Jacques Foviaux, agrégé des facultés de droit, est professeur à l'Université de Cergy-Pontoise. Il anime le Laboratoire d'études juridiques et sociales de l'Europe.
Cet ouvrage synthétise de façon accessible et concise les rapports complexes du droit et des institutions durant les différentes périodes de notre histoire. La France traverse une crise. Notre pays a une histoire. La réflexion sur le chemin parcouru donne confiance et espérance. Particulièrement fructueux, les regards vers le passé permettent d'entrevoir les ancêtres, avec leurs mentalités, qui préparent les nôtres, et de faire le partage entre les préoccupations contingentes, qui ont fluctué, de celles qui sont intangibles puisqu'elles sont fondamentales aux hommes et aux femmes de tous les temps. Sûr des acquis, l'historien du droit et des institutions envisage l'avenir.

Apparemment évidente, la notion de vie privée est pourtant loin d'aller de soi, comme le démontrent avec brio Philippe Ariès et Georges Duby. Elle est certes une donnée commune à toute l'histoire de l'Occident, mais les formes qu'elle a pu prendre, les réalités qu'elle a désignées ont connu de profondes transformations.

Clovis, franc salien de Tournai et fils de Childéric, est le roi d'un petit groupe de Francs installés en Gaule romaine. Par conquêtes et alliances subtiles il contrôle progressivement la majeure partie du territoire de la Gaule et regroupe sous son pouvoir une mosaïque de peuples d'origines diverses. Sa conversion au catholicisme, qui était déjà la religion de la majorité de la population, et son baptême (498-499) lui permettent d'accélérer la fusion de l'élément gallo-romain et de l'élément germanique dans son royaume. Clovis combine donc pendant son règne plusieurs héritages du passé : la tradition politique romaine, le christianisme de confession catholique et les traditions germaniques de ses ancêtres. Ce faisant, il crée une nouvelle entité politique et fait entrer la Gaule dans l'Europe médiévale qui se dessine au VIe siècle.
L'auteur s'appuie non seulement sur les sources littéraires mais aussi sur les apports les plus récents de l'archéologie et introduit le lecteur au coeur des débats sur les fusions de populations et les événements majeurs du règne de Clovis. Par ses choix politiques et religieux, Clovis contribue à la création de cet ensemble religieux, politique et culturel qui se nomme toujours l'Europe.

Voici la biographie du Roi Franc Clovis le fondateur de la dynastie Mérovingienne qui a règnée plus de deux cent ans sur l'Europe de l'Ouest. Les grandes victoires de Clovis sont connues, Soissons contre Syagrius, Vouillé contre Alaric et les Wisigoths, Tolbiac contre les Alamans.

L'Histoire des Francs de Grégoire de Tours décrit la vie politique et humaine aux VI et VIIème siècles, pendant les Rois Mérovingiens. C'est une source historique unique et précieuse sur cette époque.

Une autre Histoire des Rois Francs issue de l'oeuvre de Grégoire de Tours.

Dagobert est un Roi Mérovingien du 7e siècle qui a réunifié les Royaumes Francs, il a gouverné avec l'aide de Saint Eloi. Dans cet essai biographique, Laurent Theis a su tirer parti de ses sources documentaires pour bien faire la part de l'histoire et de la légende.

Jamais le royaume Franc n'avait brillé d'un si vif éclat. En témoignait l'exceptionnelle effervescence des artistes, peintres, sculpteurs, émailleurs, orfèvres. Paris devenait capitale et Saint-Denis abbaye royale. Dagobert Ier, entouré de ses conseillers saint Éloi et saint Ouen, régnait alors en maître sur un monde Franc, une dernière fois unifié. De 629 à 639, la dynastie Mérovingienne connut son apogée... et son ultime floraison. Car déjà de puissantes aristocraties régionales monopolisaient les charges publiques en attendant de confisquer à leur profit la réalité du pouvoir.
Ainsi le rapportent les deux rares documents historiques de cette période : la Chronique du Pseudo-Frédégaire, et la Vie de Dagobert.
" Le bienheureux Éloi, qui passait alors pour le plus habile orfèvre au royaume, exécuta avec un art et un génie admirables, tant cette croix que tous les autres ornements Je cette basilique. Les orfèvres aujourd'hui ont coutume de dire qu'à peine reste-t-il un homme qui puisse tailler et incruster Je la sorte l'or et les pierres précieuses, attendu que, depuis nombre J'années, la science Je fondre ces rares métaux est tombée en désuétude. "

Lorsque Pépin le Bref fit tonsurer le dernier roi Mérovingien (751), la propagande de la nouvelle dynastie s'empressa de discréditer ces derniers descendants de Clovis sous le qualificatif infamant de Rois Fainéants.
C'était masquer sous les mots du vainqueur une réalité autrement complexe. Celle de l'émergence de pouvoir locaux puissants et concurrents : en Aquitaine, Bourgogne, Austrasie (Reims), Neustrie (Soissons), Bretagne... De la mise en place, à leur profit et au dépend des rois, de clientèles à la fois civiles, militaires et religieuses. Et, en dépit de cela, du prestige durable de la dynastie Mérovingienne.
Il ne faudra rien de moins à Pépin le Bref, que l'intervention du pape, pour justifier son coup d'État. Mais n'avait-il pas promis en échange, son aide militaire pour la création des États pontificaux ?

Cet ouvrage traite des cinq siècles qui ont précèdé les Capétiens. D'abord la période Mérovingienne qui s'étend de l'an 500 jusqu'au début du VIIIème siècle, puis la période Carolingienne jusqu'à l'approche de l'An Mil.
A partir de la fin du IXème siècle une grande famille Franque s'impose dans la Francie de l'Ouest : les Robertiens, ce sont les ancetres des Capétiens.

Voici un autre ouvrage de référence sur les Carolingiens, celui de Pierre Riché, le meilleur spécialiste actuel de cette période du Moyen Age.

L'Empire Carolingien est une période marquante de l'Histoire de l'Europe. Charlemagne sur la plupart des pays fondateurs de l'Europe actuelle.

Charlemagne est devenu un personnage mythique à l'heure où l'Europe qu'il avait constituée avec son Empire Carolingien est en train de se réunifier plus de 1200 ans plus tard.

Louis Halphen a écrit cet ouvrage dans la tourmente de la Seconde Guerre Mondiale. Ce livre a été publié en 1947. C'est un des ouvrages de référence sur Charlemagne et l'Empire Carolingien.

Haut dignitaire de la cour de Charlemagne, Eginhard (770-840) a laissé des écrits d'une qualité exceptionnelle, qui embrassent l'ensemble des aspects de la société carolingienne.
Né vers 770, Éginhard, fut d'abord élève dans la prestigieuse abbaye de Fulda, avant d'être envoyé à la cour de Charlemagne, où il suivit l'enseignement d'Alcuin. Remarqué pour ses qualités d'administrateur et de lettré, l'empereur le nomma Directeur des bâtiments royaux, et le chargea de plusieurs missions diplomatiques. A la mort de Charlemagne, Éginhard servit sous l'administration de Louis, et fut chargé de l'éducation du futur empereur Lothaire.
La Vie de Charlemagne, qu'il rédigea d'après ses souvenirs, et sur le modèle de la Vie d’Auguste de l'écrivain latin Suétone, eut immédiatement un immense succès ; par son style élevé et la précision des informations, elle constitue pour nous une précieuse source à l'histoire de la France.
Sa correspondance, fut longtemps utilisée comme modèle épistolaire. Éginhard s'y montre tour à tour administrateur pointilleux, franc conseiller de l'empereur, ou confident de ses angoisses devant la mort.
Homme de cour, Éginhard fut doté de nombreux bénéfices par les empereurs qu'il servit. Homme d'église, il fonda les abbayes de Seligenstadt et de Steinbach, en Franconie. L'Histoire de la translation des reliques de saint Marcellin et saint Pierre, raconte comment, grâce au vol des reliques de leurs saints patrons, et des miracles qu'elles opérèrent, la renommée de ces abbayes fut assurée. filais c'est aussi le tableau de l'ensemble de la société du IXe siècle que brosse Éginhard : avec ses prélats et ses paysans, ses seigneurs et ses marchands.

A la mort de Charlemagne, en 814, son fils Louis le Pieux lui succède à la tête de l'empire. Les premières années du règne semblent inscrire dans la durée l'héritage du grand Charles profonde réorganisation administrative, ambitieuse réforme religieuse, paix conclue sur toutes les frontières... Pourtant, à partir de 829, les luttes de pouvoir entre les quatre fils de Louis vont totalement ruiner l'édifice. Dès 835, l'empereur n'est plus qu'un fantoche : tour à tour déposé, restauré, exilé, enfin otage des uns et des autres jusqu'à sa mort en 840.
Témoins engagés de ces évènements, Ermold le Noir et un dénommé l'Astronome, nous en ont laissé le récit.
" L'hiver était écoulé, et les beaux ours du printemps commençaient, quand Lots fils aîné de Louis, traînant son père à sa suite, passa par le bourg de Hasbaigne, et vint jusqu'à Paris, où il avait commandé à tous ses fidèles de le venir Joindre. Le comte Eggebart, et plusieurs autres seigneurs, s'avancèrent avec des troupes nombreuses pour le combattre, et délivrer l'empereur. "

L'empire carolingien n'aura duré que le temps de son fondateur, Charlemagne, et de son fils, Louis le Pieux. A peine un demi siècle, qui aura marqué de son empreinte l'imaginaire politique européen.
Période d'autant plus remarquée, que lui succédaient les premières incursions normandes et les dissensions meurtrières des fils de Louis le Pieux. L'empire apparut alors comme un âge d'or en voie de disparition, et dont il convenait de recueillir l'histoire.
C'est ce qu'entreprirent, chacun selon sa personnalité, le moine de Saint Gall, Notker, et le chorévèque de Trèves, Thégan.
Le Traité des faits et gestes de Charlemagne écrit par Notker en 884, est une véritable enquête journalistique : les hommes ont été appelés à témoigner. Aussi les détails et les anecdotes y fourmillent.
Quant au Traité de la vie et des actions de Louis le Pieux, c'est l'ouvrage d'un intellectuel réputé, Thégan, qui offre, à côté des faits, un très bon éclairage sur l'état de la société carolingienne et sur les causes de sa mutation.

Les Annales Royales des Francs, ont depuis longtemps retenu l'attention. L'ampleur et la richesse des informations qui y sont contenues en font une source capitale de l'histoire carolingienne.
Plusieurs auteurs ont participé à la rédaction de ces Annales. Ils ne sont pas assurément identifiés. Parmi ces possibles rédacteurs, ont été cités : Angilgramme, évêque de Metz et archichapelain de Charlemagne, Angilbert, abbé de Saint-Riquier, Eginhard, Hilduin, archichapelain de Louis le Pieux, ou encore Geroldus, archidiacre de Louis le Germanique. Dans tous les cas, ces Annales Royale- ont été écrites par des acteurs contemporains des faits, et à partir des souvenirs ou des documents d'archives. Ce qui en fait tout leur intérêt.
" L'envoyé du roi de Perse, nommé Abdallah, arriva à l'empereur avec des moines Je Jérusalem. Tous portaient les présents qu'envoyait le prince des Perses à l'empereur, c'est-à-dire plusieurs manteaux de soie très précieux, des parfums, des onguents et du baume; de plus une horloge en bronze doré composée admirablement par l'art mécanique. Le cours des douze heures y entourait le cadran, et il y avait autant de petites boules d'airain qui tombaient à l'accomplissement de l'heure, et faisaient tinter par leur chute une cymbale placée au dessous. "

Cet ouvrage est le quatrième titre de la série de 15 volumes. Le 25 octobre 732, Charles Martel, fils d'un maire du palais d'Austrasie qui a déjà arraché le pouvoir aux Mérovingiens, ces rois plus débiles que fainéants, repousse les Sarrasins à Poitiers. Il ne va cesser de se battre et d 'entreprendre cette conquête de l'Europe que son petit-fils, Charlemagne, mènera à terme.

L'empire de Charlemagne n'aura pas survécu plus de 30 ans à son fondateur. Ses trois petits-fils, Charles le Chauve, Lothaire et Louis le Germanique, s'acharnent à le démembrer, chacun à son profit. De ces guerres fratricides, naîtront le royaume de France, l'Allemagne, l'Italie et la Lotharingie. Nithard, témoin engagé de ces luttes, en a rapporté toute l'histoire. Histoire d'autant plus précieuse, qu'elle contient le premier texte en langue française : le fameux serment prêté à Strasbourg par Charles et Louis.

Hincmar, archevêque de Reims, conseiller du roi Charles le Chauve, ardent théologien et vigoureux administrateur, fut mêlé à tous les événements politiques et religieux de son temps.
Les Annales qu'il rédigea, par leur ampleur et leur qualité, sont une source incomparable pour l’histoire du IXe siècle européen, siècle où les Normands entreprennent leurs premiers raids d'envergure, où les tout nouveaux royaumes de France et de Lotharingie se cherchent face aux terres d'Empire, où les vassaux des rois acqUièrent plus de force et d'indépendance, et où s'ouvre une nouvelle querelle théologique sur la question de la prédestination...
" Après sa mort fut dissoute, faute d'héritier légitime, l'union des royaumes qui avaient obéi à sa domination, et chacun d'eux ne pouvant attendre un mare naturel, voulut se donner à soi-même un roi tiré de son sein ; ce qui éleva de grandes agitations de guerre : non qu'il manquât parmi les Francs de princes capables par leur noblesse, courage et sagesse, de gouverner l'Empire, mais parce qu'entre eux l'égalité de naissance, de dignité et de puissance entretenait la discorde, aucun n'étant assez excellent entre les autres pour qu'ils damnassent se soumettre à sa domination. "

Abbon était moine de Saint-Germain-des-Prés, lorsque les Normands entreprirent le siège de Paris. Son récit des assauts successifs des hommes du nord et de la défense de la capitale, autour de son évêque Gozlin et de son comte Eudes, est celui d'un témoin oculaire. Et c'est le document le plus précis et le plus détaillé sur les expéditions des Normands au neuvième siècle.
Le siège de Paris dura du 25 novembre 885 au mois de mai 887 ; et huit assauts furent livrés à la ville.
" Nul ne se montre, tous se dispersent, aucun ne résiste.
C'est ainsi que les Danois détruisent autant qu'ils le peuvent l'éclat de ce beau royaume ; c'est ainsi qu'ils emportent sur leurs vaisseaux ce qui fait l'ornement de cette contrée célèbre. Cependant la ville de Paris reste debout au milieu de ces terribles ouvriers qui creusent le sol sous ses murs, elle se montre inaccessible à la peur, et se rit de tous les traits qu'on lui lance."

C'est le temps des ducs, des marquis et des princes. Partout, en Bourgogne, Aquitaine, Normandie, Neustrie, de grandes principautés territoriales indépendantes se sont constituées.
C'est le temps de Robert, de Raoul, ces ducs devenus rois par l'élection de leurs pairs. Le temps du grand Hugues, duc des Francs, faiseur de rois, presque roi lui-même, qui tente d'imposer sa tutelle à l'ensemble du royaume.
Face à eux, que pèsent les descendants de Charlemagne Charles III le Simple ou Louis IV d'Outre-mer ?
Flodoard, alors chanoine de la cathédrale de Reims, tient l'exacte chronique de ces temps de la première féodalité.
"Les chemins des Alpes furent occupés par les Sarrasins, et beaucoup de gens, voulant aller à Rome, en furent empêchés et revinrent.
Le roi Raoul dispersa, presque en un seul combat, donné à Limoges, les Normands de la Loire, qui infestaient l'Aquitaine par leurs ravages ; il soumit à sa domination les Aquitains. Héribert reçut à son service Arnold, vassal de Hugues.
La France fut agitée par plusieurs guerres entre Hugues et Héribert..."

Écrite vers 1047, la chronique du moine Raoul Glaber, est l'un des très rares documents historiques rapportant les évènements relatifs à la période de l'an Mil.
Glaber est contemporain des faits qu'il rapporte, et il est très bien renseigné. Il possède en outre une culture bien supérieure à celle de son temps. Cela donne à sa chronique une valeur inestimable, et constitue pour nous une source précieuse à l'histoire de la France.
Glaber est aussi l'homme de son époque, de son milieu. Le moine historien de la société féodale livre, au long de ces pages, sa personnalité, son histoire, sa mentalité : comment il devint moine, pourquoi il fut renvoyé de plusieurs monastères... Il parle aussi de ses visions, visions du diable qui eurent une influence si décisives sur l'art roman, et bien plus tard, sur le mythe des terreurs de l'an Mil.
" Près de trois ans après l'an 1000, les basiliques des églises furent renouvelées dans presque tout l'univers, surtout dans l'Italie et dans les Gaules, quoique la plupart fussent encore assez belles pour ne point exiger de réparations. Mais les peuples chrétiens semblaient rivaliser entre eux de magnificence pour élever des élises plus élégantes les unes que pour les autres. On eût dit que le monde entier, d'un même accord, avait secoué les haillons de son antiquité, pour revêtir la robe blanche des églises."

Découverte tardivement, et fortuitement, l'Histoire écrite par Richer est le seul texte où se trouvent racontés avec suffisamment de détails, les deux événements les plus importants de la fin du Xe siècle.
L'enseignement de Gerbert. Richet a été l'élève de Gerbert. Il ne se prive jamais de rappeler, tout au long de son récit, les actions du grand savant européen : notamment ses leçons de mathématique, d'astronomie ou de géométrie (confection d'un abaque).
La fin de la dynastie carolingienne. L'Histoire racontée par Richet est celle de la lutte, désespérée, des derniers descendants de Charlemagne, pour conserver leur autonomie politique. Et parallèlement, celle de la montée en puissance des ducs des Francs, élus rois par intermittence (Eudes, Robert), rois sans couronne (Hugues), puis rois couronnés (Hugues Capet).
"Il est utile de dire aussi, pour faire remarquer la sagacité, d'un si grand homme, et pour convaincre le lecteur de son habileté, quels soins il se donna pour expliquer l'astronomie. Cette science à peine intelligible, il en donna la connaissance, à l'étonnement général, au moyen de certains instruments. Il exprima d'abord la forme du monde par une sphère pleine, en bois, exprimant ainsi une chose plus grande par une petite..."

Fallait-il donc à Berthe autre chose que de grands pieds pour séduire le roi Robert, et l'entraîner à répudier sa première femme ! Autre chose, oui : la Bourgogne, qui par cette union entre dans le domaine royal. Le pape pourra bien excommunier: la Bourgogne restera française.
Ainsi vont les alliances en ces temps de la féodalité ; et Robert s'y entend bien. Très vite associé au trône par Hugues Capet, son père, Robert put consolider, durant ses trente-cinq ans de règne, la légitimité de la nouvelle dynastie capétienne. Sa politique d'annexion, à la fois militaire et matrimoniale, prenait également appui sur un nouvel ordre monastique en plaine expansion: Cluny.
C'est ce que lui reproche le vieil intrigant Adalbéron, archevêque de Reims, qui manœuvra jadis pour l'élection des capétiens à la couronne de France. C'est ce que loue au contraire Helgaud, auteur d'une biographie détaillée du roi de l'an Mil.
" Les uns prient, les autres combattent, les derniers travaillent. Ces trois casses ne forment qu'un seul tout, et ne sauraient être séparées. C'est ainsi que la loi de Dieu domine le monde, et que par elle le monde jouit d'une douce paix. Mais auj'ourd'hu1 les lois sont sans force, la tranquillité fuit de partout, les mœurs des hommes se corrompent, et tout ordre s'intervertit. Roi, tu tiens la balance par le droit de ta naissance, c'est donc à toi de veiller au bonheur du monde et de réprimer, à l'aide du frein des lois, ceux qui se montrent enclins au crime. "

Enquête sérieuse d'un médiéviste sur cette période devenue mythique.