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Le Palais du Luxembourg abrite maintenant le Sénat, haute Assemblée de la République Francaise.
Le Quartier du Luxembourg est un des plus agréables de Paris: en hauteur par rapport à la Seine, il est trés aéré et la superficie importante du Jardin du Luxembourg rend ceux-ci toujours proches. La circulation automobile y est aussi moins dense qu'ailleurs.
Le principal monument est le Le Palais du Luxembourg réalisé pour Marie de Médicis au début du XVIIème siècle mais l'Observatoire et l'Hôpital du Val de Grâce sont également des édifices intéressants.
Voici les principaux sites à visiter dans ce quartier :
Peu aprés la mort du Roi Henri IV (1610), la Reine Marie de Médicis décide d'abandonner le Louvre qui ne lui plaisait pas. A partir de 1612, elle achète un hôtel, rue de Vaugirard, appartenant à François de Piney-Luxembourg et également des maisons et terrains voisins. Cet hôtel existe toujours, il s'appelle le Petit Luxembourg et il est la résidence du Président du Sénat.
Entre 1615 et 1627 elle se fait construire un nouvel hôtel agrémenté d'un parc, il est initialement appelé Palais Médicis. Les travaux sont conduits par l'Architecte Salomon de Brosse, un neveu de Jacques II Androuet du Cerceau. A l'intérieur, dans une grande galerie sont exposées de grandes peintures qui glorifient la Reine, elles ont été commandées à Rubens en 1621, elles se trouvent depuis 1815 au Musée du Louvre, dans la Galerie Médicis (actuellement il y a toujours des oeuvres de Rubens et Delacroix dans le Palais du Luxembourg). La cour d'honneur du Palais est grande, elle mesure 59 mètres sur 70 mètres.
A la suite de la Journée des Dupes (10 novembre 1630) qui confirme la position de Richelieu, Marie de Médicis est exilée, elle se réfugie à Cologne. Le Palais reprend alors le nom de Luxembourg.
A la mort du Roi Louis XIII, le fils de Marie de Médicis, le Palais passe à son frère Gaston d'Orléans puis à la fille de celui-ci, la Grande Mademoiselle, Duchesse de Montpensier. Il revient ensuite au Roi Louis XIV qui l'attribue à son frère Philippe d'Orléans. Le fils de celui-ci, le Régent l'habite, puis la Duchesse de Brunswick et le Comte de Provence.
Pendant la Révolution Française, le Palais est déclaré bien national en 1792. Il sert d'abord de manufacture d'armes puis il est transformé en prison. Il reçoit Danton, Fabre d'Eglantine, Camille Desmoulins, Hébert, avant que ceux-ci n'aillent à la guillotine, mais aussi le peintre David et même Joséphine de Beauharnais, la future Impératrice.
Le Palais du Luxembourg au XVIIème siècle
En 1795, Le palais devient le siège du Directoire, puis Bonaparte, alors Premier Consul, s'y installe quelque temps avant de rejoindre les Tuileries. Il installe le Sénat dans le Palais du Luxembourg. Au moment de la Restauration, il devient le siège de la Chambre des Pairs.
A partir de 1834, le bâtiment est significativement modifié par Chalgrin puis Alphonse de Gisors qui l'agrandissent (ajoût d'un hémicycle, d'une bibliothèque) et remanient l'intérieur. Le Sénat est rétabli sous le Second Empire, il reste dans le Palais du Luxembourg et y est encore.
Le Sénat de la République Française
Le Palais du Luxembourg est affecté au Sénat de la République Française depuis le 22 juillet 1879. Le Sénat est la deuxième Assemblée de la Nation aprés l'Assemblée Nationale, les deux réunies forment le Parlement.
Le Sénat valide toutes les lois votées par l'Assemblée Nationale. En pratique, par le système électoral des Sénateurs, il représente les collectivités territoriales de la France (communes, départements, régions).
Les Sénateurs sont élus au niveau du département par un collège qui se compose des élus des communes. Jusqu'en 2003, ils étaient élus pour 9 ans, cette durée a été ramenée à 6 ans. A partir de 2010, ils seront renouvelés par moitié (tiers auparavant). En même temps leur nombre est augmenté, il sera de 346 en 2010.
L'Orangerie
L'Orangerie du Luxembourg
La Chambre des Pairs décide en 1834, dans le cadre du réaménagement du Luxembourg, de faire construire une Orangerie sur le côté Est du Palais. Elle permet d'abriter les plantes du jardin pendant la saison froide (octobre à mai). Les plans en sont réalisés par Alphonse de Gisors et les travaux commencent en 1839. Le bâtiment fait alors un peu moins de 60 mètres de long sur 15 de large. La façade comporte 7 grandes fenêtres, deux grandes portes latérales permettent le passage des plantes.
A partir de 1886, l'Orangerie est affectée au Musée du Luxembourg, elle est réaménagée en conséquence, ainsi la façade s'étend sur plus de 70 mètres. En 1939, la Ville de Paris créée un Musée National d'Art Moderne spécifique, ce qui permet de libérer l'Orangerie et de lui redonner sa fonction d'origine. En automne et hiver elle abrite des palmiers, des grenadiers, des orangers, certains de ceux-ci remontent à la fin du XVIIème siècle.
La Fontaine Médicis
La Fontaine Médicis est un des points d'intérêt du Jardin du Luxembourg. Elle date de l'origine du Palais mais elle a été remaniée.
Elle a été commandée par Marie de Médicis vers 1630 à l'architecte-hydraulicien Thomas Francine, qui y reproduit le style Italien de l'époque. Elle s'est d'abord appelée la grotte du Luxembourg avant de prendre le nom de Fontaine Médicis. En haut, elle comporte un fronton avec les armes de la France et celles des Médicis.
La Fontaine à été déplacée en 1862 lors de la création de la rue Médicis, au Nord-Est du Luxembourg. Les travaux ont été confiés à Alphonse de Gisors, devant la Fontaine, il place un bassin en longueur bordé de platanes. Auguste Louis Ottin réalise les sculptures placées dans les trois niches à mi-hauteur: celle du centre représente Arcis et Galatée (en pierre) surpris par Polyphème (en bronze) qui les découvre du haut d'un rocher. Les statues des niches latérales représentent Diane et Pan.
A l'arrière de la fontaine (côté Est), un bas-relief représentent Léda et Jupiter métamorphosé en cygne. Cette sulpture était auparavant sur une fontaine qui a été détruite lors de la réalisation de la rue de Rennes.
Les Jardins
Les Jardins du Luxembourg, au fond on aperçoit le bâtiment de l'Observatoire
Les Jardins du Luxembourg sont ouverts au public. Ils sont particulièrement agréables et élégants, mélangeant pelouses et parterres de fleurs avec de nombreuses statues représentant des Reines et Femmes illustres de France. Au centre se trouve un bassin circulaire où se détendent en permanence de nombreux promeneurs. La photo ci dessus est prise en regardant vers le Sud, au fond on apercoit les batiments de l'Observatoire de Paris.
A l'époque Gallo-Romaine, l'emplacement des Jardins du Luxembourg est occupé par des villas appartenant à des notables. Les invasions Barbares ont contraint les habitants à se replier sur l'Ile de la Cité, cet espace est alors utilisé pour la culture avec en particulier des vignes et des vergers.
Autour de l'An Mil, le chateau de Vauvert y est établi. Robert II le Pieux vient y habiter aprés son excommunication. Par suite la légende fait de ce chateau la résidence des démons, d'où l'expression: aller au diable vauvert.
Au XIIIème siècle, à la demande de Saint Louis, les moines de la Grande-Chartreuse s'installent sur la terre de Vauvert. Le monastère prend de l'importance et son enclos qui incorpore des moulins et des granges est vaste.
A partir de 1615, Marie de Médicis se fait édifier un Palais au nord du monastère des Chartreux. Les Jardins de ce Palais buttent sur le mur du couvent et ils s'étendent alors du côté de la rue de Vaugirard. Ils sont conçus et réalisés par Nicolas Descamps puis par Jacques Boyceau. Pour amener l'eau, un aqueduc a été construit à partir de Rungis, il dessert sur son chemin treize fontaines publiques.
A partir de cette époque le Jardin est habituellement ouvert au public, ainsi au XVIIIème siècle de nombreux artistes et écrivains viennent s'y promener: Watteau, Diderot, l'Abbé Prévost, Bernardin de Saint Pierre, ....
En dépit de la puissance des propriétaires du Palais, le Couvent des Chartreux résiste aux projets d'extension du Jardin vers le Sud. C'est la Révolution Française qui règle finalement le problème. En 1790, le Couvent est supprimé, l'église et les cloîtres sont démolis et les Jardins se développent largement vers le Sud, ils s'ouvrent vers l'Observatoire. Les travaux d'agencement sont conduits par Chalgrin et Alphonse de Gisors.
Sous Napoléon III, au milieu du XIXème siècle, le Jardin du Luxembourg est rétréci lors de la percée du Boulevard Saint Michel à l'Est, de la rue de Médicis et de la rue du Luxembourg (devenue rue Guynemer) à l'Ouest.
Les Jardins du Luxembourg, au fond on aperçoit le Dôme du Panthéon
Les Statues des Reines et Femmes illustres de France
Reines et Femmes illustres de la France
C'est à partir du règne de Louis-Philippe (1830-1848) que des statues ont été placées dans les Jardins du Luxembourg. La série la plus célèbre est celle des Reines et Femmes illustres de la France qui entourent le Grand Bassin devant le Palais.
On peut en voir plusieurs ci-dessus, on y trouve également Marie de Médicis, qui a fait réaliser le Luxembourg, Marguerite D'Angoulême Reine de Navarre, sa fille Jeanne d'Albret aussi Reine de Navarre, ....
Au début et jusqu'à la Place Camille Jullian, elle mesure 80 mètres de large et incorpore deux extensions du Jardin du Luxembourg, le Jardin Marco-Polo et le Jardin Cavelier de la Salle, à l'extrémité duquel se trouve la Fontaine de l'Observatoire. Sur le côté Ouest de l'avenue se trouve l'Institut d'Art et d'Archéologie, avec son architecture originale, et la Faculté de Pharmacie de Paris.
L'Institut d'Art et d'Archéologie se situe au début de la rue Michelet, il donne aussi sur l'Avenue de l'Observatoire. Il est affecté à l'UFR (Unité de Formation et Recherche) d'Art et d'Archéologie de l'Université Paris-Sorbonne.
Le bâtiment a une allure originale, évoquant des bâtiments anciens de l'Afrique Tropicale. Il a été construit, entre 1925 et 1930, par l’architecte Paul Bigot. Au quatrième étage, il avait placé une grande salle pour y installer le plan de la Rome Antique qu'il avait réalisé.
Ce bâtiment est classé monument historique depuis 1996.
La Fontaine de l'Observatoire
Dans la partie des Jardins de l'Observatoire dénommé Cavelier de la Salle, à l'extrémité Sud, se trouve une belle fontaine réalisée par Jean-Baptiste Carpeaux. La sculpture en bronze s'appelle les Quatres parties du monde, la Terre est portée par quatre femmes symbolisant les races humaines. Le piédestal a été réalisé par Davioud, c'est un bassin où 8 chevaux se cabrent.
La Fontaine de l'Observatoire réalisée par Jean-Baptiste Carpeaux
La Place Camille Jullian
La Place Camille Jullian est le point de rencontre de nombreuses voies: Boulevards du Montparnasse, de Port-Royal et Saint Michel, Avenues de l'Observatoire et Denfert-Rochereau, rues d'Assas et Notre-Dame des Champs. Elle possède deux statues dont la plus intéressante est celle du Maréchal Ney prés de la Closerie des Lilas.
Camille Jullian Camille Jullian (1859-1933) est un des grands Historiens Français. Elève à l'Ecole Normale Supérieure il devient l'ami d'Henri Bergson. Sa thèse de doctorat porte sur les Transformations Politiques dans l'Italie Impériale Romaine. Son oeuvre principale est l'Histoire de la Gaule, sur laquelle il écrit huit volumes. Il est élu à l'Académie Française en 1924.
Maréchal Michel Ney Le Maréchal Ney est une des grandes figures du Premier Empire. Une statue a été élevée à l'endroit où il a été fusillé le 7 décembre 1815. En 1787, il s'engage dans l'armée de Sambre-et-Meuse qui est commandée par Kléber. Il monte en grade rapidement dans les armées Révolutionnaires, il est Général de Brigade en 1794. Il sert sous les ordres de Hoche et Marceau. Bonaparte le distingue, Ney devient Maréchal en 1804. Il épouse une amie intime d'Hortense de Beauharnais, Aglaé Auguié. Il participe brillamment à la campagne contre l'Autriche en 1805, il devient Duc d'Elchingen. Il se met en évidence à Iéna et Eylau, sa contribution à la victoire de la Moskova est récompensée par le titre de Prince de la Moskova. Il commande l'arrière-garde de la Grande Armée pendant la Retraite de Russie et participe de son mieux à la Campagne de France.
Napoléon parti à l'île d'Elbe, il se rallie au Roi Louis XVIII, qui le charge, en 1815, d'aller arrêter Napoléon qui s'est enfui de l'île d'Elbe et remonte vers Paris (par la Route Napoléon). En fait il se rallie à Napoléon et participe aux Cent-Jours. Aprés la défaite de Waterloo, il est accusé de trahison et fusillé.
L'Observatoire se situe au delà des Jardins du Luxembourg, dans le XIVème arrondissement, on l'aperçoit au fond de l'avenue qui porte son nom.
Louis XIV souhaitait promouvoir le développement des Sciences dans le Royaume. Le Roi décide de créer l'Observatoire pour favoriser l'étude de l'Astronomie. Colbert achète 2,5 hectares de terrain, en 1667, au lieu-dit le Grand Regard, un site de campagne au Sud du Couvent des Chartreux. Au départ, il est également prévu d'y placer la nouvelle Académie des Sciences.
L'Observatoire est construit par Claude Perrault et François d'Orbay entre 1668 et 1672. Le bâtiment est rectangulaire avec des murs trés épais (plus de 2 mètres), le deuxième étage est trés haut de plafond. Les quatre faces sont orientées selon les points cardinaux, il est situé dans l'axe du méridien de Paris. Au Nord est placée une tour carrée et au Sud deux tours octogonales dont les faces donnent la position du soleil aux solstices et aux équinoxes.
Le premier Directeur est le grand Astronome Cassini que Colbert a fait venir d'Italie en 1669. Celui-ci fait faire des modifications, en particulier la réalisation de la Salle Méridienne. Il réclame, en vain, des tourelles pour ses télescopes, Perrault s'y oppose, il estime que celà va défigurer le monument. Les Cassini resteront Directeurs de l'Observatoire jusqu'en 1790, on leur doit la première carte topographique de la France, dite Carte Cassini.
Dès 1679 est établie la carte de la Lune. Au XIXème siècle l'Observatoire a des Directeurs célèbres, tel François Arago qui, en 1845, fait couvrir la tour orientale d'une coupole pour y placer une grande lunette équatoriale. Son successeur, en 1854, est l'astronome Urbain Le Verrier qui a découvert la planète Neptune par des calculs en 1846. Enfin c'est en 1933 qu'est mise en service l'Horloge Parlante, consultable par téléphone.
Le Pavillon des Fontainiers
Pour approvisionner en eau le Palais et les Jardins du Luxembourg et en même temps desservir en eau les habitants de la rive Gauche de Paris, Marie de Médicis demande à Salomon de Brosse de réaliser un Aqueduc amenant l'eau d'Arcueil et de Rungis, en suivant d'ailleurs le tracé d'un ancien aqueduc Gallo-Romain. L'Aqueduc est construit entre 1619 et 1623, il fait 13 kilomètres (contre 16 pour celui de l'époque Gallo-Romaine). Il permet à une partie des habitants du Sud de Paris d'avoir une eau de qualité, auparavant ils s'approvisionnaient dans la Seine avec des risques de maladies.
Le Pavillon des Fontainiers (tout proche de l'Observatoire) se situe au dessus d'un réservoir destiné à réguler et redistribuer les eaux de l'aqueduc, il servait de logement aux Fontainiers: ingénieurs des eaux. Il a été construit par les architectes Salomon de Brosse et Louis Metzereau et par l'hydraulicien Thomas Francine. Il comporte
des réservoirs souterrains remontant aux XVII et XIXèmes siècles, ainsi que les escaliers et couloirs qui leurs sont associés.
Ce reseau d'eau a été mis hors service en 1875, mais les réservoirs subsistent toujours.
Eglise Saint Jacques du Haut Pas
L'église Saint Jacques du Haut Pas se situe dans la rue du faubourg Saint-Jacques. Son origine remonte au Moyen-Age. Des frères Hospitaliers originaires de Alto Pascio, un site près de Lucques en Italie, s'installent à cet endroit en 1180. Ils y établissent un hôpital pour les pauvres et les pélerins se rendant à Saint Jacques de Compostelle.
Le Roi Saint Louis fonde la Commanderie de Saint Jacques du Haut Pas dont l'hôpital va fonctionner plus de deux siècles. Le Pape Pie II supprime cet ordre Hospitalier en 1459, mais des frères se maintiennent néanmons sur le site. A l'initiative de Catherine de Médicis, ils sont remplacés par les Bénédictins de Saint Magloire en 1572. En 1620 les Bénédictins sont eux-mêmes remplacés par les Oratoriens du Père de Bérulle qui y établissent le Séminaire Saint Magloire (Jean de La Fontaine y a été Novice). L'église du séminaire est également utilisée par les habitants du faubourg Saint Jacques contre le souhait des moines.
Une église à part entière est donc construite pour les paroissiens en 1584, devenue insuffisante, elle est remplacée par l'édifice actuel à partir de 1630. La paroisse subit l'influence d'un établissement voisin, l'Abbaye de Port-Royal. Le financement de la fin des travaux de la construction de l'église est assuré par Anne-Geneviève de Bourbon-Condé, Duchesse de Longueville, soeur des Prince de Condé (le Grand Condé) et de Conti. La nef et la façade ont été achevées par l'architecte Gittard en 1684. Il n'a réalisé qu'une seule des tours sur les deux prévues initialement.
Influencé par les Jansénistes de Port-Royal, le style de l'église est sobre et avec peu de décoration. En 1756, Jean Denis Cochin devient le Curé de la paroissse de Saint Jacques du Haut Pas. Il fonde un hospice destiné à recevoir les malades un peu plus loin dans le faubourg Saint-Jacques, c'est l'ancêtre de l'actuel Hôpital Cochin.
Hôpital du Val de Grâce
L'Abbaye du Val de Grâce (devenue Hôpital) se situait dans la rue du faubourg Saint-Jacques. Elle a été fondée en 1645 siècle à l'initiative de la Reine Anne d'Autriche suite à un voeu qu'elle avait exprimé d'avoir des enfants, en effet elle est devenue en 1638 la mère de Louis XIV.
Anne d'Autriche avait fait racheter, dès 1624, l'Hôtel du Petit Boubon dans le faubourg Saint Jacques. Elle y finance la réalisation d'un cloître, y a un appartement où elle vient régulièrement avec ses amies. Comme elle est trés dévote, elle assiste aux offices et vit parmi les religieuses. Louis XIV nait le 5 septembre 1638, dès la mort du Roi Louis XIII, suivie de celle de Richelieu en 1643, Anne d'Autriche décide d'accomplir son voeu. C'est d'ailleurs Louis XIV, encore enfant, qui pose la première pierre de l'église, le 1° avril 1645. Son frère, Philippe, pose la première pierre des bâtiments conventuels le 27 avril 1655.
L'église est réalisée en s'inspirant de l'Escurial, où Anne d'Autriche a passé son enfance, et des églises de Rome, en particulier de la Basilique Saint Pierre. Les travaux sont dirigés par Jacques Tubeuf, François Mansart en est l'architecte initial, il est remplacé par Jacques Lemercier en 1646. La construction est achevée en 1667 avec les architectes Pierre Le Muet et Gabriel Le Duc. L'église est caractèristique du style Baroque Français, le Dôme est un des plus élevés de Paris, aprés celui des Invalides. Sa coupole comporte une grande fresque peinte par Mignard en 1663, la Gloire des bienheureux, elle comporte plus de 200 personnages.
Lors de la Révolution Française, les bâtiments ont été réaffectés pour devenir un hôpital, c'est ce qui leur a permis d'être préservés jusqu'à nos jours.
Abbaye du Val de Grâce, gravure du XVIIIème siècle
Le Quartier Latin et le 5° arrondissement
Prés de Saint Germain des Prés vous pouvez aussi visiter le Quartier Latin qui conserve de trés nombreux monuments.