L'objectif de cette page est de vous aider à vous documenter sur l'époque Féodale qui s'étend principalement du XIème au XIIIème siècles, pour autant le système féodal a perduré bien longtemps après et c'est la Révolution Francaise qui en a effacé les derniers aspects.
Au IXème siècle l'Empire Carolingien et ses structures administratives se disloquent et une nouvelle organisation sociale se développe en Europe de l'Ouest: la Feodalité.
Les Seigneurs locaux (souvent issus des grandes familles Carolingiennes) reprennent à leur compte les fonctions de controle des populations et de la société (guerre, justice, police, ...). Ce mouvement de désintègration va parfois très loin, jusqu'à des entités géographiques de la taille de nos cantons actuels.
En France l'effritement du pouvoir central est accentué par le changement de dynastie (les Capétiens remplacent les Carolingiens autour de l' An Mil. Il se poursuit jusqu'au début du XIIème siècle.
A partir de ce moment les pouvoirs se reconstituent lentement au niveau de la Région, d'où la formation d'entités régionales fortes (Anjou, Normandie, Poitou, ...). Dans la deuxième partie du XIIème siècle le mouvement s'accentue avec la formation d'entités encore plus vastes comme l'Empire Plantagenet ou le royaume de France qui rentrent d'ailleurs en lutte frontale. A partir de là les roi de France améliorent leur organisation administrative et rognent petit à petit les pouvoirs de leurs vassaux. Le processus de reformation du pouvoir central va durer près de trois siècles. En tout la Feodalité aura marqué l'Histoire de France pendant plus de cinq siècles.
Dans cette page nous nous intéressons aux livres sur les XIème, XIIème et XIIIème siècles qui correspondent à la période forte de la Féodalité. Après les livres sur les mutations de l' An Mil, nous vous proposons un ensemble d'ouvrages sur le thème de la Féodalité pour ensuite en suivre l'évolution dans différentes provinces Francaises.
Librairie sur le Moyen-Age
Cette librairie présente d'abord une page de synthèse sur le Moyen-Age avec les principaux livres sur cette période. Ensuite, les livres sont classés selon trois axes : chronologique, thématique et géographique.
Sept siècles séparent le moment où Clovis devient roi des Francs à Tournai (481-482) de l'accession au trône du jeune Philippe Auguste en 1180. Durant cette longue période la Gaule romaine est devenue la France. De ses origines franques, elle a tiré son nom, celui du peuple germanique qui l'a rapidement conquise au VIe siècle. Le royaume mérovingien (VIe-VIIe siècle) est le produit de l'Antiquité tardive. Les Francs ont recueilli l'héritage antique qui a été progressivement transformé par l'apport barbare et la christianisation. Des forces nouvelles permettent aux Carolingiens de rassembler les populations chrétiennes au sein d'un vaste empire franc (VIIIe-IXe siècle).
La France naît de la dislocation de cet empire. Elle se définit au Xe siècle, lorsque le royaume issu du partage de Verdun (843) devient une entité inaliénable. La jeune dynastie capétienne, soutenue par la force de son idéologie, résiste en s'adaptant à la crise sans précédent que subissent les pouvoirs centraux au XIe siècle. Grâce à la reprise démographique, à l'essor économique, à l'appui de l'Eglise et des villes en expansion, elle acquiert au XIIe siècle la puissance nécessaire pour construire une véritable monarchie féodale.
Le livre tient compte des apports de la recherche récente et des nouvelles perspectives offertes par le recours à l'interdisciplinarité. Aucun domaine n'est laissé de côté, dans une perspective chronologique qui rend la lecture de l'ouvrage aisée.
L'Ordre Seigneurial XIe - XIIe siècles Nouvelle histoire de la France médiévale Tome 3 de Dominique Barthélémy -- Collection Points Histoire -- ISBN : 2020115549
Les origines franques Ve - IXe siècle Nouvelle histoire de la France médiévale Tome 1 de Stéphane Lebecq -- Collection Points Histoire -- ISBN : 2020115522
La Société féodale a cinquante ans. Une génération nouvelle d'historiens de la société, des réactions mentales et de l'économie, qui n'a cure des grands anciens, laboure le champ délimité par Bloch. Certes le domaine aujourd'hui est plus vaste, mieux connu, plus ouvert. Mais La Société féodale en reste le noyau, la source de tant de recherches qui plongent en elle leurs racines et qui, souvent, l'avouent. L'art de la perspective, la justesse du mot, le charme du style, le sens de l'image l'ont préservée des rides. C'est à cela que se reconnaît le chef-d'oeuvre.
La société " féodale " se révèle à nos yeux par la rénovation de son vocabulaire. Les formules désuètes enfin délaissées, le rideau tendu sur la réalité sociale depuis l'époque carolingienne se déchire, usé jusqu'à la trame, dévoilant les vraies césures, le jeu de forces depuis longtemps actives, mais qui se développaient jusqu'alors dans le privé, hors du champ légal et dont, pour cela, nous ne savons rien. Révélation pour l'historien qui date de ce moment la révolution féodale. Mais révélation pour les contemporains aussi, qui durent admettre que tout décidément n'était plus comme avant.
de Jean-Pierre Poly, Eric Bournazel ---- ISBN : 2130535038
Qu'est-ce que la féodalité ? Les historiens ont longtemps distingué les institutions féodales de la société dite féodale, l'accent étant mis sur la dislocation du pouvoir central et la constitution de la seigneurie. Pourtant la généralisation du lien féodo-vassalique et l'établissement de la seigneurie banale sont les éléments d'une même mutation où s'achève de disparaître en Europe occidentale au seuil de l'an mille, un très ancien mode de production. Ni l'esclavagisme antique, ni son succédané, la corvée carolingienne, n'avaient réussi à soumettre les communautés paysannes libres. La vieille société campagnarde se disloque presque partout et la paysannerie doit mettre sa force productive au service d'une nouvelle aristocratie. Le Fief devient l'idée dominante de la société médiévale, fondant en droit une durable hiérarchie politique allant même jusqu'à investir le geste de la prière chrétienne et les rapports amoureux : une pédagogie de la soumission à l'origine d'un Etat construit à partir de la féodalité.
Pour se situer eux-mêmes et pour situer les autres dans la complexité des relations sociales, les hommes se réfèrent à des schémas classificatoires simples qui constituent l'armature maîtresse d'une formation idéologique. Ces figures imaginaires s'accordent au concret des rapports de société. Elles tendent évidemment à fixer ceux-ci. Encore doivent-elles s'ajuster à l'inéluctable évolution de ces rapports.
L'une de ces figures a tenu dans l'histoire française un rôle déterminant puisqu'elle a fini par prendre corps dans des institutions et que l'ancien Régime s'est construit sur elle : c'est l'image d'une société où les hommes se répartiraient en trois ordres hiérarchisés, ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent. Se gardant bien de l'isoler du système global où il s'insère, Georges Duby s'efforce de comprendre pourquoi le schéma trifonctionnel, porté par le mouvement d'ensemble de l'économie, de l'organisation politique et de la culture, parvint à s'imposer dans le nord de la France durant le XIe et le XIIe siècle. Il fait apparaître ainsi la manière dont la société féodale s'est elle-même pensée. Ce livre très personnel marque un tournant décisif dans l'orientation de la recherche et de l'écriture historiques. L'éminent médiéviste a l'art d'associer ses lecteurs, sans jamais les dérouter, aux démarches de l'érudition. Georges Duby pourtant ne s'adresse pas aux seuls spécialistes de l'histoire sociale. Les problèmes qu'il pose, les très amples perspectives ouvertes par ses méthodes et ses réflexions captiveront tous ceux qui s'interrogent sur l'intervention de l'imaginaire dans le fonctionnement des sociétés.
Les élites qui ont dominé l'Europe ont des racines communes. Dans ce magistral essai sur la genèse du pouvoir politique, Karl Ferdinand Werner montre en effet que c'est Constantin le Grand qui a fait entrer à son service des hauts fonctionnaires, organisés selon le modèle de l'armée romaine, et dont la fonction était de gouverner et protéger les hommes tout en servant Dieu et l'empereur. Dès le IVe-IXe siècle s'est ainsi mise en place une société hiérarchique, société de classe avant la lettre, acceptée par tous car considérée comme l'expression de la volonté divine. Cette " noblesse " chargée d'assurer le " service public ", lui-même héritage de l'Empire romain, est à l'origine de l'Etat chrétien des IVe-XIe siècles, qui passent pour avoir été une longue période d'anarchie alors qu'il existait déjà de véritables institutions étatiques.
Dans le monde franc, comme dans les autres royaumes chrétiens, ces dignitaires, dont les titres et les attributions n'étaient pas encore héréditaires, étaient formés à la cour, centre de l'administration et de la justice. Les Mérovingiens puis les Carolingiens firent de l'Eglise une seconde noblesse en donnant aux évêques de nombreuses compétences aussi bien politiques que juridiques. C'est en s'appuyant sur ces élites, à la fois ecclésiastiques et laïques, que Charlemagne et Louis le Pieux purent réaliser en grande partie la haute idée qu'ils se faisaient du gouvernement des hommes. Charlemagne créa aussi des vassaux, qui lui étaient liés par un serment personnel et qui avaient pour mission de surveiller les autres nobles. Cet Etat vassalique survécut à la royauté carolingienne, ouvrant la voie à des transformations capitales pour la noblesse d'Occident. A partir du XIe siècle, les grands vassaux prirent la tête de principautés territoriales, désormais héréditaires. L'âge de la chevalerie et de la civilisation courtoise s'annonçait. Ce sont donc les fondements de l'Europe chrétienne que cet ouvrage met en lumière, nous invitant à revoir une vision trop étroite de notre histoire et à nous défaire des préjugés qui obscurcissent notre compréhension du passé pour prendre la mesure de tout ce que notre civilisation doit au modèle aristocratique.
On est heureux de saluer la réédition de cet ouvrage de base paru originellement en 1944 et devenu depuis un classique. Bien que l'auteur ait revu ultérieurement son texte, une dernière fois avant sa mort, pour la publication de l'édition allemande de 1975, la présente édition s'en tient à une reprise de la quatrième édition française de 1968.
Pour se situer eux-mêmes et pour situer les autres dans la complexité des relations sociales, les hommes se réfèrent à des schémas classificatoires simples qui constituent l'armature maîtresse d'une formation idéologique. Ces figures imaginaires s'accordent au concret des rapports de société. Elles tendent évidemment à fixer ceux-ci. Encore doivent-elles s'ajuster à l'inéluctable évolution de ces rapports.
L'une de ces figures a tenu dans l'histoire française un rôle déterminant puisqu'elle a fini par prendre corps dans des institutions et que l'ancien Régime s'est construit sur elle : c'est l'image d'une société où les hommes se répartiraient en trois ordres hiérarchisés, ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent. Se gardant bien de l'isoler du système global où il s'insère, Georges Duby s'efforce de comprendre pourquoi le schéma trifonctionnel, porté par le mouvement d'ensemble de l'économie, de l'organisation politique et de la culture, parvint à s'imposer dans le nord de la France durant le XIe et le XIIe siècle. Il fait apparaître ainsi la manière dont la société féodale s'est elle-même pensée. Ce livre très personnel marque un tournant décisif dans l'orientation de la recherche et de l'écriture historiques. L'éminent médiéviste a l'art d'associer ses lecteurs, sans jamais les dérouter, aux démarches de l'érudition. Georges Duby pourtant ne s'adresse pas aux seuls spécialistes de l'histoire sociale. Les problèmes qu'il pose, les très amples perspectives ouvertes par ses méthodes et ses réflexions captiveront tous ceux qui s'interrogent sur l'intervention de l'imaginaire dans le fonctionnement des sociétés.
Etude détaillée, par un spécialiste du Moyen Age, sur le folklore relatif au "droit de cuissage" à l'époque du régime féodal en France. L'auteur explique comment ce mythe s'est développé et entretenu du 13e au 20e siècle.
Cet ouvrage a été écrit par Dominique Barthélémy un des meilleurs médiévistes Francais actuel.
Il a choisi d'étudier le comté de Vendome en raison des nombreuses sources documentaires disponibles.
Son livre est un monument à la fois par la vue de synthèse sur la société médiévale et par la profondeur et la qualité des analyses réalisées. Il donne de nombreuses informations inédites sur le Vendomois.
This is the first comprehensive biography of Fulk Nerra, an important medieval ruler, who came to power in his teens and rose to be master in the west of the French Kingdom. Descendant of warriors and administrators who served the French kings, Fulk in turn built the state that provided a foundation for the vast Angevin empire later constructed by his descendants. Bernard Bachrach finds the terms "constructed" and "built" more than metaphorical in relation to Fulk's career. He shows how Fulk and the Angevin counts who followed him based their long-term state building policy on Roman strategies and fortifications described by Vegetius. This creative adaptation of Roman ideas and tactics, according to Bachrach, was the key to Fulk's successful consolidation of political power. Students of medieval and military history will find here a colorful, impressively researched biography.
Cet ouvrage est remarquable et de loin le plus complet concernant Foulques Nerra
L'incroyable histoire d'Aliénor, petite-fille du mythique Guillaume IX de Poitiers, le Troubadour, et trois fois souvereine : d'Aquitaine, de France, et enfin d'Angleterre. A sa mort, Aliénor aura placé ses descendants sur tous les trônes d'Europe, et son fils Richard Coeur de Lion n'a pas fini de faire parler de lui. Régine Pernoud, avec la rigueur et l'érudition qui la caractérisent, nous dresse le portrait de cette figure féminine fascinante du moyen âge, en la replaçant dans son contexte socio-politique, et au mépris des clichés habituels.