Ceci a contribué à renouveler son architecture urbaine. Les remparts sont supprimés en 1777 et les Chemins de fer atteignent Fleurance en 1865.
Intérieur de la Halle de Fleurance
Fleurance conserve de sa création un ensemble de rues organisées regulièrement autour d'une place centrale au milieu de laquelle se trouve une grande Halle (cf photo ci-contre et ci-dessous) et des arcades et couverts sur les quatre côtés.
La Halle a été construite dans les années 1830 en remplacement d'un édifice médiéval antérieur, l'Hôtel de Ville est établi à l'étage.
Comme souvent, beaucoup de monuments ont disparu. Outre la Halle, le principal édifice restant est l'église Saint Laurent qui se situe légèrement en retrait de la place centrale.
Halle de Fleurance
Eglise Saint Laurent (ou Notre-Dame et Saint Jean-Baptiste)
Elle a été construite en briques et pierres de 1280 à 1406, en trois campagnes. Elle est de style Gothique avec des parties relevant du flamboyant. C'est une grande église, elle fait 70 mètres en longueur et 35 mètres en largeur.
La façade (cf photo ci-contre) est du XIVème siècle avec des enfeux encadrant le portail dont les voussures sont en arc brisé.
Le clocher est carré à la base puis surmonté de trois étages octogonaux, les deux derniers sont percés d'une haute baie sur chaque face
Façade et clocher de l'église Saint Laurent de Fleurance
A l'intérieur l'édifice dans son ensemble comporte six travées.
La nef principale est encadrée par des collatéraux qui la confortent, ceux-ci sont soutenus par de puissants contreforts extérieurs.
La séparation entre la nef et les collatéraux est assurée par de grandes arcades s'appuyant sur de puissant piliers cylindriques, il n'y a pas de transept.
Le choeur est s'achève par un espace pentagonal dont trois pans sont percés de hautes baies garnies d'un remplage de la fin du XIVe siècle.
L'église conserve un bel ensemble de vitraux, les verrières du choeur sont l'oeuvre de Arnaud de Moles comme celles de la cathédrale d'Auch, elles représentent la sainte Trinité et la Vierge ainsi que l'arbre de Jessé. Elles ont été restaurées à la fin du XIXème siècle.
Nef et choeur Eglise Notre-Dame de Fleurance Vitrail
Cette région constitue la partie Sud-Est du département du Gers, elle borde le département de la Haute-Garonne.
Elle possède de nombreuses collines et est traversée par trois rivières: l'Arrats, la Gimone et la Save, toutes trois s'écoulant selon une direction Sud vers Nord-Est.
La rivière la plus à l'Est est la Save avec la petite ville de Lombez et la ville de L'Isle-Jourdain qui est à moins de 30 kilomètres du centre de Toulouse.
La Gimone vient de l'Astarac et de Simorre, remonte à Gimont qui était une place-forte puis Mauvezin.
L'Arrats ne traverse pas de ville significative, son cours se prolonge en Lomagne où elle passe à Saint Clar.
La région conserve plusieurs bastides du XIIIème siècle, on peut citer Aurimont, L'Isle-Jourdain, Gimont, Mauvezin, Cologne, etc. Sarrant est un village fortifié intéressant.
Mauvezin est situé à 25 kilomètres au Sud-Est de Fleurance. Le village comprend deux parties: la haute-ville et la basse-ville. Dès le Moyen-Age une forteresse est établie dans la partie haute de la ville, elle domine et contrôle deux cours d'eau, l'Arrats et la Gimone et surveille la frontière entre l'Aquitaine et le comté de Toulouse.
La ville haute était protégée par des remparts et le château, ils ont disparu. Une halle est implantée sur la place de la Libération (cf photo ci-dessous), celle-ci est bordée de maisons à arcades et couverts. Des édifices anciens sont intéressants: Eglise Saint Michel, Tour de Jeanne d'Albret, Maison de Henri IV, etc. La ville basse a la configuration d'une bastide.
Panorama sur Mauvezin, à gauche l'église Saint Michel et à droite la place avec les arcades et la halle
Au début du Xème siècle, Mauvezin devient le siège de la vicomté de Fezensaguet institué pour un fils du comte Guillaume-Garcie d'Armagnac.
Au XVIème siècle, les habitants deviennent Protestants et subit les effets des Guerres de Religion.
Au début du XVIIème siècle sous le règne de Louis XIII se développe la Contre-Réforme, les troupes royales investissent Mauvezin, le château et les murailles sont démantelés.
En allant à une dizaine de kilomètres vers l'Est de Mauvezin se trouve la belle bastide de Cologne avec une Halle du XIVème siècle et des maisons à colombages
Lombez a été le siège d'un évêché créé au début du XIVème siècle et supprimé à la Révolution Française. La ville s'organise autour d'une cathédrale avec un beau clocher gothique.
La Cathédrale Sainte Marie
Elle a été construite en briques roses sur les XIVème et XVème siècles en style gothique. On y retrouve le style de l'église des Jacobins à Toulouse
Le clocher a été construit en premier, il est spectaculaire, de forme octogonale sur cinq étages, il s'élève à 42 mètres de hauteur. Chaque face de chaque étage présente des baies géminées coiffées d'arcs en mitres.
Clocher, nef et chevet de la cathédrale Sainte Marie de Lombez
L'église est fortifiée comme le montre ses contreforts, elle est surmontée par un chemin de ronde.
A l'intérieur les deux nefs sont séparées par des colonnes s'achevant comme des palmiers.
Dans le choeur se trouvent des stalles sculptées au milieu du XVIIème siècle et les verrières sont du XVIème siècle, certains vitraux sont attribués à Arnaut de Moles.
Le cloître a été détruit au XIXème siècle, certains chapiteaux sont exposés aux Cloisters de New-York et d'autres à l'Albert and Victoria Museum de Londres.
A un kilomètre au Nord-Est de Lombez se trouve la petite ville touristique de Samatan, elle est connue aussi pour son Marché au foie gras.
Le premier seigneur identifié est, au début du Xème siècle, Arnaud-Garcia, fils de du comte Garcie-Sanche de Gascogne.
Pendant près de deux siècles les seigneurs puis comtes d'Astarac nouent des alliances matrimoniales avec les familles voisines au Nord et au Sud: Bigorre, Aure, Lomagne, Comminges, Aragon, Navarre.
Au XIIIème siècle, l'horizon s'élargit, ainsi Centulle III épouse Assalide d'Albret, puis Bernard V épouse Mathé, fille de Roger-Bernard de Foix et de Marguerite de Béarn.
Jean III apporte sa contribution aux campagnes de Charles VII contre les Anglais, en particulier à celle de 1453 qui clôt la Guerre de Cent Ans.
A la fin du XVème siècle, Jean IV épouse Marie de Chambes fille de Jean II de Montsoreau, ils ont trois filles dont Mathé épouse de Gaston de Foix. A la mort de Jean IV, le comté revient à la maison de Foix en conséquence de ce mariage.
Mirande se situe à une trentaine de kilomètres au Sud-Ouest d'Auch, la ville est implantée sur la rive gauche de la Baïse.
Le site est occupé par l'homme depuis l'époque préhistorique et certains vestiges montrent l'existence probable d'une petite agglomération (à Saint Jean de Lézian) à l'époque Gallo-Romaine.
Mirande est une bastide créée en 1281 par le comte Bernard IV d'Astarac et l'abbé de Berdoues. En conséquence la ville a un plan régulier avec des rues se croisant à angles droits et une place centrale. Elle était protégée par des remparts percés de quatre portes d'accès, certains éléments subsistent. Le comte d'Astarac, qui avait fait de Mirande la capitale de son comté, avait son château hors les murs.
En 1320, une révolte des habitants est réprimée par Charles le Bel, qui est à cette date le frère du roi de France Philippe V.
En 1577, pendant les Guerres de Religion les Protestants s'emparent de Mirande, la ville est vite reprise par les Catholiques du chevalier d'Antras.
Mirande est prospère au XVIIIème siècle avec une tannerie, une faïencerie, une coutellerie et des ateliers de tissage. Elle accueille des foires agricoles.
Le principal monument de la ville est la cathédrale Notre-Dame devenue maintenant l'église Sainte Marie.
Il subsiste quelques vestiges des anciens remparts et la Tour du Bourreau. A partir du XIVème siècle le comte d'Astarac avait une résidence en ville, la tour de Rohan en était le donjon. La ville conserve des maisons à colombages des demeures du XVIIIème siècle.
L'église Sainte Marie
Elle surplombe la ville et a été construite au début du XVème siècle, c'était la cathédrale d'un évêché qui n'a existé que trois ans de 1410 à 1413.
Elle est en style Gothique, son clocher à trois étages et avec des tourelles (cf photo ci-contre) présentait un caractère défensif en cas d'attaque de la ville, d'ailleurs une partie de l'église enjambe la rue par un porche soutenant le clocher.
Clocher de l'église Sainte Marie de Mirande
L'église comporte une nef unique de cinq travées, il n'y a pas de transept. Des chapelles sont implantées entre les contreforts. A l'extrémité l'abside est pentagonale.
A noter la présence de stalles et un vitrail du XVème siècle est attribué à Arnaut de Moles.
L'église a bénéficié d'importants travaux de restauration à la fin du XIXème siècle.
Quelques kilomètres au Sud de Mirande, en remontant la vallée de la Baïse, se trouve l'abbaye de Berdoues qui est de style Cistercien, elle a été maltraitée au moment de la Révolution Française.
Ce village est à une trentaine de kilomètres au Sud-Est de Auch. Il s'est formé autour d'une abbaye, l'abbé était le seigneur du village même si son pouvoir était contesté par les comtes d'Astarac.
Simorre conserve un cachet ancien avec une ancienne Halle et des maisons à colombage.
Eglise abbatiale Notre-Dame de Simorre
L'abbaye avait une origine très ancienne, elle a été pillée par les Sarrazins au milieu du VIIIème siècle puis par les Normands au début du Xème siècle. Elle reçoit alors d'importantes donations qui lui permettent de se rétablir.
Eglise abbatiale Notre-Dame de Simorre
L'église domine le village, l'édifice actuel a été construit au début du XIVème siècle en remplacement d'une église antérieure, le clocher a été réalisé autour de 1350.
Deux abbés de Simorre sont devenus évêques de Condom au XVIème siècle, ils ont fait compléter l'édifice.
L'abbaye est mise sous le régime de la commende à partir de 1560, l'abbé n'y réside plus mais en touche les revenus.
Au moment de la Révolution Française les bâtiments conventuels sont vendus comme Bien National, ils ont été démolis postérieurement.
Au XIXème siècle Viollet le Duc a remanié l'église en lui donnant une allure d'église fortifiée.