L'organisation des Gaules jusqu'à la fin du IIIème siècle
Une fois achevée la pacification de la Gaule Chevelue (qui comprend la rive gauche du Rhin), celle-ci est intègrée dans l'
Empire Romain.
En 27 avant J-C, l'
Empereur Auguste réorganise la Gaule en quatre grandes régions.
Au Sud la
Gaule Transalpine devient la
Narbonnaise avec pour capitale
Narbo Martius (Narbonne), une autre ville importante est
Vienne sur le Rhône. Cette province est dirigée par un Proconsul désigné par le Sénat de Rome.
Les autres provinces (
Aquitaine,
Lyonnaise,
Belgique) sont gouvernées par des Légats désignés par l'Empereur, ce sont des Provinces Impériales.
Toute la partie Sud-Ouest prend le nom d'
Aquitaine avec pour capitale
Mediolanum (Saintes) puis
Burdigala (Bordeaux), la partie centrale est la
Lyonnaise avec pour capitale
Lugdunum (Lyon) et la partie Nord est la
Belgique avec pour capitale
Durocortorum (Reims) puis
Augusta Treverorum (Trèves). Plus tard sont créées les deux provinces de Germanie.
Ces trois régions s'appellent Tres Galliae (Trois Gaules) avec pour capitale fédérale
Lugdunum (Lyon).
Carte des Gaules au Haut-Empire
Dans chaque Province, le Gouverneur, qu'il soit Proconsul ou Légat, dispose de tous les pouvoirs sauf ce qui concerne les finances. Celles-ci sont du ressort de Procurateurs dont le domaine d'action de chacun d'eux peut s'étendre sur plusieurs Provinces.
Certains Procurateurs ont une compétence spécifique: par exemple deux procurateurs sont responsables de la
Vigesima hereditatium (5% sur les héritages), un autre est responsable de la
Quadragesima Galliarum, taxe de 2,5% sur toutes les marchandises entrant ou sortant de la Gaule.
Ces Procurateurs sont basés à
Lugdunum (Lyon) et ils ont dans leur ressort les Trois Gaules, la
Narbonnaise, les Germanies et les Provinces Alpestres.
Toute cette organisation a perduré jusqu'à la fin du IIIème siècle et la
réorganisation de l'Empire engagée par l'
Empereur Dioclétien.
Le Latin devient la langue prépondérante et est à la base du Francais actuel. Une nouvelle religion, venue d'Orient et dirigée par l'
évêque de Rome, le
Christianisme, commence à s'implanter en Gaule.
L'organisation des Gaules pendant l'Empire Tardif
La qualificatif
Bas-Empire est également utilisé pour qualifier cette période qui s'étend sur les IVème et Vème siècles.
Pendant le IVème siècle l'
Empire Romain se ressaisit et se réadapte au nouveau contexte. L'
Empereur Dioclétien a instauré la Tétrarchie et quelques années plus tard
Constantin a réunifié l'Empire.
La réorganisation de l'Empire
Elle s'effectue progressivement. L'
Empereur Dioclétien a créé, au début du IVème siècle, les
Diocèses qui sont un regroupement de Provinces et les
Préfectures qui sont un regroupement de Diocèses sous la tutelle d'un Préfet du Prétoire.
La
Préfecture de Gaule dont la capitale initiale est
Augusta Treverorum (Trèves) comprend les Diocèses des Gaules, de Viennoise, de Bretagne (Angleterre), d'Espagne et de Maurétanie Tingitane. Au début du Vème siècle,
Augusta Treverorum (Trèves) est une position géographique trop vulnérable vis à vis des incursions des Germains, la nouvelle résidence du Préfet des Gaules devient
Arelate (Arles).
L'ancienne
Gaule se trouve divisée en deux diocèses, chacune administrée par un Vicaire: le
Diocèse de Viennoise, avec
Vienna (Vienne) où réside le Vicaire, entre la
Loire, les
Alpes et les
Pyrenées et le
Diocèse des Gaules entre la
Loire et le
Rhin administrée de
Augusta Treverorum (Trèves) (cf schéma ci contre).
Les Diocèses au IVème siècle
Les Diocèses sont subdivisés en Provinces, celles-ci sont un démembrement des
Provinces du Haut-Empire (cf schéma ci-dessous). Chaque province est dirigée par un Gouverneur qui ne détient que des pouvoirs civils, les aspects financiers étant du ressort de Procurateurs indépendants.
Le
Diocèse de Viennoise comprend sept Provinces: l'Aquitaine Première avec pour siège
Avaricum (Bourges), l'Aquitaine Seconde avec
Burdigala (Bordeaux), la Novempopulanie avec
Elusa (Eauze), la Narbonnaise Première avec
Narbo Martius (Narbonne), La Narbonnaise Seconde avec
Aquae Sextiae (Aix en Provence), la Viennoise avec
Vienna (Vienne) et les Alpes-Maritimes avec
Ebrodunum (Embrun).
Le
Diocèse des Gaules comprend 10 provinces: la Lyonnaise Première avec
Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec
Rotomagus (Rouen), la Lyonnaise Troisème avec
Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec
Agedincum (Sens), la Belgique Première avec
Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec
Durocortorum (Reims), La Germanie Première avec
Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec
Colonia Agrippina (Cologne), la Sequanaise avec
Vesontio (Besançon) et les Alpes Grées et Pennines avec
Moutiers.
Par la suite les deux Diocèses sont fusionnés en un seul qui compte alors 17 provinces.
A l'intérieur des Provinces les grandes Cités sont subdivisées, ainsi la Cité d'
Orléans est créée par le démembrement de la Cité des Carnutes, la Cité d'Auxerre aux dépens des Senons et des Eduens et les Cités de Grenoble et de Genève par le démembrement de la Cité des Allobroges.
La réorganisation de la Gaule à la fin du IIIeme siècle
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Voyage en Gaule Romaine (2016) de Gérard Coulon et Jean-Claude Golvin -- ISBN : 2877724638
La reconstitution est l'un des meilleurs moyens pour comprendre les vestiges gallo-romains qui peuplent notre sol. Ne faut-il pas une part de rêve pour saisir de manière plus sensible et évocatrice ce que racontent les fouilles les plus méticuleuses, les monuments les plus ruinés ? Vivants et suggestifs, les textes de Gérard Coulon se conjuguent harmonieusement avec les magnifiques et minutieuses évocations de Jean-Claude Golvin.
Des restitutions qui, basées sur les études les plus récentes, sont l'aboutissement de multiples esquisses et d'un incessant dialogue avec les archéologues. Du 1er siècle au Ve siècle de notre ère, l'ensemble du territoire français est ici pris en compte, d'Amiens à Strasbourg, de Lyon à Saintes, de Bordeaux à Fréjus...
Et au fil des pages, le lecteur parcourt les campagnes, sillonne les voies romaines, se prélasse aux thermes, frémit dans l'arène aux combats de gladiateurs et, au cirque, vibre aux exploits des conducteurs de chars. On ne pourra plus regarder un site archéologique gallo-romain de la même façon après avoir refermé ce livre. La Gaule romaine telle que vous ne l'aviez encore jamais vue, c'est ce que propose cet ouvrage où les monuments qui parsèment la France reprennent une vie qui nous émerveille.
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Les Gaules du IIème siècle avant J-C au Vème siècle après J-C de Alain Ferdière -- ISBN : 2200263694
La Gaule n'est pas la France : il ne s'agit pas ici, en quelque sorte, du premier volume d'une histoire de France, mais d'un élément d'une histoire régionale des provinces de l'Empire romain. C'est une aire géographique large, touchant à plusieurs pays d'Europe occidentale qui sera ici prise en compte.
Pourquoi une nouvelle histoire des Gaules ? La monumentale Histoire de la Gaule de Camille Jullian date de près d'un siècle, et n'a été que partiellement remplacée depuis. Il était nécessaire d'y opérer un dépoussiérage, notamment en matière d'historiographie, l'histoire de ces contrées restant souvent encore empreinte de lourds préjugés idéologiques, notamment nationalistes. En termes de recherche historique, de nombreuses relectures des documents, textuels et épigraphiques, ont été effectuées ces dernières décennies et offrent des éclairages nouveaux qu'il importe de prendre en compte aujourd'hui, en ce début du XXIe siècle.
Ce corpus de données s'est aussi bien sûr enrichi de certaines découvertes nouvelles, et surtout celles concernant l'archéologie qui ont, dans maints domaines, depuis les années 1970, quasi révolutionné nos connaissances sur les Gaules, quant aux villes, aux campagnes, à l'économie... On a donc voulu offrir aux chercheurs et aux étudiants un aperçu assez complet des événements historiques qui ont marqués ces territoires au cours de ces dix siècles, mais aussi brosser des tableaux des particularités de cette culture gauloise puis gallo-romaine, à plusieurs étapes de cette histoire : un groupe de provinces avec ses spécificités fortes, mais somme toute une pièce parmi d'autres, chacune avec son originalité, du Monde romain...
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Histoire des Gaules (VIème siècle avant J-C / VIème siècle après J-C) de Christine Delaplace et Jérome France -- ISBN : 2200611838
Synthèse de douze siècles d'existence, cet ouvrage présente un bilan historique, politique et social des Gaules (transalpine, cisalpine, chevelue), de l'indépendance du VIe siècle avant J.-C. jusqu'à la naissance de la Francia mérovingienne au VIe siècle de notre ère.
Née de la volonté de Rome - à laquelle des liens privilégiés l'attachèrent longtemps -, la « nation gauloise » constitua pendant plusieurs siècles un État tampon entre l'Empire et les barbares. Provincia dans l'Empire chrétien du ive siècle, avec la chute de ce dernier, elle voit s'effondrer les frontières qui contenaient les poussées de ceux qui deviendront ses nouveaux maîtres : Wisigoths puis Francs, annonciateurs d'un nouvel ordre soutenu par une christianisation toujours plus profonde et influente.
Structures administratives, religieuses, économiques et de société sont ici étudiées chronologiquement, accompagnant les mutations politico-militaires de ces siècles d'intense bouleversement des frontières, des mentalités et des idées.
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La Narbonnaise
C'est le nom que prend l'ancienne
Gaule Transalpine, sa capitale est Narbo Martius (Narbonne). C'est une province Sénatoriale, son Gouverneur est un Proconsul désigné par le Sénat de Rome, il est assisté par un Questeur.
La
Narbonnaise comporte plusieurs autres villes significatives comme
Vienna (Vienne),
Tolosa (Toulouse),
Nemausus (Nimes),
Arelate (Arles),
Glanum (St Rémy),
Vasio (Vaison la Romaine),
Arausio (Orange),
Aquae Sextiae (Aix en Provence),
Forum Julii (Fréjus), etc.
Les nombreux monuments qui subsistent, en particulier en
Provence (arènes de
Nimes,
Pont du Gard, amphithéâtre d'
Arles, théâtre d'
Arausio (Orange) ...) sont là pour l'attester.
La Province de Narbonnaise
Au IVème siècle est constitué le
Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province de Narbonnaise qui est démembrée en trois nouvelles Provinces: la Narbonnaise Première avec
Narbo Martius (Narbonne), la Narbonnaise Seconde avec
Aquae Sextiae (Aix en Provence) et la Viennoise avec
Vienna (Vienne)
Le Pont du Gard, élément d'un aqueduc alimentant Nimes
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La Gaule Narbonnaise : De la conquête romaine au IIIe siècle après J-C (2008) de Pierre Gros -- ISBN : 270840833X
Cicéron soulignait en 70 av. J.-C. que cette province était faite d'une grande diversité de populations. Cette remarque, destinée à introduire un développement sur la sauvagerie et l'instabilité du substrat indigène, rend bien compte de la réalité d'une région fort vaste qui n'a effectivement jamais présenté de réelle unité ethnique.
La partie de la Gaule que les Anciens appelaient la Transalpine, et dont les limites restent floues jusqu'à la réorganisation d'Auguste, est bornée au sud par la Méditerranée entre le fleuve Var et les Pyrénées, au nord-est par le lac Léman et le cours supérieur du Rhône, au nord-ouest par les Cévennes et les contreforts du Massif central ; elle englobe à l'ouest la haute vallée de la Garonne.
Il s'agit donc d'un énorme territoire qui, en termes de géographie moderne, s'étend de Genève à Marseille et à l'ouest de Toulouse en excluant toutefois le coude du Rhône et la région de Lyon et les Alpes-Maritimes. Elle contrôlait deux axes importants du monde méditerranéen occidental, à savoir la vallée du Rhône et les voies qui d'Italie par les Alpes ou le littoral gagnaient l'Isthme gaulois et la péninsule Ibérique.
L'évolution de l'urbanisation est analysée, avec une attention accordée aux centres monumentaux, aux édifices religieux, aux théâtres et amphithéâtres, ainsi qu'aux établissements thermaux. L'habitat des vivants et celui des morts n'est pas oublié : envisagé sur la longue durée, il constitue l'un des «marqueurs» les plus significatifs du degré de romanisation atteint par les diverses couches de la population. L'organisation des territoires ruraux et les aspects économiques de la mise en valeur des campagnes font l'objet de chapitres spécifiques, et le livre se conclut sur les particularités de la vie religieuse et culturelle au cours des trois premiers siècles de notre ère.
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Vienna (Vienne)
Vienne est située sur le flanc d'une colline dominant un coude du Rhône, à une quarantaine de kilomètres au Sud de
Lyon, elle est bordée au Nord par une rivière, la Gère, qui se jette dans le Rhône.
Son origine remonte au Néolithique, elle était peut-être à la limite de la zone de peuplement Ligure avec le nom de
Vigenna.
A partir du Vème siècle avant J-C, le site est occupé par les les
Celtes qui y établissent un port fluvial pour les échanges avec
Massilia(Marseille).
A la fin du IIème siècle avant J-C, la vallée du Rhône et le site de Vienne sont des points de passage pour les envahisseurs Germaniques (Tigurins, Cimbres et Teutons) qui finissent par être vaincus par
Marius près d'
Aquae Sextiae (Aix en Provence) en 102 avant J-C.
La ville devient, au Ier siècle avant J-C, la chef-lieu de la tribu des Allobroges, avec le nom de
Vienna, dont le territoire s'étendait entre le Lac Léman, le Rhône et la partie haute des Alpes. Ceux-ci sont vaincus et conquis par les
Romains autour de 100 avant J-C.
Après des soulèvements réprimés par les armées Romaines dans la première moitié du Ier siècle, la tribu des Allobroges reste fidèle à
Jules César pendant la
Conquête de la Gaule. Elle en est récompensée par l'attribution du statut de Colonie de Droit Latin (
Colonia Julia Viennensis), elle reste le chef-lieu de la Cité des Allobroges à l'
époque Gallo-Romaine.
Cependant en 44 avant J-C les habitants de Vienna expulsent des Italiens qui vont réfugier plus au Nord, au confluent du Rhône et la Saône et fondent la ville de
Lugdunum (Lyon). De cette épisode subsite par la suite une inimitié durable entre les deux villes.
Tableau représentant Vienne pendant le Haut-Empire (Musée de Vienne)
Au
Haut-Empire, la ville est prospère et se développe sur les deux rives du Rhône qui est franchi grace à la réalisation d'un pont. La population de la ville a dû approcher les 30000 habitants.
Sa position sur le Rhône en fait un important centre de communication, c'est là qu'une grande Voie Romaine franchissait le fleuve de la rive Est vers la rive Ouest, ce qui permettait de la relier à d'autres voies se dirigeant vers le Massif Central et le Nord-Ouest de la
Gaule.
D'importants monuments publics sont réalisés sur les flancs de la colline de Pipet (cf tableau ci-dessus), sur la rive Est du fleuve où est aussi le coeur de la ville.
Sur la rive Ouest, les sites de
Saint Romain en Gal et Sainte Colombe étaient également des quartiers de la ville Gallo-romaine.
Suite à la
crise du IIIème siècle, comme la plupart des villes Gauloises, Vienna se réduit et se protège à l'intérieur d'un enceinte d'un peu moins de 2 kilomètres de longueur.
Au début du IVème siècle, suite à la
réorganisation de l'Empire Vienna devient la capitale d'un Diocèse englobant toute la partie Sud de la
Gaule, ce qui contribue à lui redonner un peu de vitalité.
A la fin du Vème siècle, suite aux
Invasions Barbares, Vienna se retrouve dans le territoire contrôlé par les
Burgondes.
Le Musée Lapidaire comporte de nombreuses pièces intéressantes issues des anciens monuments de la ville.
Voici les principaux monuments publics du centre-ville: le
Temple d'Auguste et de Livie, le
Jardin de Cybèle, le
Théâtre et l'Odéon.
Le Temple d'Auguste et de Livie
Livie est l'épouse de l'
Empereur Auguste, elle est déifiée ici en même temps que son mari. Le temple a été construit en 20 et 10 avant J-C.
Il a une forme rectangulaire avec 24 mètres de longueur et 15 de largeur, sa hauteur est de 17 mètres.
De chaque côté six colonnes supportent l'entablement et le toit. La façade est surmontée d'un fronton triangulaire et dominait le Forum.
A l'intérieur, sur la photo ci-contre, on aperçoit la
Cella (sanctuaire) du temple.
Temple d'Auguste et de Livie à Vienne
Le Jardin de Cybèle
Toujours dans le centre-ville, un peu au-dessus du Temple d'Auguste et de Livie, se trouvent les ruines d'un ensemble monumental rectangulaire probablement dédié à Cybèle (cf photo ci-dessous). Il illustre l'importance de la communauté Grecque à Vienna.
Ce monument comportait un Théâtre (en fait une salle de réunion) et un Temple qui mesurait 16 mètres de long sur 11 de large. Ils étaient entourés de bassins reliés par des canalisations.
Il est bordé par un Portique dédié à l'
Empereur Hadrien qui est décoré par une belle frise.
Jardin de Cybèle à Vienne
Le Théâtre et l'Odéon
Le Théâtre est une construction du milieu du Ier siècle (de 40 à 50 après J-C). Il est adossé au Mont Pipet et pouvait accueillir plus de 13000 spectateurs (cf photo ci-dessous à droite). Son diamètre fait plus de 120 mètres et dépasse celui d'
Arausio (Orange), il se rapproche de celui du
Théâtre Marcellus à
Rome.
Les 46 gradins sont édifiés sur des galeries de circulation, un temple surmontait le haut des gradins.
De même qu'à
Lugdunum (Lyon) un Odéon est établi près du théâtre, il pouvait accueillir jusqu'à 3000 spectateurs.
Théatre, Odéon et Jardin de Cybèle Monuments Gallo-Romains de Vienna Théatre
Le Cirque
Vienna était une des rares cité de la Gaule à posseder un
Cirque, il en subsiste la
Spina qui était implantée au centre de cet édifice, elle fait une vingtaine de mètres de hauteur.
Saint Romain en Gal et Sainte Colombe
Ces deux sites constituaient un quartier urbain de Vienna à la fois résidentiel et commercial: de grandes demeures et des zones artisanales et commerciales y étaient implantés sur une superficie de plusieurs hectares. Il avait un système d'adduction d'eau et d'assainissement (égouts).
Ruines du site de Saint Romain en Gal, en hauteur les ruines du château-fort de La Bâtie sur le Mont Salomon
La
Maison des Dieux Océans fait plus de 3000 m2, certaines maisons sont décorées avec des mosaïques (Maison aux 5 mosaïques, Maison à la mosaïque des Poissons). On y trouve également des tanneries et teintureries, des entrepôts et des ateliers, etc.
La période de prospérité s'étend du Ier siècle jusqu'au milieu du IIIème siècle.
La
crise du IIIème siècle entraine le déclin de ce quartier de Vienna et les deux sites deviennent des quasi champs de ruines.
Un Musée archéologique est implanté sur le site de Saint Romain en Gal (cf photo ci-dessus).
Guides Archéologiques de la France
Les
Guides archéologiques de la France font découvrir les vestiges des grands sites préhistoriques, antiques ou médiévaux de notre territoire et leur histoire. Ils donnent une lecture topographique de leur évolution et présentent les monuments principaux à l'aide de cartes, de plans en couleur et, le plus souvent possible, de restitutions 3D, les photographies de fouilles et d'objets viennent compléter cette documentation. Des visites des musées sont proposées ainsi que des itinéraires de découverte des quelques témoins architecturaux qui subsistent.
Paris, ville antique 2001 de Didier Busson et Nicole Alix
Lyon antique 2012 de Armand Desbat, Hugues Savay-Guerraz, Jean-Paul Bravard, Anne Pariente
Grenoble 1992 de Renée Colardelle
Autun antique 2002 de Alain Rebourg et Christian Goudineau
Bibracte: une ville gauloise sur le mont Beuvray 2002 de Danièle Bertin et Jean-Paul Guillaumet
Alba: de la cité gallo-romaine au village 1985 de Roger Lauxerois
Marseille antique 2007 de Bruno Bizot et Xavier Delestre
Vaison-la-Romaine 2001 de Christian Goudineau
Arles antique 2006 de Marc Heijmans, Claude Sintes, Jean-Maurice Rouquette
Nîmes antique 2005 de Dominique Darde
Orange antique 2000 de Michel-Edouard Bellet
Ensérune 2014 de Martine Schwaller
Glanum antique 2011 de Xavier Delestre et François Salviat
Fréjus Antique 2008 de Isabelle Béraud, Chérine Gébara, Lucien Rivet
Saintes antique 1994 de Louis Maurin
Sanxay : sanctuaire gallo-romain 2008 de Pierre Aupert, Jean Hiernard, Myriam Fincker
Périgueux antique 1998 de Claudine Girardy-Caillat
Limoges antique 1991 de J-M Desbordes
Bavay antique 1996 de Patrick Thollard
Argentomagus: Oppidum gaulois, agglomération gallo-romaine et musée 1994 de Françoise Dumasy-Mathieu
Le mont Bego, Vallées des Merveilles et de Fontanalba (Alpes Maritimes) 2003 de de Lumley
Narbonne, Aude: Les monuments antiques et médiévaux, le Musée archéologique et le Musée lapidaire 1986 de Yves Solier
Besançon antique: Ville gallo-romaine, Musée des beaux-arts et d'archéologie, Musée lapidaire 1990 de Lucien Lerat
Corse des origines 1994 de J Cesari
Musée archéologique Saint-Romain-en- Gal, Vienne 1996 de Jean-Claude Béal
Les Trois Gaules
La création de trois provinces traduit la volonté de constituer des entités administratives ayant à peu près la même superficie. A ce stade, il n'y a aucune identité politique ou culturelle dans chacune de ces provinces. Ceci est particulièrement vrai pour la
Province d'Aquitaine même si les périodes postérieures lui ont forgé une identité spécifique.
En 12 avant J-C, Drusus est le Gouverneur des Gaules, il fait élever au confluent du Rhône et de la Saône un autel fédérant la soixantaine de Cités des trois provinces issues de la
Gaule Chevelue. Une assemblée fédérale des Trois Gaules est constituée.
Lugdunum (Lyon) est désignée capitale de cette entité. Un amphithéâtre est construit pour symboliser cette fédération. Certains services administratifs ayant compéténce sur ces trois provinces sont établis à
Lugdunum (Lyon).
La Province d'Aquitaine
La nouvelle Province d'Aquitaine est beaucoup plus vaste que l'ancienne région portant ce nom. Elle s'étend de la
Loire aux
Pyrénées.
Elle incorpore toute la partie Sud de l'ancienne
Gaule Celtique d'avant la conquête avec des Cités significatives comme les
Arvernes, les
Bituriges Cubes, les
Pictons, les
Lémovices, les
Bituriges Vivisques, les
Pétrocores, les
Cadurques, ....
Mediolanum (Saintes) est la première capitale de la
Province d'Aquitaine, c'est aussi la capitale de la Cité des
Santons. Dans le courant du IIème siècle c'est au tour de
Limonum (Poitiers) de devenir capitale de la Province, puis
Burdigala (Bordeaux) au IIIème siècle.
Carte de la Gaule Aquitaine au Haut-Empire
Au
début du IVème siècle est constitué le
Diocèse de Viennoise qui comprend l'ancienne Province d'Aquitaine qui a été démembrée en trois nouvelles Provinces:
- l'
Aquitaine Première avec pour capitale
Avaricum (Bourges),
- l'
Aquitaine Seconde avec
Burdigala (Bordeaux),
-la
Novempopulanie avec
Elusa (Eauze).
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La Gaule Aquitaine (2015) de Alain Bouet -- ISBN : 2708409883
L'Aquitaine romaine, limitée au nord par la Loire, au sud par les Pyrénées, à l'ouest par l'Océan et à l'est par les derniers contreforts du Massif central, est créée par Auguste quelques dizaines d'années après la conquête césarienne de l'ensemble de la Gaule chevelue.
Elle regroupe, entre Pyrénées et Garonne, l'aire des "vrais Aquitains" qui se définit par une forte identité ethnique et culturelle, à laquelle a été ajoutée une partie de la Celtique jusqu'à la Loire afin de créer une province identique par sa taille à celle des deux autres provinces gauloises.
Elle prend en compte ainsi plus de vingt cités ayant à leur tête un chef-lieu qui se dote d'une parure monumentale de qualité. L'occupation du sol y tient une place de choix et témoigne d'évolutions dès le Haut-Empire. Il s'agit d'une province riche autant que diverse : extraction minière, exploitation des carrières, productions de la mer, productions artisanales de masse la caractérisent.
Cet ouvrage d'Alain Bouet vient combler une lacune sur cette grande province romaine qui couvre une trentaine de nos départements actuels. Il offre une synthèse sur ce sujet rarement traité ainsi qu'une iconographie riche et en couleurs.
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Guide archéologique de l'Aquitaine : De l'Aquitaine celtique à l'Aquitaine romane (VIe siècle av. J.-C. - XIe siècle ap. J.-C.) (2015) de Jean-Pierre Bosse, François Didierjean, Louis Maurin, Jean-Michel Roddaz -- ISBN : 2910023443
Que reste t-il du patrimoine archéologique aquitain ? Ce guide vous invite à le découvrir.
Pour vous, les musées dévoilent leurs collections, les historiens ouvrent leurs dossiers, les archéologues découvrent leur fouille.
Les meilleurs spécialistes de l'histoire de l'Aquitaine antique vous invitent à les suivre dans leur quête du passé,... sur les routes et chemins d'Aquitaine, à travers champs et même dans les airs.
Plus de soixante sites sont minutieusement explorés, onze itinéraires terrestres et huit promenades aériennes vous permettent d'explorer les départements de votre région à la recherche de ce monde disparu, si loin dans le temps mais si présent dans notre mémoire.
Partez sans tarder avec les auteurs des Racines de l Aquitaine à la redécouverte de votre histoire.
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Mediolanum (Saintes), capitale des Santons et de la Province d'Aquitaine
Mediolanum Santonum est une agglomération qui a été fondée en 19 avant J-C par le Gouverneur des Gaules, Agrippa. La ville est à l'extrémité Ouest de la Voie Agrippa provenant de
Lugdunum (Lyon).
Elle devient la capitale de la cité des Santons, l'ancien diocèse de Saintes donne une bonne idée du territoire de cette cité. Jusqu'au IIème siècle elle est aussi la capitale de la
Province d'Aquitaine avant de cèder cette qualité à
Burdigala (Bordeaux).
Saintes conserve plusieurs monuments de l'époque Gallo-Romaine, un amphithéâtre, un arc de triomphe, des vestiges des
Thermes de Saint Saloine et des restes de l'
aqueduc et du rempart Romain du
Bas-Empire.
L'Amphithéâtre
Il a été commencé pendant le règne de
Tibère et achevé sous le règne de
Claude. Le grand axe mesurait 126 mètres, le petit 100 mètres, il pouvait accueillir plus de 12000 spectateurs. Il a longtemps été utilisé comme carrière de pierres par les habitants de Saintes.
L'amphithéatre de Mediolanum (Saintes)
Arc de Germanicus
A l'origine, un arc de triomphe sert à commémorer les victoires remportées par les généraux romains, l'arc est dédié à Germanicus qui comme son nom l'indique a remporté d'importantes victoires en Germanie.
L'Arc de Germanicus a été édifié autour de 20 après J-C par un notable local, Caius Julius Rufus, qui a également édifié l'amphithéâtre des Trois Gaules à
Lugdunum (Lyon)
Cet arc était initialement sur le pont sue la Charente qui débouchait sur la Voie Agrippa vers
Lugdunum (Lyon). Ce monument a été déplacé dans les années 1840 et reconstruit sur la rive droite de la rivière où il est actuellement.
Arc de Germanicus à Mediolanum (Saintes)
Les Voies Romaines
Plusieurs voies romaines issues de Mediolanum desservaient
Limonum (Poitiers),
Lugdunum (Lyon),
Vesuna (Périgueux),
Divona Cadurcorum (Cahors),
Aginnum (Agen),
Burdigala (Bordeaux).
La voie de Mediolanum à
Lugdunum (Lyon) était appelée Voie Agrippa, on en retrouve la trace à la limite des entre les départements de la Charente et de la Charente-Maritime.
Les Thermes de Mediolanum
Trois établissements thermaux ont été identifiés, des restes de ceux de Saint Saloine restent visibles. Les deux autres étaient celui de Saint Vivien et celui de la Place du Marché, dont les restes ont été détruits en 1976.
L'Aqueduc de Mediolanum
Ces thermes et les fontaines publiques étaient alimentés par un aqueduc dont il reste plusieurs vestiges au Nord-Est de Saintes: au Vallon des Arcs, à Vénérand et au Douhet.
Un double aqueduc, d'une capacité finale de 10000 m3 par jour, amenait l'eau à Mediolanum.
Le premier aqueduc a été réalisé au début du Ier siècle, il amenait les eaux de sources situées à Fontcouverte avec un pont-aqueduc de 400 mètres.
Le Douhet: conduite souterraine de l'aqueduc de Mediolanum (Saintes)
La deuxième partie a été réalisée au début du IIème siècle, elle commençait aux sources
du Douhet (cf photos ci-contre et ci-dessous) à une dizaine kilomètres au Nord-Est de Saintes puis était enrichie par les eaux des sources de Vénérand.
Le Douhet: accès à la conduite souterraine de l'aqueduc de Mediolanum (Saintes)
Le Théâtre de Thénac
Thénac est un village situé à 5 kilomètres au Sud de Saintes, il conserve des restes d'une
agglomération Gallo-Romaine avec les vestiges d'un
théâtre, de
thermes et d'un
temple.
Novioregum (Le Fâ)
Le site de Novioregum (Le Fâ) se situe sur le territoire de la commune de
Barzan, près des rives de la
Gironde. Il était habité dès l'époque Néolithique.
A l'
époque Gallo-Romaine un important
emporium (carrefour commercial) et un port sont établis à cet endroit qui donnait directement sur le fleuve. Il servait probablement de débouché sur l'Océan Atlantique pour
Mediolanum (Saintes) qui est à une 35 kilomètres vers le Nord-Est.
A son maximum, la superficie de l'agglomération, mise en évidence par des photographies aériennes, était d'environ une centaine d'hectares, elle est en cours d'exploration avec l'identification d'un forum, de rues et de villas.
Les vestiges de Thermes (cf photo ci-contre) et de la Cella circulaire d'un Temple (cf photo ci-dessous) y sont toujours visibles et un peu à distance un Théâtre adossé à une colline et des entrepôts sont en train dêtre dégagés. Un aqueduc a été identifié, il alimentait sans doute les fontaines de la ville.
Novioregum (Le Fâ): tracé et vestiges des Thermes
Novioregum a sans doute été abandonné pendant l'
Empire Tardif, probablement en raison de l'envasement du site portuaire. Pendant de longs siècles les ruines ont servi de carrière de pierres pour les constructions du voisinage.
Novioregum (Le Fâ): Cella circulaire du Temple
La Province d'Aquitaine Première
La capitale de la
Province d'Aquitaine Première au IVème siècle est
Avaricum (Bourges), elle est aussi le chef-lieu des
Bituriges Cubes qui comprennent aussi
Argentomagus (Argenton sur Creuse) et
Gabatum (Levroux).
Cette province comporte aussi la partie Ouest de l'actuel
département de l'Allier (Bourbonnais) avec les stations thermales de
Aquae Nerii (Néris les bains),
Aquae Calidae (Vichy),
Aquae Borvonis (Bourbon l'Archambault) et le vicus de
Chantelle.
Au Sud-Est s'étend le territoire des
Arvernes dont la capitale est
Augustonemetum (Clermont) et celui de la Cité des Vellaves dont la capitale est
Ruessium (Saint Paulien) avec l'agglomération secondaire de
Anicium (Le Puy).
Les Provinces d'Aquitaine au IVème siècle
Toujours dans l'
Aquitaine Première,
Limoges est la capitale de la cité des Lémovices et
Divona (Cahors) celle de la cité des
Cadurques, dans ce territoire se trouve le dernier site enlevé par
César,
Uxellodunum (Le Puy d'Issolud), à la fin de la
conquête des Gaules.
Segodunum (Rodez) est la capitale de la Cité des Rutènes avec l'agglomération secondaire de
Castrum (Castres).
Anderitum (Javols) est la capitale de la Cité des Gabales.
Avaricum capitale des Bituriges Cubes et de l'Aquitaine Première
L'origine de
Bourges est très ancienne et remonte à l'
époque Celtique. Son nom était
Avarich, issu du préfixe Avar utilisé pour la rivière Yèvre. La ville était un
oppidum assurant la fonction de chef-lieu de la puissante tribu gauloise des
Bituriges Cubes. Elle prend ensuite le nom d'
Avaricum.
Dans ses
Commentaires sur la Guerre des Gaules, le Général Romain
Jules César, qui est à la poursuite de Vercingétorix, décrit le siège et la prise d'Avaricum en 52 avant J-C. Très peu d'habitants (sur les 40000 selon l'estimation de
César) échappèrent au massacre effectué par les armées romaines.
A l'
époque Gallo-Romaine, la ville est reconstruite selon le modèle urbain de l'
Empire Romain avec de nombreux monuments : amphithéâtre, thermes et aqueducs, etc. Un grand portique s'étend sur 75 mètres de longueur au pied de la colline, il borde sans doute le Forum et une fontaine alimentée par un aqueduc de plus de 40 kilomètres de longueur. L'amphithéâtre est sur le flanc Nord-Ouest de l'agglomération. Un petit port est établi sur l'Auron. De nombreuses villas sont édifiées dans et à proximité de la ville.
Aux deuxième siècle Avaricum atteint une superficie de près de 100 hectares. Le
Cardo correspondait à la rue Moyenne et le
Decumanus aux rues Pauliat et Mayet-Génétry.
Plan et enceinte Gallo-Romaine d'Avaricum (Bourges)
Un réseau de
Voies Romaines relie Avaricum à d'autres cités comme
Lugdunum (Lyon),
Augustoritum (Limoges),
Limonum (Poitiers) ou
Augustonemetum (Clermont).
Au début du IVème siècle l'
Empire Romain se réorganise et la ville devient la capitale de la
Province d'Aquitaine Première.
A l'issue des
incursions barbares, comme la plupart des villes de la
Gaule Romaine, les centres de pouvoir et de décision d'Avaricum se protègent derrière une enceinte réduite (environ 30 hectares) reprenant les limites de l'ancien oppidum celtique. Ce rempart a été en partie construit avec les éléments des anciens monuments publics, il comportait près de 50 tours et était percé de 4 portes pour accéder à la cité. Les restes du rempart
Gallo-Romain sont toujours visibles dans plusieurs endroits de la ville.
A l'issue des réorganisations de l'
Empire Romain et avec le développement du
Christianisme dans la ville (la première cathédrale est construite au IVème siècle),
Bourges devient le siège d'un archêvéché très étendu, il comprenait les évêchés de
Clermont, de
Saint-Flour, de Mende, du
Puy-en-Velay, de
Rodez, d'
Albi, de
Cahors et de
Tulle.
Au Vème siècle les difficultés de la période, en particulier les
invasions Barbares, entrainent un déclin de la ville.
La Cité des Bituriges Cubes
A l'
époque Celte le
Berry est occupé par la tribu des Bituriges Cubes, qui est une des plus puissantes de la
Gaule. Leur capitale est
Avarich devenue ensuite
Avaricum puis
Bourges, une autre ville significative est
Issoudun.
En 58 avant JC,
Jules César s'est lancé dans la
conquête des Gaules.
En 52 avant JC les Bituriges apportent leur concours aux
Arvernes de Vercingétorix qui sont à la tête de la lutte contre
Rome.
La prise d'
Avaricum par
César est un épisode important de la
Guerre des Gaules. Après la prise d'Alésia par les Romains, la
Gaule est intégrée à l'
Empire Romain.
Auguste organise le territoire et
Avaricum est le chef-lieu de la Cité des Bituriges Cubes. Au début du IVème siècle, elle devient la capitale de la
Province d'Aquitaine Première qui couvre le
Berry, le
Poitou, l'
Auvergne et une bonne partie du Massif Central.
La
Paix Romaine a duré jusqu'au milieu du IIIème siècle. Plusieurs villes sont significatives comme
Avaricum (Bourges),
Uxellodunum (Issoudun),
Gabatum (Levroux),
Argentomagus (Argenton) et
Mediolanum (Châteaumeillant).
Certaines d'entre elles étaient dotées de monuments significatifs: temples, amphithéâtres, aqueducs, etc.
Un ensemble monumental est visible à
Drevant sur la rive du
Cher.
Des
Voies Romaines relient entre elles ces agglomérations et se prolongent vers les principales cités voisines:
Lugdunum (Lyon),
Augustonemetum (Clermont),
Augustoritum (Limoges),
Limonum (Poitiers) ou
Caesarodunum (Tours).
Le
Christianisme s'implante à partir de la fin du IVème siècle, l'influence de
Saint Martin est sensible dans la partie Nord-Ouest du
Berry, près de la
Touraine.
Le Berry: carte du Diocèse de Bourges
La carte du
Diocèse de Bourges qui a perduré jusqu'en 1789 permet d'illustrer l'étendue du territoire des Bituriges Cubes de l'époque Romaine jusqu'à la Révolution Française. Il comprenait une partie de la
Sologne au Nord et du
Bourbonnais au Sud.
A partir du milieu du Vème siècle les
invasions Barbares déstabilisent le territoire de la cité des Bituriges Cubes. Celle-ci est d'abord conquise par les
Wisigoths qui contrôlent tout le Sud de la
Loire.
Au début du VIème siècle le
Berry est conquis par les
Francs qui ont vaincu les
Wisigoths.
Argentomagus
Argentomagus est un site archéologique situé sur le territoire de la commune de
Saint Marcel et à deux kilomètres au Nord d'
Argenton sur Creuse.
Dès avant la
conquête de la Gaule par les Romains le site est occupé par un Oppidum Gaulois qui occupait une superficie d'environ trente hectares.
A l'époque
Gallo-Romaine, Argentomagus, construite sur le plateau des Mersans dominant la
vallée de la Creuse (juste à coté du bourg de Saint Marcel), était une ville importante. La pratique de la métallurgie était une spécialité des
Bituriges ce qui contribuait à la prospérité de la région.
Il était au carrefour de plusieurs voies Romaines allant vers
Avaricum (Bourges),
Issoudun,
Levroux,
Caesarodunum (Tours),
Lemonum (Poitiers),
Limoges, etc.
La Fontaine sacrée de Mersans était aménagée et mise en valeur, en plus de sa fonction religieuse elle alimentait la ville en eau.
De nombreux batiments: Temples, Théatre, ont été construit pendant le Ier siècle après JC. Vers 150 le Théatre est agrandi et des Thermes sont édifiés. Un quartier de la ville antique a été dégagé sur près de 2000 m2.
Argentomagus figure sur l'
Itinéraire d'Antonin et sur la
Table de Peutinger, document établis au IIIème siècle.
La ville est victime des
Invasions Barbares et est en partie détruite à la fin du IIIème siècle.
Après une reprise au siècle suivant elle est progressivement abandonnée à partir du Vème siècle.
Ce n'est qu'en 1566 qu'un historien s'interesse aux vestiges et ils n'ont été explorés réellement qu'à partir des années 1960.
Un Musée Archéologique explique la configuration et l'importance du site, il expose les vestiges architecturaux et les objets qui ont été trouvés.
Amphithéatre d'Argentomagus
Fontaine à Argentomagus
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Argentomagus :
oppidum gaulois, agglomération gallo-romaine et musée
de Françoise Dumasy-Mathieu, Dominique Tardy, Jacques Allain -
Guide Archéologique de France - ISBN : 2858224250
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Le théâtre d'Argentomagus
de Dumasy - - ISBN : 2735107981
Le théâtre d'Argentomagus n'est certainement pas l'un des plus grands de Gaule romaine ni l'un des plus richement décorés. Mais il est, en France, le seul qui ait été fouillé de manière exhaustive, puis restauré, avant d'être aujourd'hui publié. Sa longue histoire, jalonnée de fréquentes transformations, depuis le modeste édifice aux gradins de bois du milieu du 1er s. jusqu'à sa reconstruction dans les années 80, puis sa mort sous les coups portés par les démolisseurs de la fin de l'Antiquité, en font l'un des meilleurs représentants des théâtres de type gallo-romain. Cet édifice offre un témoignage particulièrement suggestif sur l'inventivité des architectes, les efforts des notables pour romaniser leur cadre de vie et le goût des populations locales pour les jeux de la scène.
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Acitodunum (Ahun)
Ahun est situé à une vingtaine de kilomètres au Sud-Est de
Guéret sur un promontoire au-dessus de la
Creuse.
A l'
époque Celte un oppidum y était implanté. Ensuite un
vicus (agglomération secondaire) qui portait le nom de
Acitodunum s'y est développé à l'
époque Gallo-Romaine.
Ce vicus était une station routière importante à un carrefour entre des voies Romaines importantes: celle allant de
Lugdunum (Lyon) à
Mediolanum (Saintes) d'une part et une branche allant vers
Avaricum (Bourges) en passant par
Bretum (Bridiers-La Souterraine) d'autre part.
Acitodunum (Ahun) figure sur la
Table de Peutinger qui donne les principales voies de l'
Empire Romain.
Borne Milliaire d'une voie Romaine trouvée près d'Ahun
Sur les grandes
voies Romaines, pour les besoins du
cursus publicus (la Poste), étaient établis des relais à des distances régulières. Bien souvent il y avait une
mansio (gîte d'étape) tous les trente milles (soit 45 kilomètres) et des
mutatio (relais) tous les six à huit milles (9 à 12 kilomètres). Bien souvent des
tabernae (auberges) accueillaient les voyageurs.
Tous les milles (1480 mètres) était implanté une
Borne routière, cylindre de pierre pouvant atteindre deux mètres de hauteur, avec des informations sur la distance de la capitale provinciale ou de la cité.
Parfois les distances sont indiquées en lieues Gauloises, soit 1 mille et demi (2222 mètres).
Divona (Cahors), capitale de la cité des Cadurques
La cité de
Divona Cadurcorum (Cahors) a un qui nom évoque la présence d'une source sacrée (peut-être la Fontaine des Chartreux) et la tribu des
Cadurques. A l'
époque Gallo-Romaine elle était importante, elle occupait la majeure partie de la boucle du Lot avec un pont qui franchissait la rivière et un aqueduc qui l'approvisionnait en eau.
Divona (Cahors) disposait d'édifices traduisant son statut: thermes, temples, un amphithéâtre (établi sous l'actuelle place François Mitterand et sous les allées Fénelon, les restes en sont visibles dans le parking souterrain) et un théâtre (il a été démoli au moment de la construction de la voie de chemin de fer).
Au Sud de la ville existait un pont sur le Lot: celui qui a été nommé le Pont Vieux, c'est de là que partaient les voies Romaines vers
Toulouse,
Agen et
Rodez. Un nouveau pont l'a remplacé au milieu du XIème siècle.
Le sous-sol de
Cahors conserve des vestiges de l'ancienne cité Gallo-Romaine. Celle-ci a été endommagée par les
assauts des Barbares en 471 puis 513 et enfin en bonne partie détruite en 571 par les troupes du roi d'Austrasie
Théodebert Ier.
Arc de Diane, reste des Thermes Gallo-Romains de Cahors
L'Arc de Diane (cf photo ci-contre) est le seul reste visible des Thermes Gallo-Romains de la cité.
Les fondations d'un Temple important ont été identifiées en centre-ville par des fouilles réalisées au début des années 2000. Ce temple a été construit dans la seconde partie du Ier siècle après J-C. La
cella était circulaire et entourée par une galerie de colonnades
La Province d'Aquitaine Seconde
Au
début du IVème siècle, lors de la constitution de la
Province d'Aquitaine Seconde Burdigala (Bordeaux) en devient la capitale.
Dans cette province
Lemonum (Poitiers) est la capitale de la Cité des Pictons et
Vesuna (Périgueux) est celle de la cité des Pétrocores.
Mediolanum (Saintes) reste simplement la capitale de la Cité des Santons dont la partie Sud du territoire a été cédée aux
Bituriges Vivisques.
Aginnum (Agen) est la capitale de la Cité des
Nitiobroges.
La Province d'Aquitaine Seconde au IVème siècle
Burdigala (Bordeaux) capitale des Bituriges Vivisques et de la Province d'Aquitaine Seconde
L'origine de
Burdigala (Bordeaux) est ancienne, un port y existait avant même l'
Epoque Romaine, il était utilisé pour acheminer l'étain des îles Britanniques vers le monde Méditerranéen.
Après la
Conquête de la Gaule par
Jules César, celui-ci fait se déplacer une population de
Bituriges Cubes au Sud du
territoire des Santons. Ce territoire devient la Cité des
Bituriges Vivisques dont
Burdigala est la capitale.
Les Romains introduisent la vigne dans cette Cité ce qui accroit son activité économique et celle de sa capitale.
La rue Sainte-Catherine était le principal
Cardo (axe Nord-Sud) de la ville, la rue de la Porte-Dijaux était un
Decumanus (axe Est-Ouest).
Dans le courant du IIème siècle, Burdigala devient la capitale de la Province d'Aquitaine Seconde à la place de
Mediolanum (Saintes). C'est un centre intellectuel, le poète Ausone (310-394) devient le précepteur du futur Empereur
Gratien, et l'évêque Paulin de Nole a écrit des poésies de qualité.
Le Palais Gallien est l'ancien amphithéâtre de Burdigala
Le
Palais Gallien est en fait les ruines de l'ancien amphitéâtre de
Burdigala, la cité Gallo-Romaine, il a été construit à la fin du IIème siècle à une époque où la ville était en plein essor.
Il a été dévasté vers 276 par des
incursions Barbares (ce qui subsistait a été en partie détruit au moment de la Révolution Française). La ville se réduit alors et se protège derrière d'épaisses murailles dont il ne reste qu'une tour ronde.
Cet amphithéâtre en forme d'ellipse avait un grand axe de 133 mètres de longueur et 111 mètres sur le petit axe. Il pouvait accueillir jusqu'à 15000 spectateurs.
Vesuna (Périgueux) capitale des Pétrocores dans la Province d'Aquitaine Seconde
Restes de l'amphithéâtre de Vesuna (Périgueux)
Vesuna (Périgueux) était la capitale de la tribu Gauloise des
Pétrocores à l'époque Gallo-Romaine. Elle était implantée dans une boucle de l'
Isle et occupait une surface significative. Dans les années après 276, elle est victime des
incursions Barbares.
Le coeur de la cité se replie alors sur une surface réduite (6 hectares) entourée par des remparts. Le mur d'enceinte fait environ un kilomètre de longueur et des parties en restent toujours visibles.
A l'intérieur de cette enceinte se trouvait un amphithéâtre important (cf photo au-dessus) qui a été construit au Ier siècle de notre ère. Il est de forme elliptique (140 mètres sur 116) et pouvait accueillir près de 20000 spectateurs. C'était un des plus importants de la
Gaule Romaine juste après ceux d'
Autun,
Nimes et
Arles.
Au
Moyen-Age il a été transformé en forteresse, il a servi ensuite de carrière de pierres.
Il est en ruines et sa base a été enterrée pour éviter pour éviter des chutes de pierre, il constitue maintenant un parc dans lequel certains éléments (vomitoires, etc) restent visibles.
Dans un autre jardin se trouve la
Tour de Vésone (cf photo ci-contre), il s'agit de la
cella (sanctuaire) d'un temple Romain. Autour de la rotonde se développait un portique circulaire et devant le temple se trouvait un forum et une basilique à trois nefs.
A proximité les restes d'une grande villa (domus des Bouquets) ont été identifiés.
La Tour de Vésone (IIème siècle)
De nombreux vestiges de Vesuna sont présentés dans la partie Gallo-Romaine du Musée de
Périgueux.
La Province de Novempopulanie
Cette province correspond à peu près à l'
ancienne Aquitaine décrite par
Jules César avant la
Conquête des Gaules
La capitale de la Province de Novempopulanie est
Elusa (Eauze), deux autres agglomérations significatives sont
Lapurdum (Bayonne) et
Aquae Tarbellicae (Dax) la capitale de la Cité des Tarbelles.
Les Cités de la Novempopulanie sont souvent des regroupements de Peuples Gaulois dont les territoires étaient de trop petite taille. Parmi les agglomérations on peut citer
Beneharnum (Lescar) et
Iluro (Oloron - Sainte Marie).
La Cité des
Vasates avec pour capitale
Bazas est la plus au Nord de cette province. La Cité des Ausci a pour capitale
Eliumberrum (Auch).
La tribu des
Convenae qui a pour capitale
Lugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges) et faisait partie de la
Gaule Transalpine est rattachée par l'
Empereur Auguste à la
Province d'Aquitaine puis à la Novempopulanie.
La Novempopulanie au IVème siècle
Remparts de Aquae Tarbellicae (Dax) remontant à l'époque Romaine
La Province de Lyonnaise
La Province de Lyonnaise s'étend vers le Nord en partant de la
Loire et aboutit assez nettement au Nord de la Seine. Elle correspond globalement à l'ancienne Celtique de l'époque de la
Conquête même si elle perd une partie des territoires de celle-ci au Sud de la
Loire.
C'est une
Province Impériale, le Gouverneur est désigné par l'Empereur, c'est un Sénateur de rang prétorien.
Il est assisté par des bureaux et des procurateurs mais l'administration provinciale reste réduite, les taches courantes relèvent des administrations des
Cités.
Carte de la Lyonnaise au Haut-Empire
Sa capitale est
Lugdunum (Lyon). Elle comprend 26
Cités qui s'étendent de
Lugdunum (Lyon) jusqu'à l'extrémité Ouest de l'Armorique et possède donc une importante façade maritime.
Deux des plus importantes
Cités sont celle des
Eduens et celle des
Carnutes mais on peut aussi citer les
Turons, les
Aulerques Cénomans, les
Aulerques Diablinthes, les
Aulerques Eburovices, les
Andes, les
Namnètes, les
Vénètes, les
Sénons, etc.
Sauf pour
Lugdunum (Lyon) et
Augustodunum (Autun), l'
urbanisation et la monumentalisation des capitales des
Cités n'est significative qu'à partir du milieu du Ier siècle après J-C. La configuration du site (terrains en pente, travaux d'assainissement, ...) entraine parfois des travaux importants comme à
Autricum (Chartres), Bayeux, Noviodunum (Jublains),
Vindunum (Le Mans), etc.
Certaines villes disposent d'enceintes mais qui ont un caractère plus monumental que protecteur comme à
Augustodunum (Autun) et
Autricum (Chartres).
La superficie des capitales de
Cités, à l'intérieur de l'enceinte, est variable, elle va de moins de 50 hectares pour
Vindunum (Le Mans) à environ 200 hectares pour
Augustodunum (Autun),
Autricum (Chartres) et
Agedincum (Sens). Des parties à l'intérieur de l'enceinte peuvent ne pas être construites.
Pendant le
Haut-Empire, il n'y a quasiment pas de Légion stationnée en Lyonnaise à part la cohorte urbaine de
Lugdunum (Lyon) dont la mission première est de garder l'atelier monétaire et l'argent des taxes rassemblé par les procurateurs. Des postes militaires ont été identifiés sur le territoires des
Eduens.
Au IVème siècle est constitué le
Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Lyonnaise qui est démembrée en quatre nouvelles Provinces: la Lyonnaise Première avec
Lugdunum (Lyon), la Lyonnaise Seconde avec
Agedincum (Sens), la Lyonnaise Troisième (cf carte ci-dessous) avec
Caesarodunum (Tours), La Lyonnaise Quatrième avec
Rotomagus (Rouen)
La Province de IIIème Lyonnaise pendant l'Empire Tardif
Le Val de Loire Gallo-Romain
La Touraine Gallo-Romaine
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La Gaule Lyonnaise (2011) de Alain Ferdière -- ISBN : 2708408933
On prendra en compte les limites de la province telle que constituée au début du Haut-Empire et décrite par Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), sans compter ici la cité des Lingons, d'abord en Belgique puis, à partir de la fin du Ier siècle ap. J.-C, en Germanie, et intégrée seulement aux provinces lyonnaises au IVe siècle La Lyonnaise est, avec l'Aquitaine, une des deux seules provinces des Gaules, avant en tout cas la création de ces nouvelles provinces-frontières de Germanies, à ne pas posséder de confront avec le Barbaricum, l'extérieur de l'Empire romain, ni donc, a priori, à présenter un caractère militaire prononcé.
Pour l'Antiquité, les données géographiques et topographiques nous sont données par, dans l'ordre chronologique, César (BG), Strabon (Géogr., IV), Pline l'Ancien (HN, IV, 105 et 107), Ptolémée (Géogr.), l'Itinéraire d'Antonin ou la Carte de Peutinger.
Le territoire de la province romaine de la Lyonnaise se situe entièrement en France métropolitaine, du Lyonnais et des Dombes à l'est à la Bretagne à l'ouest. Il s'agit en fait - comme pour beaucoup de provinces romaines - d'un territoire artificiel et arbitraire découpé par l'administration augustéenne dans les différentes parties de la Gaule indépendante, ici la Celtique, en fonction des besoins de l'administration romaine : ses limites ne correspondent pas non plus à une unité géographique ou géomorphologique, même si l'on se situe, pour l'essentiel, dans les grandes plaines de l'Europe du nord-ouest, et pour une bonne part dans le bassin versant de la Loire-Liger, fleuve qui constitue un peu la colonne vertébrale de la province, comme le dit déjà Pline l'Ancien (HN, IV, 107) ; elles concernent aussi, dans une moindre mesure, le bassin de la Seine-Sequana, rive gauche.
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Lugdunum (Lyon), capitale des Trois Gaules et de la Province de Lyonnaise
A l'époque Gauloise le site de Lyon fait partie du territoire des Ségusiaves. Des bourgs ont été identifiés sur le site de Fourvière, sur celui de Vaise et sur l'actuel quartier Saint Vincent qui portait alors le nom de
Condate, au confluent de la Saône et du Rhône.
En 61 avant J-C des colons Italiens sont chassés de
Vienne par les Allobroges, il viennent s'établir sur la colline de Fourvière, en haut du confluent du Rhône et de la Saône.
De longue date le site était un carrefour fluvial et terrestre stratégique entre la mer Méditerranée et le Nord de l'Europe. Il permettait les ruptures de charge entre les différents types de transport. L'activité fluviale était du ressort des nautes de la Saône, des nautes du Rhône avec aussi la prise en compte des marchandises arrivant ou partant par les voies terrestres.
La fondation de Lugdunum
En 43 avant J-C, le Sénat de
Rome fait établir par Lucius Munatius Plancus une colonie Romaine: c'est la fondation de la ville de
Lugdunum. Aux colons déjà présents s'ajoutent des vétérans des armées de
César.
La ville haute se constitue sur la colline de Fourvière, elle comporte de grands édifices publics: forum, théâtre puis odéon, thermes, temple, palais, etc.
Des constructions résidentielles, artisanales et commerciales sont réalisées dans ce qui était l'ile des Cannabae, autour de l'actuelle Place Bellecour.
Maquette du plan de Lugdunum (Musée Gallo-Romain de Lyon)
En haut la colline de Fourvière, en bas l'ile de Cannabae
Un Temple dédié à Rome et Auguste est construit en 12 avant J-C au-dessus du bourg Gaulois de
Condate, puis en 19 après J-C est édifié l'amphithéâtre des Trois Gaules, également sur les pentes de la Croix-Rousse (il en reste quelques éléments).
Autour de 15 avant J-C, l'
Empereur Auguste fait de Lugdunum la capitale de la
Province de Lyonnaise mais surtout une capitale fédérale des
Tres Galliae (Trois Gaules).
Certains organes administratifs ont en effet compétence sur l'ensemble des trois provinces de l'ancienne Gaule Chevelue:
Aquitaine,
Lyonnaise,
Belgique.
Le Temple dédié à Rome et Auguste et l'amphithéâtre des
Trois Gaules accueillaient chaque année l'Assemblée de tous les peuples des
Trois Gaules.
Au Ier siècle, la ville est prospère d'autant qu'elle bénéficie de nombreux avantages: monopole du commerce du vin, etc. De
Auguste à
Néron, les membres de la famille Impériale ont favorisé Lugdunum. Le plus significatif est
Claude, né dans la cité en 10 avant J-C.
En 64 après J-C, Lugdunum est victime d'un grave incendie, l'
Empereur Néron aide la ville à financer sa reconstruction. Peu de temps après (de 68 à 70) la ville connait une situation difficile au moment des troubles de la fin du règne de
Néron. Les
Viennois soutiennent Vindex qui s'est révolté, et ils viennent attaquer Lugdunum sans succès car Vindex est bientôt vaincu.
Juste après la mort de l'
Empereur Néron, Galba, candidat à l'Empire et ami de Vindex, sanctionne Lugdunum. Mais les Légions de Germanie soutiennent un nouveau candidat, Vitellius, favorable à Lugdunum, cette fois ce sont les
Viennois qui sont confrontés à une situation difficile, ils s'en tirent par d'énormes cadeaux aux chefs des armées qui les menacent.
Dans les années 120, la ville bénéficie d'un programme de restauration à l'initiative de l'
Empereur Hadrien.
En 197 Lugdunum a pris parti pour
Clodius Albinus, candidat à l'Empire, celui-ci est vaincu sous les murs de la ville par
Septime-Sévère qui devient le nouvel Empereur, en conséquence la ville est traitée avec brutalité par les soldats et doit payer un tribut élevé. Dans la seconde partie du IIIème siècle la ville haute est progressivement abandonnée, ses habitants sont descendus sur les bords de la Saône.
Au milieu du IIIème siècle
Trêves devient la capitale des Gaules. La
réorganisation de l'Empire par
Dioclétien fait rentrer Lugdunum dans le rang, elle n'est plus alors que la capitale d'une province réduite, la Lyonnaise Première.
Le Théatre et l'Odéon de Lugdunum (Lyon)
La colline de Fourvière est le site base de Lugdunum, c'est pourquoi elle conserve les traces de nombreux vestiges Gallo-Romains: Théâtre du Ier siècle et Odéon (cf photo ci-dessus), éléments d'aqueducs (cf photo du siphon ci-dessous), etc. La Basilique est construite sur l'emplacement de l'ancien Forum de la ville Gallo-Romaine.
Un Musée Gallo-Romain a été adossé à la colline près du théâtre, il présente de nombreuses pièces d'époque et en particulier des inscriptions épigraphiques, la
Table de Claude reproduisant le discours de l'
Empereur Claude devant le Sénat de
Rome en 48 après J-C. A noter également la
Mosaïque des Jeux du Cirque (cf photo ci-dessous).
Mosaïque représentant une Course de chars au Cirque de Lugdunum (Lyon)
Les Voies Romaines
Peu de temps après la conquête, Agrippa, Gouverneur de la
Gaule, organise le
réseau routier des Provinces à partir de Lugdunum comme point central.
Pour des raisons militaires et pour conforter sa position de capitale, ce réseau de voies Romaines est établi dans toutes les directions à partir de Lugdunum: l'
Italie, la
Narbonnaise avec
Arelate (Arles) et
Massilia (Marseille), l'
Aquitaine et
Mediolanum (Saintes),
Avaricum (Bourges) et le Nord-Ouest vers l'Atlantique,
Augusta Raurica (Bâle) sur le Rhin, ville qui avait été également fondée par Munatius Plancus.
Les Aqueducs de Lugdunum
Lugdunum était alimenté en eau par quatre aqueducs sont la longueur totale représentait près de 200 kilomètres. Ils alimentaient les thermes et édifices publics mais aussi des fontaines où venait s'approvisionner la population. Le volume d'eau qui pouvait être fourni était d'environ 40000 m3 par jour. Ces aqueducs conduisaient l'eau jusqu'à la colline de Fourvière.
Les deux premiers aqueducs (Mont d'Or et Yzeron) ont été réalisés à l'époque de l'
Empereur Auguste.
Les deux autres (Brévenne et Gier) sont postérieurs. L'aqueduc du Gier venait de Saint Chamond fait (en développé) près de 80 kilomètres de longueur, il a été construit autour de l'année 120. Il atteignait le plateau de Fourvière à une altitude de 300 mètres.
Le rampant du siphon de l'aqueduc de La Brévenne (5eme ardt)
près de Tassin la Demi-Lune
Des réservoirs et citernes jalonnaient les aqueducs pour garantir la régularité de l'approvisionnement.
Les aqueducs venant de l'Ouest avaient à franchir un relief accidenté (Monts du Lyonnais, Massif du Pilat), ce qui a imposé la réalisation d'ouvrages d'art.
Ainsi il reste des rampants de siphons (cf photo ci-dessus) qui permettaient la remontée de l'eau à partir d'un point bas (fond de vallée).
Ce dispositif n'a été que peu mis en oeuvre par les Romains vu sa complexité. Il était utilisé quand la largeur des vallées empéchait de construire un aqueduc.
Rue Roger Radisson Eléments de l'aqueduc du Gier alimentant Lugdunum Chaponost
Lyon antique
2012 de Armand Desbat, Hugues Savay-Guerraz, Jean-Paul Bravard, Anne Pariente
Lugdunum, 43 avant J.-C. Lucius Munatius Plancus, gouverneur de la Gaule Chevelue, fonde la Colonia Copia Felix Munatia au confluent de la Saône et du Rhône.
Créés entre 20 et 15 avant J.-C., les quatre axes du réseau routier, vers la Narbonnaise, l'Aquitaine, le Rhin et la Manche, partent de Lugdunum. La nouvelle colonie est ensuite choisie comme capitale de la province de Lyonnaise et siège des services administratifs. Enfin, la réunion des 60 nations gauloises, constituées en Conseil des Gaules, souligne ce rôle de capitale et accélère le développement de la cité.
Durant les deux siècles et demi de la Pax Romana, les empereurs ou leurs plus hauts mandataires y séjourneront à plusieurs reprises.
Aujourd'hui encore, le patrimoine architectural et urbain exceptionnel de Lyon - l'enceinte, le forum, les temples, l'autel fédéral, l'amphithéâtre, le théâtre, l'odéon, le cirque, les monuments des eaux, les maisons, les nécropoles et les lieux de culte - témoigne de la riche histoire de cette colonie qui fut la capitale de la Gaule.
Augustodunum (Autun), capitale de la Cité des Eduens
La capitale d'origine des Eduens était l'oppidum de
Bibracte sur le Mont Beuvray. Elle a été abandonnée après la
Conquête de la Gaule au profit d'une ville nouvelle établie une vingtaine de kilomètres vers l'Est, Augustodunum (Autun), qui devient la nouvelle capitale de la cité des Eduens.
Cette nouvelle cité, créée entre 15 et 10 avant J-C, prend le nom de
Auguste qui lui apporte sa protection, les habitants de Bibracte quittent leur ville et vienne y habiter. Elle est située sur la voie venant de
Lugdunum (Lyon) qui conduit vers le Nord de la
Gaule. Elle devient assez rapidement la plus grande ville de la
Province de Lyonnaise après
Lugdunum (Lyon).
La ville antique est sur les pentes et les rives de l'Arroux ce qui a nécessité d'importants travaux d'aménagement. Avant la fin du Ier siècle avant J-C elle est entourée par une enceinte qui fait près de six kilomètres de longueur et enserre une superficie d'environ 200 hectares (non complètement construite). Cette enceinte a une courtine qui fait 13 mètres de hauteur, elle comporte plus de 50 tours circulaires avec quatre portes d'accès dont deux subsistent. De la Porte Saint André (cf photo ci-contre) partait la route vers Besançon et de la Porte d'Arroux celle vers
Avaricum (Bourges).
Porte Saint André de l'enceinte Gallo-Romaine d'Augustodunum (Autun)
Augustodunum possède un amphithéâtre (disparu au XVIIème siècle) et un théâtre. L'amphithéâtre était très important avec un grand axe de 154 mètres et un petit axe de 130 mètres, il surpassait les amphithéâtres de la
Narbonnaise et même celui de
Lugdunum (Lyon).
Le Temple de Janus est un
fanum, son plan est carré avec 16 mètres de côté et 24 mètres en hauteur. Un réseau d'aqueducs approvisionne la ville en eau.
Le théâtre (cf photo ci-dessous) a été construit dans la seconde moitié du Ier siècle, il est lui aussi impressionant avec ses 148 mètres de diamètre. Il pouvait accueillir plus de 10000 spectateurs.
Le théatre d'Augustodunum (Autun)
L'approvisionnement en eau est assuré par deux aqueducs, celui de Montjeu (souterrain) et celui de Mondru. La ville possède des
domus privées luxueuses et plusieurs
insulae.
En 260, Augustodunum est victime d'une incursion des Alamans. Mais surtout en 269 la ville choisit de rester fidèle à l'Empereur de Rome face à la sécession des
Empereurs Gaulois, elle est assiégée puis mise à sac par les troupes de l'un de ceux-ci, Victorinus.
Le Christianisme apparait au IIIème siècle comme en témoigne le martyre de Saint Symphorien.
Au IVème siècle les temps restent difficiles et l'insécurité fait que les habitants se réfugient dans la ville haute.
La ville conserve certains monuments de l'
époque Gallo-Romaine, en particulier le théâtre (cf photo ci-dessus) et le Temple (dit de Janus).
L'enceinte Gallo-Romaine reste en partie préservée, elle était percée de quatre portes au débouché du
decumanus et du
cardo. Il en subsiste deux: la Porte Saint André et la Porte d'Arroux.
Caesarodunum (Tours), capitale de la cité des Turons puis de la Province de IIIème Lyonnaise
A l'
époque Celte, le site principal de la Tribu de Turons semble avoir été l'
oppidum des Chatelliers à Amboise. Pour autant une agglomération
Gauloise a été identifiée sur le site du
centre de Tours.
Peu après la
conquête Romaine et la pacification du
Val de Loire, entre 10 et 15 après J-C, une ville Gallo-Romaine apparait à environ un kilomètre à l'Est de la ville Gauloise.
Cette nouvelle ville est installée sur une butte dominant légèrement la
Loire (là où est maintenant la
Cathédrale Saint Gatien), elle s'étend aussi sur le côté Ouest de cette butte. Elle prend le nom de
Caesarodunum. Le site a pour lui sa position privilégiée sur les axes de communication entre
Lugdunum (Lyon) et l'Armorique d'une part et entre le Sud et le Nord de la
Gaule d'autre part.
Sa fonction est administrative, elle a pour objectif de gérer et contrôler la population
Gallo-Romaine des Turons. Sa surface initiale est relativement importante, de l'ordre de 50 hectares, elle est aménagée selon les habitudes Romaines: rues à angles droits, deux axes principaux:
Cardo) et
Decumanus.
Autour des années 50 après J-C,
Caesarodunum est devenue une ville à part entière.
Un
pont sur la
Loire se situe légèrement à l'Est de l'actuel pont Wilson. A proximité une
noria prélevait l'au du fleuve et alimentait un aqueduc.
Un autre pont sur le fleuve est réalisé à trois kilomètres vers l'Ouest au niveau de
Fondettes.
Le
Cardo (axe nord-sud) de la ville est proche de l'actuelle rue Nationale. Le second axe (est-ouest), le
Decumanus est sans doute la rue de la Scellerie.
Des monuments, des
Thermes et un
Temple sont à proximité de leur croisement où est le Forum. Les
Thermes se situent sur l'actuel emplacement du Lycée Descartes, le
Temple est légèrement plus au Nord, sur le Cardo.
La ville a d'autres Thermes, un emplacement a été reconnu prés de la
Cathédrale. L'
Amphithéâtre est bien identifiable, juste derrière cette même
Cathédrale, il a été réalisé en deux temps et sa dimension était considérable puisqu'en son état maximum, il pouvait accueillir 30000 personnes.
Des habitations sont implantées le long de la
Loire et dans l'axe formé par les rues
Blanqui, Colbert et du Commerce, à l'extrémité de celui-ci, prés de
Saint Pierre le Puellier, subsiste des
vestiges datant de cette époque. En pratique on a retrouvé de nombreuses traces d'édifices ou d'habitations Gallo-Romaines sur la zone s'étendant au Nord de l'axe Heurteloup-Béranger.
De la fin du Ier jusqu'au milieu du IIIème siècle la ville de
Caesarodunum prend progressivement de l'importance, elle s'étend sur un quadrilatère de près de 100 hectares délimité par la
Loire et ce qui est actuellement la rue Mirabeau, les boulevards Heurteloup et Béranger et le
Quartier Plumereau.
Les
troubles de la fin du IIIème siècle changent complètement la vie des
Turons et la configuration de
Caesarodunum.
Afin de protèger la ville des fréquents raids de Barbares et de Bagaudes est construite au IVème siècle l'
enceinte de Caesarodunum (cf photo ci-dessous) en utilisant les matériaux issus des anciens monuments et constructions romains.
La ville se rétracte, le coeur de la ville se regroupe dans un périmètre protègé. Celui-ci reste facilement identifiable comme le montre le plan ci-contre, il correspond à l'actuel
Quartier de la Cité.
La position de la
Cathédrale, du château et de la
Loire permet de bien le positionner par rapport au plan actuel.
Le Cardo est alors dans l'axe du nouveau
pont, le Decumanus (axe Est-Ouest) proche de la rue de la rue de la Scellerie.
Plan de Caesarodunum pendant l'Empire tardif
En même temps, la
réorganisation de l'Empire par l'
Empereur Dioclétien fait de
Caesarodunum la capitale de la Province de IIIème Lyonnaise qui s'étend vers l'Ouest de la Gaule (
Touraine,
Anjou,
Maine,
Armorique).
C'est aussi à cette période que le nom de la ville évolue, il devient Turones civitas (Cité des Turons) puis
Tours.
Enceinte Gallo-Romaine de Tours: partie Sud, au centre la brèche crée par les Normands en 903, à droite la Tour du Petit Cupidon
Tours à l'époque Gallo-Romaine de Pierre Audin -- ISBN : 2842537483
La Province de Belgique
Cette province s'étend sur la partie Nord de la
Gaule, sa capitale est initialement
Durocortorum (Reims).
La partie Nord-Est de la Belgique, en bordure du Rhin, constitue une zone militaire avec l'armée de la Germanie supérieure dont la base est
Mogontiacus (Mayence) et l'armée de la Germanie inférieure dont la base est
Colonia Agrippina (Cologne), chacune est commandée par un Légat.
Carte de la Gaule Belgique au Haut-Empire
Pour clarifier les domaines de compétence avec la Province de Belgique à la fin du Ier siècle sont créées les deux Provinces de Germanie supérieure et inférieure.
Au IVème siècle est constitué le
Diocèse des Gaules qui comprend l'ancienne Province de Belgique qui est se retrouve divisée en quatre Provinces: la Belgique Première avec
Augusta Treverorum (Trèves), la Belgique Seconde avec
Durocortorum (Reims), la Germanie Première avec
Mogontiacus (Mayence), la Germanie Seconde avec
Colonia Agrippina (Cologne) et la Sequanaise avec
Vesontio (Besançon).
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La Gaule Belgique (2016) de Xavier Deru et Roland Delmaire -- ISBN : 2708410091
Guidé par l'ambition, suivant le destin de Rome de diriger le monde, César conquiert par un enchaînement d'événements la totalité de la Gaule. Le Nord sera intégré à l'Empire et constituera la province de Gaule Belgique.
Ce territoire comprend le Nord et l'Est de la France, la Belgique, le Grand-Duché du Luxembourg et la partie occidentale de l'Allemagne actuelle.
L'objectif de cet ouvrage est d'effacer les frontières pour appréhender dans sa totalité la réalité antique durant laquelle les nombreux peuples autochtones vivant sur place, emportés dans une histoire globale, ont dû se forger de nouvelles identités sur les fondements de la terre et de la culture de leurs ancêtres. Pas à pas, cet ouvrage explore ce territoire et cette société, de la conquête romaine jusqu'à l'aube du Moyen Age.
Depuis les premières découvertes de la Renaissance jusqu'aux fouilles les plus récentes, il présente l'histoire événementielle et les aspects de la vie quotidienne : les agglomérations, les activités économiques et religieuses. Au préalable sont présentés l'environnement, essentiel à la compréhension des hommes du passé, ainsi que le substrat indigène.
Certains sites ou découvertes sont encore inédits et une documentation originale a été créée. L'ouvrage s'appuie sur un volet cartographique original et une série de plans, des photographies d'objets et de sites, ainsi que des restitutions de monuments, notamment des illustrations de maquettes, des archéo-sites ou des aquarelles.
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Augusta Treverorum (Trèves)
Trèves est située sur le territoire de la tribu des Trévires qui joue un rôle important pandant la
conquête de la Gaule par
Jules César.
La ville a été fondée par l'
Auguste en 16 avant J-C, d'où son nom:
Augusta Treverorum.
Elle est le point de ravitaillement des armées Romaines de la région avec en particulier un pont franchissant la Moselle. Elle devient la ville principale de la Cité des Trévires. Le Procurateur chargé des finances des Gaules et des Germanies y est installé.
Au milieu du IIIème siècle, Trèves devient la capitale des Gaules, puis en 293 celle de la
Préfecture des Gaules qui regroupe aussi la Bretagne (Angleterre) et l'Hispanie (Espagne). Pendant quelques années l'
Empereur Constantin y réside, ce qui fait de Trèves la capitale de fait de l'
Empire Romain.
En 395, Trèves perd sa qualité de résidence occasionnelle de l'Empereur au profit de
Milan avant de rejoindre en 400
Arles, la nouvelle capitale de la Préfecture des Gaules.
Bien que la région soit soumise à la pression des Barbares, en 402 l'armée du Rhin est retirée pour aller défendre l'
Italie considérée comme prioritaire. Trèves est pillée 4 fois entre 406 et 435.
Les Francs s'y installent définitivement en 480. Pendant de longs siècles les ruines de la ville Romaine ont été utilisées comme carrière de pierres.
Monuments Romains de Trèves
La ville est rapidement dotée des monuments habituels des villes Romaines: forum, temples, thermes, théâtre, amphithéâtre, aqueducs, enceinte, ..... L'enceinte est en particulier percée de quatre portes dont une subsiste: la
Porta Nigra (cf photo ci-dessous à gauche).
La Porta Nigra
Cette porte est une construction en bloc de grès de la fin du IIème siècle, elle fait 30 mètres de hauteur sur 36 de large. Elle a servi de base à une église à partir de l'An Mil jusqu'en 1803.
La Porta Nigra Augusta Treverorum (Trèves) Les Thermes Impériaux
Les Thermes Impériaux
Ces thermes (cf photo ci-dessus à droite) ont été réalisés à la demande de l'
Empereur Constantin à partir de la fin du IIIème siècle. En fait ils n'ont jamais été utilsés car ils n'étaient pas achevés quand
Constantin est parti pour Constantinople. Ils ont été transformés en bâtiments administratifs par l'Empereur Valentinien après 360.
Les Thermes de Sainte Barbe
Ces thermes ont été construits au IIème siècle, ils avaient une taille considérable (plus grands que le thermes impériaux qui sont postérieurs). Ils ont servi de base pour un chateau-fort pendant le Moyen-Age puis ont été utilisés comme carrière de pierres. Les troupes françaises ont fait détruire ce qu'il en restait en 1673. Il ne reste plus que la base des murs de l'édifice et certaines structures souterraines qui ont été dégagées.
L'Amphithéâtre
Il a été creusé à flanc de montagne sur le côté Est de la ville (cf photo ci-contre).
Il mesure 75 mètres sur le grand axe et 50 sur le petit axe. Il a ensuite participé aux fortifications de la ville.
Au Moyen-Age ses ruines ont été utilisées comme carrière de pierres. Il a été dégagé au début du XIXème siècle.
L'Amphithéâtre de Trèves
La Basilique de Constantin
Sa construction a été demandée par
Constantin au début du IVème siècle, elle devait servir de salle du trône. Sa taille est impressionnante: 60 mètres de longueur, 27 de largeur et 30 de hauteur.
Après le départ des troupes Romaines en 402 l'édifice est tombé en ruines. Elle a été reconstitué au début du XIXème siècle pour servir de Temple Protestant. Endommagée par les bombardements de 1944, elle a été reconstruite une dizaine d'années plus tard.
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Histoire de la France Urbaine: la Ville antique
de Duby, Février, Goudineau -- ISBN : 2020055902
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Liste des ouvrages sur la Cartographie de la Gaule par Département (ordre alphabétique)
01 L'Ain, André Buisson
02 L'Aisne, B. Pichon
03 L'Allier, Jacques Corrocher, M. Piboule et M. Hilaire
04 Les Alpes de Haute-Provence, G. Bérard
05 Les Hautes-Alpes, Isabelle Ganet
06 Les Alpes-Maritimes, Laurence Lautier et Marie-Pierre Rothé
07 L'Ardèche, J. Dupraz et Ch. Fraisse
08 Les Ardennes, D Nicolas
09 L'Ariège, J.-M. Escudé-Quillet et C. Maissant
10 L'Aube, L. Denajar
11/1 Narbonne et le Narbonnais, Eric Dellong
11/2 L'Aude, par Perrine Ournac, Michel Passelac et Guy Rancoule
12 L'Aveyron, P. Gruat et G. Malige
13/1 L'Étang de Berre, F. Gateau avec Fr. Trément et F. Verdin
13/2 Les Alpilles et la Montagnette, F. Gateau et O. Colas
13/3 Marseille et ses alentours, Marie-Pierre Rothé et Henri Tréziny
13/4 Aix-en-Provence, Pays d'Aix, Val de Durance, F. Mocci et N. Nin
13/5 Arles, Crau, Camargue, Marie-Pierre Rothé et M. Heijmans
14 Le Calvados, Florence Delacampagne
15 Le Cantal, Michel Provost, P. Vallat et A. Vinatié
16 La Charente, Ch. Vernou
17/1 La Charente-Maritime, L. Maurin
17/2 Saintes, L. Maurin
18 Le Cher, Michel Provost, J.-Fr. Chevrot et J. Troadec
19 La Corrèze, Guy Lintz
2A-2B La Corse, de F. Michel et D. Pasqualaggi
21/1 La Côte d'Or: Alésia
21/2 La Côte d'Or: Allerey-Normier
21/3 La Côte d'Or: de Nuits-Saint-Georges à Voulaines-les-Templiers
22 Les Côtes d'Armor, Catherine Bizien-Jaglin, Patrick Galliou et Hervé Kerébel
23 La Creuse, Dominique Dussot
24 La Dordogne, Hervé Gaillard
24/2 Périgueux, Michel Provost
25-90 Doubs-Territoire de Belfort, L. Joan
26 La Drôme, de J Planchon, M Bois, P Conjard-Réthoré
27 L'Eure, D. Cliquet
28 L'Eure-et-Loir, A. Ollagnier, D. Joly
29 Le Finistère, P. Galliou
30/1 Nîmes, J-L Fiches et A. Veyrac
30/2 Le Gard, Michel Provost
30/3 Le Gard, Michel Provost
31/1 La Haute Garonne (hormis le Comminges et Toulouse), Julie Massendari
31/2 Le Comminges (Haute-Garonne), Robert Sablayrolles, Argitxu Beyrie et Jean Leclant
32 Le Gers, J. Lapart et C. Petit
33/1 La Gironde, H. Sion
33/2 Bordeaux, de C. Doulan et X. Charpentier
34/1 Le Lodévois, L. Schneider et D. Garcia
34/2 Agde et le Bassin de Thau, M. Lugand, I. Bermond
34/3 Le Montpelliérais
34/4 Béziers, de D. Ugolini et C. Olive
35 L'Ille-et-Vilaine, Alain Provost, G. Leroux
36 L'Indre, Michel Provost, G. Coulon et J. Holmgren
37 L'Indre-et-Loire, Michel Provost
38/1 L'Isère, A. Pelletier
38/2 L'Isère La Tour du Pin, F. Bertrandy et S. Bleu
38/3 Vienne, de F Adjadj, R Lauxerois, B Helly
39 Le Jura, M.-P. Rothé
40 Les Landes
41 Le Loir-et-Cher, Michel Provost
42 La Loire, M.-O. Lavendhomme
43 La Haute-Loire, Michel Provost, B. Rémy et M.-Ch. Pin-Carré
44 La Loire-Atlantique, Michel Provost
45 Le Loiret, Michel Provost
46 Le Lot, de A. Filippini, J-P Girault, J-M Pailler, D Rigal
47 Le Lot-et-Garonne, B. Fages
48 La Lozère, de L Massé, G Fages, A Ferdière, E Marot, F Prévot
49 Le Maine-et-Loire, Michel Provost
50 La Manche, Claude Bouhier, Daniel Levalet, Jacqueline Pilet-Lemière
51/1 La Marne
51/2 Reims, de R Chossenot, A Esteban
52/1 La Haute-Marne, J.-J. Thévenard
52/2 Langres, M. Joly
53 La Mayenne, J. Naveau
54 La Meurthe et Moselle
55 La Meuse, Franck Mourot
56 Le Morbihan, P. Galliou
57/1 La Moselle, Pascal Flotté et Matthieu Fuchs
57/2 Metz, Pascal Flotté
58 La Nièvre, Hélène Bigeard et A. Bouthier
59 Le Nord, R. Delmaire
59/2 Le Nord Bavay, de J-C Carmelez et F Loridant
60 L'Oise, Georges-Pierre Woimant
61 L'Orne, Philippe Bernouis
62/1 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire
62/2 Le Pas-de-Calais, R. Delmaire
63/1 Clermont-Ferrand, Michel Provost et Ch. Jouannet
63/2 Le Puy-de-Dôme, Michel Provost et Ch. Jouannet
64 Les Pyrénées-Atlantiques, Georges Fabre, A. Lussault
65 Les Hautes-Pyrénées, A. Lussault
66 Les Pyrénées-Orientales, Jérôme Kotarba, Georges Castellvi et Florent Mazière
67/1 Le Bas-Rhin, P. Flotté, M. Fuchs
67/2 Strasbourg, J. Baudoux, P. Flotté, M. Fuchs et M.-D. Waton
68 Le Haut-Rhin, Muriel Zehner
69/1 Le Rhône [hors Lyon], Odile Faure-Brac
69/2 Lyon, Anne-Catherine Le Mer et Claire Chomer
70 La Haute-Saône, Odile Faure-Bras, Jean Leclant
71/1 Autun, A. Rebourg
71/2 Autun, Atlas des vestiges gallo-romains
71/3. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg
71/4. La Saône-et-Loire, par A. Rebourg
72 La Sarthe, Jean-Philippe Bouvet, G. Aubin, A. Colin, St. Deschamps et A. de Saulce
73 La Savoie, B. Rémy, Fr. Ballet et E. Ferber
74 La Haute-Savoie, Fr. Bertrandy, M. Chevrier, J. Serralongue
75 Paris, D. Busson
76/1 La Seine-Maritime, Isabelle Rogeret
76/2 Rouen, M.-C. Lequoy et B. Guillot, J. Le Maho
77/1 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant
77/2 La Seine et Marne, Jean-Noël Griffisch, Danielle Magnan, Daniel Mordant
78 Les Yvelines, Yvan Barat
79 Les Deux-Sèvres, J. Hiernard, D. Simon-Hiernard
80/1 Amiens, Blaise Pichon
80/2 La Somme, de T. Ben Redjeb
81 Le Tarn, Comité départemental d'Archéologie du Tarn
82 Le Tarn-et-Garonne, Hélène Mavéraud-Tardiveau
83/1 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani
83/2 Le Var, J.-P. Brun, M. Borréani
83/3 Fréjus, de C Gébara, P Digelmann, Y Lemoine
84/1 Vaison-la-Romaine et ses campagnes, Michel Provost et J.-C. Meffre
84/2 Le Luberon et Pays d'Apt, L. Tallah
84/3 Orange et le Vaucluse rhodanien, Anaïs Roumégous
84/4 Le Vaucluse, de D. Carru, L. Tallah, A. Roumégous
85 La Vendée, Michel Provost
87 La Haute-Vienne, J. Perrier
88 Les Vosges, M. Michtlet
89/1 L'Yonne, J.-P. Delor
89/2 L'Yonne, J.-P. Delor
91 L'Essonne, F. Naudet
92 Les Hauts-de-Seine, F. Abert
94 Val-de-Marne, F. Naudet
95 Le Val d'Oise, M. Wabont, F. Abert et D. Vermeersch
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Les Invasions Barbares
de Pierre Riché et Philippe Le Maitre -- Que Sais-je ? -- ISBN : 2130532284
Huns, Wisigoths, Vandales, Suèves, Burgondes, Ostrogoths, Lombards, Jutes, Angles, Saxons, Francs : sous le coup des invasions germaniques, l'Empire romain s'écroule au profit des royaumes barbares. Qui étaient les Germains, comment se sont opérées les grandes invasions et l'effondrement de Rome, quelle organisation ces nouveaux royaumes ont-ils adoptée, comment le catholicisme s'est-il imposé ?
De l'Empire de Rome à celui de Charlemagne, cet ouvrage retrace l'histoire d'une période de transition et de genèse de notre Occident, entre l'Antiquité tardive et le Moyen Age.
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