Le Paris Haussmannien : l'avenue de l'Opéra avec au fond l'Opéra
La zone autour de l'Opéra et des Grands Boulevards a connu sa période de gloire au XIXème et au début du XXème siècle, elle était le coeur du Paris animé et actif. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle illustre bien les grands travaux de réaménagement de Paris réalisés pendant le Second Empire (1850-1870) par le Baron Haussmann.
Les victoires militaires de Louis XIV et de Napoléon I sont omniprésentes sur la Place Vendôme et sur la Place des Victoires. La Grèce Antique est l'inspiration de plusieurs édifices réalisés sous Napoléon I: la Bourse, la Madeleine qui est un Temple à la gloire de la Grande armée. L'Opéra est un des plus belles réalisations du Second Empire.
Les Grands Boulevards accueillent de nombreux grands magasins, restaurants, théâtres et salles de spectacle. Ils sont trés animés toute la journée et jusqu'à une heure avancée de la nuit. Le Boulevard des Capucines et le Boulevard des Italiens ont gardé un grand prestige.
L'Hôtel Drouot est le haut lieu des Ventes aux enchères Parisiennes. Le Boulevard Montmartre accueille le Musée Grévin et ses personnages de cire. Ce boulevard est prolongé par le Boulevard Poissonnière et le Boulevard Bonne Nouvelle jusqu'à la Porte Saint Denis. En poursuivant on arrive à la Place de la République. Enfin, au delà, une série de boulevards permettent d'atteindre la Place de la Bastille.
Le Théatre de l'Opéra a été construit par Charles Garnier de 1862 à 1875. Il a été commencé pendant le Second Empire, c'est le monument le plus important et le plus réussi de ceux édifiés à cette époque, les travaux de terrassement pour rendre le sol stable ont été gigantesques. Le prestige du monument et des spectacles qui y sont représentés en fait un des principaux points d'attraction de Paris. Le grand escalier est particulièrement spectaculaire. L'oeuvre la plus remarquable de l'Opéra était une sculpture de Carpeaux, la Danse, qui est maintenant au Musée d'Orsay, elle a été remplacée par une copie du sculpteur Paul Belmondo. Dans la salle de spectacle, huit grandes colonnes supportent la coupole et l'énorme lustre (de 6 tonnes), la décoration du plafond a été refaite par Chagall en 1964. L'édifice est une accumulation de styles de même que des matériaux employés pour le construire, il comporte de multiples frises, colonnes, statues, ... Il est trés représentatif du style Napoléon III. L'Opéra a une surface de 11000 m2 et pourtant ne peut accueillir que 2100 spectateurs alors que la scène permet l'évoltion de 450 artistes. C'est un bâtiment complexe et son entretien est coûteux.
Paris dispose d'une autre salle d'Opéra, plus moderne mais aussi grandiose, l'Opéra Bastille.
L'Opéra est le centre d'un ensemble de boulevards, d'avenues et de rues siège d'une intense activité économique et commerciale. La place est traversée par le Boulevard des Capucines, au Nord-Ouest, la rue Auber conduit à la Gare Saint Lazare, vers l'est la rue Halévy mène au Boulevard Haussmann et surtout au Sud, la rue du Quatre-Septembre conduit à la Bourse, la rue de la Paix à la Place Vendôme et l'avenue de l'Opéra mène au Palais Royal et au Louvre.
Avenue de l'Opéra Cette avenue (cf photo en haut) fait partie des grands travaux du Baron Haussmann qui ont remodelé une partie de Paris pendant le Second Empire. Elle fait 30 mètres de large et joint le Louvre à l'Opéra. Elle est bordée de magasins de luxe et d'agences de voyage, mais elle est également encombrée en permanence par la circulation des automobiles.
L'Eglise de la Madeleine
En venant de la Place de la Concorde on parvient à la Madeleine par la Rue Royale qui est une des rues les plus chics de Paris. Sur la Place de la Madeleine se situent également des magasins de luxe comme les épiceries fines Fauchon, Hédiard et la Maison de la Truffe.
L'Eglise de la Madeleine a l'allure d'un Temple Grec. Elle a été commencée en 1764 par l'architecte Constant d'Ivy puis par Guillaume Couture, la Révolution Française arrête les travaux en 1790. La construction reprend sur des bases nouvelles. En 1806, l'Empereur Napoléon I décide d'en faire un Temple consacré à la gloire de sa Grande Armée, il confie l'ouvrage à Pierre Vignon qui réalise un édifice entièrement entouré de colonnes Corinthiennes. Aprés 1815, pendant la Restauration, la Madeleine est transformé en église. Celle-ci est consacrée en 1842.
Les colonnes corinthiennes s'élèvent à 20 mètres de hauteur. Sur le fronton de la façade, une sculpture représente le Jugement Dernier. L'intérieur est à nef unique avec un choeur en hémicycle. Dans le vestibule se trouve une sculpture de François Rude, le Baptême du Christ. L'orgue a été réalisé en 1846 par Cavaillé-Coll.
Du perron de l'église, on a une belle perspective sur la rue Royale, l'Obélisque de la Place de la Concorde, l'Assemblée Nationale et au fond le Dôme des Invalides.
La Rue Royale
Elle a été créée au milieu du XVIIIème siècle, dans le prolongement de la réalisation de la Place Louis XV (devenue Concorde), afin de joindre celle-ci à la nouvelle église en cours de construction: la Madeleine et assurer la continuité avec les Grands Boulevards. Sa réalisation a été confiée à l'architecte Gabriel qui a édifié un ensemble d'immeubles hommogènes: quatre niveaux, le premier étage étant l'étage noble du bâtiment. Ces façades accueillent désormais les grands noms du luxe Parisien et International: Maxim's, Christofle, Lachaume, Jansen, ....
Notre-Dame de L'Assomption
L'église Notre-Dame de l'Assomption se trouve vers l'extrémité Ouest de la rue Saint Honoré, pas loin de la Rue Royale.
Elle a été réalisée de 1670 à 1676 sur les plans de l'architecte Charles Errard, Directeur de l'Académie de France à Rome. Son projet est modifié par le maître d'oeuvre Chéret, il crée un Dôme surdimensionné (cf photo ci-contre) au dessus de l'église. Le Dôme domine l'édifice qui est de forme quadrangulaire, le portique est de style corinthien. L'église n'a ni nef ni transept, le choeur et les travées sont incorporées dans un cercle doté de 16 pilastres. La coupole est décorée d'une fresque de Charles de La Fosse, l'Assomption de la Vierge. Dans la nef se trouve un tableau de Van Loo: L'Adoration des Mages.
La congrégation des Dames de l'Assomption a une origine ancienne, elle remonte à un croisé, Etienne Haudry, qui a accompagné Saint Louis en Terre Sainte. Sa femme le croyant mort devient religieuse. A son retour, pour reprendre son épouse, il promet de pourvoir à l'entretien de 12 religieuses hospitalières qui sont dénommées les Haudriettes. En 1622, elles s'installent dans une maison de la rue Saint Honoré. Elles adoptent la règle de Saint Augustin et deviennent les Dames de l'Assomption (aussi nommées Nouvelles Haudriettes). L'église Notre-Dame de l'Assomption a été édifiée pour cette congrégation.
A la Révolution Française, les religieuses sont dispersées. Le couvent était vaste puisqu'il touchait le Jardin des Tuileries. Il est d'abord transformé en caserne puis vendu comme Bien National et enfin démoli sous l'Empire. L'église d'abord convertie en magasin de décors de théatre devient une église paroissiale, elle est affectée aux Polonais depuis 1850. Les bâtiments du monastère ont disparus et ont fait place à des immeubles d'habitation qui enserrent l'édifice.
La Place Vendome
La Place Vendome, chef d'oeuvre du XVIIème siècle
Ce bel ensemble architectural du XVIIème siècle a été conçue par Louvois et réalisé par Jules Hardouin-Mansart. La Place a été construite sur l'emprise de l'ancien Hôtel des ducs de Vendôme démoli en 1687, d'où son nom.
Au départ c'est la statue équestre de Louis XIV réalisée par François Girardon qui est à l'origine de cette place, en effet elle a été créée pour fournir à cette statue un cadre digne d'elle. Les façades Est, Nord et Ouest sont d'abord construites par Boffrand et Jules Hardouin-Mansart, le côté Sud restant ouvert. La statue est inaugurée en 1699, la place est alors achevée par Hardouin-Mansart. Elle s'appelle d'abord Place des Conquêtes, puis Place Louis le Grand. Au moment de la Révolution Française, elle prend le nom de Place des Piques et finalement celui de l'hôtel sur lequel elle été construite. Toujours à la Révolution, une statue dédiée à la Liberté remplace celle de Louis XIV, avant de laisser la place à la Colonne Vendôme.
La Place Vendôme et la Rue de la Paix qui débouche sur cette place accueillent les Joaillers les plus prestigieux de Paris (Boucheron, Van Cleef & Arpels, ...). Le Ministère de la Justice, l'Hôtel Ritz se trouvent sur le côté Ouest de la place.
Colonne Vendôme
Elle est haute de 43,5 mètres, c'est une imitation de la Colonne Trajane à Rome. Elle a été construite à partir de 1806 à la demande de Napoléon I par Denon, Gondouin et Lepère. Elle a été réalisée avec le bronze de 1200 canons pris aux Autrichiens lors de la bataille d'Austerlitz. La colonne est surmontée d'une statue de Napoléon I en Empereur Romain, elle est l'oeuvre de Chaudet. La colonne a été inaugurée le 15 août 1810. Elle a été renversée en 1871 lors du soulèvement de la Commune de Paris par des manifestants conduits par le peintre Gustave Courbet. La colonne a été rétablie en 1874.
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La Place des Victoires avec la statue de Louis XIV
Cette place circulaire a été commencée en 1685 sur des plans de Jules Hardouin-Mansart, elle a été inaugurée en 1686. Au centre se trouve une statue équestre du Roi Louis XIV réalisée par Bosio en 1822.
A l'origine, au centre, se trouvait une statue en pied de Louis XIV, elle a été détruite en 1792, lors de la Révolution Française, et remplacée par une pyramide glorifiant les victoires Révolutionnaires, puis de 1806 à 1815, par une statue de Desaix.
Tout proche, au Nord, se trouve l'église Notre-Dame des Victoires.
La Bourse
La Place de la Bourse et la Bourse occupent l'emplacement d'un ancien couvent de Dominicaines, les Filles de Saint Thomas. Il est supprimé par la Révolution Française et les bâtiments restent désaffectés à partir de 1795. Ils servent de quartier général à l'insurrection royaliste du 13 Vendémiaire de l'an II (5 octobre 1795) qui sera matée par Bonaparte.
Le Palais de la Bourse a été réalisé par l'architecte Brongniart à la demande de Napoléon I en 1808. En pratique la Bourse ne s'y est installée qu'en 1826. Deux ailes ont été ajoutées entre 1902 et 1907. Pendant trés longtemps, la Salle de la Corbeille a été animée par l'agitation et les cris des Agents de Change accomplissant leurs transactions.
Depuis la fin des années 1980, l'informatisation est devenue de plus en plus évoluée et performante. La rapidité et la fluidité des échanges ont transformé l'activité des professionnels de la Bourse. Désormais beaucoup d'acheteurs grand public peuvent faire des achats et des ventes directement de leur domicile avec un micro-ordinateur, un accés internet et l'inscription à un compte en ligne chez un des nombreux intermédiaires financiers (banques, ...).
Bibliothèque Nationale- Richelieu
Bibliothèque Nationale-Richelieu vue de la rue des Petits-Champs
La Bibliothèque Nationale-Richelieu se situe dans un rectangle formé par la rue de Richelieu, la rue Colbert, la rue Vivienne et rue des Petits-Champs, juste au Nord du Palais Royal. L'entée principale est au 58 rue de Richelieu.
La Bibliothèque Royale a été fondée en 1537 par une Ordonnance de François I. A partir de ce moment tout document imprimé devait être déposé à cette bibliothèque. Elle devient Bibliothèque Nationale lors de la Révolution Française. L'élément architectural le plus intéressant de la Bibliothèque est la Salle de Lecture réalisée par Henri Labrouste en 1868 avec sa fine structure de fonte.
Elle a accumulé un nombre impressionnant d'ouvrages pendant plus de quatre siècles, elle détient des bibles de Gutenberg, des manucrits de Victor Hugo et Marcel Proust, ... Son Cabinet des Estampes est le plus ancien et le plus riche du monde avec 12 millions de gravures. Elle détient aussi plus de 2 millions de photographies.
Les locaux étant devenus insuffisants, une nouvelle bibliothèque a été construite sur le site Tolbiac, le long de la Seine. On la désigne couramment comme la Grande Bibliothèque.
La Bibliothèque Richelieu ne conserve que les Cartes, Plans, Estampes, Photographies, Manuscrits et Affiches, tout le reste a été transféré à la Grande Bibliothèque.
Le Cabinet des Médailles et des Antiques Ce musée est installé dans la Bibliothèque Nationale-Richelieu, il expose une collection d'objets précieux et de bijoux. Il comporte en particulier le trésor Gallo-Romain de Berthouville.
Les Grands Boulevards constituent une ligne de communication continue entre la Madeleine, l'Opéra, la Place de la République et la Place de la Bastille. Ils ont été créés de 1660 à 1705, à l'initiative du Roi Louis XIV, sur l'emplacement de l'enceinte fortifiée de Paris. Celle-ci remontait au Roi Charles V pour la partie entre la Bastille et la Porte Saint Denis et à Charles IX et Louis XIII pour la partie entre la Porte Saint Denis et la Madeleine. A l'époque de Louis XIV, ces remparts sont en mauvais état et les succés militaires de la France semblent rendre inutile la protection de Paris. Les remparts sont rasés, les douves sont comblées et à leur place apparaissent de larges avenues qui servent de promenade.
Au milieu du XVIIIème siècle, cette promenade devient à la mode, on vient y voir les beaux carosses et les cavaliers. La partie Ouest des boulevards est investie par des hôtels particuliers édifiés par la noblesse et le bourgeoisie financière. A la fin de la Révolution Française, pendant le Directoire, le Boulevard des Italiens puis le Boulevard Montmartre attirent les Incroyables et les Merveilleuses et leurs tenues vestimentaires originales.
De la Révolution juqu'aux premières décennies du XIXème siècle, le quartier de Paris qui est à la mode est celui du Palais Royal. Mais celui-ci devient interlope et le Roi Louis-Philippe fait fermer les maisons closes et les établissements analogues. L'animation du quartier se déplace alors vers la partie Ouest des Grands Boulevards en particulier sur le Boulevard des Capucines. Ces boulevards (de Madeleine à République) deviennent le centre mondain et élégant du Paris du Second Empire (1850-1870). De l'autre côté, vers l'Est, le Boulevard du Temple accueille foires, cirques, acrobates, bals, qui correspondent mieux au goût populaire. C'est pendant le Second Empire que le Baron Haussmann restructure les Grands Boulevards, il crée la Place de l'Opéra et la Place de la République, dégage de larges avenues pour accéder à ces carrefours.
De nos jours, les Grands Boulevards accueillent toujours de nombreux grands magasins, commerces, brasseries, restaurants, théâtres et salles de spectacle. Ils sont particulièrement animés toute la journée et jusqu'à une heure avancée de la nuit. La zone entre Madeleine et Opéra est toujours recherchée et trés fréquentée, le reste des Grands Boulevards est animé mais a pris un caractère nettement plus populaire.
Le Boulevard des Capucines est une des voies les plus prestigieuses de Paris. Il tire son nom du Couvent des Capucines qui s'étendait entre la Place Vendôme et ce boulevard.
Un évènement dramatique y est survenu lors de la Révolution de 1848. Le 23 février un bataillon, qui protègeait la résidence de Guizot, a tiré sur des manifestants faisant 35 morts. Cet épisode a amplifié le mouvement insurrectionnel et le Roi Louis-Philippe a abdiqué du trône de France le lendemain.
La première projection de films cinématographiques au moyen d'un appareil inventé par les frères Lumière a eu lieu au n° 14 du Boulevard des Capucines, le 28 décembre 1895. C'est la naissance du cinéma. En 1900, le grand photographe Nadar a installé son studio sur le boulevard (n° 35), c'est là qu'il a réalisé les photographies des personnalités de son temps.
De nombreux grands et beaux immeubles bordent le boulevard, comme le montre la photo ci-contre avec l'immeuble du Grand Hotel.
Le Boulevard des Italiens
A l'époque du Directoire (fin du XVIIIème siècle), le Boulevard des Italiens était le lieu privilègié où les Muscadins et Merveilleuses s'affichaient avec leurs tenues originales et atypiques. Sous la Restauration, il prend le nom de Boulevard de Gand pour commémorer le séjour de Louis XVIII dans cette ville de Belgique pendant l'Empire. Il reste le centre de la mode Parisienne, l'endroit où il faut être vu, jusqu'à la Belle Epoque (début du XXème siècle). De nombreux établissements accueillaient une clientèle de privilégiés: le Café Tortoni et un luxueux restaurant, la Maison Dorée qui ont disparu, étaient fréquentés par le Tout-Paris.
Carrefour Richelieu-Drouot Le boulevard des Italiens se termine au Carrefour Richelieu-Drouot, qui, pendant la Révolution à partir de 1796, était animé par les spectacles de Frascati. A la convergence de trois boulevards (Italiens, Haussmann, Montmartre) ce carrefour est toujours trés animé.
Vers le Nord, la rue Drouot conduit à l'Hôtel Drouot qui est le haut lieu des Ventes aux enchères Parisiennes.
Boulevard Montmartre
Sur ce boulevard se trouve l'accés à de nombreux Passages typiques agrémentés de nombreux petits magasins. Un des plus connus est le Passage du Panorama qui permet d'accèder au quartier de la Bourse. Ce Passage tire son nom des panoramas qui y étaient présentés par l'Américain Fulton au début du XIXème siècle. Fulton est par ailleurs l'inventeur des sous-marins.
Musée Grévin
Le Musée Grévin se situe sur le Boulevard Montmartre, juste à la suite du Boulevard des Italiens. Il a été fondé en 1882, il contient la reconstition de nombreux personnages célèbres en statues de cire (Charlemagne, Napoléon I, Marat poignardé dans sa baignoire, ....). Une partie du musée est réservé à l'expositions des mannequins de personnalités contemporaines.
Hôtel Drouot
L'Hôtel Drouot est la plus importante Salle des Ventes de France. Il est installé sur ce site, celui de l'ancienne ferme de la Grange Batelière, depuis 1851. Son nom, ainsi que celui de la rue, est celui d'un aide de camp de Napoléon I, le Comte Antoine Drouot. Le bâtiment a été complètement restructuré au début des années 1980.
Le déroulement d'une Vente aux enchères est un véritable spectacle. Le Commissaire-Priseur et ses assesseurs sont installés sur une estrade dominant le public. Un crieur, debout dans la salle, fait monter les enchères avec dextérité. Quand le prix final est obtenu, le Commissaire-Priseur sanctionne l'achat par un coup de marteau. De plus en plus de ventes s'effectent avec des mises d'enchères par téléphone qui concurrencent en temps réel celles de la salle.
Pendant trés longtemps l'Hôtel Drouot a été le centre le plus important pour les ventes d'Art mondiales. Il est maintenant largement dépassé par celles des maisons Britanniques Sotheby et Christie's qui sont établis principalement à Londres et New-York.
Le Boulevard Poissonnière
Le Boulevard Poissonnière fait suite au Boulevard Montmartre, l'animation y devient de moins en moins intense au fur et à mesure que l'on se dirige vers l'Est. La grande salle du Rex (cf photo ci-contre) attire l'attention. C'est une des plus grande salles de spectacle de Paris, elle date de 1932. Un peu au Nord se trouve la rue du Conservatoire qui tire son nom de l'ancien Conservatoire de Musique, construite en 1811 par Delannoy, il avait une excellente qualité acoustique et a été fréquentée par Wagner (1839-1840) et Berlioz, entre autres. C'est dans la rue Richer que se trouvent les Folies-Bergères, un Music-Hall bien connu.
Boulevard Bonne-Nouvelle
Le Boulevard Bonne-Nouvelle fait suite au Boulevard Poissonnière. Côté Nord se trouve le Théatre du Gymnase (créé en 1820). Côté Sud, rue de la Lune, se trouve l'église Notre-Dame de Bonne-Nouvelle qui a été fondée en 1624 et fortement remaniée pendant la Restauration.
Le Quartier du Sentier
Au Sud des boulevards Poissonnière et Bonne-Nouvelle se développe le Quartier du Sentier, trés connu pour ses ateliers de confection. Les rues ont gardé des noms évocateurs du vieux Paris: rue des Jeuneurs, rue du Croissant, rue Saint Fiacre, ...
La Porte Saint Denis
La Porte Saint Denis se situe au croisement du Boulevard Poissonnière et de la rue Saint Denis. EIle a été édifiée en 1672 sur des plans de l'architecte Blondel, pour célèbrer les succés militaires de Louis XIV sur le Rhin. De nombreuses places fortes avaient été conquises rapidement. Il fait 24 mètres de hauteur. Côté rue Saint Denis, le bas-relief au dessus de la porte représente le Passage du Rhin, de l'autre côté c'est la Prise de Maastricht.
Boulevard Saint Denis Il commence de l'extrémité de la rue Saint Denis, à la Porte Saint Denis, jusqu'à la Porte Saint Martin. Il est donc assez court, néanmoins sa rencontre avec le Boulevard de Sébastopol est un important noeud de communication: le Carrefour Strasbourg-Saint Denis.
Porte Saint Martin La Porte Saint Martin a été réalisée en 1674 par Pierre Bullet à la demande du Prévôt des Marchands et des Echevins de la ville de Paris, il fait 17 mètres de hauteur. Elle commémore la prise de Besançon par les armées de Louis XIV et leur victoire sur les armées de la Triple-Alliance (Autriche, Espagne, Hollande).
Boulevard Saint Martin Il va de l'extrémité de la rue Saint Martin (Porte Saint Martin), jusqu'à la Place de la République sur une longueur de 450 mètres. Il a été construit sur les buttes formées par d'anciennes décharges publiques, pour atténuer la pente la chaussée du boulevard passe en tranchée entre les trottoirs.
Ce boulevard conserve de nombreux théâtres: Théatre de la Renaissance, de la Porte Saint Martin, ... Jadis il y avait également le théâtre des Folies Dramatiques, du Nouvel Ambigu devant lequel se trouve un monument dédié à un grand philanthrope, le Baron Taylor (1789-1879).
Place de la République
La Place de la République est trés grande, elle occupe l'emplacement d'un ancien bastion de l'enceinte de Paris et celui de l'ancienne Porte du Temple. Elle a été créée de 1854 à 1862. Son nom initial était Place du Chateau-d'eau car elle accueillait une fontaine qui a été déplacée Place Daumesnil. Un ensemble de boulevards et d'avenue rayonnent autour de la place de la République, dans le sens des aiguilles d'une montre: boulevard Saint Martin, boulevard Magenta, rue du faubourg du Temple, avenue de la République, boulevard Voltaire, boulevard du Temple, rue de Turbigo. La circulation y est intense et c'est une des places les plus animées de Paris.
Au centre de la place se trouve le Monument de la République, statue de bronze de prés de 10 mètres de hauteur, elle a été réalisée par les frèresMorice en 1883. Le pédestal en pierre est imposant (15 mètres de haut), il est orné de statues et de bas-reliefs en bronze, du sculpteur Dalou, relatant l'histoire de la République. Daguerre un des premiers photographe a exercé son activité dans un laboratoire et un photorama qui étaient implantés prés de l'angle Nord-Est de la place de la République.
Au Nord-Ouest de la place, au commencement de la rue du chateau-d'eau, se trouve la Bourse du Travail, construite par l'architecte Bouvard en 1890.
Boulevard du Temple Ce boulevard part de la place de la République en direction de la Place de la Bastille, il mesure 400 mètres de long. Son nom rappelle les importants domaines des Templiers dans le Nord-Est de Paris au Moyen-Age. Le 28 juillet 1852, Fieschi, avec sa machine infernale, a commis un attentat contre le Roi des Français, Louis-Philippe, à hauteur du numéro 50 de ce boulevard.
Boulevard des Filles du Calvaire Le boulevard des Filles du Calvaire prolonge le Boulevard du Temple. toujours en direction de la place de la Bastille. Il tire son nom du couvent créé en 1633 par le père Joseph, l'éminence grise de Richelieu, il a été supprimé par la Révolution Française en 1790.
Boulevard Beaumarchais A l'origine, il s'appelait le Boulevard Saint Antoine. Il a changé de nom en 1881 en souvenir en Beaumarchais. En enffet, cet écrivain possèdait un hôtel et une vaste propriété au début de ce boulevard (des numéros 2 à 20), prés de la Place de la Bastille.
La Place de la Bastille
La Place de la Bastille a été réalisée à la suite de la destruction de la forteresse de la Bastille en 1789. Le 14 Juillet 1789 la Bastille est prise par la population de Paris et sa démolition commence le lendemain. La Place est initialisée en 1803 et modifiée successivement par l'ouverture de la rue de Lyon, du Boulevard Henri IV et la construction de la Gare de la Bastille. Plus récemment la construction de l'Opéra Bastille, sur l'emplacement de la Gare, a réanimé ce quartier qui s'était assoupi.
La Colonne de Juillet commémore les victimes des journées Révolutionnaires de Juillet 1830 qui provoquèrent la chute du Roi Charles X. Elle fait 50 mètres de haut et est coiffée par le Génie de la Liberté.