Le comte d'Anjou Foulques III Nerra, est un des personnages les plus remarquables de son temps, il a dirigé l'Anjou de 987 à 1040 et en a fait une des plus puissantes principautés féodales de France.
Il a construit une série de châteaux-forts aux frontières de son domaine qui lui ont permis de contenir la montée en puissance de ses voisins, en particulier les comtes de Blois.
En même temps, ce dernier doit résister à la politique expansionniste de son puissant voisin du Nord: Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, et en fin de compte il est contraint de lui céder des territoires.
Geoffroy IV a passé sa vie à remettre dans l'obéissance les chatelains de ses domaines, il conquiert la Normandie et remet en 1151 à son fils Henri II Plantagenet de vastes territoires qui sont désormais sous contrôle.
This is the first comprehensive biography of Fulk Nerra, an important medieval ruler, who came to power in his teens and rose to be master in the west of the French Kingdom. Descendant of warriors and administrators who served the French kings, Fulk in turn built the state that provided a foundation for the vast Angevin empire later constructed by his descendants. Bernard Bachrach finds the terms "constructed" and "built" more than metaphorical in relation to Fulk's career. He shows how Fulk and the Angevin counts who followed him based their long-term state building policy on Roman strategies and fortifications described by Vegetius. This creative adaptation of Roman ideas and tactics, according to Bachrach, was the key to Fulk's successful consolidation of political power. Students of medieval and military history will find here a colorful, impressively researched biography.
Cet ouvrage est remarquable et de loin le plus complet concernant Foulques Nerra
Geoffroy II Martel (1005- 1060)
Geoffroy Martel est né à Loches en 1005, c'est le fils de Foulques III Nerra et de Hildegarde.
Il épouse en premières noces, le 1er janvier 1032, Agnès de Bourgogne veuve du duc d'Aquitaine et comte de Poitiers Guillaume V le Grand, Elle est issue d'une grande famille de Bourgogne et d'Italie.
Après son divorce d'avec Agnès de Bourgogne il épouse en secondes noces Grécia veuve du seigneur de Montreuil-Bellay et enfin Adelais, une princesse allemande. Il n'a pas eu d'enfant.
Avec lui, la Maison d'Anjou a trouvé un chef qui allait révèler en vingt ans une grande intelligence politique et militaire et lui donner un destin de grande envergure. C'est en même temps un homme de culture.
Foulques Nerra ne se soucie pas de partager son pouvoir, très jeune Geoffroy se positionne lui-même. Son début date du premier janvier 1032 quand il épouse Agnès de Bourgogne, veuve de Guillaume V le Grand comte de Poitiers qui est mort en 1030.
Ce mariage l'introduit dans les affaires du Poitou et de l'Aquitaine.
La même année il profite des dissenssions entre sa soeur Adèle et le fils de celle-ci Foulques l'Oison, comte de Vendôme pour s'emparer des terres de ce dernier, il porte d'ailleurs le titre de comte de Vendôme. Toujours en 1032, il s'empare de la Saintonge aux dépens de Guillaume le Gros comte de Poitiers.
Geoffroy agit en Poitou et en Aquitaine à l'instigation de sa femme Agnès de Bourgogne qui veut évincer les enfants des épouses antérieures de son ancien mari en faveur des siens. Ce mariage et le souhait de Geoffroy de prendre la tutelle du comté d'Anjou par anticipation provoquent une guerre entre lui et son père Foulques III Nerra, dont ce dernier sort vainqueur.
Geoffroy, appuyé par certains seigneurs du Poitou (dont le Vicomte Geoffroy II de Thouars) remporte en 1033 la bataille de Moncontour sur le comte Guillaume VI de Poitiers. Il tient celui ci prisonnier pendant plus de trois ans et ne le relache en 1036 que contre la cession de la Saintonge. Guillaume VI le Gros décède deux ans après en décembre 1038.
L'autre enfant qui précède ceux d'Agnès est Eudes, duc de Gascogne, il essaie de prendre en mains le Poitou en attaquant vainement Guillaume de Parthenay allié de de Geoffroy II Martel. Finalement Eudes meurt en assiégeant le château de Mauzé en mars 1039.
La comtesse Agnès de Bourgogne et son mari Geoffroy d'Anjou ont alors dominé le Poitou et la Saintonge jusqu'en 1047, date à partir de laquelle leurs relations se dégradent. Leur effort porte en particulier sur la Saintonge, Geoffroy y implante des seigneurs Angevins et Vendômois Mais leur principal moyen d'action est leur politique religieuse, d'abord par l'attribution de nombreuses terres à l'Abbaye de la Trinité de Vendôme qu'ils ont fondé en 1040 et ensuite par la fondation de l'Abbaye aux Dames de Saintes en 1047. Ces deux monastères se voient attribuer des terres incultes et leur mission est de les mettre en valeur. Le comte et la comtesse conservaient les droits du fondateur sur ces deux monastères ce qui leur permettait d'en user au plan politique.
A la mort de son père Foulques Nerra en 1040, Geoffroy devient maitre d'un vaste région hérissée de forteresses: l'Anjou, la partie orientale de la Touraine, le pays de Loudun et une partie de l'Ouest du Berry, en plus de ses possessions antérieures (Vendôme et la Saintonge).
En association avec le roi de France Henri I qui lui transfere la suzeraineté de la Touraine, Geoffroy poursuit la politique de son père vis a vis des comtes de Blois.
Il remporte la victoire décisive de Nouy (pres de Saint Martin le Beau) en 1044.
A ce stade, la montée en puissance du comte d'Anjou inquiète le roi de France Henri I qui ne le laisse plus agir à sa guise.
Geoffroy Martel met plus de temps pour s'emparer du Maine. Il s'y heurte à un triple obstacle: une dynastie locale populaire, l'évêque Gervais de Château du Loir (apparenté à la Maison de Belleme) hostile aux prétentions de Geoffroy Martel, et Le Mans une capitale difficile à prendre.
La lutte avec l'évêque Gervais dure plus de 20 ans. En 1047 une trahison permet a Geoffroy de capturer Gervais qui est emprisonné pendant 7 ans en dépit des menaces du Pape. En 1048 il s'empare de Château du Loir établissant ainsi la jonction entre l'Anjou et le Vendômois qui lui appartient.
En 1049 il se fait excommunier pour son comportement à l'égard de Gervais mais aussi pour la protection qu'il apporte au célèbre écolâtre Bérenger de Tours et pour sa vie privée.
Toujours en 1049 Geoffroy assiege le roi de France dans Sainte Maure de Touraine. En 1051 il est installé au Mans et à Nantes en 1057.
Geoffroy guerroie longuement avec le duc Guillaume de Normandie. Au début, il lui enlève temporairement Bellême, Alençon et Domfront mais Guillaume de Normandie les lui reprend ensuite. Inquiet du développement du duc de Normandie, Henri I roi de France renverse ses alliances après 1050 et s'associe à nouveau à Geoffroy d'Anjou, mais Guillaume remporte sur eux la victoire de Varaville. Il reprend alors Domfront et Alençon à Geoffroy Martel et construit la forteresse d'Ambrières en Mayenne pour surveiller son adversaire. A la mort de Geoffroy il enlève le Maine au nouveau comte d'Anjou (1063).
Geoffroy Martel est mort le 14 novembre 1060 sous l'habit monastique à l'Abbaye Saint Nicolas d'Angers.
Geoffroy III le Barbu
Geoffroy III le Barbu est le fils de Geoffroy II Ferréol comte du Gâtinais et de Ermengarde d'Anjou, la soeur de Geoffroy II Martel. Il épouse Julienne, fille d'Hamelin de Langeais.
Il hérite de son père du comté de Gâtinais vers 1046. En 1060 il hérite de l'Anjou et de la Touraine après la mort de son oncle Geoffroy II Martel. En 1062 il récupère Saumur que Geoffroy avait légué à sa dernière femme, Adèle. Son frère Foulques hérite quant à lui de la Saintonge et de la seigneurie de Vihiers sous la tutelle de Geoffroy III.
Foulques le Réchin organise alors le soulèvement contre son frère et s'empare de Saumur le 25 février 1067. Geoffroy III est excommunié par le Synode de Tours présidé par le Légat du Pape. Foulques obtient l'appui des principaux seigneurs Angevins et s'empare d'Angers le 4 avril 1067.
Il fait prisonnier son frère Geoffroy. Suite à l'intervention du Pape, ils se réconcilient au début de l'été et vont ensemble faire le siège d'Amboise. Ils se brouillent à nouveau au début de l'année 1068. Foulques remporte sur Geoffroy une bataille à Brissac au début du mois d'avril 1068 et il fait à nouveau son frère prisonnier.
Cette fois il le dépouille de ses possessions et l'enferme dans un cachot à Chinon pendant vingt huit ans (jusqu'en 1094). Geoffroy en devint fou. Le roi de France Philippe I et le comte Etienne de Blois essayent en vain de le faire délivrer. Foulques, à force de concessions, réussit toujours à garder son frère prisonnier.
This book examines the history of a prominent castle lord of eleventh-century Anjou, a man who has been referred to in numerous works but has never been carefully studied. Robert the Burgundian was an Angevin knight whom the counts of Anjou allowed to amass enormous power on the northwestern march of Anjou. Until he departed for the First Crusade in 1098 Robert was the central figure in Count Fulk Rechin's court. In contrast with many studies of the period, this work finds that Robert spent a long career as a major supporter of the counts of Anjou, rather than as someone undermining their authority. The author calls into question what is known about "feudal anarchy" in the eleventh century and finds that Robert and his descendants were indeed loyal to the count and were able to maintain Angevin power.
Remarkably, records of more than one hundred legal acts involving Robert, some based on his actual words, survive today. They reveal a richly textured life, establishing family connections, political alliances, and relations with the Church as Robert struggled to maintain his lands and position through invasion, civil war, and episcopal interdict. Of special interest is Robert's participation in the First Crusade after a personal visit by Pope Urban II, and his interaction with the counts and the effect this had on the development of the Angevin state.
The book will be of interest to students of French history and politics, medieval studies, and military history.
Il recoit de son oncle Geoffroy II Martel la Saintonge en 1060 et peu après, à la mort de celui-ci, il devient seigneur de Vihiers en tant que vassal de son frère Geoffroy III le Barbu qui lui est comte d'Anjou.
Il épouse en premières noces Hildegarde fille de Lancelin de Beaugency, puis Hermengarde de Bourbon. Le 21 janvier 1076 il épouse Orengarde de Chatelaillon dont il se sépare en 1080. Il épouse ensuite la fille de Gautier de Brienne et enfin Bertrade de Montfort fille de Simon I de Montfort et d'Agnès d'Evreux, il tombe amoureux de celle-ci. Ils ont un fils Foulques qui succède à son père à la tête du comté d'Anjou. Bertrade abandonne bientot Foulques pour le roi Philippe I, elle s'enfuit de Tours dans la nuit du 15 mai 1092 et rejoint le roi Philippe I à Orléans.
En 1061 le duc Guy-Geoffroy d'Aquitaine lui enlève la Saintonge, mais, associé avec son frère Geoffroy III le Barbu, Foulques remporte la bataille de Chef-Boutonne sur les Aquitains et récupère son domaine. En 1062, cependant, les entreprises du duc d'Aquitaine réussissent et il s'empare définitivement de la Saintonge aux dépens de Foulques.
Frustré de n'etre plus que seigneur de Vihiers et profitant du mécontement général provoqué par le mauvais gouvernement de son frère Geoffroy III le Barbu, il s'empare en 1067 de Saumur et Angers et renverse Geoffroy qui est emprisonné à Sablé puis à Chinon. Foulques se proclame alors comte d'Anjou
le 19 juin 1068.
Il se trouve aussitot confronté à ses vassaux qui le contestent, en particulier Sulpice d'Amboise et Hardouin de Treves. Il est contraint de céder le Gâtinais au roi de France Philippe I et de rendre hommage au comte de Blois pour la Touraine.
Pendant le règne de Foulques le Rechin l'anarchie féodale se développe dans le comté d'Anjou et les guerres privées ont libre cours au grand dommage des populations. C'est l'époque la plus sombre de la féodalité. La justice avait quasiment disparu et la misère était à son comble. Chaque seigneur guerroyait pour son propre compte.
Foulques le Réchin doit soumettre un à un les seigneurs Angevins et Tourangeaux, rentrant en force dans Amboise, Rochecorbon, l'Ile Bouchard, brûlant puis relevant le chateau de Maillé (actuellement Luynes).
Au début de son règne les rapports avec le duc d'Aquitaine sont corrects et le duc épouse même la fille de Foulques. Il prend le parti de Foulques contre le fils de celui-ci Geoffroy qui s'était rebellé contre son père.
Dans le Maine Foulques se trouve confronté à Guillaume le Conquérant duc de Normandie, bien que celui-ci soit absorbé par la Conquête de l'Angleterre. Foulques prend Le Mans en 1072, mais Guillaume y rétablit son fils Robert Courte-Heuse en 1073. Foulques aide les seigneurs Bretons assiègés dans Dol par Guillaume le Conquérant et après succès et revers finit par s'emparer de La Flèche en 1081. Un modus vivendi est trouvé grace à l'intervention de l'Eglise, Robert Courte-Heuse accepte de rendre hommage à Foulques le Réchin pour le Maine. Pourtant Foulques soutient en sous main les seigneurs du Maine, conduits par Hélie de La Flèche, révoltés contre le duc de Normandie.
Au départ de Robert Courte-Heuse pour la Croisade en 1098, Guillaume le Roux (William Rufus) prend sa place et Foulques le Réchin en profite pour aider Hélie de La Flèche à contrôler le Maine. Geoffroy, le fils ainé de Foulques, se marie à la fille et héritière de Hélie.
Foulques le Réchin est abandonné par sa cinquieme épouse, Bertrade de Montfort, qui s'echappe de Tours en 1092 pour rejoindre le roi de france Philippe I. Foulques est resté amoureux de Bertrade et se résigne à son malheur, en 1106 le roi Philippe I et Bertrade de Montfort viennent même lui rendre visite à Angers. Foulques le Réchin est mort en avril 1109.
Le fils ainé de Foulques le Réchin, Geoffroy (Martel) est mort au siège de Candé en 1106, c'est Foulques (dit le Jeune) qui lui succède à la tête du comté d'Anjou.
C'est le fils Foulques le Réchin et de Bertrade de Montfort, il est né en 1092 et mort en novembre 1143 à Acre en Palestine. En 1106, à la mort de son frère ainé Geoffroy Martel, il quitte sa mère Bertrade et la cour du roi de France Philippe I et rejoint l'Anjou pour être associé au gouvernement du comté auprès de son père Foulques le Réchin.
Il est comte d'Anjou de 1109 à 1131 puis roi de Jérusalem de 1131 à 1143. Il a fait preuve de grandes qualités militaires et politiques, sa correction et sa loyauté envers ses vassaux, ses succès en France et en Terre Sainte en font un des grands personnages du Moyen-Age.
Foulques le Jeune passa une bonne part de son activité en Anjou à rétablir l'ordre contre ses vassaux revoltés, à detruire les chateaux les plus dangereux, accomplissant au niveau de son territoire une tache semblable à celle du roi Louis VI le Gros en Ile de France. Il ramena à la raison de nombreux seigneurs indociles, en particulier ceux d'Amboise. Il prend l'Ile Bouchard en 1109, Brissac en 1112, Montbazon en 1118, Montreuil-Bellay en 1124.
Foulques devient comte d'Anjou le 14 avril 1109 et épouse la même année Eremburge du Maine fille de Helie comte du Maine et de Mathilde de Château du Loir. Ce mariage lui permet d'acquérir le Maine à la mort de son beau-père. Il arrive à jouer un jeu d'équilibre entre le duc de Normandie et roi d'Angleterre, Henri I Beauclerc, et le roi de France Louis VI le Gros. En 1112, avec l'aide de Louis VI et contre Henri I, il parvient à conserver le Maine. En 1113 il renverse ses alliances et fiance sa fille Mathilde au fils d'Henri I Beauclerc, Guillaume Aetheling. En 1114 il assiste Henri I pour réduire dans le Perche un vassal de ce dernier qui s'était révolté. En 1116 Foulques V est de nouveau l'allié du roi de France Louis VI dans la lutte que celui-ci mène contre le comte Thibaud IV de Blois. En 1117 et 1118 il assiste Louis VI dans sa lutte contre le duc de Normandie et enlève à ce dernier le chateau de Motte-Beuvron dans le Perche le 1er aout 1118. En décembre 1118 Foulques V s'empare du chateau et de la ville d'Alençon. Pourtant en 1119, il se rapproche d'Henri I Beauclerc et concrétise le mariage de sa fille Mathilde avec l'héritier d'Henri, Guillaume Aetheling, celui-ci a lieu à Lisieux en juin 1119.
Foulques part en pélerinage à Jérusalem en mai 1120. Le 25 novembre 1120 le naufrage de la Blanche-Nef où Guillaume Aetheling trouve la mort remet en question la succession d'Henri I sur la Normandie et l'Angleterre, sa fille Mathilde, épouse de l'Empereur d'Allemagne, devient son héritière.
Quand il revient de pélerinage Foulques V aide le roi Louis VI à vaincre la coalition d'Henri I d'Angleterre et de Henri V d'Allemagne et , en 1121, il marie sa fille, Sybille d'Anjou à Guillaume Clito prétendant au trône d'Angleterre. Henri I Beauclerc se rapproche alors de Foulques V et parvient, en 1124, à faire annuler le mariage de Sybille d'Anjou.
A la mort de Henri V d'Allemagne, sa veuve Mathilde épouse au Mans le fils de Foulques, Geoffroy qui n'a que 15 ans. C'est l'origine de la dynastie des Plantagenets. Sybille d'Anjou épouse, quant à elle, Thierry d'Alsace qui devient comte de Flandres. Mathilde, la veuve de Guillaume Aetheling, rentre dans les ordres à l' Abbaye de Fontevraud. La femme de Foulques, Eremburge du Maine meurt en 1126.
En 1129, Foulques cède le comté d'Anjou à son fils Geoffroy. Il épouse Mélisende la fille et héritière du roi Baudouin II de Jérusalem et repart pour la Terre Sainte. Il devint roi de Jerusalem en 1131 à la mort de Baudouin.
Il passe les premières années de son règne à règler une dispute concernant Antioche puis à mater une révolte conduite par l'admirateur de sa femme, Hugues du Puiset. En 1137, il s'allie aux Byzantins contre l' Emir Turc Zengi, de Mossoul. Il aide les habitants de la ville musulmane de Damas à se défendre contre Zengi.
Il fait construire le Krak de Moab pour défendre la partie sud de Jérusalem. Foulques est mort en 1142 d'une chute de cheval.
La croisade fut un mouvement prêché par les papes, relayé par les prédicateurs (saint Bernard, Pierre l'Ermite...) et soutenu par un élan populaire qui relança l'intérêt de l'Occident chrétien pour Jérusalem et la Terre sainte.
Autant initiative d'ordre religieux qu'aventure militaire, la première croisade draine menu peuple, mystiques et exaltés, mais aussi les plus puissants barons d'Europe dans le but de rouvrir la route des pèlerinages vers le tombeau du Christ.
René Grousset démêle l'écheveau politique, religieux et social de cette aventure couronnée par la prise de Jérusalem, le 15 juillet 1099, et l'établissement des croisés en Terre sainte, menace redoutable pour un monde musulman, divisé par des querelles dynastiques et religieuses.
En 1130, la Méditerranée devient une sorte de " mer chrétienne ".
Le chef-d'œuvre de René Grousset fait partie des classiques de l'Histoire au succès jamais démenti.
Ce deuxième volume raconte l'histoire du redressement musulman - scandé par la prise d'Edesse en 1145 et la victoire totale de Hattin en 1187 - et le long bras de fer qui oppose les deux camps lors des première et deuxième croisades.
On y voit les rivalités déchirer les barons et les rois de France et d'Allemagne, les croisés et les établis, les prédicateurs et les missionnaires.
Avec sa clarté d'expression légendaire, René Grousset décrit la remise en ordre politique et militaire menée par Nûr al-Dîn, puis Saladin.
La présence occidentale, bien qu'affaiblie, survivra encore cent ans.
Le chef-d'œuvre de René Grousset fait partie des classiques de l'Histoire au succès jamais démenti.
Il est le fils du précedent et de Eremburge du Maine, né le 24 Aout 1113, mort le 7 Septembre 1151 au Mans. Il est comte d'Anjou, du Maine et de la Touraine de 1131 à 1151.
Il épouse au Mans le 17 Juin 1128 Mathilde (1103-1169) fille de Henri I Beauclerc, roi d'Angleterre (en premieres noces elle avait epousé l'Empereur Germanique Henri V).
Geoffroy est le père de Henri II, le fondateur de l'Empire Plantagenet.
Dès le départ de son père, Foulques, en Terre Sainte, Geoffroy est confronté à une coalition de ses vassaux conduite par Lisiard, seigneur de Sablé. Il vient à bout des révoltés un à un. Il s'empare et brûle Meslay en Mayenne et oblige Guy IV de Laval à demander la paix. Il enlève Thouars, fait raser le donjon du château et soumet le Vicomte Aimery VI. Les seigneurs de Blaison et Parthenay se rendent et Mirebeau se soumet après un siège de quarante jours. Il s'empare de l'Ile Bouchard dont le seigneur, Peloquin, se soumet. Geoffroy enlève Briollay et La Suze au Seigneur de Sablé et fait construire un chateau à Chateauneuf sur Sarthe pour le controler.
Geoffroy Plantagenet réclame le duché de Normandie, il engage la lutte en 1136 et prend Lisieux. Blessé, il ne reprend le combat qu'en 1137 et une trève de deux ans est achetée par Etienne de Blois. A partir de 1141 Geoffroy engage une conquête systématique et méthodique de la Normandie. Il est reconnu duc par tous les seigneurs Normands en 1144. Il cède le duché de Normandie à son fils Henri en 1150.
En 1145 Geoffroy doit réduire son frère Hélie qui réclamait le comté du Maine. Il le capture et le maintient en prison jusqu'à sa mort le 15 janvier 1151. Il doit également réduire Giraud de Berlai seigneur de Montreuil-Bellay.
Geoffroy Plantagenet est populaire en Normandie. Après une courte guerre avec Louis VII roi de France, il traite avec lui en août 1151 et lui cède le Vexin Normand.
Geoffroy est mort à Château du Loir le 7 septembre 1151 et a été inhumé dans la Cathédrale du Mans, c'est sur son tombeau qu'a été posée la plaque émaillée de la photo ci-contre.
Il a eu trois fils avec Mathilde d'Angleterre:
- Henri II, né le 5 mai 1133 au Mans, le fondateur de l' Empire Plantagenet,
- Geoffroy né le 3 juin 1134,
- Guillaume né le 22 juillet 1136.
Il a également eu une fille naturelle, Emma, épouse de David de Norfolk.
Geoffroy est donc à l'origine de la famille Plantagenêt qui a possedé pendant 60 ans plus de la moitié de la France et regné plus de 300 ans sur l'Angleterre.