Empire Romain : la crise du IIIème siècle

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A partir de 235 l'Empire Romain est soumis à de rudes épreuves, il est attaqué par les Germains sur le Rhin et le Danube, simultanément il est aussi soumis à la pression des Perses en Orient et des Maures en Afrique. Jusqu'au milieu du IIème siècle le monde Romain était habitué aux guerres offensives et à la paix, il a ensuite adopté une politique de défense de ses frontières contre des incursions Barbares, mais à partir du milieu du IIIème siècle il est bouleversé par le nouvel environnement guerrier.
 
Sur le front Occidental, le Limes est enfoncé et plusieurs provinces occidentales (Gaules, Germanies) sont victimes de violentes incursions des Germains qui provoquent la dévastation de nombreuses régions.
Il en résulte une profonde anarchie militaire qui se traduit par des guerres civiles qui aggravent la situation. Cette crise militaire s'accompagne d'une crise politique, l'armée et ses chefs prennent un rôle prédominant, ce sont eux qui font ou défont les Empereurs, le Sénat de Rome n'est plus là que pour valider.
 
Le moment le plus difficile pour l'Empire est l'année 260, quand les Perses Sassanides font prisonnier l'Empereur Valérien et l'exécutent. A ce moment le risque d'une imploson de l'Empire est réel, plusieurs usurpations se produisent, celle de Postume qui créée un Empire Gaulois et la prise d'autonomie du royaume de Palmyre. L'Empereur Gallien est plusieurs fois au bord du précipice.
 
La crise est aussi économique et sociale, elle va durer sur tout le IIIème siècle. En 268 avec l'avènement de Claude le Gothique l'Empire reprend en main le destin, son oeuvre est poursuivie par Aurélien qui remporte de grandes victoires et réussit à réunifier l'Empire en vainquant la Zénobie de Palmyre et en soumettant l'Empire Gaulois. A la fin du IIIème siècle, Dioclétien et les Tétrarques rétablissent complètement l'Empire Romain.
 
Au final, il apparait qu'à l'issue de ces épreuves, l'Empire Romain a montré sa capacité de résistance et son aptitude à s'adapter par des réformes profondes.
 
Les Empereurs Romains :
 
Maximin    Gordien III    Philippe l'Arabe    Dèce    Trébonien Galle    Valérien    Gallien

Claude le Gothique    Aurélien   Tacite   Probus    Carus   Carin et Numérien   Dioclétien

Thèmes et épisodes :
Les Barbares    Les Germains    Les Perses    Rôle politique des militaires   Crise économique et monétaire

Postume et la formation de l'Empire Gaulois   La fin de l'Empire Gaulois

Le royaume de Palmyre    Zénobie et la chute de Palmyre

Dioclétien et la Tétrarchie avec Maximien, Galère et Constance Chlore

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Les Barbares et les Perses à l'assaut de l'Empire

A partir de 235 l'Empire Romain est soumis à de rudes épreuves, il est attaqué simultanément par les Barbares sur plusieurs fronts : par les Germains sur le Rhin et le Danube, les Perses en Orient et même les Maures en Afrique.

 
La première offensive est celle des Carpes et des Goths autour de 240, sous le règne de Gordien III suivie peu après de celle des Perses à partir de 242. En 244 les Alamans pénètrent dans la Province de Germanie Supérieure, puis les Carpes et les Goths dans celle de Mésie Inférieure.
 
Une nouvelle grande offensive est lancée par les Goths en 250 sur le flanc Est de l'Empire, l'Empereur Dèce est défait et décède à Abrittus en 251.
 
En 253 les Francs et les Alamans pénètrent profondément en Gaule sans rencontrer d'opposition sérieuse. Les Francs recommencent en 257.
 
Dans l'hiver 259-260, les Alamans s'enfoncent à nouveau dans la Gaule, les Roxolans et les Sarmates menacent la Panonnie et les Goths envahissent la Mésie inférieure, la Thrace et progressent dans le secteur des Détroits, en direction de la mer Egée. Gallien, le fils de l'Empereur Valérien se positionne dans le Nord de l'Italie pour faire face aux Alamans.
 
L'année 260 est particulièrement terrible, la capture et la mort de l'Empereur Valérien disloquent l'Empire et provoquent une situation anarchique. Le rôle des militaires est de plus en plus prépondérant.
 
Odenath, bien que Sénateur Romain, se rend autonome à Palmyre. L'armée des Gaules proclame son chef Postume Auguste, il contrôle les Gaules, la Bretagne, les Germanie et la Rhétie. Des situations analogues se développent avec les usurpations de Régalien en Panonnie, de Macrien et Quitus en Orient et en Egypte.
 
A partir de 260, la ligne de défense sur le Rhin et le Danube est rétrécie, les Légions sont repliées sur la rive gauche du Rhin et le Danube supérieurs, les Champs Décumates sont abandonnés.
 
En 267, les Hérules s'enfoncent dans la zone des Détroits, ils atteignent la Grèce et mettent le siège devant Thessalonique. Les Goths pénètrent en Mésie inférieure et atteignent Philippopolis en Thrace. Au même moment, un lieutenant de l'Empereur Gallien, Auréolus, tente d'usurper le pouvoir au milieu de 267. Gallien le poursuit mais il est assassiné à Milan par ses soldats à l'automne 268.
Le nouvel Empereur Claude le Gothique parvient à faire tuer Auréolus. Postume, qui règne dans les Gaules, envahit alors l'Italie du Nord, il y est tué pendant l'été 269.
En 270, Claude le Gothique parvient à reprendre le contrôle de la situation, mais c'est son successeur Aurélien qui rétablit l'unité de l'Empire entre 270 et 275, pour autant il est obligé d'évacuer la Dacie à partir de 271.
 



Les Germains et les Provinces du Rhin et du Danube


Empire Romain: Provinces du Rhin et du Danube à la fin du IIIème siècle
 
Les Germains occupent la partie centrale et orientale de l'Europe, il n'y a pas d'unité entre les différents peuples qui mènent une existence rudimentaire.
 
Au départ, il faut distinguer trois groupes de Barbares:
- les Germains Orientaux, en particulier les Goths, les Burgondes, les Vandales avec en plus les Carpes, les Sarmates, les Yasyges et les Roxolans, qui opèrent sur la partie Est du Danube,
- les Germains Occidentaux: les Marcomans, les Quades , les Alamans et les Francs qui agissent principalement sur le Rhin et la partie Ouest du Danube
- les peuples proches des rives de la mer du Nord: les Frisons, les Jutes, les Angles, les Saxons et les Lombards.
 
Les Germains Orientaux sont chassés vers le Sud par la remontée des eaux à partir du IIIème siècle, ils s'étendent sur les territoires qui vont jusqu'à la mer Noire. Longtemps à l'abri des armées Romaines ils parviennent à se doter de structures efficaces politiquement et militairement. En particulier leurs unités de cavalerie deviennent redoutables. Ils bousculent les Germains Occidentaux qui se déplacent vers l'Ouest et font pression sur les frontières (Rhin et Danube) de l'Empire. Les Romains ne sont pas conscients de ces évolutions.
 
Les Romains ont de nombreux échanges avec les Germains Occidentaux, ceux-ci sont fascinés par la richesse de l'Empire et s'en inspirent. Ce faisant ils deviennent plus puissants, y compris militairement. Ils acceptent de moins en moins les multiples restrictions que Rome leur impose: interdiction de naviguer sur le Rhin et le Danube, interdiction d'habiter et de cultiver les terres proches de Limes, règlementation des passages et échanges commerciaux.
 
Au début du IIIème siècle commencent à s'effectuer des regroupements de tribus. Ces groupements organisés ont plus de puissance que les tribus dispersées de jadis. Dès qu'ils en sentent la possibilité, certains peuples cherchent à enfoncer le Limes.
 
L'organisation défensive des Romains est inappropriée, en effet les Légions vont renforcer les premiers points attaqués mais les Barbares agissent alors à d'autres endroits imprévisibles à priori. Quand ils y parviennent, ils pénètrent profondément dans les territoires de l'Empire.
Les incursions des Barbares provoquent la dévastation dans de nombreuses régions (par exemple en Gaule). Jusque-là la plupart des villes étaient ouvertes, mais à partir du milieu du IIIème siècle les plus exposées commencent à s'entourer de remparts défensifs.
 

Les Francs

Les Francs se situent plus au nord et font pression sur le Limes du Rhin. Ils forment une confédération qui s'affirme à partir des années 250.
Elle intègre plusieurs peuplades: les Sicambres, les Chamaves, les Bructères, les Amsivares, les Hattuaires, les Tubantes, les Tenctères, les Chattes, ... Ils sont responsables de l'invasion de la Gaule en 253 puis en 257, ils traversent le pays en semant ravages et désolation dans de nombreuses villes, ils atteignent même Tarragone, en Hispanie.
 
Postume consacre l'essentiel de son activité militaire à la lutte contre les Francs et les Alamans. Les Francs agissaient sur terre mais aussi dans les fleuves qu'ils remontaient pour conduire raids et pillages dans les cités. Ils sont en première ligne dans les barbares qui déferlent sur la Gaule en 276.
 

Les Alamans

La ligue des Alamans est aussi une confédération de peuples qui s'est constituée au début du IIIème siècle dans les régions du Rhin et du Danube supérieur. Ils sont poussés par les Burgondes qui se sont installés dans la vallée du Main. Les Alamans ont fait leur apparition sur les frontières du Rhin à l'époque de Caracalla qui leur inflige une sévère défaite en 213. Ils se manifestent à nouveau une vingtaine d'années plus tard, avec d'autres Germains, ils exercent une forte pression sur le Limes. En 235, ils sont malmenés par Maximin le Thrace.
 

Les Goths

Les Goths sont les plus organisés et les premiers à entrer en action. Au début du IIIème siècle, ils amorcent une grande migration à partir de la Scandinavie (Gotland) vers le Sud et le Sud-Est de l'Europe et bousculent les peuplades qui sont sur leur route, comme les Vandales et les Burgondes qui se déplacent vers le Sud en bousculant eux-mêmes d'autres peuples qui se retrouvent confrontés au Limes Romain.
 
En 250, 70000 guerriers Goths franchissent le Danube. Au même moment les Sarmates (venant de l'Orient) et les Carpes pénètrent en Dacie, les Carpes s'avancent dans la Mésie inférieure et mettent le siège devant Nicopolis. L'Empereur Dèce rétablit d'abord la situation, il reprend la Mésie et repousse les Goths en Thrace jusqu'à Philippolis. Au milieu de l'année 251, Dèce est vaincu et tué par les Goths lors d'un combat à Abrittus, dans les marais de la Dobroudja.
 
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Les Perses Sassanides

Jusqu'au début du IIIème siècle, la dynastie Arsacide règne sur l'Iran et la Babylonie, elle se discrédite par ses divisions internes et par les défaites face à Septimes Sévère.
 
Ardashir, issu d'une dynastie provinciale de la Perse, les Sassanides, vainc en 224 Artaban IV et renverse les Arsacides. Il devient roi de tout l'Empire Parthe, il reconstitue et réunifie son Etat dans la tradition des Achéménides.
 
Les Sassanides revendiquent l'héritage de ces derniers, de la Bactriane (Afganistan) au fleuve Strymon, en Thrace. Le pouvoir est centralisé et ils imposent une religion officielle, le Zoroastrisme, tout ceci donne cohérence et force à ce nouvel Empire Perse.
 
Le roi Sapor I, dont le long règne a stabilisé son Empire, va exploiter les faiblesses de l'Empire Romain qui doit en même temps faire face aux Germains à l'Ouest. Son armée fait bientôt pression sur les provinces orientales de l'Empire Romain.
 
Le principal enjeu est l'Arménie qui passe sous tutelle Perse à trois reprises, en 247, 252, 260. Au printemps de 260, Sapor attaque la région comprise entre l'Arménie, la Mésopotamie et la Cappadoce. L'Empereur Valérien est capturé à Edesse puis mis à mort.
Le retentissement de cet évènement est immense, l'Empire est ébranlé. Pourtant les Perses n'iront pas plus loin, le prince Odenath de Palmyre parvient à contenir leur expansion.
 



La défense de l'Empire et le rôle politique des militaires de 235 à 284

Défense de l'Empire
Au Haut-Empire la défense de l'Empire est assurée par le positionnement de Légions sur les frontières. Celles-ci s'étendaient sur plus de 10000 kilomètres. Ce choix stratégique s'avère inadapté avant même le milieu du IIIème siècle.
 
Une fois le dispositif de défense et les frontières percés par les Barbares, il n'y a plus de forces armées dans les territoires pour s'opposer à eux, ils peuvent se répandre et piller à loisir comme l'ont fait en Gaule les Francs et les Alamans en 253. De même les Marcomans atteignent Ravenne en 254.
 
Paradoxalement ce sont quand les Barbares, chargés de butin et de prisonniers, rentrent chez eux qu'ils peuvent être attaqués le plus efficacement.
 
A cette époque l'Empire ne maitrise plus sa stratégie militaire, elle lui est imposée par les Barbares qui sont devenus agresseurs. Ceci a des répercussions importantes sur le fonctionnement de l'Empire: les militaires et en particulier leurs chefs sont le nouveau centre de décision, de plus l'essentiel du budget de l'Etat est consacré aux armées ce qui a des conséquences économiques et sociales.
 
Rôle politique des militaires
A partir de l'assassinat de Sévère Alexandre en 235, les militaires deviennent les acteurs principaux de la vie politique de l'Empire.
 
Ce sont eux qui, bien souvent, choisissent les Empereurs par acclamation par les Légions Romaines, le Sénat perd cette attribution et se contente de valider le choix des armées. A la fin du IIIème siècle, le contexte politique et le danger aux frontières font que les Empereurs sont toujours choisis par les Légions.
Les Prétoriens nomment Gordien III en 238 et Philippe l'Arabe en 244.
A partir de 268 et Claude le Gothique, les Empereurs Illyriens sont d'anciens officiers, la plupart issus du rang.
 
Pendant leur règne, les Empereurs séjournent prés des zones difficiles, d'où l'émergence de villes comme Trèves et Cologne sur le Rhin, Milan en Italie du Nord, Siscia et Sirmium pour l'Illyrie, Antioche pour l'Orient.
 
Ce sont également les militaires qui décident des durées des règnes: Gallien est tué par ses généraux et Aurélien par son état-major. Quasiment tous les règnes se sont achevés par une mort violente de l'Empereur.
 
Pendant cette période, aucun Empereur n'est parvenu à créér une continuité dynastique. Les Prétoriens et leur chef, le Préfet du Prétoire, ont eu un rôle important dans cette instabilité car plusieurs d'entre eux ont tenté et parfois réussi à se substituer à l'Empereur (par exemple Philippe l'Arabe, Carus, etc).
 
Le poids politique des militaires se traduit aussi sur le plan économique, le budget des armées constitue l'essentiel des dépenses de l'Etat et la solde des militaires est en constante augmentation par rapport au pouvoir d'achat du peuple. Bien souvent les militaires ont choisi comme Empereur celui qui leur attribuait le plus d'avantages financiers, avec toutes les dérives associées à ce type de comportements.
 
La réorganisation de l'armée par Gallien
L'Empereur Gallien effectue une réorganisation des armées dans les années qui suivent 260, il crée des unités plus mobiles et modifie les règles de recrutement et de promotion des hommes.
 
La réforme de Gallien (qui est pourtant le dernier Empereur d'origine Sénatoriale) aboutit à écarter les chefs issus du milieu Sénatorial. Jusque-là, les chefs militaires étaient souvent issus des familles sénatoriales et habitués au confort de la vie à Rome et dans l'Italie, ils ne s'investissaient pas complètement dans leurs fonctions et ne se faisaient pas à la dure vie des camps et à ses contraintes.
Il nomme comme officiers supérieurs des personnalités d'origine Equestre (Chevaliers). La promotion par le mérite est développée, un simple soldat peut devenir officier, ceci a été pratiqué surtout dans les armées sur le Danube et en Illyrie. Celles-ci vont d'ailleurs jouer un rôle prédominant conduisant à l'établissement d'une filière d'Empereurs Illyriens.
 
Gallien constitue une armée de réserve en arrière des frontières, il développe la cavalerie. Le grand quartier Général quitte Rome pour des villes proches du théâtre des opérations militaires: Trèves, Cologne, Sirmium, Antioche, etc. Il créée les Protectores pour assurer sa garde personnelle car les Prétoriens restent à Rome.
 


La Crise de l'Empire Romain, de Marc Aurèle à Anastase

de Roger Rémondon , Directeur à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes -- Presses Universitaires de France CLIO --    



La crise économique et monétaire de l'Empire

La crise économique

La crise économique est due à la base aux caractéristiques de l'organisation sociale et du fonctionnement militaire de l'Empire Romain.
 
L'urbanisation est à la base du fonctionnement de l'Empire Romain, les villes sont l'objet de toutes les attentions du régime.
 
Effet de l'urbanisation dans les campagnes
Elle provoque dans la durée un exode des paysans vers les villes (exode rural). Les effets de ce mouvement se font sentir à partir du milieu du IIème siècle mais ils ont surtout un impact au IIIème siècle. Il est amplifié alors par l'insécurité qui poussent les habitants des campagnes à se réfugier dans les villes qui commencent à se protéger en édifiant des remparts.
 
Il n'y a plus assez de paysans pour exploiter les terres cultivables. Une partie d'entre elles sont abandonnées et dévalorisées et avec un impact en fait sur la valeur de toutes les terres agricoles. Ceci est accentué par les épidémies de peste qui vident également les campagnes de ses habitants.
 
Un groupe d'individus très riches, les honestiores (sénateurs, chevaliers, etc), rachètent ces terres à bas prix et se constituent de grands domaines. On assiste donc à un important mouvement de concentration foncière. Il se double d'une concentration industrielle car les propriétaires de ces domaines installent leurs propres outils de production pour de nombreux produits (forges, matériaux de construction, textiles, etc) pour les occupants et travailleurs de leurs domaines.
 
Les petits paysans restants ont plus de difficultés pour écouler et vendre leurs produits et continuent à s'appauvrir, ce qui renforce l'exode rural.
 
Effet de l'exode rural vers les villes
La bourgeoisie urbaine est constituée en partie de propriétaires fonciers qui voient leurs revenus s'amoindrir. En effet la pénurie de main d'oeuvre fait monter son coût ce qui entraine aussi un fléchissement des loyers et donc une baisse de rentabilité. Certains propriétaires sont acculés à laisser leurs terres en friches, ce qui accentue le processus.
 
Au début du IIIème siècle on assiste à une baisse générale de la production agricole. La réduction de l'offre de produits en augmente le coût et frappe à la baisse les activités commerciales et artisanales. Ce sont les grands domaines qui en tirent profit aux dépens des petits producteurs et intermédiaires (commerçants et artisans).
La hausse des prix (inflation) entraine la diminution de la valeur de la monnaie, tous les patrimoines constitués de capitaux et valeurs mobilières sont touchés.
Les charges de fonctionnement des villes deviennent très lourdes alors que leur activité économique se réduit. Une part de plus en plus importante de leur population est pauvre et les villes doivent assumer de nouvelles dépenses pour la soutenir.
Les habitants les plus riches sont aussi touchés, ils réduisent leurs dons et ne recherchent plus les fonctions municipales qui sont coûteuses. Le bon fonctionnement des villes devient problématique.
 

Les impôts et la crise monétaire

L'Etat a de plus en plus besoin de ressources pour financer le fonctionnement de ses armées, alors que le rendement de l'impôt diminue en raison de la baisse de l'activité économique. Il utilise donc différents procédés pour tenter d'équilibrer ses recettes fiscales avec ses dépenses.
 
Un moyen classique est l'augmentation de la pression fiscale par la création de nouveaux impôts, l'élargissement de l'assiette et le relèvement des taux d'imposition des impôts existants, la suppression des exemptions, etc.
 
Des méthodes anciennes sont remises en valeur: le paiement de l'impôt en nature (par exemple pour le ravitaillement des armées) qui se généralise avec le temps, le travail gratuit, les réquisitions de tous ordres par exemple celles des offrandes dans les temples, etc.
 
Différents expédients monétaires sont utilisés pour faire face à la situation, le plus classique est l'émission d'une monnaie altérée (diminution du poids et du titre du métal précieux en gardant la valeur). Son effet est temporaire car l'augmentation du volume de la monnaie provoque l'inflation et les pièces anciennes (qui ont une valeur objective supérieure) sont thésaurisées.
Un exemple est donné par l'antoninianus créé par Caracalla. Son poids initial est de 5,11g, il descend progressivement à 3g. Il est en cuivre avec un titre initial de 50% d'argent, il descend par étapes à 5% sous Gallien. Ce n'est pas fini, le cuivre est altéré à son tour et remplacé par du zinc, du plomb et de l'étain. Les règlements se faisaient en pratique sur la base de la pesée des pièces et de la prise en compte de leurs caractéristiques.
 
Corrélativement l'inflation est très importante. En prenant comme référence le boisseau de grain, celui-ci valait un demi-denier à la fin du IIème siècle alors que dans l'Edit du Maximum de Dioclétien de 301 il est fixé à 100 deniers, soit 200 fois la valeur d'un siècle plus tôt.
 



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Maximin le Thrace (235-238)

Maximin le Thrace Aprés le meurtre de Sévère Alexandre l'armée se choisit alors un nouveau chef qui devient de fait le nouvel Empereur, Maximin le Thrace (cf photo ci-contre).
 
C'est la première fois qu'un soldat d'origine modeste, il est né dans un milieu rural des Balkans, qui a gravi tous les échelons de la hiérarchie atteint la dignité d'Empereur.
 
Le Sénat entérine difficilement le choix des soldats, ses rapports avec l'Empereur vont se dégrader régulièrement et provoquer une crise des institutions. Maximin frappe fortement les riches et la classe sénatoriale pour financer l'effort de guerre: des lévees d'impots sont effectuées pour répondre aux dépenses supplémentaires. Le changement de politique est sensible, elle devient beaucoup plus guerrière, c'est même la guerre à outrance.
 
Pendant l'été 235 Maximin franchit le Rhin à Mogontiacum (Mayence), rétablit l'ancienne frontière et reconstruit les forts. Il pénètre ensuite sur le territoire des Alamans qu'il vainc avant la fin de l'année. Il a ainsi rétabli la frontière dans la zone du Rhin.
 
En 236 Maximin se déplace vers la région du Danube, à Sirmium en Pannonie Inférieure, où il engage avec succés la lutte contre les Sarmates, les Quades et les Daces.
 
Mais Maximin néglige de venir à Rome où son absence est trés mal ressentie. En 238, les grands propriétaires d'Afrique se révoltent et acclament le Proconsul Gordien. Celui-ci, installé à Carthage, dénonce Maximin et se proclame Empereur en associant son fils au pouvoir. A Rome, le Sénat s'empresse de le reconnaitre et sollicite le ralliement des autres gouverneurs de Province, ce qu'il obtient. Le Sénat déclare Maximin ennemi public. C'est à ce moment que le gouverneur de la Province de Numidie, Capelianus, balaie l'armée de Gordien qui est contraint au suicide. Les cités qui ont appuyé Gordien, comme Carthage, sont chatiées.
 
Le Sénat choisit alors en son sein deux co-Empereurs, Pupien et Balbin. Les habitants de Rome imposent la présence d'un troisième homme, Gordien III, le petit fils de Gordien.
 
Devant cette situation, en 238, Maximin décide de marcher sur Rome, il doit d'abord assièger Aquilée. Ceci permet à Pupien et son armée d'arriver à Ravenne et de menacer l'armée de Maximin. Des mutineries se produisent et Maximin et son fils Maxime sont assassinés par un soldat.
 



Gordien III (238-244)

Pupien et Balbin sont à leur tour assassinés par les soldats de la Garde Prétorienne.C'est le groupe qui soutient Gordien III (qui n'est encore qu'un adolescent) qui assied son pouvoir sur l'ensemble de l'Empire. Le principal personnage de ce groupe est Timésithée, un chevalier qui, à la fin de 240, est Préfet du Prétoire, sa fille Furia Sabinia Tranquillina épouse l'Empereur. L'influence politique des Sénateurs se réduit au profit de celui de l'ordre Equestre (Chevaliers) qui tiennent l'administration financière. Autour de Timésithée gravitent deux frères qui sont en position ascendante: Julius Priscus et Philippe l'Arabe.
 
Des succés diplomatiques et militaires permettent de contenir la poussée des Goths sur le bas Danube. A partir de 242, Gordien III et Timésithée sont occupés par une nouvelle guerre contre les Perses Sassanides. Timésithée meurt en 243 et Philippe l'Arabe devient Préfet du Prétoire. Gordien III veut prendre la capitale des Perses, Ctésiphon, mais il est vaincu par les armées du Roi des Rois, Sapor. Gordien III est blessé, il meurt peu aprés le combat.
 



Philippe l'Arabe (244-249)

Philippe l'Arabe était le Préfet du Prétoire de Gordien III, il lui succède comme Empereur en mars 244. Comme son nom l'indique il est originaire de la Province d'Arabie, sans doute dans une famille de classe Equestre.
 
Il négocie avec Sapor une paix précaire avec le retrait de son armée. Il limite ainsi les pertes Romaines en hommes et territoires.
 
Philippe cherche à affermir son pouvoir en s'appuyant sur sa famille. Il charge son frère Julius Priscus, devenu Préfet du Prétoire, la mission de garder l'Orient et revient à Rome à l'été 244. Son beau-frère Severianus devient Gouverneur de Mésie. Il nomme son fils Philippe César en 246 et même Auguste en 247.
 
L'Empereur se préoccupe de la situation dans les Provinces du Danube. En 246 et 247 il vainc les Quades et les Carpes. Il solidifie ensuite les frontières qui font face aux Daces, Sarmates, Carpes et Goths puis il confie le gouvernement de ces provinces à un Sénateur, Pacatien.
 
En 248 la situation de l'Empire parait satisfaisante, les frontières sont sécurisées, la situation intérieure est calme et l'économie semble retrouver de la vigueur. Le 21 avril 248 Rome peut fêter dans la quiétude son Millénaire.
Temple de Vénus et de Rome

Le centre des festivités est le Temple de Vénus et de Rome près du Colisée, ce Temple était le point d'ancrage de la religion romaine.
 
Au début de 249 Philippe est confronté à deux révoltes d'envergure, celle de Jotapien en Orient et surtout celle de Pacatien gouverneur des Provinces de Pannonie et de Mésie, chargé de la défense de la ligne du Danube. L'Empereur envoie son Légat Dèce pour réduire Pacatien, il y réussit mais son armée le désigne Empereur et l'oblige à se soulèver contre Philippe. Il marche sur Rome avec l'armée d'Illyrie en juillet 249. Dèce remporte la bataille de Vérone contre Philippe (qui y disparait) à l'automne 249.
 



Dèce (249-251)

Dèce est issue d'une famille Romaine implantée en Pannonie. Avant son arrivée à la tête de l'Empire, fin 249, Dèce avait été Consul et gouverneur de plusieurs Provinces importantes comme la Mésie et l'Hispanie Citérieure. Pour gouverner il s'appuie sur ses deux fils Herennius et Hostilianus qu'il fait Césars en 250 puis Augustes en 251.
 
Provinces et peuples du Danube au IIIème siècle
 
Dès sa prise de pouvoir il revient aux valeurs traditionnelles de la religion romaine pour compenser l'attitude favorable aux Chrétiens de Philippe l'Arabe et de son épouse. Tous les habitants de l'Empire doivent honorer les Dieux Romains. Une campagne de persécution est lancée contre les Chrétiens, le Pape Fabien est exécuté le 20 janvier 250 et l'évêque d'Antioche, Babylas, le 24 janvier. Denys d'Alexandrie s'enfuit dans le désert.
 
Aprés quelques années où ils opèrent par incursions, en 250 sous la conduite de leur Roi, Cniva, 70000 Goths se lancent à l'assaut des Provinces de l'Empire. Ils franchissent le Danube, pénètrent en Mésie où ils débordent les Légions Romaines de Trébonien Galle qui sont positionnées sur le limes et ils ravagent les Provinces Balkaniques car à l'intérieur elles sont dépourvues de troupes.
 
Provinces et peuples du Danube au IIIème siècle
 
En même temps les Carpes attaquent la Province de Dacie. Là encore, une fois le Limes franchi, les Romains n'ont plus de troupes à opposer aux Barbares qui peuvent alors piller à loisir la province.
 
Dèce confie la gestion de l'Empire à Valérien et lève une armée. Il rentre en campagne et libère la Dacie, puis affronte les Goths en Mésie. Aprés plusieurs combats, Dèce est vaincu par le le roi Cniva et meurt à Abrittus pendant l'été 251. C'est la première fois qu'un Empereur disparait au combat et cet évènement eut un grand retentissement.
 
Les Barbares sont d'autant plus libres de leurs mouvements que les principaux généraux Romains sont plus préoccupés par leur accession à la tête de l'Empire qu'à les combattre.
 



Trébonien Galle (251-253)

Trébonien Galle est d'origine Italienne, issu d'une famille de Pérouse. Il est le gouverneur de la Mésie Inférieure quand Dèce meurt, il reconstitue l'armée Romaine et traite avec les Goths. Il se rend ensuite à Rome où il prend la succession de Dèce à la tete de l'Empire, il y associe son fils Volusien.
 
Il contient les Goths par la diplomatie et en leur payant un tribut. En effet ce sont les difficultés en Orient qui nécessitent son attention, le roi des Perses, Sapor veut s'approprier le royaume d'Arménie qui est sous le contrôle des Romains, il déclenche la guerre et prend Nisibe en Mésopotamie en 252. Il poursuit en 253 et envahit la Syrie. Sapor vainc les Romains à la bataille de Barbalissos et Antioche tombe entre ses mains. Sapor est cependant arreté par Odenath de Palmyre, allié des Romains, il perd une partie de ses conquêtes dont Antioche.
 
Pendant ce temps Trébonien est confronté à une grande peste qui se développe dans une bonne partie de l'Empire en 252 et 253. Pour autant à Rome la situation tourne à la confusion pour Trébonien Galle et Volusien. Emilien, le gouverneur de la Mésie Inférieure décide d'attaquer les Goths et remporte des succés.
 
Emilien se soulève alors contre Trébonien et effectue une action militaire contre lui en marchant vers l'Italie, Trébonien Galle et son fils Volusien sont tués par leurs propres soldats. Emilien est reconnu comme nouvel Empereur par le Sénat, mais il est tué par ses soldats, prés de Spolète en Italie, aprés trois mois de règne.
 
Juste auparavant, l'armée de Rhétie avait proclamé Empereur son chef, Valérien qui, bénéficie aussi de l'appui du Sénat. Les armées de Trebonien Galle et de Valérien se rencontrent à Terni en Ombrie, Trebonien et son fils y sont tués, Valerien reste seul Empereur.
 



Valérien et Gallien (253-260)

Valérien est issu d'une grande famille Sénatoriale Romaine, il a 70 ans quand il devient Empereur. Valérien est marié à Egnetia Mariniana, qui appartient à la puissante Gens des Egnatii qui apportent son soutien à Valérien et à son fils, Gallien.
Ancien Consul, il avait été était le principal collaborateur de Dèce qui l'avait chargé, quand celui-ci luttait contre les Goths, d'assurer la gestion courante de l'Empire.
 
En 253 l'armée de Rhétie l'acclame comme Empereur et le Sénat se rallie rapidement à lui. Il s'associe, comme César, son fils Gallien qui à ce moment est agé de 35 ans.
 
Valérien répartit entre lui et son fils les responsabilités il prend pour lui-même l'Orient et donne à Gallien la charge de l'Occident. Pendant les années 254 et 255 chacun de leur coté ils remettent de l'ordre dans les Provinces. Gallien, qui s'est établi en Illyrie, remporte des victoires significatives sur les Barbares et rétablit la sécurité des frontières du Danube et du Rhin.
 
Valérien s'installe à Antioche et dirige l'Empire à partir de cette ville. L'année 256 apporte des succés supplémentaires. Une nouvelle attaque de l'armée Perse de Sapor contre la Syrie échoue. Sur le Rhin une nouvelle confédération de tribus apparait, les Francs, elle attaque l'Empire. Ils sont repoussés par Gallien mais celui-ci doit néanmoins s'installer à Colonia Agrippina (Cologne) pour les surveiller. Il place son fils Valérien le Jeune en Illyrie avec le titre de César. Au début de l'année 257 les armées Romaines l'ont emporté sur tous les fronts et sont maitres du terrain. Les Empereurs résident quelque temps à Rome.
 
Mais le danger plane toujours sur les frontières et ils ne peuvent les laisser libres bien longtemps. Valérien et Gallien entreprennent ensemble une tournée dans l'Empire. Ils sont à Colonia Agrippina (Cologne) au milieu de l'année 257. Valérien rentre à Antioche en passant par l'Illyrie, il arrive dans sa capitale au début de 258. Cette même année Gallien est à Cologne d'où il se déplace vers l'Illyrie pour réduire la révolte d'Ingenuus, le gouverneur de la Pannonie Inférieure mais qui contrôlait en fait les Pannonies et les Mésies. Ingenuus est vaincu à Mursa et y meurt. Gallien reste alors en Illyrie et laisse son fils cadet Salonin sur les bords du Rhin.
 
De même qu'à l'époque de Dèce, Valérien ressent, à partir de 257, le besoin de resserer les liens entre les citoyens de l'Empire et les Empereurs par l'intermédiaire de la religion Romaine. Il publie des édits très durs contre les Chrétiens en 257 et 258 et de nouvelles persécutions s'engagent contre les Chrétiens, le Pape Sixte II est exécuté se même que Saint Cyprien en Afrique. Les confiscations des biens des Chrétiens les plus riches l'aident à financer ses actions militaires.
 
A partir de 259 la situation militaire change rapidement et l'Empire est gravement menacé. En Orient, la Province du Pont est victime de dévastations des Goths et la Syrie et la Cappadoce sont à nouveau menacés par le roi des Perses, Sapor.
 
En Occident Alamans et Juthunges percent les frontières, la Germanie Supérieure, la Gaule et la Rhétie subissent des raids dévastateurs et les Barbares se dirigent vers l'Italie du Nord.
 
L'année 260 est désastreuse pour l'Empire. En Orient les Goths envahissent la Thrace, la Mésie Inférieure, franchissent les détroits et pénètrent en Bithynie. Valérien envoie un de ses généraux, Félix pour reprendre et tenir les détroits.
 
Au printemps Sapor lance une grande attaque, il vainc les armées Romaines à Edesse et fait prisonnier l'Empereur Valérien (Sapor le fait supplicier et exécuter). L'impact de ce désastre est immense dans l'Empire Romain, plusieurs tentatives d'usurpation se produisent. L'armée Perse envahit la Cappadoce, le Nord de la Syrie et la Cilicie. Antioche tombe également mais l'armée Romaine de Callistus arrête les Perses. Sur la route du retour ceux-ci sont surpris et malmenés par Odenath Prince de Palmyre et également Sénateur Romain.
 
En 260, Gallien quitte l'Illyrie en laissant une partie de la Pannonie aux Marcomans. Il vient s'établir à Milan pour organiser la défense de la vallée du Pô contre une grande attaque des Alamans. A Rome le Sénat arme soldats et plébéiens et organise la défense de la ville. Les Alamans atteignent Ravenne, puis sont vaincus prés de Milan par Gallien.
 
Gallien, qui ne peut pas bouger de la plaine du Pô, ne peut plus controler la situation, l'Empire implose de tous côtés par l'apparition d'Empereurs Régionaux dans plusieurs Provinces, ils prennent directement en charge le défense des frontières de ces Provinces. Le plus significatif est Postume, un Gallo-Romain qui prend en main la Rhétie, la Germanie, la Bretagne (Angleterre), la Gaule et même ensuite l'Espagne.
 
En Pannonie un Sénateur, Régalien, prend le pouvoir. En Orient Callistus (aussi nommé Ballista) et Macrien ne veulent plus rendre de compte à Gallien et prennent aussi le pouvoir.
A ce stade, la crise de de l'Empire est majeure et le risque de dislocation est bien réel.
 


Gallien

Gallien (253-268)

Au milieu de l'année 260 la situation de Gallien (photo ci-contre) est catastrophique, son père Valérien est mort et son pouvoir est contesté dans de nombreuses Provinces de l'Empire. Pourtant il dispose d'une armée solide et entrainée, qui est cohérente et lui est fidèle, elle va lui permettre de retourner complètement la situation en 261.
 
Avant la fin de 260, Gallien et son armée battent les Alamans à Milan et dégagent l'Italie. La révolte de Régalien, gouverneur de la Pannonie Supérieure, s'appuie sur les anciens soldats d'Ingenuus. Elle est sans suite, car Régalien est vaincu par les Sarmates, les Yazyges, les Quades et les Roxolans, des peuplades Barbares du Nord du Danube.
 
Quand les armées d'Orient conduites par Macrien et son fils Macrien le Jeune s'avancent vers Rome elles rencontrent une armée de Gallien, conduite par Auréolus. La bataille a lieu en Illyrie au printemps de 261, Auréolus en sort vainqueur. Avant 262 les Provinces Orientales se rallient à Gallien d'autant que le Palmyrénien Odenath élimine Callistus et Qiétus les associés des Macriens.
 
En 262 seule la partie Occidentale de l'Empire, l'Empire Gaulois controlée par Postume, n'est pas revenue dans l'obédience de Gallien. Entre 262 et 265 Gallien s'attache à reconstituer les forces de l'Illyrie, de la Pannonie et des Provinces Grecques fortement ébranlées par les récents évènements. En Orient Odenath conduit en 265 une expédition contre les Perses pour le compte de Gallien.
 
Sur le plan intérieur Gallien stoppe les persécutions contre les Chrétiens. En cinq ans Gallien est parvenu, sauf pour les Provinces Occidentales, à rétablir l'unité et reprendre en main les rênes de l'Empire. L'Empereur engage aussi une profonde réorganisation des armées dans les années qui suivent 260, en particulier les Sénateurs sont écartés des commandements militaires qui sont désormais confiés à l'ordre Equestre ou même à des chefs issus du rang.
 
C'est à ce moment que Gallien reprend l'offensive contre Postume et son Empire Gaulois. Gallien puis Auréolus remportent des succés mais qui ne sont pas décisifs. En 267, Gallien se trouve d'ailleurs sollicité par une nouvelle invasion des Hérules et des Goths du côté de l'Illyrie, ce n'est que la première d'une longue série qui va durer sur plusieurs années et provoquer une nouvelle crise majeure dans l'Empire.
 
En 267 les Hérules franchissent les détroits et frappent Athènes, Sparte, Corinthe, Argos et d'autres cités Grecques. Les Goths pénètrent en Mésie Inférieure et envahissent la Thrace.
L'intervention victorieuse de Gallien lui permet de reprendre le controle de la situation pour cette année-là. En Orient, toujours en 267, l'Exarque de Palmyre, Odenath, est assassiné et après une période de transition ce sont les partisans de l'autonomie vis à vis de Rome qui prennent le pouvoir : Waballath et sa mère Zénobie.
 
En 268, coup de théatre, le principal général de Gallien, Auréolus, se révolte et tient Milan et le Nord de l'Italie. Gallien fait le siège de Milan et confie la garde de l'Illyrie à Marcianus qui fait ce qu'il peut pour contenir les Goths. Pendant le siège de Milan, en septembre 268, une conspiration de son état-major provoque la liquidation de Gallien. Un général de son entourage lui succède: Claude le Gothique.
 





Postume et la formation de l'Empire Gaulois(260-269)

Postume est un général d'armée d'origine Gallo-Romaine. Il participe aux combats contre les Francs et les Alamans sous les commandements de Valérien et Aurélien.
 
En 260, il gouverne l'une des Germanies romaines et commande l'armée du Rhin. Les armées des Gaules souhaitent défendre leur territoire et ne plus être utilisées pour les combats dans le Danube inférieur ou en Orient.
 
Pendant l'été, Gallien essaie de marginaliser Postume en le faisant superviser par le Tribun Sylvanus. Postume prend alors le pouvoir dans la partie Occidentale de l'Empire, il s'empare de Colonia Agrippina (Cologne) et du fils cadet de l'Empereur Gallien, Salonin, qui est tué. Il met en place une véritable sécéssion de cette partie de l'Empire: Il constitue son propre Etat avec Sénat, Consuls, Préfet du Prétoire, ... Sa capitale est Trêves.
 
Au début Postume controle la Rhétie, les Germanies, les Gaules, plus tard il rallie les Bretagnes (Angleterre) et l'Hispanie et contrôle une partie de la Narbonnaise.
 
Postume dispose alors d'une force armée conséquente avec les dix Légions des Gaules, les six des Germanies, les trois de la Bretagne (Angleterre) et une en Hispanie, soit un total de vingt Légions.
 
La mission principale et la justification de la sécession de Postume est la lutte contre les tribus Barbares (Alamans, Francs, ....) qui font des incursions dévastatrices et profondes dans les territoires de l'Empire, ainsi ils parviennent jusqu'à Tarragone en Espagne. Postume essaie, tant que faire se peut de s'opposer à ces raids, souvent il tente de les prendre à revers quand les Barbares retournent à leur base de départ.
 
En 263 Gallien essaie de réduire la révolte de Postume, sans succés, il parvient néanmoins à reprendre le contrôle de certains cols des Alpes et d'une partie de la Narbonnaise.
 
En 266 et 267 il doit faire face à Gallien qui a rétabli la situation dans le reste de l'Empire, il est vaincu par les troupes d'Auréolus mais ce n'est pas de manière décisive. En 268 Auréolus qui tient le Nord de l'Italie se rallie à Postume, celui-ci fait avancer son armée vers l'Italie, mais il est vaincu par Placidianus qui reprend pied en Narbonnaise.
 
La fin de l'Empire Gaulois (269-275)
 

 
 
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L'émergence du royaume de Palmyre (260-267)

Palmyre est une cité caravanière située à l'est de l'actuelle ville de Damas, en Syrie. Sa position géographique lui a permis de jouer un rôle de premier ordre dans la vie économique de l'Orient. Dès le Ier siècle av J-C, son essor est remarquable, en effet elle sécurisait la traversée du désert pour les marchands et assurait les moyens de transport des personnes qui se déplaçait dans les régions alentour.
 
La ville de Palmyre était devenue une vassale de Rome, pour autant les princes de Palmyre y ont toujours eu plus de prestige que les représentants de Rome. Les habitants de Palmyre sont des arabes qui n'ont pas adopté les valeurs des Romains.
 
Odenath est un des princes de Palmyre, il est né vers 220 aprés J-C et en 258, il est déjà Sénateur Romain. La capture et la mort de Valérien en 260 lui permet d'afficher ses ambitions. Il négocie d'abord avec Sapor, le roi de Perses, qui le repousse. Il se rapproche alors de l'Empereur Gallien et se proclame roi de Palmyre. Il rassemble des troupes palmyréniennes et syriennes avec lesquelles il s'oppose avec succés à Sapor. Il contribue à l'échec de l'usurpateur Macrien, un de ceux qui revendiquent l'Empire suite à la mort de Valérien.
 
Gallien lui confère les titre de dux, de général des Romains et de Correcteur de l'Orient ce qui lui donne le commandement des forces romaines situées en Syrie, Palestine, Arabie, Cilicie et Mésopotamie ainsi que la supervision de l'admiistration civile et financière de ces pays. En pratique il règnait sur tout l'Orient Romain sauf l'Egypte et l'Asie Mineure.
 
Odenath poursuit la lutte contre Sapor et conduit des expéditions militaires contre ceux-ci en 263 et en 266-267. Il reprend aux Perses la Mésopotamie, détruit Nisibe et il a sans doute occupé Ctésiphon, la capitale Perse. Il a ensuite des visées sur l'Arménie et il approche du point de rupture avec Rome. C'est dans ce contexte qu'il est assassiné par ses proches, en 267 à Emèse. Son épouse Zénobie parvient à lui succéder.
 
Zénobie et la chute du royaume de Pamyre (272)
 



Claude le Gothique (268-270)

Claude le Gothique est d'origine Danubienne, il est vers 215. Il s'était fait remarquer comme un général trés capable en particulier lors de la guerre contre les Goths. Avant le meurtre de Gallien, il commandait sans doute le corps de réserve de l'armée impériale à Ticinum. Il est choisi par les militaires comme nouvel Empereur au début du mois de septembre 268.
 
Claude commence par soumettre le dissident Auréolus puis il dégage l'Italie du Nord en écrasant les Alamans prés du Lac de Garde en 269. Il envoie le Préfet des Vigiles, Julius Placidianus, en Narbonnaise pour s'opposer à Postume qui descend vers l'Italie. Placidianus reprend le controle de la Narbonnaise et de l'Hispanie.
 
Claude le Gothique a, de son côté, rejoint Sirmium, en Illyrie, où il organise une offensive massive contre les Goths, il remporte sur eux l'importante victoire de Naissus (Nisch en Serbie) qui marque un coup d'arrêt, pour de nombreuses années, à leurs incursions dans les Balkans. Le surnom de Gothique lui a été donné à la suite de cette victoire.
 
Il se rend ensuite à Rome pour tranquilliser le Sénat et calmer les troubles provoqués par l'élimination de Gallien, mais il ne touche pas aux réformes militaires de ce dernier.
 
Claude retourne à Sirmium pour faire face aux incursions des Juthunges en Rhétie et surtout des Vandales en Pannonie puis il s'installe à Siscia pour mieux surveiller la fontière du Danube.
 
Les incursions des Goths du côté du Pont et de l'Asie Mineure déstabilisent aussi les Provinces d'Orient jusqu'en Egypte qui est alors gouvernée par Probus pour le compte de Claude. Probus se retrouve confronté aux visées expansionnistes de Zénobie, la reine de Palmyre. Pendant l'été 270, elle prend le controle de l'Egypte.
 
En cette meme année 270, Claude reprend ses campagnes contre les Goths mais il meurt à Sirmium suite à une maladie (la peste) pendant l'été 270, à cette époque la peste fait de grands ravages dans l'Empire. Son court règne marque cependant un chagement de tendance, l'Empire reprend l'initiative face à ses agresseurs et les malmène.
 



Quintille (270)

Quintille est le frère de Claude le Gothique, il se trouve à Aquilée au moment de la mort de celui-ci. Les chefs militaires de l'armée du Danube basés à Sirmium le reconnaissent comme nouvel Empereur.
 
Le Sénat le reconnait ensuite, mais son règne est trés court, de septembre au début décembre 270. En effet, fin novembre, le principal lieutenant de Claude le Gothique, Aurélien, prend le pouvoir par acclamation des Légions Romaines à Sirmium. Il marche contre Quintille qui est à Aquilée, celui-ci se suicide ou est tué par ses propres soldats.
 





Aurélien (270-274)

Aurélien est d'origine modeste, sans doute le fils d'un ancien soldat, colon des Aurelii d'où son surnom. Il est né probablement en Mésie autour de 214. Il est intelligent et capable de prendre des décisions rapides, mais son caractère est dur et cassant, ce qui le fait craindre de ses ennemis.
 
Il sert d'abord comme militaire dans l'armée du Danube et gravit les échelons pendant la période difficile, de 235 à 268 en particulier sous Dèce, Valérien et Gallien. Aprés avoir été officier à la garnison de Mogontiacum (Mayence) sur le Rhin, il revient dans les Balkans prendre un commandement important. En 257-258, il combat avec succés les Goths sur le Bas-Danube. Sous Gallien, il prend le commandement d'un des principaux corps de cavalerie. Il semble avoir joué un rôle dans le complot et le meurtre de Gallien.
 
Sous Claude le Gothique, Aurélien prend part à la campagne contre Auréolus et contribue à la mort de ce dernier. Il devient pratiquement le second personnage de l'Etat et obtient le commandement de toute la cavalerie Romaine. Il prend part à la guerre contre les Alamans en Italie du Nord, puis à celle contre les Goths. Quand Claude le Gothique quitte les Balkans pour s'opposer à une invasion des Juthunges, Aurélien assure le commandement en chef de l'armée des Balkans avec laquelle il refoule les Goths, il est ensuite envoyé s'opposer aux Juthunges.

L'année 270
Pendant l'année 270 et à la mort de Claude le Gothique, Aurélien est occupé à combattre les Juthunges. Ceux-ci établis sur le Main et le Danube, sont des fédérés de l'Empire qui se sont soulevés et ont envahi la Rhétie et le Norique, ils poursuivent en allant faire des pillages dans l'Italie du Nord. Aurélien les prend à revers en faisant mouvement par les Pannonies et le Norique et les rencontre en Rhétie où il les écrase.
A l'automne 270, il doit aller en Pannonie faire face aux Vandales et aux Sarmates Jasyges qui ont franchi le Danube entre Brigetio et Aquincum, la lutte contre les Vandales est incertaine d'autant qu'Aurélien se préoccupe de prendre le pouvoir. Finalement, il traite avec les Vandales et les Jasyges qui regagnent leurs bases, au delà du Danube.

Aurélien Empereur
Quand Aurélien prend le pouvoir, fin novembre 270, il est mandaté par les forces les plus dures de l'Empire, celles qui en souhaitent la réunification accélérée et le maintien de la prééminence des militaires aux dépens du Sénat de Rome.
Trois armées défendent les frontières de l'Empire, celles sur le Rhin, sur les Alpes et le Danube et sur l'Euphrate, leur recrutement étant relativement local, elles agissent de manière relativement autonomes. Aurélien s'attache à les réunifier et à les faire agir en cohérence et en même temps il renforce la discipline militaire.
 
Au début de 271, il est à Rome où il règle ses comptes avec le Sénat, il alourdit la fiscalité sur les riches et s'assure la sympathie de la plèbe. Il tente de restaurer la discipline économique et civique, en particulier il entreprend une première réforme monétaire: il fait fermer l'atelier monétaire de Rome ou sévit la fraude et établit un meilleur contrôle des autres ateliers. Ces mesures provoquent des soulèvements à Rome que l'Empereur fait réprimer.
 
A la même époque, il est confronté à des tentatives d'usurpation en particulier en Dalmatie et en Gaule du Sud qui est en marge de l'Empire Gaulois.

La guerre Marcomannique
Au printemps de 271, Aurélien quitte Rome pour affronter les Marcomans (Alamans) et les Juthunges qui ont envahi la Pannonie et font des raids de pillage en Italie du Nord jusqu'à Mediolanum (Milan). Aurélien, à la tête de l'élite de l'armée du Danube, essaie de leur couper la retraite par les Alpes, mais, attaqué par surprise, il est vaincu à Plaisance. Les Barbares descendent en Ombrie, ils se préoccupent avant tout de faire du butin ce qui permet à Aurélien de reconstituer ses forces et de les arrêter au Métaure puis de les vaincre à Fanum Fortunae. Il les poursuit et les écrase définitivement sur le Tessin prés de Pavie, il continue alors et récupère le contrôle de la Rhétie.

La victoire sur les Goths
A la fin de l'été 271, l'armée d'Aurélien prend la direction de l'Orient. Dans la zone du Danube, elle est confrontée à des incursions de Goths qu'elle doit réduire. Goths, Vandales et Gépides cherchent à nouveau à s'implanter dans l'Empire. Aurélien vainc les Goths conduits par Cannabas (peut-être le même que le roi Kniva qui avait déjà lutté contre les Romains sous Dèce). A l'issue de ce succés, Aurélien prend le surnom de Gothicus Maximus.

La victoire sur Zénobie et Palmyre
Il s'occupe alors de la situation en Orient et en particulier de Palmyre. Depuis le début de 271 une la Syrie, l'Egypte et une partie de l'Asie Mineure sont sous l'autorité du roi de Palmyre, Waballath, et de sa mère Zénobie. Aurélien engage la guerre contre Palmyre en 272, il traverse l'Anatolie et débouche en Syrie. Il remporte une première victoire à Immae prés d'Antioche puis une seconde prés d'Emèse (Homs). Zénobie est capturée et Palmyre se rend pendant l'été 272. Palmyre se révolte mais est prise et pillée par les troupes d'Aurélien à l'automne 272. Les Provinces Orientales sont à nouveau sous le controle de l'Empereur.

L'abandon de la Dacie Transdanubienne
La Dacie était devenue une Province Romaine en 106, à l'issue de sa conquête par Trajan, elle comprenait la Transylvanie, le Banat, l'Olténie (Petite Valachie) et une partie de la Valachie. De nombreux colons (jusqu'à 100000) viennent progressivement s'y installer. En Moldavie voisine est implantée la population des Daces libres (Carpes), qui est turbulente. A partir du milieu du IIIème siècle, la pression des Goths, des Sarmates et des Carpes devient trés forte
Dans le cours de son règne, Aurélien remporte des succés sur les Goths, mais il se rend compte que la Dacie est trop difficile à défendre face aux Barbares. Il décide d'en abandonner une bonne partie, et de ramener la frontière de l'Empire sur le Danube. Les armées et les fonctionnaires de l'Empire quittent la région en 273, accompagnés des romains d'origine et sans doute d'une partie des notables. Des têtes de pont ont été conservées sur la rive gauche du Danube: à Drobeta, Suicidava et Barbosi. Pour autant cette migration n'a pas signifié l'arrêt de l'influence romaine et même de la romanisation. La Roumanie actuelle, sa langue et sa culture en portent témoignages.
Une nouvelle Province porta le nom de Dacie mais elle était constituée des anciens territoires de la Mésie Inférieure et de la Mésie Supérieure.

La soumission de l'Empire Gaulois
Aurélien se retourne ensuite vers l'Empire Gaulois où son succés est rapide, en effet cet Empire dissident est miné de l'intérieur. Au début de 274 Aurélien rentre en campagne et obtient rapidement, à Chalons sur Marne, la capitulation de Tétricus.

Le Triomphe d'Aurélien
A ce stade, en 274, Aurélien a reconstitué l'unité de l'Empire, il rentre à Rome où il recoit un triomphe grandiose. Zénobie, son fils Waballath et Tétricus sont présents dans le cortège des vaincus. Mais, bienveillant il place Zénobie dans une résidence à Tivoli, prés de la villa d'Hadrien et offre à Tétricus un poste de Corrector en Italie.

L'Enceinte de Rome
C'est suite à cette alerte sérieuse qu'Aurélien décide la construction de l'enceinte de Rome (Mur d'Aurélien), en même temps il fait établir une caserne, sur le Champ de Mars, pour les Cohortes Urbaines. Les travaux s'engagent à la fin de 274. Les quatorze régions de la Rome d'Auguste sont compris dans cette enceinte qui faisait près de 19 kilomètres de longueur développée. Les travaux ont été effectués sur un dizaine d'années et se sont terminés sous le règne de Probus, l'enceinte comportait en outre des tours et des portes fortifiées dont certaines sont toujours visibles. Cette enceinte avait surtout comme objectif de faire obstacle à des attaques soudaines et permettre l'action d'une armée de secours.
 
Celà faisait d'ailleurs une trentaine d'années que les villes de l'Italie du Nord se dotaient une à une d'enceintes protectrices, par exemple, Aquilée en 238, Vérone en 265. Sur un plan général, Aurélien accentue les efforts de ses prédécesseurs pour la mise en défense de nombreuses villes dans les provinces de l'Empire (Gaule, Bretagne, ....).

La fin du règne
Aurélien séjourne à Romeà la fin de 274. Il s'attache alors à reconstituer l'Etat Impérial en engageant des réformes significatives: économiques et monétaires, religieuses, .....
En matière économique, il réorganise le ravitaillement et la distribution des denrées à la plèbe de Rome. Les distributions de pain remplacent celles de blé, il rétablit les distributions d'huile et ajoute des distributions de vin et de viande de porc.
Dans le domaine monétaire, il tente de parer à la dévaluation continue de l'antoninianus, il émet une nouvelle monnaie, l'aurelianus, qui ne vivra que peu de temps, jusqu'à la réforme monétaire de Dioclétien.
Au plan religieux, il fait promouvoir le culte de Sol (le Soleil) et tente de lui donner la suprématie sur tous les autres dieux afin de reconstituer l'unité morale de l'Empire. Il doit cependant faire face à la concurrence du Christianisme.
En 275 il prépare la guerre contre la Perse, l'ennemi de toujours, quand il est assassiné à Byzance.
 


L'Empereur Aurélien et son temps
de Eugen Cizek -- Belles Lettres --    ISBN : 2251380264

Dans la période troublée du IIIe siècle, où l'existence même de l'empire romain était menacée, de l'intérieur et de l'extérieur, la figure de l'empereur Aurélien (v. 214-275) émerge avec une force exceptionnelle.
 
Personnage capital, mais injustement méconnu par la faute d'historiens qui hésitent à s'aventurer hors des périodes dites classiques, Aurélien revit aujourd'hui grâce à Eugen Cizek qui trace un portrait neuf et captivant de ce réformateur qui sut unifier l'Empire.
 
Mais Eugen Cizek va au-delà de la traditionnelle biographie, aussi exhaustive et innovatrice soit-elle. Historien des mentalités, il dresse aussi le tableau d'une société en pleine mutation, et nous montre comment, dans les esprits et les structures sociales, se préparaient déjà les bouleversements d'où allait sortir l'Europe.
L'empereur Aurélien et son temps n'est pas seulement la vie d'un souverain exceptionnel, mais le tableau d'un siècle capital.
 
Professeur de langues et littératures classiques à l'Université de Bucarest, Eugen Cizek enseigne également à l'Université de Lyon.






Zénobie et la chute du royaume de Palmyre (272)

Palmyre est devenue pratiquement un état indépendant de Rome à la mort d'Odenath, en 267.
Zénobie est l'épouse d'Odenath et elle prend le pouvoir à sa mort, agissant au nom de son fils, Waballath, auquel Gallien a transféré les pouvoirs de son père. C'est une femme énergique, belle, cultivée qui prend modèle sur Cléopâtre dont elle prétend descendre. Elle accueille à Palmyre les philosophes neo-platoniciens qui ont fui la cour Impériale aprés l'assassinat de Gallien.
 
Zénobie pousse plus loin qu'Odenath sa volonté de se rendre autonome par rapport à Rome. Son armée s'empare de l'Egypte en 269 puis tente, sans succés, de conquérir l'Asie Mineure. Au final, bien que Aurélien essaie de maintenir les relations, Zénobie fait sécession pendant l'été 271 et donne une autonomie totale à son Etat Palmyrénien. Cet Etat se compose alors de deux ensembles, d'une part les provinces gouvernées par Odenath (Arabie, Palestine, Phénicie, Mésopotamie et Cilicie), d'autre part les récentes conquêtes de Zénobie (Egypte et une partie de l'Asie Mineure). Cependant les populations Héllèniques, les Chrétiens et les Juifs ne sont pas favorables à la rupture avec Rome.
 
Aurélien se décide alors à engager la guerre contre Palmyre en 272. Il s'est bien préparé et dispose de quinze Légions dont douze Danubiennes avec des auxiliaires et des cohortes prétoriennes et urbaines. Ses forces armées sont aguerries et performantes . Malgré tout ses effectifs sont inférieurs à ceux de l'armée Palmyrénienne qui pouvait compter 70000 hommes.
 
Aurélien passe l'hiver 271-272 à Byzance. Son plan de guerre est simple, deux armées convergent vers Palmyre, la première, sous ses ordres, traverse l'Anatolie et débouche en Syrie, la seconde est conduite par Probus qui revient d'Egypte (reconquise en août 271) à travers la Palestine.
Aurélien se rend maitre d'Ancyre et des villes qui sont sur son trajet (la plupart ont une population grecque mitigée vis à vis de Zénobie), il remporte une première victoire à Immae prés d'Antioche qui oblige Zénobie à s'enfuir de la ville. Antioche est ensuite prise par Aurélien qui s'empare successivement d'Apamée, Larissa et Aréthuse. Le général Palmyrénien, Zabdas, l'attend alors prés d'Emèse (aujourd'hui Homs) avec toutes ses forces. La victoire d'Aurélien est totale, d'autant que qu'Emèse s'est ralliée à lui, il y récupère les richesses de Zénobie. La guerre est jouée, il reste cependant à prendre Palmyre où l'armée Romaine apparait au milieu de 272 et dont elle engage le siège. Celui-ci dure quelque temps et les Romains doivent intercepter les armées de secours envoyées par les Perses.
 
Zénobie s'enfuit alors de Palmyre, mais elle est rattrapée et capturée par les Romains. Palmyre se rend à la fin de juin 272, l'Empereur y fait main basse sur les richesses de Zénobie, l'Etat Palmyrénien disparait. Aurélien rejoint ensuit Emèse où se tient le procès de Zénobie, seuls les conseillers de celles-ci sont exécutés. Zénobie figure par la suite dans le triomphe d'Aurélien à Rome.
 
Aprés sa victoire, l'Empereur rentre en Europe, sur la Danube pour faire face aux Carpes, c'est là qu'il apprend la révolte de Palmyre survenue peu aprés son départ, en juillet 272, celle-ci est confortée par un soulèvement en Egypte et à Alexandrie qui s'était trés bien adaptée à l'Etat Palmyrénien. Aurélien et son armée reviennent trés rapidement devant Palmyre qui n'a pas eu le temps de relever son enceinte. La ville est mise à sac et pillée par les troupes Romaines à l'automne 272, elle ne s'en remettra pas et devient un villlage du désert. De Palmyre Aurélien se rend à Alexandrie qu'il prend et traite durement, il fait abattre l'enceinte de la ville.
En 273, toutes les Provinces Orientales sont à nouveau sous le controle de Rome.

L'émergence du royaume de Pamyre (260-267)




La fin de l'Empire Gaulois (269-275)

Postume réussit à maintenir son pouvoir pendant les règnes de Gallien et de Claude le Gothique.
 
Postume est lui-même été victime de tentatives d'usurpation. Ainsi, en juin 269, Lélien se soulève avec Mogontiacum (Mayence), Postume reprend la ville et fait tuer l'usurpateur, mais il refuse le pillage de Mayence à ses soldats, il est alors est tué par ceux-ci, de même que son fils Postume le Jeune qu'il avait fait proclamer César.
 
Aprés Postume, l'Empire Gaulois rentre dans une phase de déclin, Marius lui succède pendant quelques temps. C'est ensuite le tour d'un ancien général de Postume, Victorin, qui règne jusqu'en novembre 271, il doit faire face à des révoltes comme celle de la ville d'Autun, qui est durement punie.
Victorin meurt victime d'un complot, sa mère Victoria, qui est influente auprés des soldats, les pousse à proclamer Empereur le Gouverneur de l'Aquitaine, Tétricus. Celui-ci gouverne l'Empire Gaulois à partir de décembre 271, il cherche en fait à se rapprocher d'Aurélien. Au début de 274 Aurélien se lance dans la reconquête des Provinces Occidentales, Tétricus capitule à Chalons sur Marne.
 
Tétricus fait partie du triomphe d'Aurélien à Rome, mais il n'est pas durement sanctionné, il retrouve même s0n titre de Sénateur Romain.

Postume et la formation de l'Empire Gaulois (260-269)




Les Invasions Germaniques (276-280)

Entre 276 et 280, une nouvelle vague d'invasions attaque le Limes du Rhin et du Danube. La Gaule, l'Hispanie (Espagne) et l'Italie du Nord jusqu'à Ravenne sont ravagées par les Alamans, les Francs et d'autres peuples. Les Empereurs sont avant tout occupés à faire face à ces dangers.
Ainsi, de nombreuses villes du Val de Loire sont dévastées et construisent à la hâte des enceintes pour se protèger.
 

 
 
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Tacite (275-276)

Tacite est issu d'une grande famille Sénatoriale, il devient Empereur à la suite d'un accord entre l'armée et le Sénat. Né en 200, il avait 75 ans lors de son accession au pouvoir. Il va à la recontre des Goths en Asie Mineure et les vainc au milieu de l'année 276. Il meurt peu aprés à Tyane, en Cappadoce, peut-être victime d'un assassinat. Son frère, le Préfet du Prétoire Florianus, est proclamé Empereur par l'armée, mais il est assassiné à son tour par ses soldats à Tarse, en Cilicie, à l'automne 276.
 

Probus (276-282)

Probus est un chef militaire compétent qui a fait ses preuves sous les règnes précèdents. Il est né vers 232 et est d'origine Illyrienne. Proclamé par l'armée, il passe les premières années de son règne à combattre, d'abord en Orient puis en Gaule qui subit un déferlement des barbares en 276.
En 277 et 278, Probus repousse les Germains et les Francs sur la frontière du Rhin.
Il revient ensuite en Asie Mineure pour réduire les pirates qui désolent les côtes anatoliennes. Il se rend ensuite en Egypte, en Thébaïde, pour repousser les Blemmyes. Il est bientôt de retour en Europe, sur le Danube, pour faire face aux Sarmates, Roxolans et Vandales. Il doit ensuite, en 280 et 281, s'opposer aux usurpations de Bonosus et Proculus à Cologne.
 
Il est mort assassiné par ses soldats à Sirmium, sur le Danube, en 282, à l'issue d'une mutinerie causée par sa volonté d'imposer plus de discipline.
 


Carus (282-283)

Carus est le Préfet du Prétoire de Probus, il est le commandant des Légions de Rhétie et de Norique quand il est fait Empereur par ses soldats, il est confirmé par le reste de l'armée à Sirmium.
Carus amorce une nouvelle organisation de l'Empire, il confie le soin de l'Occident à son fils Carin avec le titre de César. Aprés un passage à Rome, au début de 283, il part avec son autre fils Numérien, devenu également César à la fin de 282, combattre les Sarmates sur le Danube puis les Perses. Aprés une campagne militaire efficace, il prend la capitale de l'Empire Perse, Ctésiphon. Il y meurt victime d'un orage.
 
Son fils ainé, Carien était devenu Empereur (Auguste) du vivant de son père, en 283.
 


Carin et Numérien (2283-285)

Le fils de Carus, Numérien, devient à son tour Empereur, mais il est rapidement assassiné prés de Périnthe, en Thrace, suite à un complot du Préfet du Prétoire, Aper.
 
Carin élimine les premiers usurpateurs et vainc les Quades sur la frontière du Rhin en 283 et 284. Il se retrouve confronté à Dioclétien, proclamé Empereur par ses troupes. Il vainc celui-ci lors de la bataille de Margus en Mésie, en septembre 285, mais est alors tué par ses propres soldats. Dioclétien devient alors seul Empereur.



Dioclétien (284-305)et la Tétrarchie avec Maximien, Galère et Constance Chlore

Dioclétien est né près de Split dans la Province de Dalmatie. Il est remarqué comme chef d'armée par les Empereurs Aurelien et Probus.
 
Dioclétien est proclamé Empereur, le 20 novembre 284, par les soldats de l'armée d'Orient à la mort de Numérien qui était co-Empereur avec son frère Carin. Dioclétien est vaincu par Carin à la bataille du Margus en 285. Grace à la trahison du Préfet du Prétoire de Carin, Aristobulus, Carin est assassiné par ses propres soldats et Dioclétien devient alors seul Empereur.
 
Confronté à la menace permanente d'invasions barbares et plus précisément à l'agressivité des Sarmates sur le Danube, Dioclétien choisit de s'appuyer sur un général de l'armée de Pannonie, Maximien, qu'il adopte et avec qui il partage ensuite l'Empire dès décembre 285. Maximien a la responsabilité de l'Occident et Dioclétien celle de l'Orient. Dioclétien, qui conservera toujours la supériorité, fait de Maximien son co-Empereur en avril 286.
 
Maximien s'attaque d'abord aux troupes de Bagaudes (regroupement de paysans qui pillent villes et campagnes) qui dévastent le Nord de la Gaule. Il les réduit puis pacifie les côtes de cette région qui étaient victimes d'incursions des Francs et des Saxons. Les Alamans sont plus difficiles à vaincre, ils échouent de peu à prendre Trèves au début de 287 et il faudra le concours de Dioclétien en 288 pour en venir à bout.
Le roi Franc Gennobaud négocie avec les Romains dont il devient un partenaire. Au début de 286, le chef des armées de Bretagne et du Nord de la Gaule, Carausius se soulève. En 289 il ne lui reste plus que Boulogne en Gaule, par contre il reste bien installé en Bretagne (Angleterre) et arrive même à reprendre parfois la lutte sur le Continent.
 
Entre 286 et 293, Dioclétien s'occupe essentiellement de la guerre contre les Sarmates aux frontières Nord de la Pannonie. Il ne quitte le Danube qu'en 288 pour venir à l'aide de Maximien contre les Alamans.
 
Les difficultés de l'Empire étant de plus en plus vastes, les deux co-Empereurs s'adjoignent deux Césars en 293 : Galère pour Dioclétien et Constance Chlore pour Maximien, les deux Césars sont issus de la Province d'Illyrie. Constance épouse Théodora, la belle-fille de Maximien et Galère épouse Valéria, la fille ainée de Dioclétien. C'est la création de ce que l'on appelle la Tétrarchie.
L'Empire est divisé en quatre grandes régions ainsi réparties: l'Orient pour Dioclétien, l'Italie et l'Afrique pour Maximien, l'Illyrie et les pays du Danube pour Galère, la Bretagne, la Gaule et l'Espagne pour Constance Chlore qui est donc chargé de la lutte contre le dissident Carausius. Chaque grande région était elle-meme divisée en Diocèses (au nombre de 12) et au delà en Provinces (plus de 100). Dioclétien conservait la suprématie et la préséance sur ses collègues.
 
La réorganisation des Gaules à la fin du IIIème siècle
 
Rome et l'Italie ne sont plus le centre de l'Empire, Milan devient la capitale de Maximien, Dioclétien s'installe à Nicomédie en Bithynie (Turquie), Constance Chlore à Trèves en dans la Province de Belgique près des Germanies, et Galère à Sirmium en Pannonie (Serbie).
 
Avec cette organisation le dispositif militaire pour défendre l'Empire se trouva renforcé ce qui se concrétisa par des victoires en Bretagne, en Afrique et en Perse.
 
Constance Chlore récupère rapidement tout le Nord de la Gaule, y compris Boulogne. Il débarque en Bretagne(Angleterre) et lance une campagne victorieuse alors que Carausius a été assassiné. La Bretagne est réincoporée dans l'Empire aprés prés de 10 ans de sécession.
 
En 297 Galère conduit le début des opérations militaires et il est d'abord vaincu sur l'Euphrate par le roi des Perses Narsès, mais il se reprend et avec des renforts venus d'Illyrie il conduit, en 298, une série de campagnes victorieuses capturant même la Maison et le trésor du Roi des Perses, il prend la capitale Ctésiphon. Les négociations de paix avec les Perses ont lieu à Nisibe n 299 en présence de Dioclétien. L'Empire Romain retrouve l'extension qu'il avait à l'époque de Trajan.
 
Aprés 293 Dioclétien agit essentiellement en Orient dans la Province d'Egypte. De 293 à 295, il conduit avec succés des campagnes dans le sud de l'Egypte vers l'Ethiopie et en 297 et 298 il mate la révolte de la ville d'Alexandrie qu'il chatie durement.
 
Maximien, qui est à Carthage en mars 298, se consacre à la pacification des Provinces Africaines en particulier de celles de Maurétanie et de Numidie.
 
Dans les années 300, aprés plus de vingt ans de combats permanents, l'Empire des Tétrarques a fait face aux menaces extérieures. A l'exception des Champs Décumates (Allemagne du Sud) et de la Dacie, l'Empire est revenu à ses frontières du IIème siècle. Les envahisseurs sont repoussés derrière le Rhin, le Danube et l'Euphrate.
 
Dioclétien introduisit de nombreuses réformes économiques comme l'édit sur les prix, en 301, il établit le cout maximal des marchandises dans tout l'empire. Il étend également l'impot à tous les citoyens.
 
Pendant la majeure partie du règne de Dioclétien les Chrétiens sont tolérés, mais des manifestations d'indiscipline dans l'armée conduisent Dioclétien à sévir. En 303, Dioclétien et Galère engagent des persécutions contre les Chrétiens qui sont matérialisées par l'édit affiché à Nicomédie le 24 février 304, il prévoit la destruction des lieux du culte Chrétien, interdit les réunions, etc .... La réaction de contestation des Chrétiens entraine l'arrestation des chefs des Eglises.
 
Dioclétien et Maximien, abdiquent ensemble le 1° mai 305 en faveur de Galère et Constance Chlore. La passation a eu lieu à Nicomédie pour Dioclétien et à Milan pour Maximien. Dioclétien termine sa vie dans sa résidence de Split et Maximien dans un grand domaine de Lucanie dans le Sud-Ouest de l'Italie.
 
En savoir plus sur l'Empereur Constantin au début du IVème siècle
 


Dioclétien et la Tétrarchie

(1 octobre 1998) de Bernard Remy, Que sais-je? -- Poche --    ISBN : 2130495451

Après un demi-siècle d'anarchie politique, l'arrivée au pouvoir de Dioclétien, un soldat sorti du rang, permit un redressement spectaculaire de l'Empire romain entre 284 et 311 après J.-C. Il instaura un système politique original, la tétrarchie, largement appuyé sur la religion romaine traditionnelle et tenta de limiter l'inflation par des mesures autoritaires.



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